Des maisons de correction | Dan Pacholke | TEDxMonroeCorrectionalComplex
-
0:04 - 0:07Je suis Dan Pacholke,
je suis secrétaire adjoint -
0:07 - 0:10en charge des prisons
dans l'administration pénitentiaire. -
0:10 - 0:13On nous voit comme une poubelle
pour les échecs de la société. -
0:13 - 0:17Je ne saurais dire qui finit chez nous
ni combien de temps on y reste. -
0:17 - 0:19Ce sont les gens pour qui rien
d'autre n'a fonctionné, -
0:19 - 0:23des gens passés au travers
de tous les systèmes d'aide sociale. -
0:23 - 0:25Les autres ont raté, nous devons réussir.
-
0:25 - 0:26C'est notre boulot :
-
0:26 - 0:29les garder, les contrôler.
-
0:29 - 0:31Au fil des ans,
en tant que système carcéral, -
0:31 - 0:33en tant que nation, en tant que société,
-
0:33 - 0:35on est devenu très bons,
-
0:35 - 0:37mais ça ne devrait pas vous réjouir.
-
0:37 - 0:39Nous incarcérons,
relativement à la population, -
0:39 - 0:41plus de gens qu'aucun autre pays.
-
0:41 - 0:43Nous avons plus de noirs en prison
-
0:43 - 0:45aujourd'hui qu'au temps
de l'esclavage en 1850. -
0:45 - 0:49On héberge les parents
de presque trois millions d'enfants, -
0:49 - 0:51et nous sommes devenus un nouvel asile,
-
0:51 - 0:54le plus grand fournisseur de soins
en santé mentale du pays. -
0:55 - 0:56Enfermer quelqu'un
-
0:56 - 0:58n'est pas anodin.
-
0:58 - 1:01Et pourtant, on nous appelle
l'administration pénitentiaire. -
1:01 - 1:02C'est mon sujet aujourd'hui :
-
1:02 - 1:05changer notre vision de la correction.
-
1:05 - 1:07Je crois, et mon expérience me le prouve,
-
1:07 - 1:09qu'en changeant notre manière de penser,
-
1:09 - 1:11on crée de nouvelles possibilités,
de nouveaux futurs, -
1:11 - 1:14et la prison a besoin d'un autre avenir.
-
1:14 - 1:17J'ai passé toute ma carrière,
plus de 30 ans, en prison. -
1:17 - 1:19J'ai fait comme mon père.
-
1:19 - 1:22C'était un ancien du Vietnam.
La pénitentiaire lui convenait. -
1:22 - 1:25Il était fort, solide, discipliné.
-
1:25 - 1:27Je suis tellement différent de tout ça,
-
1:27 - 1:29et je suis sûr que ça l'inquiétait.
-
1:29 - 1:32J'ai finalement décidé que,
si je devais finir en prison, -
1:32 - 1:34autant que ce soit du bon côté
des barreaux. -
1:34 - 1:35J'ai voulu voir par moi-même,
-
1:35 - 1:37voir là où mon père travaillait,
-
1:37 - 1:39le pénitencier de McNeil Island.
-
1:39 - 1:41C'était au début des années 80,
-
1:41 - 1:44les prisons n'étaient pas ce que vous
voyez à la télé ou au cinéma. -
1:44 - 1:47C'était pire, de bien des manières.
-
1:47 - 1:49Je suis entré dans un bâtiment
à 5 niveaux, -
1:49 - 1:51huit hommes par cellule,
-
1:51 - 1:53550 hommes dans un bloc.
-
1:53 - 1:58Au cas où vous vous poseriez la question,
il n'y avait qu'un seul WC. -
1:58 - 2:00Un gardien tournait une clef,
-
2:00 - 2:04et des centaines d'hommes jaillissaient
de leurs cellules. Des centaines. -
2:04 - 2:07Je suis parti aussi vite que j'ai pu.
-
2:07 - 2:09Finalement, je suis revenu
et j'ai commencé comme gardien. -
2:09 - 2:12Mon travail était de gérer un bloc
-
2:12 - 2:14et de contrôler ces centaines d'hommes.
-
2:14 - 2:17Quand je commençais mon travail le matin,
-
2:17 - 2:19je pouvais entendre depuis le parking
les détenus s'agiter, -
2:19 - 2:21secouer les grilles, hurler,
-
2:21 - 2:23cassant tout dans leurs cellules.
-
2:23 - 2:26Prenez des centaines de gens
instables et enfermez-les, -
2:26 - 2:27vous obtiendrez le chaos.
-
2:28 - 2:30Garder et contrôler -
c'était notre boulot. -
2:31 - 2:33On a appris à le faire
de manière plus efficace -
2:33 - 2:36avec un nouveau type de logement,
-
2:36 - 2:37appelé l'Unité de Gestion Intensive, UGI,
-
2:37 - 2:39une version moderne du trou.
-
2:39 - 2:41On plaçait les détenus
derrière de solides portes en acier, -
2:41 - 2:43avec des menottes où les attacher
-
2:43 - 2:45pour pouvoir les nourrir.
-
2:45 - 2:47Et devinez quoi ?
-
2:47 - 2:49C'est devenu plus calme.
-
2:49 - 2:51Les troubles ont disparu
dans la population normale. -
2:51 - 2:53Tout est devenu plus sûr
-
2:53 - 2:55car les détenus les plus
violents et les plus perturbateurs -
2:55 - 2:57pouvaient être mis à l'écart.
-
2:57 - 2:58Mais l'isolement n'est pas bon.
-
2:58 - 3:01Retirer aux gens le contact social
et ils dépérissent. -
3:01 - 3:03C'était difficile de les sortir de l'UGI,
-
3:03 - 3:05pour eux et pour nous.
-
3:06 - 3:08Même en prison, ce n'est pas simple
-
3:08 - 3:09d'enfermer quelqu'un.
-
3:09 - 3:12Mon poste suivant fut dans
l'une des pires prisons de l'État, -
3:12 - 3:15où on enferme les détenus les plus
violents ou les plus instables. -
3:15 - 3:18Les techniques avaient pas mal progressé,
-
3:18 - 3:20et on avait pas mal d'outils différents
-
3:20 - 3:22pour gérer les comportements déviants :
-
3:22 - 3:24des armes à dégâts d'impact,
des sprays au poivre, -
3:24 - 3:26des boucliers en plexiglas,
-
3:26 - 3:28des grenades,
des équipes d'intervention. -
3:28 - 3:31On répondait à la violence
par la force, au chaos par le chaos. -
3:31 - 3:34On était plutôt bons
à éteindre les incendies. -
3:34 - 3:37Quand j'étais là-bas, j'ai rencontré
deux personnes aguerries sur le sujet, -
3:37 - 3:39deux chercheurs,
-
3:39 - 3:42un anthropologue et un sociologue.
-
3:42 - 3:44On discutait un jour et l'un me dit :
-
3:44 - 3:46« Tu sais, tu es plutôt bon
pour éteindre les incendies. -
3:46 - 3:49Tu n'as jamais pensé à les éviter ? »
-
3:49 - 3:52Je fus patient avec lui, en lui expliquant
notre tactique, -
3:52 - 3:54basée sur la force,
pour rendre les prisons plus sûres. -
3:54 - 3:56Ils furent patients avec moi.
-
3:56 - 3:58En sont sorties de nouvelles idées
-
3:58 - 4:00et on a tenté de petites expériences.
-
4:00 - 4:03On a formé les gardiens par équipes,
-
4:03 - 4:06au lieu de les envoyer un par un
au centre de formation de l'État. -
4:06 - 4:09De quatre semaines de formation,
on est passé à dix. -
4:09 - 4:11Puis on a testé un modèle
d'apprentissage -
4:11 - 4:14en créant des binômes avec
un ancien et un nouveau. -
4:14 - 4:16Les deux ont mieux travaillé.
-
4:16 - 4:18On a changé la manière
de former notre personnel. -
4:19 - 4:22On a enseigné des techniques
de désescalade verbale -
4:22 - 4:24dans le cycle de formation
-
4:24 - 4:26et inséré dans le cycle
d'usage de la force. -
4:27 - 4:29C'était l'utilisation non-violente
de la force. -
4:29 - 4:31Enfin, on a fait quelque chose
d'encore plus radical. -
4:31 - 4:34On a formé les détenus
aux mêmes techniques. -
4:34 - 4:35On a changé la règle du jeu,
-
4:35 - 4:38réduire la violence,
ne pas juste y répondre. -
4:38 - 4:41Quand on a agrandi les locaux,
on a essayé un nouveau type de conception. -
4:41 - 4:45Certes, l'élément le plus gros
et le plus controversé -
4:45 - 4:48de cette conception, c'est les toilettes.
-
4:49 - 4:51Il n'y en a pas.
-
4:51 - 4:54Cela peut ne pas vous paraître
grand-chose aujourd'hui, -
4:54 - 4:56mais à l'époque, c'était énorme.
-
4:56 - 4:58Personne n'avait vu
de cellule sans toilettes. -
4:58 - 5:00On a tous pensé que
c'était fou et dangereux. -
5:00 - 5:02Les cellules pour huit
avaient des toilettes. -
5:02 - 5:05Ce petit détail a changé
notre manière de travailler. -
5:05 - 5:09Les détenus et le personnel ont commencé
à interagir et à établir des rapports. -
5:09 - 5:12Il était plus facile de détecter
le conflit et d'intervenir -
5:12 - 5:14avant qu'il ne monte en pression.
-
5:14 - 5:17Le bloc était plus propre, plus calme,
plus sûr et plus humain. -
5:17 - 5:19Il a plus contribué à maintenir le calme
-
5:19 - 5:22qu'aucune technique d'intimidation à date.
-
5:22 - 5:24L'interaction change le comportement,
-
5:24 - 5:27tant pour le gardien que le détenu.
-
5:27 - 5:29Nous avons changé
l'environnement et le comportement. -
5:29 - 5:32En plus, au cas où
je n'aurais compris la leçon, -
5:32 - 5:34on m'a affecté à l'administration,
-
5:34 - 5:37et c'est là où je me suis confronté
au rejet du changement. -
5:37 - 5:39Beaucoup de facteurs
contribuent à ce rejet : -
5:39 - 5:41la politique et les politiciens, les lois,
-
5:41 - 5:44les cours de justice, les procès,
la politique interne. -
5:44 - 5:46Le changement est compliqué et long,
-
5:46 - 5:48et souvent, ça ne vous mène pas
-
5:48 - 5:50là où vous voulez aller.
-
5:50 - 5:53Changer la prison n'est pas
une mince affaire. -
5:54 - 5:57Pour y arriver, j'ai repensé
à mes anciennes expériences, -
5:57 - 5:59quand j'interagissais avec les détenus,
-
5:59 - 6:01et que la pression diminuait.
-
6:01 - 6:04On change l'environnement,
les comportements changent. -
6:04 - 6:08C'était de petits changements, mais
ils ont créé de nouvelles possibilités. -
6:08 - 6:11Puis je fus affecté comme
chef-gardien d'une petite prison. -
6:11 - 6:13En même temps,
je travaillais sur mon diplôme -
6:13 - 6:15à l'Université d'État Evergreen.
-
6:15 - 6:17J'étais en contact avec des gens
différents de moi, -
6:17 - 6:19des gens aux idées différentes
-
6:19 - 6:21et aux parcours différents.
-
6:21 - 6:22L'une était une écologiste.
-
6:22 - 6:26En observant ma petite prison,
elle y vit un laboratoire. -
6:26 - 6:29Nous découvrîmes en discutant
comment les prisons et les détenus -
6:29 - 6:31pouvaient aider la science
-
6:31 - 6:33en réalisant des projets complets
-
6:33 - 6:35que la science ne pouvait pas réaliser,
-
6:35 - 6:37comme la sauvegarde d'espèces protégées :
-
6:37 - 6:39grenouilles, papillons,
plantes des prairies. -
6:39 - 6:41En même temps, on a trouvé des façons
-
6:41 - 6:43d'améliorer notre fonctionnement
-
6:43 - 6:45en utilisant l'énergie solaire,
-
6:45 - 6:48la récupération de l'eau de pluie,
le jardinage écologique, le recyclage. -
6:48 - 6:51Ces initiatives ont mené
à de nombreux projets -
6:51 - 6:53qui ont un impact systémique énorme,
-
6:53 - 6:56pas seulement sur notre système,
mais dans d'autres également, -
6:56 - 6:59de petites expériences
faisant une grande différence -
6:59 - 7:01pour la science, pour la communauté.
-
7:01 - 7:05La façon dont nous pensons
à notre travail change notre travail. -
7:05 - 7:07Mon travail devint
plus intéressant, plus enthousiasmant. -
7:07 - 7:09J'étais enthousiaste. Le personnel aussi.
-
7:09 - 7:11Les gardiens aussi. Les détenus également.
-
7:11 - 7:13Ils étaient inspirés.
-
7:13 - 7:15Tout le monde voulait y participer.
-
7:15 - 7:17Ils y contribuaient,
créaient une différence, -
7:17 - 7:19qui leur semblait
importante et porteuse de sens. -
7:19 - 7:21Je dois néanmoins clarifier un point.
-
7:21 - 7:23Les détenus sont très adaptatifs.
-
7:23 - 7:24Ils sont obligés de l'être.
-
7:24 - 7:27Parfois, ils en savent plus sur le système
-
7:27 - 7:29que les gens qui le font tourner.
-
7:29 - 7:30Il y a une raison à leur présence.
-
7:30 - 7:33Mon travail n'est pas
de les punir ou de leur pardonner, -
7:33 - 7:35mais je pense qu'ils ont droit
-
7:35 - 7:37à une vie décente et utile,
même en prison. -
7:37 - 7:40La question est donc :
-
7:40 - 7:42est-ce qu'un détenu peut
mener une vie décente et utile ? -
7:42 - 7:44Et si oui, quelle différence cela ferait ?
-
7:46 - 7:48J'ai creusé cette question à l'UGI,
-
7:48 - 7:51là où certains des criminels
les plus violents sont enfermés. -
7:51 - 7:53L'UGI avait pour but de punir.
-
7:53 - 7:55Vous n'avez pas le droit aux programmes.
-
7:55 - 7:57C'était notre vision du lieu.
-
7:57 - 8:00Mais nous avons compris que si des détenus
-
8:00 - 8:02avaient besoin de programmes,
c'était bien ceux-là, -
8:02 - 8:04et même, de programmes renforcés.
-
8:04 - 8:06On a donc complètement changé
notre point de vue, -
8:06 - 8:08et cherché d'autres possibilités.
-
8:08 - 8:11On a trouvé un nouveau type de chaises.
-
8:11 - 8:14Au lieu de les utiliser pour punir,
on les a mises dans des classes. -
8:14 - 8:17Nous n'avions oublié
nos responsabilités de contrôle, -
8:17 - 8:20mais les détenus interagissaient
sans risque, face à face, -
8:20 - 8:21avec les détenus et le personnel,
-
8:21 - 8:23et le contrôle n'étant plus un problème,
-
8:23 - 8:26on pouvait se concentrer
sur l'apprentissage. -
8:26 - 8:28Les comportements ont changé.
-
8:28 - 8:31On a changé notre point de vue,
on a changé ce qu'on a pu, -
8:31 - 8:33et ça me donne de l'espoir.
-
8:33 - 8:37Bien sûr, je ne peux pas garantir
que tout ça va marcher. -
8:37 - 8:39Ce que je peux vous dire, quand même,
c'est que ça marche. -
8:39 - 8:44Nos prisons deviennent plus sûres
pour le personnel et pour les détenus, -
8:44 - 8:46et quand nos prisons sont sûres,
-
8:46 - 8:49on peut mettre notre énergie
dans bien plus que le contrôle. -
8:49 - 8:51Diminuer la récidive est
notre objectif ultime, -
8:51 - 8:53mais ce n'est pas le seul.
-
8:53 - 8:55Pour être honnête, empêcher les crimes
-
8:55 - 8:57demande bien plus de tellement de gens
-
8:57 - 8:59et des institutions.
-
8:59 - 9:02Si on se repose uniquement sur la prison,
-
9:02 - 9:04j'ai peur qu'on n'y arrive jamais.
-
9:04 - 9:06Mais les prisons peuvent faire des choses
-
9:06 - 9:08qu'on aurait jamais imaginées.
-
9:08 - 9:11Elles peuvent être une source
d'innovation, d'écologie, -
9:11 - 9:14de repopulation d'espèces menacées,
de restauration écologique. -
9:14 - 9:17Les détenus peuvent être
des scientifiques et des apiculteurs, -
9:17 - 9:18des sauveurs de chiens.
-
9:18 - 9:21La prison peut être la source
d'un travail utile -
9:21 - 9:23et d'opportunité pour le personnel
-
9:23 - 9:25et pour les détenus qui y vivent.
-
9:25 - 9:28On peut garder et contrôler
-
9:28 - 9:30tout en fournissant
un environnement humain. -
9:30 - 9:32Ces points de vue ne se contredisent pas.
-
9:33 - 9:35On ne doit pas attendre 10 ou 20 ans
-
9:35 - 9:36pour savoir si ça vaut le coup.
-
9:36 - 9:38Notre stratégie n'est pas
un changement massif, -
9:38 - 9:40mais des centaines de petits changements,
-
9:40 - 9:44qui mettront des jours ou des mois,
mais pas des années. -
9:44 - 9:48On doit monter de petits projets pilotes,
où on apprend en marchant, -
9:48 - 9:50des pilotes qui changent
le champ des possibles. -
9:50 - 9:53On a besoin de mieux mesurer les impacts
-
9:53 - 9:55sur l'engagement, sur l'interaction,
-
9:55 - 9:57sur la sécurité de l'environnement.
-
9:57 - 9:59On a besoin de plus participer
-
9:59 - 10:01et de plus contribuer à nos communautés,
-
10:01 - 10:03vos communautés.
-
10:03 - 10:06Les prisons doivent être
sûres, oui, sécurisées, oui. -
10:06 - 10:08On peut y arriver.
-
10:08 - 10:10La prison doit fournir
un environnement humain -
10:10 - 10:12où les gens peuvent
participer, contribuer, -
10:12 - 10:13et mener des vies utiles.
-
10:13 - 10:15On apprend à le faire.
-
10:15 - 10:17J'ai bon espoir.
-
10:17 - 10:19On ne doit pas rester sur nos préjugés.
-
10:19 - 10:21On peut redéfinir la prison, la recréer.
-
10:21 - 10:24Et quand on le fera de manière
censée et humaine, -
10:24 - 10:26la prison sera plus que la poubelle
-
10:26 - 10:28des politiques sociales qui ont échoué.
-
10:28 - 10:31Peut-être, enfin,
qu'on aura mérité notre titre : -
10:31 - 10:32des maisons de correction.
-
10:32 - 10:34Merci.
-
10:34 - 10:37(Applaudissements)
- Title:
- Des maisons de correction | Dan Pacholke | TEDxMonroeCorrectionalComplex
- Description:
-
À travers ses expériences personnelles et des observations, Dan Pacholke examine comment de petits changements ont des impacts profonds sur l'incarcération. Il pense que l'incarcération peut continuer à évoluer vers plus d'humanité et de sens.
Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx
- Video Language:
- English
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDxTalks
- Duration:
- 10:43
eric vautier approved French subtitles for Department of Corrections: Dan Pacholke at TEDxMonroeCorrectionalComplex | ||
Claire Ghyselen accepted French subtitles for Department of Corrections: Dan Pacholke at TEDxMonroeCorrectionalComplex | ||
Claire Ghyselen edited French subtitles for Department of Corrections: Dan Pacholke at TEDxMonroeCorrectionalComplex | ||
eric vautier edited French subtitles for Department of Corrections: Dan Pacholke at TEDxMonroeCorrectionalComplex | ||
eric vautier edited French subtitles for Department of Corrections: Dan Pacholke at TEDxMonroeCorrectionalComplex | ||
eric vautier edited French subtitles for Department of Corrections: Dan Pacholke at TEDxMonroeCorrectionalComplex | ||
eric vautier edited French subtitles for Department of Corrections: Dan Pacholke at TEDxMonroeCorrectionalComplex |