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La dernière banane : une illustration des probabilités - Leonardo Barichello

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    Vous voilà, coincé sur une île déserte
    avec un autre naufragé,
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    à jouer la dernière banane aux dés.
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    Vous vous êtes mis d’accord
    sur ces règles :
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    vous lancerez deux dés,
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    et si le plus grand chiffre
    est un, deux, trois ou quatre,
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    le joueur un l’emporte.
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    Si le plus grand chiffre est cinq
    ou six, c’est le joueur deux qui gagne.
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    Essayons à nouveau deux fois.
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    Ici, c’est le joueur un qui gagne,
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    et là, le joueur deux.
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    Alors, lequel voulez-vous être ?
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    À première vue, il semblerait
    que le joueur un soit avantagé,
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    elle gagnera si n’importe lequel
    des quatre chiffres est le plus élevé,
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    mais en réalité,
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    le joueur deux a environ
    56% de chances de gagner chaque partie.
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    On peut le visualiser
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    en faisant la liste
    de toutes les combinaisons possibles
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    obtenues en lançant deux dés,
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    puis de compter celles
    que remporte chaque joueur.
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    Voici les possibilités pour le dé jaune.
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    Et les possibilités pour le dé bleu.
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    Chaque case du tableau
    correspond à une combinaison possible
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    lorsqu’on lance les deux dés.
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    En obtenant un quatre puis un cinq,
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    on y inscrit
    que la victoire est pour le joueur deux.
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    Avec trois et un,
    c’est une victoire pour le joueur un.
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    Il y a en tout 36 combinaisons possibles,
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    et chacune a exactement
    les mêmes chances de se produire.
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    C'est ce que les mathématiciens
    appellent les événements équiprobables.
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    On comprend alors pourquoi
    la première impression était fausse.
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    Bien que le joueur un
    ait quatre chiffres gagnants,
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    et l'autre joueur deux seulement,
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    les chances pour que chaque chiffre
    soit le plus élevé ne sont pas les mêmes.
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    Il n'y a qu'une chance sur 36
    que le un soit le plus grand chiffre.
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    Mais il y a 11 chances sur 36
    que le six soit le plus élevé.
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    Ainsi, si n’importe laquelle
    de ces combinaisons sort,
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    c’est le joueur un qui gagne.
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    Et si c’est l’une de ces combinaisons,
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    le joueur deux l’emporte.
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    Parmi les 36 combinaisons possibles,
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    16 donnent la victoire au joueur un,
    et 20 au joueur deux.
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    On peut y réfléchir différemment.
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    La seule manière de gagner
    pour le joueur un
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    est que les deux dés
    fassent un, deux, trois ou quatre.
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    Si un cinq ou un six sort,
    le joueur deux l'emporte.
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    La probabilité qu’un dé tombe
    sur un, deux, trois ou quatre
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    est de quatre sur six.
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    Le résultat de chaque lancer
    est indépendant de l’autre.
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    Or on peut calculer la probabilité
    commune d’événements indépendants
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    en multipliant leurs probabilités.
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    Ainsi, les chances d’obtenir
    un, deux, trois ou quatre sur les deux dés
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    sont de 4 sur 6
    fois 4 sur 6, soit 16 sur 36.
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    Puisqu’il faut un gagnant,
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    les chances que ça soit le joueur deux
    sont de 36 sur 36 moins 16 sur 36,
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    ou 20 sur 36.
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    Ce sont exactement les mêmes probabilités
    que celles obtenues grâce au tableau.
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    Pourtant, cela ne signifie pas
    que le joueur deux va gagner.
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    ni même que si vous lanciez 36 fois
    les dés en étant le joueur deux,
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    vous remporteriez 20 parties.
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    C’est bien pour cela que
    dans des situations
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    comme le lancer de dés,
    on parle de hasard.
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    Malgré la possibilité de calculer
    une probabilité théorique
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    pour chaque résultat,
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    on n'obtiendra pas les résultats attendus
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    en observant quelques parties seulement.
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    Par contre, si l’on reproduisait
    ces lancers aléatoires
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    un très, très grand nombre de fois,
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    la fréquence de victoire
    pour le joueur deux,
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    se rapprocherait
    de sa probabilité théorique,
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    cette valeur obtenue
    en écrivant toutes les possibilités
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    et en calculant celles de chaque résultat.
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    Ainsi, si l’on s’asseyait
    sur cette île déserte
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    en y jouant indéfiniment aux dés,
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    le joueur deux finirait effectivement
    par gagner 56% des parties,
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    et le joueur un, 44%.
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    Mais d'ici là, bien entendu,
    la banane aura disparu depuis longtemps.
Title:
La dernière banane : une illustration des probabilités - Leonardo Barichello
Description:

Voir la leçon complète : http://ed.ted.com/lessons/the-last-banana-a-thought-experiment-in-probability-leonardo-barichello

Imaginez un jeu avec deux dés : si le chiffre le plus élevé des deux est le un, le deux, le trois ou le quatre, le joueur un gagne. Si c'est un cinq ou un six, le joueur deux l'emporte. Lequel a le plus de probabilité de gagner ? Leonardo Barichello nous explique que la probabilité détient la réponse à cette énigme en apparence insoluble.

Leçon de Leonardo Barichello, animation par Ace & Son Moving Picture Co, LLC.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TED-Ed
Duration:
04:10

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