Return to Video

L'histoire de la crise des missiles de Cuba - Matthew A. Jordan

  • 0:07 - 0:10
    Il est facile d'imaginer
    un monde où, à tout moment,
  • 0:10 - 0:15
    vous pourriez être rayé de la surface
    de la Terre sans avertissement
  • 0:15 - 0:17
    juste en appuyant sur un bouton.
  • 0:17 - 0:21
    C'était la réalité de millions de
    personnes pendant 45 années
  • 0:21 - 0:23
    après la Seconde Guerre mondiale,
  • 0:23 - 0:25
    période connue sous le nom
    de Guerre froide.
  • 0:25 - 0:29
    Les États-Unis et l'Union Soviétique
    s'opposaient de par le monde
  • 0:29 - 0:34
    et chacun détenait l'arme nucléaire et
    pouvait l'utiliser pour détruire l'autre.
  • 0:34 - 0:37
    La destruction n'a jamais été aussi
    imminente que pendant les 13 jours
  • 0:37 - 0:40
    de la crise des missiles de Cuba.
  • 0:40 - 0:47
    Les États-Unis ont tenté de renverser
    le gouvernement communiste cubain en 1961.
  • 0:47 - 0:50
    Mais cette tentative ratée, connue sous
    le nom de la Baie des Cochons,
  • 0:50 - 0:53
    convainquit Cuba de chercher
    de l'aide auprès de l'URSS.
  • 0:53 - 0:57
    Nikita Khrouchtchev, le premier secrétaire
    soviétique, s'exécuta avec plaisir
  • 0:57 - 1:00
    en déployant secrètement
    des missiles nucléaires à Cuba,
  • 1:00 - 1:02
    pour protéger l'île, mais également
  • 1:02 - 1:07
    pour contrer la menace des missiles
    américains basés en Italie et en Turquie.
  • 1:07 - 1:11
    Avant que les services secrets
    américains ne découvrent le plan,
  • 1:11 - 1:14
    le matériel nécessaire à la création
    de missiles était déjà en place.
  • 1:14 - 1:18
    Lors d'une réunion d'urgence,
    le 16 octobre 1962,
  • 1:18 - 1:22
    des conseillers militaires exhortèrent
    à une attaque aérienne de ces sites
  • 1:22 - 1:24
    et à une invasion de l'île.
  • 1:24 - 1:27
    Mais le président John F. Kennedy choisit
    une approche plus prudente.
  • 1:27 - 1:31
    Le 22 octobre, il annonça que
    la marine américaine intercepterait
  • 1:31 - 1:34
    toutes les cargaisons
    en direction de Cuba.
  • 1:34 - 1:35
    Il y avait juste un problème :
  • 1:35 - 1:39
    un blocus maritime était considéré
    comme un acte de guerre.
  • 1:39 - 1:42
    Bien que le président appela
    cela une quarantaine
  • 1:42 - 1:45
    qui ne bloquait pas les besoins
    de première nécessité,
  • 1:45 - 1:48
    les Soviétiques ne virent
    pas la différence.
  • 1:48 - 1:50
    Dans une lettre indignée
    adressée à Kennedy,
  • 1:50 - 1:53
    Khrouchtchev écrivit : « La violation
    de la liberté d'utiliser les eaux
  • 1:53 - 1:57
    et l'espace aérien internationaux
    constitue un acte d'agression
  • 1:57 - 2:03
    qui pousse l'humanité vers les ténèbres
    d'une guerre nucléaire mondiale. »
  • 2:03 - 2:07
    S'ensuivirent ainsi les six jours
    les plus intenses de la Guerre Froide.
  • 2:07 - 2:10
    Alors que les États-Unis exigeaient
    le retrait des missiles,
  • 2:10 - 2:14
    Cuba et l'URSS maintenaient
    qu'ils n'étaient qu'une mesure défensive.
  • 2:14 - 2:17
    Et alors que l'approvisionnement
    en armes se poursuivait,
  • 2:17 - 2:20
    les États-Unis se préparaient
    à une possible invasion.
  • 2:20 - 2:24
    Le 27 octobre, un avion-espion piloté
    par le major Rudolf Anderson
  • 2:24 - 2:27
    fut abattu par un missile soviétique.
  • 2:27 - 2:32
    Un sous-marin nucléaire russe est touché,
    le même jour, par une grenade sous-marine
  • 2:32 - 2:37
    envoyée par un navire américain qui
    lui signalait de remonter à la surface.
  • 2:37 - 2:41
    Les commandants du sous-marin, trop
    profond pour communiquer avec la surface,
  • 2:41 - 2:46
    pensèrent que c'était la guerre et
    voulurent lancer une torpille nucléaire.
  • 2:46 - 2:50
    Cette décision devait être prise
    unanimement par trois officiers.
  • 2:50 - 2:54
    Le capitaine et l'officier politique
    autorisèrent l'attaque,
  • 2:54 - 2:58
    mais Vasili Arkhipov,
    commandant en second, refusa.
  • 2:58 - 3:02
    Sa décision sauva la situation
    et peut-être le monde.
  • 3:02 - 3:04
    Mais la crise n'était pas terminée.
  • 3:04 - 3:06
    Pour la première fois dans l'histoire,
  • 3:06 - 3:09
    l'armée américaine enclencha le DEFCON 2,
  • 3:09 - 3:13
    l'étape de préparation de défense
    précédant celle de la guerre nucléaire.
  • 3:13 - 3:16
    Avec des centaines de missiles
    nucléaires prêts à être lancés,
  • 3:16 - 3:20
    l'horloge de l'Apocalypse
    s'arrêta une minute avant minuit.
  • 3:20 - 3:22
    Mais la diplomatie se poursuivit.
  • 3:22 - 3:25
    À Washington D.C., le procureur
    général, Robert Kennedy
  • 3:25 - 3:30
    rencontra secrètement l'ambassadeur
    soviétique, Anatoli Dobrynine.
  • 3:30 - 3:34
    Après d'intenses négociations,
    ils parvinrent à la proposition suivante :
  • 3:34 - 3:37
    les États-Unis devraient retirer
    ses missiles de la Turquie et d'Italie
  • 3:37 - 3:39
    et promettre de ne plus
    jamais envahir Cuba
  • 3:39 - 3:44
    en l'échange du retrait soviétique
    de Cuba sous le contrôle de l'ONU.
  • 3:44 - 3:46
    Une fois la rencontre terminée,
  • 3:46 - 3:49
    Dobrynine envoya un télégramme à Moscou
    en disant que le temps était compté
  • 3:49 - 3:52
    et que nous ne devrions pas
    rater cette occasion.
  • 3:52 - 3:53
    Et à 9 heures du matin, le lendemain,
  • 3:53 - 3:55
    un message de Kroutchev arriva
  • 3:55 - 3:59
    et annonça le retrait des
    missiles soviétiques de Cuba.
  • 3:59 - 4:01
    La crise était désormais finie.
  • 4:01 - 4:04
    Critiqués en leur temps par
    leurs gouvernements respectifs
  • 4:04 - 4:06
    pour avoir négocié avec l'ennemi,
  • 4:06 - 4:09
    l'analyse de l'histoire contemporaine
    montre une grande admiration
  • 4:09 - 4:14
    pour la capacité de Kennedy et Kroutchev
    à résoudre la crise diplomatiquement.
  • 4:14 - 4:18
    Mais la leçon perturbante à retenir est
    qu'une légère erreur de communication,
  • 4:18 - 4:22
    ou une décision prise en une fraction
    de seconde auraient pu tout anéantir
  • 4:22 - 4:27
    comme cela a failli être le cas sans
    le choix courageux de Vasili Arkhipov.
  • 4:27 - 4:31
    La crise des missiles cubains a révélé
    la fragilité de la politique humaine
  • 4:31 - 4:35
    comparée au pouvoir terrifiant
    qu'elle peut déclencher.
Title:
L'histoire de la crise des missiles de Cuba - Matthew A. Jordan
Description:

Visionner la leçon complète sur : http://ed.ted.com/lessons/the-history-of-the-cuban-missile-crisis-matthew-a-jordan

Imaginez vivre tout en sachant qu'à tout moment vous pourriez être rayé de la surface de la Terre sans avertissement juste en appuyant sur un bouton. C'était la réalité de millions de personnes pendant les 45 années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, période connue sous le nom de Guerre froide. Matthew A. Jordan explique l'histoire derrière ce pic de panique : les treize jours de la crise des missiles de Cuba.

Leçon par Mathew A. Jordan et animé par Patrick Smith.

more » « less
Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TED-Ed
Duration:
04:52

French subtitles

Revisions