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Faites confiance à vos difficultés | Zain Asher | TEDxEuston

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    Bonjour à tous.
  • 0:16 - 0:20
    Je m'appelle Zain Asher, je suis
    présentatrice chez CNN International.
  • 0:20 - 0:23
    Je suis très fière de dire
    que j'ai le boulot de mes rêves.
  • 0:23 - 0:27
    Je me lève chaque matin
    et je suis contente d'aller travailler.
  • 0:27 - 0:29
    Mais ma vie n'a pas toujours été ainsi
  • 0:29 - 0:32
    et je veux partager
    un morceau de mon parcours
  • 0:32 - 0:35
    et, je l'espère, motiver
    et inspirer certains d'entre vous.
  • 0:35 - 0:38
    Aujourd'hui, je suis présentatrice
    chez CNN International
  • 0:38 - 0:41
    mais il y a 4 ans, 4 ans et demi,
  • 0:41 - 0:43
    j'étais réceptionniste.
  • 0:43 - 0:46
    Je partage cela car je veux
    que vous sachiez
  • 0:46 - 0:48
    que le succès n'est jamais
    une ligne droite.
  • 0:48 - 0:51
    Il y aura toujours des cahots en chemin.
  • 0:51 - 0:53
    J'ai toujours cru
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    que travailler dur
    était la clé du succès.
  • 0:56 - 0:58
    Je pensais que si je travaillais dur,
  • 0:58 - 1:00
    j'allais forcément réussir.
  • 1:00 - 1:03
    Mais je réalise maintenant
    que ce n'est pas tout.
  • 1:03 - 1:05
    Beaucoup de gens travaillent dur
  • 1:05 - 1:08
    et n'ont pas nécessairement
    la carrière de leur choix.
  • 1:08 - 1:12
    Beaucoup de gens
    sont incroyablement talentueux,
  • 1:12 - 1:14
    connaissent les bonnes personnes,
    sont bien instruits
  • 1:14 - 1:16
    et ne réussissent pas forcément.
  • 1:16 - 1:19
    Et si ce n'était pas toujours
    de travailler dur qui déterminait
  • 1:19 - 1:21
    si vous alliez réussir ?
  • 1:21 - 1:23
    En essayant de répondre à cela,
  • 1:23 - 1:26
    je partegerai un bout
    de ma vie et de mon parcours.
  • 1:26 - 1:29
    Je suis née et ai grandi ici, à Londres.
  • 1:29 - 1:32
    Ma famille et moi
    sommes originaires du Nigeria.
  • 1:32 - 1:34
    Le pire jour de ma vie
  • 1:34 - 1:37
    fut le 3 septembre 1988.
  • 1:37 - 1:39
    J'avais environ 5 ans.
  • 1:39 - 1:42
    Ma mère et moi étions dans la cuisine
    de notre maison à Londres.
  • 1:42 - 1:45
    Nous revenions d'un mariage au Nigeria.
  • 1:45 - 1:48
    Mon frère et mon père y étaient toujours,
  • 1:48 - 1:50
    quelques jours après le mariage,
    pour un voyage,
  • 1:50 - 1:52
    une virée entre père et fils.
  • 1:52 - 1:55
    Ils devaient rentrer à la maison
    le 3 septembre 1988.
  • 1:55 - 1:58
    Nous devions aller
    les chercher à l'aéroport.
  • 1:58 - 1:59
    Nous avons attendu et attendu,
  • 1:59 - 2:01
    croyant sûrement
    qu'ils avaient raté l'avion.
  • 2:01 - 2:04
    Nous attendions encore,
    sans nouvelles d'eux.
  • 2:04 - 2:05
    Puis, plus tard ce jour-là,
  • 2:05 - 2:09
    ma mère a reçu un appel
    d'un ami de la famille au Nigeria
  • 2:09 - 2:12
    et la voix à l'autre bout du fil a dit :
  • 2:12 - 2:16
    « Ton mari et ton fils
    ont eu un accident de voiture.
  • 2:16 - 2:19
    L'un d'entre eux est mort
    et nous ignorons lequel. »
  • 2:19 - 2:22
    L'accident de voiture a eu lieu au Nigeria
  • 2:22 - 2:24
    et il y avait 5 personnes dans la voiture.
  • 2:24 - 2:28
    Tout le monde est mort sur le coup
    sauf une personne à l'arrière,
  • 2:28 - 2:30
    où mon père et mon frère
    étaient tous deux assis.
  • 2:30 - 2:32
    C'est mon père qui est mort.
  • 2:33 - 2:34
    Ma mère était enceinte.
  • 2:34 - 2:36
    Bien sûr, elle était effondrée
    car mes parents
  • 2:36 - 2:39
    étaient tellement amoureux
    l'un de l'autre.
  • 2:39 - 2:41
    J'ai grandi dans une famille
    monoparentale.
  • 2:41 - 2:45
    Ma mère m'a envoyée vivre un temps
    au Nigeria avec ma grand-mère.
  • 2:45 - 2:48
    Quand je suis revenue,
    elle avait décidé que,
  • 2:48 - 2:52
    dans la vie, si on voulait réussir,
    il fallait pouvoir s'identifier à des gens
  • 2:52 - 2:53
    de tous les milieux.
  • 2:53 - 2:57
    Elle m'a délibérément envoyée
    dans plusieurs types d'écoles.
  • 2:57 - 2:58
    Je suis allée à l'école au Nigeria,
  • 2:58 - 3:01
    dans une école publique
    d'un quartier pauvre du sud de Londres,
  • 3:01 - 3:04
    dans une école privée
    et dans un pensionnat.
  • 3:04 - 3:06
    C'était volontaire, délibéré
  • 3:06 - 3:10
    car ma mère pensait que,
    pour s'en sortir dans la vie,
  • 3:10 - 3:12
    il faut pouvoir s'identifier
    à tout le monde.
  • 3:12 - 3:16
    Quand j'avais 16 ans --
    j'ai une mère nigériane stricte --
  • 3:16 - 3:21
    mais quand j'avais 16 ans, elle a décidé
    qu'elle voulait que j'aille à Oxford.
  • 3:21 - 3:24
    Elle s'est assise et s'est dit :
    « Comment puis-je garantir
  • 3:24 - 3:27
    que mon enfant aille à Oxford ?
    Que puis-je faire pour que cela arrive ? »
  • 3:27 - 3:31
    Elle y a réfléchi quelques jours
    puis est venue me proposer ceci :
  • 3:31 - 3:33
    elle allait m'interdire
  • 3:33 - 3:36
    de regarder la télévision pendant 18 mois.
  • 3:36 - 3:37
    (Rires)
  • 3:37 - 3:42
    Je n'avais le droit de regarder
    que la BBC et CNN International.
  • 3:42 - 3:43
    Si je voulais regarder autre chose,
  • 3:43 - 3:46
    je devais demander
    une autorisation spéciale.
  • 3:46 - 3:50
    Puis, pas de télévision s'est étendu
    à pas de téléphone, de musique.
  • 3:50 - 3:52
    Je n'avais rien à faire à part étudier.
  • 3:52 - 3:55
    Ma mère m'a dit :
    « Si tu vis chez moi,
  • 3:55 - 3:58
    tu ne regarderas à nouveau la télévision
  • 3:58 - 4:00
    que si tu es acceptée à Oxford. »
  • 4:00 - 4:01
    (Rires)
  • 4:01 - 4:03
    J'en rigole aujourd'hui, c'est marrant,
  • 4:03 - 4:06
    mais son plan a fonctionné.
  • 4:06 - 4:10
    J'ai travaillé très dur, ai eu des 20
    et ai été acceptée à Oxford.
  • 4:10 - 4:13
    Globalement, je n'ai pas forcément eu
    l'enfance la plus facile.
  • 4:13 - 4:16
    J'ai grandi dans une famille
    monoparentale avec peu d'argent,
  • 4:16 - 4:18
    je changeais souvent d'école
  • 4:18 - 4:20
    et ai donc eu des difficultés
    à me faire des amis.
  • 4:20 - 4:23
    Je n'ai pas eu l'enfance la plus facile
    mais j'ai aimé chaque seconde
  • 4:23 - 4:26
    car elle m'a préparée à la vraie vie.
  • 4:26 - 4:29
    Comme je l'ai dit,
    surtout après avoir été à Oxford --
  • 4:29 - 4:32
    je suis aussi allée à l'université
    de Columbia, à New York --
  • 4:32 - 4:34
    jusque là, je croyais vraiment
  • 4:34 - 4:36
    que travailler dur était la clé du succès.
  • 4:36 - 4:38
    Je réalise maintenant
    que ça ne fait pas tout.
  • 4:38 - 4:41
    Je vais partager avec vous
    ce qui, à mon avis, entre aussi en jeu.
  • 4:41 - 4:45
    La première chose que je crois est :
    faites confiance à vos difficultés.
  • 4:45 - 4:48
    J'ai souvent entendu ça :
    « Faites confiance à vos difficultés. »
  • 4:48 - 4:53
    Cela signifie que, peu importe
    les épreuves que vous traversez,
  • 4:53 - 4:57
    ayez foi que cela finira bien.
  • 4:57 - 4:59
    J'ai dit qu'il y a 4 ans, 4 ans et demi,
  • 4:59 - 5:01
    j'étais réceptionniste
  • 5:01 - 5:04
    dans une maison
    de production en Californie.
  • 5:04 - 5:07
    J'étais réceptionniste
    et je voulais gravir les échelons
  • 5:07 - 5:08
    dans l'entreprise.
  • 5:08 - 5:10
    Peu importe comment je travaillais,
  • 5:10 - 5:11
    je n'avais pas de promotion.
  • 5:11 - 5:15
    Peu importe le nombre de fois
    où je suis restée tard, venue le week-end,
  • 5:15 - 5:18
    espérant que mon patron
    me remarquerait et me promouvrait,
  • 5:18 - 5:20
    cela n'est jamais arrivé.
  • 5:20 - 5:23
    En fait, pour la position que je voulais,
  • 5:23 - 5:25
    ils ont commencé à chercher
    des candidats externes.
  • 5:25 - 5:28
    Tous ceux qui ont vécu cela
    savent ce que cela fait.
  • 5:28 - 5:32
    Et puisque j'étais réceptionniste,
    mon travail était de servir de l'eau
  • 5:32 - 5:36
    aux gens qui venaient passer un entretien
    pour le travail que je voulais.
  • 5:36 - 5:38
    (Rires)
    Je sais. Ce n'était pas facile.
  • 5:38 - 5:42
    A cause de cela,
    je ne me sentais pas très bien.
  • 5:42 - 5:44
    J'ai fait de l'introspection
    et me suis demandé :
  • 5:44 - 5:46
    « Que veux-tu faire dans la vie ?
  • 5:46 - 5:49
    Ce n'est probablement pas fait pour toi.
    Que veux-tu faire ? »
  • 5:49 - 5:52
    Le journalisme télévisé
    m'avait toujours passionnée.
  • 5:52 - 5:55
    J'ai donc appelé
    une chaîne de télévision à New York,
  • 5:55 - 5:57
    une chaîne d'informations locales,
  • 5:57 - 6:01
    et je leur ai demandé ce que je devais
    faire pour obtenir un emploi chez eux.
  • 6:01 - 6:04
    Malheureusement,
    je n'avais aucune expérience.
  • 6:04 - 6:07
    Il leur fallait 2 ou 3 ans
    d'expérience en tant que reporter
  • 6:07 - 6:09
    et la seule expérience que j'avais,
  • 6:09 - 6:12
    c'était répondre au téléphone
    et envoyer des fax.
  • 6:12 - 6:13
    C'est tout ce que je savais faire.
  • 6:13 - 6:15
    Ils m'ont dit non à plusieurs reprises.
  • 6:15 - 6:18
    En plus de cela, j'avais un accent anglais
  • 6:18 - 6:21
    et, en Amérique, si vous voulez
    travailler aux infos locales,
  • 6:21 - 6:24
    c'est très difficile
    si vous avez un accent étranger.
  • 6:24 - 6:28
    C'est bien plus facile aux infos
    nationales plutôt que locales.
  • 6:30 - 6:31
    Ils ont donc dit non
  • 6:31 - 6:34
    et j'ai décidé que je n'allais pas
    accepter cette réponse.
  • 6:34 - 6:37
    A mon travail, je me suis dit malade
  • 6:37 - 6:43
    et j'ai payé mon colocataire
    quelques centaines de dollars
  • 6:43 - 6:48
    pour qu'il m'aide à me filmer
    dans Los Angeles,
  • 6:48 - 6:50
    comme si j'étais reporter.
  • 6:50 - 6:52
    J'ai étudié les reporters
    de fond en comble.
  • 6:52 - 6:54
    J'ai étudié tout ce qu'ils faisaient
  • 6:54 - 6:57
    et j'ai réalisé quelques vidéos
  • 6:57 - 7:02
    avec une voix-off, ce que j'avais appris
    en étudiant plusieurs reporters.
  • 7:02 - 7:06
    J'ai envoyé cela à la chaîne d'infos
    en espérant qu'ils me donnent une chance.
  • 7:06 - 7:08
    Malheureusement,
    nombre de ces chaînes d'infos
  • 7:08 - 7:11
    reçoivent des milliers
    de candidatures et d'enregistrements.
  • 7:11 - 7:14
    Il leur a fallu plusieurs mois
    pour me répondre.
  • 7:14 - 7:17
    Pendant ce temps, il y a eu la récession
    et j'ai perdu mon emploi.
  • 7:17 - 7:20
    Me voilà, pas d'argent, pas de travail.
  • 7:20 - 7:23
    J'ai décidé de déménager à New York
  • 7:23 - 7:27
    et d'espérer que cette chaîne
    me répondrait.
  • 7:27 - 7:30
    Finalement, après les avoir
    harcelés par mail,
  • 7:30 - 7:32
    ils m'ont répondu.
  • 7:32 - 7:33
    Ils m'ont fait passer un entretien
  • 7:33 - 7:37
    et ils ont été si impressionnés,
    même si je n'avais pas d'expérience,
  • 7:37 - 7:40
    que je réalise cet enregistrement seule,
    montrant ce que je savais faire,
  • 7:40 - 7:43
    qu'ils m'ont immédiatement embauchée.
  • 7:43 - 7:44
    (Applaudissements)
    Merci.
  • 7:44 - 7:48
    C'est pour cela que je dis :
    « Faites confiance à vos difficultés. »
  • 7:48 - 7:52
    La deuxième chose que je crois --
    et cela sort un peu de nulle part --
  • 7:52 - 7:55
    est que je ne crois pas en la compétition.
  • 7:55 - 7:58
    Le monde de l'entreprise vous dira
    que si vous voulez aller de l'avant,
  • 7:58 - 8:02
    vous devez être compétitif,
    il vous faut ce désir de réussir
  • 8:02 - 8:04
    et de rivaliser contre les autres.
  • 8:04 - 8:07
    Je ne crois pas qu'il faille
    rivaliser pour avoir ce que l'on veut.
  • 8:07 - 8:10
    Je crois qu'il faut créer
    ce que l'on veut.
  • 8:10 - 8:14
    Abraham Lincoln a dit
    que la meilleure façon de prédire l'avenir
  • 8:14 - 8:15
    était de le créer.
  • 8:15 - 8:17
    Pour réussir,
  • 8:17 - 8:20
    je ne crois pas devoir enlever
    quoi que ce soit à quelqu'un d'autre.
  • 8:20 - 8:23
    Bien sûr, il y a quelques avantages
  • 8:23 - 8:27
    au fait de chercher
    l'inspiration chez les autres.
  • 8:27 - 8:29
    Mais je pense qu'avoir
    un esprit compétitif,
  • 8:29 - 8:31
    avoir ce besoin de surenchère
  • 8:31 - 8:34
    et de se comparer aux autres,
    encore et encore,
  • 8:34 - 8:36
    peut faire ressortir
    des peurs et insécurités
  • 8:36 - 8:38
    qui finissent par vous retenir.
  • 8:38 - 8:43
    Quand j'ai passé un entretien
    pour un autre poste à CNN,
  • 8:43 - 8:45
    le boulot de mes rêves,
  • 8:45 - 8:50
    j'étais assise à côté d'une fille
    contre qui je rivalisais pour le poste
  • 8:50 - 8:53
    et au lieu d'espérer qu'elle échoue,
  • 8:53 - 8:56
    je suis restée là des heures, à l'aider,
  • 8:56 - 8:58
    à lui montrer comment s'améliorer
  • 8:58 - 9:01
    afin qu'elle ait autant de chances
    d'avoir le poste que moi.
  • 9:01 - 9:04
    J'ai passé l'entretien filmé la première
  • 9:04 - 9:06
    et je lui ai dit
    ce qu'ils m'avaient demandé
  • 9:06 - 9:08
    et comment se préparer.
  • 9:08 - 9:11
    Je ne crois pas en la compétition
    mais en la création de ce que je veux.
  • 9:11 - 9:15
    Je ne crois pas en la compétition
    pour ce qui a déjà été créé.
  • 9:15 - 9:18
    La troisième croyance
    que j'ai est de donner
  • 9:18 - 9:22
    car cela m'est clairement apparu
    au cours de ma vie
  • 9:22 - 9:26
    que plus vous donnez, plus vous recevez.
  • 9:26 - 9:29
    J'ai appris cette leçon
    d'une femme appelée Kat Cole
  • 9:29 - 9:31
    que j'ai interviewée pour un reportage.
  • 9:31 - 9:34
    Elle est PDG
  • 9:34 - 9:37
    et elle a commencé sa carrière
    en tant que serveuse chez Hooters.
  • 9:37 - 9:38
    Je ne sais pas --
  • 9:38 - 9:42
    (Rires) Vous riez mais je ne sais pas
    si les gens connaissent Hooters --
  • 9:42 - 9:44
    je ne sais pas
    si cela existe en Angleterre
  • 9:44 - 9:46
    mais c'est une chaîne de restaurant
  • 9:46 - 9:48
    où les serveuses sont peu vêtues.
  • 9:48 - 9:50
    C'est ainsi qu'elle a démarré.
  • 9:50 - 9:52
    La transition m'intriguait,
  • 9:52 - 9:56
    venant de ce genre d'environnement --
    elle a grandi dans la pauvreté
  • 9:56 - 9:59
    et sa mère avait 10$ par semaine
    pour la nourriture --
  • 9:59 - 10:01
    à maintenant être PDG.
  • 10:01 - 10:05
    Je voulais savoir ce que cela lui faisait,
    surtout financièrement.
  • 10:05 - 10:08
    Elle a dit ne pas savoir
    ce que c'était d'avoir de l'argent,
  • 10:08 - 10:10
    même si elle était très bien payée,
  • 10:10 - 10:13
    car elle donnait encore
    la plupart de son argent,
  • 10:13 - 10:17
    car il lui semblait évident
    que plus vous donniez, plus vous receviez.
  • 10:17 - 10:19
    Cela m'a beaucoup influencée
  • 10:19 - 10:21
    car j'avais interviewé
    beaucoup de PDG pour CNN
  • 10:21 - 10:24
    et beaucoup de créateurs
    de start ups dans les technologies,
  • 10:24 - 10:28
    certains gagnant des millions
    ou des centaines de millions de dollars.
  • 10:28 - 10:29
    En général, ils disaient :
  • 10:29 - 10:32
    « Pour réussir, il vous faut
    un réseau, une marque,
  • 10:32 - 10:34
    étudier votre concurrence. »
  • 10:34 - 10:36
    Elle aussi avait des conseils pratiques
  • 10:36 - 10:38
    mais soudain, la morale de son histoire
  • 10:38 - 10:40
    est que plus vous donnez,
    plus vous recevez.
  • 10:40 - 10:43
    Je peux vous dire
    que j'ai essayé, j'ai testé
  • 10:43 - 10:47
    et je ne crois pas au fait
    de donner simplement pour recevoir,
  • 10:47 - 10:52
    mais elle a raison : plus vous donnez,
    plus vous recevez.
  • 10:52 - 10:53
    La dernière chose que je vais dire
  • 10:53 - 10:56
    est vaguement liée
    au fait de travailler dur.
  • 10:56 - 10:59
    La première fois que j'ai entendu cela,
    cela m'a paru être un cliché
  • 10:59 - 11:01
    que j'avais tant entendu en grandissant :
  • 11:01 - 11:05
    « La réussite arrive quand l'opportunité
    rencontre la préparation. »
  • 11:05 - 11:08
    Je l'ai entendu tant de fois,
    cela me paraissait être un cliché
  • 11:08 - 11:10
    et je n'y ai jamais prêté attention.
  • 11:10 - 11:14
    Je réalise maintenant
    à quel point c'est vrai, voici un exemple.
  • 11:14 - 11:17
    Quand j'étais
    aux infos locales à New York,
  • 11:17 - 11:20
    je voulais vraiment parvenir
    aux informations internationales.
  • 11:20 - 11:23
    Je voulais travailler pour CNN
    depuis que j'étais adolescente.
  • 11:23 - 11:27
    J'ai réalisé, après avoir étudié
    plusieurs reporters et leur histoire,
  • 11:27 - 11:30
    j'ai réalisé l'importance
    d'avoir une spécialisation,
  • 11:30 - 11:31
    une expertise,
  • 11:31 - 11:36
    quelque chose que je faisais
    mieux que les autres.
  • 11:36 - 11:39
    Cela pouvait être n'importe quoi,
    du journalisme sportif
  • 11:39 - 11:42
    au journalisme politique ou économique.
  • 11:42 - 11:45
    Les informations économiques
    me passionnaient.
  • 11:45 - 11:47
    Alors que je travaillais
    aux infos locales,
  • 11:47 - 11:51
    j'ai décidé d'étudier et d'apprendre
    le journalisme économique,
  • 11:51 - 11:54
    pas nécessairement
    car une opportunité allait se présenter
  • 11:54 - 11:57
    ou que je préparais un entretien,
  • 11:57 - 12:00
    mais car je croyais qu'un jour,
    une opportunité se présenterait
  • 12:00 - 12:02
    et je devais être prête.
  • 12:02 - 12:04
    Tous les week-ends,
    j'allais à la bibliothèque :
  • 12:04 - 12:06
    un week-end, j'étudiais la bourse ;
  • 12:06 - 12:09
    le suivant, j'étudiais les obligations ;
    le suivant, les dérivés ;
  • 12:09 - 12:12
    puis les fusions et acquisitions,
    apprenant par moi-même.
  • 12:12 - 12:16
    Les bibliothécaires au coin
    de la 33ème et Madison, à New York,
  • 12:16 - 12:18
    ont appris à bien me connaître
    puisque, souvent,
  • 12:18 - 12:21
    j'étais la dernière à partir.
  • 12:21 - 12:23
    Après quelques années à faire cela,
  • 12:23 - 12:27
    finalement, par pur hasard,
    j'ai rencontré un dirigeant de CNN
  • 12:27 - 12:30
    et lui ai demandé
    dans quel département il travaillait.
  • 12:30 - 12:33
    Il m'a dit qu'il dirigeait l'unité
    des informations économiques
  • 12:33 - 12:34
    et cherchait un reporter.
  • 12:34 - 12:37
    Après l'avoir rencontré,
    il m'a donné deux semaines
  • 12:37 - 12:43
    pour passer un entretien filmé
    et un examen sur les infos financières.
  • 12:43 - 12:45
    Dans son esprit, il se sentait coupable
  • 12:45 - 12:47
    car il ne m'avait donné
    que deux semaines de préparation
  • 12:47 - 12:53
    mais dans mon esprit, je savais
    que je m'y préparais depuis des années.
  • 12:53 - 12:57
    C'est également une leçon
    que j'ai apprise de mon frère aîné.
  • 12:57 - 12:59
    Certains m'ont déjà parlé de lui,
  • 12:59 - 13:01
    mais mon frère aîné est un acteur
  • 13:01 - 13:04
    et il a joué dans un film
    qui est sorti l'année dernière :
  • 13:04 - 13:06
    « Twelve Years a Slave ».
  • 13:06 - 13:08
    Il a été nommé pour l'Oscar
    du meilleur acteur
  • 13:08 - 13:10
    et il m'a enseigné cette leçon.
  • 13:10 - 13:12
    C'est un maître de la préparation.
  • 13:12 - 13:16
    Quand il avait 13 ans,
    il s'enfermait dans sa chambre
  • 13:16 - 13:18
    et écrivait Shakespeare sur les murs,
  • 13:18 - 13:22
    l'étudiait, mémorisait
    les diverses pièces,
  • 13:22 - 13:26
    telles que « Mesure pour mesure »,
    « La nuit des rois », « Richard III »,
  • 13:26 - 13:29
    pas parce qu'il avait
    une audition d'ici peu
  • 13:29 - 13:33
    mais juste au cas où il avait
    une audition dans quelques années,
  • 13:33 - 13:34
    il voulait être prêt.
  • 13:34 - 13:37
    Peu importe le nombre de fois
    où il a dû faire cela,
  • 13:37 - 13:42
    il a recommencé, encore et encore
    et encore jusqu'à réussir.
  • 13:42 - 13:46
    La plupart des gens attendent
    d'avoir un appel pour un entretien
  • 13:46 - 13:48
    pour s'y préparer
  • 13:48 - 13:51
    ou d'avoir un appel pour une audition
  • 13:51 - 13:53
    pour répéter.
  • 13:53 - 13:57
    Mon frère m'a appris à me préparer
    bien avant d'avoir cet appel.
  • 13:57 - 14:02
    Pour résumer, je crois qu'il faut
    faire confiance à ses difficultés,
  • 14:02 - 14:05
    en sachant que les épreuves
    que vous traversez
  • 14:05 - 14:08
    finiront par être un avantage.
  • 14:08 - 14:13
    Je crois aussi qu'il faut
    fermer les yeux sur la compétition,
  • 14:13 - 14:18
    je crois au fait de donner,
    avoir confiance et savoir
  • 14:18 - 14:20
    que votre opportunité
    se présentera un jour.
  • 14:20 - 14:22
    Vous devez juste être prêt.
  • 14:22 - 14:23
    Merci.
  • 14:23 - 14:25
    (Applaudissements)
Title:
Faites confiance à vos difficultés | Zain Asher | TEDxEuston
Description:

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx

Zain Asher est née et a grandi à Londres. Elle a été diplômée de l'université d'Oxford. Asher est une correspondante pour l'économie nationale et les finances personnelles pour CNN, où elle apparaît sur plusieurs plateformes pour traiter des informations sur l'argent et l'économie. Dans cette présentation inspirante, elle explique pourquoi elle croit que plus vous donnez, plus vous recevez et pourquoi vous devriez créer ce que vous voulez plutôt que de rivaliser contre les autres pour ce que vous voulez.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
14:39

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