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Une nouvelle méthode pour étudier les secrets invisibles du cerveau

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    Bonjour, tout le monde.
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    J'ai apporté une couche pour bébé.
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    Je vous le dirai pourquoi.
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    Elles ont des propriétés particulières.
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    Elles se gonflent beaucoup
    quand vous y ajoutez de l'eau,
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    comme le prouvent des millions
    d'enfants tous les jours.
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    (Rires)
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    C'est parce qu'elles ont été conçues
    très intelligemment.
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    Elles sont faites d'un matériel gonflable.
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    Quand vous y ajoutez de l'eau,
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    ça se gonfle énormément,
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    peut-être mille fois en volume.
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    C'est un polymère industriel très utile.
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    Ce que mon équipe
    au MIT essaie de faire
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    est de voir si on peut faire quelque
    chose de semblable au cerveau.
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    Peut-on l'agrandir
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    pour le regarder de près,
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    pour voir comment ces infimes
    blocs, les biomolécules,
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    sont organisés en
    trois dimensions ?
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    Voir la structure de base
    du cerveau, on pourrait dire ?
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    En faisant ceci,
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    on aurait une meilleure idée de
    comment le cerveau est organisé pour
  • 0:56 - 0:57
    produire des pensées et émotions,
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    des actions et sensations.
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    Peut-être qu'on pourrait identifier
    les changements exacts
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    qui provoquent des maladies
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    comme Alzheimer, l'épilepsie
    et Parkinson,
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    pour lesquelles il y existe
    peu de soins et de remèdes
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    et desquelles on connaît
    rarement les origines,
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    ce qui les causent vraiment.
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    Notre équipe au MIT
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    essaie de voir les choses
    d'une autre façon en retraçant
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    l'évolution de la neuroscience
    au cours des 100 dernières années.
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    On est designers et inventeurs.
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    On essaie de concevoir des technologies
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    pour observer et réparer le cerveau.
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    La raison derrière
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    est que le cerveau est
    sacrément compliqué.
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    On a appris au cours du premier
    siècle de la neuroscience
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    que le cerveau est un
    réseau très complexe
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    composé de neurones,
    des cellules spécialisées
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    avec des géométries très complexes
  • 1:45 - 1:49
    à travers lesquelles traversent
    des courants électriques.
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    De plus, les neurones
    sont connectés en réseaux
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    par de petites jonctions, des synapses,
    qui transmettent les éléments chimiques
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    qui leur permettent de
    communiquer entre eux.
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    Le cerveau est d'une densité incroyable.
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    Dans un millimètre cube du cerveau,
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    il y a environ 100 000 de ces neurones
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    et peut-être bien
    un milliard de ces jonctions.
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    Mais c'est pire que ça.
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    Si vous zoomez sur un neurone --
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    et ceci n'est qu'une
    représentation artistique --
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    vous allez voir des milliers et des
    milliers de types de biomolécules,
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    des machines nanométriques
    organisées en schémas 3D
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    servant de médiateurs entre
    les impulsions électriques,
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    ces échanges chimiques qui permettent
    aux neurones de travailler ensemble
  • 2:31 - 2:34
    pour générer des choses comme
    les pensées et les sentiments.
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    Nous ne savons pas exactement
    comment sont organisés ces neurones
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    pour former des réseaux
  • 2:39 - 2:43
    ou comment sont organisées les
    biomolécules à l'intérieur des neurones
  • 2:43 - 2:45
    pour former ces machines complexes.
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    Si on veut vraiment comprendre ceci,
  • 2:48 - 2:50
    il faudra de nouvelles technologies.
  • 2:50 - 2:51
    En arrivant à cartographier le tout,
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    on pourrait voir l'organisation
    des molécules et neurones, et
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    des neurones et réseaux.
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    On pourrait comprendre comment
    le cerveau dirige de l'information
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    des régions sensorielles,
  • 3:01 - 3:02
    mélange ceci avec les émotions
  • 3:02 - 3:05
    et produit nos décisions et actions.
  • 3:05 - 3:09
    On pourrait identifier les changements
    moléculaires exacts qui se produisent
  • 3:09 - 3:10
    dans un trouble cérébral.
  • 3:10 - 3:13
    Une fois qu'on comprend comment
    ces molécules ont changé,
  • 3:13 - 3:16
    si elles ont augmenté ou changé de schéma,
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    on les utiliserait comme cibles
    pour de nouveaux médicaments,
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    de nouvelles façons de
    transmettre de l'énergie
  • 3:21 - 3:25
    dans le cerveau pour y réparer
    les computations abîmées
  • 3:25 - 3:27
    chez les patients atteints
    de troubles cérébraux.
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    Beaucoup de nouvelles technologies
    au cours du dernier siècle
  • 3:31 - 3:32
    ont relevé ce défi.
  • 3:32 - 3:34
    On a tous vu des scans cérébraux
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    pris dans des machines fMRI.
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    Leur grand atout est leur
    non invasivité, donc on peut
  • 3:40 - 3:42
    les utiliser sur des
    sujets humains vivants.
  • 3:42 - 3:45
    Mais ils sont aussi
    visuellement peu raffinés.
  • 3:45 - 3:48
    Chacune de ces zones
    à l'écran, des voxels,
  • 3:48 - 3:50
    peut contenir des millions de neurones.
  • 3:50 - 3:52
    Alors on n'a pas la résolution
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    requise pour identifier les
    changements moléculaires
  • 3:55 - 3:57
    ou les changements dans
    le câblage du cerveau
  • 3:57 - 4:01
    qui contribue à nous faire des
    êtres conscients et capables.
  • 4:02 - 4:05
    À l'autre extrême,
    vous avez les microscopes.
  • 4:05 - 4:08
    Ils se servent de la lumière pour
    observer des choses minuscules.
  • 4:08 - 4:11
    Pendant des siècles, on a ainsi
    observé les bactéries, etc.
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    En neuroscience,
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    les microscopes ont fait
    la découverte des neurones
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    il y a 130 ans.
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    Mais la lumière a ses limites.
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    On ne peut pas voir des molécules
    individuelles avec un microscope.
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    On ne peut pas voir ces petites jonctions.
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    Si nous voulons améliorer
    la façon d'observer le cerveau,
  • 4:29 - 4:31
    de voir sa structure de base de près,
  • 4:31 - 4:35
    on aura besoin de meilleures technologies.
  • 4:36 - 4:38
    Mon équipe s'est demandé :
  • 4:38 - 4:39
    si on faisait le contraire ?
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    Si c'est compliqué de
    zoomer sur le cerveau,
  • 4:42 - 4:44
    pourquoi pas l'agrandir ?
  • 4:44 - 4:45
    Ça a commencé
  • 4:45 - 4:48
    avec deux doctorants de l'équipe,
    Fei Chen et Paul Tillberg.
  • 4:48 - 4:51
    Maintenant d'autres m'aident
    dans cette expérience.
  • 4:51 - 4:54
    On a décidé d'essayer de
    prendre des polymères
  • 4:54 - 4:56
    comme ceux des couches
  • 4:56 - 4:58
    et les installer dans le cerveau.
  • 4:58 - 5:00
    Si on arrive à le faire
    et on y ajoute de l'eau,
  • 5:00 - 5:02
    on pourrait gonfler le cerveau
  • 5:02 - 5:05
    au point de pouvoir distinguer
    une molécule d'une autre.
  • 5:05 - 5:08
    On pourrait voir ces jonctions
    et cartographier le cerveau.
  • 5:08 - 5:10
    Ça pourrait avoir un effet important.
  • 5:10 - 5:13
    On a apporté une démo.
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    Voici du matériel de couche purifié.
  • 5:16 - 5:18
    C'est plus facile d'en
    acheter sur Internet
  • 5:18 - 5:22
    que d'extraire les quelques graines
    qui se trouvent dans les couches.
  • 5:22 - 5:24
    Ici, je vais placer une cuillerée
  • 5:25 - 5:26
    de ce polymère purifié.
  • 5:27 - 5:29
    Et voici un peu d'eau.
  • 5:29 - 5:31
    Ce qu'on va faire est
  • 5:31 - 5:34
    essayer de voir si cette cuillerée
    de matière de couche
  • 5:34 - 5:35
    peut augmenter en taille.
  • 5:37 - 5:40
    Vous allez la voir augmenter par mille
  • 5:40 - 5:42
    sous vos yeux.
  • 5:50 - 5:52
    Je pourrais y ajouter encore plus d'eau,
  • 5:52 - 5:53
    mais vous avez déjà en gros vu
  • 5:53 - 5:56
    que c'est une molécule très intéressante.
  • 5:56 - 5:58
    Si on l'utilise intelligemment,
  • 5:58 - 6:00
    on pourra zoomer sur
    le cerveau d'une façon
  • 6:00 - 6:03
    que les autres technologies
    n'ont pas pu faire.
  • 6:03 - 6:05
    Maintenant, un peu de chimie.
  • 6:05 - 6:08
    Que se passe-t-il dans
    ce polymère de couche ?
  • 6:08 - 6:09
    Si on zoomait dessus,
  • 6:09 - 6:12
    ça ressemblerait à
    ce qu'il y a sur l'écran.
  • 6:12 - 6:17
    Les polymères sont de longues
    et minces chaînes d'atomes.
  • 6:17 - 6:18
    Ces chaînes sont minuscules,
  • 6:18 - 6:20
    de la largeur d'une biomolécule,
  • 6:20 - 6:22
    et ces polymères sont très denses.
  • 6:22 - 6:23
    Ils sont séparés par
  • 6:23 - 6:26
    la distance d'une biomolécule.
  • 6:26 - 6:27
    Ceci est bien
  • 6:27 - 6:30
    parce qu'on pourrait tout
    écarter dans le cerveau.
  • 6:30 - 6:32
    Si nous y ajoutons de l'eau,
  • 6:32 - 6:34
    le matériel gonflable va l'absorber,
  • 6:34 - 6:37
    les chaînes vont s'écarter
    l'une de l'autre
  • 6:37 - 6:39
    et tout le matériel va grandir.
  • 6:40 - 6:41
    Parce que ces chaînes sont minuscules
  • 6:41 - 6:44
    et séparées par des
    distances biomoléculaires,
  • 6:44 - 6:46
    on pourrait agrandir le cerveau
  • 6:46 - 6:47
    à une taille visible.
  • 6:48 - 6:49
    La question clé est :
  • 6:49 - 6:53
    comment mettre ces chaînes
    de polymère dans le cerveau
  • 6:53 - 6:55
    pour faire s'écarter les biomolécules ?
  • 6:55 - 6:56
    Si on pouvait le faire,
  • 6:56 - 6:59
    on pourrait cartographier
    les bases du cerveau.
  • 6:59 - 7:00
    On pourrait voir le câblage.
  • 7:00 - 7:03
    On y regarderait à l'intérieur
    pour voir les molécules.
  • 7:04 - 7:06
    On a conçu des animations
    pour mieux expliquer ceci.
  • 7:06 - 7:09
    Les représentations artistiques
    nous permettent de voir
  • 7:09 - 7:13
    comment seraient les biomolécules
    si nous les écartions.
  • 7:13 - 7:15
    La première étape serait
  • 7:15 - 7:19
    de lier chaque biomolécule
    (ici en marron)
  • 7:19 - 7:21
    à une petite ancre, une petite anse.
  • 7:21 - 7:24
    On doit écarter les molécules du
    cerveau l'une de l'autre,
  • 7:24 - 7:26
    et pour le faire, on a besoin
    d'une petite anse
  • 7:26 - 7:29
    qui fasse que les polymères
    se lient à elles
  • 7:29 - 7:30
    et exercent leur force.
  • 7:31 - 7:34
    Si vous mettez simplement
    le polymère sur le cerveau,
  • 7:34 - 7:36
    ça va seulement s'installer dessus.
  • 7:37 - 7:39
    Il faudrait plutôt le fabriquer
    à l'intérieur même.
  • 7:39 - 7:41
    Sur ce point, on est chanceux
  • 7:41 - 7:43
    car on peut prendre les blocs constructifs
  • 7:43 - 7:44
    appelés « monomères »
  • 7:44 - 7:46
    et les lâcher dans le cerveau
  • 7:46 - 7:48
    avant d'induire des réactions chimiques
  • 7:48 - 7:51
    qui les transformeraient
    en ces longues chaînes
  • 7:51 - 7:53
    à l'intérieur même du tissu cérébral.
  • 7:53 - 7:56
    Ils vont s'enrouler
    autour des biomolécules
  • 7:56 - 7:57
    et entre celles-ci
  • 7:57 - 7:59
    pour former des réseaux complexes
  • 7:59 - 8:02
    qui permettraient, éventuellement,
    d'écarter les molécules
  • 8:02 - 8:03
    l'une de l'autre.
  • 8:03 - 8:06
    À chaque fois qu'il y
    a une petite anse,
  • 8:06 - 8:09
    le polymère s'y attachera,
    et c'est ce dont on a besoin
  • 8:09 - 8:12
    pour écarter les molécules
    les unes des autres.
  • 8:12 - 8:13
    Nous voici à un moment crucial.
  • 8:13 - 8:16
    On doit traiter ce spécimen
  • 8:16 - 8:19
    avec un agent chimique pour
    détacher chaque molécule de l'autre,
  • 8:19 - 8:21
    puis, à l'ajout de l'eau,
  • 8:21 - 8:24
    le matériel gonflable va
    commencer à l'absorber
  • 8:24 - 8:26
    et les chaînes vont s'écarter,
  • 8:26 - 8:28
    mais maintenant, les biomolécules
    vont les accompagner.
  • 8:28 - 8:31
    Et tout comme quand
    on dessine un ballon
  • 8:31 - 8:32
    et puis qu'on le gonfle,
  • 8:32 - 8:33
    l'image reste la même,
  • 8:34 - 8:36
    mais les particules d'encre
    se sont écartées.
  • 8:36 - 8:40
    Et ce que nous avons pu faire en 3D.
  • 8:40 - 8:42
    Il y a un dernier truc.
  • 8:42 - 8:43
    Comme vous le voyez,
  • 8:43 - 8:45
    on a codé toutes
    les biomolécules en marron
  • 8:45 - 8:47
    parce qu'elles se ressemblent toutes.
  • 8:47 - 8:49
    Elles sont faites des mêmes atomes,
  • 8:49 - 8:52
    juste dans des ordres différents.
  • 8:52 - 8:53
    On a besoin d'un dernier truc
  • 8:53 - 8:55
    pour les rendre visibles.
  • 8:55 - 8:56
    On a besoin de petites étiquettes
  • 8:56 - 8:59
    teintes de couleurs vives
    qui les différencient.
  • 8:59 - 9:02
    Un type de biomolécule aurait
    la couleur bleue.
  • 9:02 - 9:04
    Un autre type aurait la couleur rouge.
  • 9:05 - 9:06
    Et ainsi de suite.
  • 9:06 - 9:07
    Ceci est l'étape finale.
  • 9:07 - 9:10
    On peut maintenant
    regarder le cerveau
  • 9:10 - 9:11
    et voir les molécules individuelles
  • 9:12 - 9:14
    parce qu'elles ont été assez
    écartées l'une de l'autre
  • 9:14 - 9:16
    pour qu'on les différencie.
  • 9:16 - 9:19
    L'idée est de rendre visible l'invisible.
  • 9:19 - 9:21
    On peut prendre des choses
    minuscules et obscures
  • 9:21 - 9:23
    et les agrandir
  • 9:23 - 9:26
    jusqu'à ce qu'elles deviennent
    des constellations d'information.
  • 9:26 - 9:28
    Voici une vidéo d'à quoi ça
    pourrait ressembler.
  • 9:28 - 9:31
    On a un petit cerveau dans un pétri --
  • 9:31 - 9:32
    un morceau de cerveau, en fait.
  • 9:32 - 9:34
    On y a injecté le polymère
  • 9:34 - 9:35
    et on y ajoute de l'eau.
  • 9:35 - 9:38
    Vous verrez de vos propres yeux
  • 9:38 - 9:40
    (cette vidéo est accélérée par soixante)
  • 9:40 - 9:43
    comment grandit ce petit morceau
    de tissu cérébral.
  • 9:43 - 9:46
    Ça peut augmenter par cent
    ou encore plus en volume.
  • 9:46 - 9:49
    Ce qui est super, c'est que
    ces polymères sont si petites
  • 9:49 - 9:51
    que la séparation des
    biomolécules est uniforme.
  • 9:51 - 9:53
    C'est un élargissement uniforme.
  • 9:53 - 9:56
    La configuration de l'information
    ne se perd pas.
  • 9:56 - 9:58
    Elle devient simplement
    plus facile à voir.
  • 9:59 - 10:02
    Prenons maintenant un
    vrai circuit cérébral,
  • 10:02 - 10:05
    par exemple la partie
    qui s'occupe de la mémoire,
  • 10:05 - 10:06
    et on peut zoomer dessus.
  • 10:06 - 10:09
    On peut discerner comment
    sont configurés ces circuits.
  • 10:09 - 10:11
    Peut-être même « lire » une mémoire.
  • 10:11 - 10:14
    Voir comment ils sont configurés pour
  • 10:14 - 10:15
    traiter les émotions,
  • 10:15 - 10:18
    comment le câblage du cerveau
    est vraiment organisé
  • 10:18 - 10:20
    pour nous rendre qui nous sommes.
  • 10:20 - 10:22
    Nous espérons, bien sûr, identifier
  • 10:22 - 10:26
    les réels problèmes cérébraux
    au niveau moléculaire.
  • 10:26 - 10:28
    Et si on pouvait regarder
    dans les cellules du cerveau
  • 10:28 - 10:31
    et voir que, disons, 17
    molécules ont changé
  • 10:31 - 10:35
    dans ce tissu cérébral qui
    est atteint d'épilepsie
  • 10:35 - 10:36
    ou de Parkinson ou
  • 10:37 - 10:38
    a changé d'une autre manière ?
  • 10:38 - 10:41
    Si on dresse une liste de
    tout ce qui va de travers,
  • 10:41 - 10:43
    on a une liste de nos
    cibles thérapeutiques
  • 10:43 - 10:45
    pour concevoir des médicaments
  • 10:45 - 10:48
    et pour cibler de l'énergie
    sur certaines parties
  • 10:48 - 10:50
    afin d'aider ceux atteints de
    Parkinson ou d'épilepsie
  • 10:50 - 10:54
    ou d'autres maladies qui touchent plus
    d'un milliard de personnes dans le monde.
  • 10:55 - 10:57
    Ce qui est intéressant est qu'il s'avère
  • 10:57 - 11:00
    qu'à travers la biomédecine,
  • 11:00 - 11:03
    l'agrandissement pourrait
    résoudre d'autres problèmes.
  • 11:03 - 11:06
    Voici la biopsie d'une patiente
    atteinte d'un cancer du sein.
  • 11:07 - 11:09
    Si vous regardez les cancers
  • 11:09 - 11:10
    ainsi que le système immunitaire,
  • 11:10 - 11:13
    le vieillissement et le développement,
  • 11:13 - 11:17
    tous ces procédés impliquent des
    systèmes biologiques à grande échelle,
  • 11:17 - 11:21
    mais, bien sûr, le problème commence
    à l'échelle des molécules nanométriques,
  • 11:21 - 11:25
    ces « machines » qui font marcher
    les cellules et organes de nos corps.
  • 11:25 - 11:28
    On essaie de comprendre comment
  • 11:28 - 11:31
    utiliser cette technologie pour
    cartographier les schémas structuraux
  • 11:31 - 11:33
    de plusieurs maladies.
  • 11:33 - 11:36
    Pouvons-nous identifier les
    changements dans une tumeur
  • 11:36 - 11:38
    pour pouvoir l'attaquer
    de manière intelligente
  • 11:38 - 11:42
    et fournir les médicaments qui éliminent
    précisément les cellules qu'il faut ?
  • 11:42 - 11:44
    Beaucoup de médicaments
    ont un risque très élevé.
  • 11:44 - 11:46
    C'est souvent de l'approximation.
  • 11:47 - 11:51
    J'espère transformer quelque
    chose à risque très élevé
  • 11:51 - 11:52
    en quelque chose de plus sûr.
  • 11:52 - 11:57
    La première mission sur la Lune
    avait des bases scientifiques solides.
  • 11:58 - 11:59
    On comprenait déjà la gravité,
  • 11:59 - 12:01
    les lois de l'aérodynamisme,
  • 12:01 - 12:02
    la construction des fusées.
  • 12:02 - 12:05
    Le risque scientifique
    était sous contrôle,
  • 12:05 - 12:07
    mais c'était quand même un
    grand exploit d'ingénierie.
  • 12:07 - 12:10
    Mais en médecine, on n'a pas
    toujours toutes les lois.
  • 12:10 - 12:13
    Avons-nous des lois qui sont
    analogues à celle de la gravité,
  • 12:13 - 12:16
    à celles de l'aérodynamisme ?
  • 12:16 - 12:17
    Je dirais qu'avec les technologies
  • 12:17 - 12:19
    dont je parle aujourd'hui,
  • 12:19 - 12:21
    on pourrait bien trouver ces lois.
  • 12:21 - 12:24
    On pourrait cartographier les
    profils des systèmes vivants
  • 12:24 - 12:28
    et trouver des remèdes aux
    maladies qui nous affectent.
  • 12:29 - 12:32
    Mon épouse et moi avons deux enfants.
  • 12:32 - 12:35
    En tant que bio-ingénieur, je veux
    que leur vie soit meilleure
  • 12:35 - 12:37
    que la nôtre actuellement.
  • 12:37 - 12:40
    Mon rêve est de transformer
    la biologie et la médecine
  • 12:40 - 12:45
    de ces projets à risque élevé,
    gouvernés par la chance et le hasard,
  • 12:45 - 12:49
    à des domaines où on réussit grâce
    à l'effort et aux compétences.
  • 12:49 - 12:51
    Ce serait une grande avancée.
  • 12:51 - 12:52
    Merci beaucoup.
  • 12:52 - 12:55
    (Applaudissements)
Title:
Une nouvelle méthode pour étudier les secrets invisibles du cerveau
Speaker:
Ed Boyden
Description:

Le neuro-ingénieur Ed Boyden veut savoir comment les minuscules biomolécules de nos cerveaux génèrent des pensées et des émotions, et il veut percer le mystère des changements moléculaires qui provoquent des maladies telles que l'épilepsie et l'Alzheimer. Au lieu de regarder ces structures invisibles à l’œil nu sous un microscope, si nous les agrandissions physiquement pour mieux les voir ? Apprenez comment on pourrait se servir des mêmes polymères qui se trouvent dans les couches pour bébé -- celles qui leur font gonfler -- pour mieux comprendre nos cerveaux.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
13:15

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