Comment ai-je construit un costume à réaction ?

Nous avons tous rêvé de pouvoir voler--mais pour Richard Browning, c'était une obsession. Il a fabriqué un costume à réaction digne d'Iron Man qui fait appel avec élégance à une collaboration entre le corps, l'esprit et la technologie. La science-fiction se rapproche un peu de la réalité.

Découvrez les étapes d'essais et d'échecs de cette invention et admirez cette démonstration inoubliable.

Michael Browning : ingénieur,

innovateur,

inventeur, en réalité,

et un père inspirant.

Il avait une passion pour le vol, comme le
montre ce cadeau de départ de son travail,

d'un goût douteux, dans les années 70.

40 ans après ce cadeau,

un petit groupe s'est réuni

pour tenter ce grand défi
qui a inspiré des gens pendant des années

et nous l'avons fait de manière
très différente.

C'est cette journée que j'aimerais
partager avec vous.

L'hypothèse de départ est fondée
sur le corps et l'esprit,

qui sont, comme vous avez pu le remarquer,

un concept extraordinaire.

Que se passe-t-il quand on renforce
cette magnifique machine

avec la technologie adéquate ?

En envisageant le vol de manière réelle,
jusqu'où pourrions-vous aller ?

Mon partenaire de formation
ici de retour à Londres, Denton,

est plus fort que moi
dans ce domaine.

Bienvenue à Londres.

Il fallait amplifier tout ça.

Comment on amplifie ça ?
Eh bien, nous avons acheté ça.

Une micro-turbine à gaz.

À l'étape zéro, cet engin a
fait forte impression.

Nous en avons donc acheté deux d'un coup.

Le véritable héros de l'histoire
est là, à l'arrière-plan,

une dame qui jardine dans son potager.

Elle fait un super travail en tentant
de nous ignorer un moment.

(Rires)

L’herbe par contre a subi nos essais.

Nous l'avons pas mal abîmée.

Voici un aperçu de la poussée ;

j'essaie en vain
de les maintenir horizontaux.

Environ 50 kg de poussée.

Nous étions très impressionnés.

Nous pensions être sur le bon chemin.

A partir de là, il n'y a qu'une seule
manière d'aller plus loin :

il en faut quatre.

(Rires)

Je dois l'admettre,
j'adore regarder ces vidéos.

Ensuite nous avons réfléchi
à comment répartir la charge.

Les jambes sont conçues
pour supporter une charge,

alors pourquoi ne pas
mieux répartir la charge ?

C'était une bonne idée.

Le harnais... une bonne idée
mais qui n'a pas bien marché,

comme vous pouvez le voir...

Cette étape consistait à essayer
différentes choses

(Rires)

En effet, cela n'a pas
vraiment fonctionné...

Essayer et apprendre
par l'échec la plupart du temps,

ce qui inclut des échecs
sous la forme de chutes.

Vous remarquerez que nous avons 5 turbines

avec une sixième à l’entretien.

Un autre essai.

(Rires)

J'ai pincé une conduite de carburant.
Encore une bonne leçon.

Nous avons appris à ne pas le refaire.

Nous étions dans une impasse.

(Rires)

Trois propulseurs sur chaque bras.

C'était ridicule.
70 kilos sur chaque bras.

Encore une chose à bannir.

(Rires)

Mais nous commencions à faire
quelques progrès convaincants,

juste assez pour vous faire croire
que peut-être, peut-être,

nous allions y arriver.

Regardez, ça a l'air alléchant.

Le concept d’un propulseur
par jambe et deux par bras

offre une poussée suffisante en théorie.

Ensuite nous avons fait ce que
je vais vous montrer.

Et j'adore toujours autant le regarder.

Voici nos 6 premières secondes de vol
raisonnablement cohérent.

(Applaudissements)

C'est le moment où cette aventure
est passée de

« Pas certain que ça va marcher »
à « Oh mon dieu, ça marche !  »

A partir de là, nous l'avons amélioré,

tout en continuant à beaucoup tomber.

Tomber reste la meilleure
manière d'apprendre.

Après un moment, nous avons amélioré
la configuration de tout ça.

Vous voyez la stabilité et le contrôle.

Il n'y a pas de câbles ni quoique ce soit.

C’est la combinaison de nos efforts
pour affiner la technique,

y compris le Tupperware dans le dos
pour l'électronique,

tout en apprenant à gérer
l'équilibre et le contrôle.

Je vais maintenant protéger
vos oreilles en parlant sur le son,

car le bruit de l'engin
peut être perturbant.

C'était il y a quelques semaines.

Vous pouvez voir que la stabilité
et le contrôle sont bons.

J'aime penser que ceci
valide mon hypothèse de départ :

le corps et l'esprit humain, s'ils sont
correctement augmentés, comme ici,

peuvent accomplir de choses assez cool.

Regardez :

à ce stade, je ne me préoccupe plus
du mouvement de mes bras.

Je regarde ma destination,

c'est un peu comme en vélo,

mes bras font ce qu'ils ont à faire.

C'est une expérience très étrange.

Où est-ce que je veux en venir ?

Je vais parler de l'atterrissage,
il me semble que j'atterris dans ce test.

Je ne pense pas
que vous irez faire vos courses

ou amenerez vos enfants
à l'école avec cet engin.

Mais l'équipe développe
une technologie incroyable

qui va rendre ceci simple
comme un jeu d'enfant.

Nous travaillons pour permettre
à un public plus large

de vivre cette expérience extraordinaire

au-delà de nos essais.

Nous recrutons
les pilotes numéro deux et trois

s'il y a des volontaires.

Je nourris une vision,

sans doute audacieuse, mais croyez-moi,

que nous pourrons survoler des plages,

longer la côte de haut en bas,
nous élever encore un peu

à l'aide du kit de sécurité
que nous sommes en train de créer.

A l'horizon nous voyons un avion Hercule
avec la rampe ouverte.

En passant à coté, on prend
de la vitesse pour le rattraper,

par l'arrière, pas par l'avant,
ce serait une erreur.

Enfin, vous poser à l'arrière.

Comme je le disais,
ceci reste ambitieux.

Mais c'est aussi,
si je prends un peu de recul,

c'est aussi un voyage
très personnel pour moi.

Revenons sur cette photo touchante

ou photo dans une image.

Mon père s'est suicidé
quand j'avais 15 ans,

en laissant énormément
d'ambitions inachevées.

Il était un inventeur exceptionnel,
un créateur marginal.

J'aime à penser, si cela était possible,

s'il nous observait, qu'il serait...

je pense qu'il sourirait certainement
en voyant tout cela.

Tout ceci lui rend hommage.

Merci beaucoup.

(Applaudissements)

Je suis encore plus stressé

de faire une demo après ça.

J'ai encore beaucoup de choses
à faire aujourd'hui.

Le pire serait un mauvais départ.

Une erreur imprévue pendant le vol.

C'est pourquoi nous volons assez bas,

donc le pire serait de passer pour
un idiot et tomber à l'arrière.

Vous pourrez tous en profiter
si cela arrive.

(Musique)

(Bruit d'accélération de la turbine)

(Acclamations)