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Les mauvais traitements infligés aux femmes sont la plus importante violations des droits de la personne.

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    En fait,
  • 0:02 - 0:05
    je réfléchissais à ma carrière
    depuis mon départ de la Maison Blanche
  • 0:05 - 0:10
    et mon meilleur exemple
    est une vieille caricature du New Yorker.
  • 0:10 - 0:12
    Un petit garçon regarde son père,
  • 0:12 - 0:16
    et il dit "Papa, quand je serai grand,
    je veux être un ancien président."
  • 0:16 - 0:17
    (Rires)
  • 0:17 - 0:21
    En fait, c'est une bénédiction
    en tant qu'ancien président,
  • 0:21 - 0:24
    d'avoir eu la chance
  • 0:24 - 0:26
    que peu de personnes
    au monde n'auront jamais
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    de connaître tant de personnes
    dans cet univers.
  • 0:30 - 0:34
    Non seulement je connais bien
    les 50 États des États-Unis,
  • 0:34 - 0:38
    mais ma femme et moi
    avons visités plus de 145 pays
  • 0:38 - 0:43
    et le Carter Center a des
    programmes permanents dans 80 pays.
  • 0:43 - 0:45
    Et souvent, quand
    nous allons dans un pays,
  • 0:45 - 0:47
    nous rencontrons
    le roi ou le président,
  • 0:47 - 0:51
    mais aussi les villageois qui vivent dans
    les régions les plus isolées d'Afrique.
  • 0:51 - 0:55
    Donc notre engagement
    au Carter Center
  • 0:55 - 0:57
    est de promouvoir
    les droits de la personne
  • 0:57 - 1:02
    et avec ma connaissance du monde,
    je peux vous dire sans équivoque
  • 1:02 - 1:06
    que la violation numéro un
    des droits de la personne sur Terre
  • 1:06 - 1:11
    est, étrangement, souvent ignorée
    et c'est la violence faite aux femmes.
  • 1:11 - 1:15
    (Applaudissements)
  • 1:15 - 1:20
    Plusieurs raisons expliquent pourquoi et
    je vais commencer par en faire la liste.
  • 1:20 - 1:25
    La première est la mauvaise interprétation
    de textes religieux et saintes écritures,
  • 1:25 - 1:29
    de la Bible, de l'Ancien Testament,
    du Nouveau Testament, du Coran, etc.
  • 1:29 - 1:36
    qui ont été mal interprétés par les hommes
    qui occupent maintenant des postes élevés
  • 1:36 - 1:39
    dans les synagogues, les églises
    et dans les mosquées.
  • 1:39 - 1:43
    Et ils interprètent les règles
    de manière à s'assurer que les femmes
  • 1:43 - 1:47
    sont d'ordinaire reléguées
    à une place secondaire
  • 1:47 - 1:50
    comparée aux hommes
    aux yeux de Dieu.
  • 1:51 - 1:55
    C'est un problème très sérieux.
    Il est généralement ignoré.
  • 1:55 - 1:57
    Il y a plusieurs années, en 2000,
  • 1:57 - 2:00
    j'étais un Baptiste,
    un Baptiste du Sud, depuis 70 ans --
  • 2:00 - 2:03
    J'enseigne toujours,
    à l'école du dimanche ;
  • 2:03 - 2:05
    Je vais enseigner ce dimanche aussi --
  • 2:05 - 2:09
    mais la Convention Baptiste du Sud
    a décidé en 2000
  • 2:09 - 2:12
    que les femmes devaient avoir
    une place secondaire,
  • 2:12 - 2:14
    un statut subordonné à celui de l'homme.
  • 2:14 - 2:17
    Ils ont donc émis un décret, en vigueur,
  • 2:17 - 2:23
    qui empêchent les femmes de devenir
    prêtres, pasteurs, diacres dans l'église,
  • 2:23 - 2:25
    ou aumônier militaire,
  • 2:25 - 2:28
    et si une femme enseigne à un groupe
  • 2:28 - 2:30
    dans un séminaire baptiste du sud,
  • 2:30 - 2:34
    elles ne peuvent pas enseigner
    s'il y a un garçon dans la salle,
  • 2:34 - 2:36
    parce qu'il y a des versets dans la Bible,
  • 2:36 - 2:39
    il y a plus de 30 000 versets
    dans la Bible,
  • 2:39 - 2:41
    qui énoncent que les femmes
    ne peuvent enseigner aux hommes.
  • 2:41 - 2:44
    Mais à la base, les textes
    sont mal interprétés
  • 2:44 - 2:47
    pour garder les hommes
    dans des postes élevés.
  • 2:47 - 2:49
    C'est un problème endémique,
  • 2:49 - 2:54
    parce que les hommes exercent ce pouvoir
  • 2:54 - 3:00
    et si un mari abusif ou un employeur,
    par exemple, veut tromper une femme,
  • 3:00 - 3:04
    il peut dire que si les femmes
    ne sont pas égales aux yeux de Dieu,
  • 3:04 - 3:06
    pourquoi devrait-il les traiter
    comme égales ?
  • 3:06 - 3:10
    Pourquoi les payer le même salaire
    pour faire le même travail ?
  • 3:10 - 3:12
    L'autre grand fléau
  • 3:12 - 3:16
    responsable de ce problème
    est le recours excessif à la violence,
  • 3:16 - 3:21
    qui augmente énormément
    dans le monde entier.
  • 3:21 - 3:24
    Aux États-Unis, par exemple,
    nous avons eu
  • 3:24 - 3:28
    une augmentation de personnes pauvres
    victimes de mauvais traitements,
  • 3:28 - 3:33
    surtout les noirs et les minorités,
    en les mettant en prison.
  • 3:33 - 3:36
    Quand j'étais en fonction au poste
    de gouverneur de la Géorgie,
  • 3:36 - 3:39
    un Américain sur 1000
    était en prison.
  • 3:39 - 3:44
    De nos jours, 7.3 personnes
    sur 1000 sont en prison.
  • 3:44 - 3:46
    C'est sept fois plus de personnes.
  • 3:46 - 3:48
    Depuis mon départ,
  • 3:48 - 3:51
    il y a 800 pourcent plus de femmes
  • 3:51 - 3:54
    qui sont noires et qui sont en prison.
  • 3:54 - 3:56
    Nous sommes aussi
    [un des seuls pays] au monde
  • 3:56 - 4:00
    qui a encore la peine de mort
    et qui est un pays développé.
  • 4:00 - 4:04
    Et nous nous classons au même niveau
    que les États qui respectent
  • 4:04 - 4:07
    le moins les droits de la personne
    en encourageant la peine de mort.
  • 4:08 - 4:10
    Nous sommes en Californie,
    et j'ai réalisé l'autre jour
  • 4:10 - 4:13
    que la Californie a dépensé
    quatre milliards de dollars
  • 4:13 - 4:18
    en condamnant 13 personnes
    à la peine de mort.
  • 4:18 - 4:23
    Si vous faites l'addition, c'est
    307 millions de dollars que la Californie
  • 4:23 - 4:26
    doit débourser pour éxécuter quelqu'un.
  • 4:26 - 4:29
    Cette semaine le Nebraska a passé
    une loi pour abolir la peine de mort,
  • 4:29 - 4:34
    parce que ça coûte trop cher.
    (Applaudissements)
  • 4:35 - 4:39
    Donc le recours à la violence
    et la maltraitance des plus démunis
  • 4:39 - 4:43
    est un autre facteur de l'augmentation
    des mauvais traitements envers les femmes.
  • 4:43 - 4:48
    Permettez-moi d'énumérer quelques-uns
    des mauvais traitements qui m'inquiètent,
  • 4:48 - 4:52
    et je serai bref, parce que je suis limité
    dans le temps, comme vous le savez.
  • 4:52 - 4:56
    L'un d'entre eux est
    la mutilation sexuelle.
  • 4:56 - 5:00
    La mutilation sexuelle est horrible et
    inconnue des femmes américaines,
  • 5:00 - 5:04
    mais dans certains pays, plusieurs pays,
  • 5:04 - 5:09
    quand un enfant naît fille,
    très tôt dans sa vie
  • 5:09 - 5:15
    ses organes génitaux sont coupés
    par un présumé coupeur
  • 5:15 - 5:19
    qui utilise une lame de rasoir et,
    sans stéréliser,
  • 5:19 - 5:23
    ils enlèvent les parties extérieures
    des organes génitaux de la femme.
  • 5:23 - 5:28
    Et parfois, dans des cas plus extrêmes,
    mais sans que ce soit rare,
  • 5:28 - 5:31
    l'orifice est cousu et les filles peuvent
    seulement uriner ou être menstruées.
  • 5:31 - 5:35
    Et plus tard, quand elles se marient,
    le même coupeur vient
  • 5:35 - 5:37
    et ouvre l'orifice pour les
    relations sexuelles.
  • 5:37 - 5:41
    Cette pratique n'est pas rare, même si
    elle est illégale dans plusieurs pays.
  • 5:41 - 5:43
    En Égypte, par exemple,
  • 5:43 - 5:47
    91 pourcent de toutes les femmes
    qui vivent en Égypte aujourd'hui
  • 5:47 - 5:50
    ont été sexuellement mutilées
    de cette manière.
  • 5:50 - 5:53
    Dans certains pays,
    c'est plus de 98 pourcent
  • 5:53 - 5:57
    des femmes qui sont mutilées
    avant d'atteindre la puberté.
  • 5:57 - 6:00
    C'est une terrible affliction
  • 6:00 - 6:04
    pour toutes les femmes
    qui vivent dans ces pays.
  • 6:04 - 6:07
    Un autre mauvais traitement
    est le crime d'honneur,
  • 6:07 - 6:11
    quand une famille interprète mal,
    ici encore, un texte saint --
  • 6:11 - 6:13
    il n'y a rien dans le Coran
    qui impose cette pratique --
  • 6:13 - 6:18
    cette famille exécute une de leurs filles
  • 6:18 - 6:19
    si elle est violée
  • 6:19 - 6:23
    ou si elle marie une homme
    que son père n'approuve pas,
  • 6:23 - 6:26
    ou seulement si elle porte
    des vêtements innapropriés.
  • 6:26 - 6:29
    Et ces traitements sont infligés
    par des membres de la famille,
  • 6:29 - 6:31
    donc il deviennent des meurtriers
  • 6:31 - 6:36
    quand une jeune fille apporte
    le soit-disant déshonneur sur la famille.
  • 6:36 - 6:39
    Une étude récente a été menée
    en Égypte par les Nations Unies
  • 6:39 - 6:43
    et elle révèle que 75 pourcent
    de ses meurtres de jeunes filles
  • 6:43 - 6:49
    sont commis par le père,
    l'oncle ou le frère,
  • 6:49 - 6:52
    mais 25 pourcent de ces meurtres
    sont commis par des femmes.
  • 6:52 - 6:54
    Un autre problème dans le monde
  • 6:54 - 6:57
    qui touche particulièrement
    les femmes est l'esclavage,
  • 6:57 - 6:59
    ou le trafic d'êtres humains
    comme on l'appelle aujourd'hui.
  • 6:59 - 7:04
    Il y eu environ 12.5 millions
    d'Africains vendus comme esclaves
  • 7:04 - 7:08
    dans le Nouveau Monde
    au IXXe et au XVIIIe siècle.
  • 7:08 - 7:12
    Il y a 30 millions de personnes
    qui vivent maintenant comme esclaves.
  • 7:12 - 7:17
    Le Département d'État des États-Unis
    a reçu comme mandat du Congrès
  • 7:17 - 7:20
    de produire un rapport tous les ans,
  • 7:20 - 7:24
    et le Département d'État rapporte
    que 800 000 personnes sont vendues
  • 7:24 - 7:28
    aux les frontières internationales
    tous les ans comme esclaves
  • 7:28 - 7:31
    et que 80 pourcent de ces esclaves
    sont des femmes,
  • 7:31 - 7:33
    vendues comme esclaves sexuelles.
  • 7:33 - 7:36
    Aux États-Unis en ce moment même,
  • 7:36 - 7:39
    60 000 personnes vivent
    en servitude, ou comme esclave.
  • 7:39 - 7:42
    Atlanta, Géorgie, où
    le Carter Center est situé
  • 7:42 - 7:45
    et où j'enseigne à l'Emory University,
  • 7:45 - 7:50
    il y a entre 200 et 300 femmes, personnes
    vendues comme esclaves tous les mois.
  • 7:51 - 7:54
    C'est la place numéro un
    aux États-Unis à cause de ça.
  • 7:54 - 7:56
    Atlanta a l'aéroport
    le plus occupé au monde,
  • 7:56 - 8:01
    et ils ont beaucoup de passagers
    en provenance de l'hémisphère sud.
  • 8:01 - 8:04
    Si le propriétaire d'un bordel
  • 8:04 - 8:07
    veut acheter une jeune fille
    qui a la peau brune ou noire,
  • 8:07 - 8:10
    il peut le faire pour 1000 dollars.
  • 8:10 - 8:14
    Une fille à la peau blanche rapporte
    plusieurs fois ce montant,
  • 8:14 - 8:17
    et le propriétaire moyen de bordel
    à Atlanta ou aux États-Unis aujourd'hui
  • 8:17 - 8:22
    peut gagner environ
    35 000 dollars par esclave.
  • 8:22 - 8:27
    Le marché du sexe à Atlanta, en Géorgie,
    est plus gros que le marché de la drogue.
  • 8:27 - 8:31
    C'est donc un problème très sérieux,
    et son élément de base est la prostitution
  • 8:31 - 8:35
    parce qu'il n'y a pas
    un bordel aux États-Unis
  • 8:35 - 8:38
    qui ne soit pas connu
    de la police locale,
  • 8:38 - 8:42
    du policier de quartier, ou du chef
    de police, ou du maire et ainsi de suite.
  • 8:42 - 8:44
    Et tout cela engendre
    le pire problème,
  • 8:44 - 8:49
    les femmes étant de plus en plus
    vendues comme esclaves sexuelles
  • 8:49 - 8:51
    dans tous les pays du monde.
  • 8:51 - 8:53
    La Suède a développé
    une approche intéressante.
  • 8:53 - 8:57
    Il y a 15 ou 20 ans, la Suède
    a décidé de changer la loi
  • 8:57 - 8:59
    et les femmes ne sont plus poursuivies
  • 8:59 - 9:02
    si elles sont en esclavage sexuel,
  • 9:02 - 9:08
    mais le propriétaire du bordel,
    le proxénète, les clients sont poursuivis
  • 9:08 - 9:12
    et -- (Applaudissements) --
    et la prostituion a diminué.
  • 9:12 - 9:15
    Aux États-Unis, nous avons choisis
    l'approche opposée.
  • 9:15 - 9:22
    Pour chaque homme arrêté
    pour commerce illégal du sexe,
  • 9:22 - 9:27
    25 femmes sont arrêtés
    aux États-Unis.
  • 9:27 - 9:31
    Le Canada, l'Irlande, comme
    je l'ai mentionné la Suède,
  • 9:31 - 9:35
    la France et d'autres pays ont commencé
    à adopter le modèle suédois.
  • 9:35 - 9:37
    C'est un autre moyen
    qui peut être envisagé.
  • 9:37 - 9:41
    Nous avons deux grandes institutions ici
    que tout le monde admire :
  • 9:41 - 9:45
    notre armée et notre
    excellent système universitaire.
  • 9:45 - 9:49
    Dans l'armée, ils sont en train d'analyser
    combien il y a eu d'agressions sexuelles.
  • 9:49 - 9:53
    Le dernier rapport que j'ai eu,
    il y avait 26 000 agressions sexuelles
  • 9:53 - 9:56
    qui ont eu lieu dans l'armée --
  • 9:56 - 9:57
    26 000.
  • 9:57 - 10:02
    Seulement [300], donc à peine plus de 1%,
    font l'objet de poursuites
  • 10:02 - 10:07
    et la raison est que le commandant
    de n'importe quelle organisation --
  • 10:07 - 10:11
    un bateau comme un sous-marin,
    ou un bataillon dans l'Armée
  • 10:11 - 10:13
    ou une compagnies dans les Marines --
  • 10:13 - 10:17
    le commandant a le droit
    selon la loi de décider
  • 10:17 - 10:20
    de poursuivre ou non un violeur,
  • 10:20 - 10:23
    et bien sûr ils ne veulent pas
    que les gens sachent
  • 10:23 - 10:26
    que sous leur commandement,
    il y a eu des agressions sexuelles,
  • 10:26 - 10:28
    donc ils ne poursuivent pas.
  • 10:28 - 10:31
    La loi doit changer.
  • 10:31 - 10:35
    Environ une fille sur quatre qui va
    dans une université américaine
  • 10:35 - 10:37
    va être agressée sexuellement
    avant de graduer,
  • 10:37 - 10:40
    et ce problème attire
    beaucoup d'attention,
  • 10:40 - 10:42
    en partie à cause de mon livre,
    et autres,
  • 10:42 - 10:46
    et donc 89 université aux États-Unis
    sont maintenant accusées
  • 10:46 - 10:49
    par le département de l'éducation
    sous l'article IX
  • 10:49 - 10:54
    parce que les responsables des universités
    ne prennent pas soin des femmes
  • 10:54 - 10:55
    pour les protéger contre
    les agressions.
  • 10:55 - 10:59
    Le Département de la justice affirme
    que plus de moitié des viols
  • 10:59 - 11:03
    sur les campus sont commis
    par des violeur en série,
  • 11:03 - 11:05
    puisqu'en dehors
    du système universitaire,
  • 11:05 - 11:08
    s'ils violent quelqu'un,
    ils sont poursuivis,
  • 11:08 - 11:12
    mais quand ils vont sur les campus,
    ils peuvent violer impunément.
  • 11:12 - 11:14
    Ils ne sont pas poursuivis.
  • 11:14 - 11:18
    Ce genre de choses se produisent
    dans notre société.
  • 11:18 - 11:23
    Un autre problème sérieux des
    mauvais traitements faits aux femmes
  • 11:23 - 11:28
    est l'absence de salaire égal
    pour un travail de valeur égale,
  • 11:28 - 11:30
    comme vous le savez. (Applaudissements)
  • 11:30 - 11:37
    Et c'est souvent mal interprété,
    mais pour un emploi à temps plein,
  • 11:37 - 11:40
    une femme aux États-Unis aujourd'hui
    gagne 23 % moins qu'un homme.
  • 11:40 - 11:43
    Quand je suis devenu président,
    la différence était de 39 %.
  • 11:43 - 11:47
    Nous avons donc fait des progrès,
    en partie parce que j'étais président
  • 11:47 - 11:53
    et pour d'autres raisons --
    (Applaudissements) (Rires)
  • 11:53 - 11:57
    mais dans les 15 dernières années,
    il n'y a eu aucun progrès,
  • 11:57 - 11:59
    donc nous sommes restés à
    23 ou 24 pourcent de différence
  • 11:59 - 12:02
    depuis 15 ans.
  • 12:02 - 12:04
    Ce genre de choses se produit.
  • 12:04 - 12:07
    Si vous prenez les entreprises
    du Fortune 500,
  • 12:07 - 12:10
    23 ont des femmes comme DG,
  • 12:10 - 12:12
    sur 500,
  • 12:12 - 12:15
    et ces DG, je ne vous l'apprends pas,
  • 12:15 - 12:17
    sont en moyenne moins bien payées
  • 12:17 - 12:20
    que les autres DG.
  • 12:20 - 12:22
    C'est ce qui se produit
    dans notre société.
  • 12:22 - 12:25
    Un autre problème aux États-Unis
  • 12:25 - 12:29
    c'est que nous sommes la nation
    la plus belliqueuse sur Terre.
  • 12:29 - 12:33
    Nous sommes entrés en guerre
    contre 25 pays différents
  • 12:33 - 12:35
    depuis la Deuxième Guerre mondiale.
  • 12:35 - 12:38
    Parfois, nous avons eu
    des combats au sol.
  • 12:38 - 12:40
    Les autres fois,
    nous avons survolés
  • 12:40 - 12:42
    en larguant des bombes sur les gens.
  • 12:42 - 12:46
    À d'autres moments, bien sûr,
    nous attaquons avec des drones et autres.
  • 12:46 - 12:48
    Nous avons été en guerre contre
    25 pays différents
  • 12:48 - 12:51
    ou plus depuis la Deuxième Guerre mondiale.
  • 12:51 - 12:53
    Il y a eu quatre années,
    je ne dirai pas lesquelles
  • 12:53 - 12:55
    où nous n'avons pas --
  • 12:55 - 13:01
    (Applaudissements) -- nous n'avons pas
    largué de bombes, lancé de missiles,
  • 13:01 - 13:02
    nous n'avons pas tiré de balles.
  • 13:02 - 13:07
    Mais de toute manière,
    ces recours à la violence
  • 13:07 - 13:09
    et la mauvaise interprétation
    des écritures sacrées
  • 13:09 - 13:15
    causent, sont la cause fondamentale,
    des mauvais traitements faits aux femmes.
  • 13:15 - 13:18
    Il y a une autre cause
    et je ne vous l'apprends pas,
  • 13:18 - 13:24
    et c'est qu'en général,
    les hommes s’en foutent.
  • 13:24 - 13:27
    (Applaudissements)
    C'est vrai.
  • 13:27 - 13:32
    L'homme moyen peut déclarer,
    qu'il est contre les mauvais traitements
  • 13:32 - 13:36
    tout en acceptant la
    position privilégiée qu'il occupe,
  • 13:36 - 13:40
    et cela est très semblable
    à la situation que j'ai connu enfant,
  • 13:40 - 13:42
    quand la séparation prônait sur l'égalité.
  • 13:42 - 13:47
    La discrimination raciale, légalement,
    a existé pendant 100 ans,
  • 13:47 - 13:51
    de 1865 à la fin de la guerre entre
    les États, la Guerre civile,
  • 13:51 - 13:53
    jusque dans les années 1960,
  • 13:53 - 13:56
    lorsque Lyndon Johson a réussi
    à faire adopter les lois
  • 13:56 - 13:58
    pour l'égalité.
  • 13:58 - 14:01
    Mais à l'époque,
    il y avait plusieurs blancs
  • 14:01 - 14:04
    qui ne pensaient pas que la
    discrimination raciale était ok,
  • 14:04 - 14:06
    mais qui n'ont rien dit,
  • 14:06 - 14:12
    parce qu'ils jouissaient des privilèges
    comme de meilleurs emplois,
  • 14:12 - 14:15
    la possibilité unique d'être jury,
  • 14:15 - 14:17
    les meilleures universités,
    et tout le reste,
  • 14:17 - 14:19
    et il se passe la même chose
    aujourd'hui,
  • 14:19 - 14:23
    parce que l'homme moyen
    vraiment s'en fou.
  • 14:23 - 14:29
    Même s'ils disent "je suis contre la
    discrimination des femmes",
  • 14:29 - 14:33
    ils apprécient leur position privilégiée.
  • 14:33 - 14:35
    Et il est difficile d'avoir
    la majorité des hommes
  • 14:35 - 14:38
    qui contrôle le système universitaire,
  • 14:38 - 14:41
    la majorité des hommes
    qui contrôle l'armée,
  • 14:41 - 14:44
    la majorité des hommes qui contrôle
    les gouvernements dans le monde,
  • 14:44 - 14:50
    et la majorité des hommes qui contrôle
    les grandes religions.
  • 14:50 - 14:53
    Donc que devons-nous
    faire maintenant ?
  • 14:53 - 14:56
    Je dirais que la meilleure chose
    à faire aujourd'hui
  • 14:56 - 15:00
    c'est que les femmes
    des grandes puissances
  • 15:00 - 15:03
    comme la nôtre,
    et celle d'où vous venez,
  • 15:03 - 15:08
    l'Europe et autres, qui ont influencé et
    protègent les libertés de parler et d'agir
  • 15:08 - 15:13
    doivent prendre la responsabilité
  • 15:13 - 15:16
    d'être plus exigeantes
    lorsqu'elles demandent
  • 15:16 - 15:20
    la fin de la discrimination raciale
    contre les jeunes filles et les femmes
  • 15:20 - 15:22
    partout à travers le monde.
  • 15:22 - 15:25
    La femme moyenne en Égypte
  • 15:25 - 15:27
    n'a pas son mot à dire
    lorsque ses filles
  • 15:27 - 15:30
    subissent des mutilations sexuelles
    et autres.
  • 15:30 - 15:32
    Et je ne suis pas entré
    dans les détails.
  • 15:32 - 15:34
    Mais j'espère qu'après cette conférence,
  • 15:34 - 15:39
    toutes les femmes ici vont
    faire réaliser à leur mari
  • 15:39 - 15:43
    que les mauvais traitement sur les campus,
    dans l'armée et ailleurs
  • 15:43 - 15:45
    et dans le marché de l'emploi à venir,
  • 15:45 - 15:50
    vous devez protéger vos filles
    et vos petites filles.
  • 15:50 - 15:56
    j'ai 12 petits enfants, quatre enfants
    et 10 arrière-petits-enfants
  • 15:56 - 15:58
    et je pense souvent à eux
  • 15:58 - 16:01
    et aux difficultés qu'ils devront
    affrontées aux États-Unis,
  • 16:01 - 16:04
    pas seulement s'ils vivent en Égypte
    ou dans un pays étranger,
  • 16:04 - 16:07
    pour avoir le droit à l'égalité,
  • 16:07 - 16:09
    et j'espère que vous allez tous
    vous joindre à moi
  • 16:09 - 16:13
    et devenir un champion pour les femmes
    et les jeunes filles à travers le monde
  • 16:13 - 16:14
    et protéger leur droits.
  • 16:14 - 16:16
    Merci beaucoup.
  • 16:16 - 16:21
    (Applaudissements)
Title:
Les mauvais traitements infligés aux femmes sont la plus importante violations des droits de la personne.
Speaker:
Jimmy Carter
Description:

Avec la ténacité qu’on lui connaît, l’ancien président des États-Unis Jimmy Carter présente trois raisons inattendues qui expliquent pourquoi les mauvais traitements infligés aux femmes et aux filles continuent sous différentes formes, autant dans les pays développés que dans les pays en développement. La dernière raison qu’il nous donne ? « En général, les hommes s’en foutent ».

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
16:36

French (Canada) subtitles

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