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Savoir penser | Olivier Thomas | TEDxIsereRiver

  • 0:02 - 0:05
    J'ai le plaisir de venir vous présenter
  • 0:05 - 0:09
    les travaux sur lesquels nous aboutissons
  • 0:09 - 0:11
    dans le cadre
    d'une activité entrepreneuriale
  • 0:11 - 0:13
    pour diffuser
  • 0:13 - 0:15
    (je recule, ok)
  • 0:17 - 0:19
    pour venir diffuser
    ce que j'appelle
  • 0:19 - 0:20
    les « savoir-penser ».
  • 0:21 - 0:23
    Donc, ces « savoir-penser »,
  • 0:24 - 0:27
    ce sont les processus mentaux
  • 0:27 - 0:30
    qui sont communs
    à tous les élèves brillants,
  • 0:30 - 0:34
    ceux qui réussissent leurs études
    de manière étonnante.
  • 0:35 - 0:38
    Ces processus mentaux ont été modélisés
  • 0:40 - 0:44
    et de fait, on sait, je sais,
    d'autres que moi savent,
  • 0:44 - 0:48
    à quoi ils correspondent
    et comment les transmettre.
  • 0:50 - 0:56
    Pour illustrer ces processus mentaux,
    je vais vous raconter quatre histoires.
  • 0:57 - 1:00
    Quatre histoires
    qui permettent de comprendre
  • 1:00 - 1:02
    qu'une maîtrise consciente
    de ces processus mentaux,
  • 1:02 - 1:04
    de ces « savoir-penser »,
  • 1:04 - 1:06
    de ces stratégies d'apprentissage,
  • 1:06 - 1:06
    concrètement :
  • 1:06 - 1:09
    « qu'est-ce que je fais
    dans ma tête ? »
  • 1:09 - 1:12
    ne dépend pas du contenu scolaire,
  • 1:12 - 1:15
    mais d'une façon d'organiser sa pensée.
  • 1:16 - 1:19
    L'intérêt, c'est que ça permet
    de réussir rapidement,
  • 1:19 - 1:22
    facilement
    et avec beaucoup de plaisir.
  • 1:23 - 1:25
    Comme le disait
    l'intervenante précédente,
  • 1:25 - 1:29
    le plaisir ne dépend plus,
    à ce moment-là, de l'environnement,
  • 1:29 - 1:32
    mais de la personne elle-même.
  • 1:32 - 1:34
    L'étudiant, l'élève,
    peu importe son âge,
  • 1:34 - 1:38
    sait comment faire pour comprendre
  • 1:38 - 1:42
    et être heureux de comprendre.
  • 1:42 - 1:46
    A ce moment-là, que mon professeur
    soit sympa ou pas, peu importe.
  • 1:48 - 1:53
    Ce travail sur les « savoir-penser »
    vient de mon passé
  • 1:55 - 2:00
    où tout petit, j'ai été élevé dans ce que
    j'appelle, moi, la « dictée gifle ».
  • 2:01 - 2:05
    Ce qui, je vous assure,
    ne rend pas intelligent ;
  • 2:05 - 2:08
    ça a même plutôt l'effet inverse.
  • 2:09 - 2:14
    Mais tout petit, j'ai quand même eu
    cette bonne question, je crois :
  • 2:15 - 2:21
    « Mais toi, adulte, comment est-ce que
    tu fais pour trouver la réponse ?
  • 2:21 - 2:24
    Dis-moi comment tu fais
    et je le ferai ! »
  • 2:25 - 2:27
    Entre parenthèses,
    au lieu de me taper dessus...
  • 2:27 - 2:31
    Cette question-là, c'est une question
    que j'avais autour de 6-7 ans,
  • 2:32 - 2:36
    c'est une question
    que j'ai retrouvée à 16 ans
  • 2:39 - 2:40
    en classe de 1ère E
  • 2:40 - 2:42
    au lycée à Nancy.
  • 2:42 - 2:47
    Donc, pour ceux qui ne voient pas bien,
    c'est un 3 sur 20 en mathématiques.
  • 2:47 - 2:48
    Pour moi.
  • 2:49 - 2:52
    Heureusement, à ce moment-là,
    j'ai eu la chance
  • 2:52 - 2:55
    d'avoir dans ma classe
    Antoine
  • 2:55 - 2:58
    qui lui était ce qu'on qualifie
    d'élève brillant,
  • 2:58 - 3:00
    en plus d'être beau, sympa, etc...
  • 3:00 - 3:04
    Donc je vais voir Antoine
    et je lui dis :
  • 3:04 - 3:07
    « Cet exo de math,
    comment toi tu fais ? »
  • 3:08 - 3:11
    Antoine me répond,
    comme tout bon élève,
  • 3:11 - 3:13
    qu'il applique la méthode
    du cours, les exercices.
  • 3:14 - 3:16
    « Non, les exercices,
    je les ai faits 50 fois,
  • 3:16 - 3:18
    la leçon, je la connais par cœur,
  • 3:18 - 3:21
    qu'est-ce que tu fais
    derrière la tête ? »
  • 3:22 - 3:25
    Antoine me répond :
    « Tu lis le texte, tu vois l'image. »
  • 3:28 - 3:31
    Il n'y avait pas d'image sur la feuille.
  • 3:31 - 3:34
    Je vous promets,
    il n'y avait que du texte.
  • 3:36 - 3:42
    « Ah ok. Je dessine l'image
    correspondant à l'énoncé.
  • 3:42 - 3:43
    Et ensuite ? »
  • 3:43 - 3:46
    « Tu lis ta leçon, tu vois l'image... »
  • 3:46 - 3:48
    je vous promets,
    il n'y avait pas d'image dans la leçon,
  • 3:48 - 3:50
    ce n'était que du texte !
  • 3:50 - 3:54
    « Après tu prends l'image de ton exercice,
    l'image de ta leçon,
  • 3:54 - 3:57
    tu superposes les deux :
    boum, t'as la réponse ! »
  • 4:01 - 4:03
    Je rentrais dans un univers
    totalement inconnu.
  • 4:03 - 4:06
    Mais, comme j'étais très très motivé,
    j'ai fait pareil.
  • 4:07 - 4:09
    Je prends l'image de l'exercice.
  • 4:09 - 4:11
    Je prends l'image de la leçon.
  • 4:11 - 4:13
    Je superpose :
    j'ai la réponse aussi !
  • 4:17 - 4:18
    Très concrètement,
  • 4:18 - 4:22
    il construit une image mentale
    qui correspond au texte.
  • 4:22 - 4:26
    Remarquez qu'on se fiche de savoir
    si c'est du français,
  • 4:26 - 4:28
    des mathématiques,
    de l'économie,
  • 4:28 - 4:30
    de la psychologie,
    ce que vous voulez.
  • 4:30 - 4:31
    L'intérêt du visuel,
  • 4:31 - 4:34
    c'est que ça vous permet
    de traiter simultanément
  • 4:34 - 4:35
    énormément d'informations,
  • 4:35 - 4:39
    indépendamment de la manière
    dont vous les avez amenées.
  • 4:39 - 4:42
    Si vous prenez un tableau,
    on ne s'occupe pas de savoir
  • 4:42 - 4:43
    par quel endroit du tableau
  • 4:43 - 4:46
    le peintre a commencé à peindre.
  • 4:46 - 4:47
    On a tout en même temps.
  • 4:48 - 4:50
    Si vous devez décrire un tableau
    avec des mots,
  • 4:50 - 4:52
    là vous avez droit
    à toute une bibliothèque :
  • 4:53 - 4:55
    ça va prendre du temps à lire.
  • 4:57 - 4:59
    L'intérêt de cette expérience,
  • 4:59 - 5:06
    c'est que ça se traduit pour tout support
    et pour tout âge.
  • 5:07 - 5:09
    Le professeur parle en classe.
  • 5:09 - 5:12
    Si je n'écoute que ses mots,
    ça a un inconvénient :
  • 5:12 - 5:16
    si je n'ai pas d'expérience sensorielle
    qui se réfère aux mots utilisés,
  • 5:16 - 5:18
    concrètement, je ne comprends rien.
  • 5:19 - 5:21
    Si je traduis tout ce qu'il me dit
    en un film mental,
  • 5:21 - 5:25
    j'ai la totalité des informations,
    que je conserve.
  • 5:27 - 5:28
    Évidemment, ça a un autre avantage :
  • 5:28 - 5:31
    c'est que ça vous montre tout de suite
    votre degré d'ignorance.
  • 5:33 - 5:38
    Continuons, quittons le lycée :
    je deviens professeur des écoles.
  • 5:41 - 5:44
    A Nancy, je monte une école
    pour enfants précoces,
  • 5:44 - 5:48
    en classes multi-niveaux, etc...
    Super expérience !
  • 5:48 - 5:50
    Mais concrètement,
    comment je fais pour transmettre ça
  • 5:50 - 5:53
    aux enfants en grande difficulté ?
  • 5:54 - 5:57
    Dans cette école,
    en tant que professeur de CM1,
  • 5:57 - 6:00
    on a l'orthographe, avec l'apprentissage
    des mots invariables :
  • 6:01 - 6:04
    144 mots, qui s'écrivent tous
    de la même façon.
  • 6:06 - 6:09
    Reprenons ce qu'on a dit
    tout à l'heure avec l'image :
  • 6:09 - 6:12
    « l'ortho », donc « correcte »,
    « graphe », « l'image du mot ».
  • 6:12 - 6:16
    Autrement dit, toutes les méthodes
    qui sont sur des logiques de
  • 6:16 - 6:17
    « je réécris 50 fois mon mot »
  • 6:17 - 6:21
    ou « répète ce que tu as appris »,
    « répète ce que tu as appris... »
  • 6:21 - 6:22
    ça fonctionne...
  • 6:22 - 6:24
    Le problème,
    c'est que pendant la dictée,
  • 6:24 - 6:27
    vous n'avez pas 2 heures
    pour retrouver l'information.
  • 6:27 - 6:28
    Vous n'avez pas 2 minutes.
  • 6:28 - 6:31
    C'est à l'instant
    où vous entendez l'information
  • 6:31 - 6:32
    que vous devez avoir la réponse,
  • 6:32 - 6:34
    que la mémoire
    doit vous donner la réponse.
  • 6:34 - 6:39
    Si j'ai mémorisé de cette manière,
    ce qui se passait dans ma classe,
  • 6:39 - 6:42
    c'est que l'enfant voyait
    le mot apparaître sur le cahier.
  • 6:43 - 6:45
    Donc il réécrivait dessus.
  • 6:46 - 6:49
    Ce processus, je l'ai enseigné
    à toute ma classe.
  • 6:49 - 6:54
    J'étais à Paris, en milieu ZEP,
    population variée...
  • 6:55 - 6:58
    Sur ces populations,
    on a passé 4 heures
  • 6:58 - 7:01
    pour enseigner ces stratégies
    aux 25 élèves
  • 7:01 - 7:04
    sur 2 semaines, parce qu'il y a
    plein d'autres activités à faire.
  • 7:05 - 7:09
    Classiquement, les résultats,
    en terme de stéréotypes,
  • 7:09 - 7:13
    on va avoir des élèves faibles,
    des moyens, des très bons.
  • 7:13 - 7:16
    Le résultat de la dictée des 144 mots,
    c'était ça.
  • 7:16 - 7:20
    Le premier était à 80% de réussite.
  • 7:20 - 7:23
    Il avait manqué plusieurs séances,
    il avait différents problèmes...
  • 7:23 - 7:24
    mais il était déjà à 80%.
  • 7:24 - 7:27
    Les 4 suivants étaient entre 82 et 86%.
  • 7:29 - 7:32
    Les 10 suivants étaient entre 93 et 96%
    de réussite.
  • 7:32 - 7:35
    Et le reste, les 10 derniers,
    étaient tous à 100%.
  • 7:35 - 7:38
    En 13 ans de carrière,
    je n'avais jamais eu de tels résultats !
  • 7:39 - 7:43
    Ce qui est amusant avec ce principe,
    c'est que
  • 7:43 - 7:45
    une fois que le cerveau
    a appris à mémoriser,
  • 7:45 - 7:52
    ce qui se passe, c'est que la carte
    de géographie, le schéma de géométrie,
  • 7:52 - 7:54
    la carte ou le schéma
    de ce que vous voulez,
  • 7:54 - 7:56
    à l'école, il peut y en avoir beaucoup !
  • 7:57 - 8:01
    C'est aussi facile :
    le processus est extrêmement rapide,
  • 8:01 - 8:04
    il est associé à une émotion positive,
    à la joie,
  • 8:04 - 8:06
    ce qui nous permet d'accéder
    à la mémoire du corps,
  • 8:06 - 8:08
    celle qui dure
    le plus longtemps :
  • 8:08 - 8:11
    vous avez appris à faire du vélo,
    vous n'oubliez pas.
  • 8:11 - 8:13
    C'est une mémoire du corps.
  • 8:13 - 8:19
    Et ce travail-là est transférable
    à tout âge.
  • 8:20 - 8:21
    Voici Louis :
  • 8:23 - 8:26
    Louis est un petit bout de chou
    qui rentre en CP,
  • 8:26 - 8:29
    que je rencontre
    parce que son papa est un copain,
  • 8:29 - 8:31
    qui sait sur quoi je travaille
    et qui me dit :
  • 8:31 - 8:33
    « Écoute Olivier,
    on est en septembre,
  • 8:33 - 8:36
    il y a la lecture,
    il y a les mots à apprendre. »
  • 8:36 - 8:37
    « Ok. »
  • 8:39 - 8:41
    On retrouve le même processus :
  • 8:41 - 8:44
    mémoriser, je vois l'image,
    je la revois dans ma tête,
  • 8:44 - 8:46
    je sens que c'est juste.
  • 8:45 - 8:50
    Je la vois, je la revois et je sens.
  • 8:51 - 8:55
    Pour vous illustrer la mise en pratique
    de cette stratégie,
  • 8:55 - 8:56
    de ce processus,
  • 8:56 - 8:58
    voici un accessoire utile...
  • 9:02 - 9:07
    Voici mon accessoire,
    qui m'a permis de travailler à l'école.
  • 9:10 - 9:12
    « Bonjour bonhomme ! »
  • 9:12 - 9:15
    (Oui, comme Louis est le fils d'un ami,
    c'est « bonhomme ».)
  • 9:17 - 9:18
    « Alors, c'est quoi le mot ?
  • 9:18 - 9:21
    Le mot, c'est « trompette », ok.
  • 9:21 - 9:23
    Est-ce que tu sais ce que c'est,
    une trompette ?
  • 9:23 - 9:26
    Très bien !
    Dessine-le moi. »
  • 9:27 - 9:30
    Cette question est importante :
    je ne lui demande pas ce que c'est.
  • 9:30 - 9:35
    Parce que si je lui demande
    ce que c'est, je récupère des mots.
  • 9:34 - 9:37
    Et je ne sais toujours pas
    à quoi ces mots sont raccrochés
  • 9:37 - 9:40
    comme expérience sensorielle
    dans sa tête.
  • 9:40 - 9:43
    D'où le fait que je lui demande l'image,
    que lui a dans la tête.
  • 9:46 - 9:48
    « Ok, super image ! Bravo, bonhomme !
  • 9:48 - 9:51
    Je voudrais que cette image,
    tu la revoies sur le mur.
  • 9:51 - 9:54
    Tu l'as ? Elle bouge ? Fixe-là.
  • 9:55 - 10:00
    Ok, très bien ! Maintenant,
    tu prends le mot « trompette »,
  • 10:00 - 10:03
    tu prends tes doigts magiques
    et tu le colles sous l'image.
  • 10:04 - 10:06
    Ah, il y a deux P, ok.
  • 10:06 - 10:10
    Tu prends ton éponge magique,
    tu effaces la lettre en trop...
  • 10:11 - 10:14
    Il y a un trou ?
    D'accord : tu prends tes mains magiques
  • 10:14 - 10:16
    et tu rapproches
    pour de nouveau avoir le mot.
  • 10:16 - 10:23
    Oui... ça te plaît ? Ok. Bravo, Louis !
    Super ! Fier !
  • 10:25 - 10:28
    Tu continues sur tous les autres mots. »
  • 10:28 - 10:31
    On laisse Louis travailler
  • 10:31 - 10:35
    et pendant que Louis travaille,
    comprenez que ce processus,
  • 10:34 - 10:40
    on va dire qu'il faut 1 h, 2 h, 3 h
    au démarrage pour l'apprendre,
  • 10:40 - 10:42
    de manière à faire les réglages fins
    chez chaque individu
  • 10:42 - 10:46
    qui peut avoir des caractéristiques
    un peu différentes.
  • 10:46 - 10:50
    Dès l'instant où l'individu a vécu,
    a fait ses réglages,
  • 10:50 - 10:52
    à ce moment-là, il peut l'automatiser.
  • 10:52 - 10:55
    La répétition va l'automatiser,
    la répétition va entraîner la vitesse.
  • 10:55 - 10:59
    Et à la fin, c'est « je regarde, je vois,
    je suis content, c'est fait. »
  • 10:59 - 11:02
    Quel que soit le contenu
    que vous étudiez.
  • 11:06 - 11:09
    Ce travail-là, je l'ai remis après
    en pratique dans une autre situation
  • 11:09 - 11:11
    avec une étudiante, Pauline.
  • 11:13 - 11:17
    Pauline, quand je la rencontre,
    nous sommes en 2010.
  • 11:19 - 11:21
    Pauline est en dépression
    pour une raison
  • 11:21 - 11:23
    que vous allez vite comprendre :
  • 11:23 - 11:26
    elle est en licence de mathématiques,
    en troisième année, redoublante.
  • 11:26 - 11:30
    En plus, elle est fille de prof de math
    et son chéri est prof de math.
  • 11:32 - 11:36
    On pourrait croire que c'est aidant,
    mais dans son cas, c'était plus le crash.
  • 11:36 - 11:40
    Donc avec Pauline,
    on va travailler sur le rêve.
  • 11:40 - 11:42
    Qu'est-ce qui la motive ?
  • 11:42 - 11:44
    Quel est son rêve à elle,
    de jeune femme ?
  • 11:45 - 11:49
    Son rêve à elle, qui est de transmettre
    des connaissances scientifiques
  • 11:49 - 11:52
    qui génèrent du bien-être,
    qui sont validées scientifiquement
  • 11:52 - 11:54
    à toute la population,
    c'est son rêve à elle.
  • 11:54 - 11:58
    Ok, concrètement, ce rêve, quelles sont
    les études qui y correspondent ?
  • 11:59 - 12:01
    Dans son cas,
    les études qui y correspondent,
  • 12:01 - 12:03
    ce sont les neurosciences.
  • 12:03 - 12:06
    Donc, dès qu'on a le rêve,
  • 12:06 - 12:09
    le problème, c'est qu'il y a le frein,
    que sont les croyances limitantes.
  • 12:09 - 12:12
    Ce que vous expliquaient
    les présentateurs précédents :
  • 12:12 - 12:15
    je ne peux pas, j'ai pas le droit,
    je suis nul, j'arrive pas, etc.
  • 12:15 - 12:18
    Donc il y a un travail de nettoyage
    des croyances limitantes,
  • 12:18 - 12:19
    plutôt de modification.
  • 12:19 - 12:23
    C'est un travail qui a pris,
    rêve et croyances, 5 x 3 heures.
  • 12:24 - 12:27
    En mars,
    donc à la fin du premier semestre.
  • 12:27 - 12:31
    Et ça a eu comme résultat
    qu'au deuxième semestre,
  • 12:31 - 12:34
    elle se retrouve
    avec une moyenne de fin d'année à 12.
  • 12:34 - 12:39
    Elle sait où elle veut aller.
    Ses résultats ont décollé.
  • 12:38 - 12:41
    Du coup, elle part
    en master de neurosciences
  • 12:41 - 12:42
    à Lyon, en 1ère année.
  • 12:42 - 12:45
    Psychologie cognitive,
    qu'elle n'avait jamais fait.
  • 12:45 - 12:48
    Elle devient major de promo
    au 1er semestre,
  • 12:48 - 12:50
    major de promo
    au 2ème semestre.
  • 12:50 - 12:54
    Du coup, ses profs de licence
    la recommandent
  • 12:54 - 12:59
    et Pauline se retrouve en master 2
    à l’École Normale Supérieure,
  • 12:59 - 13:02
    rue d'Ulm, je crois,
  • 13:02 - 13:03
    et fait son stage au Collège de France
  • 13:05 - 13:07
    sur le domaine qui l'intéresse,
  • 13:07 - 13:10
    qui est en rapport avec Feldenkrais,
    le cerveau, etc...
  • 13:12 - 13:14
    Ce parcours-là a pris 30 heures.
  • 13:14 - 13:17
    30 heures de choses à faire
    pour que le cerveau devienne autonome
  • 13:17 - 13:19
    et après c'est la courbe du succès.
  • 13:20 - 13:24
    A tel point que
    Pauline m'a rappelé jeudi.
  • 13:24 - 13:26
    Elle avait un nouveau petit souci.
  • 13:26 - 13:28
    Oui, je n'ai pas dit
    que quand vous commencez
  • 13:28 - 13:31
    à réussir aussi brillamment,
    vous n'y êtes pas habitué.
  • 13:31 - 13:33
    Il y a un accompagnement
    à la réussite à faire,
  • 13:33 - 13:36
    un peu comme la Française des Jeux
    fait avec les gagnants du Loto :
  • 13:36 - 13:40
    elle propose un inspecteur
    des impôts, un psychologue, etc...
  • 13:40 - 13:41
    pour gérer cette belle fortune.
  • 13:41 - 13:44
    Donc là
    il y a un petit accompagnement à faire,
  • 13:44 - 13:46
    qui en gros était de 2 jours par an,
  • 13:47 - 13:50
    qu'on a refait jeudi :
    on a pris une heure au téléphone,
  • 13:50 - 13:52
    parce que son problème aujourd'hui,
  • 13:52 - 13:58
    c'est que son prof de doctorat à Dijon,
    où elle fait sa thèse de neurosciences,
  • 13:58 - 14:03
    a un copain à l'Université de Sydney,
    qui est dans le top 5 mondial.
  • 14:03 - 14:07
    Il en a parlé à son copain
    prof de labo là-bas
  • 14:07 - 14:10
    qui lui a dit : « Très bien,
    tu me l'envoies en décembre,
  • 14:10 - 14:14
    elle finit sa thèse chez moi
    et je lui propose un contrat post-doc
  • 14:14 - 14:16
    de trois ans
    dans notre labo,
  • 14:16 - 14:18
    comme ça on fait la synthèse
    sur sa thèse...
  • 14:18 - 14:21
    C'est tes travaux, c'est les miens,
    tout va bien ! »
  • 14:24 - 14:26
    Il n'y a rien de magique.
  • 14:26 - 14:30
    On est sur du précis.
    On est sur de l'orfèvrerie.
  • 14:30 - 14:33
    Les principes sont très très simples.
  • 14:33 - 14:36
    L'orfèvrerie, c'est pour ajuster
    ces principes à l'esprit de chacun.
  • 14:37 - 14:41
    A ce moment-là, chacun possède
    les savoir-penser des étudiants brillants
  • 14:41 - 14:43
    et à son tour devient brillant.
  • 14:44 - 14:50
    J'ai quitté l’Éducation Nationale
    parce qu'en tant que maître E
  • 14:50 - 14:52
    je le faisais dans une classe spécialisée,
  • 14:52 - 14:54
    et qu'on m'a expliqué
    que c'était pas possible.
  • 14:54 - 14:57
    Comme ça faisait déjà 4 ans
    que je le faisais dans les classes,
  • 14:57 - 15:00
    j'en ai eu marre, je me suis dit :
    « Je vais le faire moi-même. »
  • 15:00 - 15:03
    Aujourd'hui, on propose des parcours
    sur une vingtaine de jours
  • 15:03 - 15:06
    qui comprennent tout ça,
    qui comprennent :
  • 15:06 - 15:08
    retrouver le rêve,
    changer les croyances limitantes,
  • 15:08 - 15:11
    acquérir les savoir-penser
    des meilleurs élèves,
  • 15:11 - 15:14
    pratiquer pour automatiser.
  • 15:15 - 15:17
    Tout ça forme un savoir-penser.
  • 15:18 - 15:20
    La réussite, ce n'est pas
    une question de chance.
  • 15:20 - 15:24
    C'est une question de « comment ».
  • 15:23 - 15:28
    Ce « comment »
    s'appuie sur la modélisation
  • 15:30 - 15:34
    de l'expertise des seniors,
    des experts, peu importe...
  • 15:34 - 15:35
    de notre modèle,
  • 15:35 - 15:37
    et la transformation
    de cette façon de penser
  • 15:37 - 15:40
    en parcours pédagogique
    qui permet à tout le monde d'apprendre.
  • 15:40 - 15:44
    Ce que j'ai fait pour les étudiants,
    je le fais également en entreprise
  • 15:44 - 15:46
    pour transférer des compétences
    de seniors à des juniors.
  • 15:46 - 15:49
    On ne met pas 4 ans
    pour atteindre la compétence :
  • 15:49 - 15:50
    on met 4 mois.
  • 15:50 - 15:52
    Dans les 4 mois, il y a 4 jours,
    ou 6, ou 8,
  • 15:52 - 15:53
    ça dépend de l'expertise,
  • 15:53 - 15:56
    pour apprendre au junior
    à penser comme l'expert.
  • 15:56 - 15:59
    L'expert a mis 40 ans pour arriver
    à des processus de pensée géniaux.
  • 15:59 - 16:02
    J'apprends ces processus de pensée
    géniaux aux juniors.
  • 16:02 - 16:06
    Ensuite, il y a besoin
    de tester ces processus
  • 16:06 - 16:07
    concrètement,
    dans l'entreprise.
  • 16:07 - 16:10
    Et là, il y a l'accompagnement
    sur quelques mois.
  • 16:10 - 16:13
    La personne devient autonome
    et surtout est en maîtrise consciente
  • 16:13 - 16:16
    de comment faire, dans sa tête,
    pour réussir.
  • 16:16 - 16:19
    Ce que j'aurais adoré qu'on m'explique
    quand j'étais tout petit.
  • 16:19 - 16:23
    J'ai eu la chance de rencontrer des gens
    qui ont accepté de partager.
  • 16:23 - 16:27
    J'ai eu la chance d'avoir des outils
    qui me permettent de modéliser.
  • 16:29 - 16:32
    Et j'ai eu la chance de rencontrer
    des gens comme Antoine,
  • 16:32 - 16:34
    Louis et Pauline.
  • 16:35 - 16:37
    Merci.
Title:
Savoir penser | Olivier Thomas | TEDxIsereRiver
Description:

Cette présentation a été faite lors d'un événement TEDx local, produit indépendamment des conférences TED.

Olivier Thomas est un coach et un consultant français, qui s'est spécialisé dans l'acquisition, le développement et le transfert de stratégies à des fins d'excellence intellectuelle et opérationnelle.

Expert en Programmation Neuro-Linguistique, et fort de ses 13 années dans l'enseignement, il a co-créé une école pour enfants précoces en Zone d’Éducation Prioritaire (ZEP) à Nancy en 2008. L'un des défis à surmonter consistait à concilier les multiples niveaux dans les classes, tout en évitant que les enfants ne se sentent limités dans leurs capacités d'apprentissage.

Il a fondé toute une partie de sa pratique pédagogique sur sa propre expérience d'élève, en valorisant les processus cognitifs et de recherche spontanément mis en œuvre par les enfants. Il a cherché comment transférer les stratégies cognitives des élèves les plus brillants aux élèves en difficulté.

Aujourd'hui, en tant qu'entrepreneur, il continue à explorer les processus cognitifs nécessaires à l'apprentissage. C'est ce thème qu'Olivier Thomas partage sur la scène de TEDxIsèreRiver.

Vous pouvez contacter Olivier Thomas:
- sur son site: http://www.pedagogia-consulting.fr/
- sur LinkedIn: http://www.linkedin.com/pub/olivier-thomas/45/18a/773

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Video Language:
French
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
16:46

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