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Comment accepter et enseigner les clés d'un savoir universel ? | Faouzia Charfi | TEDxCannes

  • 0:22 - 0:24
    Bonsoir à tous et à toutes.
  • 0:25 - 0:30
    Le prix Nobel de physique 2014
    a récompensé trois chercheurs.
  • 0:31 - 0:34
    Trois chercheurs d’origine japonaise,
  • 0:34 - 0:40
    pour leur rôle fondamental dans la mise
    au point de nouvelles sources de lumière :
  • 0:40 - 0:45
    les diodes électroluminescentes bleues,
    qu’on appelle les LED.
  • 0:45 - 0:50
    Ces sources de lumière sont efficaces
    et bonnes pour l'environnement.
  • 0:50 - 0:55
    Et alors ces sources de lumière vont être,
  • 0:55 - 1:01
    comme je le mets ici,
    les lumières du 21ème siècle.
  • 1:01 - 1:04
    Les LED vont être l’éclairage
    du 21ème siècle,
  • 1:04 - 1:11
    comme la lampe d’Edison
    a été l’éclairage du 20ème siècle.
  • 1:11 - 1:13
    C’est une rupture technologique.
  • 1:13 - 1:18
    Une rupture technologique qui
    a, à la base, une théorie,
  • 1:18 - 1:20
    la théorie quantique.
  • 1:20 - 1:26
    En fait, cette théorie quantique
    est née au début du 20ème siècle
  • 1:26 - 1:30
    et a mené à un certain nombre
    d’applications importantes,
  • 1:30 - 1:34
    fondamentales : le transistor,
    à la base de l’électronique
  • 1:34 - 1:41
    mais aussi un objet qui au départ
    était très mystérieux : le laser.
  • 1:41 - 1:47
    Laser devenu un instrument précieux
    pour les médecins, en chirurgie,
  • 1:47 - 1:54
    mais aussi, plus banalement, le laser,
    on le retrouve à tous les comptoirs,
  • 1:54 - 1:57
    pour la lecture des codes barre.
  • 1:57 - 2:04
    Alors au départ, pourtant,
    la théorie quantique n’a pas été acceptée.
  • 2:05 - 2:09
    Elle n’a pas été acceptée
    parce qu’elle bousculait
  • 2:09 - 2:11
    la vision que l’on avait
    de la physique.
  • 2:11 - 2:14
    En fait, c’était une rupture.
  • 2:14 - 2:17
    Les ruptures sont rarement
    acceptées facilement.
  • 2:17 - 2:21
    A cette même époque,
    au début du 20ème siècle,
  • 2:21 - 2:23
    il y a eu une rupture au niveau de l’art.
  • 2:23 - 2:26
    Oui, la peinture abstraite.
  • 2:26 - 2:30
    La peinture abstraite
    a aussi changé
  • 2:30 - 2:34
    la vision que l’on avait du monde,
    de la représentation.
  • 2:34 - 2:39
    Alors, qu’a apporté en fait
    la physique quantique ?
  • 2:39 - 2:41
    Qu’est-ce qu’elle a proposé ?
  • 2:41 - 2:43
    Elle a proposé de nouveaux objets.
  • 2:44 - 2:47
    Ni particule, ni onde,
  • 2:47 - 2:50
    « des objets complètement dingues »,
  • 2:50 - 2:55
    pour reprendre l’expression
    du grand physicien Richard Feynman.
  • 2:55 - 3:01
    Elle a proposé une autre vision
    du monde microscopique.
  • 3:01 - 3:05
    Elle a proposé d’entrer
    dans une Terra Incognita
  • 3:05 - 3:08
    que les physiciens ont vite occupée.
  • 3:09 - 3:14
    Et en fait, cette évolution
    de la science n’a été possible
  • 3:14 - 3:17
    que parce que la science
    s’est libérée des dogmes.
  • 3:17 - 3:20
    La science a acquis son autonomie.
  • 3:20 - 3:23
    Cette longue histoire de la science,
  • 3:23 - 3:27
    c’est l’histoire de l’intelligence
    face à l’obscurantisme,
  • 3:27 - 3:30
    des esprits critiques face au dogmatisme.
  • 3:30 - 3:35
    C’est l’histoire de la raison
    et du doute face à la certitude.
  • 3:36 - 3:38
    C’est une longue et belle histoire.
  • 3:38 - 3:41
    On devrait la raconter à nos enfants.
  • 3:41 - 3:44
    Leur expliquer
    la persévérance des savants,
  • 3:44 - 3:49
    leur expliquer que les savants
    ont dû se battre
  • 3:49 - 3:52
    face à ceux qui n’acceptaient pas
    les conceptions qu’ils proposaient
  • 3:52 - 3:58
    parce qu’on pensait que ces conceptions
    allaient troubler les croyances.
  • 3:58 - 4:06
    Et en fait, oui, les savants ont dû
    se battre contre une conception du savoir
  • 4:06 - 4:12
    enfermée dans une conception
    unique de la vérité.
  • 4:12 - 4:19
    Alors qu’il faut promouvoir, au contraire,
    un savoir ouvert sur le monde,
  • 4:19 - 4:23
    un savoir ouvert sur les civilisations.
  • 4:23 - 4:26
    C’est ce que Kheireddine,
    que vous voyez là,
  • 4:26 - 4:30
    Premier ministre tunisien
    dans la deuxième moitié du 19ème siècle,
  • 4:30 - 4:35
    a voulu introduire,
    dans un nouveau système d’enseignement,
  • 4:35 - 4:38
    qui a été fondamental
    pour l’évolution de la Tunisie,
  • 4:38 - 4:41
    cet enseignement appelé
    l'enseignement sadikien.
  • 4:41 - 4:44
    Oui, que voulait faire Kheireddine ?
  • 4:44 - 4:47
    Kheireddine voulait que la Tunisie
    rattrape le retard scientifique
  • 4:47 - 4:52
    parce que la Tunisie avait oublié
    pendant plusieurs siècles la science,
  • 4:52 - 4:55
    comme d’autres pays arabo-musulmans.
  • 4:55 - 5:01
    Oui, le monde arabo-musulman
    a oublié la science de ses ancêtres.
  • 5:02 - 5:06
    Je vais vous raconter
    le dernier épisode de l’astronomie arabe.
  • 5:07 - 5:13
    C’était à Istanbul. Istanbul, 1577,
    un observatoire a été construit.
  • 5:13 - 5:17
    Magnifique, avec des instruments
    les plus performants de l’époque,
  • 5:17 - 5:24
    comme d’ailleurs l’observatoire
    qui a été conçu… « au Nord »,
  • 5:24 - 5:27
    par Tycho Brahé, grand physicien
  • 5:27 - 5:30
    - grand astronome, on ne disait pas
    physicien à l’époque - astronome danois.
  • 5:31 - 5:38
    Et cet observatoire de Tycho Brahé
    était installé au Palais d’Uraniborg.
  • 5:38 - 5:46
    Les deux observatoires,
    d’Istanbul et de ce pays du Nord,
  • 5:46 - 5:49
    ont eu des destins complètement opposés
  • 5:49 - 5:53
    après l’apparition
    d’une comète dans le ciel boréal.
  • 5:55 - 6:01
    Pour Tycho Brahé, ce furent
    des observations fondamentales
  • 6:01 - 6:07
    qui par la suite ont mené
    au développement extraordinaire
  • 6:07 - 6:09
    de l’astronomie dans le monde européen.
  • 6:11 - 6:13
    Je pense que tout le monde la connaît.
  • 6:14 - 6:18
    Mais à Istanbul, malheureusement,
  • 6:18 - 6:22
    ce fut la fin d’une belle
    aventure scientifique.
  • 6:22 - 6:28
    Alors pourquoi ? Parce qu’en fait,
    chacun avait interprété sa comète.
  • 6:28 - 6:35
    Mais à Istanbul, sur ordre du Sultan,
    l’observatoire fut détruit en 1580
  • 6:35 - 6:41
    parce que le Sultan n’avait pas
    accepté le présage de l’astronome.
  • 6:41 - 6:45
    Alors aujourd’hui,
    on en sait plus sur les comètes,
  • 6:45 - 6:46
    vous en savez plus maintenant…
  • 6:46 - 6:50
    on donne même des rendez-vous
    depuis la Terre !
  • 6:50 - 6:54
    La science est aussi au cœur
    du développement économique.
  • 6:54 - 6:58
    L’Europe s’est construite,
    s’est développée économiquement
  • 6:58 - 7:00
    grâce au développement scientifique.
  • 7:00 - 7:04
    Et Kheireddine, dont j’ai parlé
    tout à l’heure, l’a bien compris.
  • 7:04 - 7:09
    Kheireddine qui disait qu’il fallait
    prendre la science d’où qu’elle vienne.
  • 7:09 - 7:12
    Oui, il fallait prendre la science
    d’où qu’elle vienne
  • 7:12 - 7:16
    et il fallait que nos enfants
    la découvrent très tôt.
  • 7:16 - 7:19
    Il fallait éduquer nos enfants
    dans cette double culture.
  • 7:19 - 7:23
    Bien sûr, leur donner
    un enseignement traditionnel,
  • 7:23 - 7:26
    (à l’époque, au 19ème siècle,
    c’était difficile de dire le contraire)
  • 7:26 - 7:31
    mais leur donner aussi cet enseignement
    des sciences modernes,
  • 7:31 - 7:33
    des langues étrangères.
  • 7:33 - 7:41
    Oui, c’est grâce à cette double culture
    que la modernité est entrée en Tunisie.
  • 7:41 - 7:47
    Oui, cette modernité qui est en moi,
    que je porte, dont je suis fière.
  • 7:47 - 7:53
    Oui, cette modernité, mes parents
    me l’ont apprise, me l’ont inculquée.
  • 7:53 - 7:56
    Mon grand-père, instituteur
    de français et d’arabe.
  • 7:56 - 8:00
    Mon père, pharmacien-biologiste.
    Regardez cette photo.
  • 8:00 - 8:04
    Cette photo –
    mon père est un de ces élèves.
  • 8:04 - 8:07
    Ces élèves de
    l’école franco-arabe de Sfax.
  • 8:07 - 8:11
    C’était l’année scolaire 1921-1922.
  • 8:12 - 8:15
    Tous habillés en jebba,
    sauf l’institutrice,
  • 8:15 - 8:22
    et tous épris des valeurs
    d’égalité et de liberté :
  • 8:22 - 8:24
    les valeurs de la Révolution française.
  • 8:24 - 8:29
    Tous pour l’ouverture
    sur les autres cultures.
  • 8:29 - 8:32
    Oui, l’ouverture sur les autres cultures…
  • 8:33 - 8:35
    C’est ce qui permet de connaître l’autre,
  • 8:35 - 8:38
    c’est ce qui permet de respecter l’autre,
  • 8:38 - 8:42
    c’est ce qui permet de partager.
  • 8:42 - 8:47
    Cela doit être au cœur
    du système éducatif.
  • 8:47 - 8:51
    Oui, la mission de l’enseignant est riche.
  • 8:51 - 8:56
    Il est passeur de savoirs.
    Il est passeur de cultures.
  • 8:56 - 8:58
    Il est aussi passeur de valeurs.
  • 8:58 - 9:01
    Des valeurs à partager,
    partout sur cette planète,
  • 9:01 - 9:06
    L’égalité – j’en parlais –
    l’égalité pour tous.
  • 9:06 - 9:08
    L’égalité pour les femmes et les hommes.
  • 9:08 - 9:12
    Oui, l’égalité
    pour les femmes et les hommes.
  • 9:12 - 9:16
    Alors en tant que Tunisienne,
    je voudrais vous dire
  • 9:16 - 9:21
    que pour moi qui suis donc
    d’un pays de culture musulmane,
  • 9:21 - 9:25
    je crois que les femmes, en terre d’Islam,
  • 9:25 - 9:32
    n’ont pas à subir
    un statut d’infériorité. Oui.
  • 9:32 - 9:37
    Et déjà, ce principe d’égalité
    entre les hommes et les femmes,
  • 9:37 - 9:42
    Tahar Haddad, théologien tunisien,
    l’affirmait en 1930,
  • 9:43 - 9:49
    et son fameux ouvrage « Notre femme,
    la législation islamique et la société »,
  • 9:49 - 9:53
    a été traduit en français –
    vous voyez ici la couverture du livre.
  • 9:53 - 10:00
    Et à la fin du livre, une figure
    qui peut vous étonner.
  • 10:00 - 10:07
    On n’a pas le temps de la commenter
    mais je vais vous lire la petite légende :
  • 10:07 - 10:11
    « Notre femme, entre un passé évanoui
    et un présent prometteur ».
  • 10:13 - 10:17
    Un présent, le présent, parlons-en.
  • 10:17 - 10:19
    Nous sommes inquiets. Oui.
  • 10:19 - 10:26
    Nous sommes inquiets par la violence,
    par les actes de barbarie dans la région.
  • 10:27 - 10:33
    Oui, nous sommes inquiets.
    Le 18 mars dernier, en Tunisie, mon pays,
  • 10:34 - 10:38
    le musée du Bardo a été attaqué,
    il y a eu des victimes.
  • 10:40 - 10:44
    Je leur rends hommage mais
    le musée du Bardo, je voudrais vous dire,
  • 10:44 - 10:47
    c’est le musée de la Méditerranée.
  • 10:47 - 10:51
    C’est le musée où toute l’histoire
    de la Tunisie est présente.
  • 10:51 - 10:59
    La Tunisie qui a été berbère, punique,
    romaine, byzantine, vandale
  • 10:59 - 11:01
    puis musulmane et arabe.
  • 11:03 - 11:09
    Alors, que faire ?
    Que faire face à cette violence ?
  • 11:09 - 11:13
    Oui, il faut préserver nos enfants.
  • 11:13 - 11:17
    Il faut préserver nos enfants
    de ceux qui les invitent
  • 11:17 - 11:20
    à camper dans « le pré de malédiction
  • 11:20 - 11:26
    pour entretenir les suppôts du Démon
    et la séquence de la haine destructrice ».
  • 11:26 - 11:32
    Je reprends là l’expression
    d’un grand penseur tunisien,
  • 11:32 - 11:40
    Abdelwahab Meddeb, disparu depuis peu.
    Je lui rends hommage.
  • 11:40 - 11:46
    Oui, cette violence…
    comment réagir à cette violence ?
  • 11:46 - 11:54
    Eh bien tous ensemble, chacun
    à sa manière. Chacun là où il est.
  • 11:54 - 11:57
    Alors, en tant qu’enseignante
    et scientifique,
  • 11:57 - 12:02
    je voudrais très vite
    vous parler de deux exemples.
  • 12:02 - 12:11
    L’un, c’est l’histoire de ma collègue
    Saida Aroua, biologiste et didacticienne,
  • 12:11 - 12:15
    qui a compris qu’en fait, les élèves,
  • 12:15 - 12:20
    nos élèves de classe terminale,
    qui étudient la théorie de l’évolution,
  • 12:19 - 12:26
    avaient une compréhension –
    euh.. un peu… on va dire composite
  • 12:26 - 12:29
    de la diversité du vivant.
  • 12:29 - 12:34
    Ils mélangeaient les référentiels
    scientifique et théologique.
  • 12:34 - 12:38
    Et elle a fait un travail avec eux.
    Et les élèves ont compris.
  • 12:38 - 12:43
    Ils ont compris qu’il fallait
    se mettre dans la peau du chercheur.
  • 12:43 - 12:49
    Qu’il fallait accepter les clés
    de la science, les clés du savoir,
  • 12:50 - 12:53
    le questionnement et l’esprit critique.
  • 12:54 - 12:59
    Le deuxième exemple concerne
    la communauté scientifique.
  • 12:59 - 13:05
    Cette communauté scientifique qui
    doit se battre contre les obscurantistes,
  • 13:05 - 13:09
    qui malheureusement,
    sont en train d’investir la Toile.
  • 13:09 - 13:13
    Oui, cette communauté scientifique,
  • 13:13 - 13:15
    celle des Académies des Sciences,
  • 13:15 - 13:17
    a fait une déclaration.
  • 13:17 - 13:22
    Elle a regroupé
    les Académies des Sciences de 68 pays,
  • 13:22 - 13:28
    d’Europe, d’Amérique latine,
    des États-Unis, d’Afrique, d’Asie,
  • 13:28 - 13:32
    et parmi ces pays,
    des pays arabo-musulmans :
  • 13:32 - 13:35
    la République islamique d’Iran,
    le Royaume du Maroc,
  • 13:35 - 13:39
    la Turquie, la Palestine…
  • 13:40 - 13:43
    peut-être que j’en oublie,
    mais en tout cas…
  • 13:44 - 13:47
    Cette déclatation, que dit-elle ?
  • 13:47 - 13:53
    Elle montre qu’il est important
    d’enseigner la théorie de l’évolution
  • 13:53 - 13:56
    qui est tellement attaquée
    sur les réseaux sociaux, sur Internet
  • 13:56 - 14:01
    et que l’enseignement de cette théorie,
  • 14:02 - 14:07
    qui est en fait acceptée
    par la communauté scientifique,
  • 14:07 - 14:12
    va apporter aux élèves
    une connaissance importante
  • 14:12 - 14:18
    puisque la théorie de l’évolution est une
    des grandes avancées de la connaissance.
  • 14:19 - 14:25
    Et cette déclaration appelle
    les enseignants, les décideurs,
  • 14:25 - 14:30
    les parents, à éduquer leurs enfants
    pour qu’ils comprennent la science.
  • 14:30 - 14:33
    Elle rappelle aussi
    quelque chose d’intéressant :
  • 14:33 - 14:35
    c’est qu’il y a
    un certain nombre de questions
  • 14:35 - 14:38
    que l'on ne peut pas
    expliquer par la science.
  • 14:38 - 14:42
    Il faut alors adopter d’autres approches :
  • 14:42 - 14:46
    philosophique, sociale,
    culturelle, religieuse.
  • 14:47 - 14:50
    Ces approches ont
    des champs d’action différents.
  • 14:50 - 14:58
    Elles ont des champs d’action différents
    et se doivent un respect mutuel.
  • 14:59 - 15:04
    Alors cette déclaration
    est un magnifique appel.
  • 15:04 - 15:07
    Un magnifique appel
    d’une communauté scientifique,
  • 15:07 - 15:10
    vous voyez, de cultures différentes,
    de cultures diverses.
  • 15:10 - 15:15
    Mais un appel pour que les jeunes
    comprennent ce qu’est la science.
  • 15:15 - 15:19
    Pour que les jeunes comprennent
    que la science est universelle.
  • 15:19 - 15:24
    Et j’ajoute aussi, parce que c’est ce qui
    est sous-entendu dans cette déclaration,
  • 15:24 - 15:27
    les droits de l’homme aussi,
    c’est universel.
  • 15:27 - 15:32
    Et c’est cette universalité
    pour laquelle je me bats.
  • 15:32 - 15:33
    Merci.
  • 15:33 - 15:39
    (Applaudissements)
Title:
Comment accepter et enseigner les clés d'un savoir universel ? | Faouzia Charfi | TEDxCannes
Description:

Faouzia Charfi nous rappelle la nécessité d'enseigner les clés de la science à nos enfants. Elle nous parle des avancées scientifiques et humaines, notamment dans le monde arabo-musulman, et de leur universalité. C'est l'histoire de l'intelligence face à l'obscurantisme. Son père, jeune élève à Sfax en 1922, a découvert le savoir grâce à Kheireddine, à l’origine de la modernité tunisienne commencée au 19ème siècle qui se poursuit aujourd’hui avec la révolution de 2011, malgré les écueils.

Faouzia Charfi est physicienne et professeur à l’Université de Tunis. Militante de la première heure, dès la présidence Bourguiba, elle a été condamnée par la Cour de Sûreté de l’Etat en 1968 pour appartenance au mouvement politique Perspectives. Après la Révolution de janvier 2011, elle a été nommée secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur. Elle a démissionné du gouvernement transitoire peu après pour reprendre sa liberté de parole et d’action. Elle est l’auteur de “La science voilée” (Ed. Odile Jacob).

This talk was given at a TEDx event using the TED conference format but independently organized by a local community. Learn more at http://ted.com/tedx

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French
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
15:47

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