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bonjour chers amis
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nous sommes le 21 Mars de l'an 2013
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et nous sommes dans la salle de méditation
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dite "pleine lune" du hameau nouveau, village des pruniers
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nous venons d'écouter
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le chant, le "soutra" :
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le coeur de la "prajna paramita"
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c'est à propos de la compréhension parfaite
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qu'est-ce que c'est que la compréhension parfaite ?
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le mot sanscrit c'est "prajna"
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"prajna paramita", c'est-à-dire une
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une sorte de compréhension, une sorte de vision profonde
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une sorte de sagesse qui peut nous
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amener
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à l'autre rive, la rive de la non-peur
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de la non-colère
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non-désespoir, de la libération
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l'autre rive
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on parle
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de la vision profonde, cette vision profonde
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est obtenue par le regard profond
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quand on est en pleine conscience,
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on est vraiment là dans l'ici et maintenant et si on regarde en profondeur
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on va pouvoir toucher la vraie nature
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de ce qui est là : notre corps
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notre esprit, le monde, un nuage, un cailloux
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Donc, tout peut être
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le sujet, tout peut être l'objet
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de notre méditation. Si vous regardez en profondeur dans
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la nature d'un cailloux, alors vous pouvez toucher
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sa propre nature
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et vous pouvez avoir
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cette compréhension parfaite, cette vision profonde
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Il y a trois sortes d'énergie
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qui peuvent nous apporter
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cette vision profonde. La première c'est
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la pleine conscience "smrti"
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l'énergie qui nous permet d'être là
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ici et maintenant. Cette énergie
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qui nous aide
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à ramener le corps vers l'esprit
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et l'esprit vers le corps pour qu'on puisse vraiment
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être là, et cette énergie qui
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nous permet d'être au courant du fait
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au courant de tout ce qui se passe dans le moment présent.
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Dans notre corps, dans nos pensées, dans nos...
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sensations etc...C'est l'énergie de la pleine conscience.
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Et comme pratiquant nous savons que le travail
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de la pratique c'est pour générer cette énergie de pleine conscience.
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Si on vit dans la pleine conscience, on vit dans la profondeur
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chaque moment de sa vie quotidienne.
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On ne gaspille pas sa vie
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On vit en profondeur, on touche les merveilles de la vie
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en profondeur, pour se nourrir, pour se guérir
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alors quand on marche, quand on mange, quand on travaille
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on est habité par l'énergie de la pleine conscience
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et le bon pratiquant est celui ou celle
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qui peut
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générer cette énergie
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de la pleine conscience
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La deuxième énergie, c'est l'énergie de la concentration
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"samadi"
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quand vous portez
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votre attention sur quelque chose comme votre souffle
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ou une fleur, alors vous avez l'énergie
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de la pleine conscience. Et si cette pleine conscience est
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continue, alors ça va donner naissance
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à la concentration : vous êtes concentré sur cela.
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Sur le souffle, sur la fleur,
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sur votre corps, sur n'importe quoi
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qui est l'objet de votre pleine conscience.
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Quand vous marchez, la pleine conscience c'est vos pas.
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Quand vous respirez
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l'objet de votre méditation c'est le souffle.
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Quand vous buvez du thé dans la pleine conscience
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l'objet de votre méditation c'est le thé.
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Donc la pleine conscience est toujours pleine conscience de quelque chose.
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Et avec une bonne concentration
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une forte concentration
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on va pouvoir faire une percée
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dans l'objet de notre méditation
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que ce soit un cailloux, un nuage ou une fleur
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on va faire une percée pour pouvoir toucher sa nature véritable
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appelée nature de l'inter-être
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ou bien l'ainsité
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et cette compréhension
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cette vision profonde va pouvoir nous libérer
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et la pleine conscience, première énergie
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la concentration, deuxième énergie
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la troisième c'est la vision profonde
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c'est une énergie aussi
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et cette énergie, cette vision profonde
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est là comme fruit de notre pratique
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parce que notre pleine conscience
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est forte et notre concentration
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est assez forte
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avec la pleine conscience et la concentration
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on peut faire une percée
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dans la nature des choses
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et quand on acquière cette connaissance
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cette sagesse, cette vision profonde, cette vue juste
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alors on est libérés; et dans le bouddhisme
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la libération, le salut se fait avec la connaissance et non pas avec la grâce.
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Et cette connaissance là se fait avec la vision profonde
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la compréhension parfaite.
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On peut très bien interpréter cette vision profonde
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comme une forme de grâce aussi. C'est une grâce !
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La plus grande !
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Il y a la rive de la souffrance, la rive de la souffrance,
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la rive de la libération
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et nous sommes debouts
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nous sommes assis sur cette rive de la souffrance
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de l'illusion, de la peur de la souffrance et qu'est-ce qu'on peut faire
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pour pouvoir abandonner cette rive, afin de pouvoir arriver à l'autre rive ?
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C'est la compréhension parfaite. C'est cette vision profonde,
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à acquérir par la méditation. Et cela se fait chaque jour
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avec la pratique.
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Les cinq entrainements à la pleine conscience ce sont des instruments, des outils
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très précieux, très importants
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dont on peut se servir, afin de pouvoir acquérir
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cette compréhension parfaite.
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C'est parce que ces cinq entrainements à la pleine conscience
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sont basés sur une vision profonde.
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C'est une éthique globale,
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basée non sur une croyance mais sur une vision profonde
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la vision de l'inter-être.
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Nous avons déjà appris les quatre vérités nobles du bouddhisme
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et c'est le temps de regarder
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d'étudier, d'examiner ces quatre vérités
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dans la lumière de l'inter-être.
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Nous savons que la première vérité c'est l'existence de la souffrance.
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Le bouddhisme est très pratique.
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Ce ne sont pas des spéculations philosophiques
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métaphysiques sur l'être
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mais des méthodes appropriées et concrètes
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afin de pouvoir transformer la souffrance
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en quelque chose d'autre.
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Si vous pensez qu'il y a de la souffrance dans le monde
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vous êtes d'accord avec le Bouddha
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(rires). Il y a de la souffrance et on peut faire quelque chose
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pour la transformer.
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Donc la première vérité est acceptée par tout le monde.
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Il y a de la souffrance. La première vérité c'est la présence du mal être.
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Il y a le mal-être dans le corps
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dans les sensations, dans les perceptions
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dans les états mentaux et puis dans notre conscience- connaissance.
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Il y a la conscience collective et la conscience individuelle.
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La conscience collective est faite par les consciences individuelles.
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Et la conscience individuelle est faite par la conscience collective.
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C'est comme la gauche et la droite.
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Nous portons dans notre conscience
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la conscience collective de notre société.
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Nous portons dans notre souffrance, la souffrance de notre société aussi.
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Une souffrance collective.
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Alors si on peut transformer la souffrance dedans, on aide le monde,
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on aide la société en même temps.
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Ce que vous pouvez faire pour vous
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vous le faites pour nous aussi.
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Si vous pouvez respirer et vous vous sentez mieux
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alors vous faites cela, non seulement pour vous
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mais pour nous aussi.
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Et l'enseignement du bouddha
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est assez simple. Mais les savants les ont transformés en quelque chose de compliqué
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difficile ! Mais ici, au village des Pruniers
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on essaie de simplifier, mais on garde toujours cette profondeur de l'enseignement.
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Simple mais profond.
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Donc il y a le mal-être et quand on regarde dans le mal-être
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avec la pleine conscience, avec la concentration
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on va pouvoir découvrir la deuxième vérité noble : c'est les racines du mal-être.
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les causes du mal-être, la fondation du mal-être.
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On a vécu en telle sorte que le mal-être soit devenue une réalité.
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Alors on regarde pour voir comment le mal-être
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s'est installé. c'est la méditation.
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On regarde dans le mal-être et on voit les causes
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les éléments qui sont venus ensemble pour établir ce mal-être
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Donc, la seconde vérité noble, c'est la base du mal-être,
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ou bien le chemin qui mène au mal-être.
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Cette sorte de vie, cette manière de vivre qui nous amène
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au mal-être. Donc la deuxième vérité
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peut aussi être décrite comme un chemin.
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Mais au lieu de nous conduire au bonheur, à la liberté
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il nous conduit au mal-être.
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Le chemin conduisant, menant au mal-être.
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Le bouddha a dit ceci :
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d'une manière très simple : ce qui vient de s'installer
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c'est-à-dire votre mal-être, votre douleur, votre souffrance
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La souffrance est installée. C'est comme une dépression.
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C'est un désespoir. C'est du mal-être.
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Et c'est ce qui vient de s'installer.
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Ce qui vient de s'installer. Si vous pouvez regarder
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en profondeur dans sa vrai nature et si
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vous pouvez identifier ses racines, les sources de nourriture
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que vous avez utilisé pour le nourrir,
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alors vous êtes déjà sur le chemin de la libération.
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Donc regardez dans le mal-être pour voir comment on a vécu
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comment on a agi, comment on a parlé,
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comment on a pensé, pour que ce mal-être
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soit là.
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Donc là, c'est la racine : deuxième vérité c'est la racine du
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mal-être.
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Et le vénérable shariputra (c'est un des plus intelligents disciples du bouddha)
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shariputra a décrit la cause du mal-être en tant que nourriture
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en terme de "nourriture".
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La nourriture qui amène le mal-être.
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Parce que le Bouddha a dit plusieurs fois que
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rien ne peut survivre sans nourriture
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Il a répété cela plusieurs fois :
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rien ne peut survivre sans nourriture.
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Votre amour aussi ! Si vous n'alimentez pas votre amour
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il va mourir !
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Si vous ne savez pas comment alimenter votre amour
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il va mourir ! Donc il faut savoir comment nourrir votre amour.
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C'est un art, c'est une pratique.
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Et votre dépression aussi : si votre dépression est toujours là
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c'est parce que vous continuez toujours à l'alimenter.
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Votre colère, votre désespoir aussi,
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si ils continuent à être là,
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c'est parce que vous continuez toujours,
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dans la vie quotidienne à l'alimenter.
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Alors, il faut regarder, il faut identifier cette sorte de nourriture
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et la couper, les couper.
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Et si vous coupez les sources de nourriture du mal-être,
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alors le mal-être va mourir.
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Votre dépression, votre désespoir va mourir.
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Donc, le moine, le vénérable Shariputra nous a beaucoup aidé
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en décrivant la deuxième vérité en termes de nourriture.
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Le Bouddha a parlé des quatre sortes de nourritures :
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la nourriture comestible,
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et les impressions sensorielles.
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Ce que nous voyons,
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ce que nous entendons,
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ce que nous sentons,
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ce que nous pensons,
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sont des nourritures.
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Nos idées, nos pensées
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peuvent être nocives,
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empoisonnées.
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Alors elles sont une sorte de nourriture.
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Donc on se nourrit avec les yeux,
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avec les oreilles,
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avec le nez,
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avec la langue,
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avec le corps,
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et avec les pensées.
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Il faut faire très attention !
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Il en faut pas s'alimenter avec des choses empoisonnées.
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Ce que vous regardez
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dans la télévision
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ce que vous lisez dans les revues
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ce que vous écoutez comme conversations
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peuvent contenir en eux-mêmes des toxines,
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des poisons.
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Alors on consomme !
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Si on a une dépression, c'est parce qu'on a consommé
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en telle sorte que cette dépression est devenue une réalité.
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Alors, il faut identifier les sources de nourritures.
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Il faut faire très attention
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quand vous regardez la télé,
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quand vous lisez les articles dans les journaux,
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quand vous écoutez une conversation
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parce que ces choses-là peuvent renfermer
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beaucoup de poisons.
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Il faut se préserver,
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se protéger.
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Les cinq entrainements à la pleine conscience
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surtout le cinquième
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c'est une discipline,
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c'est une pratique pour nous protéger,
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protéger nos enfants,
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protéger notre société.
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C'est le bouddhisme engagé.
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(cloche)
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Donc, le Bouddha a dit ceci :
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rien ne peut survivre sans nourriture.
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Ce qui vient de s'installer, si vous pouvez regarder en profondeur
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dans cette chose-là
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et identifier la source de nourriture
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qui vous l'a amenée,
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vous êtes déjà sur la voie de transformation et guérison.
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Alors la seconde vérité ça apporte déjà la libération.
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C'est déjà une vision profonde,
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la vision profonde de la deuxième vérité,
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la cause du mal-être.
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Et puis la troisième vérité,
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c'est une note joyeuse de la musique de la pratique.
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C'est-à-dire la transformation est possible.
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La guérison est possible.
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La paix est possible.
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et on a utilisé le mot : la fin du mal-être.
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La fin du mal être
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qu'est-ce que ça veut dire ?
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Ca veut dire le commencement du bien-être.
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C'est la même chose !
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Quand on dit l'absence des ténèbres,
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qu'est-ce qu'on veut dire ?
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La présence de la lumière.
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Il faut lire les soutras de cette manière.
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L'absence du mal-être
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c'est-à-dire la présence du bien-être.
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Donc la joie, le bonheur est possible !
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C'est la troisième vérité.
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C'est une note positive, heureuse
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dans la musique de la pratique.
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Et comment ?
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Et comment arriver à la fin du mal-être ?
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Il y a un chemin qui mène, qui conduit au bien-être
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qui détruit le mal-être :
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le chemin menant au bien-être.
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C'est-à-dire
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à la destruction du mal-être.
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A la cessation du mal-être.
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En fait, la troisième vérité
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est appelée cessation, la vérité de la cessation
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nirona.
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Cessation de quoi ?
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cessation du mal-être,
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et on dit que ceci c'est le nirvana.
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Le nirvana, c'est l'absence de la fièvre,
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l'absence des flammes qui nous brûlent,
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les flammes de l'affliction.
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Il y a la peur, il y a le désir, il y a le désespoir
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il y a la colère.
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Ce sont des flammes, des feux qui nous brûlent dans la vie quotidienne.
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Et Nirvana c'est l'extinction des flammes,
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l'extinction des flammes.
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L'extinction des flammes, ça veut dire la présence de la fraîcheur
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et vous pouvez dire que Nirvana c'est la fraîcheur, c'est la printemps.
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Mais où peut-on trouver le printemps,
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le bonheur, le Nirvana ?
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Le Bouddha a dit : ici et maintenant.
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Cela est disponible tout de suite
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si vous savez comment.
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L'autre rive !
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Peut-être, si vous savez comment faire une inspiration
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dans la pleine conscience et si vous pouvez
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lâcher-prise, ce sera assez pour vous, pour arriver à l'autre rive.
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Une pratique aussi simple qu'une inspiration
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peut vous ramèner à l'autre rive tout de suite.
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Il y a de la fraîcheur, il y a de la non-peur
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de la non-colère tout de suite,
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grâce à la compréhension parfaite.
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Supposons que vous êtes en colère
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contre lui, contre elle, contre cette personne
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et vous pensez que cette personne
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est la cause de cette colère.
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Vous êtes accablé, vous êtes emprisonné
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par cette notion, par cette perception.
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Alors vous voulez faire quelque chose
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pour faire souffrir l'autre personne
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afin de vous sentir mieux.
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Si elle souffre, je me sentirai mieux ! (rires)
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C'est de la folie, mais beaucoup d'entre nous
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pensent comme ça et agissent comme ça.
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Et si on regarde, on voit que :
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"Ah ! Il a dit cela, il a fait cela
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mais pourquoi il a dit cela ? Pourquoi il a fait cela ?"
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C'est parce qu'il y a trop de souffrance en lui.
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C'est une personne qui n'a pas de capacité à gérer sa souffrance.
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Elle est victime de sa propre souffrance
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et fait souffrir les autres.
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Et cette vision profonde enlève la colère tout de suite !
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Et vous êtes motivée par le désir
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d'aider cette personne à souffrir moins.
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Ca peut prendre quelques secondes
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pour avoir cette vision.
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Et vous pouvez le faire, nous tous nous pouvons le faire
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avec le regard profond.
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Si vous pouvez identifier, reconnaitre la souffrance
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dans cette personne là et voir qu'elle est la victime
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de sa propre souffrance,
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alors la colère ne sera plus en vous.
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Vous êtes dans le Nirvana.
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Vous êtes "nirvanisé" tout de suite !
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(rires)
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Donc, le Nirvana ce n'est pas un lieu,
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ce n'est pas un local,
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le Nirvana, c'est la libération et c'est possible
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d'atteindre le Nirvana dans chaque moment de notre vie quotidienne.
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Avec quoi ?
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Avec la pratique, afin de pouvoir obtenir cette vision profonde.
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Si on a peur de la mort,
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c'est parce qu'on n'a pas eu cette vision profonde.
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Quand on regarde les choses, on voit que leur nature
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c'est la nature de la non-naissance et de la non-mort.
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Vous savez que Antoine... (Thay cherche son nom)...Lavoisier !
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Lavoisier, c'est le père de la chimie moderne, n'est-ce pas ?
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C'est un français, n'est-ce pas ?
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Lavoisier a dit : "rien ne se perd, rien ne se crée, rien ne se perd"
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Il dit exactement ce que le "soutra du coeur" "le coeur de la compréhension parfaite
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a dit : il n'y a pas de naissance, il n'y a pas de mort
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Et nous connaissons tous que, selon la première loi de la thermodynamique
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on ne peut pas créer la matière
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on ne peut pas détruire la matière.
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On ne peut pas créer l'énergie,
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on ne peut pas détruire l'énergie
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tout se transforme :
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la matière en matière
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la matière en énergie
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l'énergie en énergie
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l'énergie en matière
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mais on ne peut pas créer ou détruire matière ou énergie.
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La loi de la conservation de l'énergie
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Donc la science a déjà touché
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cela, cette nature de non-naissance et de non-mort
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et si les hommes de science peuvent appliquer cela dans la vie quotidienne
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ils n'auront plus peur, ils n'auront plus de souffrance.
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Donc, au point de vue de la forme
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il y a quatre vérité :
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la prmeière n'est pas la deuxième
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la deuxième n'est pas la troisième
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la troisième n'est pas la quatrième
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Mais dans la lumière de l'inter-être
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on voit autrement.
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C'est pourquoi dans le soutra de la compréhension parfaite
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il est dit qu'il n'y a pas de souffrance
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et qu'il n'y a pas de cessation de souffrance.
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Il n'y a pas de voie ;
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ni souffrance, ni cause, ni voie.
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Pourquoi ?
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C'est parce que quand on regarde
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dans la lumière de l'inter-être on voit que tout inter-est
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Par exemple : la troisième vérité qui est la cessation du mal-être
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qui est le bonheur
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Elle a une relation étroite avec la première,
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qui est la souffrance.
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Quand on regarde dans le bonheur
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avec l'énergie de la pleine conscience
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avec la concentration
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on va découvrir que le bonheur est fait
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avec des éléments non-bonheur
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Le bonheur c'est une chose tout à fait comme une fleur
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quand on regarde une fleur avec pleine conscience
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et concentration
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on va découvrir que la fleur est faite uniquement
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par des éléments non-fleurs
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le soleil, la pluie, la terre, le temps, le jardinier
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Les choses comme ça.
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Une multitude de causes appelées "non-fleurs".
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Et ces éléments non-fleurs viennent tous ensemble
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pour aider la fleur à se manifester
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comme une merveille de la vie.
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Et maintenant si on renvoie la lumière au soleil
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à la pluie, aux nuages
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alors il ne reste plus rien.
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La fleur n'est plus là.
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La fleur est faite uniquement avec des éléments non-fleurs
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La fleur est vide d'une existence séparée.
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La fleur est pleine du cosmos.
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Tout le cosmos est dans la fleur.
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La fleur est pleine.
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Mais en ce qui concerne une existence séparée,
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un soi séparée : elle n'en a pas.
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Donc, si on regarde en profondeur,
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la fleur n'a pas de soi séparé;
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pas d'existence séparée.
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La fleur ne peut pas être par elle-même.
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La fleur doit inter-être avec tout.
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Alors être c'est inter-être.
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Mais malheureusement le mot n'est pas encore dans le "Larousse".
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Inter-être est possible.
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Etre n'est pas possible.
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On ne peut pas être par soi-même.
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Si vous n'êtes pas là, je ne peux pas être là.
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en même temps.
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Donc, dans la lumière de l'inter-être
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le bonheur est une sorte de fleur
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et quand on regarde dans le bonheur,
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et quand on regarde dans le bonheur
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on voit des éléments non bonheur
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qui sont réunis
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pour faire apparaître le bonheur.
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Et dans ces éléments non boneur
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il y a l'élément "souffrance".
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(silence)
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quand on a faim
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on veut avoir quelque chose à manger.
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Donc si vous avez la joie de manger
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c'est parce qu'il y a de la faim.
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Si vous n'avez pas de faim,
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il n'y a pas de joie quand on mange.
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Si vous êtes passés par une guerre
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alors vous pouvez mieux apprécier la paix.
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Donc la souffrance
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c'est l'arrière-plan
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pour que nous puissions identifier le bonheur
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La pluaprt du temps vous avez le bonheur
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mais vous ne l'identifiez pas.
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Le bonheur est toujours là.
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Mais comme nous n'avons pas de présence d'esprit,
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nous pensons que le bonheur n'est pas là.
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Alors avec la pleine conscience
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on est vraiment là
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et on peut identifier
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les conditions de bonheur qui sont déjà là.
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Et le bonheur est là !
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Le nirvana est là tout de suite.
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Donc on dit que la présence d'esprit,
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la pleine conscience sont une source de bonheur.
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Et le pratiquant, c'est celui ou celle qui peut générer
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chaque jour, plusieurs fois par jour
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l'énergie de la pleine conscience
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pour pouvoir identifier les conditions de bonheur
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qui sont déjà ici et maintenant.
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On n'a pas à courir vers le futur,
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afin de chercher les conditions de bonheur.
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Nous avons assez, plus qu'assez de conditions de bonehur
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ici;
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"qu'est-ce qu'on attend pour être heureux"
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C'est une chanson française.
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Donc, la souffrance et le bonheur inter-sont
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et on peut très bien parler
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de la bienfaisance de la souffrance.
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Si vous avez souffert, c'est bien.
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C'est parce que, à l'arrière-plan de la souffrance,
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vous pouvez mieux identifier les conditions de bonheur
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qui sont déjà là.
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Plus que ce dont vous avez besoin.
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Par exemple, quand on se souvient
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qu'on a des yeux encore en bon état
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alors, les yeux deviennent une condition de bonheur.
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Un paradis de formes et de couleurs est disponible.
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Et comme j'ai des yeux encore en bonne condition
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le paradis des formes et des couleurs est pour moi !
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Je suis au paradis !
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Et je suis à l'autre rive.
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Et vous avez beaucoup de condition comme cela
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en vous et autour de vous.
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Vous avez des poumons,
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vous pouvez vous réjouir d'une inspiration
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et d'une expiration.
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Donc une inspiration peut apporter beaucoup de bonheur,
-
déjà.
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Et avec la pleine conscience on sait que l'air
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est assez pur ici.
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il y a du soleil.
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Il y a plein de conditions de bonheur.
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Alors le bonheur est possible.
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Le nirvana, on n'a pas à aller le chercher ailleurs.
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Et au Village des Pruniers nous aimons dire que
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le nirvana est maintenant ou jamais.
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Comme le royaume de Dieu.
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Le royaume de Dieu est maintenant ou jamais.
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L'énergie qui nous aide à identifier,
-
à reconnaître le royaume de Dieu,
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c'est la pleine conscience.
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Et la pleine conscience, tout le monde peut en avoir :
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une inspiration, une expiration,
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un pas dans la pleine conscience,
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ça peut créer l'énergie de la pleine conscience,
-
avec laquelle on peut identifier les conditions de bonheur
-
qui sont disponibles.
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(cloche)
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Je vous prie de noter ceci :
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"il n'y a pas de chemin qui mène au bonheur"
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je veux dénier la quatrième vérité.
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C'est dans la lumière de l'inter-être.
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On peut dénier chaque vérité.
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Comme dans le soutra qu'on vient de chanter
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ce matin.
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Il n'y a pas de mal-être
-
il n'y a pas de chemin qui mène au mal-être,
-
il n'y a pas de cessation du mal-être,
-
il n'y a pas de chemin qui mène
-
à la cessation du mal-être.
-
Il n'y a pas de chemin conduisant au bonheur,
-
le bonheur c'est le chemin !
-
Chaque pas,
-
chaque souffle,
-
chaque geste,
-
chaque pensée peut amener le bonheur.
-
Donc, on pense que la troisième et la quatrième
-
sont des choses distinctes :
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voici le chemin qui mène au bonheur...
-
Et voici le bonheur.
-
Donc il y a une distinction entre bonheur
-
et chemin menant au bonheur.
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C'est une vue dualistique
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qui ne reflète pas la vérité.
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On ne peut pas arracher
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le chemin qui mène au Nirvana
-
avec le Nirvana.
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Donc chaque pas que l'on fait sur ce chemin
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nous révèle le Nirvana :
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le Nirvana à chaque pas.
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Le nirvana à chaque souffle,
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le Nirvana à chaque pas.
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Le Nirvana à chaque moment de votre vie quotidienne.
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Le Nirvana est disponible ici et maintenant
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comme le royaume de Dieu.
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Ce n'est pas un espoir.
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C'est une réalisation possible ici est maintenant
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si vous pouvez déposer le fardeau,
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alors vous avez la liberté.
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Et vous êtes dans le Nirvana,
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dans le royaume de Dieu.
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Et comment déposer le fardeau ?
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Il faut réaliser que le fardeau
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c'est la cause de votre misère,
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de votre souffrance.
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alors pourquoi continuer à porter le fardeau ?
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Est-ce que c'est la peine de continuer comme ça ?
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Alors au moment où vous pouvez déposer le fardeau
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vous etes libres.
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Et le Nirvana est en vous,
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le royaume de Dieu est en vous.
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J'ai dit aux amis chrétiens
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qu'on ne doit pas mourir pour pouvoir entrer
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dans le royaume de Dieu.
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Ce sera trop tard !
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(rires)
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Trop tard !
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(rires)
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L'évangile dit que le royaume vient !
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Le royaume est venu !
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Le royaume est déjà là !
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En fait il faut être très vivant pour pouvoir entrer dans le royaume.
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Et comment devenir vivant ?
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Une inspiration dans la pleine conscience
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ramène l'esprit vers le corps.
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Et quand l'esprit est avec le corps
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vous êtes installé dans le moment présent,
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vous êtes pleinement présent,
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vous êtes pleinement vivant.
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Avec un pas seulement
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vous entrez dans le royaume de Dieu
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dans le Nirvana.
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Et c'est possible aujourd'hui même.
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Donc les deux vérités :
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la première et la quatrième,
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elles inter-sont.
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On ne peut pas arracher l'une de l'autre.
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Regardant profondément dans le bonheur,
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on voit la souffrance.
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Regardant dans la souffrance,
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on peut voir le bonheur.
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Comme la boue et les lotus :
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sans la boue, il n'y a pas de lotus.
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Donc avec la souffrance,
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avec la compréhension parfaite,
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on peut faire du mal-être.
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Donc je vous prie de noter
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qu'il n'y a pas de Nirvana en dehors du chemin.
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Le chemin c'est le Nirvana,
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le chemin c'est le bonheur.
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Et on parcourt le chemin
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dans le bonheur.
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Chaque moment à être,
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chaque moment à vivre,
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renferme le bonheur, le bien-être.
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On sait comment gérer une souffrance,
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on sait comment créer un binheur
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et nous tous, en tant que pratiquants,
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nous pouvons agir comme des magiciens;
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c'est-à-dire on peut créer un moment de bonheur,
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un bonheur tout de suite, quand on veut.
-
Avec quoi ?
-
Avec la pleine conscience.
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Avec la pleine conscience on peut très bien et très vite
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identifier une condition de bonheur.
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Par exemple, autour de la table
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avant le diner, vous regardez les vôtres avec amour
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et vous dites : c'est un moment de bonheur.
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Vous créez un moment de bonheur.
-
Vous êtes un magicien !
-
Vous avez le pouvoir de créer le bonheur
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pour vous et pour les vôtres, n'importe quand !
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Et c'est possible de pratiquer
-
pour pouvoir avoir assez de paix, assez de compassion
-
afin de pouvoir créer des moments de bonheur
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comme ça dans la vie quotidienne.
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Donc, je conclus que :
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quand on regarde dans une des quatre vérités,
-
on peut voir les trois autres.
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les quatre vérités nobles inter-sont.
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Il n'y a pas de vérité séparée,
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il n'y a pas de soi séparé.
-
Une vérité est faite avec les autres éléments
-
les autres vérités.
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Et comme cela, on étudie le bouddhisme
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dans la lumière de l'inter-être.
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Comme Bouddha et être vivant.
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Il n'y a pas de Bouddha hors des êtres vivnats.
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Si on veut chercher le Bouddha,
-
on doit chercher dans les êtres vivants.
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C'est parce qu'un Bouddha est un être vivant.
-
Et chaque être vivant possède la nature de Bouddha.
-
Alors, le lieu le plus sûr pour chercher le Bouddha,
-
c'est en nous-même.
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(cloche)
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le chemin qui conduit au bonheur,
-
comme décrit par le Bouddha
-
commence avec la vue juste.
-
Cette vue juste est la base de toute pratique,
-
et elle est aussi le résultat de la pratique.
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On se base sur la vue juste pour pratiquer
-
et la pratique nous amène encore à la vue juste.
-
et quelque fois, on appelle ceci la vision profonde,
-
la compréhension parfaite,
-
la prajnaparamita,
-
la compréhension qui mène à l'autre rive.
-
Mais c'est la vue juste qui est à la base
-
de toute pratique.
-
Avec une vue juste,
-
on peut pratiquer la pensée juste.
-
La pensée juste, ce n'est pas quelque chose de nocif,
-
empoisonné.
-
Il y a des pensées qui sont nocives,
-
qui sont empoisonnées.
-
Ce n'est pas de la bonne nourriture.
-
La pensée juste est une pensée dénuée
-
de toute discrimination.
-
Mais une pensée juste est possible
-
seulement quand nous avons déjà une vue juste.
-
Et comment faire pour avoir une vue juste ?
-
Il faut regarder en profondeur dans les choses.
-
Et c'est pourquoi ce qui amène la vue juste
-
c'est la concentration juste.
-
Dans la pratique de la méditation,
-
on vous enseigne comment vous concentrer
-
pour pouvoir toucher la vue juste.
-
Par exemple, quand vous regardez un nuage,
-
on vous conseille comment regarder un nuage
-
pour pouvoir toucher sa nature de non-naissance
-
et de non-mort.
-
Samadi !
-
Samadi : la concentration juste.
-
Et pour avoir de la concentration juste,
-
on doit pratiquer la pleine conscience juste.
-
Pleine conscience : c'est la présence d'esprit
-
dans la vie quotidienne.
-
Avec l'énergie de pleine conscience abondante,
-
vigoureuse;
-
avec une concentration vigoureuse,
-
on peut faire une percée dans la réalité
-
pour acquérir la vue juste.
-
La vue juste c'est une vue libre
-
de toute sorte de discrimination.
-
Une fois un moine, appelé :
-
Katiayana
-
son nom pali est : Katiayana
-
est venu demander au Bouddha :
-
"Cher Maître, vous avez parlé plusieurs fois
-
sur la vue juste,
-
qu'est-ce qu'est vraiment une vue juste ?"
-
Et cette fois-là le Bouddha a dit :
-
la vue juste, c'est une vue
-
qui transcende la notion de l'être et du non-être.
-
(silence)
-
Il y a plusieurs manières de parler,
-
de décrire la vue juste,
-
mais cette fois-là le Bouddha
-
a fait une déclaration assez précise,
-
assez courte.
-
Le Bouddha a dit que la plupart des gens
-
dans le monde
-
sont pris dans la notion d'être et de non-être.
-
Et sur cette base de discrimination,
-
ils ne peuvent pas voir la vérité.
-
Toute sorte de peur, de malaise,
-
de complexe, de désespoir
-
sont nés sur cette vue fausse,
-
qui est l'être comme l'opposé du non-être.
-
La vérité, la vérité absolue,
-
la vérité ultime transcende la notion :
-
être et non-être.
-
Et c'est une méditation à faire.
-
Ce n'est pas de la spéculation métaphysique.
-
Supposons que nous faisons ensemble
-
une petite méditation.
-
Supposons que je trace la courbe du temps
-
de gauche à droite.
-
Le temps marche,
-
le temps s'écoule.
-
c'est la direction du passé et
-
celle-ci c'est la direction du futur.
-
Alors à un certain point,
-
quelqu'un est né,
-
dans le courant du temps.
-
Il y a un point ici,
-
qu'on peut appeler "N" :
-
Naissance. La naissance.
-
Et qu'est-ce qu'on pense de la naissance ?
-
Généralement on dit que :
-
naître, c'est du néant on passe...
-
Du Non-être, on passe à l'Être. N'est-ce pas ?
-
C'est parce que je n'ai pas existé
-
avant le point N.
-
C'est pourquoi, le segment qui termine avec N
-
est appelé le segment "Non-être".
-
Avant que je sois né, je n'existais pas.
-
J'appartenais au "Non-être"
-
et dès ce moment, j'appartiens à l'Être.
-
C'est notre manière de voir les choses,
-
de penser.
-
Et le Bouddha a dit que penser comme ça
-
ce n'est pas la pensée juste
-
C'est parce que ce n'est pas une vue juste.
-
La plupart de nous pensent que naître
-
c'est du Non-Être on passe à l'Être.
-
De personne on devient quelqu'un !
-
Avant de devenir quelqu'un
-
on n'était personne.
-
Du Non-Être on passe à l'Être.
-
C'est la manière de penser.
-
Et comme la naissance est là,
-
quelque chose d'autre doit être là en même temps :
-
c'est la mort.
-
Et on fixe la date de la mort
-
à peu près 100 ans plus tard.
-
(rires)
-
M...Et le segment (N,M) est appelé une vie.
-
Une vie.
-
(silence)
-
Et quand je marche,
-
quand je chemine sur le segment (N,M) j'ai peur !
-
C'est parce que je pense que je dois
-
à un moment je dois arriver à M ! (rires)
-
alors je me prépare pour pouvoir passer de l'Être
-
au Non-Être.
-
Donc, il y a deux paires d'opposés
-
en ce qui concerne les catégories mentales
-
que nous avons.
-
Il y a beaucoup de paires d'opposés.
-
Et la première ici
-
c'est l'Être et Non-Être.
-
Parce qu'il y a l'Être, il y a le non-Être.
-
Si vous confirmez l'Être, vous devez confirmez aussi
-
le Non-Être.
-
Il y a des théologiens qui pensent Dieu
-
en termes de Être et Non-Être.
-
Ils disent que Dieu est la base de l'Être,
-
la fondation de l'Être.
-
Si c'est ainsi, qui va jouer le rôle de la fondation
-
du Non-Être ?
-
Si Dieu est la base de l'Être
-
qui sera la base du Non-Être ?
-
Satan ?
-
Donc Dieu a un ennemi ?
-
Dieu est dans le camp de l'Être
-
Et Satan est dans le camp du Non-être.
-
Il y a une bataille.
-
Donc, être et non-être, selon le Bouddha
-
ce ne sont que des idées.
-
Ce ne sont que des concepts,
-
que des notions qui ne s'appliquent pas
-
à la réalité.
-
Et comme on est pris dans cette paire d'opposés,
-
on est pris aussi dans une autre paire d'opposés
-
qui est la notion de naissance et de mort.
-
C'est parce qu'on pense que naître c'est :
-
du Non-Être on passe à l'Être.
-
Mourir, on pense que c'est de l'Être on passe
-
au Non-Être.
-
Donc l'idée de naissance et de mort
-
n'est pas possible sans l'idée de l'Être et Non-Être;
-
Et la peur de la mort est basée sur l'idée du Non-Être.
-
Alors si on peut enlever l'idée "Etre et Non-Être"
-
on enlève aussi l'idée de la naissance et la mort.
-
Et on est libre !
-
(il y a un bruit dans le micro) : C'est le Non-Être !
-
(rires)
-
(silence)
-
quand on regarde dans un nuage,
-
on va découvrir que c'est impossible...
-
(Thay parle en vietnamien pour qu'on répare son micro)
-
Donc essayons de regarder un nuage.
-
Un nuage est fait avec des éléments non nuage.
-
Avec de la chaleur, avec l'eau de l'océan,
-
du lac, avec notre respiration
-
et quand on regarde dans un nuage, on voit
-
des éléments non-nuage.
-
Et un nuage est impermanent,
-
ça change tout le temps.
-
Sa nature est la nature de l'impermanence.
-
Un nuage change plus vite qu'une personne.
-
Dans une personne il y a le changement
-
à chaque instant : des cellules qui naissent
-
des cellules qui meurent,
-
mais si on regarde on pense que la personne
-
est la même.
-
Mais pour un nuage, c'est plus facile de voir
-
l'impermanence;
-
Sa forme change très vite
-
et on voit que un nuage ne meurt jamais.
-
Est-ce que c'est possible pour un nuage
-
de passer au Non-Être ?
-
On dit que le nuage "est"
-
et un jour, le nuage ne sera plus.
-
Donc de l'Être, le nuage va passer au Non-Etre.
-
Mais c'est impossible pour un nuage de passer
-
au Non-Être.
-
Un nuage ne peut pas devenir néant.
-
Un nuage peut devenir de la grêle,
-
de la pluie, de la neige, de la brume,
-
un cours d'eau,
-
mais un nuage ne peut pas mourir.
-
Et ça va très bien avec Lavoisier :
-
"Rien ne se perd" !
-
C'est impossible pour le nuage de se perdre.
-
il ne peut jamais devenir néant.
-
Il peut devenir seulement autre chose.
-
Avec une apparence très différente
-
mais le nuage continue toujours.
-
Et la même chose doit être vrai avec l'homme,
-
la femme et les autres êtres.
-
On ne peut pas mourir.
-
On continue toujours sous les autres formes,
-
plus ou moins belles, mais on continue toujours.
-
Alors il y a un moyen pour acquérir une...
-
(problème de micro)
-
Le nuage est encore là !
-
(rires)
-
(cloche)
-
C'est possible d'assurer une belle continuation
-
pour le nuage et pour nous aussi.
-
C'est parce que on continue toujours.
-
Et comment ?
-
Dans le bouddhisme on parle de l'action.
-
on continue par son action.
-
Il me semble que Jean-Paul Sartre
-
a dit quelque chose dans ces termes :
-
"l'homme est la somme de ses actes"
-
L'homme ce n'est que ses actes.
-
La valeur de l'homme se voit dans son action;
-
c'est très proche du Bouddha.
-
donc avec une vue juste,
-
libre de toutes ces notions,
-
alors vous pouvez produire des pensées justes;
-
Une pensée juste est une pensée libre
-
de toutes sortes de discrimination.
-
Une pensée qui a de la compréhension
-
et de l'amour.
-
Une pensée qui peut nous nourrir
-
qui peut nous guérir et guérir le monde.
-
Et c'est une chose possible pour chaque pratiquant :
-
produire une pensée juste,
-
une pensée aimante,
-
une pensée de compréhension.
-
Si on a cette base de connaissance : la vue juste,
-
il n'y a pas de soi séparé.
-
tu es donc je suis.
-
Je suis fait avec des éléments non-moi
-
et tu es fait avec des éléments non-toi.
-
Je suis en toi et tu es en moi.
-
Comme novice, j'ai appris à faire
-
une révérence au Bouddha avec le gatha :
-
mon maître m'a dit que, avant de toucher la terre,
-
devant le Bouddha, tu dois respirer
-
et tu dois lire un petit poème
-
pour te préparer afin de pouvoir voir une relation
-
une communion véritable avec le Bouddha.
-
Et ce gatha est comme ceci :
-
celui qui s'incline et celui qui est là
-
qui reçoit le respect,
-
ils ont tous une nature vide.
-
je suis fait avec des éléments non-moi
-
et toi, Bouddha, tu es fait aussi avec les éléments
-
non-toi
-
et je suis aussi en toi
-
et tu es aussi en moi.
-
Alors on voit l'inter-être entre vous et le Bouddha
-
On doit voir que le Bouddha est fait
-
avec les éléments non-Bouddha.
-
il est vide d'un soi séparé.
-
Et vous êtes le pratiquant,
-
vous êtes fait avec des éléments non-vous
-
et parmi ces éléments non-vous
-
il y a l'élément Bouddha en vous.
-
Vous avez une graine de compréhension,
-
une graine d'amour,
-
une graine de présence d'esprit,
-
une graine d'éveil en vous.
-
Alors, le Bouddha en vous et vous dans le Bouddha.
-
C'est seulement après avoir vu cela,
-
qu'on peut faire une révérence.
-
Alors la communication sera parfaite.
-
donc c'est la vision profonde !
-
Et quand on boit son thé,
-
on peut faire la même chose :
-
vous êtes dans le thé et le thé est en vous.
-
Vous êtes dans le nuage et le nuage est en vous;
-
Et quand on tient la tasse de thé dans sa main,
-
on peut pratiquer,
-
on peut s'amuser,
-
on peut regarder et voir que le nuage,
-
dont on a parlé
-
est dans votre tasse.
-
Et on peut sourire au nuage dans le thé.
-
Comme ça vous avez déjà la vision profonde :
-
le nuage est maintenant le thé.
-
Et maintenant, vous allez boire votre nuage !
-
C'est de la poésie mais c'est aussi de la méditation.
-
Et comme ça il y a une communion profonde
-
entre vous et le monde.
-
Et on peut vivre chaque moment de sa vie comme ça
-
Donc, la pensée juste, c'est une pensée qui est
-
qui possède cette vision non-soi,
-
cette vision d'inter-être.
-
Et si la vision d'inter-être et du non-soi est là,
-
alors il n'y a plus de discrimination,
-
il n'y a plus de colère.
-
Et c'est pourquoi une pensée juste me guérit,
-
me nourrit
-
et guérit et nourrit le monde.
-
Et comme pratiquant on peut produire
-
des pensées comme ça pendant la journée.
-
C'est bien pour notre santé
-
c'est bien pour la santé du monde.
-
Et il faut une vue juste pour pouvoir produire
-
des pensées comme ça !
-
Très saines !
-
Très nourrissantes, très guérissantes.
-
Et puis avec la vue juste, on peut aussi produire
-
de la parole juste.
-
Un parole juste, c'est une parole basée
-
sur la vision de l'inter-être, du non-soi.
-
Chéri(e), tu sais que tu es en moi et que je suis en toi ?
-
Nous inter-sommes.
-
Notre souffrance n'est pas une chose individuelle.
-
Notre bonheur aussi
-
ce n 'est pas une chose individuelle.
-
Et quand on dit des choses comme ça :
-
"ta souffrance est ma souffrance"
-
"mon bonheur, c'est ton bonheur"
-
si on voit comme ça, on peut dire des choses comme ça.
-
Dans une parole juste comme ça
-
il y a de la compassion, il y a de l'amour,
-
il y a de la compréhension.
-
Et ça guérit, ça nourrit.
-
Quand vous écrivez une lettre,
-
avec la parole aimante,
-
le processus de guérison prend place tout de suite.
-
vous n'avez pas encore envoyé la lettre,
-
mais déjà la guérison a commencé.
-
Ecrire une lettre, envoyer un @.mail, c'est la pratique;
-
Il faut que ce que vous dites,
-
ce que vous écrivez,
-
porte en lui la compassion,
-
la non-discrimination,
-
la compréhension, et ça va vous guérir
-
et guérir l'autre personne.
-
Et en tant que pratiquant, on peut faire cela
-
plusieurs fois dans la journée, grâce à cette vue juste,
-
à cette compréhension profonde.
-
Et ce que vous faites,
-
l'action est aussi basée sur la vue juste.
-
Il n'y a pas de discrimination
-
il y a de la compassion
-
il y a de la compréhension.
-
Ce que vous faites peut très bien protéger,
-
soutenir, aider, nourrir.
-
Avec votre corps, vous pouvez protéger la vie.
-
Vous pouvez aider les autres.
-
Vous pouvez aider à guérir, à transformer.
-
Donc c'est l'action juste.
-
Et l'action juste se base aussi sur la vue juste.
-
Et dans le bouddhisme on parle de la continuation
-
dans le futur
-
en termes d'action,.. action
-
c'est-à-dire le karma.
-
le karma ça veut dire l'action.
-
L'action triple : la pensée c'est déjà l'action.
-
c'est parce que la pensée peut changer le monde;
-
ou peut détruire le monde.
-
La parole aussi : ça peut changer le monde
-
ou ça va pousser quelqu'un à se tuer.
-
donc, la parole est très importante.
-
La parole, c'est l'action.
-
Avec votre corps vous pouvez protéger,
-
vous pouvez soutenir et aider.
-
alors chaque jour, on produit des pensées,
-
on produit des paroles
-
et on produit de l'action.
-
C'est comme un oranger.
-
Un oranger dans la cour, il produit de belles feuilles,
-
des belles fleurs, des belles oranges.
-
Nous, les êtres vivants nous produisons
-
en termes de pensées, de paroles et d'action.
-
Et c'est notre continuation.
-
C'est parce que rien ne se perd.
-
Et nous sommes nos actions;
-
et ça continue toujours !
-
Rien en se perd.
-
Donc, donc...il n'y a pas de mort
-
il n'y a que la transformation,
-
la continuation sous d'autres formes
-
et on peut très bien assurer une bonne, un belle continuation
-
avec la pensée juste,
-
la parole juste
-
et l'action juste.
-
Et aussi on peut avoir pratiqué
-
les moyens d'existence justes :
-
une profession, moyens d'existence justes,
-
qui ne nuisent à personne,
-
qui ne nuit à l'environnement.
-
Et c'est une chose basée aussi sur une vue juste
-
de notre planète, de notre société.
-
Et aussi il y a cette pratique appelée la diligence,
-
diligence juste.
-
C'est-à-dire, la diligence juste
-
c'est notre manière de consommer,
-
notre manière de gérer la souffrance,
-
notre manière de créer des petits bonheurs.
-
On est soutenus par la sangha pour le faire chaque journée.
-
On continue toujours : c'est la diligence juste
-
et ça peut se faire aisément
-
avec la présence d'une sangha auprès de nous.
-
Donc, le chemin décrit par le Bouddha
-
comme la voie est composé des huit éléments :
-
la vue juste, la pensée juste, la parole juste,
-
l'action juste, les moyens d'existence justes,
-
la diligence juste, la pleine conscience juste,
-
la concentration juste.
-
Et chaque élément de la voie nous procure du bonheur
-
pendant la pratique.
-
La bonne pratique, c'est la pratique
-
qui nous fait du bien tout de suite.
-
On n'a pas à attendre si on sait comment faire
-
une inspiration...On peut se détendre,
-
on peut se mettre en contact avec les merveilles de la vie,
-
on peut se nourrir tout de suite.
-
Alors, la pratique doit être agréable.
-
`la pratique doit apporter le bonheur,
-
la fraîcheur, le Nirvana...
-
L'extinction des flammes, tout de suite.
-
C'est l'heure de la marche.
-
(cloche)