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Pythonneries - Making Of 9

  • 0:06 - 0:08
    Bonjour,
  • 0:08 - 0:13
    Un choix judicieux de transitions est suffisant
    pour avoir une présentation relativement
  • 0:13 - 0:17
    dynamique. Cela permet de casser le rythme
    des slides en mélangeant la continuité des
  • 0:17 - 0:21
    transitions idempotentes avec des discontinuités
    pour réveiller l’auditoire.
  • 0:21 - 0:26
    Mais ce que les transitions ne savent pas
    faire, c’est le déplacement des éléments,
  • 0:26 - 0:30
    faire bouger un curseur, par exemple, et les
    combinaisons d’apparitions ou de disparitions
  • 0:30 - 0:34
    différentes simultanées. Là, vous avez
    besoin d’animations.
  • 0:34 - 0:38
    La difficulté, c’est qu’il ne faut pas
    animer n’importe comment.
  • 0:38 - 0:42
    Quand je vois quelque chose comme cela, d’un
    côté fond fantaisie mais qui peut-être
  • 0:42 - 0:48
    acceptable pour un titre, police et couleurs
    qui vont bien, je suis un peu dans l’expectative.
  • 0:48 - 0:54
    Ajoutez cela et je fuis en hurlant: le Comic
    Sans que tout le monde déteste, et une animation
  • 0:54 - 0:59
    fantaisie qui n’apporte rien. Ce que vous
    avez là, cela s’appelle un oxymoron visuel.
  • 0:59 - 1:03
    Un oxymoron, c’est l’association de deux
    mots qui ne vont normalement pas ensemble,
  • 1:03 - 1:07
    comme “cette obscure clarté qui tombe des
    étoiles”. Un oxymoron visuel, c’est un
  • 1:07 - 1:12
    visuel qui dit le contraire du texte. Le texte
    dit “pro”, la réalisation dit “amateur”;
  • 1:12 - 1:13
    et elle le dit plus fort.
  • 1:13 - 1:19
    Si vous voulez donner un aspect quasi-cinématographique
    à vos présentations, vous mélangerez probablement
  • 1:19 - 1:24
    transitions et animations. C’est surtout
    vrai si vos slides sont destinées à être
  • 1:24 - 1:28
    transformées en vidéos, d’une part parce
    que l’intérêt disparaît vite à fixer
  • 1:28 - 1:33
    une slide statique trop longtemps, et d’autre
    part parce ce que ce que vous pourriez transmettre
  • 1:33 - 1:36
    par des gesticulations devant l’audience
    devra être rendu autrement.
  • 1:36 - 1:41
    Première chose, pourquoi animer? J’y vois
    trois raisons:
  • 1:41 - 1:47
    1) faire apparaître la visualisation, qu’elle
    soit textuelle ou graphique, au fur et à
  • 1:47 - 1:50
    mesure que l’on parle. C’est exactement
    ce que je suis en train de faire là.
  • 1:50 - 1:54
    2) représenter un mouvement qui fait partie
    de l’histoire. Cela peut être simple ou
  • 1:54 - 1:58
    complexe.
    3) la mise en scène des séquences, et le
  • 1:58 - 2:01
    jeu sur le rythme en améliorant la continuité
    et la fluidité.
  • 2:01 - 2:07
    La premier point est, je pense, facile à
    comprendre. On peut facilement le réaliser,
  • 2:07 - 2:10
    j’en ai déjà parlé dans la troisième
    vidéo de cette série et je l’ai montré
  • 2:10 - 2:15
    dans la vidéo précédente, simplement avec
    des transitions. On peut aussi, et c’est
  • 2:15 - 2:21
    une pure question de choix, le réaliser avec
    des animations. Vous sélectionnez un élément
  • 2:21 - 2:26
    et choisissez le fondu, c’est comme l’ajouter
    sur une slide avec un fondu en transition.
  • 2:26 - 2:33
    Un certain nombre d’animations sont équivalentes
    à des transitions, avec deux bémols:
  • 2:33 - 2:37
    • Tout d’abord vous pouvez déclencher
    plusieurs animations différentes en même
  • 2:37 - 2:40
    temps, alors que ce ne sera qu’un type de
    transition à la fois,
  • 2:40 - 2:47
    • Et ensuite quand vous balayez par exemple,
    l’animation répondra un poil plus vite
  • 2:47 - 2:51
    à votre clic sur la télécommande puisqu’une
    transition en balayage balaie l’intégralité
  • 2:51 - 2:56
    de la slide. Ce sera d’autant plus sensible
    que le nouvel élément est éloigné de l’endroit
  • 2:56 - 3:00
    d’où commence le balayage.
    J’ai tendance à utiliser des animations
  • 3:00 - 3:04
    tant que je n’en ai pas plus de quatre ou
    cinq par slide, puis à combiner animations
  • 3:04 - 3:07
    et transitions. Il n’y a pas de règle.
    Je reviendrai sur les détails des animations
  • 3:07 - 3:09
    combinées plus tard.
  • 3:09 - 3:13
    Le mouvement qui fait partie de l’histoire
    est quelque chose d’un peu plus subtil.
  • 3:13 - 3:18
    Si vous êtes quelqu’un de visuel, le critère
    qui peut être déterminant, c’est la réponse
  • 3:18 - 3:22
    à la question “si je n’avais pas Powerpoint
    et si j’expliquais à quelqu’un avec une
  • 3:22 - 3:27
    feuille ou devant un tableau blanc, est-ce
    que je commencerais à griffonner des flèches”.
  • 3:27 - 3:33
    Si vous mourez d’envie de griffonner des
    flèches, cela veut dire animation. Une autre
  • 3:33 - 3:36
    manière de voir les choses, c’est de rédiger
    ce que vous voulez dire, et faire attention
  • 3:36 - 3:40
    aux verbes employés. Là où vous employez
    des verbes d’état, tels que “être”
  • 3:40 - 3:45
    ou “devenir”, ou des verbes qui n’évoquent
    aucun mouvement, cela veut dire transition.
  • 3:45 - 3:48
    Les verbes qui évoquent le mouvement veulent
    dire animation.
  • 3:48 - 3:53
    Cela sera beaucoup plus vrai dans une vidéo
    que pour une présentation devant un auditoire
  • 3:53 - 3:59
    physique, devant lequel vous pouvez gesticuler.
    Mais n’oubliez pas le critère de taille
  • 3:59 - 4:03
    de la salle, parce que vu du fond un point
    qui s’agite n’aide pas beaucoup à comprendre,
  • 4:03 - 4:07
    et le critère de trac, éventuellement combiné
    au décalage horaire, qui peut vous faire
  • 4:07 - 4:12
    perdre beaucoup de vos capacités gesticulatoires,
    même si vous êtes italien.
  • 4:12 - 4:15
    Prenons un exemple très simple lié à la
    programmation et parlons de l’assignation,
  • 4:15 - 4:20
    le fait de stocker une valeur en mémoire.
    Dans beaucoup de langages de programmation,
  • 4:20 - 4:24
    vous écrirez quelque chose comme cela, d’abord
    une ligne qui dit que vous réservez de la
  • 4:24 - 4:29
    mémoire pour stocker une valeur entière,
    integer en anglais et dont l’abrégé est
  • 4:29 - 4:34
    “int”, et que vous donnez à cette place
    en mémoire le nom “ma_variable”. Dire
  • 4:34 - 4:39
    ce que vous voulez stocker informe indirectement
    l’ordinateur de combien de mémoire il doit
  • 4:39 - 4:42
    réserver, et comment interpréter les 0 et
    les 1 qui seront stockés à cet endroit,
  • 4:42 - 4:47
    parce que la mémoire de l’ordinateur ne
    connait rien d’autre que des 0 et des 1.
  • 4:47 - 4:52
    La seconde instruction n’est pas une égalité,
    elle signifie simplement que l’on veut stocker
  • 4:52 - 4:54
    la valeur 42 à cet endroit.
  • 4:54 - 4:59
    Présenter les choses comme cela dans un cours
    réel est jouable, mais pendant que vous racontez
  • 4:59 - 5:02
    la déclaration de la variable, au moins la
    moitié de l’auditoire n’écoute que d’une
  • 5:02 - 5:04
    oreille et est en train de se demander ce
    que la deuxième instruction signifie.
  • 5:04 - 5:11
    Deuxième version, avec deux slides et une
    transition en fondu, vous racontez votre histoire
  • 5:11 - 5:16
    sur la variable, puis sur l’assignation.
    Un peu mieux, mais quand même pas bien excitant.
  • 5:16 - 5:23
    Troisième version, illustrée par cette espèce
    de “boîte” en mémoire que représente
  • 5:23 - 5:27
    la variable. Le fait de réserver de la mémoire
    est quelque chose qui n’évoque pas vraiment
  • 5:27 - 5:32
    de mouvement, une transition ou une simple
    animation “fondu” fait l’affaire. En
  • 5:32 - 5:36
    revanche, quand on passe à l’assignation,
    je trouve que cela ne va plus. La valeur 42
  • 5:36 - 5:41
    n’apparaît pas comme cela, on la met dans
    la variable. C’est le résultat d’une
  • 5:41 - 5:46
    action, d’un mouvement. Je vais donc, dans
    la version finale, commencer par l’apparition
  • 5:46 - 5:51
    en fondu pour la réservation de mémoire,
    puis dans la slide suivante, avec transition
  • 5:51 - 5:57
    en fondu, avoir une animation pour illustrer
    l’action. Je ne sais pas ce que vous en
  • 5:57 - 6:01
    pensez, mais pour moi c’est mieux. En plus,
    vous remarquerez que la valeur est vraiment
  • 6:01 - 6:06
    “dans” la boîte, pas “sur” la boîte.
    Dès que l’on anime, il faut faire attention
  • 6:06 - 6:09
    à la notion de profondeur et de plan, j’en
    reparlerai prochainement.
  • 6:09 - 6:14
    Le dernier point que j’ai mentionné, mise
    en scène des séquences, est lui franchement
  • 6:14 - 6:19
    plus délicat et demande souvent un travail
    d’horloger. Je l’ai dit précédemment,
  • 6:19 - 6:22
    une séquence correspond à une suite de slides
    autour de la même idée, avec des éléments
  • 6:22 - 6:27
    que l’on retrouve à la même place de slide
    en slide pour donner la continuité. Mais
  • 6:27 - 6:30
    retrouver un élément de slide en slide ne
    veut pas forcément dire que l’on retrouve
  • 6:30 - 6:34
    l’élément à la même position de la première
    à la dernière slide de la séquence.
  • 6:34 - 6:39
    Je vous ai parlé, toujours dans la troisième
    vidéo, de ce que Garr Reynolds raconte à
  • 6:39 - 6:43
    propos des lignes de force que sont les tiers.
    On peut vouloir déplacer des éléments entre
  • 6:43 - 6:47
    les lignes de force.
    Je parle de mise en scène, cela évoque le
  • 6:47 - 6:51
    théâtre, et illustrons la mise en scène
    avec un sujet qui n’est pas technique, la
  • 6:51 - 6:54
    présentation de quelques personnages de la
    Commedia dell’arte.
  • 6:54 - 6:58
    La mauvaise manière de faire, vous avez dû
    la voir autant de fois que moi, c’est la
  • 6:58 - 7:03
    slide Powerpoint classique et moche, avec
    trop de texte, affiché tout d’un coup.
  • 7:03 - 7:07
    Ennuyeux au possible, surtout si le présentateur
    se borne à lire sa slide, et parfois à la
  • 7:07 - 7:09
    paraphraser pour se donner l’impression
    de valeur ajoutée.
  • 7:09 - 7:14
    Un présentateur plus consciencieux comprend
    très bien que le texte doit être beaucoup
  • 7:14 - 7:17
    plus léger, et que c’est à lui de dire
    les points moins importants qui ne sont plus
  • 7:17 - 7:23
    sur la slide. La slide devient un appoint
    du discours, pas l’intégralité de la présentation.
  • 7:23 - 7:27
    Amélioration supplémentaire, une animation
    point par point. On guide l’auditoire, qui
  • 7:27 - 7:33
    n’en sera plus à Colombine quand le présentateur
    en est encore au Capitan. Certains présentateurs
  • 7:33 - 7:38
    voudront ajouter une illustration, ici brut
    de recherche internet, et nous l’avons vu,
  • 7:38 - 7:41
    si l’image se prête mal au plein écran
    nous avons tout intérêt à la détourer
  • 7:41 - 7:46
    (je l’ai fait avec Gimp, Powerpoint avait
    des problèmes avec la fraise).
  • 7:46 - 7:51
    Dans la vidéo précédente, je vous ai dit
    qu’il était dans un cas pareil sans doute
  • 7:51 - 7:57
    meilleur d’utiliser des transitions idempotentes,
    ici un fondu, et illustrer chacun des personnages
  • 7:57 - 7:59
    un par un.
  • 7:59 - 8:05
    A ce point se pose une question pédagogique.
    Qu’est-ce que je veux que mon auditoire
  • 8:05 - 8:10
    mémorise, nom ou apparence du personnage?
    J’aurais tendance à dire “apparence”,
  • 8:10 - 8:14
    les noms sont probablement pour la plupart
    déjà familiers, et si c’est le cas je
  • 8:14 - 8:18
    vais conserver de slide en slide, plutôt
    que les noms, une version réduite des images
  • 8:18 - 8:23
    déjà montrées (évidemment nom et apparence
    ne sont pas exclusifs mais cela commencerait
  • 8:23 - 8:27
    à être un peu chargé).
  • 8:27 - 8:31
    C’est le jour et la nuit par rapport à
    la première version basique que je vous ai
  • 8:31 - 8:36
    montrée. Malgré tout, on reste dans une
    logique “diapositive”. On voit les changements
  • 8:36 - 8:40
    de diapositive. Je maintiens la continuité
    en conservant d’une part le titre “Commedia
  • 8:40 - 8:45
    dell’arte” de slide en slide, et d’autre
    part avec les images, mais il y a malgré
  • 8:45 - 8:46
    tout un côté un peu tressautant.
  • 8:46 - 8:51
    On peut énormément améliorer la continuité
    et faire quasiment disparaître les slides
  • 8:51 - 8:57
    avec des animations, et je vais vous en donner
    un exemple. Commençons par Polichinelle,
  • 8:57 - 9:11
    puis le Capitan, puis Arlequin, Pantalon,
    et finalement Colombine. Vous avez le droit
  • 9:11 - 9:15
    de préférer une des deux versions précédentes;
    mais je vous montre ici ce qu’il est possible
  • 9:15 - 9:19
    de faire, avec très peu d’effets. On ne
    voit plus du tout les slides. Il y en avait
  • 9:19 - 9:20
    neuf dans cette séquence.
  • 9:20 - 9:25
    Pas assez technique pour vous? Eh bien quand
    j’explique que dans une base de données
  • 9:25 - 9:29
    quelqu’un qui commence une transaction va
    tout d’abord sauvegarder l’état courant
  • 9:29 - 9:32
    des valeurs qu’il veut changer, puis que
    quelqu’un qui voudrait changer la même
  • 9:32 - 9:35
    donnée va se retrouver bloqué parce que
    la donnée est verrouillée, jusqu’à ce
  • 9:35 - 9:40
    que le premier valide sa transaction et libère
    les données, quand j’explique tout cela,
  • 9:40 - 9:44
    j’utilise à peu près les mêmes méthodes
    qu’avec Arlequin et Colombine. Nous verrons
  • 9:44 - 9:45
    ces méthodes plus en détail la prochaine
    fois.
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Pythonneries - Making Of 9
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