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Je suis un pirate

  • 0:02 - 0:03
    Merci à tous.
  • 0:03 - 0:06
    Ceci va être un discours de motivation.
  • 0:06 - 0:07
    Parce que,
  • 0:08 - 0:15
    imaginez ma motivation, ici debout,
    entre vous, une audience incroyable,
  • 0:16 - 0:17
    et le déjeuner.
  • 0:17 - 0:19
    (Rires)
  • 0:19 - 0:20
    Bon...
  • 0:22 - 0:24
    Sur Twitter, je m'appelle @Falkvinge.
  • 0:24 - 0:25
    N'hésitez pas à me citer
  • 0:25 - 0:28
    si je dis quelque chose
    de marquant, stupide ou drôle.
  • 0:28 - 0:30
    J'adore quand mon nom
    apparaît sur Twitter.
  • 0:30 - 0:31
    Bon...
  • 0:31 - 0:33
    Salut ! Je m'appelle Rick.
  • 0:34 - 0:35
    Je suis un politicien.
  • 0:35 - 0:37
    Désolé.
  • 0:39 - 0:43
    Qui parmi vous a déjà entendu parler
    du Parti Pirate suédois ?
  • 0:43 - 0:44
    Levez vos mains.
  • 0:45 - 0:47
    Presque tout le monde.
  • 0:47 - 0:49
    Sans doute parce que nous sommes
    voisins de la Suède.
  • 0:50 - 0:53
    Quand je demande qui connaît
    les autres partis politiques,
  • 0:53 - 0:56
    très peu de mains se lèvent.
  • 0:56 - 0:59
    Alors que dans le premier cas,
    vous êtes entre la moitié à deux tiers.
  • 0:59 - 1:02
    C'est la première fois
    que ce n'est pas le cas.
  • 1:02 - 1:04
    Presque tout le monde a levé la main.
  • 1:04 - 1:08
    Pour ceux qui ne nous connaissent pas :
  • 1:08 - 1:10
    le Parti Pirate adore le web.
  • 1:11 - 1:15
    On adore copier, partager
    et on aime les libertés civiles.
  • 1:16 - 1:19
    C'est pour ça que certains
    nous appellent des pirates,
  • 1:20 - 1:23
    sans doute en espérant
    nous voir baisser les yeux de honte.
  • 1:23 - 1:24
    Ça n'a pas fonctionné.
  • 1:24 - 1:27
    On a décidé d'assumer ça à fond.
  • 1:27 - 1:30
    En 2006, j'ai donc créé
    un nouveau parti politique.
  • 1:30 - 1:33
    Je l'ai dirigé les cinq premières années.
  • 1:33 - 1:36
    Et aux dernières élections européennes,
  • 1:36 - 1:38
    on est devenu le plus grand parti
  • 1:38 - 1:42
    pour l'électorat le plus convoité,
    les moins de 30 ans.
  • 1:43 - 1:45
    Ce qui est particulièrement marquant,
  • 1:45 - 1:49
    c'est que nous avons eu besoin
    d'à peine 1% du budget de nos concurrents.
  • 1:50 - 1:55
    Notre budget total de campagne
    s'élèvait à 50 000 euros.
  • 1:55 - 1:59
    Les autres se partageaient 6 millions.
    Mais on les a battus.
  • 2:00 - 2:07
    Ça nous confère un avantage en efficacité
    des coûts d'un facteur deux.
  • 2:08 - 2:13
    Je vais vous dévoiler
    notre recette magique.
  • 2:15 - 2:18
    On a développé des méthodes d'essaim.
  • 2:20 - 2:21
    En fait, on peut les appliquer
  • 2:21 - 2:25
    à toutes les causes,
    sociales ou d'affaires.
  • 2:26 - 2:27
    Presque toutes.
  • 2:27 - 2:29
    Il y a un petit bémol,
  • 2:29 - 2:31
    mais j'y reviendrai dans une minute.
  • 2:31 - 2:33
    En les appliquant,
  • 2:33 - 2:37
    nous l'avons réalisé des dizaines de fois,
    nous savons que ça fonctionne,
  • 2:37 - 2:39
    nous avons obtenu deux sièges
    au Parlement européen,
  • 2:39 - 2:42
    45 personnes dans divers parlements
    régionaux en Allemagne.
  • 2:42 - 2:46
    Nous sommes représentés
    au parlement islandais, au sénat tchèque
  • 2:46 - 2:48
    et dans de nombreux conseils locaux.
  • 2:48 - 2:51
    Nous sommes présents dans 70 pays.
  • 2:51 - 2:53
    C'est pas mal pour un mouvement politique
  • 2:53 - 2:55
    qui existe depuis à peine dix ans.
  • 2:57 - 3:00
    Aujourd'hui, nous allons survoler
  • 3:01 - 3:05
    comment les gens sont motivés
    à faire partie du changement,
  • 3:06 - 3:09
    à faire partie de quelque chose
    qui les dépasse.
  • 3:10 - 3:14
    Et comment canaliser ça
    vers une organisation
  • 3:14 - 3:17
    qui catalyse ce grand pouvoir
  • 3:17 - 3:21
    qu'est la volonté de créer
    un monde meilleur.
  • 3:22 - 3:26
    Et qui permet d'y arriver un peu.
  • 3:28 - 3:33
    Quand je discute avec des hommes
    d'affaires, je les contrarie souvent
  • 3:33 - 3:38
    en les contredisant
    à propos de leurs employés :
  • 3:38 - 3:41
    ceux-ci ne sont pas leur ressource
    la plus importante.
  • 3:41 - 3:45
    Leur ressource la plus importante,
    ce sont ces milliers de personnes
  • 3:45 - 3:48
    qui veulent travailler
    gratuitement pour eux.
  • 3:48 - 3:49
    Et ils les en empêchent.
  • 3:51 - 3:53
    Ça les énerve.
  • 3:55 - 4:02
    Un essaim est une congrégation
    de dizaines de milliers de bénévoles
  • 4:02 - 4:06
    qui, de leur libre arbitre, ont choisi
    de converger vers un but commun.
  • 4:07 - 4:09
    Une citation de « Futurama » dit :
  • 4:11 - 4:15
    « Lorsqu'il n'y a pas d'autres recours,
    il faut faire ce qu'on aime.
  • 4:16 - 4:18
    Même si ce n'est pas une bonne idée. »
  • 4:18 - 4:19
    (Rires)
  • 4:19 - 4:22
    C'est vrai, en fait !
    Quel genre d'idiot pense
  • 4:22 - 4:25
    qu'il peut changer le monde
    en créant un parti politique ?
  • 4:27 - 4:28
    (Rires)
  • 4:28 - 4:30
    Cette sorte-ci, visiblement.
  • 4:30 - 4:31
    Mais ça marche !
  • 4:33 - 4:35
    Il faut poser un jalon.
  • 4:35 - 4:37
    On doit annoncer
    publiquement son objectif.
  • 4:37 - 4:40
    Clamer : « Je veux réaliser ça !
  • 4:41 - 4:43
    Et je vais le faire. »
  • 4:45 - 4:47
    Pas besoin que ce soit très cher.
  • 4:48 - 4:52
    Mon annonce se résume à deux lignes
    sur un site de chat.
  • 4:54 - 4:57
    « Eh les gars ! Le Parti Pirate inaugure
    son site web après le Nouvel An. »
  • 4:57 - 4:58
    Et l'adresse.
  • 4:58 - 5:00
    Ce fut ma seule publicité.
  • 5:00 - 5:05
    Ensuite, plusieurs centaines d'activistes
    ont voulu travailler avec nous.
  • 5:06 - 5:08
    Avec un tel point focal,
  • 5:08 - 5:11
    une intelligence d'essaim naît
  • 5:11 - 5:14
    car les gens peuvent se rallier
    derrière une bannière.
  • 5:14 - 5:20
    C'est ça qui permet une efficacité
    d'une telle magnitude.
  • 5:20 - 5:22
    C'est un avantage incroyable.
  • 5:22 - 5:25
    Nous sommes meilleurs que les autres
    organisations traditionnelles.
  • 5:27 - 5:31
    Votre objectif comprend
    quatre critères qui doivent être remplis
  • 5:31 - 5:33
    pour que ça fonctionne.
  • 5:34 - 5:39
    Ces quatre critères qui caractérisent
    votre objectif sont les suivants :
  • 5:39 - 5:44
    concret, crédible,
    intégrateur et héroïque.
  • 5:45 - 5:48
    Regardons de plus près :
    ça doit être concret.
  • 5:48 - 5:50
    Beaucoup de personnes affirment
  • 5:50 - 5:52
    qu'il faudrait rendre le monde meilleur
  • 5:52 - 5:56
    ou que tout le monde
    devrait se sentir bien.
  • 5:57 - 5:59
    Ça n'a aucune chance.
  • 5:59 - 6:01
    On a besoin d'un choix binaire.
  • 6:02 - 6:04
    Est-on arrivé ou pas encore ?
  • 6:04 - 6:06
    Ça doit être crédible.
  • 6:06 - 6:09
    Ceux qui lisent le projet
    que vous avez planifié doivent voir
  • 6:09 - 6:11
    que, oui, ce projet va
    vraiment nous emmener
  • 6:11 - 6:13
    d'ici à l'endroit
    où nous souhaitons aller.
  • 6:13 - 6:16
    Il faut donc décliner ce plan en étapes
  • 6:16 - 6:18
    qui sont toutes réalistes.
  • 6:18 - 6:21
    Quand on additionne toutes les étapes,
  • 6:21 - 6:23
    on atteint notre objectif.
  • 6:23 - 6:25
    Ça doit être,
  • 6:25 - 6:28
    et c'est ça qui est vraiment excitant
    quand on travaille par essaim,
  • 6:28 - 6:30
    ça doit être intégrateur.
  • 6:30 - 6:34
    Quiconque qui prend connaissance
    du projet doit vouloir immédiatement
  • 6:34 - 6:37
    y participer et il y a une place
    pour lui, ici, précisément.
  • 6:38 - 6:42
    Ils pourront intégrer
    le projet sans attendre
  • 6:42 - 6:47
    et travailler sans demander
    la permission à qui que ce soit.
  • 6:47 - 6:49
    Et c'est ce qu'il se passera.
  • 6:51 - 6:54
    Enfin, et non le moins important,
    ça doit être héroïque.
  • 6:55 - 7:00
    Ça doit donner de l'énergie aux gens.
    Ça doit les électrifier.
  • 7:00 - 7:01
    Visons la Lune !
  • 7:03 - 7:05
    A bien y réfléchir,
    ne visons pas la Lune,
  • 7:05 - 7:08
    on y a déjà été.
    Allons sur Mars !
  • 7:08 - 7:09
    (Rires)
  • 7:12 - 7:13
    Par contre,
  • 7:13 - 7:18
    vous n'attirerez aucun bénévole
    dans un essaim
  • 7:18 - 7:23
    pour créer le meilleur
    audit fiscal au monde.
  • 7:25 - 7:28
    Ça n'a rien d'électrifiant.
    Allez sur Mars !
  • 7:30 - 7:33
    Nombreux sont ceux qui rechignent
    face aux obstacles.
  • 7:33 - 7:35
    On va escalader une montagne incroyable.
  • 7:35 - 7:37
    Comment motiver les gens ?
  • 7:37 - 7:40
    En fait, le problème,
    ce ne sont pas les obstacles.
  • 7:41 - 7:44
    Le problème, c'est de ne pas
    connaître les obstacles.
  • 7:44 - 7:46
    Quand on connaît l'altitude
    de la montagne,
  • 7:46 - 7:49
    on peut déterminer précisément
    les efforts pour l'escalader.
  • 7:49 - 7:52
    On connaît la distance jusqu'à Mars
    et ce qu'il faut pour y arriver.
  • 7:53 - 7:55
    Si vous planifiez ça
    comme un projet normal,
  • 7:56 - 7:58
    vous envisagez les ressources nécessaires
  • 7:58 - 8:01
    et vous exécutez votre plan,
    comme n'importe quel projet.
  • 8:01 - 8:02
    Voyons voir : nous allons sur Mars.
  • 8:02 - 8:05
    Nous aurons besoin d'une vingtaine
    de physiciens bénévoles,
  • 8:05 - 8:08
    une douzaine de bénévoles métallurgistes,
  • 8:08 - 8:13
    un type un peu inconscient pour mélanger
    les combustibles dans son jardin,
  • 8:13 - 8:14
    etc.
  • 8:15 - 8:19
    Quand on peut lister les ressources,
    on sait ce dont on a besoin.
  • 8:19 - 8:23
    Quand on sait ce dont on a besoin,
    on peut atteindre notre but.
  • 8:24 - 8:27
    Ensuite, il convient d'encourager
  • 8:27 - 8:31
    le développement
    d'une intelligence d'essaim,
  • 8:31 - 8:33
    et c'est là qu'entre en jeu l'efficacité.
  • 8:34 - 8:40
    Une présentation TED tue le mythe
    de l'argent source de motivation
  • 8:42 - 8:48
    et qui présente scientifiquement
    que trois choses nous motivent
  • 8:48 - 8:49
    dans de grandes tâches créatives,
  • 8:49 - 8:52
    quand on travaille
    pour quelque chose qui nous dépasse.
  • 8:52 - 8:56
    On travaille pour l'autonomie,
    la maîtrise et la mission.
  • 8:58 - 9:00
    Nous avons déjà couvert la mission,
  • 9:00 - 9:03
    en évoquant de travailler
    pour une chose plus grande,
  • 9:03 - 9:06
    concrète, crédible,
    intégrante et héroïque.
  • 9:06 - 9:10
    La présentation
    sur la motivation omet un sujet.
  • 9:10 - 9:14
    Elle ne répond pas
    à la question suivante :
  • 9:14 - 9:19
    comment construire une organisation
    qui canalise cette force de motivation ?
  • 9:20 - 9:25
    L'intelligence d'essaim
    entre en scène à ce moment-là.
  • 9:25 - 9:28
    Il y a en fait trois facteurs
    que l'on optimise,
  • 9:28 - 9:32
    tous en contradiction totale
  • 9:32 - 9:35
    avec ce qu'on apprend
    dans les écoles de commerce.
  • 9:35 - 9:36
    Mais ça fonctionne.
  • 9:36 - 9:38
    On sait que ça fonctionne.
  • 9:38 - 9:42
    Nos membres dans de nombreux
    parlements en sont la preuve vivante.
  • 9:43 - 9:48
    Ces trois facteurs sont :
    vélocité, confiance et flexibilité.
  • 9:49 - 9:54
    On optimise la vélocité
    en supprimant les goulots d'étranglement
  • 9:54 - 9:56
    du circuit de décision.
  • 9:56 - 9:59
    Ça signifie abandonner
    son propre pouvoir décisionnel.
  • 9:59 - 10:01
    Ce n'est pas évident.
  • 10:01 - 10:06
    Mais vous devez communiquer votre vision
    avec tant de passion et de force,
  • 10:06 - 10:09
    que chacun sait exactement
    quel est l'objectif
  • 10:09 - 10:12
    et peut trouver des moyens, des étapes,
  • 10:12 - 10:16
    pour amener le mouvement
    un peu plus près de ce but.
  • 10:17 - 10:19
    Quand des dizaines
    de milliers de personnes
  • 10:19 - 10:21
    agissent ainsi chaque semaine,
  • 10:21 - 10:23
    on obtient une force invincible.
  • 10:25 - 10:28
    Dans notre organisation,
    il y a la règle des trois personnes.
  • 10:28 - 10:31
    Si trois personnes qui se sont portées
    bénévoles dans le mouvement
  • 10:31 - 10:34
    sont d'accord qu'une chose
    est bonne pour celui-ci,
  • 10:34 - 10:36
    ils obtenaient automatiquement le feu vert
  • 10:36 - 10:39
    pour aller de l'avant
    et agir au nom de l'organisation,
  • 10:39 - 10:41
    et recourir à ses ressources.
  • 10:41 - 10:44
    Quand on parle d'un tel niveau
    de responsabilisation
  • 10:44 - 10:46
    à des hommes d'affaires traditionnels,
  • 10:46 - 10:47
    ils pensent que vous êtes fous.
  • 10:48 - 10:50
    Mais vous savez quoi ?
  • 10:50 - 10:53
    J'ai dirigé cette organisation
    pendant cinq ans,
  • 10:53 - 10:58
    qui comptait 50 000 membres
  • 10:58 - 11:00
    et bien davantage d'activistes anonymes.
  • 11:01 - 11:03
    Il n'y a pas eu un seul abus.
  • 11:04 - 11:06
    Tout le monde possédait
    les clés du coffre-fort.
  • 11:06 - 11:10
    Pas un seul abus.
  • 11:10 - 11:12
    Quand on confie les clés
    du palais aux gens
  • 11:13 - 11:16
    et qu'on leur dit, yeux dans les yeux :
    « Je te fais confiance »,
  • 11:17 - 11:19
    ils répondent à nos espoirs.
  • 11:20 - 11:22
    C'est absolument magnifique.
  • 11:24 - 11:27
    Certes, tout n'a pas
    fonctionné comme prévu.
  • 11:27 - 11:28
    Mais c'est autre chose.
  • 11:28 - 11:31
    On commet des erreurs.
    On doit s'y attendre.
  • 11:31 - 11:34
    Quand on défriche une voie,
    cela signifie, par définition,
  • 11:34 - 11:36
    une aventure dans l'inconnu.
  • 11:36 - 11:39
    Dans l'inconnu, certaines choses
    ne se passent pas comme prévu.
  • 11:39 - 11:42
    Ça fait partie de la définition
    d'aventure dans l'inconnu.
  • 11:42 - 11:46
    Pour découvrir le meilleur,
    il faut accepter les erreurs.
  • 11:46 - 11:50
    Il faut communiquer qu'on s'attend
    à ce que certaines choses tournent mal.
  • 11:50 - 11:53
    Cela crée un esprit positif
    vis-à-vis du risque.
  • 11:55 - 11:59
    Dès lors, on optimise pour gagner
    en vitesse d'itération.
  • 12:00 - 12:04
    En d'autres mots, on teste, on échoue,
    on teste à nouveau, on rate plus vite,
  • 12:04 - 12:08
    on échoue mieux, on teste à nouveau,
    on échoue encore mieux.
  • 12:08 - 12:12
    Après 15 tentatives,
    on maîtrise un sujet précis.
  • 12:12 - 12:16
    On cherche donc à minimiser
    le temps nécessaire pour tester 15 fois.
  • 12:16 - 12:19
    On optimise sur base de la confiance.
    On encourage la diversité.
  • 12:19 - 12:22
    Il faut communiquer sa vision
    avec tant de force
  • 12:22 - 12:27
    que chacun puisse la traduire
    dans son propre contexte.
  • 12:27 - 12:31
    Car le langage est
    un marqueur social si puissant,
  • 12:31 - 12:34
    à la fois intégrateur et ségrégateur.
  • 12:37 - 12:41
    Oubliez un message unique
    et englobant.
  • 12:41 - 12:44
    C'est enseigné dans les écoles de commerce
    mais ça ne fonctionne pas.
  • 12:44 - 12:49
    Du moins, ça ne vous confère
    pas l’avantage d’efficacité de coûts
  • 12:49 - 12:50
    qu’apportent les essaims.
  • 12:53 - 12:56
    Ça entraîne un grand nombre
    d’approches testées en parallèle,
  • 12:56 - 12:57
    dans différents groupes sociaux,
  • 12:57 - 13:01
    qui testent des méhodes variées
    pour atteindre un but commun.
  • 13:02 - 13:04
    Certaines seront fructueuses
  • 13:04 - 13:08
    mais seule la diversité permet
    de découvrir les bonnes méthodes.
  • 13:08 - 13:11
    Communiquer sur le besoin de diversité
    est tout aussi primordial.
  • 13:12 - 13:14
    Ça n’a pas d’importance
    si quelqu’un ne comprend pas
  • 13:14 - 13:16
    ce qu’un autre groupe fait.
  • 13:16 - 13:20
    Car nous nous faisons confiance
    pour agir pour le bien du mouvement.
  • 13:20 - 13:24
    Ce n'est pas grave si je ne comprends pas
    le contexte social d'autrui.
  • 13:24 - 13:27
    Ce n'est pas attendu de moi.
    Je comprends mon propre contexte.
  • 13:27 - 13:29
    Je contribue sur la base
    de ce que je sais.
  • 13:30 - 13:32
    Conscientiser cette diversité.
  • 13:32 - 13:35
    Ensuite, la montée en puissance.
    Être sur le terrain.
  • 13:35 - 13:38
    Les écoles de commerce
    vous enseignent les pratiques lean.
  • 13:38 - 13:40
    Oubliez tout ça !
  • 13:40 - 13:43
    Montez en puissance dès le départ.
  • 13:43 - 13:45
    Créez un organigramme
    avec 10 000 cases vides
  • 13:45 - 13:49
    pour avoir une couverture
    jusqu’aux plus petites villes.
  • 13:49 - 13:52
    Quand il y a tant
    de petites responsabilités,
  • 13:52 - 13:57
    dans un échafaudage
    qui soutient l’essaim et les militants,
  • 13:57 - 14:04
    ces petites fenêtres vides
    se remplissent très vite,
  • 14:04 - 14:09
    au-delà de votre horizon en accueillant
    des personnes qui vous sont inconnues.
  • 14:09 - 14:16
    L’essaim continue de croître et atteint
    des dizaines de milliers de personnes,
  • 14:16 - 14:21
    toutes responsables d’une petite mission
    en vertu d’un mandat très décentralisé
  • 14:21 - 14:24
    qui les autorise à agir
    au nom de l’organisation.
  • 14:24 - 14:27
    C’est à cet instant que l’intelligence
    d’essaim fait son apparition
  • 14:27 - 14:32
    et que naît la logique d’une ruche
    où chacun sait ce qu’il doit faire.
  • 14:32 - 14:35
    Chacun met en œuvre ses propres actions.
  • 14:36 - 14:41
    L’essaim s'anime alors
    comme un organisme cohérent.
  • 14:41 - 14:43
    C’est une expérience fabuleuse !
  • 14:44 - 14:48
    A cet instant, on gagne
    une efficacité des coûts
  • 14:48 - 14:50
    par rapport à votre concurrence,
  • 14:51 - 14:54
    d’un facteur de 100.
  • 14:55 - 14:57
    Un facteur de 100 !
  • 14:57 - 14:59
    Ce n’est pas juste une solution miracle.
  • 15:01 - 15:04
    Nous discutons beaucoup
    de vision aujourd’hui.
  • 15:05 - 15:07
    On peut appliquer les essaims
    à beaucoup de choses.
  • 15:07 - 15:09
    Vous voulez changer le monde ?
  • 15:09 - 15:12
    Garantir de l’eau potable
    à des milliards de personnes,
  • 15:12 - 15:13
    alphabétiser 3 millions d’enfants ?
  • 15:13 - 15:15
    Vous êtes favorable
    au changement social
  • 15:15 - 15:17
    et souhaitez introduire
    un revenu minimum garanti ?
  • 15:18 - 15:20
    Peut-être voulez-vous
    emmener l’humanité sur Mars ?
  • 15:20 - 15:23
    Vous pouvez vous y atteler
    avec ces méthodes.
  • 15:23 - 15:25
    Vous pouvez le faire.
  • 15:25 - 15:26
    C’est une question de leadership.
  • 15:26 - 15:31
    Il s’agit de déterminer ce que vous voulez
    et de le communiquer au monde.
  • 15:32 - 15:38
    Car que vous pensiez que vous pouvez
    changer le monde ou pas,
  • 15:39 - 15:42
    ça n'a pas d'importance.
  • 15:43 - 15:45
    Vous avez sans doute raison.
  • 15:48 - 15:52
    J’aimerais que vous vous posiez
    la question suivante :
  • 15:52 - 15:57
    étant donné que le changement
    ne survient pas spontanément,
  • 15:57 - 15:58
    mais qu’une personne l’initie,
  • 16:00 - 16:01
    voulez-vous être cette personne ?
  • 16:03 - 16:05
    Voulez-vous être cette personne ?
  • 16:06 - 16:10
    Une dernière petite chose.
  • 16:12 - 16:16
    Il y a un dernier élément
    indispensable aux essaims
  • 16:16 - 16:18
    que je n’ai pas encore mentionné.
  • 16:18 - 16:20
    C’est le plaisir.
  • 16:22 - 16:25
    Ça va au-delà d’apprécier son boulot.
  • 16:25 - 16:28
    Ça va au-delà d’installer
    un flipper dans le bureau.
  • 16:30 - 16:36
    C’est un ingrédient indispensable
    pour réussir avec les essaims.
  • 16:36 - 16:37
    C’est indispensable pour obtenir
  • 16:37 - 16:42
    cet avantage en efficacité
    de deux ordres de grandeur.
  • 16:43 - 16:45
    La raison est qu’il faut
    attirer des bénévoles.
  • 16:47 - 16:50
    Or les hommes, sur ce sujet,
    sont assez prévisibles.
  • 16:52 - 16:55
    Les gens vont se rapprocher
    de ceux qui s’amusent.
  • 16:57 - 17:04
    Au contraire, ils feront un détour
    pour éviter ceux qui ne s'amusent pas.
  • 17:06 - 17:12
    Le plaisir est donc bien plus
    qu’un flipper dans le bureau.
  • 17:12 - 17:17
    C’est la condition
    sine qua non et inévitable
  • 17:17 - 17:22
    au succès organisationnel
    et opérationnel d’une structure en essaim.
  • 17:23 - 17:25
    En résumé,
  • 17:27 - 17:30
    la recette pour
    les organisations en essaim,
  • 17:30 - 17:33
    est d’utiliser les méthodes de motivation
  • 17:33 - 17:36
    pour gagner un avantage
    concurrentiel incroyable.
  • 17:38 - 17:43
    Votre objectif : être concret,
    crédible, intégrateur et héroïque.
  • 17:46 - 17:49
    Votre organisation doit être optimisée
  • 17:49 - 17:53
    pour la vitesse, la confiance
    et la flexibilité.
  • 17:53 - 17:54
    Vous devez y prendre plaisir.
  • 17:55 - 17:58
    Votre récompense se compte
    en efficacité de coûts
  • 17:58 - 18:01
    qui est multipliée par 100.
  • 18:01 - 18:03
    Merci.
  • 18:03 - 18:04
    (Applaudissements)
Title:
Je suis un pirate
Speaker:
Rick Falkvinge
Description:

Le Parti Pirate combat en faveur de la transparence, de l'anonymat et de la protection adéquate de la propriété intellectuelle. A TEDxObserver, Rick Falkvinge nous narre le parcours qui l'a conduit à mener le parti politique européen technologique, qui a gagné 17 sièges dans plusieurs parlements en Europe.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
18:17
eric vautier edited French subtitles for I am a pirate
Morgane Quilfen accepted French subtitles for I am a pirate
Morgane Quilfen edited French subtitles for I am a pirate
Morgane Quilfen edited French subtitles for I am a pirate
Morgane Quilfen edited French subtitles for I am a pirate
Claire Ghyselen edited French subtitles for I am a pirate
Claire Ghyselen edited French subtitles for I am a pirate
Claire Ghyselen edited French subtitles for I am a pirate
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