Célébrons l'échec : Tim Baxter à TEDxLjubljana
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0:08 - 0:11Merci beaucoup,
mesdames et messieurs. -
0:11 - 0:15Ce que je voudrais faire
dans cette courte présentation, -
0:15 - 0:19est, je l'espère, une petite révolution sociale.
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0:19 - 0:23Comme vous pouvez le voir derrière moi,
ma présentation concerne la célébration de l'échec. -
0:23 - 0:27Et quand on parle d'échec, très souvent,
les gens éteignent. -
0:27 - 0:29Mais ce que je voudrais faire c'est...
Je voudrais suggérer aujourd'hui -
0:29 - 0:33qu'il y a des échecs utiles
et des échecs moins utiles. -
0:33 - 0:35Je voudrais essayer
de vous aider à comprendre -
0:35 - 0:38comment nous pouvons gérer nos échecs.
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0:38 - 0:41Je vais donc commencer avec
une question très simple. -
0:41 - 0:45Cette question simple est :
qui fait des erreurs ? -
0:45 - 0:48Absolument tout le monde,
les êtres humains font des erreurs. -
0:48 - 0:51Tous les êtres humains font des erreurs.
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0:51 - 0:53Il n'y a pas d'exception.
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0:53 - 0:57Donc s'il est inévitable pour les êtres humains
de faire des erreurs, -
0:57 - 1:01comment se fait-il qu'on ait
tendance à exagérer -
1:01 - 1:05la moindre de nos erreurs
et à la voir comme une catastrophe ? -
1:05 - 1:08Nous ne pouvons pas y arriver,
nous n'y arriverons jamais. -
1:08 - 1:12C'est comme si une erreur, une faute, un échec
implique forcément une absence de succès. -
1:12 - 1:16C'est comme si dans nos cerveaux,
on avait cette idée de séparation, -
1:16 - 1:19d'un côté on a le succès,
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1:19 - 1:21et de l'autre, c'est l'échec.
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1:21 - 1:24Mais ce que je voudrais dire,
c'est que ce n'est pas le cas, -
1:24 - 1:27et si nous sommes capables
de comprendre l'échec, -
1:27 - 1:30d'échouer correctement,
et de créer une culture du « bon échec », -
1:30 - 1:34nous pouvons alors créer
la meilleure voie vers le succès. -
1:34 - 1:36Mais pour ce faire, malheureusement,
-
1:36 - 1:40on doit complètement revoir
nos perspectives -
1:40 - 1:42C'est très difficile.
Ce n'est pas facile de commencer, -
1:42 - 1:44à penser positivement à nos échecs.
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1:44 - 1:46Nous devons accepter nos échecs.
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1:46 - 1:49Nous avons en fait tendance à les ignorer,
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1:49 - 1:53ou les cacher, prétendre simplement
qu'ils ne se produisent pas. -
1:53 - 1:56Si nous faisons ça, nous sommes incapables
de récupérer les informations -
1:56 - 1:58qui proviennent de nos échecs,
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1:58 - 2:00et nous sommes incapables
de récupérer ces informations -
2:00 - 2:03et de les utiliser correctement
pour nous conduire vers les succès. -
2:03 - 2:06En gros, je vais vous donner
cette simple citation -
2:06 - 2:09d'Aldous Huxley,
je l'aime vraiment beaucoup. -
2:09 - 2:11«L'expérience, ce n'est pas
ce qui arrive vous arrive, -
2:11 - 2:14c'est ce que vous faites
de ce qui vous arrive.» -
2:14 - 2:19En d'autres termes, nous devons utiliser
ce qui nous arrive, et appliquer ce qui se passe, -
2:19 - 2:21au lieu de prétendre qu'une chose
-
2:21 - 2:24qui s'est mal passée n'est pas arrivée.
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2:24 - 2:27Je voudrais commencer par vous montrer
que ça existe déjà -
2:27 - 2:32en prenant l'exemple précis d'une industrie
obsédée par l'échec. -
2:32 - 2:35Tout ce qu'elle fait est liée à l'échec,
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2:35 - 2:37ça fait donc partie de sa culture.
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2:37 - 2:43Pourquoi ? Et bien, parce que si
elle ne gère pas les petites erreurs -
2:43 - 2:49alors malheureusement,
le résultat est très grave. -
2:49 - 2:50C'est l'industrie nucléaire.
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2:50 - 2:53Ils ont le record absolu de sécurité
-
2:53 - 2:55de l'industrie et c'est tout aussi bien,
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2:55 - 2:58parce que s'ils font
une grosse erreur, une catastrophe, -
2:58 - 3:01alors beaucoup de gens
sont tués à travers le monde, -
3:01 - 3:04et c'est aussi une catastrophe
sur le long terme. -
3:04 - 3:05Qu'ont-ils donc fait ?
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3:05 - 3:08Ils sont devenus obsédés par les erreurs.
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3:08 - 3:11Ils ont commencé à comprendre
qu'utiliser leurs erreurs pour -
3:11 - 3:17éviter les catastrophes est la seule façon
de garder la sécurité à son meilleur niveau. -
3:17 - 3:20Je vous montrerai, très rapidement,
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3:20 - 3:24quatre conclusions
auxquelles ils sont arrivés. -
3:24 - 3:30La première, chacun est responsable des erreurs.
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3:30 - 3:34Chacun est responsable
en tant que partie intégrante du processus. -
3:34 - 3:37Une fois que vous avez compris
que chacun est responsable, -
3:37 - 3:40il devient alors plus facile
de créer un environnement ouvert, -
3:40 - 3:42où les gens communiquent librement
-
3:42 - 3:47à propos ce qui s'est bien passé,
et également de ce qui s'est mal passé. -
3:47 - 3:50Ceci nous emmène à la troisième idée
et cette troisième idée est le questionnement. -
3:50 - 3:54Peu importe qui vous demande
de faire quelque chose. -
3:54 - 3:58Peu importe combien de fois
le processus a été suivi. -
3:58 - 4:02Vous pouvez toujours
interroger cette personne. -
4:02 - 4:05Tant que l'idée est d'essayer de comprendre
et de maintenir le niveau élevé de sécurité. -
4:05 - 4:09Et finalement, tout est mis à plat,
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4:09 - 4:12en particulier les erreurs sont partagées.
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4:12 - 4:14Vous pouvez remarquer que ça provient de
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4:14 - 4:16l'Institut sur l'exploitation de l'énergie nucléaire.
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4:16 - 4:17Qu'est-ce que ça veut dire ?
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4:17 - 4:21C'est une idée du secteur entier.
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4:21 - 4:24En d'autres termes, nous ne gardons pas
les informations pour nous-mêmes. -
4:24 - 4:28On les partage entre tous,
tous les concurrents. -
4:28 - 4:30C'est vraiment intéressant.
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4:30 - 4:33Mais où est le lien
entre les erreurs et les catastrophes ? -
4:33 - 4:36Et bien, pour le faire,
je vais vous montrer ça. -
4:36 - 4:37C'est la pyramide des accidents,
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4:37 - 4:41ça vient d'un secteur tout à fait différent
celui des compagnies d'assurance. -
4:41 - 4:46Le secteur des assurances se fonde
essentiellement sur les erreurs. -
4:46 - 4:49C'est le business des erreurs.
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4:49 - 4:52La pyramide derrière moi
existe depuis une centaine d'années. -
4:52 - 4:56Ils l'ont mise à jour. Ce que vous voyez
sur l'écran derrière moi, -
4:56 - 4:59sont des chiffres qui datent de 2003,
quelque chose comme ça. -
4:59 - 5:01Ce qui est important,
ce n'est pas le chiffre exact, -
5:01 - 5:03ce qui est important c'est leur corrélation.
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5:03 - 5:06Commençons par les données jaunes,
d'accord ? -
5:06 - 5:07Commençons par les premiers secours.
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5:07 - 5:09Que signifient ces premiers secours ?
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5:09 - 5:10Ca signifie que, d'après ça,
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5:10 - 5:17300 exemples de personnes qui vont
demander des pansements, des médicaments -
5:17 - 5:18(en d'autres termes, ils se sont coupé au doigt,
-
5:18 - 5:21ils ne se sentent pas bien)
à leur entreprise, d'accord ? -
5:21 - 5:27Alors l'entreprise distribue
des médicaments, etc, pour aider les gens. -
5:27 - 5:30Celui au-dessus, 30 - les accidents graves.
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5:30 - 5:33Comment les entreprises voient-elles
les accidents graves ? -
5:33 - 5:35Et bien, généralement,
ça signifie que vous avez passé -
5:35 - 5:38au moins une journée en arrêt de travail.
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5:38 - 5:42Mais, vous pouvez l'imaginer,
ça concerne un paquet d'accidents. -
5:42 - 5:43Donc ça pourrait être une jambe cassée,
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5:43 - 5:46ça pourrait être une maladie grave,
et ainsi de suite. -
5:46 - 5:49Et malheureusement, 1 au sommet,
ce sont les accidents mortels, -
5:49 - 5:52et mortel signifie mortel.
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5:52 - 5:55Maintenant, pourquoi tout ça,
et pourquoi en jaune ? -
5:55 - 5:58Et bien le jaune correspond
aux accidents rapportés. -
5:58 - 6:02En d'autres termes, les sociétés
regardent le nombre d'accidents. -
6:02 - 6:04Ils essayent de comprendre
comment on pourrait diminuer ces chiffres ? -
6:04 - 6:06Comment est-ce possible
de diminuer ces chiffres ? -
6:06 - 6:10Et spécialement les accidents sévères
et mortels. -
6:10 - 6:14On peut avoir des processus,
on peut avoir des règles. -
6:14 - 6:16Mais comment peut-on réellement
les diminuer ? -
6:16 - 6:17Comment pouvons-nous faire la différence ?
-
6:17 - 6:20Et la réponse est là :
dans les gros chiffres en bas. -
6:20 - 6:21Jetons un coup d'oeil.
-
6:21 - 6:25On va commencer avec
le chiffre le plus élevé, 300 000, -
6:25 - 6:27ce sont les comportements risqués,
-
6:27 - 6:29autrement dit, faire quelque chose
-
6:29 - 6:31alors que vous ne devriez
vraiment pas le faire. -
6:31 - 6:33Donc vous êtes fatigués,
vous êtes stressés, -
6:33 - 6:36vous n'êtes pas concentrés.
-
6:36 - 6:37Et celui d'après, 3 000.
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6:37 - 6:40C'est évité de justesse, autrement dit,
-
6:40 - 6:44un enchaînement
de comportements à risque, 1, 2, 3, 4. -
6:44 - 6:47Ce serait un désastre
sans un peu de chance. -
6:47 - 6:50Nous avons donc de la chance
de ne pas avoir eu de catastrophe. -
6:50 - 6:51Ok, c'est donc ça l'idée !
-
6:51 - 6:56L'idée de base est que si on peut gérer
les 3 000 et les 300 000, -
6:56 - 7:01on peut réduire
les trucs plus graves en jaune -
7:01 - 7:04C'est ça l'idée, mais, il y a un gros mais.
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7:04 - 7:06Pour gérer
-
7:06 - 7:10les gros chiffres du bas, il faut
que les gens nous le disent. -
7:10 - 7:13Parce qu'en blanc,
ce sont les cas non rapportés. -
7:13 - 7:16Ce sont les gens qui gardent
leurs erreurs pour eux-mêmes. -
7:16 - 7:18Alors je me dis, ok, c'est intéressant !
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7:18 - 7:19Ca concerne les industries !
-
7:19 - 7:23Mais peut-on l'appliquer à tout, à la vie ?
-
7:24 - 7:26Il s'avère que l'on peut !
-
7:26 - 7:29On peut appliquer la pyramide
des accidents à n'importe quoi. -
7:29 - 7:33Donc j'ai décidé de l'appliquer
à quelque chose, à un désastre que je vous propose, -
7:33 - 7:35qui est mon mariage, d'accord ?
-
7:35 - 7:39Maintenant, avant qu'on étudie
mon mariage, -
7:39 - 7:40dans le cadre de la pyramide des accidents,
-
7:40 - 7:43Je vais demander, parmi vous,
est-ce que quelqu'un -
7:43 - 7:46a déjà quitté quelqu'un d'autre
après une longue histoire ? -
7:46 - 7:49Si c'est le cas, levez la main,
pour que je comprenne. -
7:49 - 7:51Fantastique ! Oh, seulement les gens
devant apparemment, pas à l'arrière. -
7:51 - 7:53Ok, bien!
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7:53 - 7:57Donc si vous avez déjà quitté quelqu'un,
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7:57 - 7:59vous pouvez jouer avec moi, ok ?
-
7:59 - 8:02Les autres, vous n'aurez qu'à imaginer.
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8:02 - 8:03Alors on y va.
-
8:03 - 8:05Ma pyramide personnelle des accidents.
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8:05 - 8:08Comportement à risque : 300 000.
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8:08 - 8:09Ouh, ça fait beaucoup.
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8:09 - 8:15Par exemple, et bien, ça pourrait être
boire de la bière directement à la bouteille. -
8:15 - 8:19a pourrait être oublier l'anniversaire de ma belle-mère.
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8:19 - 8:23Ça peut être payer la facture d'électricité
en retard et devoir payer un surplus. -
8:23 - 8:25Quelque chose comme ça, d'accord ?
-
8:25 - 8:26Bien, étape suivante.
-
8:26 - 8:30Tout ce qu'on a évité de justesse, eh bien
c'est une chaîne de comportements à risque. -
8:30 - 8:33où il y aurait une grosse dispute,
si la situation -
8:33 - 8:37le permettait, par exemple ma femme et moi
-
8:37 - 8:41sommes dans un lieu public, au théâtre,
on ne peut pas se disputer. -
8:41 - 8:44Nous sommes en famille.
C'est l'idée de base. -
8:44 - 8:45Allons au 300.
-
8:45 - 8:47Eh bien, ça c'est lorsqu'il y a des disputes
avec des cris, ok ? -
8:47 - 8:51Donc, c'est quand il y a
une différence d'opinion. -
8:51 - 8:53C'est ce que je dirais, je pense.
-
8:53 - 8:54Allons au 30.
-
8:54 - 8:5730, ce serait quitter la maison,
-
8:57 - 9:02mais vous pouvez inclure aussi,
si vous le voulez, les portes qui claquent... -
9:02 - 9:04Enfin, le chiffre 1.
C'est une lettre de son avocat -
9:04 - 9:07disant qu'elle veut
une séparation, d'accord ? -
9:07 - 9:11Donc, je me disais...
-
9:11 - 9:13Comment on en arrive là ?
-
9:13 - 9:16Ce que je veux dire, c'est
qu'on ne se marie pas pour divorcer, non ? -
9:16 - 9:18Alors comment est-ce que ça arrive ?
-
9:18 - 9:20il s'avère que la meilleure façon
dont j'aurais pu -
9:20 - 9:26gérer ce désastre
est exactement la même -
9:26 - 9:29que celle que l'industrie nucléaire
a utilisée. -
9:29 - 9:30C'est incroyable !
-
9:30 - 9:34Chacun dans la relation
est responsable du processus. -
9:34 - 9:37L'ouverture signifie
une communication ouverte, -
9:37 - 9:40et donc de donner un retour,
-
9:40 - 9:43de remettre les choses en question
quand c'est utile, -
9:43 - 9:44et enfin d'apprendre de ses erreurs
-
9:44 - 9:47dans le but d'atteindre
-
9:47 - 9:50dans ce cas, une situation de succès.
-
9:50 - 9:54Donc, si c'est si évident,
pourquoi est-ce qu'on ne le fait pas ? -
9:54 - 9:58David Ledbetter dit que nous sommes
ce que nous partageons. -
9:58 - 10:00Dans un monde interconnecté,
-
10:00 - 10:03il y a un gros potentiel de partage.
-
10:03 - 10:07Mais nous avons peur de partager
des informations. -
10:07 - 10:09Nous avons peur aussi bien
dans nos relations, -
10:09 - 10:11que dans des situations
bien plus importantes, -
10:11 - 10:13dans les organisations également.
-
10:13 - 10:14Pourquoi est-ce que ça arrive ?
-
10:14 - 10:19Et bien, je voudrais suggérer
qu'il s'agit d'une question de timing. -
10:19 - 10:25On pense généralement que le court terme
est plus important. -
10:26 - 10:28Autrement dit, on ne regarde
que jusqu'au prochain trimestre. -
10:28 - 10:30En regardant au prochain trimestre,
-
10:30 - 10:32on ne regarde pas assez loin.
-
10:32 - 10:37La vision à court terme
a infiltré la société. -
10:37 - 10:38Mais c'est un problème.
-
10:38 - 10:40Parce que fondamentalement,
à ce moment, -
10:40 - 10:42d'où vient l'innovation ?
-
10:42 - 10:45D'où vient la leçon qu'on retient ?
-
10:45 - 10:48D'où vient la prise d'initiative ?
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10:48 - 10:51Fondamentalement, mesdames et messieurs,
il semble bien que -
10:51 - 10:55nous soyons payés pour
ne pas faire d'erreurs. -
10:55 - 10:58Mais vous savez, si vous êtes payés
pour ne pas faire d'erreurs, -
10:58 - 11:00comment on fait pour avancer ?
-
11:00 - 11:02Comment est-ce possible ?
-
11:02 - 11:05Et quand on ne doit pas faire d'erreur,
la corrélation, -
11:05 - 11:09mesdames et messieurs, malheureusement,
c'est la culture du blâme. -
11:09 - 11:13La culture du blâme, c'est quand une erreur
est pointée du doigt. -
11:13 - 11:15C'est votre faute.
-
11:15 - 11:17Donc ce que l'on peut faire,
-
11:17 - 11:19c'est mettre la responsabilité
sur une seule personne. -
11:19 - 11:23On peut attribuer les problèmes
à une personne. -
11:23 - 11:25Mais est-ce que ça veut dire
que les problèmes n'existent plus ? -
11:25 - 11:28Probablement pas, probablement pas.
-
11:30 - 11:33Ce que tout ça a entraîné,
mesdames et messieurs, -
11:33 - 11:36c'est que si je fait une erreur,
c'est probablement mieux pour moi -
11:36 - 11:39de me taire, de rester silencieux,
-
11:39 - 11:42et ça crée des dissimulations.
-
11:42 - 11:43Que font les dissimulations ?
-
11:43 - 11:48Et bien, les dissimulations créent
des possibilités de désastres systématiques. -
11:48 - 11:51C'est la fatalité au sommet.
-
11:51 - 11:53Je vais vous donner quelques exemples.
-
11:53 - 11:571986, c'est une catastrophe technologique.
-
11:57 - 12:01Le désastre de la navette Challenger.
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12:01 - 12:06En logistique, que dites-vous
de l'aéroport international de Denver -
12:06 - 12:10et de son système de bagage automatique.
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12:10 - 12:14Le budget a été dépassé
de plus d'un demi million de dollars. -
12:14 - 12:18Les livraisons ont échoué pendant 10 ans,
et finalement, on l'a arrêté. -
12:18 - 12:21La catastrophe environnementale
un peu plus récente -
12:21 - 12:25qui est sortie de l'horizon.
-
12:25 - 12:27Tous sont des désastres systématiques
-
12:27 - 12:29mais le plus gros,
-
12:29 - 12:31c'est celui que nous vivons maintenant,
-
12:31 - 12:33qui est la crise financière.
-
12:33 - 12:34Ce que vous pouvez voir derrière moi,
-
12:34 - 12:38c'est la couverture de « The Economist ».
-
12:38 - 12:42Mais ma question c'est :
de quelle année date-t-elle selon vous ? -
12:42 - 12:442008 ? 2010 ?
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12:46 - 12:50Non, en réalité, malheureusement,
c'est en novembre 1997. -
12:50 - 12:53Vous voyez, on n'est pas très bon
pour apprendre de nos échecs. -
12:53 - 12:57On a tendance à les oublier,
à les ignorer. -
12:57 - 13:00Laissez moi essayer de résumer
et de synthétiser. -
13:00 - 13:05En fait, dans un monde parfait,
tout serait bien, -
13:05 - 13:08et on aurait compris,
et ça serait merveilleux. -
13:08 - 13:10Mais on ne vit pas
dans un monde parfait. -
13:10 - 13:12Prenons l'opposé.
-
13:12 - 13:17Je fais quelque chose, je ne le fais pas bien
et je ne comprends pas pourquoi. -
13:17 - 13:19Et probablement,
je ne veux pas comprendre pourquoi, -
13:19 - 13:24parce que ce n'est pas bien d'échouer.
Alors je l'oublie simplement ! -
13:24 - 13:30La pression du court terme nous fait sentir
-
13:30 - 13:33que ce qui vient maintenant est la réponse.
-
13:33 - 13:37Autrement dit, vous réussissez
mais ce n'est pas important -
13:37 - 13:40comment ou pourquoi vous réussissez.
-
13:40 - 13:44Et très souvent, la vision à court terme
signifie que vous avez eu de la chance. -
13:45 - 13:47En fait, c'est bon
pour des résultats immédiats. -
13:47 - 13:49Mais il y a un problème.
Le problème est qu'on -
13:49 - 13:53ne sait pas comment le répéter,
et probablement ce que nous faisons -
13:53 - 13:56c'est de semer les graines
d'un éventuel désastre. -
13:56 - 13:58Alors ce que je voudrais montrer
cette après-midi -
13:58 - 14:02c'est, pourquoi ne pas penser
en termes d'erreurs à court terme -
14:02 - 14:04qui pourraient être une partie importante
de l'apprentissage -
14:04 - 14:06pour atteindre le but final ?
-
14:06 - 14:10Autrement dit, inverser,
passer de cette idée -
14:10 - 14:12de succès / échec,
-
14:12 - 14:17à pourquoi nous réussissons / pourquoi
nous échouons. -
14:17 - 14:18C'est l'idée de base.
-
14:18 - 14:20Donc, laissez moi
vous montrer l'ensemble. -
14:20 - 14:23Qu'est-ce que j'ai appris des erreurs ?
-
14:23 - 14:24J'ai appris ces choses ici.
-
14:24 - 14:28Tout d'abord, échouer signifie apprendre,
-
14:28 - 14:31spécialement des feed-backs difficiles
-
14:31 - 14:33En fait si vous pouvez prendre
quelque chose des feed-backs difficiles -
14:33 - 14:36ce sont généralement les informations les plus importantes.
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14:36 - 14:38Deuxièmement si vous êtes sur du trop court terme,
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14:38 - 14:40sur la façon de voir les choses,
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14:40 - 14:43vous êtes probablement en train de créer, sans le savoir,
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14:43 - 14:47les fondements d'une catastrophe sur le long terme.
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14:47 - 14:50Troisièmement, les comptes ne servent pas à punir les gens,
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14:50 - 14:54ils permettent de comprendre que l'on est une partie intégrante du processus.
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14:54 - 14:58Et enfin, si on peut créer
une culture du « non blâme », -
14:58 - 15:02simplement, nous obtiendrons plus d'ouverture.
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15:02 - 15:02Donc autrement dit,
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15:02 - 15:05il y a bien plus d'information qui en ressort.
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15:05 - 15:07Maintenant, je ne peux pas faire ça seul.
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15:07 - 15:12je ne peux pas créer une culture du bon échec par moi-même.
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15:12 - 15:13Donc j'ai besoin de quelques volontaires.
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15:13 - 15:16Je pensais commencer avec les 600 personnes présentes aujourd'hui, d'accord ?
-
15:16 - 15:18Donc je sais que vous êtes occupés aujourd'hui,
-
15:18 - 15:21Donc, à partir de demain, mesdames et messieurs,
-
15:21 - 15:24commençons à échouer correctement.
-
15:24 - 15:25Merci beaucoup !
-
15:25 - 15:27(Applaudissements)
-
15:31 - 15:33Hôte : Maintenant, Tim, j'ai une question.
-
15:33 - 15:36Nous sommes dans une société occidentale, européenne
-
15:36 - 15:39et la plupart de vos exemples, le nucléaire et les autres,
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15:39 - 15:42venaient de notre société, de cette culture.
-
15:42 - 15:44Est-ce que ces messages s'appliquent quelle que soit la culture ?
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15:44 - 15:46TB: Oui, c'est une très bonne question !
-
15:46 - 15:48Parlons de court terme.
-
15:48 - 15:50L'idée de ne regarder que jusqu'au prochain trimestre,
-
15:50 - 15:54c'est vraiment une idée du monde occidental.
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15:54 - 15:57Mais l'idée de la dissimulation est mondiale.
-
15:57 - 16:01C'est une question de pouvoir lié
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16:01 - 16:04à la rétention ou au partage de l'information.
-
16:04 - 16:06On peut dire que c'est ce qui est sous-jacent partout.
-
16:06 - 16:08Autrement dit, ce qui traverse les cultures
-
16:08 - 16:10c'est l'idée de l'embarras et de la honte,
-
16:10 - 16:12avec des changements d'une culture à une autre.
-
16:12 - 16:14Dans les sociétés orientales,
-
16:14 - 16:18la honte serait de perdre la face
devant un groupe. -
16:18 - 16:20alors que généralement
dans les sociétés occidentales, -
16:20 - 16:21c'est le sentiment de honte lui-même.
-
16:21 - 16:24Je suis incapable de faire
quoi que ce soit... c'est l'individu... -
16:24 - 16:26Donc oui, c'est l'idée de base
-
16:26 - 16:28mais comment on changerait ça
-
16:28 - 16:30dépend d'une culture à une autre.
-
16:30 - 16:32Hôte : Ok, merci beaucoup !
Tim Baxter. -
16:32 - 16:35(Applaudissements)
- Title:
- Célébrons l'échec : Tim Baxter à TEDxLjubljana
- Description:
-
Tim Baxter nous parle de la "Célébration de l'échec et comment les attitudes sur le court termes sont en train de créer une culture du blâme de sorte que plutôt que d'apprendre de nos erreurs, nous les ignorons, les rejetons ou les masquons.
Son idée est de créer une contre-culture de "l'échec correct" pour non seulement prévenir les désastres systématiques mais aussi promouvoir l'innovation et les initiatives. - Video Language:
- English
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDxTalks
- Duration:
- 16:37
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