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L'impact des écrans en éducation | Françoise MARCHAND | TEDxRoanne

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    « Dis maman, tu es grande maintenant,
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    je crois que tu es prête,
    tu peux faire un TEDx. »
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    « Arrête !
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    Tu sais bien
    que je n'aime pas les écrans ! »
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    Nous sommes la première génération
    de parents
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    à avoir vécu avec les écrans.
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    Moi, je suis une petite fille
    qui a eu la télé à 12 ans,
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    douze ans sans télé,
    (Rires)
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    Sans téléphone !
    (Rires)
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    Sans rien que les voisins,
    (Rires)
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    les copains d'école,
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    et jamais rien qui me connecte au monde,
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    enfin si, en fait
    j'étais vraiment connectée au monde,
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    même plus qu'au monde :
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    j'étais connectée aux arbres,
    aux oiseaux, aux rivières,
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    on marchait pieds nus dans l'herbe,
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    j'allais voir les lapins dans les clapiers
    quand j'avais un chagrin,
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    j'adorais monter dans les clapiers
    des lapins,
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    je parlais avec les petits lapereaux
    qui venaient de naître,
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    ça me consolait.
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    Une espèce de lenteur infinie,
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    alors quand j'ai vu les jeux vidéos
    arriver dans ma vie,
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    je me suis dit :
    « Ça, c'est du viol familial. »
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    Je me suis dit :
    « Comment on va faire,
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    avec ce truc qui aspire les enfants
    plus que des aimants 100 000 volts ? »
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    Un jeu vidéo,
    et vos enfants sont tranquilles,
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    apparemment tranquilles.
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    Nous ne savions pas faire,
    nous n'avions rien compris,
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    alors nous, on a eu la chance
    d'avoir quatre enfants
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    et nous avons expérimenté avec l'aîné,
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    et malheureusement la quatrième
    n'a pas pu trop expérimenter,
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    car on était féru sur le sujet.
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    Alors s'il faut avoir quatre gosses
    pour arriver à gérer des jeux vidéos,
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    on est mal barrés.
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    Donc, il a fallu près de 30 ans,
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    pour que nous ayons une codification
    de Serge Tisseron autour des écrans.
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    Nous avons, avant 3 ans,
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    l'enfant a besoin de se construire
    des repères spatiaux et temporels,
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    donc, avant 3 ans,
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    pas du tout d'écran,
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    pas du tout, pas du tout,
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    pas du tout, j'ai dit pas du tout.
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    Ça veut dire que vous, vos iPhones,
    vos téléphones et tout,
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    quand vous êtes en présence
    de vos enfants de moins de 3 ans,
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    ils ne doivent pas être là.
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    Psychopédagogue et non pas psychiatre,
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    psychopédagogue,
    je vous dis qu'aujourd'hui,
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    l'évolution de mon métier,
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    je suis formatrice
    dans tout le secteur de la petite enfance,
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    et je vois tous les jours
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    ce que je pressentais intuitivement
    il y a 30 ans,
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    je vois les dégâts que ça fait
    aujourd'hui, 30 ans plus tard.
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    Y a-t-il des gens qui tirent
    la sonnette d'alarme ?
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    Personne, pas beaucoup.
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    Alors, j'ai ma feuille de pompes
    dans la poche, donc je vais la prendre.
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    UN mec a écrit sur l'impact des écrans,
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    il s'appelle Michel Desmurget :
  • 4:14 - 4:18
    « Sophie, 2 ans, regarde la télé
    une heure par jour,
  • 4:18 - 4:23
    cela double ses chances de présenter
    des troubles attentionnels en grandissant,
  • 4:23 - 4:26
    Lubin, 3 ans,
    regarde la télé deux heures par jour,
  • 4:26 - 4:29
    cela triple ses chances
    d'être en surpoids.
  • 4:30 - 4:35
    Kevin, 4 ans, regarde des programmes
    jeunesse violents comme Dragon Ball Z,
  • 4:35 - 4:39
    cela quadruple ses chances de présenter
    des troubles du comportement
  • 4:39 - 4:41
    quand il sera à l'école primaire.
  • 4:41 - 4:45
    Sylvia, 7 ans,
    regarde la télé une heure par jour,
  • 4:45 - 4:46
    cela augmente de plus d'un tiers
  • 4:46 - 4:49
    ses chances de devenir
    une adulte sans diplôme
  • 4:50 - 4:55
    Lyna, 15 ans, regarde des séries
    comme Desperate Housewives,
  • 4:55 - 4:57
    je vais lentement
    car mon anglais n'est pas très bon,
  • 4:57 - 5:02
    cela triple ses chances de connaitre
    une grossesse précoce non désirée.
  • 5:03 - 5:05
    Entre 40 et 60 ans,
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    Yves a regardé la télé une heure par jour,
  • 5:08 - 5:14
    cela augmente d'un tiers ses chances
    de développer la maladie d’Alzheimer.
  • 5:15 - 5:19
    Henri, 60 ans, regarde
    la télé quatre heures par jour,
  • 5:19 - 5:22
    René, son jumeau,
    se contente de la moitié,
  • 5:23 - 5:28
    Henri a deux fois plus de chances,
    de mourir d'un infarctus que René. »
  • 5:29 - 5:35
    Chaque mois, des revues scientifiques
    depuis 10 ans publient, publient...
  • 5:35 - 5:37
    sur les dangers de la télévision.
  • 5:37 - 5:41
    La France, comme « Prévention Santé »,
  • 5:41 - 5:46
    ne s'alarme absolument pas,
    la télévision, les écrans,
  • 5:46 - 5:49
    on nous dit même : « Allez,
    on va introduire les écrans à l'école. »
  • 5:49 - 5:56
    Les enfants, inattention de regard,
    inattention de mouvement,
  • 5:56 - 6:00
    ils sont complétement sous pression.
  • 6:01 - 6:05
    J'aime bien comparer la télé,
    les jeux vidéos,
  • 6:06 - 6:09
    les tablettes, les smartphones,
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    à une niche de chien.
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    On attache les gosses, on les met,
  • 6:20 - 6:23
    c'est pas grave,
    je pourrai faire ça, faire ça...
  • 6:23 - 6:26
    moi, ça me foutra la paix
    cinq minutes, c'est bien.
  • 6:28 - 6:32
    Mais quand on enlève la laisse,
    le chien aboie.
  • 6:34 - 6:37
    Il a été attaché,
    il bouge dans tous les sens.
  • 6:38 - 6:42
    C'est bizarre, les enfants
    ils deviennent hyperactifs,
  • 6:42 - 6:46
    et puis ils ont des dys de partout,
    dyslexie, dyspraxie, dysdysdys...
  • 6:47 - 6:51
    Alors déjà, ils sont bien occupés,
    ils n'ont pas beaucoup de temps libre,
  • 6:51 - 6:57
    alors on va leur mettre, orthophoniste,
    orthoptiste, psychomotricien,
  • 6:57 - 6:59
    psy, psy, psy...
  • 7:00 - 7:02
    dont je fais partie, d'ailleurs.
  • 7:05 - 7:12
    Mais, est-ce qu'on se pose la question
    de « Qu'offre-t-on à nos enfants ? »
  • 7:18 - 7:20
    Impossible sur écran
  • 7:22 - 7:26
    de vivre les réceptions
    émotionnelles de l'instant
  • 7:26 - 7:29
    et d'y répondre
    par la compréhension de l'autre.
  • 7:31 - 7:35
    Notre corps, notre âme, notre cerveau
  • 7:35 - 7:38
    sont faits pour vivre avec les autres,
  • 7:39 - 7:44
    c'est super important
    quand je dis quelque chose,
  • 7:44 - 7:48
    je vais interagir immédiatement
  • 7:48 - 7:51
    par tous les messages
    infra verbaux de l'autre,
  • 7:51 - 7:56
    c'est ce qu'apprend le nourrisson dans
    les premiers jours de lien avec sa mère.
  • 7:56 - 8:01
    Berry Brazelton nous l'a décrit
    avec une infinie patience.
  • 8:04 - 8:07
    Comment je fais,
    quand je suis sur un écran
  • 8:07 - 8:10
    pour comprendre que ça n'interagit pas ?
  • 8:11 - 8:16
    Je dis quelque chose, j'agis,
    et il n'y a pas de réponse d'humain.
  • 8:19 - 8:23
    Assumer la réaction immédiate
    aux propos dérangeants ou agressifs,
  • 8:23 - 8:28
    en direction de l'autre, et en mesurer
    l'impact inhumain ou violent.
  • 8:29 - 8:34
    Je fais des conférences
    sur le harcèlement scolaire.
  • 8:35 - 8:40
    Aujourd'hui, nous nous rendons compte
    que ça n'a plus aucun impact.
  • 8:40 - 8:44
    Sur Facebook,
    je peux poster n'importe quoi,
  • 8:44 - 8:48
    je crois que je suis protégée d'impunité
  • 8:48 - 8:52
    en disant des choses
    extrêmement violentes à l'autre.
  • 8:54 - 8:57
    « Il faut qu'on chope brosse à chiotte. »
  • 8:57 - 8:59
    Alors brosse à chiotte,
  • 8:59 - 9:05
    il a juste une coupe un peu sportive,
    au-dessus de la tête, un peu droite,
  • 9:05 - 9:08
    en plus, il a une couleur de cheveux
  • 9:08 - 9:12
    pas tout à fait conforme
    à la grande majorité,
  • 9:13 - 9:17
    parce que dès qu'on sort
    de « on n'est pas comme les autres »,
  • 9:17 - 9:20
    on va être objet de harcèlement.
  • 9:20 - 9:26
    L'endroit le plus violent,
    et qui a augmenté le harcèlement,
  • 9:26 - 9:30
    qui est de plus de 25% aujourd'hui,
    à l'école, c'est...
  • 9:32 - 9:36
    les nouveaux moyens de communication.
  • 9:36 - 9:40
    La campagne actuellement en France
    du gouvernement
  • 9:40 - 9:42
    pour faire un peu de prévention
  • 9:42 - 9:45
    est très éloquente,
    et je vous invite à aller la voir.
  • 9:48 - 9:52
    Écouter ses propres ressentis émotionnels
    et les exprimer face à l'autre
  • 9:52 - 9:56
    dans une écoute empathique guérissante.
  • 9:56 - 10:02
    Comment je vais apprendre à l'autre
    à se mettre en réception de moi
  • 10:03 - 10:07
    et à exprimer ce qu'il ressent, lui ?
  • 10:07 - 10:13
    Eh bien pour cela, il faut avoir
    traversé soi-même des émotions.
  • 10:13 - 10:18
    Et quand je suis petit,
    que je fais de l'écoute émotionnelle,
  • 10:18 - 10:23
    je vais apprendre à savoir
    ce qui se passe en moi, c'est quoi ?
  • 10:24 - 10:28
    Et c'est dans ces ressentis émotionnels
    que je vais pouvoir,
  • 10:29 - 10:33
    parce que je les ai ressentis,
    savoir qu'ils existent.
  • 10:33 - 10:39
    Identifier la tristesse,
    je vais pouvoir être compassionnel,
  • 10:39 - 10:45
    quand j'ai identifié la tristesse,
    j'écoute la tristesse de l'autre,
  • 10:46 - 10:51
    je réagis mentalement en imaginant
    que cette tristesse de l'autre
  • 10:51 - 10:55
    n'est pas ma tristesse,
    et quand j'ai compris
  • 10:55 - 10:58
    que la tristesse de l'autre
    n'est pas ma tristesse,
  • 10:58 - 11:01
    alors là, je suis empathique,
  • 11:01 - 11:05
    et si j'ai de l'énergie de vie
    pour changer le monde,
  • 11:05 - 11:10
    et que je propose quelque chose
    pour la tristesse de cette personne,
  • 11:10 - 11:16
    alors là, par amour,
    je deviens compassionnel.
  • 11:17 - 11:24
    La compassion, dit Pierre Rahbi,
    au pays des colibris,
  • 11:24 - 11:28
    la compassion,
    c'est l'avenir de l'humanité !
  • 11:29 - 11:35
    Donc, si nous privons nos enfants
    de tous ces ressentis émotionnels,
  • 11:35 - 11:38
    nous privons tout simplement l'humanité
  • 11:38 - 11:43
    de sa capacité
    à être en relation avec les autres.
  • 11:44 - 11:46
    J'entends tout le temps que l'altruisme
  • 11:46 - 11:49
    est en train de disparaître
    chez nos enfants.
  • 11:49 - 11:58
    Nous sommes responsables de leur laisser
    ou de leur enlever les écrans.
  • 11:58 - 12:03
    Je préconise ce jour d'éteindre les écrans
  • 12:04 - 12:09
    entre 6 heures du soir et 21 heures.
  • 12:09 - 12:11
    On met tout en mode avion,
  • 12:13 - 12:15
    et à ce moment-là, on peut faire
  • 12:15 - 12:21
    de la rencontre, de la relaxation,
    des douches tipis, des accueils aimants.
  • 12:21 - 12:22
    La douche tipi,
  • 12:22 - 12:26
    c'est quand on prend sa douche
    et enlève tous les soucis du boulot,
  • 12:26 - 12:28
    ça marche très bien.
  • 12:32 - 12:36
    Exercer dans la relation à l'autre
    les joies de l'altruisme dans les rires,
  • 12:36 - 12:40
    les chants, les contacts corporels
    essentiels aux vécus humains.
  • 12:40 - 12:43
    Vivre la sécurité des activités
    de faire seul
  • 12:43 - 12:46
    et en lire les résultats de l'expérience
    comme unique jugement,
  • 12:46 - 12:50
    sans valeurs extérieures de notation,
    de critères de réussite,
  • 12:50 - 12:53
    sans jugement qualitatif ou quantitatif.
  • 12:55 - 12:57
    Les activités autotéliques,
  • 12:57 - 13:00
    les activités qu'on fait
    sans aucune intention,
  • 13:01 - 13:04
    les activités qu'on fait
    juste pour les faire.
  • 13:04 - 13:08
    Greli-grelo, combien j'ai de pierres
    dans mon sabot ?
  • 13:10 - 13:14
    Ha, ha... merci le boubou, ha, ha...
  • 13:16 - 13:19
    J'aime l'enfance, ha ha...
  • 13:19 - 13:23
    Marelle, Tricotin, Osselets, Élastiques,
    Bilboquet, Greli-grelo,
  • 13:23 - 13:28
    toutes ces activités, où on n'a pas
    besoin du téléphone portable des parents
  • 13:28 - 13:31
    pour attendre dans une salle d'attente,
  • 13:32 - 13:35
    pour attendre dans le bus,
  • 13:36 - 13:39
    on a le droit de faire des choses
    toutes simples,
  • 13:39 - 13:42
    on peut ramasser des cailloux
    dans la rue et faire Greli-grelo,
  • 13:42 - 13:44
    combien j'ai de pierres dans mon sabot ?
  • 13:48 - 13:50
    Éducation consciente non violente,
  • 13:51 - 13:54
    jeux symboliques, motricité libre,
  • 13:54 - 13:59
    toutes ces activités dont je suis
    la fervente défenderesse depuis 30 ans,
  • 14:00 - 14:02
    et qui aujourd'hui,
  • 14:02 - 14:08
    sont portées par plus de 30%
    de parents nouveaux créatifs
  • 14:08 - 14:12
    qui ont décidé de prendre en charge
    le bonheur de leurs enfants
  • 14:12 - 14:15
    en proposant une éducation différente.
  • 14:16 - 14:18
    Pédagogies alternatives,
  • 14:19 - 14:23
    les grands responsables, les grands PDG,
  • 14:24 - 14:27
    aujourd'hui, de la Silicon Valley,
  • 14:27 - 14:30
    préconisent l'éducation
    pour leurs enfants :
  • 14:31 - 14:34
    Steiner, Freinet, Montessori, sans écrans.
  • 14:36 - 14:40
    Les mecs, ils ont créé le truc,
  • 14:40 - 14:44
    ils en connaissent
    tous les tenants et les aboutissants,
  • 14:44 - 14:49
    ils savent exactement
    que ce n'est pas confortable dans la durée
  • 14:49 - 14:52
    eh bien, ils nous font cet immense cadeau
  • 14:53 - 14:58
    de nous dire : « C'est mieux sans. »
  • 15:01 - 15:06
    Je suis inquiète pour l'enfant de demain,
    et pleine d'espoir toutefois,
  • 15:06 - 15:08
    l'imagination,
  • 15:09 - 15:13
    est vraiment quelque chose
    de nécessaire pour l'enfant.
  • 15:14 - 15:18
    L'imagination,
    le faire dans l'instant présent,
  • 15:18 - 15:22
    faire du jardin, se promener, jouer,
  • 15:22 - 15:27
    aller faire toutes les activités manuelles
  • 15:27 - 15:29
    possibles et inimaginables,
  • 15:29 - 15:33
    être là, ici et maintenant
    présents avec leurs parents
  • 15:33 - 15:37
    dans un contact affectif, dans les bras,
  • 15:38 - 15:43
    être avec les enfants ; autrefois,
    quand on avait des enfants
  • 15:43 - 15:45
    plus ou moins polissons,
  • 15:45 - 15:50
    eh bien, on leur disait simplement :
    « Tu viens avec moi, toi tu en prends un,
  • 15:50 - 15:54
    j'en prends un,
    il faut bien les calmer, ces gosses. »
  • 15:54 - 15:58
    Aujourd'hui, on leur met une tablette
    dans les mains pour les apaiser.
  • 15:58 - 15:59
    Non !
  • 15:59 - 16:05
    Le contact corporel est la voie de la paix
    la plus grande dans la relation à l'autre.
  • 16:06 - 16:11
    Les enfants aiment naturellement la vie,
    personne ne leur apprend cet amour,
  • 16:11 - 16:16
    il ne peut être enseigné, seulement vécu,
    si tu vis cette amour de la vie,
  • 16:16 - 16:22
    ils t'honoreront, non en raison de qui
    tu es mais en raison de qui ils sont.
  • 16:24 - 16:31
    A ce merveilleux chanteur, Lucarne, à qui
    j'ai enlevé la console de jeux vidéos,
  • 16:31 - 16:36
    à ses 16 ans, pour lui donner à la place
    une guitare et qui aujourd'hui,
  • 16:36 - 16:41
    honore sa maman sur scène en faisant
    des chansons absolument merveilleuses.
  • 16:42 - 16:46
    Si ce jour-là, je n'avais pas
    éteint la console, il ne serait pas lui.
  • 16:47 - 16:51
    Je dis simplement que le courage
    d'être parent aujourd'hui,
  • 16:51 - 16:56
    c'est aussi détacher nos enfants
    de cette chose qui est si difficile :
  • 16:57 - 17:03
    la mise à distance des nouveaux
    moyens de communication.
  • 17:05 - 17:08
    « J'avais tellement peur de le faire,
  • 17:09 - 17:13
    dis, Lily,
    tu penses que j'ai été à la hauteur ? »
  • 17:17 - 17:21
    Communiquer avec joie, amour,
  • 17:21 - 17:25
    ce que j'aime faire depuis si longtemps,
  • 17:25 - 17:30
    parce que la communication
    avec les êtres, c'est avant tout
  • 17:31 - 17:35
    un bonheur d'être ensemble.
  • 17:35 - 17:37
    Je suis ainsi, pas autrement,
  • 17:37 - 17:41
    je ne suis pas quelqu'un qui ment,
    par mon silence et mon sourire,
  • 17:41 - 17:45
    je dis bien ce que je veux dire,
    je ne suis pas quelqu'un qui charme
  • 17:45 - 17:49
    pour cacher la cause des larmes,
    je dis ce que je crois vrai
  • 17:49 - 17:53
    et si je le dis fort, c'est exprès,
    je viens vous dire qu'il faut vivre
  • 17:53 - 17:58
    autant et mieux que dans les livres,
    je suis ainsi, pas autrement,
  • 17:58 - 18:05
    votre vie est mon élément. Par tendresse,
    par amitié, je suis, je reste à vos côtés.
  • 18:05 - 18:09
    (Applaudissements)
Title:
L'impact des écrans en éducation | Françoise MARCHAND | TEDxRoanne
Description:

Cette présentation a été faite lors d'un événement TEDx local, produit indépendamment des conférences TED.

Françoise nous explique l'impact des écrans sur les enfants et nous mets en garde contre leur utilisation.

Françoise est psychopédagogue, psycho-énergéticienne, sexothérapeute depuis 2006, spécialiste de la petite enfance, de la parentalité et du féminin. Elle intervient auprès du grand public, en entreprise en accompagnement émotionnel, au sein de collèges et lycées sur la prévention des violences relationnelles, de la toxicomanie et sur la verbalisation de la sexualité. Elle place l’humain et l’émotion avant tout, et l’accompagnement de l’enfant vers son épanouissement.

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Video Language:
French
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
18:19

French subtitles

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