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Le bonheur comme objectif de développement : Lhaba Tshering à TEDxCordoba

  • 0:13 - 0:16
    (Espagnol :) Bonjour et merci beaucoup.
  • 0:16 - 0:21
    Merci beaucoup de m'avoir invité
    à ce bel évènement TEDx Cordoba 2012.
  • 0:21 - 0:25
    Je suis très honoré d'être ici parmi vous
    pour vous faire part d'une idée.
  • 0:25 - 0:29
    Une idée qui, malheureusement,
    n'est pas de moi.
  • 0:29 - 0:33
    Une idée qui a germé il y a de ça
    deux ou trois décennies
  • 0:33 - 0:36
    dans ce petit royaume himalayen
    qu'est le Bhoutan.
  • 0:36 - 0:39
    Cette idée de Bonheur National Brut
    et de suivre
  • 0:39 - 0:42
    une philosophie de développement
    fondée sur le bonheur du peuple.
  • 0:42 - 0:45
    Quelque chose qui était très loin
    d'être conventionnel
  • 0:45 - 0:47
    à l'époque où nous avons commencé.
  • 0:47 - 0:49
    C'est donc cette idée que je suis venu
    partager avec vous dans l'esprit
  • 0:49 - 0:55
    du thème de cet évènement :
    « Des idées qui font avancer les idées. »
  • 0:55 - 0:59
    Mesdames et Messieurs,
    l'architecte de la philosophie
  • 0:59 - 1:01
    du Bonheur National Brut n'est autre que
  • 1:01 - 1:08
    le quatrième roi du Bhoutan,
    Sa Majesté Jigme Singye Wangchuck.
  • 1:08 - 1:11
    L'image que vous allez voir
    est donc celle du quatrième roi.
  • 1:11 - 1:15
    Et sa thèse était que le BNB
    est plus important que le PNB.
  • 1:15 - 1:18
    Et que comprendre ce dont les être humains
  • 1:18 - 1:20
    ont besoin pour être heureux
    est vital pour la société.
  • 1:20 - 1:22
    C'est donc sur la base de cette conviction
  • 1:22 - 1:25
    qu'il a forgé cette idée.
  • 1:25 - 1:29
    Mon intervention sera principalement centrée
  • 1:29 - 1:31
    sur le Bonheur National Brut.
  • 1:31 - 1:35
    J'essaierai d'y donner une touche internationale
    en voyant les applications possibles
  • 1:35 - 1:37
    du bonheur dans d'autres parties du monde,
  • 1:37 - 1:39
    et de redéfinir et regarder
    ce que pourrait signifier le développement
  • 1:39 - 1:42
    et s'il possible de s'engager sur la voie
  • 1:42 - 1:45
    d'un développement porteur d'une vision
    et d'une politique différentes.
  • 1:45 - 1:46
    Lorsqu'on parle de développement,
  • 1:46 - 1:49
    qu'est-ce qui vous vient à l'esprit ?
  • 1:51 - 1:53
    L'économie, n'est-ce pas ?
  • 1:53 - 1:57
    Donc, en gros, développement
    signifie en fait croissance.
  • 1:57 - 2:00
    Mais ce qui s'est passé traditionnellement
  • 2:00 - 2:02
    c'est que la croissance qu'on a cherché
    à atteindre n'était pas la véritable croissance.
  • 2:02 - 2:05
    Il s'agissait essentiellement
    d'un développement
  • 2:05 - 2:07
    associé à la croissance économique.
  • 2:07 - 2:10
    Et, à mon avis, la croissance
  • 2:10 - 2:14
    ne signifie pas forcément uniquement
    croissance financière ou économique ;
  • 2:14 - 2:17
    elle comprend d'autres paramètres
    et d'autres nécessités.
  • 2:17 - 2:19
    La seule croissance matérielle
    n'est pas un reflet fidèle
  • 2:19 - 2:20
    de la véritable nature de la croissance.
  • 2:20 - 2:24
    Des éléments montrent
    qu'il n'y a qu'une faible corrélation,
  • 2:24 - 2:26
    voire aucune corrélation,
    entre la prospérité économique
  • 2:26 - 2:30
    et le bonheur ou le bien-être d'un peuple.
  • 2:31 - 2:35
    Après avoir suivi
    un développement selon une vision
  • 2:35 - 2:39
    purement matérielle, ou
    une vision basée sur le PNB,
  • 2:39 - 2:43
    le monde se trouve face à une série de problèmes.
    Quelles en sont les conséquences ?
  • 2:43 - 2:50
    Le monde est, à mon sens,
    dans une quête insensée de bénéfices économiques.
  • 2:50 - 2:52
    Et cela a causé une série de conflits.
  • 2:52 - 2:54
    Aujourd'hui, vous serez d'accord avec moi,
  • 2:54 - 2:56
    c'est en fait le monde entier
    qui se trouve en conflit.
  • 2:57 - 2:59
    Nous faisons face au conflit des crises.
  • 2:59 - 3:03
    Crise sociale, crise culturelle,
    crise économique, crise financière.
  • 3:03 - 3:07
    Et par-dessus tout, le problème
    le plus symptomatique de cette crise
  • 3:07 - 3:11
    auquel nous, l'humanité, nous trouvons confrontés,
    comme l'a dit un jour Mme Marina Silva,
  • 3:11 - 3:14
    la crise des valeurs et de l'éthique.
  • 3:14 - 3:17
    Le schéma actuel de rythme effréné
  • 3:17 - 3:18
    auquel croissent
    la consommation et la production
  • 3:18 - 3:20
    n'est pas tenable.
  • 3:20 - 3:21
    Nous devons chercher une solution.
  • 3:21 - 3:23
    Nous devons chercher une alternative.
  • 3:23 - 3:25
    Il est facile de dire
    que nous devons chercher,
  • 3:25 - 3:28
    il est facile de dire
    que nous avons un problème.
  • 3:28 - 3:29
    Alors, quelle est la solution ?
  • 3:29 - 3:31
    C'est la question
    que nous devons nous poser.
  • 3:31 - 3:35
    Pour cela, nous devons revoir notre copie
    et nous demander
  • 3:35 - 3:38
    quelle devrait être la relation
    entre un État et son peuple.
  • 3:38 - 3:43
    À mon sens, un État sans son peuple
    n'est pas un État.
  • 3:43 - 3:46
    Il y a un proverbe qui dit :
    « Ainsi je suis, ainsi est ma Nation, »
  • 3:46 - 3:48
    ce qui indique clairement
  • 3:49 - 3:51
    que l'élément ou le facteur le plus important
  • 3:51 - 3:53
    d'un État est son peuple.
  • 3:53 - 3:56
    Ce sont donc les citoyens individuels
    qui, collectivement,
  • 3:56 - 3:58
    définissent le caractère d'un État,
  • 3:58 - 4:00
    et, dès lors, c'est le peuple qui compte.
  • 4:00 - 4:04
    Le devoir de l’État devrait être uniquement
    de servir son peuple.
  • 4:04 - 4:06
    Maintenant, regardons.
  • 4:06 - 4:08
    Si le peuple est le centre du développement,
  • 4:08 - 4:09
    et c'est cela qu'il faut faire,
  • 4:09 - 4:11
    que doit faire l’État ?
  • 4:11 - 4:13
    Les États font-ils ce qu'ils sont censés faire ?
  • 4:13 - 4:16
    A mon sens, la responsabilité première de l’État
  • 4:16 - 4:18
    devrait être de travailler pour atteindre
    les objectifs de développement
  • 4:18 - 4:20
    qui importent au peuple.
  • 4:20 - 4:22
    Et ce qui importe au peuple,
    à mon avis,
  • 4:22 - 4:24
    n'est pas uniquement la croissance matérielle.
  • 4:24 - 4:27
    Il y a d'autres exigences
    en tant qu'êtres humains.
  • 4:27 - 4:29
    L’État doit aussi élaborer les bonnes politiques
  • 4:29 - 4:32
    qui favorisent le bonheur et le bien-être.
  • 4:32 - 4:35
    Le bonheur et le bien-être
    sont des saveurs universelles
  • 4:35 - 4:36
    auxquelles aspire tout individu
  • 4:37 - 4:38
    que vous soyez d'Amérique latine
  • 4:38 - 4:39
    ou que vous soyez d'Amérique du Nord
  • 4:39 - 4:41
    ou que vous soyez d'Asie.
  • 4:41 - 4:45
    Donc, les facteurs les plus importants
    qui favorisent le bonheur chez un individu
  • 4:45 - 4:47
    sont hors du contrôle d'un individu.
  • 4:47 - 4:49
    D'où le rôle important de l’État.
  • 4:49 - 4:51
    Les décisions de politique
    que prend l’État
  • 4:51 - 4:53
    ont une énorme influence
  • 4:53 - 4:57
    sur la manière dont un individu peut
    se développer ou favoriser son bonheur.
  • 4:57 - 4:59
    Il y a donc un facteur important
  • 4:59 - 5:01
    que doit jouer l’État.
  • 5:01 - 5:03
    Et la meilleure façon d'y parvenir
    est de placer le peuple
  • 5:03 - 5:07
    au centre de ses politiques de développement.
  • 5:07 - 5:09
    Penchons-nous sur les objectifs
    de développement conventionnels,
  • 5:09 - 5:11
    qui ont prévalu. Comme je l'ai dit,
  • 5:11 - 5:14
    il s'agit de croissance du PNB, d'épargne,
  • 5:14 - 5:18
    ou d'augmentation ou
    de réduction du déficit financier.
  • 5:18 - 5:22
    Ces manières, ces approches,
    sont les approches conventionnelles
  • 5:22 - 5:23
    qui ont été suivies.
  • 5:23 - 5:26
    A mon sens, il s'agit de moyens
    vers une fin plus large.
  • 5:26 - 5:33
    Et cette fin, Mesdames et Messieurs,
    je crois que c'est le bonheur.
  • 5:33 - 5:36
    Maintenant que nous avons dit que
    le bonheur est le thème central
  • 5:36 - 5:38
    ou le facteur le plus important de tous
    pour un individu
  • 5:39 - 5:42
    et que, par conséquence, le devoir de l’État
    est de favoriser les conditions
  • 5:42 - 5:44
    qui favorisent le bonheur chez les individus,
  • 5:44 - 5:47
    peut-on envisager une vision
    et une politique de développement
  • 5:47 - 5:50
    basées sur le bonheur ?
  • 5:50 - 5:52
    Est-ce possible?
  • 5:52 - 5:55
    Nombreux sont ceux qui ne seraient pas d'accord
    et qui diraient que le bonheur
  • 5:55 - 5:57
    est très subjectif et relatif
  • 5:58 - 6:00
    et que c'est quelque chose qui ne peut pas
    être mesuré ou vérifié objectivement.
  • 6:00 - 6:02
    En conséquence, c'est impossible.
  • 6:02 - 6:05
    Mais, Mesdames et Messieurs, l'expérience
    dont je suis venu vous faire part
  • 6:05 - 6:09
    devrait m'indiquer, ou vous indiquer,
    que c'est possible.
  • 6:12 - 6:18
    Regardons ce qui s'est passé
    ces derniers mois et années
  • 6:18 - 6:24
    depuis que le monde s'est trouvé confronté
    à une série de problèmes.
  • 6:24 - 6:25
    Vous le savez peut-être,
    et vous en conviendrez,
  • 6:25 - 6:26
    certains ont peut-être entendu
  • 6:26 - 6:29
    que l'ancien président français, Sarkozy,
    a mis en place une commission
  • 6:29 - 6:32
    appelée commission Sarkozy,
    ou rapport Sarkozy,
  • 6:32 - 6:34
    qui cherchait des alternatives
  • 6:34 - 6:36
    pour mesurer le bien-être du pays.
  • 6:36 - 6:39
    Il pensait principalement
    au bonheur comme paramètre.
  • 6:39 - 6:42
    Il y a aussi des ONG
    et des organisations indépendantes
  • 6:42 - 6:45
    qui tentent de mesurer le bonheur
  • 6:45 - 6:48
    des pays et de les classer.
  • 6:48 - 6:51
    L'indice Happy Planet
    est une des manières d'y parvenir.
  • 6:51 - 6:54
    Le dernier en date est le rapport de
    David Cameron sur le bonheur,
  • 6:54 - 6:57
    qui tente de voir si la Grande-Bretagne
    en tant que pays
  • 6:57 - 7:01
    et les citoyens britanniques
    sont heureux et de le mesurer.
  • 7:01 - 7:03
    Et, bien sûr, au Bhoutan,
  • 7:03 - 7:06
    nous avons cette philosophie
    du Bonheur National Brut
  • 7:06 - 7:08
    depuis quatre ou cinq décennies.
  • 7:08 - 7:11
    Il nous a semblé que c'était
    de notre humble devoir de tenter de faire part
  • 7:11 - 7:15
    des expériences que nous vivons,
    une expérience très longue.
  • 7:15 - 7:19
    C'est pourquoi nous avons proposé
    à l'ONU d'adopter une résolution
  • 7:19 - 7:23
    déclarant que le bonheur et le bien-être
  • 7:23 - 7:25
    sont un droit humain fondamental ou un objectif.
  • 7:28 - 7:32
    Il me semble aussi qu'il existe quelque chose
    appelé le « Club de la felicidad »,
  • 7:32 - 7:36
    quelque part au Brésil,
    ce qui est également encourageant.
  • 7:36 - 7:39
    Mesdames et Messieurs,
    voyons si l'expérience du Bhoutan
  • 7:39 - 7:41
    pourrait être une voie à suivre dans la recherche
  • 7:41 - 7:46
    d'un paradigme de développement alternatif.
  • 7:46 - 7:49
    Je parlerai de l'évolution du concept.
  • 7:49 - 7:52
    J'évoquerai ensuite le développement
    des indicateurs de bonheur,
  • 7:52 - 7:54
    puis je tenterai de convaincre les sceptiques
  • 7:54 - 7:57
    qui pensent que le bonheur est un sujet
    qu'on ne peut pas mesuré.
  • 7:57 - 7:59
    Je verrai aussi l'opérationnalisation du BNB.
  • 8:05 - 8:07
    Mesdames et Messieurs,
    prenons une minute
  • 8:07 - 8:10
    et, ensemble, partons vers le Bhoutan.
  • 8:15 - 8:17
    Ah, le son ne marche pas.
  • 8:17 - 8:18
    Ce n'est pas grave.
    Voici une carte du Bhoutan.
  • 8:18 - 8:20
    Un très petit pays de l'Himalaya.
  • 8:20 - 8:23
    Nous sommes entre la Chine et l'Inde,
    comme vous le voyez,
  • 8:23 - 8:25
    et la plupart des défis
    auxquels nous sommes confrontés
  • 8:25 - 8:27
    en tant que petit pays himalayen
  • 8:27 - 8:29
    pris en sandwich entre les deux géants d'Asie.
  • 8:29 - 8:33
    Voici des photos sur le côté,
  • 8:33 - 8:35
    pour vous donner un aperçu du Bhoutan.
  • 8:35 - 8:37
    L'architecture est intacte.
  • 8:37 - 8:42
    Le pays en chiffres : 4300... 38 000 km²
  • 8:43 - 8:45
    et une population de 0,65 million, très peu,
  • 8:45 - 8:48
    la moitié de la population de Cordoba, je crois.
  • 8:48 - 8:49
    Jetons un œil à l'évolution.
  • 8:49 - 8:53
    Comme je l'ai indiqué, le concept de BNB,
    Bonheur National Brut,
  • 8:53 - 8:56
    a été conçu par un grand leader
    doté d'une vision sans pareille,
  • 8:56 - 9:00
    et d'un sens des responsabilités politiques
    sans pareil :
  • 9:00 - 9:01
    le quatrième roi du Bhoutan.
  • 9:01 - 9:04
    Il s'en était fait le partisan dès les années 1970
  • 9:04 - 9:07
    lorsque, jeune adolescent de 17 ans,
  • 9:07 - 9:10
    il dut prendre les rênes du pays et devenir roi,
  • 9:10 - 9:15
    à la mort prématurée de son père.
  • 9:15 - 9:18
    Il a suivi cette politique avec constance
  • 9:18 - 9:19
    et placé le peuple au centre du développement.
  • 9:19 - 9:21
    De telle sorte que même aujourd'hui,
  • 9:21 - 9:22
    alors que nous construisons
    une monarchie démocratique,
  • 9:23 - 9:25
    nous avons encore
    l'obligation de viser le bonheur
  • 9:25 - 9:28
    comme objectif de développement.
  • 9:28 - 9:30
    L'idée derrière cela, comme je l'ai dit, est que
  • 9:30 - 9:33
    les humains ont des besoins plus complexes
    que les seuls besoins matériels.
  • 9:33 - 9:35
    La croissance du PNB ne conduit pas
    nécessairement à une amélioration
  • 9:35 - 9:36
    du bien-être et du bonheur.
  • 9:36 - 9:38
    Les faits tendent à le prouver.
  • 9:38 - 9:42
    Pour expliquer à travers une image :
  • 9:42 - 9:44
    si on vise le développement
    sur la seule base du PNB
  • 9:44 - 9:47
    ou de la croissance financière,
    la balance penchera.
  • 9:47 - 9:51
    A l'inverse, si vous vous contentez du non-matériel,
    elle penchera également.
  • 9:51 - 9:53
    Ce que nous cherchons est donc un équilibre
  • 9:53 - 9:56
    entre le matériel et le non-matériel
    pour trouver le bonheur.
  • 9:56 - 9:58
    Qu'est-ce que le Bonheur National Brut, alors ?
  • 9:58 - 10:01
    Pour nous, le Bonheur National Brut
    est une approche du développement
  • 10:01 - 10:03
    qui tente de trouver un équilibre harmonieux
  • 10:03 - 10:05
    entre le bien-être matériel et les besoins spirituels,
  • 10:05 - 10:07
    émotionnels et culturels d'une société.
  • 10:07 - 10:10
    Ce concept est basé sur l'idée que le bonheur
    est le désir ultime
  • 10:10 - 10:13
    de tout citoyen et
    que le développement a pour but
  • 10:13 - 10:18
    de créer des conditions
    qui permettent au peuple de l'atteindre.
  • 10:18 - 10:20
    Alors, comment définir le bonheur ?
  • 10:20 - 10:22
    Quel regard avons-nous porté sur le bonheur ?
  • 10:22 - 10:26
    Quels ont été les piliers essentiels
    qui nous ont guidés
  • 10:26 - 10:29
    lors de ces trente ou quarante années
  • 10:29 - 10:31
    de processus de développement du royaume ?
  • 10:31 - 10:34
    Nous avons quatre piliers :
    développement social et économique équitable
  • 10:34 - 10:38
    préservation et promotion de la culture,
    conservation de l'environnement
  • 10:38 - 10:40
    et, bien sûr, bonne gouvernance.
  • 10:40 - 10:43
    Il nous semble que tant que nous gardons
    ces quatre piliers à l'esprit
  • 10:43 - 10:47
    nous devrions pouvoir atteindre le BNB
    dans tout ce que nous entreprenons.
  • 10:47 - 10:51
    En terme d'opérationnalisation de ce concept,
    qu'avons-nous réalisé ?
  • 10:51 - 10:54
    Nous avons un système de planification sur cinq ans.
  • 10:54 - 10:57
    L'agence centrale de planification est l'agence
  • 10:57 - 10:59
    qui se charge du développement des plans.
  • 10:59 - 11:02
    En conséquence, nous avons maintenant
    ce que nous appelons
  • 11:02 - 11:04
    la Commission du Bonheur National Brut,
  • 11:04 - 11:07
    qui s'assure que le BNB soit intégré
    aux politiques de développement.
  • 11:07 - 11:13
    Nous avons également élaboré des indicateurs
    qui nous aident à mesurer le BNB.
  • 11:13 - 11:15
    Qu'est-ce donc que l'indice BNB ?
  • 11:15 - 11:17
    C'est une statistique composite pour mesurer
  • 11:17 - 11:19
    les progrès du Bhoutan
    dans l'amélioration du bonheur.
  • 11:19 - 11:24
    Il consiste en 9 domaines, 33 indicateurs
    et 124 variables.
  • 11:24 - 11:28
    Excusez-moi, je me dépêche
    car je manque de temps.
  • 11:28 - 11:30
    Quels sont ces 9 domaines ?
  • 11:30 - 11:33
    Nous avons les manières conventionnelles
  • 11:33 - 11:35
    de mesurer les progrès du pays,
  • 11:35 - 11:37
    ce sont celles qui sont surlignées en rouge.
  • 11:38 - 11:40
    Ce sont les approches conventionnelles.
  • 11:40 - 11:45
    Et nous avons les approches non-conventionnelles,
    qui sont les suivantes :
  • 11:45 - 11:50
    bien-être psychologique, utilisation du temps,
    vitalité de la communauté,
  • 11:50 - 11:54
    et, bien sûr, la diversité culturelle et la résilience.
  • 11:54 - 11:56
    Nous avons donc 9 domaines dans lesquels
  • 11:56 - 11:59
    nous avons 83 indicateurs et 124 variables.
  • 11:59 - 12:04
    Nous menons une enquête annuelle...
    heu, une enquête tous les deux ans
  • 12:04 - 12:07
    pour évaluer le chemin à parcourir,
    et d'après les résultats de cette enquête
  • 12:07 - 12:10
    nous intervenons dans les politiques
    pour corriger dans les domaines
  • 12:10 - 12:16
    où nous pensons
    que nous ne réussissons pas assez.
  • 12:16 - 12:19
    Pour donner un exemple de la manière
    dont nous utilisons les indicateurs...
  • 12:19 - 12:22
    Mettons par exemple que le bien-être psychologique,
  • 12:22 - 12:25
    l'éducation et la vitalité de la communauté
  • 12:25 - 12:28
    apparaissent dans les résultats
    comme étant en baisse.
  • 12:28 - 12:31
    Quelles mesures prend l’État ?
    Comment intervenons-nous ?
  • 12:31 - 12:35
    Nous devons trouver les mesures et les politiques
  • 12:35 - 12:38
    qui aideront à relever le bien-être psychologique.
  • 12:38 - 12:40
    De même, dans l'éducation, nous intervenons
  • 12:40 - 12:43
    de manière à améliorer le domaine de l'éducation.
  • 12:43 - 12:46
    Ensuite, les interventions en matière
    de vitalité de la communauté
  • 12:46 - 12:50
    sont décidées par l’État
    et doivent être élaborées et appuyées.
  • 12:50 - 12:54
    Un exemple dans le secteur de l'éducation.
  • 12:54 - 12:57
    Lorsque nous observions le secteur de l'éducation
    en dehors de la perspective du BNB,
  • 12:57 - 13:01
    c'est-à-dire d'un point de vue conventionnel,
    tout était parfait.
  • 13:01 - 13:05
    Nous avions un système éducatif
    qui fonctionnait très bien :
  • 13:05 - 13:08
    le taux brut de scolarisation
    était de 120%, etc.
  • 13:08 - 13:11
    Mais lorsque nous avons regardé
    à travers le prisme du BNB,
  • 13:11 - 13:13
    nous nous sommes rendus compte
    qu'en fait nous n'allions pas si bien que ça.
  • 13:13 - 13:18
    C'est ainsi que l'indice du BNB aide
    à obtenir une approche plus holistique
  • 13:18 - 13:21
    et permet au gouvernement d'intervenir
    dans les politiques.
  • 13:21 - 13:26
    Nous avons aussi ce que nous appelons
    le filtre BNB des politiques.
  • 13:26 - 13:29
    Je ne crois pas que quel qu'autre pays
    dispose de ce type de filtre.
  • 13:29 - 13:33
    Toute décision politique majeure
    prise par le pays
  • 13:33 - 13:35
    en matière d'action de développement
  • 13:35 - 13:39
    est passée par ce filtre.
  • 13:39 - 13:45
    Tant que la décision en question
    dépasse le seuil minimum
  • 13:45 - 13:46
    la décision est autorisée.
  • 13:46 - 13:50
    Mais si la décision
    ne remplit les exigences minimum,
  • 13:50 - 13:54
    elle est rejetée et renvoyée à l'agence
    qui la propose,
  • 13:54 - 13:58
    et des recommandations sont faites
  • 13:58 - 14:02
    pour faire les modifications nécessaires
    qui aideront à réaliser ou favoriser
  • 14:02 - 14:06
    le bonheur dans le pays.
  • 14:06 - 14:08
    En conclusion, Mesdames et Messieurs...
  • 14:08 - 14:11
    ...ah, je ne suis pas trop mal sur l'horaire...
    Je pensais que j'étais dans le rouge.
  • 14:11 - 14:15
    Le bonheur, je l'ai dit,
    est une aspiration humaine universelle
  • 14:15 - 14:18
    Et dès lors, à mon sens,
    devrait être un objectif
  • 14:18 - 14:20
    en tant que politique gouvernementale,
  • 14:20 - 14:23
    au lieu de se contenter de voir
    la course économique insensée
  • 14:23 - 14:26
    de la recherche de la prospérité matérielle.
  • 14:26 - 14:30
    Pour faire cela, et pour appliquer
    ce que nous avons fait au Bhoutan
  • 14:30 - 14:35
    en matière de recherche du BNB,
    nous devons voir les différents contextes
  • 14:35 - 14:41
    qui dépendent de la culture et de la sensitivité religieuse d'origine qui sont en jeu.
  • 14:41 - 14:45
    Demandez-vous ce que signifie
    être une société heureuse
  • 14:45 - 14:48
    ou quels sont les paramètres
    qui définiraient le bonheur pour vous.
  • 14:48 - 14:52
    Au Bhoutan, je l'ai dit,
    nous avons vu les 4 piliers,
  • 14:52 - 14:55
    les 9 domaines et les 83 indicateurs,
  • 14:55 - 14:59
    qui reflètent l'essence du bonheur
    de la société bhoutanaise.
  • 14:59 - 15:03
    Pour que cela s'applique à l'international
    ou soit reproduit dans d'autres parties du monde,
  • 15:03 - 15:08
    les États qui souhaitent le faire
  • 15:08 - 15:10
    doivent regarder en eux-mêmes et trouver
  • 15:10 - 15:15
    quels paramètres définiraient le bonheur.
  • 15:15 - 15:27
    (Applaudissements)
  • 15:27 - 15:31
    Combien d'entre vous
    êtes heureux aujourd'hui ?
  • 15:31 - 15:37
    Je dirais 90%, parce que vous êtes
    les 100 heureux gagnants du tirage, n'est-ce pas?
  • 15:37 - 15:39
    Bonne chance. Merci.
  • 15:39 - 15:41
    Muchas gracias.
  • 15:41 - 15:43
    (Applaudissements)
Title:
Le bonheur comme objectif de développement : Lhaba Tshering à TEDxCordoba
Description:

Lhaba Tshering est membre éminent pour la planification au Secrétariat de développement durable, Commission du Bonheur National Brut (GNHC), Thimphu, Bhoutan.
Dans cette intervention intéressante à TEDxCordoba, Lhaba nous parle des 4 piliers, 9 domaines et 83 indicateurs qui reflètent le bonheur de la société bhoutanaise et invite les décideurs politiques et les sociétés du monde entier à regarder en eux-mêmes pour voir quels sont les paramètres qui définiraient le bonheur dans ces sociétés.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
15:57

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