Comment être un mauvais enseignant | Ismail Al-Jubbah | TEDxYPU

Ismail Al-Jubbah nous parle des méthodes traditionnelles de l'éducation et comment les rendre valables pour tous les niveaux.

Ismail Al-Jubbah est un professeur à l'Université Privée de Yourmouk, il a eu son baccalauréat en Génie Informatique de l’université Internationale Arabe. Il offre des cours ouverts en arabe sur son chaîne sur YouTube et le site Udemy sur les langages de programmation et les systèmes d'exploitation. Il est compétent en architecture des systèmes de logiciels, de l'intelligence artificielle, la gestion de Linux et de plusieurs langages de programmation.

Il est intéressé par les projets Open Source tels que Linux et Mozilla, et il travaille beaucoup dans la recherche des facteurs de succès de l'enseignement.

Cette conférence a été donnée lors d'un événement TEDx en utilisant le format de la conférence TED, mais organisé de façon indépendante par une communauté locale. En savoir plus au http://ted.com/tedx

Bonjour.

Silence.

Où sont les présents ?

La présence d'aujourd'hui
compte pour 3 points.

Toi !
Passe la feuille de présence.

Nous arrivons au quatrième chapitre.

Introduction.

Le contact social entre l’enseignant
et l'élève est considéré,

dans la conférence ou ailleurs,

comme l'un des facteurs
les plus importants

de la réussite du processus
de l'enseignement.

A

(Applaudissement)

A) Au cours de la conférence,

l'enseignant doit surveiller
les yeux des élèves,

et communiquer avec eux par voie orale.

Et essayer de trouver une
atmosphère interactive dans la salle.

Par exemple, l'enseignant ne doit pas
lire la conférence,

d'un livre ou de diapositives montées.
(rires)

B) En dehors de la conférence :

vous lirez le reste
de la conférence tout seuls.

(rires et applaudissements)

Avez-vous aimé cet enseignant ?

J'étais étudiant
et je ne l'aimais pas.

J'ai décidé de ne pas être
un prof comme lui.

Pour ma première conférence,

j'ai essayé de mieux la préparer

et de me concentrer sur les détails.

J'ai mis tout mon cœur
dans la conférence.

Les élèves, ils étaient tous
comme ça.

(rires)

Il était un étudiant et unique attentif.

Prof : as-tu des questions ?

Élève : Qu'est-ce que
ça nous apporte, tout ça ?

(rires)

La bonne préparation ne motive pas.

Je dois essayer d'inciter
l'étudiant à étudier.

Je dois le rendre
enthousiaste et encouragé.

Dans la leçon suivante,

Au lieu de faire une
conférence habituelle,

la conférence est devenue
une programmation de virus.

Abracadabra !

Les élèves sont excités.

Ils sont tous intéressés.

Ils font tous leurs projets
sauf deux.

Ils ne sont jamais présents.

Je les ai invité à prendre un café
et à me donner leur projet.

J'ai commencé à poser
mes questions sur le projet.

Ils ne pouvaient pas répondre
car ce n'était pas leur travail.

Je leur ai répété les leçons
pendant 3 heures.

Je leur ai donné des jus.

Ils étaient très timides.

Ils se sont demandé pourquoi tout cela.

Mais j'ai remarqué,
dans les autres leçons,

ils se sont intéressés.

Ils sont devenus excellents.

J'ai remarqué que le bon traitement
des étudiants

les aide à faire attention aux cours.

Je communique plus avec les étudiants,

à travers les réseaux sociaux.

Ils sont venus me poser
des questions sur les projets.

J'essaie de supprimer la barrière
entre l'enseignant et les étudiants.

J'essaie de devenir un ami.

Parce que mon but est
l'intérêt de ces étudiants,

j'ai créé un site web où
j'ai mis mes conférences.

Et j'y mets des devoirs.

Les étudiants doivent me les envoyer
dans une semaine.

Pour accélérer le rythme des cours, il ne
faut pas attendre la fin de la conférence,

ou la fin des deux semaines

pour donner le projet ou
pour étudier toute la matière.

L'éducation doit être progressive.

Un problème est apparu :
les questions sur Facebook.

Les étudiants m'ont posé
des questions sur Facebook

quand j'étais en congé.

Les questions commencent :
Monsieur, comment faire ça ?

Monsieur, comment faire ça ?

Monsieur, ça marche pas ?
Monsieur, c'est compliqué !

Mon travail est devenu double.

Pour diminuer les questions,
j'ai enregistré les conférences en vidéo,

et je les ai mises sur internet
pour les étudiants.

Malgré ça, la situation est la même,
Monsieur, comment faire ça ?

Monsieur, comment faire ça ?
Monsieur ! Monsieur !

J'ai rencontré un problème quand
j'ai demandé à un étudiant

de regarder les vidéos.
Il a dit : « C'est très long ! »

C'est juste.

Le problème
est que la vidéo est très longue.

Les étudiants ne peuvent pas
se concentrer

tout au long de la conférence.
Alors j'ai révisé les cours sur internet,

J'ai remarqué que la conférence
est un ensemble de vidéos,

chaque vidéo traduit une seule idée.

Donc la conférence est
un groupe de vidéos.

Alors j'ai divisé la conférence en vidéos.

Chez moi, je divise
la conférence en parties.

J'ai résumé les idées pour que les vidéos
ne dépassent pas 9 minutes.

Puis, je charge les vidéos sur internet.

Premièrement, c'est un avantage pour moi,

Parce que je peux regarder
mes conférences

et je peux distinguer les erreurs
pour les corriger,

comme des idées à résumer

et trouver des exemples plus clairs.

Ça m'aide à améliorer mes cours.

et à mieux les coordonner.

Aussi, les étudiants
sont de plus en plus intéressés.

Parce qu'ils comprennent mieux les cours.

Donc, les questions diminuent,

et les questions sur internet aussi.

Pour motiver plus les étudiants,

pour montrer ma gratitude
pour leurs efforts,

et pour montrer l'intérêt
que je porte à leurs efforts,

je leur ai donné des prix.

Chaque travail a un prix,

même symbolique.

Je n'ai pas pensé que les étudiants
soient intéressés par ces prix.

Ils sont encouragés, ils se font
concurrence pour avoir un prix.

Pour eux, c'est une signe de respect
de la part de l'enseignant.

J'ai fait la distinction
entre la vie scolaire et la vie active.

Dans ce cadre, j'ai créé une collaboration
entre l'université et une société

pour fournir des stages professionnels
aux étudiants.

Et surprise,

certains étudiants sont plus
compétents que les employés.

La société a signé des contrats
de travail avec eux.

Aussi, un des étudiant,

a présenté son projet de la société comme
projet académique à l'université.

Ça m'encourage beaucoup,
c'est une expérience réussie pour moi.

Donc il faut encourager ces idées

et encourager les universités à créer des
bureaux de relations avec les sociétés.

Pour intégrer les étudiants
dans la vie académique,

il y a un autre point à développer

où il ne faut pas s'arrêter,

dans la relation enseignant-étudiant.

Il faut étudier les relations
entre les étudiants.

Donc, j'essaie de leur
donner l'esprit de groupe.

Je les encourage à travailler en groupes.

J'ai demandé des projets en groupes.

Pour aider les étudiants
à s'encourager entre eux.

Et les bons étudiants vont
aider les faibles

à améliorer leur niveau,

Aussi, il y a de bonnes initiatives
de travail collectif.

Comme Wikilogia et For New HAMAK.

Des initiatives de volontariat,

pour enseigner et s'entraider,

faire des conférences et des ateliers.

Ce n'est pas une carence des universités,

mais un manque de
maturité de la communauté,

une aide à la maturité académique
et sociale des élèves.

Je suis ici parce que mes étudiants
pensent que je suis excellent.

Merci.

(Applaudissements)