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Les médicaments devraient-ils être utilisés en dernier recours ? | Harry Gandhi | TEDxUW

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    À mains levées,
    combien sont allés voir un docteur,
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    et n'en sont pas ressortis
    pleinement satisfaits ?
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    À main levée.
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    Beaucoup, apparemment.
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    Je vais vous raconter une histoire.
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    Il y a de ça quelques mois,
    j'ai eu une conjonctivite.
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    Si vous n'en avez jamais eue,
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    vous êtes chanceux.
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    (Rires)
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    Pendant des semaines, j'ai ressemblé
    à un zombie avec mes yeux boursouflés.
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    Comme toute personne normale,
    je suis allé voir un médecin.
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    Après 40 minutes d'attente,
    il m'a vu pendant deux minutes.
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    Le médecin a ouvert la porte,
    est resté planté devant,
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    et m'a fait une ordonnance
    en moins d'une minute.
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    La minute d'après, j'étais dehors,
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    mon ordonnance dans la main,
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    et sans savoir exactement quoi faire.
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    J'ai dû suivre un traitement antibiotique
    de deux semaines.
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    Plus tard ce soir-là, bon fils
    que je suis, j'ai parlé avec ma mère,
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    et après lui avoir dit que j'allais bien,
    et que j'irai mieux,
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    elle a parlé d'une chose incroyable,
    écoutez bien, elle m'a dit :
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    « De mon temps, les médicaments,
    c'était en dernier recours. »
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    Ça m'a fait réfléchir.
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    La façon dont on se soigne,
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    et la façon dont
    le système de santé a évolué,
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    nous vivons dans
    un système de santé réactif,
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    où nous n'allons chez le médecin
    que quand ça ne va pas.
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    Et c'est devenu un supplice.
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    Chaque fois que notre corps nous lâche,
    on se rafistole avec des médicaments,
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    ou alors on se soigne
    en allant jusqu'à se faire opérer.
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    Ce ne sont pas des « soins de santé »
    mais plutôt des « soins aux malades ».
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    Le chainon manquant est que
    les médecins, patients et assureurs
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    n'ont pas assez de données.
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    Comment créer ce chainon manquant ?
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    La réponse est double.
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    La première, c'est l'organisation
    des données.
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    La deuxième, c'est la collecte
    des données elle-même.
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    Lorsque nous allons chez le médecin,
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    il devrait avoir notre dossier enregistré,
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    avec toutes les informations,
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    mais souvent ce dossier n’est pas complet,
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    et contient peut-être notre nom,
    notre numéro de carte vitale,
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    et le résumé de la dernière visite.
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    Et c'est très, très effrayant ;
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    les médecins prennent des décisions
    basées sur la reconnaissance de formes.
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    Moi, par exemple,
    ma consultation s’est bien passée,
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    et ça m’a été très bénéfique.
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    Quelques semaines plus tard,
    ma conjonctivite était guérie.
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    Il devrait y avoir deux façons
    d’analyser les données
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    et c’est ce que je vais
    proposer aujourd’hui.
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    La première est l'approche génétique,
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    celle qui étudie nos systèmes
    de l'intérieur.
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    Notre ADN se convertit
    en ce qu'on appelle l'ARN,
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    qui lui-même se convertit en protéines,
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    et qui fait de nous ce que nous sommes
    en tant qu'êtres humains.
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    C'est ce que j'appelle « la méthode
    dedans/dehors » ;
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    qui étudie nos systèmes
    de l'intérieur.
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    La seconde approche est biochimique,
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    ce que l'on étudie de l'extérieur.
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    Nos corps peuvent sécréter
    des larmes, de l'urine, du sang,
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    qui peuvent être analysés
    pour trouver des marqueurs biologiques.
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    Je pense que les deux convergeront
    dans le futur,
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    formant le meilleur moyen d'élaborer
    un profil médical complet.
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    C'est là qu'intervient
    la collecte de données.
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    L'organisation des données nécessite
    une collaboration.
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    Nous en avons besoin maintenant
    plus que jamais.
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    Les médecins, les patients,
    les assurances,
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    doivent travailler dans un écosystème
    et non chacun de son côté
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    dans des structures
    aux motivations mal ciblées,
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    pour que les informations médicales
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    soient traduites d'une unité à une autre.
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    Et je veux terminer sur cette idée.
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    Cette année, 4 000 milliards de dollars
    ont été dépensés pour la santé,
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    juste pour l'Amérique du Nord.
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    Pensez-y une minute.
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    Quatre mille milliards de dollars
    rien que pour la santé,
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    et ça augmente de 7% chaque année.
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    C'est une course contre la montre,
    mesdames et messieurs.
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    Notre temps est compté
    avant que l'argent ne manque,
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    nous devons faire marche arrière
    et réduire la quantité de soins
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    fournis aux patients et à nous-mêmes.
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    Ce qui me fait peur,
    c'est que nous n'en faisons pas assez,
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    et c'est ce que je veux
    encourager ici.
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    Je veux voir un futur
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    dans lequel Harry
    n'attend pas 40 minutes
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    pour une consultation de deux minutes,
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    mais où il reconnaît ses symptômes
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    et où il sait comment les prévenir.
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    J'aurais dû en savoir plus
    sur mon infection.
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    et ce, bien avant de l'attraper.
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    Je veux voir un système de santé
    dans lequel règne la collaboration.
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    Je veux voir un futur
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    avec un suivi de l'information
    et une gestion des flux de maladies,
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    pour ne pas à avoir à affronter
    une autre crise Ebola.
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    Je veux voir un futur où les médicaments
    sont le dernier recours.
  • 5:22 - 5:23
    Merci.
  • 5:23 - 5:27
    (Applaudissements)
Title:
Les médicaments devraient-ils être utilisés en dernier recours ? | Harry Gandhi | TEDxUW
Description:

Cette présentation a été faite lors d'un événement TEDx local, produit indépendamment des conférences TED.

Dans cette conférence percutante, co-fondateur de Medella Santé, Harry Gandhi interroge le modèle actuel de prestation de la santé canadien et se demande s'il y aurait une meilleure façon avec laquelle nous pourrions restructurer le système actuel.

La passion de Harry pour la santé l'a motivé à mettre le pied à l'étrier très tôt dans le secteur de la surveillance de la santé. Il travaille dans Medella Santé, une start-up qui se concentre sur la création d'une plate-forme de technologie portable pour la surveillance continue et non invasive des signes vitaux de santé (en commençant par la gestion du diabète). Grâce à cette technologie et cette plate-forme, Harry vise à pousser le système de santé d'un modèle réactif à un modèle proactif, où les maladies et les symptômes sont empêchés plutôt qu'obtenus de façon surprenante.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
05:28

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