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Nos enfants iront-ils demain dans des écoles eugénistes ? | Laurent Alexandre | TEDxParis

  • 0:11 - 0:16
    Bonjour.
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    L'école de 2014, elle est aussi archaïque,
  • 0:21 - 0:31
    que la médecine de 1750.
    (Applaudissements)
  • 0:31 - 0:37
    L'école n'a pas évolué
    depuis plusieurs siècles.
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    Il y a quelques petites différences.
  • 0:40 - 0:43
    De mon temps, le tableau était noir,
  • 0:43 - 0:46
    aujourd'hui il est blanc.
    (Rires)
  • 0:46 - 0:52
    Cet immobilisme de l'école
    est aujourd'hui intenable,
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    pour trois raisons.
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    La première, c'est que
    la guerre des cerveaux a commencé.
  • 1:03 - 1:07
    Nous avons voulu
    une économie de la connaissance.
  • 1:07 - 1:10
    Nous l'avons !
  • 1:10 - 1:15
    Et dans une économie de la connaissance,
    le seul carburant, c'est le neurone,
  • 1:15 - 1:20
    l'innovation, le quotient intellectuel.
  • 1:21 - 1:23
    Dans le monde des algorithmes,
  • 1:23 - 1:27
    des inégalités incroyables se créent
    entre les gens les plus innovants,
  • 1:27 - 1:31
    les plus doués,
    et les gens moins doués.
  • 1:32 - 1:39
    Un exemple absolument caricatural
    résume bien cette situation.
  • 1:39 - 1:48
    WhatsApp, 55 salariés, 4 ans d'existence,
    ça vaut 19 milliards !
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    Peugeot, plus d'un siècle,
    plus de 100 000 salariés,
  • 1:54 - 1:58
    ça vaut 12 milliards de dollars !
  • 1:58 - 2:04
    55 petits génies au quotient
    intellectuel stratosphérique,
  • 2:04 - 2:08
    créent plus de valeur économique,
    en 4 ans,
  • 2:09 - 2:14
    que plus de 100 000 salariés dans
    une entreprise qui a plus d'un siècle !
  • 2:15 - 2:20
    La deuxième raison pour laquelle
    le statu quo est absolument intenable,
  • 2:22 - 2:25
    c'est qu'après un départ raté
    dans les années soixante,
  • 2:25 - 2:27
    la robotique et
    l'intelligence artificielle
  • 2:28 - 2:31
    arrivent maintenant vraiment à maturité.
  • 2:33 - 2:36
    Le neurone a 550 millions d'années.
  • 2:36 - 2:38
    Le transistor : 60 ans.
  • 2:38 - 2:43
    Le transistor, le microprocesseur sont
    10 millions de fois plus jeunes
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    que nos neurones.
  • 2:47 - 2:50
    Dans 40 ans, ou quelque chose comme ça,
  • 2:50 - 2:56
    le transistor aura dépassé
    les capacités du cerveau biologique.
  • 2:56 - 2:59
    Cette course est perdue.
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    Entre l'ENIAC, à l'issue de la guerre,
    fondé par le génial Turing,
  • 3:08 - 3:11
    et ses 350 opérations par seconde,
  • 3:11 - 3:13
    et le TN2 qui fait
  • 3:13 - 3:17
    33 millions de milliards
    d'opérations par seconde
  • 3:17 - 3:20
    et le milliard de milliards d'opérations
    est pour 2019,
  • 3:20 - 3:22
    il y a un saut extraordinaire.
  • 3:22 - 3:26
    Cette explosion de
    la puissance informatique
  • 3:26 - 3:29
    permet aujourd'hui l'émergence
    d'une robotique de 2ème génération,
  • 3:29 - 3:31
    dont Google est le leader mondial.
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    Google qui a racheté 8 des plus belles
    entreprises mondiales de robotique.
  • 3:37 - 3:43
    La Google Car n'est d'ailleurs
    qu'une forme particulière de robot.
  • 3:43 - 3:48
    La Silicon Valley est très optimiste
    sur l'intelligence artificielle.
  • 3:48 - 3:51
    Ray Kurzweil,
    l'ingénieur en chef de Google,
  • 3:51 - 3:54
    nous explique qu'en 2045,
  • 3:54 - 3:59
    l'intelligence artificielle sera
    1 milliard de fois plus puissante
  • 3:59 - 4:03
    que la réunion de
    nos 8 milliards de cerveaux.
  • 4:03 - 4:05
    Dans 30 ans !
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    Cela alarme beaucoup de gens.
  • 4:09 - 4:13
    Bill Gates, qui n'est pas connu
    pour être un plaisantin,
  • 4:13 - 4:16
    estime qu'en 2035,
    c'est-à-dire dans 20 ans,
  • 4:17 - 4:20
    aussi près de nous que
    la mort de François Mitterrand,
  • 4:20 - 4:23
    la moitié des métiers auront été
    remplacés par des automates intelligents,
  • 4:23 - 4:27
    issus de la fusion de l'intelligence
    artificielle et de la robotique.
  • 4:28 - 4:29
    Il cite même les infirmières
  • 4:29 - 4:33
    dont il prévoit qu'elles seront
    remplacées par des automates,
  • 4:33 - 4:35
    à cette date-là.
  • 4:36 - 4:39
    Une immense crainte se fait jour.
  • 4:39 - 4:44
    L'éducation n'est pas adaptée
    à permettre à nos enfants de lutter
  • 4:45 - 4:48
    face aux automates de 2ème génération.
  • 4:51 - 4:55
    La 3ème raison pour laquelle
    le statu quo est impensable à l'école,
  • 4:57 - 4:58
    c'est que la société de demain
  • 4:58 - 5:02
    n'acceptera plus les inégalités
    de quotient intellectuel !
  • 5:03 - 5:06
    En moyenne, dans cette salle,
  • 5:06 - 5:09
    vous avez 130 de quotient intellectuel.
  • 5:09 - 5:12
    La moyenne française est de 100.
  • 5:12 - 5:14
    Tout le monde trouve ça normal !
  • 5:14 - 5:18
    En réalité, c'est intolérable.
  • 5:19 - 5:24
    Les inégalités de quotient intellectuel
    sont la dernière des grandes inégalités,
  • 5:24 - 5:27
    bien plus que les différences d'argent.
  • 5:28 - 5:33
    Et les différences intellectuelles sont
    la mère de toutes les inégalités.
  • 5:33 - 5:36
    Entre les gens les plus doués
    et les moins doués,
  • 5:36 - 5:39
    il y a 14 ans de différence
    d'espérance de vie,
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    un écart de revenus de 1 à 15,
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    d'immenses différences
    de catégories sociales,
  • 5:45 - 5:48
    de diplômes et d'accès à la culture.
  • 5:49 - 5:54
    En 1750, on acceptait qu'un enfant pauvre
    meure dans la rue, sans soins.
  • 5:54 - 5:56
    Aujourd'hui, c'est intolérable !
  • 5:56 - 6:00
    Aujourd'hui nous acceptons des inégalités
    énormes de capacités intellectuelles.
  • 6:00 - 6:03
    La société du futur ne les acceptera plus.
  • 6:05 - 6:09
    En définitive, la révolution des NBIC
  • 6:09 - 6:13
    c'est-à-dire des nanotechnologies,
    biotechnologies, de l'informatique,
  • 6:13 - 6:17
    et puis de la cognitique
    c'est-à-dire l'intelligence artificielle,
  • 6:17 - 6:21
    les neurosciences et la robotique,
  • 6:21 - 6:23
    sont en train de bouleverser la société
  • 6:23 - 6:26
    et de bouleverser la marché du travail.
  • 6:28 - 6:31
    L'école, telle que
    nous la connaissons aujourd'hui,
  • 6:31 - 6:33
    est absolument disqualifiée
  • 6:33 - 6:37
    pour permettre à nos enfants
    de se battre dans un monde,
  • 6:37 - 6:40
    où les automates intelligents
    seront omniprésents
  • 6:40 - 6:42
    dans les décennies prochaines.
  • 6:48 - 6:50
    Que va faire la société ?
  • 6:51 - 6:54
    Que va décider la société ?
  • 6:58 - 7:02
    A mon avis, la société va demander
    que l'école utilise
  • 7:02 - 7:05
    toutes les ressources
    des technologies NBIC
  • 7:05 - 7:08
    pour répondre à ces défis.
  • 7:10 - 7:13
    Demain, l'école utilisera des MOOCs
  • 7:13 - 7:16
    c'est-à-dire un enseignement online
    de deuxième génération,
  • 7:17 - 7:19
    des technologies de renforcement cérébral,
  • 7:19 - 7:22
    qu'on appelle le « neuroenhancement ».
  • 7:23 - 7:25
    Elle acceptera le dopage légal.
  • 7:26 - 7:29
    Elle acceptera, dans le futur,
    des implants intracérébraux
  • 7:29 - 7:31
    pour nous augmenter.
  • 7:31 - 7:34
    Et elle acceptera
    l'eugénisme intellectuel,
  • 7:35 - 7:38
    par la sélection des embryons.
  • 7:40 - 7:42
    Dans le monde de demain,
  • 7:43 - 7:46
    l'enseignement ne
    s'occupera plus du savoir.
  • 7:47 - 7:51
    L'enseignement s'occupera
    du cerveau.
  • 7:51 - 7:55
    On aura une fusion entre l'éducation
    la médecine, l'informatique,
  • 7:55 - 7:58
    la génétique et les neurosciences.
  • 7:59 - 8:02
    Et l'enseignant deviendra
    un « neuro-hacker »,
  • 8:05 - 8:09
    Y a encore du travail !
    (Rires)
  • 8:09 - 8:12
    deviendra un « neuro-culteur ».
  • 8:17 - 8:23
    Ce rapprochement entre l'éducation
    et l'école va devenir naturel.
  • 8:24 - 8:28
    Et l'éducation commencera
    avant la naissance.
  • 8:32 - 8:34
    Le cerveau est un organe extraordinaire,
    très plastique.
  • 8:35 - 8:38
    L'environnement, l'école, la stimulation
  • 8:38 - 8:42
    sont fondamentales pour développer
    notre câblage neuronal et synaptique.
  • 8:43 - 8:47
    Malheureusement, la part génétique
    de nos capacités intellectuelles
  • 8:47 - 8:49
    est importante.
  • 8:49 - 8:52
    Un peu plus importante qu'on l'imaginait
    il y a quelques années.
  • 8:52 - 8:55
    Les études récentes comme celle-là
  • 8:55 - 8:58
    tendent à montrer qu'environ 60%
    de nos capacités intellectuelles
  • 8:58 - 8:59
    sont d'origine génétique,
  • 8:59 - 9:02
    pendant qu'un gros tiers est lié
    à l'influence de la famille,
  • 9:02 - 9:06
    à l'environnement éducatif
    et à l'école.
  • 9:08 - 9:12
    La Silicon Valley, comme d'habitude,
    est en avance dans ce combat,
  • 9:12 - 9:16
    pour le meilleur ou pour le pire !
  • 9:18 - 9:22
    Vous avez là le brevet déposé par
    23andMe, filiale génomique de Google,
  • 9:22 - 9:26
    dirigée par l'ex-femme de Sergeï Brin,
    le cofondateur de Google,
  • 9:28 - 9:34
    sur le bébé à la carte et
    la sélection génétique des gamètes,
  • 9:34 - 9:38
    pour faire de plus beaux bébés.
  • 9:41 - 9:44
    C'est d'autant plus préoccupant
    par rapport à nos normes morales,
  • 9:45 - 9:48
    que la Chine a lancé un grand programme
    de séquençage des surdoués,
  • 9:48 - 9:51
    dirigé par un surdoué,
    que vous avez là en photo,
  • 9:51 - 9:54
    avec le but avoué,
    dans la presse internationale,
  • 9:54 - 9:56
    de se servir de ces résultats pour
  • 9:56 - 10:01
    augmenter le quotient intellectuel moyen
    des Chinois au XXIème siècle.
  • 10:01 - 10:05
    La société va-t-elle résister
    à utiliser ces technologies-là ?
  • 10:06 - 10:11
    Quand on sait que Bostrom,
    l'universitaire anglais,
  • 10:11 - 10:13
    a démontré qu'avec ces techniques-là,
  • 10:13 - 10:16
    on pourrait augmenter de 60 points
    dans un premier temps,
  • 10:16 - 10:18
    puis de 120 points dans un deuxième temps,
  • 10:18 - 10:20
    le quotient intellectuel moyen d'un pays.
  • 10:20 - 10:23
    Ce qui ferait de Bill Gates
    et de Jacques Attali
  • 10:23 - 10:26
    des gens juste dans la moyenne
    dans une première étape,
  • 10:27 - 10:30
    et déficients intellectuellement
    par rapport aux normes de cette époque
  • 10:30 - 10:33
    dans un deuxième temps !
  • 10:35 - 10:39
    Bien sûr, tout ça nous semble
    très loin de notre vécu.
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    L'eugénisme, c'est pas pour nous !
  • 10:43 - 10:47
    Pourtant nous avons déjà mis le doigt
    dans l'engrenage eugéniste.
  • 10:47 - 10:49
    Nous sommes déjà des eugénistes.
  • 10:49 - 10:52
    Nous sommes déjà dans
    une civilisation eugéniste.
  • 10:52 - 10:57
    Chez nous, ici,
    97% des enfants trisomiques
  • 10:57 - 10:59
    sont dépistés, sont avortés.
  • 10:59 - 11:03
    Il n'y a qu'un trisomique dépisté sur 30
    qui survit au dépistage !
  • 11:06 - 11:09
    Et aux États-Unis, 28% des Américains
  • 11:10 - 11:14
    se disent prêts à utiliser
    les technologies de scan génétique
  • 11:14 - 11:17
    pour avoir des bébés plus intelligents.
  • 11:18 - 11:22
    Que feront les parents des 72% restants ?
  • 11:25 - 11:28
    Mais la transgression ne s'arrête pas là.
  • 11:28 - 11:31
    La Silicon Valley est prête à aller
    encore plus loin.
  • 11:34 - 11:36
    Ray Kurzweil toujours,
    l'ingénieur en chef de Google,
  • 11:37 - 11:42
    nous expliquait en mars dernier
    à Vancouver, à TED,
  • 11:42 - 11:46
    qu'en 2035, dans 20 ans, nous aurons
    des implants intracérébraux
  • 11:46 - 11:50
    pour nous connecter plus vite à
    la connaissance et être plus intelligents.
  • 11:50 - 11:54
    Et il nous prévenait
    qu'il fallait que nous nous préparions
  • 11:54 - 11:55
    à avoir une pensée hybride,
  • 11:56 - 11:58
    mélange de notre cerveau biologique
  • 11:58 - 12:04
    et de l'intelligence artificielle
    connectée à notre cortex.
  • 12:06 - 12:11
    Ceci crée un bouleversement dans
    nos normes morales et politiques.
  • 12:13 - 12:15
    C'est la fin de l'humanité 1.0,
  • 12:16 - 12:20
    et l'arrivée, pour reprendre l'expression
    du dirigeant de Google,
  • 12:20 - 12:22
    d'une humanité 2.0.
  • 12:24 - 12:29
    Tout ceci pourrait mener à
    une neuro-dictature,
  • 12:29 - 12:32
    à un neuro-cauchemar.
  • 12:33 - 12:36
    C'est pourquoi, si l'école NBIC de demain
  • 12:37 - 12:40
    utilisera sans doute,
    à côté des enseignants,
  • 12:40 - 12:43
    des ingénieurs éducationnels,
  • 12:43 - 12:46
    des neuro-scientifiques
    et des généticiens,
  • 12:46 - 12:49
    il faut surtout qu'il y ait
    des neuro-éthiciens,
  • 12:49 - 12:52
    des éthiciens du cerveau,
  • 12:52 - 13:00
    pour empêcher que la neuro-éducation
    ne devienne une neuro-manipulation.
  • 13:02 - 13:04
    Que faut-il faire ?
  • 13:05 - 13:07
    Je ne le sais pas !
  • 13:07 - 13:10
    Que doit-on faire ?
  • 13:11 - 13:14
    Je ne le sais pas !
  • 13:14 - 13:18
    J'ai deux convictions, cependant.
  • 13:18 - 13:21
    La première, c'est que nous
    n'empêcherons pas la Silicon Valley
  • 13:21 - 13:24
    de fabriquer des machines
    plus intelligentes que nous.
  • 13:26 - 13:30
    Comme le dit Sergeï Brin,
    le co-fondateur de Google,
  • 13:30 - 13:32
    nous ferons des machines
    qui raisonnent, qui pensent
  • 13:32 - 13:35
    et qui font les choses mieux que nous !
  • 13:35 - 13:40
    Dans ce cadre-là, allons-nous laisser
  • 13:40 - 13:44
    les gens ayant des capacités cognitives
    moyennes ou modestes
  • 13:44 - 13:49
    complètement dépassés face
    aux automates de 2ème génération,
  • 13:49 - 13:53
    issus de la fusion de l'intelligence
    artificielle et de la robotique ?
  • 13:55 - 13:57
    Je ne crois pas que ce soit possible.
  • 13:58 - 14:00
    Et ma deuxième conviction,
  • 14:00 - 14:04
    c'est que si nous décidions
    collectivement, politiquement,
  • 14:04 - 14:06
    dans les années et
    les décennies qui viennent,
  • 14:07 - 14:09
    de bloquer les technologies permettant
  • 14:09 - 14:12
    de réduire les inégalités
    de quotient intellectuel,
  • 14:12 - 14:15
    nous serions jugés très sévèrement
    par les générations futures.
  • 14:18 - 14:25
    En réalité, nous sommes tous
    d'horribles neuro-conservateurs,
  • 14:25 - 14:31
    qui se satisfont très bien d'intolérables
    inégalités de quotient intellectuel.
  • 14:32 - 14:34
    Je vous remercie.
  • 14:34 - 14:40
    (Applaudissements)
Title:
Nos enfants iront-ils demain dans des écoles eugénistes ? | Laurent Alexandre | TEDxParis
Description:

L’école devra-t-elle devenir eugéniste ? Est-elle condamnée à intégrer le développement des neurosciences pour s’adapter à la guerre des cerveaux qui se prépare et réduire les inégalités croissantes de QI à venir ?

Chirurgien-urologue et neurobiologiste, Laurent Alexandre est également diplômé de Sciences Po, d'HEC et de l'ENA. Pionnier d'internet, il est le fondateur de Doctissimo.fr. Auteur de « La mort de la mort » et de « La défaite du cancer », il s'intéresse aujourd'hui aux bouleversements qu’entraînent les NBIC. Il dirige par ailleurs DNAVision société spécialisée dans le séquençage ADN.

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Video Language:
French
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
14:49

French subtitles

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