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Un projet de paix, peint sur 50 immeubles

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    Quand j'ai décidé de créer
    une œuvre d'art à Manshiyat Naser,
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    le quartier des éboueurs du Caire,
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    je ne pensais pas que ce projet
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    serait la plus belle
    expérience humaine de ma vie.
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    En tant qu'artiste,
    j'avais un objectif humaniste :
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    embellir un quartier pauvre et négligé
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    en y apportant de l'art
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    et en espérant mettre la lumière
    sur une communauté isolée.
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    La première fois que j'ai entendu parler
    de la communauté chrétienne des Coptes,
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    c'était en 2009,
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    quand les autorités égyptiennes,
    sous le régime de Hosni Mubarak,
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    ont décidé d'abattre 300 000 cochons
    en raison du virus H1N1.
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    Ce sont des éleveurs de cochons.
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    Leurs cochons et autres animaux
    sont nourris avec les déchets organiques
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    qu'ils ramassent quotidiennement.
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    Cet événement a tué leur gagne-pain.
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    A ma première visite à Manshiyat Naser,
    j'étais comme dans un labyrinthe.
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    Je cherchais le monastère Saint Simon
    au sommet du Mont Mokattam.
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    Vous allez à droite, tout droit,
    de nouveau à droite puis à gauche
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    pour atteindre le sommet.
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    Mais pour y arriver, il faut éviter
    les camions débordant de déchets
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    et slalomer entre les tuk-tuks,
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    les véhicules les plus rapides
    pour se déplacer dans le quartier.
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    L'odeur des poubelles
    sorties de ces camions était intense
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    et le fort bruit du trafic
    dominait tout le reste.
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    Ajoutez-y le vacarme des broyeurs
    dans ces entrepôts le long de la rue.
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    De l'extérieur, cela semble chaotique
    mais tout est parfaitement organisé.
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    Les Zaraeebs, c'est le nom qu'ils
    se sont donné,
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    cela signifie éleveurs de cochons.
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    Ils ramassent les poubelles du Caire
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    et les trient dans leur quartier
    depuis des décennies.
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    Ils ont mis en place un des systèmes
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    de recyclage les plus efficaces
    et les plus rentables au niveau mondial.
  • 1:43 - 1:48
    Pourtant, l'endroit est perçu comme sale,
    marginalisé et isolé,
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    du fait de son association aux déchets.
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    Mon idée initiale était de créer
    une œuvre anamorphique,
  • 1:54 - 1:57
    une œuvre visible uniquement
    depuis un certain point de vue.
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    C'était un défi artistique
    que de peindre sur plusieurs immeubles
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    et que ce ne soit pleinement visible
    que d'un endroit sur le Mont Mokattam.
  • 2:06 - 2:09
    Le Mont Mokattam
    est la fierté de la communauté.
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    Ils y ont bâti le monastère Saint Simon,
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    une église rupestre de 10 000 places
    creusée à même la montagne.
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    La première fois
    que je me suis tenu sur la montagne
  • 2:21 - 2:23
    et que j'ai regardé le quartier,
  • 2:23 - 2:26
    je me suis demandé comment
    j'allais convaincre les propriétaires
  • 2:26 - 2:28
    de me laisser peindre leurs immeubles.
  • 2:28 - 2:29
    Puis Magd est arrivé.
  • 2:29 - 2:32
    Magd est un guide de l'église.
  • 2:32 - 2:36
    Il m'a dit que la seule personne que je
    devais convaincre était le père Samaan,
  • 2:36 - 2:38
    le chef de la communauté.
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    Mais pour convaincre le père Samaan,
    je devais convaincre Mario,
  • 2:42 - 2:45
    un artiste polonais
    habitant au Caire depuis 20 ans
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    qui a créé toutes les œuvres
    de l'église rupestre.
  • 2:49 - 2:52
    Je lui suis reconnaissant,
    il était la clé du projet.
  • 2:52 - 2:55
    Il m'a obtenu un entretien
    avec le père Samaan
  • 2:55 - 2:56
    qui, étonnamment, a adoré l'idée.
  • 2:56 - 2:59
    Il m'a demandé où j'avais déjà peint
  • 2:59 - 3:00
    et comment j'allais procéder.
  • 3:00 - 3:03
    Il s'inquiétait surtout
    de ce que j'allais écrire.
  • 3:05 - 3:07
    Dans chacune de mes œuvres,
    j'écris un message
  • 3:07 - 3:09
    avec mon style de calligraphie arabe.
  • 3:09 - 3:12
    Je m'assure que ces messages
    soient en adéquation avec le lieu,
  • 3:12 - 3:14
    tout en restant universels,
  • 3:14 - 3:17
    pour que tout le monde soit concerné.
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    Pour Manshiyat Naser,
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    j'ai décidé d'écrire en arabe
    les mots de Saint Athanase d'Alexandrie,
  • 3:24 - 3:26
    un évêque copte du IIIème siècle
  • 3:26 - 3:30
    qui a dit :
    (arabe),
  • 3:30 - 3:31
    ce qui signifie :
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    « Quiconque voulant
    voir clairement la lumière du soleil
  • 3:34 - 3:36
    doit d'abord se frotter les yeux. »
  • 3:36 - 3:38
    C'était très important pour moi
  • 3:38 - 3:40
    que la communauté
    se sente liée à ces mots.
  • 3:41 - 3:44
    Pour moi, cette citation reflétait
    parfaitement l'esprit du projet.
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    Le père Samaan a donné
    sa bénédiction pour le projet
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    et son approbation a rallié
    tous les résidents.
  • 3:51 - 3:55
    Des centaines de litres de peinture,
    une dizaine d'élévateurs manuels,
  • 3:55 - 3:57
    plusieurs allers-retours au Caire,
  • 3:57 - 4:00
    une solide équipe venant
    de France, d'Afrique du Nord,
  • 4:00 - 4:01
    du Moyen-Orient et des États-Unis,
  • 4:01 - 4:05
    et après un an de préparation
    et de logistique, nous y voici,
  • 4:05 - 4:07
    mon équipe et quelques membres
    de la communauté locale,
  • 4:07 - 4:11
    créant une œuvre s'étendant
    sur plus de 50 immeubles,
  • 4:11 - 4:14
    certains garnissant la calligraphie
    que je trace
  • 4:14 - 4:15
    avec de la couleur.
  • 4:15 - 4:18
    Du bleu ici, du jaune là,
    de l'orange là-bas.
  • 4:18 - 4:20
    D'autres portant des sacs de sable
  • 4:21 - 4:23
    et les amenant sur le toit des immeubles
  • 4:23 - 4:24
    pour maintenir ces élévateurs,
  • 4:24 - 4:27
    d'autre encore montant
    et démontant ces élévateurs
  • 4:27 - 4:29
    pour les passer d'immeuble en immeuble.
  • 4:30 - 4:32
    Au début du projet,
  • 4:32 - 4:36
    j'avais numéroté ces immeubles
    sur mon croquis,
  • 4:36 - 4:38
    il n'y avait pas d'interaction
    avec la communauté.
  • 4:38 - 4:40
    Les gens ne comprenaient pas l'intérêt.
  • 4:40 - 4:45
    Mais rapidement, ces numéros d'immeubles
    sont devenus des noms de famille.
  • 4:45 - 4:47
    Le premier immeuble
    était la maison de l'oncle Ibrahim.
  • 4:48 - 4:50
    L'oncle Ibrahim est très joyeux,
  • 4:50 - 4:52
    toujours en train de chanter et
    de blaguer,
  • 4:52 - 4:57
    et ses enfants m'ont sauvé de son taureau
  • 4:57 - 4:59
    qui voulait m'attaquer au quatrième étage.
  • 4:59 - 5:00
    (Rires)
  • 5:00 - 5:04
    Le taureau m'a vu depuis la fenêtre
    et est sorti sur le balcon.
  • 5:04 - 5:05
    (Rires)
  • 5:05 - 5:06
    Ouais.
  • 5:10 - 5:12
    L'oncle Ibrahim
    était toujours sur le balcon
  • 5:12 - 5:14
    et me parlait quand je peignais.
  • 5:14 - 5:18
    Je me souviens qu'il m'a dit ne pas
    être allé sur la montagne depuis 10 ans
  • 5:18 - 5:20
    et qu'il n'avait jamais de congés.
  • 5:20 - 5:24
    S'il arrêtait de travailler,
    qui arrêterait les déchets ?
  • 5:24 - 5:27
    Étonnamment, à la fin du projet,
  • 5:27 - 5:30
    il est venu sur la montagne
    pour voir l’œuvre.
  • 5:30 - 5:33
    Il était très fier
    de voir sa maison peinte
  • 5:33 - 5:37
    et il disait que ce projet
    était un projet de paix et --
  • 5:38 - 5:40
    pardon --
  • 5:41 - 5:44
    (Applaudissements)
  • 5:54 - 5:56
    Merci.
  • 5:56 - 6:01
    Il disait que c'était un projet
    de paix et d'unité
  • 6:01 - 6:03
    et qu'il réunissait les gens.
  • 6:04 - 6:07
    Sa perception du projet a changé
  • 6:07 - 6:11
    et ma perception de la communauté
    et de ce qu'ils font
  • 6:11 - 6:13
    a aussi changé.
  • 6:13 - 6:17
    Tous ces déchets qui dégoûtent
    tout le monde, ce n'est pas à eux.
  • 6:17 - 6:19
    C'est juste leur travail.
  • 6:19 - 6:22
    Ils ne vivent pas dans les poubelles
    mais ils vivent des poubelles.
  • 6:22 - 6:24
    Je me suis remis en question
    et me suis demandé
  • 6:24 - 6:28
    quel était le vrai objectif de ce projet.
  • 6:28 - 6:32
    Il n'était pas question d'embellir
    un endroit en y apportant de l'art.
  • 6:32 - 6:34
    Il était question
    de changer les perceptions
  • 6:34 - 6:36
    et de créer un dialogue
  • 6:36 - 6:39
    sur les liens avec des communautés
    qui nous sont inconnues.
  • 6:40 - 6:41
    Jour après jour,
  • 6:41 - 6:43
    le cercle calligraphique prenait forme
  • 6:43 - 6:47
    et nous avions hâte de revenir
    sur la montagne pour regarder l’œuvre.
  • 6:47 - 6:50
    Me tenir à cet endroit précis
    tous les jours m'a fait réaliser
  • 6:50 - 6:53
    le symbolisme derrière
    cette œuvre anamorphique.
  • 6:53 - 6:56
    Si vous voulez voir
    le vrai visage de quelqu'un,
  • 6:56 - 6:57
    vous devez changer de point de vue.
  • 6:58 - 7:00
    Il y a eu des doutes et des difficultés,
  • 7:00 - 7:02
    des peurs et du stress.
  • 7:02 - 7:04
    C'était dur de travailler
    dans ces environnements,
  • 7:04 - 7:06
    peindre avec des cochons dans le dos
  • 7:06 - 7:09
    ou escalader un tas d'ordures
    pour monter sur l'élévateur.
  • 7:09 - 7:12
    Mais nous avons dépassé le vertige,
    les oscillations des élévateurs,
  • 7:12 - 7:13
    la forte odeur
  • 7:13 - 7:16
    et le stress de ne pas finir
    dans les temps.
  • 7:16 - 7:19
    Mais la gentillesse de ces personnes
    nous a fait tout oublier.
  • 7:20 - 7:24
    L'immeuble n°3 était la maison
    de l'oncle Bakheet et de la tante Fareeda.
  • 7:24 - 7:27
    En égyptien, il y a cette expression :
    « Ahsen Nas »,
  • 7:27 - 7:29
    « les meilleures personnes ».
  • 7:29 - 7:30
    C'étaient eux.
  • 7:30 - 7:33
    Nous prenions notre pause devant chez eux
  • 7:33 - 7:35
    et tous les enfants du quartier
  • 7:35 - 7:37
    se joignaient à nous.
  • 7:37 - 7:41
    J'étais impressionné et émerveillé
    par les enfants de Manshiyat Naser.
  • 7:41 - 7:45
    Les premiers jours, ils refusaient
    tout ce que nous leur proposions,
  • 7:45 - 7:47
    même à manger ou à boire.
  • 7:47 - 7:49
    J'ai demandé pourquoi à tante Fareeda.
  • 7:49 - 7:53
    Elle m'a dit qu'ils apprenaient
    aux enfants à refuser
  • 7:53 - 7:55
    tout ce qui venait d'un inconnu
  • 7:55 - 7:58
    car cette personne
    pourrait en avoir plus besoin qu'eux.
  • 7:59 - 8:03
    A ce moment-là, j'ai réalisé
  • 8:03 - 8:05
    que la communauté
    des Zaraeebs était idéale
  • 8:05 - 8:07
    pour parler de perception.
  • 8:07 - 8:11
    Nous devons remettre en question
    nos idées reçues
  • 8:11 - 8:13
    et le jugement que nous avons,
    en tant que société,
  • 8:13 - 8:16
    sur ces communautés
    à cause de leurs différences.
  • 8:17 - 8:20
    Je me souviens que nous avons pris du
    retard chez l'oncle Ibrahim
  • 8:20 - 8:23
    quand ses cochons, élevés sur le toit,
  • 8:23 - 8:25
    mangeaient les sacs de sable
    maintenant l'élévateur.
  • 8:25 - 8:27
    (Rires)
  • 8:28 - 8:31
    La maison de l'oncle Bakheet
    et la tante Fareeda
  • 8:31 - 8:32
    était un lieu de rendez-vous.
  • 8:32 - 8:34
    Tout le monde s'y réunissait.
  • 8:34 - 8:36
    C'est ce que voulait dire l'oncle Ibrahim
  • 8:36 - 8:39
    quand il a parlé
    de projet de paix et d'unité
  • 8:39 - 8:42
    car j'ai vraiment vu ces gens se réunir.
  • 8:42 - 8:45
    Tout le monde nous félicitait
    avec un sourire et un verre
  • 8:46 - 8:50
    ou en nous invitant à déjeuner chez eux.
  • 8:50 - 8:53
    Parfois, vous êtes
    au premier étage d'un immeuble
  • 8:53 - 8:55
    et quelqu'un ouvre sa fenêtre
    et vous offre du thé.
  • 8:55 - 8:58
    Cela se reproduit au deuxième étage.
  • 8:58 - 9:00
    Et ainsi de suite jusqu'au toit.
  • 9:00 - 9:01
    (Rires)
  • 9:01 - 9:02
    (Applaudissements)
  • 9:02 - 9:05
    Je n'ai jamais bu
    autant de thé qu'en Égypte.
  • 9:05 - 9:07
    (Rires)
  • 9:07 - 9:09
    Pour être honnête,
    nous aurions pu finir plus tôt
  • 9:09 - 9:13
    mais cela nous a pris 3 semaines
    à cause de toutes ces pauses thé.
  • 9:13 - 9:14
    (Rires)
  • 9:17 - 9:20
    En Égypte, ils ont une autre expression :
    « Nawartouna »,
  • 9:20 - 9:22
    « Tu nous as apporté la lumière ».
  • 9:23 - 9:26
    A Manshiyat Naser,
    ils nous disaient toujours cela.
  • 9:26 - 9:28
    La calligraphie --
  • 9:28 - 9:32
    pour la calligraphie, j'ai utilisé
    une peinture blanche luminescente,
  • 9:32 - 9:37
    donc à la fin du projet, nous avons loué
    des projecteurs de lumière noire,
  • 9:37 - 9:39
    avons éclairé tout le quartier
  • 9:39 - 9:40
    et surpris tout le monde.
  • 9:40 - 9:42
    Nous voulions leur dire
  • 9:42 - 9:44
    que c'était eux qui
    nous avaient apporté la lumière.
  • 9:46 - 9:49
    (Applaudissements)
  • 9:57 - 10:01
    La communauté des Zareebs
    est forte, honnête, travailleuse
  • 10:01 - 10:03
    et connaît sa valeur.
  • 10:03 - 10:05
    Les gens du Caire
    les appellent « Zabaleen »,
  • 10:05 - 10:07
    « le peuple des poubelles »,
  • 10:07 - 10:10
    mais, ironiquement,
    le peuple de Manshiyat Naser
  • 10:10 - 10:11
    appelle les gens du Caire
  • 10:11 - 10:15
    aussi « Zabaleen », puisqu'ils
    produisent les déchets, pas eux.
  • 10:15 - 10:16
    (Rires)
  • 10:16 - 10:17
    (Applaudissements)
  • 10:17 - 10:20
    Nous voulions laisser
    quelque chose à la communauté
  • 10:20 - 10:23
    mais nous sommes repartis
    avec quelque chose dans nos vies.
  • 10:23 - 10:25
    Le projet d'art n'était qu'un prétexte
  • 10:25 - 10:27
    à une expérience
    humaine extraordinaire.
  • 10:27 - 10:29
    A un moment, l’œuvre disparaîtra
  • 10:29 - 10:32
    car quelqu'un construit un deuxième étage
  • 10:32 - 10:34
    devant la maison d'oncle Ibrahim,
  • 10:34 - 10:35
    recouvrant une partie de la peinture,
  • 10:36 - 10:38
    je devrais peut-être
    y retourner et repeindre.
  • 10:38 - 10:39
    (Rires)
  • 10:39 - 10:41
    C'était pour l'expérience,
  • 10:41 - 10:42
    pour l'histoire,
  • 10:42 - 10:43
    pour l'instant.
  • 10:45 - 10:46
    Des rues du quartier,
  • 10:46 - 10:48
    la peinture apparaît en fragments,
  • 10:48 - 10:50
    isolés les uns les autres,
  • 10:50 - 10:51
    distincts.
  • 10:51 - 10:53
    Mais connectés avec la calligraphie,
  • 10:54 - 10:57
    ils révèlent le puissant message
    auquel nous devrions tous réfléchir
  • 10:57 - 10:59
    avant de juger quelqu'un.
  • 11:00 - 11:02
    Quiconque voulant voir
    clairement la lumière du soleil
  • 11:02 - 11:04
    doit d'abord se frotter les yeux.
  • 11:04 - 11:05
    Merci.
  • 11:05 - 11:13
    (Applaudissements)
Title:
Un projet de paix, peint sur 50 immeubles
Speaker:
eL Seed
Description:

De Tunis à Paris, eL Seed fusionne calligraphie arabe et graffiti pour peindre des messages colorés et tournoyants d'espoir et de paix sur les immeubles. L'artiste et TED Fellow partage l'histoire de son projet le plus ambitieux jusqu'alors : une peinture murale s'étendant sur 50 immeubles à Manshiyat Naser, un district du Caire en Égypte, qui ne peut être entièrement vue que depuis une montagne voisine.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
11:26

French subtitles

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