Le handicap : offrir l’inclusion plutôt que l’insertion | Jean-Marc Elbhar | TEDxCanebière
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0:06 - 0:09Le 25 février dernier,
j'ai produit un spectacle -
0:09 - 0:12devant 300 personnes, le DACOR show,
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0:12 - 0:17pourtant, je suis ni comédien,
ni producteur, ni artiste. -
0:18 - 0:21Je suis juste président
d'une association, DACOR, -
0:21 - 0:23qui œuvre à améliorer
les conditions de vie -
0:23 - 0:26de personnes en situation de handicap.
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0:26 - 0:28Nos objectifs, trois :
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0:28 - 0:30premièrement, créer des lieux de rencontre
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0:30 - 0:34en dehors des établissements spécialisés ;
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0:34 - 0:37deuxièmement, créer des moments festifs,
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0:37 - 0:40des moments de loisirs
dans des lieux ordinaires ; -
0:40 - 0:45troisièmement, rencontrer des personnes,
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0:45 - 0:48avoir des échanges, avoir une ambiance,
-
0:48 - 0:51et ces échanges permettent,
entre parents, entre jeunes, -
0:51 - 0:53entre éducateurs,
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0:53 - 0:56quelque part, de participer
à une autre insertion sociale. -
0:57 - 1:01Je suis moi-même papa
d'une jeune fille de 27 ans, -
1:01 - 1:03Giovanna,
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1:03 - 1:05grande prématurée,
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1:05 - 1:08atteinte de déficience visuelle
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1:08 - 1:10et atteinte de déficience intellectuelle.
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1:10 - 1:13J'ai rencontré cette jeune fille
à l'âge de 6 ans, -
1:13 - 1:16en même temps
que je rencontrais sa maman. -
1:16 - 1:19Ce fut le changement radical de ma vie.
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1:19 - 1:22Non seulement je rencontrais
la femme de ma vie, -
1:22 - 1:26mais j'avais le cadeau extraordinaire
de pouvoir partager une complicité -
1:26 - 1:28et un amour sans filtre.
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1:30 - 1:32Je décidai donc, le jour de mon mariage
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1:34 - 1:36d'adopter la petite fille de mon épouse.
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1:36 - 1:38Je devenais donc son papa.
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1:39 - 1:41Au début de cette rencontre,
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1:41 - 1:43on se pose des questions,
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1:43 - 1:46on se dit : « Comment agir ?
comment se conduire ? » -
1:46 - 1:49Il semble que c'est compliqué,
mais en fait, non ! -
1:50 - 1:55Ces enfants sont sans filtres,
ils sont purs, c'est vrai ou faux. -
1:56 - 1:59Même si quelquefois leur faciès
peut nous faire peur, -
2:00 - 2:03ou leur façon de s'exprimer nous choque,
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2:04 - 2:07l'hypocrisie, la manipulation,
ils ne connaissent pas. -
2:08 - 2:10C'est blanc ou noir.
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2:11 - 2:15Ils dégagent une émotion extraordinaire
dans leur sincérité. -
2:16 - 2:18Mais il y a un mais :
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2:18 - 2:20mesdames, messieurs,
on ne les connaît pas. -
2:20 - 2:23Parce qu'on les fait vivre
dans un monde en vase clos. -
2:25 - 2:29Ce monde en vase clos m'a permis de dire :
« Je vais produire ce spectacle ». -
2:30 - 2:33L'idée m'est venue de ma fille, Giovanna.
-
2:33 - 2:39Elle adore la musique, elle est passionnée
par le chant depuis son plus jeune âge. -
2:39 - 2:43Et nous avons vu la métamorphose
que pouvait apporter cette passion -
2:43 - 2:46à Giovanna.
-
2:46 - 2:50L'idée de partager cette expérience
avec d'autres handicapés mentaux -
2:52 - 2:54va créer un autre chemin.
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2:55 - 2:58Dans notre association,
lors de nos après-midis festifs, -
2:58 - 3:02nos adhérents se mettent à chanter,
se mettent à danser ; -
3:02 - 3:06et nous avons l'idée, et j'ai l'idée,
d'inviter des artistes -
3:06 - 3:10des chanteurs, des humoristes,
des profs de danse, des danseurs. -
3:12 - 3:15Ils découvrent avec nous ce nouveau monde,
-
3:15 - 3:17mais en même temps,
ils découvrent quelques talents, -
3:17 - 3:20en les écoutant chanter,
en les regardant danser. -
3:21 - 3:24Alors avec eux et leur engagement,
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3:24 - 3:27il nous prend
une idée complètement folle : -
3:27 - 3:29si on montait un très grand spectacle
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3:29 - 3:32où artistes et jeunes handicapés
-
3:32 - 3:35seraient sur scène
mais aussi en coulisses ? -
3:36 - 3:42Ce projet nous donne quelques objectifs :
en fait, la découverte -
3:42 - 3:45de nouveaux métiers artistiques
et technologiques à nos jeunes handicapés. -
3:46 - 3:50Deuxièmement, sur une scène,
un peu de paillettes, -
3:51 - 3:53un peu d'éclairage et un bon son,
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3:53 - 3:56et artistes et jeunes handicapés
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3:57 - 3:58ont fait gommer les différences,
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3:58 - 4:00on ne voit pas qui est qui.
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4:01 - 4:03Le troisième objectif,
-
4:04 - 4:08c'est que la rencontre que nous permet
une telle organisation, -
4:08 - 4:11d'entreprises, de structures
privées et publiques, -
4:11 - 4:15nous amène à ce que ces gens
découvrent aussi ce nouveau monde -
4:15 - 4:17et ont peut-être un peu l'idée de dire :
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4:17 - 4:19« Tiens, il y a des nouvelles voies,
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4:19 - 4:22peut-être une nouvelle possibilité
d'insertion sociale. » -
4:23 - 4:25Car je vous pose la question :
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4:25 - 4:29quel avenir propose-t-on
à nos jeunes handicapés mentaux ? -
4:30 - 4:34Quelle que soit la cause
ou les complications du handicap mental, -
4:35 - 4:41ils sont accueillis dans un établissement
spécialisé en dehors de la vie ordinaire. -
4:43 - 4:46Maintenant, Giovanna a 20 ans.
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4:48 - 4:52Vingt ans, c'est l'heure des choix,
c'est l'heure aussi de la légalité. -
4:52 - 4:54Il faut savoir que ces jeunes handicapés,
-
4:55 - 4:58leur âge légal est vingt ans
et non pas 18 ans. -
4:58 - 4:59L'heure des choix, pourquoi ?
-
4:59 - 5:02Parce que les tutelles décident
à moment donné -
5:02 - 5:04quelle va être leur orientation,
je dis bien les tutelles. -
5:04 - 5:08Les alternatives sont réduites :
deux choix. -
5:08 - 5:15Le premier, ils décident
qu'en fonction de leur comportement, -
5:15 - 5:18ils sont capables d'accomplir
certaines tâches -
5:18 - 5:20et dans ce cas-là, ils seront accueillis
-
5:20 - 5:23dans un établissement spécialisé
de travail protégé, -
5:23 - 5:25qu'on appelle des ESAT.
-
5:25 - 5:28S'ils décident que la personne
-
5:28 - 5:31n'est pas capable de pouvoir
accomplir certaines tâches, -
5:31 - 5:34ils rentrent
dans un établissement spécialisé -
5:34 - 5:37où ils vont avoir diverses activités
dans la journée, -
5:37 - 5:40ils vont se retrouver ensemble,
on les aide un petit peu -
5:40 - 5:45à avoir leur autonomie, mais toujours
en dehors de la vie ordinaire. -
5:48 - 5:51Pourtant si on regarde en Europe,
-
5:52 - 5:54et dans des pays près de nous,
-
5:54 - 5:57en Espagne, en Suède, par exemple,
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5:58 - 6:00handicap ou pas,
-
6:01 - 6:03le seul critère d'embauche,
c'est la compétence. -
6:06 - 6:09Les établissements spécialisés
ont su se transformer, -
6:10 - 6:14leur mission évoluer plutôt
vers une mission plus sociale. -
6:16 - 6:21Ils aident toutes les personnes
avec des problèmes médicaux, -
6:22 - 6:24c'est de l'accompagnement médical,
ils aident au logement, -
6:24 - 6:28mais ils sont surtout formateurs,
formateurs professionnels. -
6:28 - 6:30Ils sont même le tremplin à l'embauche.
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6:31 - 6:35En fait, ils ont réussi
leur insertion sociale. -
6:35 - 6:38Mais que se passe-t-il ?
-
6:38 - 6:41Messieurs, mesdames,
quand ces gens sont dans la rue, -
6:41 - 6:44et qu'ils rencontrent
maintenant des personnes -
6:44 - 6:45en situation de handicap mental,
-
6:45 - 6:47ils ne détournent plus leur visage.
-
6:49 - 6:52Pourquoi ? Parce qu'ils ont inventé
le vivre-ensemble. -
6:53 - 6:56Ils ont inventé un mode d'inclusion.
-
6:57 - 7:03En France, revenons à nos établissements
spécialisés en travail protégé. -
7:03 - 7:05En fait si je vous résume,
ce sont des établissements -
7:05 - 7:07où dans un même atelier,
-
7:07 - 7:11vous retrouvez des gens
de pathologies différentes, de tous âges, -
7:11 - 7:14accomplir un peu de ménage,
-
7:14 - 7:18un peu de repassage, un peu
d'emballage, un peu de façonnage, -
7:18 - 7:21et ça, entre 20 ans et 60 ans.
-
7:24 - 7:27Ce travail, en plus, est fourni
par des entreprises -
7:27 - 7:30et c'est très bien qu'il soit fourni
par des entreprises. -
7:30 - 7:32Les entreprises bénéficient
à ce moment-là, -
7:32 - 7:35bien évidemment qu'ils ont accompli
-
7:35 - 7:37leur obligation légale
d'embauche d'handicapés, -
7:37 - 7:40mais le handicap ne rentre pas
dans l'entreprise ! -
7:42 - 7:45Je suis là pour dénoncer ce modèle
parce que pour moi ce modèle est dépassé. -
7:47 - 7:52En France, le modèle est basé
sur une protection sociale. -
7:53 - 7:56Mais je m'interroge :
mais qui veut-on protéger ? -
7:57 - 8:00Contre qui ? Contre quoi ?
-
8:00 - 8:03Ces établissements spécialisés
de jeunes handicapés -
8:04 - 8:06ont un taux d'absentéisme
-
8:06 - 8:10qui est inférieur au taux
d'absentéisme des entreprises. -
8:10 - 8:12On voit que le travail qui est accompli,
-
8:12 - 8:17est accompli avec de la qualité
et dans les délais. -
8:17 - 8:20Mais alors pourquoi
les entreprises n'embauchent pas ? -
8:21 - 8:25Ils n'embauchent pas aujourd'hui
parce qu'ils ont peur. -
8:25 - 8:30Ils ont peur parce qu'on ne connaît pas
nos jeunes handicapés, -
8:30 - 8:31on a peur de leur comportement
-
8:31 - 8:34parce qu'on ne les voit pas
dans la vie ordinaire. -
8:35 - 8:39Je serais même à me demander
si cette loi de protection sociale -
8:39 - 8:43n'est pas pour protéger
les personnes dites normales -
8:43 - 8:46contre l'exposition
des personnes handicapées. -
8:46 - 8:49Je risque de dire un gros mot,
ce serait de la discrimination, -
8:49 - 8:51un mot qui est à la mode aujourd'hui.
-
8:52 - 8:55Donc je pense qu'il faut
qu'on change d'approche. -
8:56 - 8:59Cette approche, ce modèle
est complètement dépassé. -
9:00 - 9:04Ce qu'on peut retrouver aujourd'hui
qui peut nous donner des espoirs, -
9:04 - 9:07c'est que la jeune génération
d'handicapés aujourd'hui -
9:07 - 9:11découvre à travers les technologies,
à travers la communication, -
9:11 - 9:14ils ont tous leur iphone, leur PC,
leurs réseaux sociaux, -
9:14 - 9:17ils voient qu'ils peuvent
se créer de nouvelles alternatives, -
9:17 - 9:18pour eux et pour nous.
-
9:21 - 9:26Car aujourd'hui, on n'est pas étonné
que des choses se créent. -
9:26 - 9:30On a vu des défilés de mode,
il s'appelle Modèle Handicap. -
9:30 - 9:33On a vu des personnes handicapées
créer de l'entreprise, -
9:33 - 9:36être dans l'embauche, dans l’hôtellerie,
dans les salons de coiffure, -
9:36 - 9:39on a même des exemples très forts :
-
9:39 - 9:42une jeune handicapée mentale qui,
par la volonté et l'aide de tout le monde, -
9:42 - 9:45est devenue institutrice,
vous vous rendez compte ! -
9:45 - 9:49Et puis il y a quelques temps,
vous l'avez peut-être tous vu à la télé, -
9:50 - 9:55une personne, handicapée mentale,
trisomique, qui a réussi son rêve -
9:55 - 9:59de passer à la télé faire
une minute et demi de météo. -
10:00 - 10:04On est tous très heureux
qu'elle ait pu réaliser son rêve. -
10:04 - 10:06Mais qu'avons-nous constaté ?
-
10:06 - 10:09Que tout le monde
a trouvé ça très émouvant. -
10:10 - 10:13Oui c'est émouvant, mais pourquoi ?
-
10:14 - 10:17Parce qu'on n'a pas l'habitude
de la voir dans la vie ordinaire. -
10:17 - 10:20Je souhaite de tout mon cœur
que cette petite expérience, -
10:20 - 10:23ce petit rêve, puisse se transformer
en quelque chose. -
10:24 - 10:27Qu'elle puisse continuer dans la voie
qu'elle a envie de faire, -
10:27 - 10:29qu'on lui en donne les possibilités.
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10:29 - 10:35Oui, car pour moi, la France a un handicap
à traiter le handicap. -
10:37 - 10:40Je reviens sur notre spectacle :
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10:40 - 10:43quand nous l'avons réalisé effectivement,
-
10:43 - 10:46il y a eu une grande joie
auprès de ces jeunes -
10:46 - 10:50qui se sont sentis moins différents,
on a vu leurs sourires. -
10:50 - 10:54Mais on a vu aussi quelque chose
qui s'est réalisé pour eux : -
10:54 - 10:58lors des répétitions,
qui ont duré six mois, -
10:58 - 11:01il a fallu trouver des endroits.
-
11:01 - 11:04On a pris des lieux ordinaires,
mais on n'a pas eu le choix, -
11:04 - 11:08parce que ce n'étaient que des endroits
privés qui nous ont ouvert les portes. -
11:08 - 11:12Ces lieux ordinaires, avec des personnes,
des bénévoles, des artistes -
11:13 - 11:16qui n'ont pas l'habitude
d'accompagner des jeunes handicapés, -
11:16 - 11:17qui sont comme vous et moi,
-
11:17 - 11:20mais simplement ils avaient
un amour de métier, -
11:20 - 11:23ils avaient l'amour
de faire passer leur passion. -
11:23 - 11:28Et le résultat, ces jeunes,
on les a vus à l'écoute, disciplinés, -
11:29 - 11:32apprendre leur texte, et surtout,
messieurs, mesdames, -
11:32 - 11:35ils ont réalisé quelque chose
d'extraordinaire, -
11:35 - 11:38qu'il est difficile de réaliser,
j'en suis la preuve aujourd'hui. -
11:40 - 11:44Donc, je pense vraiment
qu'il faut qu'on change de modèle. -
11:44 - 11:48De cette expérience, qu'est-ce que
nous avons pu rencontrer aussi ? -
11:48 - 11:51Que les entreprises qui nous ont suivis,
nos partenaires -
11:51 - 11:55qui nous ont suivis dans notre projet,
ont envie de continuer l'expérience ! -
11:55 - 11:58Ils se disent : « Peut-être qu'il y a
avec ce nouveau monde, -
11:58 - 12:00avec ces nouveaux jeunes,
des possibilités, -
12:00 - 12:04de nouveaux business, de nouveaux
marchés et peut-être même de bénéfices ! -
12:04 - 12:08Donc je pense vraiment qu'il est temps
qu'on change notre regard. -
12:10 - 12:12Il est temps de transformer
les institutions -
12:12 - 12:14vers un modèle d'inclusion.
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12:16 - 12:21Pourquoi pas rêver que institutions,
entreprises, associations, -
12:22 - 12:23tous main dans la main,
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12:23 - 12:27jouent ce rôle vers un modèle d'inclusion.
-
12:27 - 12:31Et je rêve aussi que mon association
puisse créer un établissement : -
12:32 - 12:35on l'appellerait ESAD, non pas ESAT,
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12:35 - 12:38l'Établissement du Sourire
pour Artistes Différents. -
12:39 - 12:43Car l'art est source d'emplois
mais aussi d'amour et de passion. -
12:44 - 12:47On pourrait peut-être donner
une autre expérience, -
12:47 - 12:50une autre vision à ces jeunes handicapés.
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12:51 - 12:54Et surtout messieurs, mesdames,
une autre voie -
12:54 - 12:56dans un monde sans différences
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12:56 - 12:58mais surtout sans indifférence.
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12:58 - 13:00Merci beaucoup.
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13:00 - 13:02(Applaudissements)
- Title:
- Le handicap : offrir l’inclusion plutôt que l’insertion | Jean-Marc Elbhar | TEDxCanebière
- Description:
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Dans ce témoignage émouvant, Jean-Marc Elbhar nous propose un nouveau modèle et nous prouve que l’amour peut surmonter bien des obstacles.
Cet homme de cœur a élaboré, à partir de son expérience personnelle de père, un projet associatif pour les personnes souffrant de handicap mental : un pont entre elles et le monde. Mais au-delà de cela, il nous propose, dans cette présentation, un nouveau modèle accessible de société d’inclusion.Cette présentation a été faite lors d'un TEDx, organisé indépendament des conférences TED.
Jean-Marc ELBHAR est président de l’Association DACOR (Développement des Apprentissages des Compétences et des Réalisations) qui œuvre pour améliorer la vie des personnes atteintes de handicap mental. L’animation d’après-midis puis d’ateliers de création artistique, dont il a instauré la mise en place depuis quelques années, lui a inspiré un projet un peu fou : la production du spectacle DACOR Show.
Pour cet homme de cœur, père adoptif d’une jeune femme avec handicap mental, cette expérience n’est que la première pierre d’un projet plus large d’intégration sociale et professionnelle des personnes avec handicap mental pour une société plus ouverte et plus inclusive.This talk was given at a TEDx event using the TED conference format but independently organized by a local community. Learn more at http://ted.com/tedx
- Video Language:
- French
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDxTalks
- Duration:
- 13:05
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