Les fermes urbaines : Ismail Ouazzani at TEDxCasablanca

Ismail Ouazzani a 10 ans. Quel est le Casablanca qu'il souhaite voir en 2050 ? Un Casablanca vert, propre et où il fait bon vivre. Pour y arriver il imagine un projet : les fermes urbaines sur les toits de Casablanca.

Bonsoir !

Je m'appelle Ismail Ouazzani,

j'ai 10 ans, et je vis
à Casablanca depuis toujours.

J'adore ma ville.

Mais je m'inquiète réellement
pour son avenir.

Déjà, les gens polluent,

construisent peu d'espaces verts,

et mettent plein de produits chimiques
dans la nourriture.

Alors, si on continue comme ça,

en 2050, ce sera la catastrophe.

Il y aura de moins en moins d'espaces verts,

de plus en plus de produits chimiques
dans la nourriture pour produire plus,

et de moins en moins d'espaces verts,

parce que comme
Casablanca sera surpeuplée,

il faudra bien trouver
un endroit où loger les habitants.

Donc pas d'espace
pour les espaces verts.

Et comme il y aura beaucoup de pollution,

beaucoup de produits chimiques
et peu d'espaces verts,

la population sera tout le temps malade,

malheureuse et vivra très mal.

Et j'imagine que vous,

vous n'avez pas envie de respirer
comme ça en sortant dans la rue ?

Public : Non.

J'entends rien !

Public : Non!

Ah, c'est mieux !

Moi aussi !

Moi, comme vous, j'ai envie de bien vivre,
de bien manger, de bien respirer.

Alors pour qu'on puisse bien manger,
bien respirer, bien vivre,

je vous propose une solution.

D'aménager des fermes sur les toits d'immeubles.

Ok, au départ l'idée parait un peu farfelue.

Mais en fait, c'est extrêmement simple.

Il y a quelques petites choses à faire :
trois pour être précis.

La première : de faire voter une loi
qui oblige les constructeurs d'immeubles

à prévoir des structures de toits d'immeubles

qui peuvent supporter les charges
de 20 centimètres d'hydroponique,

ce qui signifie cultures hors-sol,
comme l'argile,

ou de 80 centimètres de terre
si l'on veut faire une culture en pleine terre.

Le deuxième point, c'est que les habitants
s'organisent en coopératives pour aménager

et planter dans leurs fermes urbaines
des fruits, des légumes, comme la tomate,

les carottes, les brocolis ...
les radis pourquoi pas ...

(Rires)

Ben quoi ?

(Rires)

Ils pourront aussi faire des élevages de lapins,
de poules pour avoir des œufs frais.

Et cette action va même permettre
le recyclage des déchets organiques

pour en faire du compost.

Et moi je pense aussi aux enfants de 2050
qui auront mon âge, 10 ans.

Ils auront 10 ans et ils auront pas beaucoup
la chance de pouvoir toucher à la nature

et de voir des animaux.

Alors, pour qu'ils puissent toucher
la nature et voir des animaux,

je propose même de faire des ateliers
pédagogiques sur les toits des immeubles.

Donc le troisième point de mon projet,
c'est d'améliorer la qualité de l'air

en plantant des arbres dans des pots.

Et comme l'arbre, on peut pas le planter
directement sur le toit,

et bien on peut le planter
tout simplement dans des pots.

Et comme un arbre peut capturer 10 kilos
de dioxyde de carbone par an,

cela pourrait donc rendre l'air plus respirable.

C'est pour ça que j'ai appelé mon projet :
"Casablanca, Casaverde"

Et ça c'est "Made in Ismail",
vous le trouverez pas sur Google.

(Applaudissements)

Et ne me dites pas que tout ceci
n'est pas possible !

Regardez ce qui commence
à se faire à Beyrouth,

alors que le pays est en pleine guerre !

Ils ont plein de soucis
mais ils pensent à l'écologie.

Alors si eux ils peuvent le faire,
nous on peut le faire.

Et je tiens à vous dire un dernier truc
avant de vous quitter.

C'est que, moi j'ai 10 ans,
comme vous le savez.

Et à 10 ans, on peut pas voter les lois,

alors je compte sur vous

pour faire voter la loi
et pour que tout ceci se réalise.

Et au revoir !

(Applaudissements)