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(Le gong retentit)
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[Question] Bonjour Mooji.
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[Mooji] Bonjour.
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[Q] Donc, je peux commencer par dire que j'ai le même compte-rendu.
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(rire)
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[M] D'accord, finissons-en aujourd'hui !
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(rire)
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Nous allons à la mer !
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(rire)
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[Q] Et c'est très confortable d'être personne !
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(rire)
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Et aussi j'aimerai partager une expérience.
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Comme, il y a deux jours nous étions entrain de parler de
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la façon dont l'univers prend soin de nous
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et je voudrais dire ; merci !
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Parce qu'Il a toujours pris soin de moi.
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[M] Oui.
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[Q] Et, vous savez que j'ai une enfant handicapée.
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Elle est très malade.
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Le médecin dit qu'elle va mourir.
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Mais...
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ça va,
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[M] Oui.
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[Q] C'est bien.
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[Q] Et je ressens... quand je me souviens de ces dernières années...
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Je suis venue en Inde pendant des années,
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voyageant avec elle.
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Et soudain, j'ai pensé ;
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mais comment j'ai pu faire ça !
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Et j'ai réalisé ; mais je n'avais rien fait !
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Je n'avais rien fait !
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Dieu s'était occupé de moi.
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Et,
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elle est vraiment mon Guru (maitre)
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parce qu'elle était constamment cette présence près de moi.
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Elle ne peut pas parler, elle ne peut rien faire.
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Mais elle était toujours là.
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Et il semble qu'elle était là pour m'enseigner
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comme ; si tu prends soin de moi, je prendrais toujours soin de toi.
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Dons, je suis tellement reconnaissante d'avoir cette enfant.
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[M] Oui.
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[Q] Et quand les gens me demandent ;
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"Oh ! Probablement qu'elle te manque beaucoup !"
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parce que cela fait deux ans maintenant que je ne suis pas avec elle
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parce qu'elle est dans une institution spécialisée.
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Mais ça va, j'ai l'habitude de dire ;
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"Oui, elle me manque."
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Mais ce n'est pas vrai.
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Parce qu'il n'y a plus de "elle et moi".
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Vous comprenez ?
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Il n'y a plus de "elle et moi".
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Et quand je l'appelle,
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je lui parle,
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elle ne peut pas répondre, il n'y a que le silence.
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Mais nous ne faisons qu'UN dans ce silence.
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Donc, qu'importe ce qui peut arriver dans le futur, cela n'a pas d'importance !
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[M] Oui.
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[Q] Parce que cette présence,
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c'est moi.
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Et elle est à l'intérieur de cette présence.
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Donc, il n'y a pas de séparation.
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Donc, tout est parfait !
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[M] Oui.
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Qui arrive à voir cela ?
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Cette magnifique, rare opportunité,
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et la vie t'a donné cette opportunité...
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[Q] Oui.
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[M] ... pour que tu puisses voir de cette manière.
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[Q] C'est pourquoi je suis si reconnaissante.
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[M] Oui.
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[Q] Et j'espère que cela donnera du courage
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ou de la force à des gens,
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car tout peut vous arriver...
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[M] Celui qui est réellement ouvert dans son cœur,
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celui qui réellement est arrivé au bord de la rivière
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et y entre,
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comprendra et apprendra toujours quelque chose,
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il verra toujours le cadeau que la vie lui apporte à chaque instant.
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Tu le vois.
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Parce que tu as ôté de tes yeux le voile de tes propres projections.
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Tu dois arriver à cette rivière, nue.
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Parfois la vie fait cela.
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Elle te déshabille,
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te déshabille pour la vacuité
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de cette façon tu peux être disponible
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pour ton propre Soi.
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Alors, tu peux voir.
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Alors tu peux voir de quelle manière il est vraiment possible pour un être humain de voir.
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Tu ne vois pas juste en courant toujours après le confort,
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en courant toujours après la sécurité,
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en courant toujours vers...
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en courant loin ce qui défie,
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toujours en rejetant les occasions
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que la vie te donne pour faire face à toi-même.
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Alors tu ne verras pas.
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Rare est celui qui voit.
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Qui ne se met pas à genoux
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simplement pour du réconfort,
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hein ?
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Et à ceux qui te parlent uniquement des choses que ton ego souhaite entendre.
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Parfois la vie t'apporte,
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parfois elle te pousse en écoutant à te plonger la tête dans cette eau,
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de sorte que tu puisses vivre.
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[Q] Oui.
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[M] Hein,
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Parfois aussi je dis :
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"je dois te maintenir la tête sous l'eau."
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Quel genre de compassion est-ce !
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C'est pour que tu puisses voir !
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[Q] Oui, quelqu'un m'a dit une fois ;
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"si je dois me couper un de tes bras pour te sauver la vie
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je le ferrai."
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[M] Oui.
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[Q] Donc, c'est bien.
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(M] C'est bien.
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[Q] Parce que...
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finalement c'est parfait.
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[M] Et personne ne dit merci pour cela.
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Nous réservons nos Mercis pour les moments au gout de chocolat.
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Tu ne dis jamais "Merci" pour les choses
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qui réellement, quelques fois, doivent
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te donner des coups, te pousser,
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te gifler, te ramener dans la vigilance,
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dans ta propre présence.
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Nous sommes lents à dire "Merci" pour de telles choses.
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Tu dois le trouver différemment.
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[Q] Donc, maintenant, je n'ai pas tellement de questions
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si des questions s'élèvent, elles sont comme des bulles.
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Vous savez. Je regarde cette bulle arriver et "bub, bub"
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Ça n'a pas de sens.
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[M] Très bien.
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[Q] Mais, la seule peut-être que je puisse vous demander, c'est :
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s'il y a quelque chose qui devrait être brûlé
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alors, s'il vous plait, brûlez-le !
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[M] Humm !
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Avec cette attitude, cela brûlera de lui-même.
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Tu n'as pas à aller chercher ce qui est susceptible d'être brûlé.
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Tu viens simplement et tu dis ; "c'est bien, brûle tout !"
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[Q] Oui.
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[M] Comme je l'ai dit auparavant ;
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ce feu du Satsang,
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il ne vous brûlera pas,
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il brûlera seulement ce que vous n'êtes pas !"
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[Q] Merci.
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[M] Ah-ah ! Très bien !