-
Bonjour, merci.
-
Merci.
-
Merci.
-
Merci beaucoup.
-
Merci. Merci à tous.
-
Merci à tous.
-
Merci.
-
Et salut New York.
Salut New York et merci.
-
Ouais.
-
Ok.
-
Ça fait un bout de temps...
-
depuis la dernière fois et...
-
il s'en est passé depuis.
-
J'aimerais parler un peu...
-
de la Guerre du Golfe Persique.
-
Beaucoup d'affairement
dans le Golfe Persique.
-
Savez-vous ce que je préfère
avec cette guerre?
-
C'est notre toute première guerre
-
à être sur tous les canaux, plus le câble.
-
Et la guerre a été bien cotée, aussi,
n'est-ce-pas?
-
Bien cotée.
-
Bon, on aime la guerre.
-
On aime la guerre.
-
On est un peuple va-t-en-guerre.
-
On aime la guerre
parce qu'on est bons à la guerre.
-
Et vous savez pourquoi?
-
Parce qu'on se pratique beaucoup.
-
Ce pays n'a que 200 ans
-
et déjà on a eu 10 guerres majeures.
-
En moyenne une guerre majeure
-
toutes les 20 ans dans ce pays,
-
alors on est bons à la guerre.
-
Et c'est un bonne chose.
-
On n'est plus très bons
à quoi que ce soit d'autre.
-
Pas capables de construire
une voiture décente.
-
Pas capables de faire une télé
ou un magnétoscope qui marchent.
-
On n'a plus d'aciéries.
-
Pas capables d'éduquer nos jeunes.
-
Pas capables de soigner nos vieux.
-
Mais on peut te bombarder ton pays
bien comme il faut !
-
Hein?
-
On peut te bombarder ton pays
bien comme il faut !
-
Surtout si ton pays est plein de gens bruns.
-
Ah! Ça, on aime ça, pas vrai?
-
C'est notre hobby.
-
C'est notre nouvelle fonction
dans le monde :
-
bombarder des bruns !
-
Iraq, Panama, Grenade, Libye,
-
tu as des bruns dans ton pays,
-
dis-leur de se tenir tranquilles
-
ou bien on va les bombarder raide !
-
Ok, quel est le dernier peuple blanc
-
qu'on ait bombardé?
-
Pouvez-vous vous rappeler...
-
Vous rappelez-vous d'UN SEUL peuple blanc
qu'on ait bombardé?
-
Les Allemands,
-
les seuls d'ailleurs,
-
et seulement
-
parce qu'il voulaient nous voler notre place.
-
Ils voulaient dominer le monde.
-
Connerie !
-
C'est notre putain de job !
-
C'est notre putain de job !
-
Maintenant, on ne bombarde que
des gens bruns,
-
pas parce qu'ils essaient de
prendre notre place,
-
mais juste parce qu'ils sont bruns.
-
Vous aurez remarqué,
-
je ne sens pas cette guerre
-
tel qu'on nous dit
-
qu'on serait supposés
sentir cette guerre,
-
tel que nous a enseigné et ordonné
-
le gouvernement des États-Unis
-
de sentir cette guerre.
-
Vous voyez?
-
Je vais vous dire, mon esprit
ne fonctionne pas comme ça.
-
Il y a ce truc vraiment débile que je fais.
-
Ça s'appelle « penser ».
-
Et je ne suis pas un très bon Américain
-
parce que j'aime me faire
mes propres opinions.
-
Je ne fais juste pas le beau
quand on me le demande.
-
C'est triste à dire, la plupart
des Américains
-
font le beau sur commande.
-
Pas moi.
-
Je me fixe certaines règles.
-
Ma première règle :
-
Je ne crois en rien de ce que
le gouvernement me dit,
-
rien.
-
Zéro.
-
Non.
-
Et je ne considère pas très sérieusement
-
les médias ou la presse de ce pays
-
qui, dans le cas de la Guerre du Golfe,
-
n'étaient rien de plus que
des employés bénévoles
-
du Département de la Défense
-
et qui, la plupart du temps,
fonctionnent comme un sorte d'agence
-
non-officielle de relations publiques
-
pour le gouvernement des États-Unis.
-
Alors je ne les écoute pas.
-
Je ne crois pas trop en mon pays.
-
Et je dois vous dire,
-
je ne raffolle pas non plus
-
des rubans jaunes et des drapeaux
américains.
-
Je les considère... être des symboles,
-
et je laisse les symboles
-
aux « symb'les » d'esprit.
-
Moi, je regarde la guerre un peu
différemment.
-
Pour moi, la guerre, c'est beaucoup
d'agitage de bite.
-
D'accord?
-
En fait, ce n'est que ça.
-
La guerre, c'est un tas de mecs
debout dans un champ
-
s'agitant la bite les uns vers les autres.
-
Les hommes sont insécures avec la taille
de leur organe
-
alors il faut qu'ils s'entre-tuent pour
pas y penser.
-
Voilà de quoi retourne toute cette
mascarade de mâles abrutis.
-
Voilà de quoi l'attitude d'adolescent macho,
-
la posture mâle et le pavoisement dans
les bars et les vestiaires
-
retourne en fin de compte.
-
Ça s'appelle « peur de la bite » !
-
Les hommes sont terrifiés à l'idée que
leurs bites soient inadéquates
-
alors il faut qu'ils compétitionnent
entre eux
-
pour se sentir mieux.
-
Et puisque la guerre est
la compétition ultime,
-
les hommes s'entre-tuent simplement
-
pour améliorer leur estime de soi.
-
Pas besoin d'être historien ou
-
politicologue pour voir la théorie
-
de la Politique étrangère de
La-Plus-Grosse-Bite à l'oeuvre.
-
Ça sonne comme :
-
« Quoi?
-
Ils ont des plus grosses bites?
-
Bombardons-les ! »
-
Et, évidemment, les bombes,
les roquettes et les balles
-
ont tous la forme de bites.
-
C'est un besoin subconscient
-
de projeter le pénis
-
dans les affaires des autres.
-
Ça s'appelle : « baiser le monde » !
-
Donc...
-
Donc,
-
en ce qui me concerne,
-
toute cette affaire du Golfe Persique
-
n'était rien de plus qu'une grosse
bataille d'agitage de bite.
-
Dans ce cas précis,
-
Saddam Hussein a remis en question
la taille de
-
la bite de George Bush.
-
Et George s'est tellement fait traiter
de froussard...
-
...« froussard » rime avec « flemmard »...
-
George s'est tellement fait traiter
de froussard
-
qu'il lui fallait réaliser ses fantaisies viriles
-
en envoyant mourir les enfants des autres.
-
Même le nom « Bush ».
[buisson]
-
Même le nom « Bush »,
-
est relié aux parties génitales
-
sans ÊTRE les parties génitales.
-
Un buisson est une sorte de caractéristique
-
sexuelle passive, secondaire.
-
Si le nom du mec avait été « George Boner »
[érection]
-
il se serait peut-être senti un peu mieux,
-
et ça nous aurait épargné
-
tout ça dès le départ.
-
Ce pays en entier a un problème masculin,
-
un gros problème masculin aux USA .
-
Ça s'entend dans notre langage.
-
Le langage vous trahit toujours.
-
Où on s'est plantés au Vietnam?
-
On s'est retirés !
-
Pas une chose très mâle à faire, n'est-ce-pas?
-
Quand tu baises le monde,
-
tu dois rester là-dedans et les baiser
comme il faut,
-
les baiser jusqu'au bout,
-
les baiser jusqu'à la fin !
-
Les baiser à mort !
-
Les baiser à mort !
-
Les baiser à mort !
-
Reste là-dedans et continue de les baiser
-
jusqu'à ce qu'ils soient tous morts !
-
On a laissé la vie sauve à quelques
femmes et enfants au Vietnam,
-
et on ne se sent pas bien depuis
ce temps-là.
-
C'est pourquoi avec le Golfe, il fallait
que George Bush dise :
-
« Ça ne sera pas un autre Viernam ! »
-
Il a vraiment employé ces mots.
-
Il a dit :
« Cette fois nous irons jusqu'au bout ! »
-
Imaginez, un président américain
-
employant l'argot sexuel d'un pré-ado
de 13 ans
-
pour décrire sa politique étrangère.
-
Pour savoir ce qui s'est passé dans
le Golfe Persique,
-
rappelez-vous des noms des deux hommes
-
qui dirigeaient cette guerre :
-
« Dick » Cheney,
-
et « Colin » Powell.
-
Quelqu'un s'est fait enculer !
-
Merci.
-
Merci.
-
Merci beaucoup.
-
Bon, je vais vous dire.
-
Pour rééquilibrer la balance,
j'aimerais vous parler
-
de certaines choses qui nous unissent.
-
Ces choses qui révèlent nos similarités
-
plutôt que nos différences.
-
Tout ce qu'on dit sur ce pays
-
ce sont nos différences.
-
Les médias et les politiciens
-
ne parlent que de ça,
-
les choses qui nous séparent,
-
les choses qui nous rendent différents
entre nous.
-
C'est ainsi que la classe dirigeante opère
dans toute société.
-
Ils essaient de diviser le reste des gens.
-
Ils gardent les classes inférieure et moyenne
-
en conflit entre elles
-
pour qu'eux, les riches,
-
puissent se tirer avec tout le pognon.
-
Plutôt simple.
-
Et ça fonctionne.
-
N'importe quelle différence,
-
voilà de quoi ils vont parler.
-
Race, religion, origines ethniques
et nationales,
-
emplois, revenus, éducation,
-
statut social, sexualité.
-
Quoiqu'ils fassent, ils nous entraînent à
nous quereller
-
pour qu'ils puissent continuer à aller
à la banque.
-
Savez-vous comment je décris
-
les classes économiques et sociales
de ce pays?
-
La classe supérieure garde tout l'argent,
-
ne paie aucune taxe.
-
La classe moyenne
-
paie toutes les taxes,
-
et fait tout le travail.
-
Les pauvres sont là
-
juste pour que la classe moyenne
chie dans son froc.
-
Pour qu'ils continuent à se présenter
à leur travail.
-
Donc...
-
Donc, brasser la merde,
-
j'aime bien ça de temps-en-temps,
-
mais j'aime aussi savoir
-
que je peux revenir
-
à ces petites choses que nous avons
en commun.
-
Ces petits moments universels
-
que nous partageons séparément,
-
les détails qui nous rendent semblables,
-
si petits qu'on n'en parle jamais.
-
As-tu déjà regardé ta montre
-
et tu ne sais pas quelle heure il est?
-
Et tu dois regarder encore,
-
et tu ne sais toujours pas l'heure.
-
Alors, tu regardes une troisième fois,
-
et quelqu'un dit : « Quelle heure est-il? »
-
Tu dis : « Je ne sais pas. »
-
As-tu déjà remarqué comment parfois,
toute la journée, le mercredi,
-
tu n'arrêtes pas de te penser jeudi?
-
Et ça arrive encore et encore toute la journée.
-
Et ensuite, le lendemain,
-
tu as de nouveau raison.
-
T'es-tu déjà trouvé
-
debout dans un pièce à la maison
-
sans pouvoir te rappeler pourquoi tu y es entré?
-
Et deux mots te traversent l'esprit :
-
« maladie d'Alzheimer » ?
-
Ne t'es-tu jamais parlé à toi-même,
-
alors que quelqu'un entre dans la pièce
-
et tu dois faire comme si tu chantais ?
-
En te croisant les doigts
-
que l'autre croira qu'il y a vraiment
une chanson qui s'appelle
-
« Qu'est-ce qu'elle pense que je suis,
une sorte d'andouille ? »
-
Ces petites expériences qu'on a tous eues.
-
Tu n'as jamais été assis dans un train en gare
-
avec un autre train juste à côté,
-
et l'un des deux se met à bouger
-
et tu ne peux pas dire lequel?
-
Ou quand tu es sur un petit bateau,
par une journée venteuse?
-
À te faire basculer dans tous les sens
-
pendant 3 ou 4 heures
-
en essayant de garder l'équilibre,
-
mers déchaînées, petit bateau...
-
Puis tu regagnes la berge,
-
tu restes sur le quai
-
et tu peux jurer qu'une partie de toi
-
est restée là-bas et continue de basculer.
-
N'as-tu jamais essayé de saisir une valise
-
que tu pensais pleine, mais qui ne l'était pas?
-
Et tu fais brooum.
-
Et pendant une fraction de seconde,
-
tu te sens très fort.
-
Et quand tu regardes au travers
d'une clôture de broche...
-
N'as-tu jamais remarqué qu'à juste la bonne distance
-
d'une clôture de broche,
-
on dirait parfois qu'elle fait : « doowoowoo »?
-
C'est quoi ça?
-
Comment ils font ça?
-
N'as-tu jamais essayé de dire à quelqu'un
-
qu'il a un petit truc dans le visage?
-
Impossible de lui faire frotter le bon endroit, non?
-
Tu dis : « Tu as un petit truc juste là. »
-
Ils font tout le temps : « Où, ici? »
-
Et t'as juste envie de le battre, le bâtard.
-
As-tu remarqué à quel point ton visage a l'air horrible
-
dans le miroir d'une salle de bains
-
qui est éclairée au néon?
-
Chaque coupure, éraflure,
cicatrice, gale, bleu, furoncle,
-
bosse, pustule, bouton,
verrue, marque et abcès
-
que tu a eus depuis ta naissance
-
ont tous l'air de revenir en même temps.
-
Et tout ce que tu penses
-
c'est : « il faut que je sorte d'ici au plus vite ! »
-
As-tu remarqué, parfois,
-
quand tu marches le bras autour de ton partenaire,
-
l'un de vous deux doit changer sa façon de marcher?
-
Les hommes et les femmes ne marchent pas pareil.
-
L'un des deux doit changer.
-
Soit l'homme doit marcher comme ça.
-
Ou la femme doit marcher comme ça.
-
Joey, comment ça va?
-
Et quand tu montes un escalier
-
et tu penses qu'il y a encore une marche,
-
et tu fais : « woo ! »
-
Ensuite il faut à peu près continuer à faire ça
-
pour que le gens pensent
-
que c'est quelque chose que tu fais tout le temps.
-
Je fais ça tout le temps.
-
C'est le troisième stade de la syphilis.
-
Même chose en descendant l'escalier.
-
Tu aurais pu jurer qu'il y avait encore une marche.
-
Morbleu.
-
Mes hanches sont dans ma poitrine.
-
Quand tu bois du jus de pamplemousse le matin,
-
est-ce que tu fais ça...
-
Je le fais, aussi.
-
Pourquoi on en boit?
-
C'est comme la gorge-crème-glacée.
-
Quand tu manges de la crème glacée trop vite
-
et tu as cette région gelée derrière la gorge,
-
mais tu ne peux rien y faire,
-
tu ne peux pas la frotter?
-
Il faut attendre que ça passe...
-
et ça passe.
-
Ensuite tu fais quoi?
-
Tu manges plus de crème-glacée !
-
On est quoi, complètement cons?
-
T'es-tu déjà endormi en fin d'après-midi
-
et réveillé après la tombée de la nuit
-
et tu ne sais plus quel putain de jour on est?
-
Comme quand tu as la tête sur l'oreiller.
-
Tu n'as jamais remarqué,
quand tu as la tête sur l'oreiller,
-
si tu fermes...
-
si tu fermes l’œil du bas, l'oreiller est ici?
-
Et si tu changes d'oeil,
-
l'oreiller s'en va là?
-
Ho ! Sacrebleu ! Dave, regarde ça.
-
Le mystère de l'oreiller mobile.
-
Je pense qu'il y a un lien
-
avec le mystère de la clôture de broche,
« doowoowoo » !
-
As-tu déjà éternué en pissant?
-
C'est effrayant, n'est-ce pas?
-
C'est effrayant parce qu'en fait,
tu ne peux pas le faire.
-
C'est physiquement impossible
-
d'éternuer en pissant.
-
Ton cerveau ne le laissera pas arriver.
-
Ton cerveau dit : « arrête de pisser ! »
-
« Nous allons éternuer maintenant ! »
-
Parce que ton cerveau sait
-
tu pourrais te décoller le trou du cul.
-
Autre chose que nous avons en commun :
-
voler avec les compagnies aériennes.
-
Et écouter les annonces de la compagnie aérienne
-
et essayer de se faire croire
-
que le langage qu'ils utilisent est vraiment de l'anglais.
-
Pour moi, ça n'y ressemble pas.
-
Tout commence à la porte d'embarquement.
-
Première annonce :
-
« Nous allons commencer le
processus d'embarquement. »
-
Un mot en extra :
-
« processus »,
-
pas nécessaire.
-
« Embarquement » suffit.
-
« Nous allons commencer l'embarquement. »
-
Simple. Ça dit tout.
-
Les gens rajoutent des mots quand ils veulent
-
que ça sonne plus important que c'est en réalité.
-
Processus d'embarquement.
-
Ça sonne important.
-
Ça ne l'est pas.
-
C'est juste des gens qui montent dans un avion.
-
Les gens aiment sonner important.
-
Les annonceurs météo parlent d'activités d'averses.
-
Sonne plus important que des averses.
-
J'ai même entendu un type à CNN
-
parler d'un événement de pluie.
-
Je jure devant Dieu.
-
Il disait : « la Louisiane attend un événement de pluie ».
-
Je me suis dis, bordel,
-
J'espère que j'arriverai à trouver des billets.
-
« Situation d'urgence ».
-
Les gars des nouvelles aiment dire :
« la police
-
a répondu à une situation d'urgence. »
-
Non, pas du tout.
-
Ils ont répondu à une urgence.
-
On sait que c'est un situation.
-
Tout est une situation.
-
Donc, au cours du processus d'embarquement,
-
ils disent : « Nous allons procéder
au pré-embarquement. »
-
Qu'est-ce que c'est, exactement, au juste?
-
Qu'est-ce à dire, pré-embarquer,
-
tu embarques avant d'embarquer?
-
Encore une chose qui m'énerve,
-
on voit trop de ce préfixe « pré ».
-
C'est d'un bout à l'autre de la langue,
pré-ci, pré-ça.
-
« Placer la dinde dans le four pré-chauffé. »
-
C'est ridicule !
-
Il n'y a que deux états dans lequel
un four peut possiblement exister :
-
chauffé ou pas chauffé.
-
Pré-chauffé est un terme sans putain de sens.
-
C'est comme « pré-enregistré ».
-
« Cette émission a été pré-enregistrée. »
-
Bien sûr qu'elle a été pré-enregistrée.
-
À quel moment veux-tu l'enregistrer, après?
-
C'est précisément à ça que ça sert, enregistrer,
-
à le faire avant.
-
Sinon, ça ne marche pas vraiment, non?
-
« Pré-existant »,
-
« pré-planification »,
-
« pré-projection ».
-
Vous savez ce que je dis
à ces gens?
-
Pré-sucez ma situation génitale.
-
Et ils semblent comprendre de quoi je leur parle.
-
Donc, au cours de ce pré-embarquement,
-
ils disent : « nous allons procéder
au pré-embarquement des passagers
-
voyageant avec des petits enfants. »
-
Tiens, et qu'en est-il de ces passagers
-
voyageant avec de gros enfants?
-
Supposons que vous ayez un bout d'chou de 2 ans
-
avec un dérèglement pituitaire.
-
Vous savez, un nourrisson de 6 pieds
-
avec une tête surdimensionnée,
-
le genre d'enfant qu'on voit
-
tout le temps dans le 7 Jours.
-
En fait, avec un enfant comme ça,
-
je pense qu'il vaut mieux l'enregistrer aussitôt
-
avec les bagages, pas vous?
-
Parfait, ils aiment ça là-dedans.
-
C'est sombre.
-
Ils sont habitués à ça.
-
À ce moment-là,
-
quelqu'un vous dit de monter sur l'avion.
-
« Montez sur l'avion. »
-
« Montez sur l'avion. »
-
Je dis « va chier »,
-
je monte DANS l'avion.
-
DANS l'avion !
-
Laissez Evel Kneivel monter SUR l'avion.
-
Je serai dedans avec vous, les types en uniforme.
-
Il semble y avoir moins de vent là-dedans.
-
Ils pourraient vous dire :
-
« Vous êtes sur un vol non-stop. »
-
Hé bien ! Ça m'est plutôt égal.
-
Non, j'insiste pour que mon vol arrête,
-
préférablement dans un aéroport.
-
Ce sont ces arrêts soudains et impromptus
-
dans des champs de maïs et
des développements domiciliaires
-
qui semblent interrompre le cours de ma journée.
-
En voilà une autre qu'ils ont inventée :
-
« near-miss »
[« presque-raté »].
-
Quand deux avions se percutent presque,
-
ils appellent ça un « near-miss ».
-
C'est un « near-hit » !
[« presque-touché »]
-
Une collision, c'est « presque raté ».
-
Boom.
-
- Regarde. Ils se sont presque ratés.
-
- Oui, mais pas tout à fait.
-
Ils pourraient aussi vous dire : « votre vol a du retard
-
à cause d'un changement d'équipement. »
-
Un avion brisé !
-
On me dit de ramener mon siège vers en avant.
[« back forward »]
-
Et bien, je ne peux pas plier comme ça.
-
Si je pouvais ramener mon siège en avant,
-
je serais dans des films porno.
-
Alors il mentionnent les bagages à main.
[« carry-on »]
-
La première fois j'ai entendu « charogne ».
[« carrion »]
-
Je pensais qu'on apportait un chevereuil mort à bord.
-
J'ai pensé, bordel...
-
ils n'ont plus les petits repas congelés?
-
Ensuite j'ai pensé : « carry on, carry on »...
[faire la fête]
-
il va y avoir une fête !
-
Les gens vont faire la fête sur l'avion.
-
Enfin, j'en ai rien à foutre,
-
je préfère une attitude sérieuse dans l'avion
-
spécialement dans la cabine de pilotage
-
le tout dernier euphémisme pour « cockpit ».
-
Pourquoi ne pas utiliser
-
un joli mot comme « cockpit » ?
-
Avec toutes ces hôtesses de l'air
-
qui y entrent et en sortent continuellement.
-
Encore un mot qui a changé :
-
« hôtesse de l'air ».
-
Au début, c'était « hôtesse »,
-
ensuite « hôtesse de l'air »,
-
et maintenant, c'est « assistante de vol ».
-
Vous savez comment je les appelle?
-
« La dame dans l'avion ».
-
C'est parfois l'homme dans l'avion, aussi.
-
C'est aussi valable.
-
Je suis tout à fait pour.
-
Parfois, ils désignent ces gens :
-
« membres d'équipage en uniforme »
-
En uniforme.
-
En opposition au type assis à côté
-
avec le t-shirt de Grateful Dead
-
et la casquette "Va chier"
-
qui entame sa 9e
-
mini-bouteille de Kaluha, ajouterais-je.
-
Aussitôt la porte de l'avion fermée,
-
c'est le moment des « indications de sécurité ».
-
J'adore les indications de sécurité.
-
C'est ma partie favorite du tour d'avion.
-
J'écoute attentivement les indications de sécurité,
-
particulièrement la partie qui nous enseigne
-
comment utiliser la ceinture de sécurité.
-
Imaginez.
-
Un avion rempli d'êtres humains à maturité,
-
plusieurs entre nous partiellement éduqués,
-
et ils prennent le temps de décrire
-
le complexe fonctionnement d'une boucle de ceinture.
-
« Placez le petit rabat métallique dans la boucle. »
-
À ce moment, je demande une clarification :
-
« Par ici, SVP. Par ici. Oui.
-
Merci beaucoup.
-
Vous ai-je bien entendu?
-
Disiez-vous : "placez le petit rabat métallique
-
dans la boucle",
-
ou "placez la boucle
-
par-dessus et autour du petit rabat métallique?"
-
Je suis un simple homme.
-
Je ne possède aucun certificat d'ingénierie
-
et je ne suis pas féru de mécanique.
-
Désolé de vous avoir pris autant de temps.
-
Poursuivez donc les captivantes
indications de sécurité. »
-
Ceintures de sécurité : un truc high tech.
-
Les indications de sécurités continuent.
-
On vous dit ensuite
-
de localiser la sortie d'urgence la plus proche.
-
Ce que je fais immédiatement.
-
Je localise la sortie d'ugence la plus proche,
-
puis je planifie mon itinéraire.
-
Il faut planifier son itinéraire.
-
Ce n'est pas toujours une ligne droite.
-
Il y a parfois un très très gros type
-
assis juste en face de toi.
-
Tu ne pourras jamais passer par-dessus.
-
Je cherche autour : femmes, enfants, nains,
-
handicapés, veuves de guerre,
vétérans paralysés,
-
jambes cassées,
-
quiconque n'a pas l'air de bouger trop bien.
-
Les perturbés émotivement peuvent servir
-
au moment opportun.
-
Il faudra peut-être faire des détours
-
mais tu sortiras de l'avion
-
beaucoup plus vite, crois-moi.
-
Voyons un peu...
-
Je fais le tour du très très gros type,
-
je marche sur la tête de la veuve,
-
je fais dégager ces enfants,
-
j'assomme le nain paraplégique,
-
et je sors de l'avion,
-
de là je pourrai aider les autres.
-
Je ne serai d'aucune utilité
-
gisant inconscient dans l'allée
-
avec un gros enfoiré debout sur ma tête.
-
Je dois sortir de l'avion,
-
aller dans la prochaine ferme,
-
prendre un Dr. Pepper,
-
et appeler la police.
-
Les indications de sécuité continuent.
-
« Dans le cas peu probable... »
-
Voilà une formule très suspecte.
-
Surtout venant d'une industrie
-
qui consent à mentir sur les heures
d'arrivée de départ.
-
« Dans le cas peu probable
-
d'un soudain changement de pression dans
la cabine... »
-
Le toit s'envole !
-
« Un masque d'oxygène tombera devant vous.
-
Placez le masque sur votre visage et
respirez normalement. »
-
Je n'ai aucun problème avec ça.
-
Je respire toujours normalement
-
quand je file à 1000 km/h
-
dans une chute libre incontrollée.
-
Je chie normalement aussi.
-
Directement dans mon pantalon !
-
Ils vous disent d'ajuster votre masque
-
avant d'aider votre enfant avec le sien.
-
Je n'avais pas besoin qu'on me dise ça.
-
En fait, je vais sûrement être
-
trop occupé à hurler pour l'aider.
-
Ça sera un bon moment pour commencer
à développer son autonomie.
-
S'il peut programmer le putain de magnétoscope,
-
il peut foutrement bien
-
apprendre à ajuster son masque d'oxygène.
-
C'est plutôt simple,
-
une petite courroie élastique en arrière,
et voilà !
-
De loin moins compliqué que, disons,
-
une ceinture de sécurité.
-
Les indications de sécurité continuent..
-
« Dans le cas peu probable
-
d'une amerrissage... »
-
C'est quoi exactement, un « amerrissage » ?
-
Es-ce que je me trompe, ou ça ressemble plutôt
-
à s'écraser dans l'océan?
-
« Le coussin de votre siège peut être utilisé
comme appareil de flottaison. »
-
Bien. Imaginez donc ça.
-
Le coussin de mon siège.
-
Tout juste ce qu'il me faut,
-
pour flotter quelques jours dans l'Atlantique Nord
-
accroché à un oreiller rempli de pets de bière.
-
Merci.
-
Le vol se poursuit.
-
Un peu plus tard, vers la fin, on entend :
-
« Le Capitaine a allumé la consigne de
ceinture de sécurité. »
-
Qui en a à foutre de qui l'a allumée?
-
Qu'est-ce que ça peut bien faire?
-
Elle est allumée, non?
-
Et qui a fait de cet homme un capitaine,
je me demande.
-
Étais-je endormi pendant
-
la cérémonie d'assermentation militaire, ou quoi?
-
Capitaine? C'est un putain de pilote,
laissez-le se contenter de ça.
-
Si ces annonces pittoresques
-
sont une marque de son intellect,
-
il est même chanceux d'avoir du travail.
-
Dites au Capitaine que
-
le Maréchal de l'Air Carlin lui dit
« Va te faire foutre » !
-
La phrase suivante que j'entends
-
est pleine de choses qui m'énervent.
-
« Avant de quitter l'avion,
-
veuillez inspecter votre environnement immédiat
-
pour tout effet personnel
-
que vous pourriez avoir apporté à bord. »
-
Commençons avec « votre environnement immédiat ».
-
Siège !
-
C'est un putain de siège !
-
Inspectez autour de votre siège !
-
« Pour tout effet personnel ».
[« personal belongings »]
-
Quelles sortes d'effets y a-t-il,
-
autres que personnels?
-
Des effets publics?
-
Ces gens pensent-ils honnêtement
que je voyagerais
-
avec une fontaine que j'ai volée au parc?
-
« Que vous pourriez avoir apporté à bord. »
-
Bon...
-
J'aurais pu apporter ma collection de têtes de flèches.
-
Je ne l'ai pas fait,
-
alors que ne les chercherai pas.
-
Je vais chercher les choses que j'ai apportées.
-
Ce qui semble augmenter
-
mes chances de trouver quelques chose,
-
ne diriez-vous pas?
-
Ils me disent de : « ramener votre siège
et le plateau de repas
-
dans la position relevée d'origine. »
-
D'accord.
-
Et qui va ramener ce type
-
avec le t-shirt de Grateful Dead et
la casquette "Va chier"
-
dans sa position relevée d'origine?
-
À ce moment, ils t'informent
que vous allez bientôt atterrir.
-
Est-ce que ça veut dire qu'on va rater la piste?
-
« Approche finale » n'est pas
beaucoup plus prometteur...
-
« Final » n'est pas un bon mot à utiliser dans un avion.
-
Parfois le pilote
-
annonce que nous serons au sol dans 15 minutes.
-
Quand même, c'est un peu vague, non?
-
On arrive à l'aéroport.
-
Elle dit : « Bienvenue à
l'Aéroport International d'O'Hare. »
-
Comment quelqu'un
-
qui est elle-même en train d'arriver
-
peut me souhaiter bienvenue à un endroit
où elle ne se trouve pas encore?
-
Est-ce que...
-
Est-ce que ça ne viole pas quelque
loi fondamentale de physique?
-
Ça fait 4 secondes qu'on est au sol
-
et elle débarque comme la femme du maire.
-
« L'heure locale... »
-
Oui, évidemment, c'est l'heure locale.
-
Elle pense qu'on s'attend à quoi?
-
L'heure de Pango-Pango?
-
« Passez un agréable séjour à Chigago
-
ou quelque soit votre destination finale. »
-
Toutes les destinations sont finales.
-
C'est ce que ça veut dire : destinée, finale.
-
Si tu n'es pas rendu où tu vas,
-
tu n'est pas encore là.
-
« Le capitaine a demandé... »
-
Encore des conneries de ce capitaine bidon.
-
Pour un gars qui est sensé piloter un avion,
-
il s'inquiète drôlement
-
de ce que je fais derrière.
-
« ... that you remain seated
-
jusqu'à ce l'avion se soit
-
complètement immobilisé. »
-
Pas immobilisé partiellement.
-
Pendant une immobilité partielle
-
je me lève partiellement.
-
« Continuez à observer la consigne non-fumeur
-
jusqu'à ce que vous soyez à l'intérieur du terminal. »
-
Elle est physiquement impossible à observer
-
même si tu te tiens juste à l'extérieur
de la porte de l'avion,
-
encore moins jusqu'à l'intérieur du terminal.
-
Tu ne peux même pas voir les putain d'avions
-
de l'intérieur du terminal.
-
Ce qui m'amène à « terminal »,
-
un autre mot malheureux
-
à être associé aux voyages aériens.
-
Et ils l'utilisent partout dans l'aéroport !
-
Je n'ai pas trop d'appétit
-
dans une endroit qui s'appelle
« Terminal Snack Bar ».
-
Mais si tu y as déjà mangé
-
tu sais que c'est un nom approprié.
-
Merci.
-
Merci beaucoup.
-
Ok !
-
Ensuite...
-
En parlant d'endroits où manger...
-
Les endroits où manger et les noms qu'ils portent,
-
il y a un nouveau resto à Beverly Hills
-
spécialement pour les victimes de boulimie.
-
Il s'appelle « Bouffe et Renvoie ».
-
Il voulaient l'appeler « La Fourche et le Godet ».
-
Dieu merci, le bon ton l'a emporté.
-
Et pourquoi pas un resto pour anorexiques?
-
Comment l'appelerait-on?
-
« L'Assiette vide »,
-
« Le Chef solitaire »,
-
« Commencez sans moi, les filles ».
-
Je n'arrive pas à me désoler pour une anorexique,
-
vous voyez?
-
Conne riche, veut pas manger.
-
Qu'elle aille se faire foutre.
-
Qu'elle aille se faire foutre.
-
Mange pas, j'en ai rien à chier.
-
Comme si je devais m'inquiéter de ça.
-
Je veux pas manger !
-
Va te faire foutre.
-
Pourquoi ne pas t'allonger devant le train
-
juste après ne pas avoir mangé?
-
Quelle espèce de maladie de merde c'est ça?
-
Je veux pas manger !
-
Comment on en est arrivés là dans ce pays?
-
Où prend-on nos valeurs?
-
La boulimie, une autre maladie américaine.
-
Ce doit être le seul pays au monde
-
à avoir pu inventer la boulimie.
-
Le seul pays où des gens raclent
-
les conteneurs pour un noyau de pêche,
-
d'autres mangent un bon repas
-
et le régurgitent intentionnellement.
-
Où prend-on nos valeurs?
-
Je ne comprends pas nos valeurs.
-
En parlant de valeurs américaines,
-
ne serait-il pas temps de bombarder quelque petit pays
-
qui n'a qu'une force aérienne limitée?
-
Il me semble qu'on serait dûs
-
pour lâcher des explosifs sur des civils impuissants,
-
des gens qui ne se sont jamais disputés avec nous.
-
Je pense qu'on devrait être là-bas,
à faire ce qu'on fait de mieux, les gars,
-
faire des grands trous dans les pays des autres.
-
Je déteste me répéter, mais on est une bande
de va-t'en-guerre.
-
On ne peut pas rester là
à ne pas baiser quelqu'un.
-
On n'en pouvait plus d'attendre la fin
de cette guerre froide, non?
-
D'attendre qu'elle finisse pour qu'on
-
puisse sortir avec nos jouets dans le sable.
-
Jouer avec nos jouets dans le sable.
-
Et quand on n'envahit pas une nation souveraine
-
ou qu'on ne l'allume pas par en l'air
-- ce qui est plus amusant
-
pour un pilote Nintendo -- alors...
-
alors d'habitude on déclare la guerre
à quelque chose, ici à la maison.
-
Avez-vous remarqué ça?
-
On adore déclarer la guerre à des choses,
ici en Amérique.
-
Ce qu'on n'aime pas chez nous,
-
on lui déclare la guerre.
-
On fait rien pour le changer.
-
On lui déclare juste la guerre.
-
C'est la seule métaphore...
-
La seule métaphore dans notre discours public
-
pour résoudre les problèmes :
-
Déclarer la guerre !
-
Il faut déclarer la guerre à tout !
On a la guerre au crime,
-
la guerre à la pauvreté, la guerre au détritus,
-
la guerre au cancer,
-
la guerre à la drogue.
-
Mais, vous remarquerez,
-
on n'a pas de guerre à l'itinérance, hein?
-
Pas de guerre à l'itinérance.
-
Vous savez pourquoi?
-
Il n'y a pas d'argent dans ce problème.
-
Pas d'argent à faire avec les sans-abris.
-
Si on pouvait trouver une solution...
-
...une solution à l'itinérance
-
où les pourceaux corporatifs et les politiciens
-
pourraient voler quelques millions chacun
-
vous verrier les rues d'Amérique se nettoyer
-
à toute vitesse, je vous garantis ça !
-
Je vais vous garantir ça !
-
Ouais !
-
J'ai une idée...
-
Vous savez ce qu'ils devraient faire?
-
Donner aux itinérants leur propre magazine.
-
Leur magazine.
-
Ça les ferait déjà se sentir mieux.
-
C'est un signe de réussite dans ce pays.
-
Tout groupe dans ce pays,
-
arrivé à un certain niveau,
-
a son propre magazine.
-
On a le magazine des Mères ouvrières,
-
le magazine des Entrepreneurs noirs,
-
le magazine des Entreprises hispaniques,
-
En fait, toute activité,
-
dans laquelle s'engagent
-
plus de 4 personnes dans ce pays
-
a un putain de magazine dédié.
-
Parachutisme,
-
motoneigisme,
-
randonnée,
-
alpinisme,
-
saut en bungee,
-
tir au pigeon d'argile,
-
chasse au canard,
-
branlette, billard,
-
tirer au cul avec un pistolet à fléchettes...
-
Ils ont probablement un magazine pour ça !
-
La marche ! Nom de Dieu !
-
La marche !
-
Il y a un putain de magazine « Walking » !
-
Regarde, Dan, le nouveau « Walking » est sorti.
-
Voilà un bon article,
-
« Mettre un pied devant l'autre ».
-
Donnez-leur leur propre magazine.
-
Donnez-leur leur propre magazine.
-
Comment on appellerait un magazine
pour sans-abris ?
-
« Meilleurs caisses et cartons ».
-
Ouais ! Et quand il auraient fini de le lire
-
ils s'en serviraient pour doubler leurs vêtements.
-
C'est une judicieuse solution d'affaires, non?
-
C'est le genre de réponse
-
d'un homme d'affaires Américain conservateur
-
qui dirait : « Yep, laissez-les le lire.
-
Quand z'auront fini,
-
s'en serviront pour boucher les trous dins caisses
-
de piano qu'y z'ont l'air d'aimer y vivre. »
-
Un bonne solution d'affaires
-
conservatrice américaine, sensée et pratique.
-
J'ai une idée pour les sans-abris.
Vous savez ce qu'on devrait faire?
-
En changer le nom.
Changeons le nom.
-
Ce n'est plus « sans-abris ».
-
C'est « sans-maisons » !
-
C'est de maisons qu'ils ont besoin.
-
L'abri est une idée abstraite.
-
Un abri est un cadre.
-
C'est un état d'esprit.
-
Ces gens ont besoin de maisons,
-
structures physiques, tangibles.
-
Ils ont besoin de maisons à bas prix !
-
Mais où on va les mettre?
-
C'est bien, mais tu vas les mettre où?
-
Où les mettre?
-
Personne ne veut construire des maisons
à bas prix près de sa maison.
-
Les gens n'en veulent pas près d'eux.
-
On a un truc dans ce pays.
-
Vous l'entendez, ça s'appelle "padamac".
-
ou P.D.M.C, « Pas Dans Ma Cour » !
-
Les gens ne veulent de rien, d'aucune aide sociale
-
qui soit située trop près d'eux.
-
Tu essaies d'ouvrir une maison de réadaptation,
-
un centre réhabilitation de drogue ou d'alcool,
-
un refuge pour sans-abri,
-
ou une maison pour les attardés
qui veulent se faire
-
une place dans la communauté,
-
et les gens disent : « Pas dans ma cour » !
-
Les gens ne veulent rien près d'eux,
-
surtout si c'est pour aider quelqu'un d'autre.
-
Ça vient de la grande générosité américaine
-
qu'on nous connaît.
-
Prrrrrt.
-
Prrrrrt.
-
Grand esprit de générosité américain !
-
Demandez à un indien ce qu'il en pense !
-
Demandez à un indien...
-
si vous pouvez en trouver un.
-
Il faut trouver l'indien d'abord.
-
On les a rendus juste un peu difficiles à trouver.
-
Ou, pour des données actuelles,
-
choisissez un famille noire au hasard et demandez-leur
-
combien généreuse l'Amérique a été pour eux.
-
Le gens ne veulent rien près d'eux,
-
même lorsqu'ils y croient,
-
même s'ils pensent qu'on en a besoin,
comme les prisons.
-
Tout le monde veux plus de prisons, pas vrai?
-
Tout le monde en veut. Le monde dit :
« Construisez plus de prisons » !
-
« Mais pas ici. »
-
Et pourquoi pas?
-
Quel est le problème?
-
Quel mal il y a avec une prison dans le quartier?
-
Il me semble que ça en ferait
-
un secteur assez sécuritaire, vous pensez pas?
-
Pensez-vous que les junkies, pimps, putes
-
et voleurs vont venir traîner
-
en face d'une putain de prison?
-
Conneries !
-
Ils ne s'en approcheront pas !
-
Quel est le problème?
-
Tous les criminels sont enfermés à l'intérieur.
-
Et s'il s'en trouve pour s'évader,
-
que pensez-vous qu'ils feront?
-
Traîner dans le coin,
-
regarder les tendances de l'immobilier?
-
Conneries ! Ils seront déjà loin !
-
L'idée de base d'une évasion,
-
c'est de se sauver le plus loin possible !
-
« Pas dans ma cour ! »
-
Le gens ne veulent rien trop près d'eux.
-
Sauf les bases militaires.
-
Ça, ça ne les dérange pas. Ils aiment ça !
-
Une base de l'armée ou de la marine,
-
Ça les rend heureux. Pourquoi? Les emplois !
-
Les emplois ! L'intérêt personnel.
-
Même si la base est remplie d'armes nucléaires,
-
ils s'en contre-foutent.
-
Il se disent :
-
« Je prendrais bien un peu de radiation contre un boulot. »
-
Les travailleurs se font baiser depuis si longtemps
-
dans ce pays que ce sont le genre de décisions
-
qu'il leur reste à prendre !
-
J'ai l'endroit idéal pour les maisons à bas prix.
-
J'ai résolu le problème !
-
Je sais où construire les logements
pour les sans-abris.
-
Les terrains de golf !
-
C'est parfait !
-
Les terrains de golf !
-
Exactement ce qu'il nous faut.
-
Exactement ce qu'il nous faut.
-
Plein de bon terrain, un joli voisinage,
-
du terrain actuellement gaspillé
-
avec un activité insignifiante et stupide,
-
pratiquée principalement
par des hommes d'affaires
-
blancs, aisés, qui s'en servent pour
-
se rencontrer pour faire des affaires
-
pour morceler ce pays
-
encore plus finement entre eux.
-
J'en ai plein le cul,
-
vraiment plein le cul
-
de ces enculés de golfeurs
-
dans leurs pantalons verts
-
et leurs pantalons jaunes
-
et leurs pantalons oranges
-
et leurs précieuses petites casquettes
-
et leur jolies petites voiturettes de golf.
-
Il est temps de reprendre ces terrains
de golf aux riches
-
et de les rendre aux sans-abris.
-
Le golf est un jeu arrogant et élitiste,
-
et il occupe beaucoup trop d'espace
-
dans ce pays,
-
trop d'espace dans ce pays !
-
C'est...
C'est un jeu arrogant
-
dans sa seule conception même.
-
La seule conception du jeu indique l'arrogance.
-
Penser à la grandeur d'un terrain de golf.
-
La balle est grosse comme ça.
-
Pourquoi ces crétins d'andouilles
ont-ils besoin de tout ce terrain?
-
Il y a plus de 17 000 terrains de golf an Amérique.
-
Ils font en moyenne 150 acres chacun.
-
Ça fait plus de 3 millions d'acres.
-
4 820 milles carrés.
[12 484 km²]
-
On peut construire deux Rhode Island
-
et un Delaware pour les sans-abris
-
sur le terrain actuellement gaspillé
-
pour ce jeu insignifiant, stupide,
arrogant, élitiste, raciste...
-
...voilà autre chose.
-
Les seuls noir que tu vois dans les clubs
-
poussent des caddies.
-
Et quel jeu ennuyant ! Un jeu ennuyant
-
pour des gens ennuyants.
-
Avez-vous regardé le golf à la télé?
-
C'est comme regarder des mouches s'accoupler.
-
Et quel jeu stupide, stupide !
-
Pensez à l'intellect qu'il vous faut
-
pour retirer du plaisir de cette activité,
-
frapper un balle avec un bâton crochu
-
et ensuite marcher derrière elle.
-
Et ensuite la frapper encore.
-
Ramasse-la, abruti !
-
T'es chanceux de l'avoir retrouvée !
-
Met-la dans ta poche et retourne à la maison.
-
T'es un gagnant !
T'es un gagnant !
-
Tu l'as trouvée !
-
Non !
-
Ça n'arrive jamais.
-
Non !
-
Aucune chance que ça arrive.
-
Dorko en culotte à carreaux va la frapper
encore un coup
-
et marcher un peu plus.
-
Laissons ces riches enculés jour au mini-golf.
-
Laissons-les se faire chier avec un
moulin à vent pendant 1 ou 2 heures.
-
On verra s'il y a du vrai talent parmi ces gens.
-
Je sais qu'il y a des gens qui jouent au golf
-
sans se considérer riches.
-
Qu'ils aillent chier !
-
Et honte à eux
-
pour leur participation à ce passe-temps
arrogant et élitiste.
-
Hé, il y a un autre endroit où
-
on pourrait mettre des maisons à bas-prix :
-
les cimetières !
-
En voilà une idée qui a fait son temps.
-
Garder tous les morts dans un coin de la ville?
-
Quelle sorte de connerie d'idée religieuse,
-
médiévale et superstitieuse c'est ça?
-
Déterrez-moi tous ces connards.
-
Pelletez-les dans les cours d'eau d'Amérique,
-
on a besoin de ce phosphore pour l'agriculture !
-
Si on veut recycler,
-
soyons sérieux !
-
Merci.
-
Merci.
-
J'apprécie !
-
J'apprécie ça.
-
Bon, une petite gorgée...
-
L'eau, je suppose, est encore potable à New York, hein?
-
[Le public :] « Non ! »
-
En fait...
-
je dois être sincère avec vous.
-
Je vous fais juste une peu marcher,
-
c'est que...
-
...c'est une autre question bidon,
-
ce n'est qu'une mise en scène,
-
je ne me préoccupe pas vraiment
-
de l'eau à vrai dire.
-
Mais j'adore entendre la réponse à cette question.
-
Je pose cette question partout où je vais.
-
Partout, je dis :
-
« Comment est l'eau? »
-
Je n'ai pas eu de réponse affirmative à ce jour.
-
Pas une seule.
-
L'an passé j'ai visité 40 états,
-
une centaine de villes.
-
Aucun auditoire n'a pu me dire :
-
« Oui ! Appréciez notre excellente eau locale ! »
-
« Elle est pure, elle est bonne ! »
-
Bien sûr, je sais,
-
beaucoup ne parlent plus comme ça
-
mais personne ne fait confiance en son eau locale !
-
Personne.
-
Et ça m'amuse.
-
J'aime ça.
-
J'avoue, je suis un peu pervers,
-
mais ça m'amuse que plus personne
-
ne puisse faire confiance à l'eau.
-
Et ce que je préfère dans ceci
-
c'est que ça signifie
-
que le système a commencé à s'effondrer
-
et tout est lentement en train de se dégrader.
-
J'apprécie le chaos et le désordre.
-
Pas seulement sur le plan professionnel.
-
Non.
-
Ils sont également ma passion.
-
Vous voyez, je suis fan d'entropie.
-
Je suis fan d'entropie.
-
La première fois que j'ai entendu parler d'entropie
-
au collège, ça m'a aussitôt séduit.
-
Quand on m'a dit que dans la nature
-
tous les systèmes se dégradent,
-
j'ai pensé : quelle bonne chose !
-
Quelle bonne chose !
-
Peut-être pourrais-je
-
moi-même faire une petite contribution
dans ce domaine.
-
Et, bien sûr, il n'y a pas que la nature.
-
Dans ce pays, la structure sociale en entier,
-
ne fait que commencer à s'effondrer.
-
Vous verrez.
-
Ça commence à peine
-
à tomber tranquillement en morceaux.
-
Et ce que j'aime là-dedans
-
c'est que ça veut dire que les nouvelles
-
à la télé sont plus intéressantes.
-
Ça rend le bulletin télé plus excitant !
-
Ça le rend plus amusant !
-
Je regarde le bulletin télé pour une seule chose :
-
du divertissement !
-
Je n'attends rien d'autre des nouvelles,
du divertissement.
-
Connaissez-vous mon émission préférée?
-
« Les Mauvaises Nouvelles ! »
-
Mauvaises nouvelles, désastres,
accidents, catastrophes.
-
Je veux voir plus d'explosions et de feu.
-
Je veux voix des trucs qui pètent
et des cadavres qui virevoltent !
-
Je me fous bien du budget !
-
Je me branle des négociations fiscales !
-
Je veux pas savoir dans quel pays se trouve
le putain Pape !
-
Mais montrez-moi un hôpital en feu
-
avec des éclopés qui sautent du toit,
-
et je suis un gars heureux !
-
Je suis un gars heureux !
-
Je suis un gars heureux !
-
Je veux voir une usine de peinture sauter.
-
Je veux voir une raffinerie exploser.
-
Je veux voir une tornade engloutir
une église le dimanche !
-
Je veux voir des gens...
-
Je veux connaître ce type
-
qui est entré au K-Mart
-
avec une arme automatique
en tirant sur les commis.
-
Je veux voir des milliers de gens
-
tuer des policiers dans les rues.
-
Je veux une tragédie nucléaire.
-
Je veux savoir que la bourse
-
a perdu 2 000 points en un jour.
-
Je veux voir des gens sous pression.
-
Sirènes, flammes, fumée,
corps, tombes qui se remplissent,
-
parents qui pleurent,
des trucs passionants !
-
Mon genre de télé.
-
Je veux juste un peu de divertissement.
-
C'est juste le genre de gars que je suis.
-
C'est le genre de gars que je suis.
-
Vous savez ce que je préfère?
-
Quand des gros morceaux de béton
et du bois en flammes
-
tombent du ciel
-
et les gens courent dans tous les sens
pour se mettre à l'abri.
-
Des trucs passionnants !
-
C'est pourquoi je regarde la course automobile.
-
C'est la seule raison pourquoi je la regarde.
-
J'attends les accidents, mec !
-
Je veux voir des bagnoles en feu !
-
Je me fous de la poignée de ploucs branleurs
-
qui font 500 miles en rond !
-
500 miles en rond !
-
Les enfants peuvent faire pareil, nom-de-dieu !
-
Ça ne m'impressionne pas !
-
Je veux voir quelque abruti avec
ses cheveux en feu
-
qui court partout, qui se frappe la tête
-
pour essayer de l'éteindre !
-
Je veux voir les stands exploser !
-
Je veux voir une bagnole faire
des tonneaux à 200 à l'heure !
-
Hé, quoi d'autre que la course automobile
-
me montrera une collision de 23 voitures
-
sans que j'en fasse partie?
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Et si une bagnole perd le contrôle,
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atterit dans les estrades
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et tue 50 spectateurs, super !
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Qu'ils aillent chier !
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Ça leur apprendra.
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Ils ont payé pour être là.
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Qu'ils prennent cette chance si ça leur tente.
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Ça veut dire plus de plaisir pour moi !
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Plus de plaisir pour moi !
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Hé, au moins je l'admets.
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Au moins je l'admets.
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La plupart des gens ne l'admettront pas.
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La plupart des gens voient un truc comme ça la télé
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et disent : « Ho ! C'est terrible ! »
« C'est dommage ! »
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Prrrt ! Saloperie de menteur !
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Saloperies de menteurs !
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Tu adores ça et tu le sais !
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Les explosions sont amusantes !
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Et plus l'explosion est près de chez vous,
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plus c'est amusant !
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Avez-vous remarqué?
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Parfois la télé est allumée
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et tu t'affaires dans la maison,
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un type se pointe à la télé et dit :
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« 6 000 personnes ont été tuées
dans une explosion aujourd'hui ! »
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Tu dis : « Où ça, où ça? »
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Il dit : « Au Pakistan ! »
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Tu dis : « Au diable le Pakistan !
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C'est bien trop loin pour être amusant !
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Mais si ça arrive dans ta ville,
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tu diras : « Wow ! Sacrebleu !
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Viens Dave, allons voir les cadavres ! »
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Allons voir les cadavres !
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J'adore les mauvaises nouvelles !
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J'adore les mauvaises nouvelles !
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Plus il y a de mauvaises nouvelles,
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plus vite le système s'effondre.
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C'est parfait pour moi !
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C'est parfait pour moi !
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Ça ne me fait pas un pli !
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Ça ne me fait pas un pli du tout !
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Je suis content que l'eau craigne !
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Je suis content qu'elle craigne !
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Vous savez ce que j'en fais ?
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Je la bois !
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À moins...
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À moins qu'elle pue vraiment.
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Si elle sent vraiment beaucoup, comme le souffre,
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alors je vais peut-être m'acheter un soda,
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mais il faut que ce soit un soda
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bourré d'additifs chimiques.
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J'aime qu'il y ait beaucoup d'additifs
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dans ce que je mange et je bois.
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Je ne suis pas de ceux
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qui s'inquiètent pour tout.
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Vous en avez autour de vous?
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Le pays en est rempli maintenant.
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Ceux qui font les cent pas tout le jour,
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à chaque minute du jour,
inquiets pour tout !
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Inquiets de l'air,
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inquiets de l'eau,
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inquiets du sol.
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Inquiets des insecticides, pesticides,
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additifs alimentaires, cancérogènes.
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Inquiets du gaz radon,
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inquiets de l'asbestos.
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Inquiets de sauver
les espèces en voie d'extinction.
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Laissez-moi vous dire,
les espèces en voie d'extinction...
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Sauver les espèces en voie d'extinction,
c'est une tentative arrogante de plus
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des humains pour contrôler la nature.
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C'est de l'ingérence arrogante.
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C'est ce qui nous a mis dans la merde au départ.
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Personne ne comprend donc cela?
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Interférer avec la nature.
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Plus de 90%... Plus,
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beaucoup plus que 90% de toutes les espèces
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qui ont vécu sur cette planète,
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sont parties ! Pouf !
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Disparues.
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On ne les a pas toutes tuées.
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Elles sont seulement disparues.
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C'est ce que fait la nature.
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Elles disparaissent ces temps-ci
au rythme de 25 par jour,
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et, je veux dire, quoi qu'on y fasse.
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Peu importe ce qu'on fait sur cette planète,
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25 espèces qui étaient ici aujourd'hui,
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seront disparues demain.
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Laissons-les partir noblement.
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Laissons faire la nature.
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On n'en a pas déjà assez fait?
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On se pense tellement importants !
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Tellement importants !
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Maintenant, tout le monde veut
sauver quelque chose.
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Sauvez les arbres,
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sauvez les abeilles,
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sauvez les baleines,
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sauvez ces escargots.
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Et la plus grande des arrogances,
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sauver la planète !
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Quoi?
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Est-ce que ces connards se foutent de moi ?
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Sauver la planète?
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On ne sait même pas encore
s'occuper de nous-mêmes !
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On n'a pas appris à s'occuper les uns des autres.
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On va sauver la putain de planète?
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Je commence à en avoir assez de cette merde.
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Assez de cette merde !
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Assez !
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Assez du Jour de la Terre.
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Assez de ces environnementalistes moralisateurs,
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assez de ces bourgeois blancs et libéraux
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qui pensent que le seul problème dans ce pays
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c'est qu'il manque de pistes cyclables.
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Ceux qui veulent rendre le monde
sécuritaire pour leurs Volvo.
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En plus,
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les environnementalistes n'ont rien
à foutre de la planète !
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Ils n'en ont rien à foutre !
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Dans le fond, non.
-
Dans le fond, non.
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Vous savez ce qu'ils veulent?
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Un endroit propre pour vivre,
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leur propre habitat.
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Ils s'inquiètent qu'un jour, dans le futur
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ils puissent être personnellement incommodés.
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De l'intérêt personnel étroit et borné,
ça ne m'impressionne pas.
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D'ailleurs, il n'y aucun problème
avec la planète.
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Aucun problème avec la planète.
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La planète va bien !
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Les gens sont débiles !
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Différence, différence !
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La planète va bien.
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En comparaison aux gens,
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la planète va super bien !
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Elle est là depuis 4,5 milliards d'années !
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N'avez-vous jamais fait le calcul?
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La planète est la depuis 4,5 milliards d'années.
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Et nous, depuis quoi? 100 000 ans?
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Peut-être 200 000 ans...
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Et on n'a pratiqué l'industrie lourde
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qu'un peu plus de 200 ans.
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200 ans contre 4,5 milliards !
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Et la vanité de penser
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qu'on pourrait bien être une menace?
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Qu'on pourrait bien compromettre
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cette jolie petite balle bleu-vert
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qui flotte tranquillement autour du soleil?
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La planète a survécu à bien pire que nous.
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Elle a survécu à toutes sortes de choses
bien pires que nous.
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Les tremblements de terre, les volcans,
les plaques tectoniques,
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la dérive des continents,
les éruptions et les taches solaires,
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les tempêtes magnétiques,
l'inversion des pôles magnétiques,
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des centaines de milliers d'années
de bombardements
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de comètes et d'astéroïdes
et de métorites
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les déluges, les tsunamis, les feux,
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l'érosion, les rayons cosmiques,
les âges de glaces,
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et on pense que quelques sacs de plastique
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et quelques canettes d'aluminium
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vont faire une différence?
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La planète...
-
La planète...
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La planète ne s'en ira nulle part !
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Nous, si !
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On s'en va !
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Faites vos baggages, les potes,
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on s'en va !
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On ne laissera pas trop de traces non plus.
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Dieu soit loué !
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Peut-être un peu de styromousse, peut-être.
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Un peu de styromousse.
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La planète va être ici,
et nous partis depuis longtemps.
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Juste une autre mutation ratée !
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Juste une autre erreur biologique à l'agonie,
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un cul-de-sac évolutionnaire.
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La planète va nous secouer comme un tas de puces...
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Une nuisance de surface.
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Tu veux savoir comment va la planète?
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Demande à ces gens de Pompéi,
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fossilisés dans leur position
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par des cendres volcaniques,
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comment va la planète.
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Tu veux savoir si la planète va bien?
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Demande aux gens de Mexico ou d'Arménie
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une d'une centaine d'autres places
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enterrés sous des tonnes de décombres
de séismes
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s'ils se sentent comme un menace
pour la planète cette semaine?
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Que dire de ces gens de Kīlauea, Hawaï,
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qui construisent leur maison
juste à côté d'un volcan en activité
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puis se demandent pourquoi ils ont
de la lave dans la salle de séjour?
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La planète va être là pour un sacré
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bon bout de temps après qu'on soit partis,
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elle va se guérir,
-
elle va se nettoyer,
parce que c'est ce qu'elle fait.
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C'est un système auto-correctif.
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L'air et l'eau vont récupérer.
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La terre va être renouvelée.
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Et si c'est vrai que le plastique
n'est pas biodégradable,
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hé bien, la planète va simplement
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incorporer le plastique dans un
nouveau paradigme :
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La Terre plus plastique !
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La Terre ne partage pas notre
préjudice envers le plastique !
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Le plastique vient de la Terre.
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La Terre voit probablement le plastique
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comme un autre de ses enfants.
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C'est peut-être même LA raison pour laquelle
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la Terre a permis notre évolution au départ.
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Elle voulait du plastique pour elle-même.
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Ne savait pas comment le faire.
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Avait besoin de nous.
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Ce pourrait être la réponse à l'immémoriale
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question philosophique :
« Pourquoi sommes-nous ici ? »
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« Plastique, bande d'idiots ! »
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Donc...
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Donc, le plastique est là,
notre boulot est terminé.
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On peut être supprimés progressivement.
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Et il me semble que c'est déjà commencé,
non?
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Bon, soyons francs, la planète nous voit
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probablement comme une menace mineure.
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Quelque chose qu'il faut traiter.
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Et je suis sûr que la planète
saura se défendre.
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À la façon qu'un superorganisme,
comme une ruche d'abeilles
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ou une colonie de fourmis,
peut organiser une défense,
-
je suis sûr que la planète va penser
à quelque chose.
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Que feriez-vous si vous étiez la planète
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qui essaie de se défendre
-
contre cette espèce casse-pied?
-
Voyons.
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Qu'est-ce qui... hum... des virus !
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Des virus pourraient marcher.
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Ils semblent vulnérables aux virus.
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Et les virus sont rusés,
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ils mutent pour former de nouvelles souches
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dès qu'un vaccin est développé.
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Ce premier virus pourrait peut-être...
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compromettre le système immunitaire
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de ces créatures.
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Un virus d'immunodéficience humaine
-
qui les rendrait vulnérables à
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toutes sortes de maladies et d'infections
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qu'ils peuvent attraper.
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Et ça devrait peut-être se transmettre sexuellement,
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pour qu'ils éprouvent une
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réticence à s'engager à se reproduire.
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Hé bien, en voilà de la poésie !
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Et c'est un bon début.
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Et je peux toujours rêver, non?
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Donc je ne m'inquiète pas des petites choses,
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abeilles, arbres, baleines, escargots.
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Je pense qu'on fait partie d'un sagesse
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au-delà de notre entendement,
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un ordre supérieur.
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Appelle-le comme tu veux.
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Savez-vous comment je l'appelle?
-
Le gros électron.
-
Le gros électron.
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Il ne punit pas.
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Il ne récompense pas.
-
Il ne juge rien.
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Il est, seulement,
-
ainsi que nous-mêmes.
-
pour un petit moment.
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Merci d'avoir été ici avec moi
pour un petit moment ce soir.
-
Merci.
-
Merci beaucoup.
-
Merci.
-
Merci.
-
Merci. New York !
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Prends soin de toi !
-
Prenez soin de vous,
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et prenez soin de quelqu'un d'autre !
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Merci, bonsoir !
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Traduction par @biguenique (5 mars 2015)