Réparer les habitations pour réduire la pauvreté
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0:01 - 0:06L'éradication de la pauvreté est un objectif louable.
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0:06 - 0:10Je pense que tout le monde ici est d'accord.
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0:10 - 0:15Mais je suis gêné d'entendre les responsables politiques, qui possèdent de l'argent,
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0:15 - 0:18ainsi que certains chanteurs charismatiques
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0:18 - 0:20évoquer la pauvreté.
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0:20 - 0:26Tout paraît alors tellement simple.
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0:26 - 0:30Je n'ai pas amené d'argent avec moi,
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0:30 - 0:33je n'ai aucune loi à faire passer,
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0:33 - 0:35et je ne possède pas de guitare, évidemment.
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0:35 - 0:38Ça n'est pas pour moi.
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0:38 - 0:40Mais j'ai une idée,
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0:40 - 0:43c'est un projet nommé Housing for Health.
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0:43 - 0:46Housing for Health collabore avec des personnes défavorisées.
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0:46 - 0:49Le projet est mené sur leur lieu de vie,
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0:49 - 0:53afin d'améliorer leur état de santé.
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0:53 - 0:55Au cours des 28 dernières années,
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0:55 - 0:58ce travail difficile, éprouvant et fastidieux
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0:58 - 1:02a été réalisé par des milliers de personnes
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1:02 - 1:05en Australie et, plus récemment, à l'étranger.
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1:05 - 1:09Le projet a démontré qu'une conception ciblée
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1:09 - 1:13peut contribuer à améliorer les environnements
les plus défavorisés, -
1:13 - 1:16la santé, et peut permettre
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1:16 - 1:21de réduire la pauvreté, à défaut de l'éradiquer.
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1:21 - 1:24Je vais commencer par le début. C'était en 1985,
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1:24 - 1:26dans le centre de l'Australie.
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1:26 - 1:29Un homme, un Aborigène nommé Yami Lester,
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1:29 - 1:32dirigeait un cabinet médical.
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1:32 - 1:3480 % des patients
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1:34 - 1:38venaient le consulter pour une maladie infectieuse,
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1:38 - 1:41caractéristique du Tiers-monde et des pays en développement,
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1:41 - 1:46due à une mauvaise qualité de vie.
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1:46 - 1:50Yami a alors constitué une équipe à Alice Springs.
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1:50 - 1:53Il a fait venir un médecin,
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1:53 - 1:56et un spécialiste de l'hygiène de l'environnement.
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1:56 - 2:01Il a également recruté une équipe locale composée de personnes aborigènes
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2:01 - 2:03pour travailler sur ce projet.
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2:03 - 2:07Lors de la première réunion, Yami nous a annoncé qu'il n'y avait pas un centime.
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2:07 - 2:10C'est toujours bien de commencer sans rien.
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2:10 - 2:12Il nous a accordé un délai de six mois,
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2:12 - 2:14pour mener à bien un projet qui, dans sa langue,
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2:14 - 2:18s'intitule « uwankara palyanku kanyintjaku »,
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2:18 - 2:23c'est-à-dire « un plan pour empêcher les gens de tomber malades »,
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2:23 - 2:27un dossier détaillé.
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2:27 - 2:30C'était notre mission.
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2:30 - 2:32Le médecin a commencé par travailler
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2:32 - 2:34pendant environ six mois
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2:34 - 2:36sur ce qui allait devenir
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2:36 - 2:43les neufs objectifs sanitaires principaux, notre ambition.
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2:43 - 2:45Il revint me voir au bout de six mois
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2:45 - 2:49et me montra un papier sur lequel étaient inscrits neuf mots.
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2:49 - 2:50[Les 9 conditions nécessaires à une bonne qualité de vie : hygiène, vêtements, eaux usées, nutrition, espace de vie, animaux+, poussière, températures, dommages corporels.]
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2:50 - 2:54Ça ne m'a pas du tout emballé.
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2:54 - 2:56Enfin quoi !
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2:56 - 2:59Aux grandes idées, les grands mots,
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2:59 - 3:01plus il y en a, mieux ça vaut.
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3:01 - 3:03Ce papier n'était pas ce que j'attendais.
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3:03 - 3:07Ce que je ne savais pas, et vous non plus,
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3:07 - 3:12c'est que le médecin avait rassemblé des centaines de pages
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3:12 - 3:15et effectué des recherches médicales au niveau local, national et international,
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3:15 - 3:18qui justifiaient son raisonnement et expliquaient pourquoi
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3:18 - 3:20il avait choisi et écrit ces termes sur le papier.
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3:20 - 3:23Cette représentation en images
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3:23 - 3:24est due simplement au fait que
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3:24 - 3:26les Aborigènes qui dirigeaient le projet
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3:26 - 3:30et les autres responsables ne savaient souvent ni lire, ni écrire.
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3:30 - 3:32Les idées étaient donc exprimées sous forme d'images
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3:32 - 3:34pour présenter les objectifs.
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3:34 - 3:36Nous travaillons avec les communautés,
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3:36 - 3:38nous ne voulions pas leur expliquer le projet
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3:38 - 3:41dans une langue qu'ils ne maîtrisaient pas.
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3:41 - 3:44Nous avons établi ces objectifs, et au centre de chaque image
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3:44 - 3:46- je ne vais pas toutes les énumérer -
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3:46 - 3:50sont représentés la personne et leur problème médical,
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3:50 - 3:52qui a leur tour sont reliés
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3:52 - 3:55aux éléments de leur lieu de vie
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3:55 - 3:59nécessaires à une bonne santé.
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3:59 - 4:01Comme vous le voyez ici, le plus important
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4:01 - 4:06est l'hygiène corporelle quotidienne, surtout celle des enfants.
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4:06 - 4:07J'espère que la plupart d'entre vous penseront,
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4:07 - 4:09« Ah bon ? Ça n'a pas l'air bien compliqué. »
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4:09 - 4:13Je vais donc vous poser une question très personnelle.
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4:13 - 4:14Ce matin, avant de venir ici,
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4:14 - 4:19qui avait la possibilité de prendre une douche ?
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4:19 - 4:21Je ne vais pas vous demander si vous en avez pris une,
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4:21 - 4:24je suis trop poli pour ça. Voilà. (Rires)
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4:24 - 4:26D'accord. Très bien.
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4:26 - 4:28Assurément, la plupart d'entre vous
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4:28 - 4:30avait la possibilité de prendre une douche ce matin.
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4:30 - 4:32Je vais vous demander autre chose.
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4:32 - 4:35Vous allez choisir l'une des ces maisons
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4:35 - 4:37parmi les 25 qui apparaissent sur l'écran.
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4:37 - 4:38Choisissez-en une et mémorisez
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4:38 - 4:40son emplacement
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4:40 - 4:41dans votre tête.
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4:41 - 4:44Tout le monde a fait son choix ? Je vais vous demander
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4:44 - 4:46d'y vivre durant quelques mois, alors faites attention.
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4:46 - 4:50Nous sommes au nord-ouest de l'Australie occidentale,
une belle région. -
4:50 - 4:55Voyons si la douche fonctionne dans votre maison.
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4:55 - 4:58J'ai entendu certains faire « ooh.. », et d'autres « aah ».
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4:58 - 5:01Les maisons avec une marque verte possèdent une douche qui fonctionne.
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5:01 - 5:02Vous et vos enfants êtes donc tranquilles.
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5:02 - 5:04Si vous avez obtenu une croix rouge,
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5:04 - 5:07eh bien, j'ai beau chercher partout dans la salle,
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5:07 - 5:10ça ne va pas changer grand chose pour vous.
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5:10 - 5:12Pourquoi ? Parce que vous êtes trop vieux.
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5:12 - 5:14Ça va en surprendre plus d'un,
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5:14 - 5:16mais c'est pourtant vrai.
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5:16 - 5:18Avant de vous vexer et de vous voir quitter la salle,
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5:18 - 5:20il faut préciser que dans ce cas, être trop vieux
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5:20 - 5:23signifie que pratiquement tout le monde ici, je crois,
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5:23 - 5:27a plus de cinq ans.
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5:27 - 5:30Le cas des enfants de moins de 5 ans est très préoccupant.
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5:30 - 5:36Pourquoi ? L'hygiène permet de se débarrasser de certaines maladies,
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5:36 - 5:39les infections ordinaires, qui affectent les yeux, les oreilles,
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5:39 - 5:42les poumons et la peau, et qui,
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5:42 - 5:45si elles affectent les enfants de moins de 5 ans,
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5:45 - 5:49abîment définitivement ces organes.
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5:49 - 5:52Elles entraînent des séquelles irréversibles.
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5:52 - 5:55Les enfants atteints avant l'âge de 5 ans
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5:55 - 5:57perdent définitivement une part de leurs aptitudes
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5:57 - 6:00visuelles, auditives,
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6:00 - 6:01et respiratoires. Ils perdent un tiers
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6:01 - 6:04de leur capacité respiratoire avant l'âge de 5 ans.
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6:04 - 6:07Et même les infections cutanées, que l'on croyait
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6:07 - 6:10relativement inoffensives,
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6:10 - 6:12une infection cutanée légère contractée au cours des 5 premières années de vie
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6:12 - 6:15augmente considérablement le risque d'insuffisance rénale,
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6:15 - 6:18et exige une dialyse à partir de l'âge de 40 ans.
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6:18 - 6:21C'est un problème crucial. La douche, ou le manque de douche,
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6:21 - 6:24représente un véritable enjeu sanitaire pour les enfants.
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6:24 - 6:27Ces croix et ces marques représentent les 7800 domiciles
-
6:27 - 6:29que nous avons étudiés en Australie,
-
6:29 - 6:31la même proportion.
-
6:31 - 6:34Ce que vous voyez ici - 35 pour cent de ces habitations dont l'existence est plus ou moins ignorée,
-
6:34 - 6:38et dans lesquelles vivent 50 000 autochtones,
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6:38 - 6:41sont équipés d'une douche qui fonctionne.
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6:41 - 6:45Dix pour cent de ces 7800 habitations
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6:45 - 6:47possèdent un système électrique sûr,
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6:47 - 6:51et 58 pour cent
-
6:51 - 6:55sont équipés de sanitaires fonctionnels.
-
6:55 - 6:58Il est facile de tester la fonctionnalité des installations :
-
6:58 - 7:02Prenons la douche par exemple, est-ce qu'elle fournit
de l'eau chaude et froide, -
7:02 - 7:05est-ce qu'elle possède deux robinets en état de marche,
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7:05 - 7:09une pomme de douche pour diffuser l'eau sur la tête
-
7:09 - 7:11et le corps, et un système de vidage ?
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7:11 - 7:15Pas quelque chose de stylé, joli ou élégant -
-
7:15 - 7:17seulement un dispositif qui fonctionne.
-
7:17 - 7:21On applique le même test aux dispositifs électriques
et sanitaires. -
7:21 - 7:24Les projets de Housing for Health ne sont pas destinés
à évaluer les anomalies. -
7:24 - 7:27Ils visent à améliorer l'état des habitations.
-
7:27 - 7:31Nous commençons les travaux dès le premier jour.
Nous avons appris, -
7:31 - 7:34nous ne faisons ni promesses, ni rapports.
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7:34 - 7:38Nous arrivons le matin avec des outils, des tonnes de matériel,
-
7:38 - 7:42des artisans, et nous formons une équipe locale au cours de la première journée,
-
7:42 - 7:43afin de pouvoir débuter les travaux.
-
7:43 - 7:46Dès le premier soir, quelques habitations
-
7:46 - 7:47de la communauté sont déjà
-
7:47 - 7:49dans un meilleur état.
-
7:49 - 7:52Les travaux durent de six à 12 mois
-
7:52 - 7:53jusqu'à ce que la totalité des habitations soit rénovée
-
7:53 - 7:56et que nous ayons épuisé notre budget,
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7:56 - 7:58soit 7500 dollars par habitation
-
7:58 - 8:00en moyenne.
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8:00 - 8:04De six mois à un an après la fin des travaux, nous testons à nouveau chaque habitation.
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8:04 - 8:06C'est très facile de dépenser de l'argent,
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8:06 - 8:09et très difficile d'améliorer le fonctionnement
-
8:09 - 8:11de chaque partie de la maison.
-
8:11 - 8:14Pour assurer les 9 conditions nécessaires à une bonne qualité de vie
-
8:14 - 8:19nous testons, vérifions et réparons 250 éléments
par habitation. -
8:19 - 8:20Voici les résultats que nous obtenons
-
8:20 - 8:23avec un budget de 7500 dollars.
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8:23 - 8:25Jusqu'à 86 pour cent des douches fonctionnent,
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8:25 - 8:29jusqu'à 77 pour cent des systèmes électriques fonctionnent,
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8:29 - 8:32et 90 pour cent des sanitaires fonctionnent
-
8:32 - 8:34dans ces 7500 habitations.
-
8:34 - 8:40Merci. (Applaudissements)
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8:43 - 8:48Ces résultats sont le fruit du travail formidable
réalisé par les équipes. -
8:48 - 8:50Il y a question évidente
-
8:50 - 8:53que j'espère vous vous posez.
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8:53 - 8:56Pourquoi tout ce travail ?
-
8:56 - 8:59Pourquoi ces habitations sont-elles si vétustes ?
-
8:59 - 9:0170 pour cent de notre travail
-
9:01 - 9:02est dû au manque d'entretien régulier,
-
9:02 - 9:04comme celui dont nos maisons ont besoin.
-
9:04 - 9:06Les installations s'usent.
-
9:06 - 9:09Les services publics locaux et régionaux auraient dû
s'en charger. -
9:09 - 9:12Mais rien n'est fait, et les installations ne fonctionnent pas.
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9:12 - 9:1421 pour cent des réparations effectuées
-
9:14 - 9:16concernent un défaut de construction,
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9:16 - 9:19certaines installations sont carrément montées à l'envers,
-
9:19 - 9:21et ne fonctionnent pas. Nous devons les réparer.
-
9:21 - 9:25Si vous avez vécu en Australie au cours des 30 dernières années,
-
9:25 - 9:29la dernière explication - On vous aura dit
-
9:29 - 9:31que les autochtones vandalisent les maisons.
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9:31 - 9:34C'est l'une des justifications les plus tenaces,
-
9:34 - 9:36et qui à ma connaissance n'a jamais été confirmée,
-
9:36 - 9:39utilisée pour justifier la vétusté des habitations autochtones.
-
9:39 - 9:42Neuf pour cent de nos dépenses servent à réparer
des dégâts, -
9:42 - 9:45un mauvais emploi ou un usage abusif
des installations. -
9:45 - 9:49Nous affirmons que les habitants de ces maisons
-
9:49 - 9:51ne sont pas à l'origine de ces difficultés.
-
9:51 - 9:52Et ce n'est pas tout.
-
9:52 - 9:54La majeure partie des solutions
-
9:54 - 9:57provient des habitants eux-mêmes.
-
9:57 - 10:0175 pour cent de notre équipe basée en Australie,
-
10:01 - 10:03soit actuellement plus de 75 personnes,
-
10:03 - 10:05sont issus des communautés autochtones locales
-
10:05 - 10:07avec lesquelles nous collaborons.
-
10:07 - 10:10Ils contribuent à toutes les facettes du projet.
-
10:10 - 10:15(Applaudissements)
-
10:15 - 10:19En 2010, ils étaient 831,
-
10:19 - 10:22répartis dans toute l'Australie, et dans les Îles du Détroit de Torrès,
-
10:22 - 10:25dans tous les états, à travailler à l'amélioration
des habitations -
10:25 - 10:26dans lesquelles ils résident avec leur famille,
-
10:26 - 10:29c'est important de le rappeler.
-
10:29 - 10:34Nos activités sont toujours orientées vers la santé.
C'est l'aspect central. -
10:34 - 10:37Le trachome, une infection typique des sociétés en développement, entraîne la cécité.
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10:37 - 10:40C'est une maladie des pays en développement,
-
10:40 - 10:42et pourtant, la photo que vous voyez en arrière-plan
-
10:42 - 10:45représente une communauté aborigène à la fin
des années 1990 -
10:45 - 10:49dont 95 % des enfants d'âge scolaire souffrent d'un trachome actif
-
10:49 - 10:52qui abîme leurs yeux.
-
10:52 - 10:54Alors, que faire ?
-
10:54 - 10:57Tout d'abord, nous réparons les douches.
-
10:57 - 10:59Pourquoi ? Pour que l'eau chasse le bacille.
-
10:59 - 11:01Nous installons des lavabos dans l'école
-
11:01 - 11:04pour que les enfants puissent fréquemment se laver le visage dans la journée.
-
11:04 - 11:06L'eau chasse le bacille.
-
11:06 - 11:10Les ophtalmologistes nous informent ensuite que la poussière s'infiltre dans les yeux
-
11:10 - 11:12et apporte le bacille. Que faire ?
-
11:12 - 11:16Nous faisons appel au spécialiste de la poussière. Oui, il existe vraiment.
-
11:16 - 11:18Il nous a été envoyé par une compagnie minière.
-
11:18 - 11:20Il contrôle la poussière sur les sites de la compagnie,
-
11:20 - 11:23il est venu ici, et en une journée il a conclu
-
11:23 - 11:25que la poussière s'accumulait souvent
-
11:25 - 11:28à un mètre du sol, amenée par le vent.
-
11:28 - 11:31Il a proposé d'élever des buttes pour bloquer la poussière
-
11:31 - 11:33avant que celle-ci n'atteigne les habitations
-
11:33 - 11:35et n'affecte les yeux des enfants.
-
11:35 - 11:38Nous avons utilisé de la boue pour bloquer la poussière.
-
11:38 - 11:41Il nous a ensuite fourni des appareils de contrôle de la poussière.
-
11:41 - 11:43Nous avons effectué les contrôles et réduit la quantité de poussière.
-
11:43 - 11:45Nous voulions ensuite nous débarrasser du bacille
lui-même. -
11:45 - 11:47Comment faire ?
-
11:47 - 11:49Nous avons contacté le docteur des mouches,
-
11:49 - 11:52oui, ce docteur existe bien.
-
11:52 - 11:54Comme dit notre ami aborigène,
-
11:54 - 11:56« Vous les blancs, vous devriez sortir un peu plus. »
-
11:56 - 11:58(Rires)
-
11:58 - 12:01Les docteur a très vite conclu
-
12:01 - 12:05que le bacille ne provenait que d'un seul insecte.
-
12:05 - 12:08Il a alors distribué aux élèves de la communauté
-
12:08 - 12:11les beaux pièges à mouches que vous voyez sur l'écran.
-
12:11 - 12:14Ils ont attrapé les mouches et les lui ont envoyées à Perth.
-
12:14 - 12:16Une fois le bacille examiné, il a renvoyé
-
12:16 - 12:18des scarabées par la poste.
-
12:18 - 12:20Les scarabées ont mangé le crottin de chameau,
-
12:20 - 12:23les mouches sont alors mortes de faim,
-
12:23 - 12:24l'infection a cessé de se répandre.
-
12:24 - 12:27Au fil des années, elle a considérablement baissé
-
12:27 - 12:30au sein de la communauté, et les taux d'infection sont
restés très bas. -
12:30 - 12:34Nous avons modifié le lieu de vie, pas seulement
soigné les yeux. -
12:34 - 12:38Leurs yeux sont à présent guéris.
-
12:38 - 12:41Ces petites avancées médicales,
-
12:41 - 12:44ces petites pièces du puzzle, jouent un grand rôle.
-
12:44 - 12:45Le service de la Santé de la Nouvelle-Galles du Sud,
-
12:45 - 12:47un organisme intransigeant,
-
12:47 - 12:50a effectué des tests indépendants pendant trois ans
-
12:50 - 12:53afin d'étudier dix années de travaux de ce genre
-
12:53 - 12:55que nous avons mené en Nouvelle-Galles du Sud,
-
12:55 - 12:59ils ont noté une réduction de 40 pour cent
-
12:59 - 13:02du nombre d'hospitalisations dues aux maladies
-
13:02 - 13:05imputables à de mauvaises conditions de vie.
-
13:05 - 13:07Une réduction de 40 pour cent.
-
13:07 - 13:15(Applaudissements)
-
13:15 - 13:17Tout ça pour vous montrer que les méthodes utilisées
en Australie -
13:17 - 13:19peuvent être reproduites ailleurs.
-
13:19 - 13:22Pour finir, je vais vous emmener au Népal,
-
13:22 - 13:24un endroit magnifique.
-
13:24 - 13:27Un petit village de 600 habitants nous a demandé
-
13:27 - 13:31d'installer des toilettes car ils n'en avaient pas.
-
13:31 - 13:34La situation sanitaire était dégradée.
-
13:34 - 13:36Nous ne leur avons pas promis monts et merveilles,
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13:36 - 13:38nous avons simplement proposé de construire
-
13:38 - 13:40deux sanitaires pour deux familles.
-
13:40 - 13:44Au cours de l'élaboration des premiers sanitaires
-
13:44 - 13:46j'ai été invité à manger chez la famille
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13:46 - 13:48dans la pièce principale de la maison.
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13:48 - 13:50La fumée était étouffante.
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13:50 - 13:54Les gens utilisaient le seul combustible disponible pour la cuisine, du bois vert.
-
13:54 - 13:56Sa fumée est étouffante,
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13:56 - 13:59et dans une maison fermée, il est impossible de respirer.
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13:59 - 14:03Nous avons appris plus tard que la majorité des maladies et des décès
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14:03 - 14:07dans la région est due à l'insuffisance respiratoire.
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14:07 - 14:09Nous étions soudain en présence de deux difficultés.
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14:09 - 14:11Notre objectif initial était d'installer des sanitaires
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14:11 - 14:13pour débarrasser le sol des excréments. Très bien.
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14:13 - 14:16Mais voilà qu'un second problème se présentait.
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14:16 - 14:19Comment réduire la fumée ? Deux problèmes donc,
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14:19 - 14:22et la conception devait prendre en compte plusieurs éléments.
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14:22 - 14:26Solution : rassembler les excréments humains et animaux,
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14:26 - 14:29les mettre dans un digesteur, extraire le biogaz,
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14:29 - 14:31le méthane.
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14:31 - 14:34Il permet de cuisiner trois à quatre heures par jour -
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14:34 - 14:38il est propre, sans fumée et gratuit pour la famille.
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14:38 - 14:43(Applaudissements)
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14:43 - 14:46Je vous pose la question : est-ce que ça contribue à éradiquer la pauvreté ?
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14:46 - 14:49L'équipe népalaise qui travaille en ce moment même
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14:49 - 14:52répondrait : "Ne soyez pas ridicules.
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14:52 - 14:54Nous avons encore trois millions de sanitaires à construire
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14:54 - 14:57avant de pouvoir commencer à dire ça."
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14:57 - 15:00Et c'est tout à fait vrai.
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15:00 - 15:02À présent,
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15:02 - 15:04plus de 100 sanitaires sont installés
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15:04 - 15:06dans ce village, et quelques uns dans les environs.
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15:06 - 15:10Bien plus de 1 000 personnes utilisent ces sanitaires.
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15:10 - 15:13Yami Lama, un jeune garçon,
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15:13 - 15:16souffre beaucoup moins d'infections intestinales
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15:16 - 15:17depuis qu'il utilise les sanitaires,
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15:17 - 15:21et que les excréments ne sont plus répandus sur le sol.
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15:21 - 15:25Kanji Maya est une mère, et fière de l'être.
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15:25 - 15:29En ce moment, elle doit être en train de cuisiner le repas familial
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15:29 - 15:32grâce au biogaz, un combustible sans fumée.
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15:32 - 15:34L'état de ses poumons s'est amélioré, et continuera de s'améliorer
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15:34 - 15:37au fur et à mesure, car elle ne respire plus de fumée.
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15:37 - 15:40Surya enlève les déchets du digesteur de biogaz
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15:40 - 15:43une fois le gaz libéré, et le répand sur ses cultures.
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15:43 - 15:45Il a triplé ses rendements,
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15:45 - 15:49et la famille a désormais plus de nourriture et d'argent.
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15:49 - 15:50Et enfin Bishnu,
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15:50 - 15:54le responsable de l'équipe, a compris
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15:54 - 15:56que nous n'avons pas seulement construit des sanitaires,
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15:56 - 15:59mais créé aussi une équipe,
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15:59 - 16:01qui travaille à présent dans deux villages
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16:01 - 16:04et y forment les habitants de deux autres villages
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16:04 - 16:06pour développer les activités.
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16:06 - 16:07C'est ce qui me semble le plus important.
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16:07 - 16:12(Applaudissements)
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16:12 - 16:16Le problème ne vient pas des habitants.
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16:16 - 16:17Jamais ça ne s'est produit.
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16:17 - 16:19Le problème : de mauvaises conditions de vie,
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16:19 - 16:24des habitations dégradées, et des maladies qui affectent la santé des gens.
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16:24 - 16:27Ces problèmes ne se préoccupent pas de géographie,
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16:27 - 16:32de couleur de peau ou de religion. Absolument pas.
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16:32 - 16:35Le point commun entre nos différents projets,
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16:35 - 16:39c'est la pauvreté.
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16:39 - 16:42Au milieu des années 2000, Nelson Mandela a dit,
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16:42 - 16:44pas très loin d'ici, il a dit que,
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16:44 - 16:49comme l'esclavage et l'apartheid, "la pauvreté n'est pas naturelle.
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16:49 - 16:53Elle est le fait de l'Homme, et peut être surmontée et éradiquée
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16:53 - 16:56grâce à l'Homme."
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16:56 - 17:00Pour conclure, je vous dirai que ce sont les actes
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17:00 - 17:03de centaines d'êtres humains ordinaires,
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17:03 - 17:07qui, je pense, réalisent un travail formidable,
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17:07 - 17:09qui ont permis d'améliorer véritablement la santé,
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17:09 - 17:13et ont, peut-être un peu, contribué à réduire la pauvreté.
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17:13 - 17:15Merci pour votre présence.
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17:15 - 17:20(Applaudissements)
- Title:
- Réparer les habitations pour réduire la pauvreté
- Speaker:
- Paul Pholeros
- Description:
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En 1985, le directeur d'un cabinet médical géré par la communauté aborigène proposa à l'architecte Paul Pholeros le défi suivant : empêcher les membres d'un petit village autochtone du sud de l'Australie de tomber malades. Leçons retenues : ne pas se limiter à la médecine et améliorer l'environnement local. À l'occasion de cette rencontre animée et interactive, Paul Pholeros décrit les projets entrepris par l'organisation Healthhabitat, qu'il dirige désormais afin de contribuer à réduire la pauvreté en Australie et ailleurs, en rénovant les installations de la vie quotidienne.
- Video Language:
- English
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDTalks
- Duration:
- 17:39
Anna Cristiana Minoli approved French subtitles for How to reduce poverty? Fix homes | ||
Anna Cristiana Minoli edited French subtitles for How to reduce poverty? Fix homes | ||
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Aurelien Gomez accepted French subtitles for How to reduce poverty? Fix homes | ||
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