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La vie des gangs à Baltimore | The New York Times l Presque entier

  • 0:03 - 0:05
    (Nathaniel)
    C'est un combat permanent.
  • 0:05 - 0:08
    C'est un combat permanent.
    C'est un combat permanent !
  • 0:08 - 0:10
    Ici personne ici ne connaît le sentiment
    d'amour.
  • 0:10 - 0:13
    Chacun est maltraité
    depuis tellement longtemps
  • 0:13 - 0:15
    que l'amour est tout
    simplement inconcevable.
  • 0:16 - 0:18
    Chaque jour, la seule
    question importante c'est :
  • 0:18 - 0:20
    « est-ce que je vais
    rentrer chez moi ce soir ? »
  • 0:20 - 0:23
    « Est-ce que je vais
    rentrer chez moi ce soir ? »
  • 0:23 - 0:25
    Vivre avec cette question,
    ça rend fou et...
  • 0:25 - 0:29
    ...nos émotions partent juste en vrille
    à l'intérieur.
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    On est en colère,
    on est en colère contre tout,
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    il n'a a que la colère qui sort.
  • 0:35 - 0:38
    « Presque entier »
  • 0:39 - 0:41
    Depuis l'age de 11 ans, je fais
    de la prison.
  • 0:41 - 0:43
    J'en ai 25 aujourd'hui.
    Chaque année depuis mes 11 ans.
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    Centrale est le pire endroit où
    j'ai jamais mis les pieds.
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    C'est surpeuplé. les équipements
    ne marchent pas.
  • 0:49 - 0:52
    Les détenus dorment
    les uns sur les autres.
  • 0:52 - 0:53
    Certains ont essayé de manifester,
  • 0:53 - 0:56
    et lundi il ont été arrêtés.
    On ne les a toujours pas libérés.
  • 0:56 - 0:59
    C'est le bazar, c'est sale,
    c'est répugnant.
  • 0:59 - 1:02
    Même si ce sont des criminels,
    ça reste des personnes,
  • 1:02 - 1:04
    on n'a pas besoin de les traiter
    comme des animaux.
  • 1:04 - 1:07
    Pourtant là dedans ils sont
    en cage comme des animaux.
  • 1:10 - 1:12
    (Nathaniel) Tu sais ça me rend
    nerveux d'aller là-bas.
  • 1:12 - 1:14
    (Elle) Pourquoi ça te rend nerveux ?
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    (Nathaniel)
    Je n'aime pas voir ce bâtiment.
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    Je déteste aller là-bas.
  • 1:19 - 1:22
    (Elle) C'est sûr. J'espère seulement que
    tout le monde viendra.
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    (Nathaniel) J'aimerais tant
    que tout le monde vienne.
  • 1:24 - 1:26
    (Elle) Je voudrais pas
    que ce soit ridicule.
  • 1:26 - 1:28
    (Nathaniel) Il y aura beaucoup des nôtres.
  • 1:30 - 1:33
    Tous ceux auxquels j'ai parlé m'ont dit
    qu'ils venaient.
  • 1:33 - 1:36
    Je crois qu'on devrait fonder un clan,
    le clan des Gorilles Noirs.
  • 1:36 - 1:38
    On descend tous des Black Panthers.
  • 1:38 - 1:41
    Il y a des gens qui pensent
    que nous sommes un gang,
  • 1:41 - 1:42
    parce qu'il ne comprennent pas.
  • 1:42 - 1:44
    Les gens ont peur de
    ce qu'ils ne comprennent pas
  • 1:44 - 1:48
    Alors leur premier réflexe, c'est de
    dire : « C'est tout vu, c'est un gang. »
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    Ils trempent dans des combinent louches.
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    J'étais comme un extraterrestre là-dedans.
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    Plus jeune j'étais plutôt asocial.
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    Je lisais Harry Potter,
    c'était mon livre préféré.
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    Et on m'a ramassé...
    quand j'étais plus jeune,
  • 2:03 - 2:04
    parce que j'ai merdé.
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    J'étais un peu plus intelligent
    que les autres.
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    Alors pour m'adapter je me suis mis
    à jouer à l'idiot.
  • 2:10 - 2:12
    En ce moment,
  • 2:12 - 2:15
    je suis accusé d'enfreindre
    les conditions de ma liberté surveillée,
  • 2:15 - 2:18
    pour une condamnation de 2014,
  • 2:19 - 2:21
    en rapport avec la mère de mes enfants...
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    ... agression au second degré.
    J'ai plaidé coupable,
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    juste pour que ça aille vite
    et pour sortir de prison.
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    (Elle) Lève le poing !
  • 2:32 - 2:34
    (Des cris) Enfin !
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    (Elle) Enfin !
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    (Elle) Toi aussi tu va bientôt
    rentrer à la maison !
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    (Orateur) « C'est un jour incroyable
    pour ceux d'entre nous
  • 2:42 - 2:44
    qui ont manifesté pendant
    les deux dernières semaines.
  • 2:44 - 2:47
    C'est pour nous un soupir de soulagement.
  • 2:47 - 2:51
    Un jour de joie et
    une surprise agréable. »
  • 2:52 - 2:53
    « C'est un miracle...
  • 2:53 - 2:55
    ...en tant que nouveaux locataires,
  • 2:55 - 2:58
    ils devront échanger leur uniforme bleu
    pour un uniforme orange...
  • 2:58 - 3:00
    (Cris d'enthousiasme)
  • 3:00 - 3:02
    ... une décision extraordinaire... »
  • 3:02 - 3:05
    (Nathaniel) Indescriptible...
    indescriptible.
  • 3:05 - 3:07
    J"en ai la chair de poule
    sur tout mon corps.
  • 3:09 - 3:12
    C'est tellement bon de savoir que
    quelqu'un au moins est accusé.
  • 3:12 - 3:14
    Quelqu'un au moins est tenu
    pour responsable.
  • 3:14 - 3:16
    Je crois que toute la ville
    a ressenti ça...
  • 3:16 - 3:18
    ... la chair de poule.
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    « Il y a une justice pour
    les gens de couleur ! »
  • 3:20 - 3:22
    Il faut d'abord combler le fossé,
  • 3:23 - 3:26
    Il faut combler le fossé
    avec les citoyens ordinaires.
  • 3:28 - 3:32
    Journaliste : « Vous-même, vous ne vous
    considérez comme un citoyen ordinaire ? »
  • 3:32 - 3:35
    Euh...bizarrement non.
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    Bizarrement non.
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    Je ne sais pas pourquoi.
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    Pourtant je suis un citoyen.
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    Je suis vraiment un citoyen.
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    Et je veux être traité comme un citoyen.
    Définitivement.
  • 3:53 - 3:56
    J'ai toujours une le sentiment
    que j'étais fait pour de grandes choses...
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    (orateur)
    « ... vous avez donné plus de pouvoirs
  • 3:58 - 4:01
    à des gens qu"on appelle
    des bandits ou des gangsters
  • 4:01 - 4:03
    et vous les avez appelés des justes... »
  • 4:03 - 4:05
    Je n'aime pas qu'on me voit
    avec mon ego débordant,
  • 4:05 - 4:09
    mais il y a cette chose en moi...
    cette guerre
  • 4:09 - 4:13
    (cris de manifestation)
  • 4:13 - 4:14
    Et pour la première fois,
  • 4:14 - 4:17
    en militant avec les autres,
    je me suis senti entier...
  • 4:17 - 4:18
    presque.
  • 4:18 - 4:20
    Presque entier.
  • 4:21 - 4:31
    (générique de fin)
Title:
La vie des gangs à Baltimore | The New York Times l Presque entier
Description:

Nathaniel Batty IIl appartient au clan des Gorilles Noirs. À 25 ans, il est allé en prison chaque année depuis ses 11 ans. Il a trouvé un nouveau but après la mort de Freddy Gray.

Production : A.J. Chavar

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La vie des gangs à Baltimore | The New York Times
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English
Team:
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04:32

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