Arguments Against International trade

In this video, we discuss some of the most common arguments against international trade. Does trade harm workers by reducing the number of jobs in the U.S.? Is it wrong to trade with countries that use child labor? Is it important to keep a certain number of jobs at home for national security reasons? Can strategic protectionism increase well-being in the U.S.? Join us as we discuss these common concerns. - See more at: http://mruniversity.com/courses/principles-economics-microeconomics/arguments-against-trade?

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♪ [musique] ♪

- [Alex] Dans nos vidéos précédentes, nous avons
expliqué les avantages de l'échange. Aujourd'hui, nous

évaluerons certains des arguments que
l'on entend souvent pour limiter

l'échange international.

L'échange international
est un sujet controversé.

Il y a beaucoup d'arguments
à ce sujet. On ne va pas tous

les passer en revue, mais en voici
quelques-uns des plus courants :

L'échange réduit le nombre
d'emplois aux États-Unis.

Il est mal d'échanger avec les pays
qui utilisent le travail des enfants.

Nous devons conserver certains emplois
pour des raisons de sécurité nationale.

Nous devons conserver certains secteurs clés
en raison des retombées bénéfiques sur

d'autres secteurs de l'économie. Et nous
pouvons accroître le bien-être aux États-Unis,

l'argumentation va de paire avec la
stratégie de protectionnisme de l'échange.

Nous allons évaluer et dire quelques
mots sur chacun de ces arguments.

Prenons l'échange et l'emploi. Que se passe-t-il
quand une mesure tarifaire est diminuée ? Eh bien

les importations vont augmenter, et il y aura moins
d'emplois dans le secteur concurrencé par l'importation.

Par exemple, si nous avons une mesure tarifaire sur les
chaussures et que nous réduisons cette mesure, nous aurons

plus d'importations de chaussures en provenance
de Chine et du Vietnam, ce qui signifie moins

d'emplois dans le secteur de la
chaussure de production américaine.

Voilà ce que les gens voient quand ils pensent à la
réduction d'une mesure tarifaire. Ils sont préoccupés par

la perte de ces emplois dans l’industrie américaine.
Cependant, nous voulons approfondir cette

question d'une façon plus fondamentale.
Et une question clé qui doit être posée

est : « Pourquoi les gens nous envoient-ils des biens ? Pourquoi
des travailleurs en Chine et au Vietnam travaillent-ils

de longues heures pour nous envoyer des
chaussures ? » Ce n'est certainement par générosité.

En fin de compte, ils veulent des biens
en retour, des biens ou des services.

Ils travaillent et produisent
afin de consommer. Ils nous envoient

des biens parce qu'ils veulent des biens en
retour. Ils ne le font pas par bonté d’âme

mais par intérêt comme l'a dit
Adam Smith. Et cela mène à une

idée fondamentale concernant l'échange international.
À savoir, que nous payons pour nos importations avec

nos exportations. Quand nous importons plus, nous finissons
par exporter davantage parce que nous payons pour

nos importations
par nos exportations.

Ce que cela signifie est que l'échange ne détruit pas
globalement des emplois. L'échange déplace des emplois

des secteurs en concurrence avec les importations vers les secteurs
d'exportation. Et dans l'ensemble, les salaires augmentent en

moyenne en raison de l'avantage comparatif.
Parce que nous payons pour nos importations avec

des exportations, lorsque nous importons plus, nous
exportons davantage. Des emplois diminueront dans les

secteurs concurrençant les importations et
augmenteront dans les secteurs d'exportation.

Ce processus n'est pas toujours facile. Des problèmes
peuvent survenir lorsque nous perdons des emplois dans

les secteurs concurrençant les importations à faible qualification et que nous
gagnons des emplois dans des secteurs d'exportation à haute qualification.

Dans l'ensemble, lorsque les États-Unis importent
des biens, ce sont généralement des biens produits

par une main d'œuvre peu qualifiée, parce que l'Amérique en moyenne est une
économie avec de fortes compétences, avec une main d'œuvre hautement qualifiée

au niveau mondial. Mais nous avons quelques travailleurs
peu qualifiés, et les importations ont tendance

à rivaliser avec les produits fabriqués
par des travailleurs peu qualifiés.

Tout ira bien si notre système
d'éducation fonctionne bien, et si

les travailleurs peu qualifiés peuvent accroître
leurs compétences et aller vers le hi-tech, ou

avoir des compétences plus élevées, pas nécessairement du
hi-tech, et se diriger vers des secteurs hautement qualifiés.

Bien sûr, cela est un grand « si » et la
transition peut être difficile. Nous devons

pourtant remettre cela en contexte. Dans une économie
en pleine croissance, les emplois apparaissent et

et disparaissent continuellement, pas seulement en raison
de l'échange international mais plus fondamentalement

en raison des changements
de préférences et de la

technologie. Jetons-y un
coup d'œil. C'est important

lorsque vous pensez à l'échange et à l'emploi et aux
emplois en général, l'économie américaine

réussit précisément parce que des emplois sont
créés et détruits continuellement. L'élimination des

emplois est souvent un signe de progrès et
de croissance. Pensez à Thomas Edison. Il

a détruit l'industrie baleinière avec son invention
de l'ampoule électrique. Les CD, certains d'entre vous

ne peuvent même pas se souvenir que les disques compacts
ont détruit des emplois dans le secteur des disques vinyles.

Les MP3 ont éliminé des emplois dans l'industrie
des CD. C'est souvent la façon dont le progrès

se produit. L'emploi et le niveau de vie continuent
globalement à croître au fil du temps, et

ils se développent précisément parce que les anciens
emplois sont détruits et que de nouveaux sont

créés. Globalement, dans cette rotation, la
tendance est en direction d'emplois plus riches,

mieux rémunérés et de salaires plus élevés. La technologie en
général et l'échange sont bénéfiques pour l'économie des États-Unis

Le travail des enfants est
quelque chose que personne

ne souhaite, mais il est important de comprendre
que le travail des enfants est quelque chose qui

existe quand les gens sont pauvres. Le travail des enfants
était commun au XIXe siècle au Royaume-Uni et aux

États-Unis. Le travail des enfants a reculé dans
le monde développé alors que les gens

devenaient plus riches. Les forces qui ont réduit le travail
des enfants du monde développé sont également en

œuvre dans les pays en développement. Avec
l'enrichissement des pays, le travail des enfants

diminue.

Ce que montre ce graphique est qu'avec l'augmentation
de PIB réel par habitant, le pourcentage

des enfants âgés de 10 à 14 faisant part de la main
d’œuvre diminue. Donc, l'augmentation du PIB réel réduit

le pourcentage du travail infantile.
Les cercles, en passant, sont

proportionnels au nombre absolu d'enfants
dans la force de travail, de sorte qu'en Chine

par exemple, il y a environ 12 pour cent d'enfants
dans la force de travail, mais parce qu'il y a

tant d'enfants chinois, c'est un
grand nombre d'enfants en absolu.

Là encore, la clé ici est vraiment
que la croissance économique

réduit le travail des enfants. Donc, si vous voulez
réduire le travail des enfants, vous voulez qu'un pays

devienne riche. La question est, « Peut-on
accélérer ce processus en interdisant le travail

des enfants ou en refusant d'échanger avec des
pays qui utilisent le travail des enfants ? » C'est

en fait de refuser d'échanger avec les pays les
plus pauvres. Voulons-nous vraiment agir ainsi ?

Voulons-nous vraiment dire aux pays pauvres :
« Nous ne faisons pas d'échange avec

vous ! » Il y a ici
un fort potentiel

de conséquences involontaires de lois qui ont
essayé de faire une bonne chose, et qui ont eu l'effet

inverse. Ainsi, par exemple, lorsque l'Inde a
interdit le travail des enfants, l'un des effets

a été de réduire les salaires des enfants parce
que maintenant vous deviez les embaucher

officieusement. Leurs salaires étant plus bas,
les familles étaient plus pauvres, et parce que les

familles étaient plus pauvres, elles devaient compter
encore plus sur le travail des enfants. Il est donc très

facile de créer une politique qui a l'effet inverse de ce qui a
été souhaité. Ce n'est pas, à mon avis, une bonne idée d'utiliser

l'échange international comme une arme
ou un outil contre le travail des enfants.

Une bien meilleure idée serait d'aider
les pays pauvres, d'offrir gratuitement

la scolarisation et d'offrir
des repas dans les écoles.

Cela augmente l'incitation à envoyer
les enfants à l'école car ils sont alors

nourris. Donc, nous pouvons faire beaucoup pour
réduire le travail des enfants dans les pays pauvres,

mais dire à ces pays : « Nous n'allons
pas échanger avec vous parce que vous êtes

pauvres et que vous utilisez le travail des enfants », c’est
agir exactement de la même manière que nous avons agi au XIXe

siècle, ce qui n'est vraiment pas à
mon avis une politique productive.

L'échange et la sécurité nationale. Oui, certains
secteurs doivent probablement être protégés pour

des raisons de sécurité nationale. Le problème est
que cet argument fait l'objet d'un énorme abus.

Presque chaque secteur peut et
affirme être essentiel pour

la sécurité nationale. Donnons quelques
exemples. La production de vaccins ? Oui,

c'est probablement une bonne idée pour nous d'avoir
une certaine capacité nationale. Nous ne voulons pas toujours

acheter nos vaccins à l'étranger, juste au cas où.
La toison des chèvres angora ? Suis-je sérieux ?

Oui. Croyez-le ou non, nous avons protégé
les chèvres angora avec l'argument que leur

toison est nécessaire pour produire des uniformes militaires.
Oups, certaines personnes pensent que les chèvres sont

vitales pour la sécurité
nationale. Je ne plaisante pas.

L’argument des « secteurs clé » est particulièrement
populaire parmi l'auditoire hi-tech.

L'argument est qu'il y a des secteurs
qui pour une variété de raisons

sont particulièrement importants pour une
nation : « la biologie, la microbiologie

seront l'avenir, par conséquent, nous avons
besoin d'avoir ce type de secteur ». Ou,

« les ordinateurs sont l'avenir, nous avons
donc besoin d'avoir ce type de secteur ».

L'argumentation est que ces secteurs créent
des retombées pour d'autres secteurs. Ils

créent l'apprentissage, ils créent la recherche, ils créent
des travailleurs, des travailleurs de la haute technologie,

qui se dispersent dans d'autres secteurs de
l'économie et qui profiteront à l'économie de manière

qui va au-delà du PIB produit
par ces secteurs particuliers.

Ross Perot a rendu célèbre cet argument quand il a
dit : « produire des puces (chips) informatiques est

plus avantageux que produire des chips de patates. »
À certains égards, cela peut être vrai, mais ce n'est

pas globalement un argument convaincant. Par exemple,
aujourd'hui la plupart des puces informatiques sont

116
00:10:18,750 --> 00:10:23,010
des produits fabriqués en série à bas prix. Ce n’est
pas vraiment quelque chose qu’il faut que nous produisions.

Elles ne sont même pas produites avec beaucoup de
travail. Elles sont pour la plupart fabriquées dans

de grandes usines qui ne gagnent pas réellement beaucoup
d'argent. Il vaut beaucoup mieux concevoir le

produit à la manière d'Apple faisant d'énormes
profits, plutôt que d'acheter les puces qu'Apple

utilise dans ses iPhones, ce qui
n'est vraiment pas très rentable.

En 1990, WalMart a contribué davantage à
l'essor de la productivité que la Silicon Valley.

Il est donc toujours difficile de dire exactement
quels sont les secteurs les plus importants.

Vous ne penseriez pas que Walmart retail est
un secteur extrêmement important, et pourtant,

Walmart est l'entreprise la plus grande au monde et
a participé de façon très importante à rendre

l'économie américaine plus productive. Donc
personne ne sait vraiment quels sont les secteurs

avec des retombées réellement importantes, et quand
nous ajoutons tout l’aspect économie politique, la

tendance de la politique à choisir souvent
sur la base de mauvaises raisons, cet

argument n'est vraiment pas très convaincant.
Voici encore un argument qui fonctionne en

théorie, mais qui est moins susceptible de fonctionner
en pratique. Il est possible pour un pays d'utiliser

les mesures tarifaires et les quotas pour obtenir
une plus grande part des gains à l'échange.

L'argument dans ce cas est que si vous pouvez limiter ou
taxer les exportations, pas taxer les importations, mais taxer

les exportations, vous pouvez alors laisser les entreprises
nationales agir comme un cartel, c'est donc un moyen d'aider

les entreprises nationales à ressembler à un
monopole, à agir comme un cartel. Donc, l'État

ainsi que les entreprises nationales conçoivent, créent
une taxe ou limitent des exportations afin d'augmenter

le prix de ces exportations sur les
marchés du monde et afin de saisir plus

de gains à l'échange.

Cela peut fonctionner, surtout s'il y a peu de
substituts pour les biens produits par les États-Unis.

En revanche, s'il existe des substituts pour les biens
produits par les États-Unis ou si nous augmentons trop le prix

de nos biens, créant ainsi des
substituts, nous pouvons à long terme

vraiment réduire notre marché. En outre, ces arguments
pour la stratégie protectionniste de l’échange

ne sont pas une bonne idée si d'autres
pays peuvent riposter. Si chaque

pays essaye d’agir ainsi, alors l'échange mondial dans
son ensemble va diminuer et la situation d'aucun pays ne

s'améliorera. Donc, en essayant de prendre une
plus grande part du gâteau, nous devons toujours

nous préoccuper du risque de rendre le gâteau plus petit.
Encore une fois, l'argument fonctionne en théorie.

Un État très intelligent pourrait être en mesure de le
faire, mais dans la pratique, il n'y a pas vraiment de

très bonne raison pour limiter l'échange. Donc, pour résumer,
les restrictions à l'échange gaspillent des ressources

en transférant la production de producteurs
étrangers à faible coût vers des producteurs

nationaux à coût élevé. Les restrictions sur les échanges
empêchent également les consommateurs nationaux

d'exploiter tous les gains à l'échange.
Il y a quelques bons arguments pour

limiter l'échange. Certains arguments sont
valides, mais ils ont généralement

une applicabilité limitée. Globalement, je pense que le
libre-échange est une politique solide en ce sens que c’est

une politique qui fonctionne bien dans la plupart des
circonstances et que le protectionnisme ne fonctionne

que dans un nombre limité de circonstances

Merci !

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