Faites confiance à vos difficultés | Zain Asher | TEDxEuston
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0:14 - 0:16Bonjour à tous.
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0:16 - 0:20Je m'appelle Zain Asher, je suis
présentatrice chez CNN International. -
0:20 - 0:23Je suis très fière de dire
que j'ai le boulot de mes rêves. -
0:23 - 0:27Je me lève chaque matin
et je suis contente d'aller travailler. -
0:27 - 0:29Mais ma vie n'a pas toujours été ainsi
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0:29 - 0:32et je veux partager
un morceau de mon parcours -
0:32 - 0:35et, je l'espère, motiver
et inspirer certains d'entre vous. -
0:35 - 0:38Aujourd'hui, je suis présentatrice
chez CNN International -
0:38 - 0:41mais il y a 4 ans, 4 ans et demi,
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0:41 - 0:43j'étais réceptionniste.
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0:43 - 0:46Je partage cela car je veux
que vous sachiez -
0:46 - 0:48que le succès n'est jamais
une ligne droite. -
0:48 - 0:51Il y aura toujours des cahots en chemin.
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0:51 - 0:53J'ai toujours cru
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0:53 - 0:56que travailler dur
était la clé du succès. -
0:56 - 0:58Je pensais que si je travaillais dur,
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0:58 - 1:00j'allais forcément réussir.
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1:00 - 1:03Mais je réalise maintenant
que ce n'est pas tout. -
1:03 - 1:05Beaucoup de gens travaillent dur
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1:05 - 1:08et n'ont pas nécessairement
la carrière de leur choix. -
1:08 - 1:12Beaucoup de gens
sont incroyablement talentueux, -
1:12 - 1:14connaissent les bonnes personnes,
sont bien instruits -
1:14 - 1:16et ne réussissent pas forcément.
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1:16 - 1:19Et si ce n'était pas toujours
de travailler dur qui déterminait -
1:19 - 1:21si vous alliez réussir ?
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1:21 - 1:23En essayant de répondre à cela,
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1:23 - 1:26je partegerai un bout
de ma vie et de mon parcours. -
1:26 - 1:29Je suis née et ai grandi ici, à Londres.
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1:29 - 1:32Ma famille et moi
sommes originaires du Nigeria. -
1:32 - 1:34Le pire jour de ma vie
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1:34 - 1:37fut le 3 septembre 1988.
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1:37 - 1:39J'avais environ 5 ans.
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1:39 - 1:42Ma mère et moi étions dans la cuisine
de notre maison à Londres. -
1:42 - 1:45Nous revenions d'un mariage au Nigeria.
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1:45 - 1:48Mon frère et mon père y étaient toujours,
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1:48 - 1:50quelques jours après le mariage,
pour un voyage, -
1:50 - 1:52une virée entre père et fils.
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1:52 - 1:55Ils devaient rentrer à la maison
le 3 septembre 1988. -
1:55 - 1:58Nous devions aller
les chercher à l'aéroport. -
1:58 - 1:59Nous avons attendu et attendu,
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1:59 - 2:01croyant sûrement
qu'ils avaient raté l'avion. -
2:01 - 2:04Nous attendions encore,
sans nouvelles d'eux. -
2:04 - 2:05Puis, plus tard ce jour-là,
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2:05 - 2:09ma mère a reçu un appel
d'un ami de la famille au Nigeria -
2:09 - 2:12et la voix à l'autre bout du fil a dit :
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2:12 - 2:16« Ton mari et ton fils
ont eu un accident de voiture. -
2:16 - 2:19L'un d'entre eux est mort
et nous ignorons lequel. » -
2:19 - 2:22L'accident de voiture a eu lieu au Nigeria
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2:22 - 2:24et il y avait 5 personnes dans la voiture.
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2:24 - 2:28Tout le monde est mort sur le coup
sauf une personne à l'arrière, -
2:28 - 2:30où mon père et mon frère
étaient tous deux assis. -
2:30 - 2:32C'est mon père qui est mort.
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2:33 - 2:34Ma mère était enceinte.
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2:34 - 2:36Bien sûr, elle était effondrée
car mes parents -
2:36 - 2:39étaient tellement amoureux
l'un de l'autre. -
2:39 - 2:41J'ai grandi dans une famille
monoparentale. -
2:41 - 2:45Ma mère m'a envoyée vivre un temps
au Nigeria avec ma grand-mère. -
2:45 - 2:48Quand je suis revenue,
elle avait décidé que, -
2:48 - 2:52dans la vie, si on voulait réussir,
il fallait pouvoir s'identifier à des gens -
2:52 - 2:53de tous les milieux.
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2:53 - 2:57Elle m'a délibérément envoyée
dans plusieurs types d'écoles. -
2:57 - 2:58Je suis allée à l'école au Nigeria,
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2:58 - 3:01dans une école publique
d'un quartier pauvre du sud de Londres, -
3:01 - 3:04dans une école privée
et dans un pensionnat. -
3:04 - 3:06C'était volontaire, délibéré
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3:06 - 3:10car ma mère pensait que,
pour s'en sortir dans la vie, -
3:10 - 3:12il faut pouvoir s'identifier
à tout le monde. -
3:12 - 3:16Quand j'avais 16 ans --
j'ai une mère nigériane stricte -- -
3:16 - 3:21mais quand j'avais 16 ans, elle a décidé
qu'elle voulait que j'aille à Oxford. -
3:21 - 3:24Elle s'est assise et s'est dit :
« Comment puis-je garantir -
3:24 - 3:27que mon enfant aille à Oxford ?
Que puis-je faire pour que cela arrive ? » -
3:27 - 3:31Elle y a réfléchi quelques jours
puis est venue me proposer ceci : -
3:31 - 3:33elle allait m'interdire
-
3:33 - 3:36de regarder la télévision pendant 18 mois.
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3:36 - 3:37(Rires)
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3:37 - 3:42Je n'avais le droit de regarder
que la BBC et CNN International. -
3:42 - 3:43Si je voulais regarder autre chose,
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3:43 - 3:46je devais demander
une autorisation spéciale. -
3:46 - 3:50Puis, pas de télévision s'est étendu
à pas de téléphone, de musique. -
3:50 - 3:52Je n'avais rien à faire à part étudier.
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3:52 - 3:55Ma mère m'a dit :
« Si tu vis chez moi, -
3:55 - 3:58tu ne regarderas à nouveau la télévision
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3:58 - 4:00que si tu es acceptée à Oxford. »
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4:00 - 4:01(Rires)
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4:01 - 4:03J'en rigole aujourd'hui, c'est marrant,
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4:03 - 4:06mais son plan a fonctionné.
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4:06 - 4:10J'ai travaillé très dur, ai eu des 20
et ai été acceptée à Oxford. -
4:10 - 4:13Globalement, je n'ai pas forcément eu
l'enfance la plus facile. -
4:13 - 4:16J'ai grandi dans une famille
monoparentale avec peu d'argent, -
4:16 - 4:18je changeais souvent d'école
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4:18 - 4:20et ai donc eu des difficultés
à me faire des amis. -
4:20 - 4:23Je n'ai pas eu l'enfance la plus facile
mais j'ai aimé chaque seconde -
4:23 - 4:26car elle m'a préparée à la vraie vie.
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4:26 - 4:29Comme je l'ai dit,
surtout après avoir été à Oxford -- -
4:29 - 4:32je suis aussi allée à l'université
de Columbia, à New York -- -
4:32 - 4:34jusque là, je croyais vraiment
-
4:34 - 4:36que travailler dur était la clé du succès.
-
4:36 - 4:38Je réalise maintenant
que ça ne fait pas tout. -
4:38 - 4:41Je vais partager avec vous
ce qui, à mon avis, entre aussi en jeu. -
4:41 - 4:45La première chose que je crois est :
faites confiance à vos difficultés. -
4:45 - 4:48J'ai souvent entendu ça :
« Faites confiance à vos difficultés. » -
4:48 - 4:53Cela signifie que, peu importe
les épreuves que vous traversez, -
4:53 - 4:57ayez foi que cela finira bien.
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4:57 - 4:59J'ai dit qu'il y a 4 ans, 4 ans et demi,
-
4:59 - 5:01j'étais réceptionniste
-
5:01 - 5:04dans une maison
de production en Californie. -
5:04 - 5:07J'étais réceptionniste
et je voulais gravir les échelons -
5:07 - 5:08dans l'entreprise.
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5:08 - 5:10Peu importe comment je travaillais,
-
5:10 - 5:11je n'avais pas de promotion.
-
5:11 - 5:15Peu importe le nombre de fois
où je suis restée tard, venue le week-end, -
5:15 - 5:18espérant que mon patron
me remarquerait et me promouvrait, -
5:18 - 5:20cela n'est jamais arrivé.
-
5:20 - 5:23En fait, pour la position que je voulais,
-
5:23 - 5:25ils ont commencé à chercher
des candidats externes. -
5:25 - 5:28Tous ceux qui ont vécu cela
savent ce que cela fait. -
5:28 - 5:32Et puisque j'étais réceptionniste,
mon travail était de servir de l'eau -
5:32 - 5:36aux gens qui venaient passer un entretien
pour le travail que je voulais. -
5:36 - 5:38(Rires)
Je sais. Ce n'était pas facile. -
5:38 - 5:42A cause de cela,
je ne me sentais pas très bien. -
5:42 - 5:44J'ai fait de l'introspection
et me suis demandé : -
5:44 - 5:46« Que veux-tu faire dans la vie ?
-
5:46 - 5:49Ce n'est probablement pas fait pour toi.
Que veux-tu faire ? » -
5:49 - 5:52Le journalisme télévisé
m'avait toujours passionnée. -
5:52 - 5:55J'ai donc appelé
une chaîne de télévision à New York, -
5:55 - 5:57une chaîne d'informations locales,
-
5:57 - 6:01et je leur ai demandé ce que je devais
faire pour obtenir un emploi chez eux. -
6:01 - 6:04Malheureusement,
je n'avais aucune expérience. -
6:04 - 6:07Il leur fallait 2 ou 3 ans
d'expérience en tant que reporter -
6:07 - 6:09et la seule expérience que j'avais,
-
6:09 - 6:12c'était répondre au téléphone
et envoyer des fax. -
6:12 - 6:13C'est tout ce que je savais faire.
-
6:13 - 6:15Ils m'ont dit non à plusieurs reprises.
-
6:15 - 6:18En plus de cela, j'avais un accent anglais
-
6:18 - 6:21et, en Amérique, si vous voulez
travailler aux infos locales, -
6:21 - 6:24c'est très difficile
si vous avez un accent étranger. -
6:24 - 6:28C'est bien plus facile aux infos
nationales plutôt que locales. -
6:30 - 6:31Ils ont donc dit non
-
6:31 - 6:34et j'ai décidé que je n'allais pas
accepter cette réponse. -
6:34 - 6:37A mon travail, je me suis dit malade
-
6:37 - 6:43et j'ai payé mon colocataire
quelques centaines de dollars -
6:43 - 6:48pour qu'il m'aide à me filmer
dans Los Angeles, -
6:48 - 6:50comme si j'étais reporter.
-
6:50 - 6:52J'ai étudié les reporters
de fond en comble. -
6:52 - 6:54J'ai étudié tout ce qu'ils faisaient
-
6:54 - 6:57et j'ai réalisé quelques vidéos
-
6:57 - 7:02avec une voix-off, ce que j'avais appris
en étudiant plusieurs reporters. -
7:02 - 7:06J'ai envoyé cela à la chaîne d'infos
en espérant qu'ils me donnent une chance. -
7:06 - 7:08Malheureusement,
nombre de ces chaînes d'infos -
7:08 - 7:11reçoivent des milliers
de candidatures et d'enregistrements. -
7:11 - 7:14Il leur a fallu plusieurs mois
pour me répondre. -
7:14 - 7:17Pendant ce temps, il y a eu la récession
et j'ai perdu mon emploi. -
7:17 - 7:20Me voilà, pas d'argent, pas de travail.
-
7:20 - 7:23J'ai décidé de déménager à New York
-
7:23 - 7:27et d'espérer que cette chaîne
me répondrait. -
7:27 - 7:30Finalement, après les avoir
harcelés par mail, -
7:30 - 7:32ils m'ont répondu.
-
7:32 - 7:33Ils m'ont fait passer un entretien
-
7:33 - 7:37et ils ont été si impressionnés,
même si je n'avais pas d'expérience, -
7:37 - 7:40que je réalise cet enregistrement seule,
montrant ce que je savais faire, -
7:40 - 7:43qu'ils m'ont immédiatement embauchée.
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7:43 - 7:44(Applaudissements)
Merci. -
7:44 - 7:48C'est pour cela que je dis :
« Faites confiance à vos difficultés. » -
7:48 - 7:52La deuxième chose que je crois --
et cela sort un peu de nulle part -- -
7:52 - 7:55est que je ne crois pas en la compétition.
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7:55 - 7:58Le monde de l'entreprise vous dira
que si vous voulez aller de l'avant, -
7:58 - 8:02vous devez être compétitif,
il vous faut ce désir de réussir -
8:02 - 8:04et de rivaliser contre les autres.
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8:04 - 8:07Je ne crois pas qu'il faille
rivaliser pour avoir ce que l'on veut. -
8:07 - 8:10Je crois qu'il faut créer
ce que l'on veut. -
8:10 - 8:14Abraham Lincoln a dit
que la meilleure façon de prédire l'avenir -
8:14 - 8:15était de le créer.
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8:15 - 8:17Pour réussir,
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8:17 - 8:20je ne crois pas devoir enlever
quoi que ce soit à quelqu'un d'autre. -
8:20 - 8:23Bien sûr, il y a quelques avantages
-
8:23 - 8:27au fait de chercher
l'inspiration chez les autres. -
8:27 - 8:29Mais je pense qu'avoir
un esprit compétitif, -
8:29 - 8:31avoir ce besoin de surenchère
-
8:31 - 8:34et de se comparer aux autres,
encore et encore, -
8:34 - 8:36peut faire ressortir
des peurs et insécurités -
8:36 - 8:38qui finissent par vous retenir.
-
8:38 - 8:43Quand j'ai passé un entretien
pour un autre poste à CNN, -
8:43 - 8:45le boulot de mes rêves,
-
8:45 - 8:50j'étais assise à côté d'une fille
contre qui je rivalisais pour le poste -
8:50 - 8:53et au lieu d'espérer qu'elle échoue,
-
8:53 - 8:56je suis restée là des heures, à l'aider,
-
8:56 - 8:58à lui montrer comment s'améliorer
-
8:58 - 9:01afin qu'elle ait autant de chances
d'avoir le poste que moi. -
9:01 - 9:04J'ai passé l'entretien filmé la première
-
9:04 - 9:06et je lui ai dit
ce qu'ils m'avaient demandé -
9:06 - 9:08et comment se préparer.
-
9:08 - 9:11Je ne crois pas en la compétition
mais en la création de ce que je veux. -
9:11 - 9:15Je ne crois pas en la compétition
pour ce qui a déjà été créé. -
9:15 - 9:18La troisième croyance
que j'ai est de donner -
9:18 - 9:22car cela m'est clairement apparu
au cours de ma vie -
9:22 - 9:26que plus vous donnez, plus vous recevez.
-
9:26 - 9:29J'ai appris cette leçon
d'une femme appelée Kat Cole -
9:29 - 9:31que j'ai interviewée pour un reportage.
-
9:31 - 9:34Elle est PDG
-
9:34 - 9:37et elle a commencé sa carrière
en tant que serveuse chez Hooters. -
9:37 - 9:38Je ne sais pas --
-
9:38 - 9:42(Rires) Vous riez mais je ne sais pas
si les gens connaissent Hooters -- -
9:42 - 9:44je ne sais pas
si cela existe en Angleterre -
9:44 - 9:46mais c'est une chaîne de restaurant
-
9:46 - 9:48où les serveuses sont peu vêtues.
-
9:48 - 9:50C'est ainsi qu'elle a démarré.
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9:50 - 9:52La transition m'intriguait,
-
9:52 - 9:56venant de ce genre d'environnement --
elle a grandi dans la pauvreté -
9:56 - 9:59et sa mère avait 10$ par semaine
pour la nourriture -- -
9:59 - 10:01à maintenant être PDG.
-
10:01 - 10:05Je voulais savoir ce que cela lui faisait,
surtout financièrement. -
10:05 - 10:08Elle a dit ne pas savoir
ce que c'était d'avoir de l'argent, -
10:08 - 10:10même si elle était très bien payée,
-
10:10 - 10:13car elle donnait encore
la plupart de son argent, -
10:13 - 10:17car il lui semblait évident
que plus vous donniez, plus vous receviez. -
10:17 - 10:19Cela m'a beaucoup influencée
-
10:19 - 10:21car j'avais interviewé
beaucoup de PDG pour CNN -
10:21 - 10:24et beaucoup de créateurs
de start ups dans les technologies, -
10:24 - 10:28certains gagnant des millions
ou des centaines de millions de dollars. -
10:28 - 10:29En général, ils disaient :
-
10:29 - 10:32« Pour réussir, il vous faut
un réseau, une marque, -
10:32 - 10:34étudier votre concurrence. »
-
10:34 - 10:36Elle aussi avait des conseils pratiques
-
10:36 - 10:38mais soudain, la morale de son histoire
-
10:38 - 10:40est que plus vous donnez,
plus vous recevez. -
10:40 - 10:43Je peux vous dire
que j'ai essayé, j'ai testé -
10:43 - 10:47et je ne crois pas au fait
de donner simplement pour recevoir, -
10:47 - 10:52mais elle a raison : plus vous donnez,
plus vous recevez. -
10:52 - 10:53La dernière chose que je vais dire
-
10:53 - 10:56est vaguement liée
au fait de travailler dur. -
10:56 - 10:59La première fois que j'ai entendu cela,
cela m'a paru être un cliché -
10:59 - 11:01que j'avais tant entendu en grandissant :
-
11:01 - 11:05« La réussite arrive quand l'opportunité
rencontre la préparation. » -
11:05 - 11:08Je l'ai entendu tant de fois,
cela me paraissait être un cliché -
11:08 - 11:10et je n'y ai jamais prêté attention.
-
11:10 - 11:14Je réalise maintenant
à quel point c'est vrai, voici un exemple. -
11:14 - 11:17Quand j'étais
aux infos locales à New York, -
11:17 - 11:20je voulais vraiment parvenir
aux informations internationales. -
11:20 - 11:23Je voulais travailler pour CNN
depuis que j'étais adolescente. -
11:23 - 11:27J'ai réalisé, après avoir étudié
plusieurs reporters et leur histoire, -
11:27 - 11:30j'ai réalisé l'importance
d'avoir une spécialisation, -
11:30 - 11:31une expertise,
-
11:31 - 11:36quelque chose que je faisais
mieux que les autres. -
11:36 - 11:39Cela pouvait être n'importe quoi,
du journalisme sportif -
11:39 - 11:42au journalisme politique ou économique.
-
11:42 - 11:45Les informations économiques
me passionnaient. -
11:45 - 11:47Alors que je travaillais
aux infos locales, -
11:47 - 11:51j'ai décidé d'étudier et d'apprendre
le journalisme économique, -
11:51 - 11:54pas nécessairement
car une opportunité allait se présenter -
11:54 - 11:57ou que je préparais un entretien,
-
11:57 - 12:00mais car je croyais qu'un jour,
une opportunité se présenterait -
12:00 - 12:02et je devais être prête.
-
12:02 - 12:04Tous les week-ends,
j'allais à la bibliothèque : -
12:04 - 12:06un week-end, j'étudiais la bourse ;
-
12:06 - 12:09le suivant, j'étudiais les obligations ;
le suivant, les dérivés ; -
12:09 - 12:12puis les fusions et acquisitions,
apprenant par moi-même. -
12:12 - 12:16Les bibliothécaires au coin
de la 33ème et Madison, à New York, -
12:16 - 12:18ont appris à bien me connaître
puisque, souvent, -
12:18 - 12:21j'étais la dernière à partir.
-
12:21 - 12:23Après quelques années à faire cela,
-
12:23 - 12:27finalement, par pur hasard,
j'ai rencontré un dirigeant de CNN -
12:27 - 12:30et lui ai demandé
dans quel département il travaillait. -
12:30 - 12:33Il m'a dit qu'il dirigeait l'unité
des informations économiques -
12:33 - 12:34et cherchait un reporter.
-
12:34 - 12:37Après l'avoir rencontré,
il m'a donné deux semaines -
12:37 - 12:43pour passer un entretien filmé
et un examen sur les infos financières. -
12:43 - 12:45Dans son esprit, il se sentait coupable
-
12:45 - 12:47car il ne m'avait donné
que deux semaines de préparation -
12:47 - 12:53mais dans mon esprit, je savais
que je m'y préparais depuis des années. -
12:53 - 12:57C'est également une leçon
que j'ai apprise de mon frère aîné. -
12:57 - 12:59Certains m'ont déjà parlé de lui,
-
12:59 - 13:01mais mon frère aîné est un acteur
-
13:01 - 13:04et il a joué dans un film
qui est sorti l'année dernière : -
13:04 - 13:06« Twelve Years a Slave ».
-
13:06 - 13:08Il a été nommé pour l'Oscar
du meilleur acteur -
13:08 - 13:10et il m'a enseigné cette leçon.
-
13:10 - 13:12C'est un maître de la préparation.
-
13:12 - 13:16Quand il avait 13 ans,
il s'enfermait dans sa chambre -
13:16 - 13:18et écrivait Shakespeare sur les murs,
-
13:18 - 13:22l'étudiait, mémorisait
les diverses pièces, -
13:22 - 13:26telles que « Mesure pour mesure »,
« La nuit des rois », « Richard III », -
13:26 - 13:29pas parce qu'il avait
une audition d'ici peu -
13:29 - 13:33mais juste au cas où il avait
une audition dans quelques années, -
13:33 - 13:34il voulait être prêt.
-
13:34 - 13:37Peu importe le nombre de fois
où il a dû faire cela, -
13:37 - 13:42il a recommencé, encore et encore
et encore jusqu'à réussir. -
13:42 - 13:46La plupart des gens attendent
d'avoir un appel pour un entretien -
13:46 - 13:48pour s'y préparer
-
13:48 - 13:51ou d'avoir un appel pour une audition
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13:51 - 13:53pour répéter.
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13:53 - 13:57Mon frère m'a appris à me préparer
bien avant d'avoir cet appel. -
13:57 - 14:02Pour résumer, je crois qu'il faut
faire confiance à ses difficultés, -
14:02 - 14:05en sachant que les épreuves
que vous traversez -
14:05 - 14:08finiront par être un avantage.
-
14:08 - 14:13Je crois aussi qu'il faut
fermer les yeux sur la compétition, -
14:13 - 14:18je crois au fait de donner,
avoir confiance et savoir -
14:18 - 14:20que votre opportunité
se présentera un jour. -
14:20 - 14:22Vous devez juste être prêt.
-
14:22 - 14:23Merci.
-
14:23 - 14:25(Applaudissements)
- Title:
- Faites confiance à vos difficultés | Zain Asher | TEDxEuston
- Description:
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Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx
Zain Asher est née et a grandi à Londres. Elle a été diplômée de l'université d'Oxford. Asher est une correspondante pour l'économie nationale et les finances personnelles pour CNN, où elle apparaît sur plusieurs plateformes pour traiter des informations sur l'argent et l'économie. Dans cette présentation inspirante, elle explique pourquoi elle croit que plus vous donnez, plus vous recevez et pourquoi vous devriez créer ce que vous voulez plutôt que de rivaliser contre les autres pour ce que vous voulez.
- Video Language:
- English
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDxTalks
- Duration:
- 14:39
eric vautier edited French subtitles for Trust your struggle | Zain Asher | TEDxEuston | ||
eric vautier edited French subtitles for Trust your struggle | Zain Asher | TEDxEuston | ||
Audrey Freudenreich edited French subtitles for Trust your struggle | Zain Asher | TEDxEuston | ||
Morgane Quilfen edited French subtitles for Trust your struggle | Zain Asher | TEDxEuston | ||
Morgane Quilfen edited French subtitles for Trust your struggle | Zain Asher | TEDxEuston | ||
Morgane Quilfen edited French subtitles for Trust your struggle | Zain Asher | TEDxEuston | ||
Morgane Quilfen edited French subtitles for Trust your struggle | Zain Asher | TEDxEuston | ||
Noreen Ropers edited French subtitles for Trust your struggle | Zain Asher | TEDxEuston |