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Le refus de s'installer : la crise du quart de vie | Adam « Smiley » Poswolsky | TEDxYouth@MileHigh

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    J'ai accompli
    tout ce que j'étais censé accomplir.
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    J'ai eu des bonnes notes à l'école,
    j'ai suivi les cours préparatoires,
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    je suis allé dans une bonne université,
    et décroché un bon boulot.
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    J'ai fait carrière.
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    Dans la théorie, j'ai tout bon.
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    A 28 ans, je gagnais 70 000 $ par an.
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    Je travaillais pour le gouvernement.
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    J'avais une assurance médicale,
    des avantages, la sécurité de l'emploi.
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    Impossible de se faire virer
    quand on bosse pour l’État.
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    Pourtant, il y a des gens qui le méritent.
  • 0:36 - 0:37
    (Rires)
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    J'ai impressionné mes parents, mes amis.
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    Mon chef vantait mon bon boulot.
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    Aux « Happy Hours », je disais
    à tout le monde
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    que j'étais l'assistant du directeur
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    des Opérations Mondiales
    du Corps de la Paix.
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    Tout le monde trouvait ça cool.
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    Ils demandaient ma carte de visite.
  • 0:53 - 0:55
    Je participais à des réunions
    à la Maison Blanche.
  • 0:56 - 0:58
    Tout était parfait dans mon boulot,
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    sauf pour un petit, mais,
    important détail : j'étais malheureux.
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    Comment est-ce que je savais ça ?
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    Chaque matin, à 6h30,
    quand mon réveil sonnait,
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    je ressentais des douleurs aigües
    le long du dos.
  • 1:14 - 1:16
    Je sentais cette douleur en me levant,
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    en me lavant les dents,
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    en m'habillant, en nouant ma cravate,
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    dans le bus pour aller bosser,
    en scannant mon laisser-passer,
  • 1:25 - 1:30
    dans l'ascenseur vers mon bureau,
    assis à mon bureau en rédigeant des notes,
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    quand mon boss m'invitait à des réunions,
    et qu'on y discutait de bonnes pratiques,
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    quand il m'envoyait des e-mails
    sur mon Blackberry, chaque soir à 22 h.
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    C'était si douloureux que j'ai développé
    le zona sur le flanc.
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    Le zona est une maladie nerveuse
    fréquente chez les plus de 70 ans.
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    Pas dans la vingtaine.
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    (Rires)
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    C'était le mal de la confusion.
  • 1:53 - 1:56
    C'était le mal lié à l'ascension
    professionnelle et au succès,
  • 1:56 - 1:59
    en réalisant que je n'étais nulle part.
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    J'étais là où je ne souhaitais pas être.
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    J'étais enlisé
    dans la crise de quart de vie.
  • 2:05 - 2:09
    Je gaspillais beaucoup de temps sur
    Facebook, stressé de rater quelque chose.
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    Je comparais ma vie
    à celle de mes amis.
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    Si un de mes amis commençait un MBA,
  • 2:15 - 2:17
    je me disais :
    « Je devrais faire un MBA. »
  • 2:17 - 2:20
    Un autre ami est engagé
    dans une école privée.
  • 2:20 - 2:23
    Je pensais que je devrais enseigner
    dans une école privée.
  • 2:23 - 2:25
    Un autre ami allait ouvrir
    un bistro nomade,
  • 2:25 - 2:27
    je voulais en ouvrir un aussi,
  • 2:27 - 2:30
    même si je conduis très mal,
    et que ma cuisine est affreuse.
  • 2:30 - 2:31
    (Rires)
  • 2:31 - 2:34
    Un autre copain
    qui avait en poche son diplôme
  • 2:34 - 2:36
    d'une des meilleures facultés de Droit,
  • 2:36 - 2:39
    a obtenu un job fabuleux
    dans un des meilleurs cabinets,
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    avec un salaire de plus de 6 chiffres.
    Il fait un sans faute !
  • 2:43 - 2:47
    Il voyage avec sa petite amie au Pérou,
  • 2:47 - 2:51
    et se fiance sous le coucher de soleil
    devant le Machu Picchu.
  • 2:51 - 2:54
    Et moi je pense que ce gars,
    il déchire.
  • 2:54 - 2:56
    Il a ce job extraordinaire,
    il va se marier,
  • 2:56 - 2:57
    et il est au Machu Picchu.
  • 2:57 - 2:58
    Je hais mon boulot, ma vie,
  • 2:58 - 3:00
    aucune copine, même via OkCupid.
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    Ma vie est gâchée.
  • 3:01 - 3:02
    (Rires)
  • 3:02 - 3:04
    Je suis un loser.
  • 3:04 - 3:08
    C'est quand j'ai rencontré des jeunes
    dans ma situation
  • 3:08 - 3:11
    que j'ai pu transformer
    ma crise de quart de vie.
  • 3:11 - 3:14
    Voici quelques leçons
    que j'ai apprises pendant ma traversée.
  • 3:14 - 3:17
    Elles aident ceux qui traversent
    une crise de quart de vie.
  • 3:17 - 3:21
    Elles peuvent vous permettre de l'éviter,
    et de trouver un boulot épanouissant.
  • 3:21 - 3:23
    Voici ma première leçon apprise :
  • 3:23 - 3:25
    trouvez des convertis.
  • 3:25 - 3:28
    Entourez-vous de personnes
    qui croient en la beauté de leurs rêves.
  • 3:28 - 3:32
    Chaque soir, quand je rentrais
    à la maison, que je partage avec Dan,
  • 3:32 - 3:36
    je lui disais que je détestais mon boulot,
    que je n'en pouvais plus,
  • 3:36 - 3:39
    que je voulais vivre
    de l'autre côté du pays, à San Francisco,
  • 3:39 - 3:42
    que c'était mon rêve,
    et que je voulais devenir écrivain.
  • 3:42 - 3:46
    Je voulais être créatif,
    aider les entrepreneurs sociaux,
  • 3:46 - 3:49
    et aider les jeunes gens
    à réaliser leurs rêves.
  • 3:49 - 3:54
    Dan me fixait, puis il roulait les yeux,
    buvait une gorgée de bière,
  • 3:54 - 3:56
    et répondait : « Smiley, Allo la Terre !
  • 3:56 - 3:57
    (Rires)
  • 3:57 - 4:01
    On déteste tous son boulot.
    Ça fait partie de la vie. »
  • 4:01 - 4:03
    Je lui répondais :
    « Mec, c'est un peu brutal. »
  • 4:03 - 4:07
    J'avais 28 ans à l'époque.
    C'est vieux, mais pas très vieux.
  • 4:07 - 4:10
    Je ne voulais pas déprimer
    les 40 prochaines années de ma vie.
  • 4:10 - 4:11
    Mais devinez :
  • 4:11 - 4:14
    la majorité des gens pensent comme Dan.
  • 4:14 - 4:17
    70% des Américains ne sont plus engagés
    dans leur travail.
  • 4:17 - 4:19
    70% !
  • 4:19 - 4:22
    Un cinquième de ces gens sont si démotivés
  • 4:22 - 4:25
    qu'ils sapent activement
    le travail de leurs collègues.
  • 4:25 - 4:26
    Ils sont littéralement payés
  • 4:26 - 4:29
    pour saboter la compagnie
    qui les a engagés.
  • 4:29 - 4:30
    (Rires)
  • 4:30 - 4:31
    C'est une honte.
  • 4:31 - 4:33
    Parce que des millions de personnes
  • 4:33 - 4:35
    se lèvent déprimées
    et démotivées chaque matin.
  • 4:35 - 4:39
    Elles ne se font pas honneur,
    ni à leur famille, ni à leur communauté,
  • 4:39 - 4:41
    ni au monde, d'ailleurs.
  • 4:41 - 4:43
    Et, j'ai rencontré des convertis,
  • 4:43 - 4:44
    à un cours sur le leadership,
  • 4:44 - 4:47
    qui s'adressait aux jeunes
    qui veulent créer un changement social,
  • 4:47 - 4:49
    en fondant une entreprise sociale,
  • 4:49 - 4:52
    en utilisant le business
    pour rendre le monde meilleur.
  • 4:52 - 4:55
    Ce programme s'appelle StartingBloc,
    et j'y ai rencontré des convertis.
  • 4:55 - 4:57
    J'ai rencontré Debbie.
  • 4:57 - 4:59
    Debbie venait de fonder GoldieBlox,
  • 4:59 - 5:03
    une entreprise de jouets
    pour apprendre l'ingénierie aux filles.
  • 5:03 - 5:04
    J'ai rencontré Ted.
  • 5:04 - 5:07
    Ted venait de fonder MoneyThink,
    une organisation sans but lucratif
  • 5:07 - 5:11
    qui enseigne finance et entreprenariat
    aux jeunes des banlieues.
  • 5:11 - 5:12
    J'ai rencontré Tom.
  • 5:12 - 5:14
    Avec son père, il a créé
    Rising Tide Car Wash,
  • 5:14 - 5:16
    une petite entreprise en Floride du Sud,
  • 5:16 - 5:18
    qui emploie des personnes
    atteintes d'autisme.
  • 5:18 - 5:22
    J'ai rencontré ces convertis
    qui me disent : « Et alors Smiley ?
  • 5:22 - 5:24
    Tu veux quitter Washington,
    et vivre à San Francisco,
  • 5:24 - 5:27
    écrire, aider les entreprises sociales ?
  • 5:27 - 5:29
    Fais-le ! Le monde a besoin de toi ! »
  • 5:29 - 5:32
    Avec des convertis,
    quelque chose d'incroyable arrive :
  • 5:32 - 5:34
    on devient responsable.
  • 5:34 - 5:35
    Dans la vraie vie,
  • 5:35 - 5:38
    si tu dis à quelqu'un
    que tu vas quitter ton job,
  • 5:38 - 5:40
    il dit : « Mec, ça fait 6 mois
    que tu le dis.
  • 5:40 - 5:43
    Tout le monde va quitter son boulot.
    Tu ne le feras pas. »
  • 5:43 - 5:45
    Si tu dis que tu vas écrire un bouquin,
  • 5:45 - 5:48
    « Comme plein d'autres.
    Je te croirai avec ton livre en main. »
  • 5:48 - 5:50
    Quand on en parle à des convertis,
  • 5:50 - 5:53
    on devient responsable de ses actions.
  • 5:53 - 5:56
    J'ai dit à mon pote Evan
    que j'allais quitter mon boulot.
  • 5:56 - 5:59
    Vous savez ce qu'il m'a demandé ?
    Une seule question : Quand ?
  • 5:59 - 6:01
    Quand vas-tu aller parler à ton boss ?
  • 6:01 - 6:04
    Après, il m'envoyait
    un SMS toutes les semaines :
  • 6:04 - 6:08
    As-tu parlé à ton boss ?
    As-tu parlé à ton boss ?
  • 6:10 - 6:13
    Je recevais des SMS et des appels
    de sa part
  • 6:13 - 6:15
    alors que j'étais en réunion
    à la Maison Blanche.
  • 6:15 - 6:18
    « Arrête de m'appeler !
    Tu vas me faire arrêter ! »
  • 6:18 - 6:19
    Mais vous savez,
  • 6:19 - 6:21
    la seule raison qui m'a poussé
    à parler à mon boss,
  • 6:21 - 6:23
    pour laquelle j'ai quitté mon boulot,
  • 6:23 - 6:26
    et je suis parti vivre dans la ville
    où je rêvais de vivre,
  • 6:26 - 6:28
    qui m'a poussé à écrire,
  • 6:28 - 6:30
    à apporter mon soutien
    aux entrepreneurs sociaux,
  • 6:30 - 6:33
    et pour laquelle je suis ici, devant vous,
  • 6:33 - 6:35
    c'est parce qu'aux yeux d'Evan,
    j'étais responsable.
  • 6:35 - 6:38
    Face à des convertis,
    vous êtes responsable.
  • 6:39 - 6:40
    (Applaudissements)
  • 6:40 - 6:41
    Merci.
  • 6:41 - 6:45
    (Applaudissements)
  • 6:45 - 6:50
    Les Debbie, Ted et Tom ne parlaient pas
    de gagner plein de fric.
  • 6:50 - 6:53
    Ils ne parlent pas de faire carrière,
  • 6:53 - 6:56
    d'être mis à l'honneur
    chez Techcrunch ou FastCompany.
  • 6:56 - 6:57
    Ils discutaient
  • 6:57 - 7:01
    comment rendre le monde plus innovant,
    humaniste, durable.
  • 7:01 - 7:02
    Ils discutaient comment utiliser
  • 7:02 - 7:04
    leurs accès, leurs privilèges,
    et savoir-faire
  • 7:04 - 7:07
    pour rendre autonomes
    les moins fortunés qu'eux.
  • 7:07 - 7:11
    Parce que le symbole du succès
    pour ma génération, notre génération,
  • 7:11 - 7:15
    n'est pas de faire carrière,
    mais de réaliser un travail qui a du sens.
  • 7:15 - 7:18
    Nous ne sommes pas
    une génération de « moi-je ».
  • 7:18 - 7:20
    50% de la Génération Y,
    la plupart d'entre vous,
  • 7:20 - 7:24
    accepterait une réduction salariale
    pour un boulot qui colle à leurs valeurs.
  • 7:24 - 7:27
    90% veulent que
    leur savoir-faire soit valorisé.
  • 7:27 - 7:31
    Le chômage et l'endettement
    des étudiants n'ont jamais été si élevés.
  • 7:31 - 7:34
    Cependant, notre génération
    veut un travail qui a du sens.
  • 7:34 - 7:37
    Comment faire ?
  • 7:37 - 7:39
    La deuxième leçon que j'ai apprise,
  • 7:39 - 7:41
    c'est d'arrêter de se comparer aux autres,
  • 7:41 - 7:44
    et de poursuivre
    ce qui a du sens pour soi.
  • 7:44 - 7:46
    Je suis allé voir mon ami,
  • 7:46 - 7:48
    l'avocat qui avait tout compris,
  • 7:48 - 7:50
    le fiancé du Machu Picchu.
  • 7:50 - 7:52
    Je lui ai demandé quel était son secret.
  • 7:52 - 7:54
    Un boulot génial,
    et un salaire mirobolant.
  • 7:54 - 7:56
    Vous savez ce qu'il m'a répondu ?
  • 7:56 - 7:59
    Il m'a dit qu'après trois ans
    de fac de droit,
  • 7:59 - 8:01
    des centaines de milliers de dollars
    à rembourser,
  • 8:01 - 8:04
    et ce salaire ostentatoire
    dans un bureau d'avocat,
  • 8:04 - 8:06
    il se sentait malheureux,
  • 8:06 - 8:10
    et qu'il retournait à l'école normale,
    à l'âge de 30 ans,
  • 8:10 - 8:13
    pour devenir prof de science sociale.
  • 8:13 - 8:13
    OK ?
  • 8:13 - 8:15
    (Applaudissements)
  • 8:15 - 8:17
    C'est super pour lui !
    Mais quelle est la morale ?
  • 8:17 - 8:19
    Quelle est la morale ?
  • 8:19 - 8:22
    Personne ne sait ce qu'il fait.
    Personne ne peut prédire l'avenir.
  • 8:22 - 8:25
    L'herbe du pré d'à côté
    est toujours plus verte.
  • 8:25 - 8:27
    Au lieu de se comparer aux autres,
  • 8:27 - 8:29
    de se comparer au reste du monde sur FB,
  • 8:29 - 8:32
    commencez à réfléchir
    à ce que vous voulez.
  • 8:32 - 8:33
    Ne choisissez pas une carrière nulle.
  • 8:33 - 8:36
    Construisez une carrière
    qui vous tient à cœur.
  • 8:36 - 8:38
    Pourquoi êtes-vous là ?
  • 8:38 - 8:41
    Que souhaitez-vous faire pour les autres ?
  • 8:41 - 8:45
    Comment utiliser vos talents,
  • 8:45 - 8:48
    pour avoir l'impact que vous voulez
    sur le monde,
  • 8:48 - 8:51
    afin qu'ils vous apportent
    la qualité de vie que vous désirez ?
  • 8:51 - 8:53
    Quelle est la beauté d'avoir du sens ?
  • 8:53 - 8:55
    Quelle est la beauté
    d'harmoniser ses valeurs ?
  • 8:55 - 8:57
    Il n'y a pas de réponse correcte.
  • 8:57 - 9:00
    Chacun possède sa propre définition.
  • 9:00 - 9:01
    Je ne sais pas ce qui vous convient.
  • 9:01 - 9:04
    J'ai déjà de la peine à savoir
    ce qui est bon pour moi !
  • 9:04 - 9:08
    Debbie a fondé GoldieBlock
    à cause de la discrimination
  • 9:08 - 9:12
    dont elle a souffert à la fac d'ingénieur
    à l'Université de Stanford.
  • 9:12 - 9:15
    Ted a fondé MoneyThink
    parce qu'il a grandi à Chicago,
  • 9:15 - 9:18
    et qu'il a réalisé qu'il jouissait
    de beaucoup de privilèges
  • 9:18 - 9:20
    auxquels ses pairs n'avaient pas accès.
  • 9:20 - 9:23
    Tom a fondé Rising Tide Car Wash
  • 9:23 - 9:27
    parce qu'il a vu les difficultés
    de son frère pour trouver un boulot.
  • 9:27 - 9:29
    Son frère souffre d'autisme.
  • 9:29 - 9:31
    Ils avaient une connexion personnelle.
  • 9:31 - 9:35
    Le sens est quelque chose de personnel.
    Qu'est-ce qui vous motive ?
  • 9:35 - 9:39
    Pas vos parents, ni votre chef,
    ni vos amis sur FB.
  • 9:39 - 9:42
    Qu'est-ce qui vous motive ?
    Pourquoi êtes-vous ici ?
  • 9:44 - 9:46
    Comment allez-vous créer
    votre propre chemin ?
  • 9:46 - 9:49
    Ma troisième leçon,
    c'est qu'il faut s'activer.
  • 9:49 - 9:53
    Il faut s'activer avec détermination,
    et concentré sur son objectif.
  • 9:53 - 9:56
    Beaucoup pensent
    que notre génération est paresseuse,
  • 9:56 - 9:58
    « la génération paresseuse ».
  • 9:58 - 10:01
    Quelle plaisanterie !
  • 10:01 - 10:03
    Je bosse depuis 10 ans,
  • 10:03 - 10:06
    Il me reste 10 000 $ à rembourser
    de mon prêt d'étudiant.
  • 10:06 - 10:09
    Sally Mae, si je te vois sur Tinder,
    je refuse le contact.
  • 10:09 - 10:11
    (Rires)
  • 10:11 - 10:15
    Debbie, Ted et Tom ne travaillaient pas
    4 heures par semaine.
  • 10:15 - 10:20
    Ils travaillent 40, 50, 60 heures
    sur un projet important à leurs yeux.
  • 10:20 - 10:23
    Pourquoi vouloir robotiser
    quelque chose qui rend heureux ?
  • 10:23 - 10:27
    Pourquoi vouloir robotiser quelque chose
    qui a un impact sur autrui, sur le monde ?
  • 10:27 - 10:29
    Ces gens ne sont pas des robots,
    ils s'activaient.
  • 10:29 - 10:32
    Ils travaillaient dur
    sur un sujet important.
  • 10:32 - 10:34
    Quand j'ai écrit mon bouquin,
    j'avais 4 jobs différents,
  • 10:34 - 10:36
    pour payer mon loyer,
    rembourser mes prêts.
  • 10:36 - 10:39
    Beaucoup de ceux qui entendent
    mon histoire
  • 10:39 - 10:41
    veulent quitter leur boulot demain.
    Basta !
  • 10:41 - 10:43
    Ce n'est pas ça que je veux vous dire.
  • 10:43 - 10:46
    Vous avez entendu parler
    de Debbie et de GoldieBox,
  • 10:46 - 10:47
    mais vous ne savez pas,
  • 10:47 - 10:50
    qu'elle bossait à temps plein
    quand elle a lancé son entreprise.
  • 10:50 - 10:54
    Elle était directeur marketing
    dans une joaillerie à San Francisco.
  • 10:54 - 10:58
    Elle est restée là pendant 9 mois
    après avoir eu son idée de GoldieBox.
  • 10:58 - 10:59
    Pourquoi ?
  • 10:59 - 11:02
    D'abord, elle savait
    qu'elle allait ouvrir sa boîte,
  • 11:02 - 11:05
    et qu'elle devait mettre
    de l'argent de côté.
  • 11:05 - 11:07
    Ensuite, elle pensait qu'on la payait
  • 11:07 - 11:09
    pour suivre les cours
    d'une école de gestion.
  • 11:09 - 11:13
    Au lieu de financer un MBA onéreux,
    elle recevait un salaire,
  • 11:13 - 11:17
    tout en acquérant un savoir-faire
    en marketing, vente et distribution.
  • 11:17 - 11:20
    Elle savait que ça lui serait utile
    dans son entreprise,
  • 11:20 - 11:22
    une fois qu'elle l'aurait créée.
  • 11:22 - 11:24
    Inutile d'abandonner votre boulot demain.
  • 11:24 - 11:27
    D'ailleurs, vous n'avez
    même pas besoin d'en avoir un.
  • 11:27 - 11:29
    Écoutez l'histoire
    de mon ami Bernat,
  • 11:29 - 11:31
    rencontré à San Francisco.
    Un gars un peu fou.
  • 11:31 - 11:34
    Je rentre à la maison en vélo,
    un inconnu m'adresse la parole.
  • 11:34 - 11:36
    Il me dit : « Mec,
    tout roule pour toi ? »
  • 11:36 - 11:39
    Je lui réponds : « Laissez-moi.
    Je ne vous connais pas. »
  • 11:39 - 11:41
    Il continue de rouler à côté de moi :
  • 11:41 - 11:43
    « Je viens d'arriver d'Espagne.
    Je cherche un job. »
  • 11:43 - 11:46
    Je lui répète de me laisser tranquille.
  • 11:46 - 11:52
    Mais il insiste : « Je viens de Barcelone.
    Je suis un bon concepteur informatique.
  • 11:52 - 11:53
    J'ai passé 6 entretiens cette semaine.
  • 11:53 - 11:56
    Sans boulot, je devrais
    rentrer en Espagne.
  • 11:56 - 11:58
    J'ai besoin d'un permis de travail.
  • 11:58 - 12:00
    Il y a peu de boulot en Espagne.
    Je veux vraiment rester. »
  • 12:00 - 12:03
    Alors je lui dis : « Mon meilleur ami
    a vécu à Barcelone.
  • 12:03 - 12:06
    C'est une belle ville,
    je vais regarder ta homepage. »
  • 12:06 - 12:09
    Il me demande sur quoi je travaille.
    « J'écris un livre », lui dis-je.
  • 12:09 - 12:13
    Il me demande si j'ai un graphiste
    pour la couverture. « Non. Pas encore. »
  • 12:13 - 12:15
    Je rentre à la maison,
    je regarde son site.
  • 12:15 - 12:17
    Waouh ! Ce type est un bon graphiste.
  • 12:17 - 12:19
    Il est super top. Il déchire !
  • 12:19 - 12:23
    Alors je lui ai demandé de faire
    le graphisme de mon bouquin.
  • 12:23 - 12:26
    J'ai posté un mail sur FB :
    « Je viens de rencontrer Bernat,
  • 12:26 - 12:29
    un type qui vient de Barcelone.
    Qui a besoin d'un graphiste ?
  • 12:29 - 12:30
    Bernat est votre homme ! »
  • 12:30 - 12:33
    Je connais plein de gens
    dans des start-ups.
  • 12:33 - 12:35
    En 5 minutes, Yi fait un commentaire.
  • 12:35 - 12:37
    « Des potes lancent
    une start-up à Palo Alto,
  • 12:37 - 12:41
    ils sont trois,
    ils sont assez démunis,
  • 12:41 - 12:43
    ils ont besoin d'un graphiste. »
  • 12:43 - 12:45
    Bernat les rencontre,
    et le courant passe.
  • 12:45 - 12:48
    Il est recruté comme graphiste.
    Ils sont 4 personnes.
  • 12:48 - 12:50
    Bernat est aux anges.
    Il m'écrit :
  • 12:50 - 12:52
    « Smiley, merci ! J'ai le job ! »
  • 12:52 - 12:55
    C'est tout à son honneur.
    Il a fait le premier pas.
  • 12:55 - 12:57
    Le temps passe.
    Bernat fait ma couverture.
  • 12:57 - 13:00
    6 ou 7 mois plus tard,
    Bernat me recontacte :
  • 13:00 - 13:04
    « Smiley ! Je t'invite à dîner.
    Où tu veux. »
  • 13:04 - 13:07
    Je suis ravi qu'on m'invite !
    C'est super !
  • 13:07 - 13:11
    Au resto, je lui demande :
    « Qu'est-ce qu'il se passe ?
  • 13:11 - 13:12
    Pourquoi m'invites-tu ?
  • 13:12 - 13:14
    J'ai un peu d'argent,
    je suis écrivain, presque à sec.
  • 13:14 - 13:17
    Mais on peut partager
    la note, si tu veux. »
  • 13:17 - 13:19
    Il me dit : « Tu te souviens de la boîte
  • 13:19 - 13:21
    qui m'a engagé après
    que je t'ai rencontré ? »
  • 13:21 - 13:22
    Oui, bien sûr !
  • 13:22 - 13:25
    Yahoo vient de les racheter
    pour 80 millions de dollars.
  • 13:25 - 13:26
    (Soupirs)
  • 13:26 - 13:28
    OK ?
  • 13:28 - 13:31
    Une petite équipe de 4 ou 5.
    Bernat avait des parts.
  • 13:31 - 13:33
    Il était là depuis le début.
  • 13:33 - 13:36
    Il me remercie mais je lui dis
    que tout le mérite est sien.
  • 13:36 - 13:37
    Vous savez pourquoi ?
  • 13:37 - 13:39
    Parce que Bernat a fait le premier pas.
  • 13:39 - 13:43
    Il a adressé la parole à un type à vélo,
    dans une ville qu'il ne connaissait pas,
  • 13:43 - 13:45
    dans un pays qui n'est pas le sien.
  • 13:45 - 13:47
    Il a franchi le pas.
  • 13:47 - 13:50
    Être débutant ne doit pas
    vous empêcher de vous activer.
  • 13:50 - 13:52
    Prenez des risques,
    inscrivez-vous à ce cours,
  • 13:52 - 13:55
    faites du bénévolat,
    allez ou travaillez à l'étranger,
  • 13:55 - 13:57
    lancez une campagne de crowdfunding.
  • 13:57 - 13:59
    (Encouragements) (Applaudissements)
  • 13:59 - 14:00
    Merci.
  • 14:00 - 14:01
    (Applaudissements)
  • 14:04 - 14:08
    Commencez ce blog, cette page internet.
    Faites le premier pas.
  • 14:08 - 14:11
    Vous trouverez du soutien
    quand vous travaillerez avec un but.
  • 14:11 - 14:15
    Il ne s'agit pas de trouver
    votre mission ultime dans la vie.
  • 14:15 - 14:17
    Ça, je ne crois pas que ce soit possible.
  • 14:17 - 14:20
    Je me suis investi dans 8 projets.
    Et je n'ai que 31 ans.
  • 14:20 - 14:22
    C'est pas très vieux. Je vous jure.
  • 14:22 - 14:26
    Ce que je dis, c'est que si vous trouvez
    des convertis maintenant,
  • 14:26 - 14:29
    si vous arrêtez de vous comparer à autrui,
  • 14:29 - 14:33
    si vous vous démenez
    pour poursuivre votre objectif,
  • 14:33 - 14:36
    vous changerez votre vie,
    et celle des autres,
  • 14:36 - 14:37
    et vous changerez le monde.
  • 14:37 - 14:43
    (Applaudissements)
  • 14:43 - 14:47
    Les gens comme Debbie et Ted
    ont changé ma vie.
  • 14:47 - 14:50
    C'est la seule raison
    pour laquelle je suis ici,
  • 14:50 - 14:52
    et pas à la maison,
    déprimé en surfant sur FB,
  • 14:52 - 14:55
    me demandant ce que font mes amis,
    m'inquiétant pour mon ami,
  • 14:55 - 14:59
    l'avocat qui ne voulait pas être avocat.
  • 14:59 - 15:03
    Fort d'un travail qui a du sens,
    on inspire les autres aussi.
  • 15:03 - 15:07
    On s'assure que la génération future
    pourra passer ses journées
  • 15:07 - 15:09
    à motiver les filles à devenir ingénieur,
  • 15:09 - 15:12
    à enseigner finance et entreprenariat
    aux jeunes des banlieues,
  • 15:12 - 15:14
    à engager des personnes
    en situation de handicap,
  • 15:14 - 15:18
    à permettre à chacun dans cette salle,
    et les autres aussi,
  • 15:18 - 15:20
    d'atteindre leur potentiel maximum.
  • 15:20 - 15:22
    (Applaudissements)
  • 15:24 - 15:27
    Vous nous appelez des idéalistes.
  • 15:27 - 15:30
    C'est certainement mon cas.
    Après tout, mon prénom est Smiley.
  • 15:30 - 15:30
    (Rires)
  • 15:30 - 15:33
    Mais nous ne sommes pas
    une génération « moi-je ».
  • 15:33 - 15:35
    Nous sommes une génération déterminée.
  • 15:35 - 15:38
    Et nous nous engageons dans notre travail,
    parce que c'est notre devoir.
  • 15:38 - 15:40
    (Applaudissements)
  • 15:41 - 15:43
    Les défis auxquels notre génération
    est confrontée
  • 15:43 - 15:45
    sont trop graves pour être ignorés,
  • 15:45 - 15:48
    Trop graves pour se soucier du WE,
  • 15:48 - 15:51
    trop graves pour s'inquiéter
    de la fin de journée.
  • 15:51 - 15:54
    On ne peut pas rester figé
    dans une crise du lycée,
  • 15:54 - 15:59
    ou du quart de vie,
    ou du tiers de vie, ou de la quarantaine.
  • 15:59 - 16:01
    On ne peut plus grimper les échelons
    vers nulle part.
  • 16:01 - 16:04
    Les enjeux sont beaucoup trop importants.
  • 16:04 - 16:05
    Merci.
  • 16:05 - 16:08
    (Applaudissements)
Title:
Le refus de s'installer : la crise du quart de vie | Adam « Smiley » Poswolsky | TEDxYouth@MileHigh
Description:

Cette présentation a été faite lors d'un événement TEDx local, produit indépendamment des conférences TED.

Qu'est-ce que la crise du quart de vie et comment la franchir ? Auteur du best-seller sur Amazon « The Quarter Life Breakthrough », Adam « Smiley » partage avec humour les enseignements qu'il a tirés de sa vie et de celle d'autres jeunes gens confrontés à la crise du quart de vie et qui ont trouvé un travail épanouissant.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
16:14

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