L'optimisme est une discipline | Luc Simonet | TEDxLille
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0:20 - 0:24Alors d'abord je voudrais souhaiter
une bonne fête à toutes les dames -
0:24 - 0:29puisque c'est la fête
de la femme aujourd'hui. -
0:31 - 0:33Et vous connaissez cette pensée
-
0:33 - 0:35de Jean-Marc Reiser qui disait :
-
0:35 - 0:37« Les femmes qui veulent
être les égales des hommes -
0:37 - 0:40manquent sérieusement d'ambition. »
-
0:42 - 0:46Alors, je suis avocat
depuis la nuit des temps, -
0:46 - 0:49avocat fiscaliste, avocat d'affaires,
-
0:49 - 0:54et quand mes clients me
téléphonaient, il y a huit ans, -
0:54 - 0:56pour me dire :
« J'ai tel ou tel problème », -
0:56 - 0:59j'avais envie de dire : « Je m'en fous ».
-
1:00 - 1:04Donc, je me suis dit
que c'était peut-être le signe -
1:04 - 1:06que je devais changer
quelque chose à ma vie -
1:06 - 1:09parce que je pense que
-
1:09 - 1:11quand on n'est plus dans l'enthousiasme,
-
1:11 - 1:15c'est justement le signe
qu'on doit changer quelque chose à sa vie. -
1:15 - 1:19Vous savez sans doute
d'où vient le mot « enthousiasme » ? -
1:19 - 1:22Il vient du grec « éntheos theiasmós »,
-
1:22 - 1:25ce qui littéralement signifie :
« dans le souffle du divin ». -
1:25 - 1:28Cela n'a évidemment rien de religieux,
-
1:28 - 1:31on pourrait dire que
c'est le souffle de la transcendance. -
1:32 - 1:35Il est vrai que, parfois,
je faisais du droit fiscal -
1:35 - 1:37de manière un petit peu particulière,
-
1:37 - 1:42parce que je me souviens qu'il y a 25 ans,
une avocate me téléphone en disant : -
1:42 - 1:45« Luc, j'ai un gros problème,
un client richissime -
1:45 - 1:47qui fait l'objet
d'un terrible chantage fiscal -
1:47 - 1:49de la part de sa fille
-
1:49 - 1:52qui par ailleurs
lui vole plein d'argent, etc.» -
1:52 - 1:54Je lui dis : « Très bien,
viens avec ton client. » -
1:54 - 1:56Et je vois arriver un homme,
80 ans, très excité, -
1:56 - 1:59« Maître, il faut tout organiser
au Liechtenstein -
1:59 - 2:01dans les îles Caïman, au Luxembourg,
-
2:01 - 2:05ma fille va tout me voler,
elle me fait un chantage fiscal, etc.» -
2:05 - 2:08Je le laisse partir
comme un cheval fou au grand galop -
2:08 - 2:12et je ne l'interromps plus
pendant dix minutes. -
2:12 - 2:14Au bout de dix minutes,
je l'interromps tranquillement, -
2:14 - 2:17et dans sa tête,
il vient voir un avocat fiscaliste, -
2:17 - 2:20et je dis : « Monsieur, est-ce que
vous n'avez pas le sentiment -
2:20 - 2:22que tout l'argent
que vous vole votre fille -
2:22 - 2:25n'est rien d'autre que
le symbole de l'amour -
2:25 - 2:27que vous ne lui avez jamais donné ? »
-
2:27 - 2:29Consternation chez l'avocate,
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2:29 - 2:34le client ne m'entend pas,
continue de plus belle : -
2:34 - 2:38taïaut ! taïaut ! Liechtenstein !
Îles Caïman ! etc. -
2:38 - 2:42Et je le laisse repartir
et je ne l'interromps plus. -
2:42 - 2:46Et au bout d'un quart d'heure,
il s'arrête, et il dit : -
2:46 - 2:47« Quand même, Maître,
-
2:47 - 2:49ce que vous m'avez dit
tout à l'heure m'interpelle, -
2:49 - 2:50je reconnais que jamais
-
2:50 - 2:53je n'ai accordé
le moindre regard à ma fille. -
2:53 - 2:55J'étais toujours en voyage d'affaires,
-
2:55 - 2:57je m'occupais de mon business, etc. »
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2:57 - 2:59Et en sortant de mon cabinet,
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2:59 - 3:00ce client a eu un très beau réflexe :
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3:00 - 3:04il a téléphoné à sa fille,
il l'a invitée à dîner le soir -
3:04 - 3:08et lui a présenté ses excuses
pour tout le mal qu'il lui a fait. -
3:08 - 3:10Plus jamais cet homme n'a fait l'objet
-
3:10 - 3:13du moindre chantage fiscal,
ni du moindre vol. -
3:14 - 3:18Et donc,en fait il se fait que j'ai donné
pendant quelques années -
3:18 - 3:19un cours de droit des affaires
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3:19 - 3:22dans une grande école de commerce
à Bruxelles -
3:22 - 3:25et j'aimais bien raconter
l'histoire du tailleur de pierre, -
3:25 - 3:26que vous connaissez sans doute,
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3:26 - 3:29mais s'il y a une seule personne qui
ne la connaît pas, -
3:29 - 3:31je la raconte quand même.
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3:31 - 3:33C'est l'histoire d'un homme qui passe
devant une cathédrale -
3:33 - 3:36et il voit trois ouvriers qui
sont occupés à tailler des pierres. -
3:36 - 3:38Il demande au premier :
« Qu'est-ce que tu fais ? » -
3:38 - 3:41« Moi, Monsieur, vous voyez bien,
je suis occupé à tailler une pierre. -
3:41 - 3:42C'est un métier terrible,
-
3:42 - 3:45on ne gagne pas d'argent,
c'est affreux, etc. » -
3:45 - 3:47Puis, il passe devant le deuxième
-
3:47 - 3:50qui fait un petit peu moins la gueule
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3:50 - 3:52et qui dit : « Moi je taille une pierre,
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3:52 - 3:56je taille des pierres aussi,
mais enfin finalement, -
3:56 - 4:00c'est quand même bien,
je suis en plein air, -
4:00 - 4:03et je gagne un peu ma vie
pour nourrir mes enfants. » -
4:03 - 4:05Et puis il passe devant le troisième
qui fait la même chose -
4:05 - 4:07que les deux premiers.
Il lui dit : « Et toi tu fais quoi ? » -
4:07 - 4:08« Bah moi, Monsieur,vous voyez bien
-
4:08 - 4:10je suis occupé à construire
une cathédrale ! » -
4:10 - 4:11Et il est tout heureux.
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4:11 - 4:12Donc j'explique à mes étudiants :
-
4:12 - 4:15voilà trois ouvriers
qui font exactement la même chose. -
4:15 - 4:17Mais pourtant la question n'est pas
de savoir ce qu'ils font, -
4:17 - 4:19mais dans quel état d'esprit
ils le font. -
4:19 - 4:21Je dis : « Vous, par exemple,
-
4:21 - 4:24pourquoi vous voulez devenir
ingénieur commercial -
4:24 - 4:27ou licencié en science consulaire ? »
-
4:27 - 4:30Ils me prennent un peu pour un dingue
-
4:30 - 4:32parce que je viens donner
un cours de droit des affaires -
4:32 - 4:35et j'entends derrière dans l'auditoire :
« Pour le pognon ! » -
4:35 - 4:39Je dis : « Très bien, parlons-en un peu,
c'est quoi l'argent pour vous ? » -
4:39 - 4:43Vous savez, vous pouvez considérer
que l'argent c'est une matière inerte -
4:44 - 4:47que vous allez tenter d'accumuler le
plus possible pour soigner vos angoisses. -
4:47 - 4:49Quelles angoisses ?
-
4:49 - 4:52Eh bien d'abord l'angoisse
par rapport à la finitude de votre vie, -
4:52 - 4:54parce que figurez-vous que l'argent
c'est un nombre -
4:54 - 4:56et que par définition
le nombre est infini. -
4:56 - 5:00Donc pour conjurer l'angoisse
par rapport à la finitude de votre vie, -
5:00 - 5:03vous serez peut-être tentés
d'accumuler le plus possible de l'argent. -
5:03 - 5:09Ou alors je dis : « Vous considérerez
que l'argent, c'est une énergie. » -
5:09 - 5:12Une belle énergie
si vous faites de belles choses -
5:12 - 5:13pour ou avec l'argent,
-
5:13 - 5:16une énergie moche si vous faites
des choses moches pour ou avec.» -
5:16 - 5:23Alors me voilà arrivé au terme
d'un septennat sabbatique aujourd'hui, -
5:23 - 5:27et donc j'avais créé
cette association qui s'appelle -
5:27 - 5:30la Ligue des Optimistes
du Royaume de Belgique -
5:30 - 5:32- c'est un truc un peu surréaliste -
(Rires) -
5:32 - 5:36c'est un peu belge.
-
5:36 - 5:45Mais enfin, l'idée au fond,
c'est de faire émerger, je dirais, -
5:45 - 5:49avec un peu de légèreté, une idée
plus sérieuse qu'elle n'en a l'air. -
5:49 - 5:50L'idée, c'est quoi ?
-
5:50 - 5:56J'essaie de... Ah voilà, attendez.
(Réglages techniques) -
5:56 - 6:01L'idée c'est de dire : je suis le maître
de mes pensées et pas l'inverse. -
6:01 - 6:08Si je suis le maître de ma pensée,
décidément - bon tant pis -
6:08 - 6:15si je suis le maître de ma pensée,
je suis une personne responsable, -
6:15 - 6:20si j'ai cette responsabilité,
je suis responsable pour ma vie, -
6:20 - 6:22pour mon environnement,
pour le monde. -
6:22 - 6:27Donc l'idée au fond,
c'est de dire que l'optimisme, -
6:27 - 6:30ce n'est pas une aptitude
congénitale au bonheur -
6:30 - 6:32qui nous affranchirait
de tous les problèmes douloureux -
6:32 - 6:34et des grands chagrins de notre vie.
-
6:34 - 6:38L'optimisme au fond,
relève d'une décision et d'une discipline -
6:38 - 6:41et en fait il constitue aussi
-
6:41 - 6:44le fondement
de la responsabilité de chacun. -
6:44 - 6:48C'est de dire que si nous voulons
que le monde aille mieux, -
6:48 - 6:50il va falloir que chacun s'y implique
-
6:50 - 6:53et je pense que c'est ça,
fondamentalement, l'idée. -
6:53 - 6:58Alors vous savez, on a, je veux dire,
on a bien entendu aujourd'hui, -
6:58 - 7:01on parle beaucoup de la crise.
-
7:01 - 7:06Cette crise est bien sûr une crise
économique difficile, douloureuse, -
7:06 - 7:10mais c'est probablement,
et peut-être davantage encore, -
7:10 - 7:12une crise du sens.
-
7:12 - 7:16C'est-à-dire que nous avons appris
très bien comment faire les choses. -
7:16 - 7:20Les avancées technologiques
de ces dernières années sont fulgurantes -
7:20 - 7:24en matière informatique,
en matière technologique, etc. -
7:24 - 7:27Mais le problème, c'est que
nous ne savons plus pourquoi. -
7:27 - 7:31Et c'est ça, la question du sens.
-
7:31 - 7:35Alors, j'ai créé cette association,
-
7:35 - 7:37la Ligue des Optimistes
du Royaume de Belgique, -
7:37 - 7:41qui est une association qui compte
aujourd’hui 5 000 membres en Belgique. -
7:41 - 7:44Nous avons créé
des petites et des grandes sœurs, -
7:44 - 7:47notamment aux Pays-Bas, en Allemagne,
-
7:47 - 7:49dans votre pays, en France ici,
-
7:49 - 7:51mais notamment
avec France Roque, Philippe Gabilliet, -
7:51 - 7:53Jean d'Ormesson, Erik Orsenna,
-
7:53 - 7:57Matthieu Ricard, Eric-Emmanuel Schmitt,
Jean-Michel Guenassia. -
7:57 - 8:05En Suisse, à Monaco, au Bénin,
et on est occupé maintenant - -
8:05 - 8:07et en Espagne aussi -
-
8:07 - 8:09on est occupé maintenant
avec la Norvège, le Canada, -
8:09 - 8:12le Congo, Congo-Brazzaville
et une dizaine de pays en Afrique. -
8:12 - 8:15Et alors nous avons constitué
une association internationale -
8:15 - 8:18qui s'appelle Optimistes Sans Frontières
-
8:18 - 8:21dont aujourd'hui d'ailleurs
le président est Français. -
8:21 - 8:24L'idée c'est que tous les deux ans,
la présidence change -
8:24 - 8:27et tout cela constitue
le concept de l'Optimistan. -
8:27 - 8:30Alors l'Optimistan, c'est quoi ?
-
8:30 - 8:33L'Optimistan, c'est un état métaphorique,
-
8:33 - 8:35c'est un état poétique,
-
8:35 - 8:38c'est un nouvel état de conscience
-
8:38 - 8:41selon cette formule de Teilhard
de Chardin, qui disait que : -
8:41 - 8:44« A mesure que le monde se complexifiera,
-
8:44 - 8:46il conviendra d'en élever
l'état de conscience. » -
8:46 - 8:49Donc la proposition que nous formulons,
-
8:49 - 8:52c'est de dire : « Créons ensemble
un nouvel état de conscience », -
8:52 - 8:56et d'ailleurs,
tous les citoyens de l'Optimistan, -
8:56 - 9:00c'est-à-dire tous les membres
de toutes les associations d'optimistes, -
9:00 - 9:03recevront bientôt
un vrai passeport de l'Optimistan -
9:03 - 9:08avec un QR Code qui nous permettra
d'entrer en contact avec chacun d'eux. -
9:08 - 9:15Mais pour moi l'optimisme, ce n'est pas
uniquement le contraire du pessimisme. -
9:15 - 9:19Je pense que c'est davantage encore
le contraire du cynisme. -
9:19 - 9:22Le cynisme, ça c'est une véritable peste,
-
9:22 - 9:26et je pense réellement que, aujourd'hui,
-
9:26 - 9:31le monde est en train d'évoluer
de manière extrêmement cynique. -
9:31 - 9:36Ce capitalisme financier
est devenu absolument cynique. -
9:36 - 9:38Et je pense que ce monde-là,
ce monde que nous avons construit -
9:38 - 9:41ici en Occident, ce monde de l'argent,
-
9:41 - 9:46ce monde-là, on va devoir le détruire.
-
9:46 - 9:49Et je crois qu'il va mourir
d'ailleurs de son cynisme -
9:49 - 9:53au même titre que le communisme
est mort de son cynisme, -
9:53 - 9:57s'il n'évolue pas, et rapidement,
vers davantage de fraternité. -
9:57 - 10:03Donc je pense qu'au fond, l'optimisme,
c'est aussi cette prise de conscience -
10:03 - 10:06que nous sommes tous reliés
les uns aux autres -
10:06 - 10:10et que nous sommes aussi
reliés à la planète. -
10:10 - 10:13Et donc je pense que l'idée,
c'est quand même -
10:13 - 10:16de remettre un peu de souffle dans la vie
-
10:16 - 10:19et que nous ne devenions pas
la vermine de la planète. -
10:19 - 10:24Donc moi, ce que je voudrais faire,
c'est, à la limite, participer, -
10:24 - 10:27modestement, au réenchantement du monde.
-
10:27 - 10:32Cela me paraît une tâche
absolument fondamentale. -
10:32 - 10:36Je pense que, si vous voulez,
nous avons aujourd'hui... -
10:36 - 10:39on a bien compris
comment faire les choses, -
10:39 - 10:42mais maintenant,
il faudrait qu'on remette de l'esprit. -
10:42 - 10:47Par exemple, nous avons également
-
10:47 - 10:52un grand projet qui est de créer
une école d'actionnaires : -
10:52 - 10:54la Optimistan Share Holder School.
-
10:54 - 10:56Pourquoi
une Optimistan Share Holder School ? -
10:56 - 11:00Mais parce que, vous savez,
il y a longtemps qu'on me dit -
11:00 - 11:03que je devrais absolument créer
une Optimistan Business School. -
11:03 - 11:06J'ai un problème avec les Business School
-
11:06 - 11:12qui enseignent que
le but de l'entreprise, c'est le profit. -
11:12 - 11:17Moi je pense que ça, c'est encore
la manifestation d'un cynisme. -
11:17 - 11:20Je pense que le but de l'entreprise,
ça n'est le profit, -
11:20 - 11:23le but de l'entreprise,
c'est l'action juste -
11:23 - 11:26pour l'humanité et pour le monde
-
11:26 - 11:30et que le profit doit être
la conséquence nécessaire -
11:30 - 11:33de l'entreprise.
-
11:33 - 11:36C'est le profit évidemment
qui est absolument nécessaire -
11:36 - 11:41mais qui est là pour, en fait,
assurer la pérennité de l'entreprise -
11:41 - 11:42mais ça ne peut pas être le but.
-
11:42 - 11:47Et donc, ce que je voudrais,
c'est parler, en quelque sorte, -
11:47 - 11:51aux personnes qui ont véritablement
le pouvoir de décision. -
11:51 - 11:57Parce que malheureusement,
on constate que de nombreux managers -
11:57 - 12:01se comportent comme, je dirais,
de véritables mercenaires -
12:01 - 12:04d'un capital qui devient
de plus en plus cupide. -
12:04 - 12:08Et ce que je ne peux plus supporter,
très franchement, -
12:08 - 12:11c'est d'entendre des actionnaires dire :
-
12:11 - 12:13« Oui, mais nous donnons
du travail aux ouvriers. » -
12:13 - 12:17Je n'ai jamais entendu un ouvrier dire :
-
12:17 - 12:21« Oui, mais je donne du
dividende à mes actionnaires.» -
12:21 - 12:27Eh bien, je dis non,
non, ce ne sont pas les actionnaires -
12:27 - 12:32qui donnent du travail
aux ouvriers ou aux salariés. -
12:32 - 12:37Ce sont les entreprises qui donnent
des revenus du travail aux uns -
12:37 - 12:40et des revenus du dividende aux autres.
-
12:40 - 12:42Ce ne sont pas les uns
qui créent le travail -
12:42 - 12:45et les autres qui créent la richesse.
-
12:45 - 12:46C'est un tout.
-
12:46 - 12:50Et donc je pense qu'il
va falloir réfléchir, vraiment à... -
12:50 - 12:53il va falloir repenser, je dirais,
-
12:53 - 12:58la question essentielle
de la conscience de l'entreprise. -
12:58 - 13:01Parce qu'on parle beaucoup
de culture d'entreprise, -
13:01 - 13:05mais on ne parle pas beaucoup
de la conscience des entreprises. -
13:05 - 13:08Or, je pense que c'est
absolument indispensable d'y réfléchir. -
13:08 - 13:13Donc, je crois vraiment que
le capitalisme financier, aujourd'hui, -
13:13 - 13:18tel qu'il est, tel qu'il évolue,
eh bien, il ne peut plus rien pour l'homme -
13:18 - 13:21et, à mon avis, nous qui vivons
-
13:21 - 13:25dans ce qui est encore une des parties
les plus prospères de la planète, -
13:25 - 13:30eh bien, je dis nous qui avons inventé
ce capitalisme financier, -
13:30 - 13:36nous devons réfléchir ici,
nous avons, je dirais, le devoir impérieux -
13:36 - 13:39d'inventer un nouveau modèle de société
-
13:39 - 13:43qui, s'il était appliqué par le
monde entier, pourrait fonctionner. -
13:43 - 13:46Moi, j'aime beaucoup
cette pensée d'Emmanuel Kant qui disait : -
13:46 - 13:49« Il faut agir de telle sorte
que l'ordre du monde ne soit pas troublé -
13:49 - 13:51si tout le monde agissait
comme nous agissons. » -
13:51 - 13:55Or, il se fait que
si le monde entier se mettait à vivre -
13:55 - 13:59selon le modèle de surproduction
et de surconsommation -
13:59 - 14:03de biens à faible bonheur ajouté
que nous avons inventé ici, -
14:03 - 14:06eh bien la vie sur Terre
ne sera plus possible pour nos enfants. -
14:06 - 14:10La question que je pose est de savoir :
est-ce que c'est ça que nous voulons ? -
14:10 - 14:12Moi pas. Et si moi je ne le veux pas,
-
14:12 - 14:18je pense que des parents congolais,
new-yorkais, argentins, japonais, -
14:18 - 14:20ont aussi le droit de vouloir
-
14:20 - 14:24que la vie soit encore possible
pour leurs enfants. -
14:24 - 14:28Et donc, moi je pense que nous qui avons,
qui vivons dans cette partie de la planète -
14:28 - 14:33qui a une population scolarisée,
où, je dirais, -
14:33 - 14:38la pauvreté est encore contrôlée,
quoique, -
14:38 - 14:43eh bien, je dis que nous avons aussi
le devoir d'inventer un nouveau modèle. -
14:43 - 14:44Voilà, c'est la proposition que je fais.
-
14:44 - 14:50Donc un nouvel état de conscience
et je pense que si nous nous regroupons, -
14:50 - 14:52si tout le monde se met ensemble,
-
14:52 - 14:58on peut vraiment faire émerger
une nouvelle façon de vivre ensemble -
14:58 - 15:01qui, à mon avis,
sera beaucoup plus heureuse, -
15:01 - 15:04qui, forcément, va être un petit peu...
-
15:04 - 15:09va libérer beaucoup d'énergie
et voilà la proposition que je formule. -
15:09 - 15:13A la Ligue des Optimistes en Belgique,
-
15:13 - 15:16on organise beaucoup de conférences
-
15:16 - 15:22et après les conférences, on offre,
on fait toujours une petite réception -
15:22 - 15:25et puisque je sais que
ça va être une interruption maintenant, -
15:25 - 15:28vous avez été très courageux
jusqu'à présent, -
15:28 - 15:31vous avez été très sages,
c'est très très bien, -
15:31 - 15:34eh bien, en fait,
ce que je demande à chaque fois -
15:34 - 15:36aux gens qui assistent à la réception :
-
15:36 - 15:40ne partez pas
avant d'avoir parlé à trois personnes -
15:40 - 15:42que vous ne connaissiez pas auparavant.
-
15:42 - 15:44Voilà, je vous remercie.
-
15:44 - 15:57(Applaudissements)
- Title:
- L'optimisme est une discipline | Luc Simonet | TEDxLille
- Description:
-
Luc Simonet nous propose d'inventer un nouveau modèle de société, fondé sur l'optimisme. L'optimisme est en effet à la portée de tout un chacun, il suffit de s'y adonner. En apparence anodine, cette idée, si elle se répandait, pourrait bouleverser nos façons de vivre et d'envisager le monde. Devenir citoyen de l'Optimistan est une véritable déclaration d'aspiration au bonheur et au mieux-vivre, un acte de bienveillance politique pour soi et les autres.
- Video Language:
- French
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDxTalks
- Duration:
- 16:05
eric vautier approved French subtitles for L'optimisme est une discipline | Luc Simonet | TEDxLille | ||
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eric vautier
Bonsoir Mélanie,
je vous renvoie votre traduction car elle ne respecte pas la règle de 42 caractères par lignes de sous-titres. 9 lignes sont dans ce cas.
Il faut aussi remplacer les " par « et ».
Merci de jeter un œil aux recommandations :
http://www.ted.com/participate/translate/guidelines
Bonne soirée
Eric