Une architecte qui conçoit pour avoir un impact social | Liz Ogbu | TEDxMidAtlantic
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0:13 - 0:16Bonjour, je m'appelle Liz
et je suis architecte. -
0:17 - 0:20Chaque fois que je dis
que je suis architecte, -
0:20 - 0:22une des premières questions qu'on me pose
-
0:22 - 0:26est de savoir si j'ai lu
ou vu « La Source vive ». -
0:26 - 0:30Et pour ceux d'entre vous -
manifestement, c'est le cas de certains - -
0:30 - 0:32pour ceux qui connaissent
le livre ou le film -
0:32 - 0:35et qui viennent de se poser
cette question in petto, -
0:35 - 0:36laissez-moi y répondre :
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0:36 - 0:39oui, j'ai lu le livre et j'ai vu le film.
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0:39 - 0:41Non, je n'ai pas vraiment aimé
ni l'un ni l'autre. -
0:41 - 0:44(Rires) (Applaudissements)
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0:45 - 0:48Et cela aurait probablement dû
être l'indication -
0:48 - 0:51que j'allais sombrer
dans une crise d'identité architecturale, -
0:51 - 0:54ce qui m'amène à la deuxième
question que l'on me pose souvent : -
0:54 - 0:56« Quel genre de bâtiments
concevez-vous ? » -
0:57 - 0:59Et, depuis longtemps,
-
0:59 - 1:01c'est une question à laquelle
il est difficile de répondre. -
1:01 - 1:04Je m'embrouille
toujours un peu et réponds : -
1:04 - 1:06« Je conçois des centres communautaires. »
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1:06 - 1:09Une grande part de mon travail
est avec des communautés, -
1:09 - 1:10donc c'est la vérité,
-
1:10 - 1:13et ces centres sont des bâtiments
que les gens connaissent. -
1:13 - 1:15Donc ils disent : « Ah oui ! Cool ! »
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1:15 - 1:17Et puis on passe à autre chose.
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1:18 - 1:21Mais en réalité, je ne conçois pas
de centres communautaires. -
1:21 - 1:24Et ce que je voulais essayer de faire ici,
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1:24 - 1:27c'est de vous expliquer
exactement ce que je fais. -
1:28 - 1:32Je suis une architecte
qui ne conçoit pas de bâtiments. -
1:32 - 1:35Les choses que je conçois,
les choses que je construis, -
1:35 - 1:38sont en fait des opportunités d'impact.
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1:39 - 1:42Là, vous vous posez probablement
l'une des deux questions -
1:42 - 1:44qu'à coup sûr, ma famille, mes amis
-
1:44 - 1:48et même mes professeurs d'architecture
se sont posées plus d'une fois. -
1:48 - 1:52La première : « Mais c'est quoi,
concevoir des possibilités d'impact ? » -
1:52 - 1:53C'est une bonne question.
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1:53 - 1:57La seconde : « Quel genre d'architecte
ne conçoit pas de bâtiments ? » -
1:57 - 1:58Aussi une bonne question.
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1:58 - 2:01Cette deuxième question
est équivalente à : -
2:01 - 2:03« Waouh, elle a vraiment
fait un prêt de 68 000 € -
2:03 - 2:05pour une prestigieuse école d'architecture
-
2:05 - 2:07et ne pas pratiquer l'architecture ? »
-
2:08 - 2:10J'essaie encore
de répondre à cette question. -
2:10 - 2:12Mais laissez-moi vous expliquer
-
2:12 - 2:15ce que signifie concevoir
des opportunités d'impact. -
2:15 - 2:18Cela signifie souvent
que j'ai l'une de ces trois casquettes : -
2:18 - 2:19celle de la citoyenne experte,
-
2:19 - 2:21celle de la conteuse,
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2:21 - 2:23celle de la traductrice.
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2:23 - 2:25« Experte citoyenne » est une expression
-
2:25 - 2:29que j'ai découverte il y a quelques années
dans le livre « Spatial Agency », -
2:29 - 2:32et elle résume si parfaitement
une partie de mon travail -
2:32 - 2:34que je l'utilise religieusement depuis.
-
2:35 - 2:38Comme moi, beaucoup dans cette salle
sont, j'imagine, des citoyens experts. -
2:38 - 2:41Nous avons été formés
à un certain type d'expertise, -
2:41 - 2:43moi en tant que designer.
-
2:43 - 2:45Ce que j'aime, c'est la combinaison
avec « citoyen ». -
2:45 - 2:48L'idée que nous restons
des êtres humains en fin de compte. -
2:49 - 2:52Nous avons des émotions,
des idées, de l'intuition. -
2:52 - 2:55Et l'idée d'expert signifie souvent
-
2:55 - 2:58que les gens pensent
que nous regardons les choses -
2:58 - 3:00de manière purement objective,
presque scientifiquement. -
3:01 - 3:05Mais il est important de se rappeler
que lorsqu'on y ajoute cet élément humain, -
3:05 - 3:07on crée une association vraiment riche.
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3:08 - 3:12Beaucoup de communautés avec lesquelles
je travaille sont vues comme telles. -
3:12 - 3:15Que ce soit une communauté
afro-américaine pauvre -
3:15 - 3:16à San Francisco
-
3:16 - 3:19ou une communauté
kényane à faibles revenus à Nairobi, -
3:19 - 3:23ces personnes en sauront toujours plus
que moi sur ce que c'est que de vivre là. -
3:24 - 3:26Elles connaissent leurs besoins,
leurs aspirations, -
3:26 - 3:28leurs succès et leurs échecs.
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3:28 - 3:30Et en tant que citoyenne experte,
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3:30 - 3:32je dois créer les conditions
-
3:32 - 3:34pour qu'ils partagent ces connaissances.
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3:34 - 3:36Parce que souvent,
ils n'ont pas été encouragés -
3:36 - 3:38à voir ces connaissances
comme une expertise. -
3:38 - 3:42J'essaie donc, autant que possible,
de lancer une invitation -
3:42 - 3:44pour qu'ils s'autorisent à le faire.
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3:44 - 3:47L'histoire de Mama Sama
en est l'exemple parfait. -
3:48 - 3:50Elle et de nombreuses femmes du Sud
-
3:50 - 3:53sont confrontées à des problèmes
de cuisson des aliments. -
3:53 - 3:57La technologie traditionnelle
est en fait un feu sur trois pierres. -
3:57 - 3:59Et cela crée en fait
beaucoup de problèmes, -
3:59 - 4:01en matière de santé,
à cause de l'inhalation de fumée, -
4:01 - 4:02et d'écologie,
-
4:02 - 4:05à cause de la déforestation
et de la pollution, -
4:05 - 4:08et aussi de sécurité,
lorsque les gens vont chercher du bois. -
4:09 - 4:11Les fourneaux améliorés, comme celui-ci,
-
4:11 - 4:14existent depuis plus de 30 ans
-
4:14 - 4:19pour minimiser les inconvénients
que j'ai évoqués. -
4:19 - 4:22Beaucoup de gouvernements
et d'ONG ont essayé -
4:22 - 4:26d'augmenter rapidement
l'adoption de ces fourneaux. -
4:26 - 4:27d'ici 2020.
-
4:27 - 4:31L'an dernier, quand je travaillais
pour ido.org, nous avons été engagés -
4:31 - 4:33par la Global Alliance
for Clean Cookstoves -
4:33 - 4:37pour trouver un moyen de combler
l'écart entre l'adoption du fourneau -
4:37 - 4:40et le potentiel
qu'il pourrait encore avoir. -
4:40 - 4:44Nous avons donc passé trois semaines
en Tanzanie, l'un des pays cibles. -
4:44 - 4:47On a visité de nombreux foyers,
parlé à de nombreux experts citoyens, -
4:47 - 4:49dont Mama Sama.
-
4:49 - 4:51Et nous avons même cuisiné avec eux.
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4:51 - 4:55Et on a constaté que de nombreuses
femmes connaissaient le fourneau -
4:55 - 4:57et en avaient compris les avantages.
-
4:57 - 5:03Le problème était que lorsqu'il s'agissait
de cuisiner pour leur famille élargie, -
5:03 - 5:05un seul fourneau ne suffisait pas.
-
5:05 - 5:08Si elles voulaient préparer l'ugali,
un plat traditionnel, -
5:08 - 5:11il était aussi difficile de le cuire
sur un fourneau, -
5:11 - 5:13que sur un feu de bois,
voire plus difficile. -
5:14 - 5:18Quant au coût du combustible,
en particulier du charbon de bois, -
5:18 - 5:23le coût mensuel était égal à dix fois
le coût du fourneau seul. -
5:23 - 5:26Dans ce cas, les avantages
d'un fourneau ne suffisaient pas. -
5:27 - 5:30On nous avait envoyés sur le terrain
pour répondre à la question : -
5:30 - 5:33« Comment utiliser le design
pour accroître l'adoption du fourneau ? » -
5:33 - 5:36Mais l'adoption n'était pas
vraiment le problème. -
5:36 - 5:37Beaucoup avaient un fourneau
-
5:37 - 5:40mais n'avaient simplement pas
les moyens de l'utiliser souvent. -
5:40 - 5:44Et si vous ne vous en servez pas souvent,
vous n'en tirez pas profit. -
5:44 - 5:48Donc, en prenant le temps d'écouter
Mama Sama et les autres citoyens experts, -
5:48 - 5:50en comprenant leurs besoins
et leurs aspirations -
5:50 - 5:52dans leur vie quotidienne,
-
5:52 - 5:56on a découvert que pour produire
des solutions de design appropriées, -
5:56 - 5:59on devait partir de cette question :
-
5:59 - 6:02« Comment concevoir pour l'utilisatrice
et non pour le fourneau ? » -
6:02 - 6:06Il ne s'agissait pas d'améliorer
la technologie du fourneau, -
6:06 - 6:09ni d'accroître l'accès au marché,
-
6:09 - 6:10mais de concevoir des choses
-
6:10 - 6:13qui répondaient réellement
aux besoins des femmes elles-mêmes. -
6:13 - 6:16Nous avons donc imaginé
tout un tas de solutions différentes, -
6:16 - 6:20allant d'outils pouvant être ajoutés
au fourneau pour faciliter la cuisson -
6:20 - 6:22à des initiatives
d'économie de combustible, -
6:22 - 6:25ce que l'Alliance n'avait
jamais envisagé auparavant. -
6:26 - 6:30Maintenant, je voudrais vous dire
comment on peut être un conteur. -
6:30 - 6:33Et pour cela, je vais vous raconter
un peu l'histoire de Roberto. -
6:34 - 6:36Lui et ses collègues
sont beaucoup de choses : -
6:36 - 6:39ce sont des artisans, des commerçants.
-
6:39 - 6:42Ils sont aussi
des travailleurs journaliers. -
6:42 - 6:46Ils font partie des 115 000 hommes
et femmes qui, chaque jour, -
6:46 - 6:49dans les villes américaines,
cherchent un travail à la journée. -
6:50 - 6:53Et la grande majorité des lieux
où ils attendent sont informels, -
6:53 - 6:56car ils ont été conçus
pour d'autres usages. -
6:56 - 6:58Ce sont les coins de rue,
les stations d'essence, -
6:58 - 7:00le parking des magasins de bricolage.
-
7:01 - 7:02Et généralement, sur place,
-
7:02 - 7:05les besoins humains les plus élémentaires
ne sont pas satisfaits. -
7:05 - 7:07Il n'y a pas d'abri,
-
7:07 - 7:09pas d'eau, pas de toilettes.
-
7:10 - 7:11Il y a quelques années,
-
7:11 - 7:14j'étais la directrice du design
de l'ONG Public Architecture, -
7:14 - 7:18et nous avons pensé que nous pouvions
faire quelque chose à ce sujet. -
7:18 - 7:21Mais aucun travailleur journalier
n'allait entrer dans notre bureau -
7:21 - 7:25et nous dire : « Bonjour,
je m'appelle Roberto et j'ai un problème. -
7:25 - 7:27J'aurais vraiment besoin de votre aide. »
-
7:27 - 7:29Nous avons donc dû aller
à leur rencontre dans la rue. -
7:30 - 7:33Nous les avons traités à la fois
comme clients et comme co-concepteurs. -
7:33 - 7:36Et le produit de ces conversations,
plusieurs années de conversations, -
7:36 - 7:38a abouti à ceci :
-
7:38 - 7:40la halte du travailleur journalier.
-
7:40 - 7:42C'est un prototype,
une structure semi-permanente -
7:42 - 7:44qu'on peut déployer
sur un site d'embauche informel. -
7:44 - 7:46Il est basé sur l'idée d'un kit
-
7:46 - 7:49qu'on peut reconfigurer
pour répondre aux besoins du site. -
7:49 - 7:52Ici, ce que vous voyez
est un modèle assez grand - -
7:52 - 7:55c'était une proposition
pour un site à Los Angeles -
7:55 - 7:58devant accueillir
plus de 150 travailleurs. -
7:58 - 8:00Les éléments sont toujours les mêmes :
-
8:00 - 8:02une zone pour s'asseoir,
-
8:02 - 8:04des modules pouvant
accueillir des toilettes, -
8:04 - 8:06un bureau pour un coordinateur de chantier
-
8:06 - 8:10ou même une cuisine
pour permettre à un traiteur -
8:10 - 8:11de contribuer à faire vivre le lieu.
-
8:11 - 8:13Son utilisation est flexible,
-
8:13 - 8:15allant d'un centre d'emploi
à une salle de classe -
8:15 - 8:19afin de donner des cours aux travailleurs.
-
8:19 - 8:20On me demande souvent
-
8:20 - 8:25si ce lieu n'aggrave pas
la situation des gens comme Roberto. -
8:25 - 8:30Mais ces lieux de recrutement existent
depuis des années, voire des décennies. -
8:30 - 8:32Dans la plupart des villes,
-
8:32 - 8:35quand on se promène,
on ne voit pas de panneaux géants disant : -
8:35 - 8:37« Travailleurs journaliers ici ! »
-
8:37 - 8:40Mais si vous demandez
à quelqu'un, il vous dira : -
8:40 - 8:43« Oh, oui. Allez là-bas
et c'est là que vous les trouverez. » -
8:43 - 8:45Le fait qu'il n'y ait rien sur place
-
8:45 - 8:48contredit le fait qu'ils sont en fait
plutôt permanents. -
8:48 - 8:51Je me souviens de Juan,
un ouvrier que j'ai rencontré à Houston, -
8:51 - 8:53lorsque nous envisagions
d'en construire un là-bas. -
8:53 - 8:57Il m'a dit : « Je viens sur ce site
depuis de nombreuses années. -
8:57 - 8:59C'est un endroit où je gagne ma vie.
-
8:59 - 9:00C'est un lieu sacré pour moi.
-
9:01 - 9:04Mais comme il n'y a rien ici,
personne d'autre ne le voit. » -
9:05 - 9:07Et donc pour Juan et les autres,
-
9:07 - 9:09le but de ce projet n'était pas
de créer quelque chose -
9:09 - 9:12qui attirerait l'attention sur eux,
-
9:12 - 9:16mais quelque chose qui soit emblématique
de la permanence du site -
9:16 - 9:19et qui puisse les aider
à retrouver leur dignité. -
9:19 - 9:23En termes de projet architectural,
c'était plutôt un échec. -
9:23 - 9:25Nous l'avons lancé
juste avant la crise économique, -
9:25 - 9:28et bien que j'aie parcouru le pays
à l'invitation de villes -
9:28 - 9:31qui étaient vraiment intéressées
par cette innovation, -
9:31 - 9:35au moment de la crise, comme on fermait
des écoles et supprimait des services, -
9:35 - 9:37il était politiquement intenable
-
9:37 - 9:39de dépenser de l'argent
pour des clandestins. -
9:39 - 9:44Mais cela nous a en fait obligés
à analyser les autres résultats du projet. -
9:44 - 9:47On n'a pas traité ce projet
comme un exercice de design -
9:47 - 9:49mais comme une opportunité
de transformer -
9:49 - 9:52la façon dont les gens
voient un type d'espace -
9:52 - 9:54et voient un type de personnes.
-
9:54 - 9:56Et à cette fin,
-
9:56 - 10:01on a essayé de raconter les histoires
de Roberto, Juan, Gabriel, Leobardo -
10:01 - 10:02et d'autres comme eux.
-
10:02 - 10:05On a essayé de raconter
leur histoire et leur rêve américain, -
10:05 - 10:09leur désir d'une vie meilleure ici
pour eux-mêmes et leurs familles, -
10:09 - 10:12de raconter l'histoire
de leurs espaces sacrés, -
10:12 - 10:15les endroits où ils gagnaient leur vie
et qui soutenaient ce rêve. -
10:15 - 10:17Et on a fait connaître cette histoire.
-
10:17 - 10:19Depuis le Los Angeles Times,
-
10:19 - 10:22jusqu'au musée du design Cooper-Hewitt
-
10:22 - 10:23et la Biennale de Venise.
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10:23 - 10:27Vous voyez ici l'affiche
d'un grand prix international -
10:27 - 10:28que nous avons gagné avec ce projet.
-
10:28 - 10:31Sur l'affiche, il y a
des citations tirées de courriels -
10:31 - 10:33reçus au fil des ans
dans le cadre de ce projet, -
10:33 - 10:35des bons et aussi des très mauvais.
-
10:35 - 10:38Et ce qui nous a semblé
vraiment important, -
10:38 - 10:40c'est que cela a servi
de catalyseur à une conversation. -
10:41 - 10:43Personne ne parlait de ces sites avant,
-
10:43 - 10:45et en engageant la conversation,
-
10:45 - 10:47nous parlions de ce qu'ils sont maintenant
-
10:47 - 10:49et de ce qu'ils ont le potentiel d'être.
-
10:49 - 10:53Il était également important de raconter
l'histoire non seulement au grand public, -
10:53 - 10:55mais aussi aux travailleurs eux-mêmes.
-
10:56 - 10:58L'un de mes moments préférés sur ce projet
-
10:58 - 11:02fut ma présentation à une convention
de travailleurs journaliers – -
11:02 - 11:03hé oui, ça existe !
-
11:04 - 11:06Je n'ai pas parlé longtemps,
-
11:06 - 11:09mais après, de nombreuses personnes
sont venues me voir, -
11:09 - 11:12et j'ai été vraiment touchée
qu'elles aient été émues -
11:12 - 11:15de voir sur grand écran
-
11:15 - 11:17quelque chose qui montrait
qu'elles avaient été vues, -
11:17 - 11:21qu'elles avaient été entendues
et qu'elles avaient été valorisées. -
11:21 - 11:23Et c'est le pouvoir du conteur.
-
11:24 - 11:26Quant à la casquette de traducteur,
vous l'avez vue -
11:26 - 11:29au cours des dix minutes
de mon intervention. -
11:29 - 11:33Il s'agit essentiellement de prendre
les choses que j'entends, -
11:33 - 11:36les histoires que je sais devoir
raconter pour créer un impact, -
11:36 - 11:39et de les combiner
en quelque chose de tangible – -
11:39 - 11:41un reflet de tout cela.
-
11:41 - 11:44Cela nous permet d'avancer
sur n'importe quelle question sociale -
11:44 - 11:46que j'essaie d'aborder.
-
11:46 - 11:50C'est donc ce que cela signifie
de concevoir des opportunités d'impact : -
11:50 - 11:52je suis une citoyenne experte
-
11:52 - 11:54qui crée un espace
d'écoute des experts citoyens ; -
11:55 - 11:57un conteur qui essaie
de raconter les histoires vraies -
11:57 - 12:00des personnes que je rencontre
et avec qui je conçois ; -
12:00 - 12:02un traducteur
-
12:02 - 12:05qui donne de la réalité
à une vision des lieux et des services -
12:05 - 12:07qui répondent aux besoins
et aux aspirations -
12:07 - 12:09de l'expérience humaine.
-
12:09 - 12:12J'espère donc que vous retirerez
une chose de mon discours... -
12:12 - 12:14en fait trois choses.
-
12:14 - 12:17La première : ne parlez jamais
de « la Source vive » à un architecte. -
12:17 - 12:19Nous ne l'aimons pas.
-
12:20 - 12:21La deuxième : j'espère
-
12:21 - 12:24que vous penserez à l'architecture
et au design différemment : -
12:24 - 12:27à ce qu'ils sont
et à l'impact qu'ils peuvent avoir. -
12:27 - 12:29Et troisièmement : les choses
que je vous ai montrées -
12:29 - 12:32parlent de la combinaison
des compétences techniques du design -
12:32 - 12:35et des qualités interpersonnelles
de l'humanité. -
12:35 - 12:39Mais ces qualités ne sont pas
le domaine exclusif du design. -
12:39 - 12:41Vous pouvez les utiliser vous-même
-
12:41 - 12:45dans ce que vous essayez de faire
dans votre vie et dans votre métier. -
12:45 - 12:46J'espère donc
-
12:46 - 12:49que vous commencerez aujourd'hui
à essayer de comprendre comment le faire. -
12:49 - 12:50Merci.
-
12:50 - 12:53(Applaudissements)
- Title:
- Une architecte qui conçoit pour avoir un impact social | Liz Ogbu | TEDxMidAtlantic
- Description:
-
Comment combiner les compétences techniques du design et les qualités d'humanité ? Comment être des citoyens experts, mais aussi des experts en citoyenneté ?
Designer, innovatrice sociale et universitaire, Liz est une experte en conception durable et innovation spatiale dans les environnements urbains difficiles. De la conception d'abris pour les travailleurs migrants aux États-Unis à la création d'une entreprise sociale d'eau et de santé pour les Kenyans à faibles revenus, Liz a une longue histoire d'engagement dans la conception de mouvements ayant un impact social.
Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx
- Video Language:
- English
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDxTalks
- Duration:
- 12:54