Charmian Gooch: Rencontrez les acteurs invisibles de la corruption à l'échelle mondiale
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0:00 - 0:02Quand on parle de corruption,
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0:02 - 0:06nous avons des stéréotypes en tête.
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0:06 - 0:08Il y a les anciens mégalomanes soviétiques.
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0:08 - 0:11Saparmurat Niyazov était l'un d'entre eux.
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0:11 - 0:13Jusqu'à sa mort en 2006,
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0:13 - 0:17il était le tout-puissant dirigeant du Turkmenistan,
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0:17 - 0:20un pays d'Asie Centrale riche en gaz naturel.
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0:20 - 0:24Il aimait vraiment émettre des décrets présidentiels.
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0:24 - 0:27L'un d'entre eux a renommé les mois de l'année,
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0:27 - 0:30leur donnant son propre nom
ou celui de sa mère. -
0:30 - 0:32Il a dépensé des millions de dollars
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0:32 - 0:35à créer un étrange culte de la personnalité.
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0:35 - 0:37Son titre de gloire fut la construction
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0:37 - 0:41d'une statue plaquée or
de 12 mètres de haut le représentant, -
0:41 - 0:44qui s'érigeait fièrement
dans le parc central de la capitale, -
0:44 - 0:47et pivotait afin de suivre le soleil.
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0:47 - 0:49C'était un homme peu commun.
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0:49 - 0:51Ensuite il y a ce cliché,
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0:51 - 0:55celui du dictateur, ministre ou officiel africain.
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0:55 - 0:58Il y a Teodorin Obiang.
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0:58 - 1:02Son papa est président à vie
de la Guinée Équatoriale, -
1:02 - 1:05une nation d'Afrique de l'Ouest qui a exporté
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1:05 - 1:09pour des milliards de dollars de pétrole
depuis les années 90, -
1:09 - 1:13et possède pourtant un bilan épouvantable
en matière de Droits de l'Homme. -
1:13 - 1:15La très grande majorité de sa population
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1:15 - 1:18vit dans la plus grande pauvreté
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1:18 - 1:20malgré un revenu par habitant proche
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1:20 - 1:22de celui du Portugal.
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1:22 - 1:25Donc Obiang junior, eh bien, il s'est offert
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1:25 - 1:29un hôtel particulier à Malibu en Californie
pour 30 millions de dollars. -
1:29 - 1:30Je l'ai vu de près,
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1:30 - 1:33et je peux vous dire
que c'est un magnifique domaine. -
1:33 - 1:37Il a acheté, pour un montant de 18 millions de dollars, une collection d’œuvres d'art,
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1:37 - 1:41ayant jadis appartenu
au grand couturier Yves Saint-Laurent. -
1:41 - 1:43Un tas de fabuleuses voitures de sport,
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1:43 - 1:45certaines valant plus d'un million de dollars --
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1:45 - 1:48Oh, et un jet également.
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1:48 - 1:49Comprenez bien :
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1:49 - 1:53jusque récemment, il gagnait, officiellement,
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1:53 - 1:57un peu moins de 7000 dollars par mois.
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1:57 - 1:59Enfin il y a Dan Etete.
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1:59 - 2:02Lui était ministre du pétrole du Nigéria
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2:02 - 2:04sous le Président Abacha,
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2:04 - 2:08et par pure coïncidence, il est également
coupable de blanchiment d'argent. -
2:08 - 2:10Nous avons passé énormément de temps
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2:10 - 2:12à enquêter sur un contrat pétrolier
d'un milliard de dollars, -
2:12 - 2:14-- j'ai bien dit un milliard --
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2:14 - 2:17dans lequel il était impliqué,
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2:17 - 2:19et ce que nous avons découvert
était plutôt scandaleux, -
2:19 - 2:21mais je reviendrai là-dessus plus tard.
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2:21 - 2:25Il est facile de croire que la corruption, ça se passe
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2:25 - 2:27ailleurs, très loin de nous,
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2:27 - 2:29que c'est le fait d'avides dictacteurs
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2:29 - 2:31ou de bons à rien dans des pays dont,
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2:31 - 2:34finalement, nous savons très peu de choses,
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2:34 - 2:36avec lesquels nous n'avons aucun lien,
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2:36 - 2:39et où ce qui se passe ne nous concerne pas.
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2:39 - 2:43Mais cela n'arrive-t-il qu'ailleurs?
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2:43 - 2:46Eh bien, à l'âge de 22 ans, j'ai été très chanceuse.
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2:46 - 2:49Mon premier emploi en sortant de l'Université
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2:49 - 2:53a été d'enquêter sur le trafic illégal d'ivoire africain.
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2:53 - 2:57Ce fut le début de ma relation avec la corruption.
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2:57 - 3:00En 1993, avec deux collègues et amis,
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3:00 - 3:03SImon Taylor et Patrick Alley,
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3:03 - 3:06nous avons fondé une organisation
appelée Global Witness (Témoin Global). -
3:06 - 3:09Notre première affaire était une enquête sur le rôle
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3:09 - 3:13de l'exploitation illégale du bois
dans le financement de la guerre au Cambodge. -
3:13 - 3:16Quelques années plus tard, en 1997,
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3:16 - 3:21j'enquêtais sous couverture, en Angola,
sur les diamants de sang. -
3:21 - 3:23Peut-être avez vous vu
le film hollywoodien sur le sujet, -
3:23 - 3:24« Blood DIamond »
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3:24 - 3:26avec Leonardo DiCaprio.
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3:26 - 3:30Il a, en partie, été inspiré par notre travail.
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3:30 - 3:32Luanda comptait nombre de victimes
de mines antipersonnelles -
3:32 - 3:35qui survivaient comme elles pouvaient dans la rue,
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3:35 - 3:38d'orphelins de guerre vivant dans les égouts,
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3:38 - 3:40ainsi qu'une toute petite élite
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3:40 - 3:43discutant shopping, voyages
au Brésil et au Portugal. -
3:43 - 3:46C'était un endroit dingue.
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3:46 - 3:49Assise dans une chaleur étouffante
dans ma chambre d'hôtel, -
3:49 - 3:52je me sentais complètement désemparée.
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3:52 - 3:55Les diamants de sang n'étaient pas en cause.
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3:55 - 3:58C'était parce que j'avais discuté
avec beaucoup d'autres personnes -
3:58 - 4:00d'un problème différent :
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4:00 - 4:03un énorme réseau de corruption à l'échelle mondiale
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4:03 - 4:07et de la disparition de millions de pétrodollars.
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4:07 - 4:09Pour une petite organisation comme la nôtre,
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4:09 - 4:11composée de quelques personnes,
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4:11 - 4:14tenter même d'envisager comment aborder le sujet
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4:14 - 4:17était un défi énorme.
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4:17 - 4:18Durant l'année écoulée,
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4:18 - 4:21nous avons tous eu notre lot
d'enquêtes et de campagnes, -
4:21 - 4:23j'ai vu à maintes reprises
ce qui rend possible la corruption -
4:23 - 4:25à une échelle globale,
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4:25 - 4:28et ce n'est pas simplement
une utilisation abusive du pouvoir -
4:28 - 4:31ou le résultat d'une « faible gouvernance ».
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4:31 - 4:33C'est tout cela, oui,
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4:33 - 4:36mais la corruption est rendue possible
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4:36 - 4:39par les actions d'intermédiaires.
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4:39 - 4:43Revenons à ceux dont je parlais un peu plus tôt.
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4:43 - 4:44À présent ils sont tous mis en examen,
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4:44 - 4:47et sont tous des gens qui ne pouvaient pas faire
ce qu'ils faisaient sans aide. -
4:47 - 4:49Prenez Obiang Junior. Il ne s'est pas retrouvé
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4:49 - 4:53avec de l'art haut de gamme
et des maisons de luxe sans aide. -
4:53 - 4:55Il a fait des affaires avec des banques mondiales.
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4:55 - 4:59Une banque à Paris tient les comptes
de sociétés qu'il dirige, -
4:59 - 5:02l'une d'entre elles était utilisée pour acheter de l'art,
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5:02 - 5:04et les banques américaines, elles,
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5:04 - 5:07rapatriaient 73 millions de dollars aux États-Unis,
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5:07 - 5:11dont une partie a été utilisée
pour acheter le manoir en Californie. -
5:11 - 5:14Il n'a pas fait tout cela en son nom propre non plus.
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5:14 - 5:16Il utilisait des sociétés écrans.
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5:16 - 5:18Il en a utilisé une pour acheter la propriété,
puis une autre, -
5:18 - 5:20au nom d'un tiers,
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5:20 - 5:24afin de payer les factures astronomiques
que coûte l'entretien de la propriété. -
5:24 - 5:27Dan Etete, lui,
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5:27 - 5:29lorsqu'il était ministre du pétrole,
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5:29 - 5:34a autorisé une concession pétrolière
d'une valeur actuelle de plus d'un milliard d'euros -
5:34 - 5:37à une société dont, vous l'aurez deviné,
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5:37 - 5:39il était le véritable propriétaire.
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5:39 - 5:42Ceci a été plus tard renégocié
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5:42 - 5:45avec l'amicale assistance
du gouvernement nigérian -- -
5:45 - 5:47je dois peser mes mots ici --
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5:47 - 5:51en faveur de filiales de Shell
et de l'italien Eni, -
5:51 - 5:54deux des plus grosses
compagnies pétrolières au monde. -
5:54 - 5:56Alors la réalité est que le moteur de la corruption
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5:56 - 5:59existe bien au delà des rives de pays tels que
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5:59 - 6:02l'Équateur, la Guinée, le Nigéria ou le Turkménistan.
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6:02 - 6:04Ce qui fait tourner le moteur,
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6:04 - 6:07c'est notre système bancaire international,
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6:07 - 6:09les sociétés anonymes,
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6:09 - 6:12les secrets que sont permis d'avoir
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6:12 - 6:15les grandes compagnies pétrolières,
gazières et d'opérations minières. -
6:15 - 6:18et surtout l'incapacité de nos politiciens
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6:18 - 6:20de faire suivre leur rhétorique par des actes
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6:20 - 6:25significatifs et systématiques
pour faire bouger les choses. -
6:25 - 6:27Commençons par les banques.
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6:27 - 6:30Vous ne serez pas surpris
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6:30 - 6:34si je vous dis que les banques
acceptent de l'argent sale, -
6:34 - 6:39mais elles donnent la priorité
au profit de différentes manières destructives. -
6:39 - 6:42Par exemple, à Sarawak en Malaisie.
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6:42 - 6:45Dans cette région, seulement 5 %
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6:45 - 6:51des forêts sont restées intactes. 5 % !
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6:51 - 6:52Que s'est-il passé?
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6:52 - 6:55Eh bien, parce qu'une élite et ses intermédiaires
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6:55 - 6:57ont fait des millions de dollars
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6:57 - 7:01en aidant l'industrie forestière
sur une échelle industrielle -
7:01 - 7:03pendant des années.
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7:03 - 7:06Alors nous avons envoyé
un enquêteur sous couverture -
7:06 - 7:09filmer secrètement des réunions
avec des membres de l'élite dirigeante, -
7:09 - 7:12et le résultat de la séquence a mis
certaines personnes très en colère. -
7:12 - 7:15Vous pouvez voir tout cela sur YouTube.
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7:15 - 7:16Mais cela a prouvé
ce que nous avions longtemps suspecté, -
7:16 - 7:20car ça a montré comment le Premier Ministre,
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7:20 - 7:22malgré ses démentis,
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7:22 - 7:26a utilisé son pouvoir sur les permis forestiers
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7:26 - 7:29afin de s'enrichir lui et sa famille.
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7:29 - 7:33Et HSBC, eh bien nous savons que HSBC a financé
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7:33 - 7:35les plus grandes exploitations
forestières de la région, -
7:35 - 7:37celles responsables pour leur part de la destruction
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7:37 - 7:40à Sarawak et ailleurs.
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7:40 - 7:44La banque a violé sa propre politique
en développement durable dans le processus -
7:44 - 7:48mais a gagné environ 130 millions de dollars.
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7:48 - 7:50Peu de temps après nos révélations,
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7:50 - 7:53très peu de temps
après nos divulgations cette année, -
7:53 - 7:56la banque a annoncé une révision de sa politique.
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7:56 - 7:58Est-ce un progrès ? Peut-être,
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7:58 - 8:01mais nous allons surveiller de très près
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8:01 - 8:03ce cas précis.
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8:03 - 8:06Puis il y a le problème des sociétés écrans.
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8:06 - 8:09Nous savons tous ce qu'elles sont, je pense,
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8:09 - 8:12et nous savons tous qu'elles sont très utilisées
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8:12 - 8:14par des personnes et des compagnies qui tentent
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8:14 - 8:17d'éviter de payer leur dû à la société,
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8:17 - 8:19c'est-à-dire, des impôts.
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8:19 - 8:22Mais ce qui ne fait généralement pas surface,
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8:22 - 8:27c'est comment ces compagnies
sont utilisées pour voler -
8:27 - 8:30d'énormes sommes d'argent
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8:30 - 8:32à des pays pauvres.
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8:32 - 8:36Dans quasiment tous les cas de corruption
sur lesquels nous avons enquêté, -
8:36 - 8:38des sociétés écrans sont apparues,
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8:38 - 8:40et parfois il a été impossible de trouver
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8:40 - 8:44qui était véritablement impliqué dans ces affaires.
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8:44 - 8:46Une récente étude de la Banque Mondiale
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8:46 - 8:49a analysé 200 cas de corruption.
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8:49 - 8:52Elle a trouvé que dans plus de 70% des cas,
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8:52 - 8:55des sociétés écrans avaient été utilisées,
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8:55 - 8:59pour un total de près de 56 milliards de dollars.
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8:59 - 9:01Plusieurs de ces sociétés étaient en Amérique
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9:01 - 9:02ou au Royaume-Uni,
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9:02 - 9:05ses territoires outre-mer et dépendances,
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9:05 - 9:07donc ce n'est plus simplement un problème éloigné,
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9:07 - 9:09c'est également un problème intérieur.
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9:09 - 9:11Voyez-vous, les sociétés écrans sont au cœur
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9:11 - 9:14des accords secrets qui bénéficient
plus aux élites fortunées -
9:14 - 9:17qu'aux citoyens ordinaires.
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9:17 - 9:21Un cas marquant sur lequel nous avons enquêté :
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9:21 - 9:24la manière dont le gouvernement
de la République Démocratique du Congo -
9:24 - 9:28a liquidé une séries de précieux atouts miniers détenus par l'État
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9:28 - 9:31à des sociétés écrans installées
dans les Îles Vierges Britanniques. -
9:31 - 9:34Alors nous avons discuté avec des sources locales,
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9:34 - 9:37passé au peigne fin les documents
de la société et autres informations -
9:37 - 9:41pour tenter de rassembler les pièces du puzzle.
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9:41 - 9:44Nous nous sommes alarmés
de trouver que ces sociétés écrans -
9:44 - 9:46avaient revendu ces actifs en vitesse
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9:46 - 9:50au profit des principales compagnies minières
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9:50 - 9:53enregistrées à Londres.
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9:53 - 9:56L'Africa Progress Panel, dirigé par Kofi Annan,
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9:56 - 9:59a calculé que le Congo aurait perdu
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9:59 - 10:04plus de 1,3 milliard de dollars
à cause de ces accords. -
10:04 - 10:06C'est presque deux fois
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10:06 - 10:12les budgets annuels de la Santé
et de l’Éducation réunis -
10:12 - 10:14Les Congolais reverront-ils un jour leur argent?
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10:14 - 10:16Eh bien, la réponse à cette question,
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10:16 - 10:18et à celle de qui était réellement impliqué,
et ce qui s'est réellement passé, -
10:18 - 10:21tout cela va probablement rester enfermé
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10:21 - 10:24dans les archives des discrètes sociétés
des Îles Vierges Britanniques -
10:24 - 10:29et d'ailleurs, à moins
que nous fassions tous quelque chose. -
10:29 - 10:31Et qu'en est-il des compagnies pétrolières,
gazières et minières ? -
10:31 - 10:34Ok, peut-être que ça fait
un peu cliché de parler d'elles. -
10:34 - 10:36De la corruption dans ce secteur
n'est pas une surprise. -
10:36 - 10:41Il y a de la corruption partout,
alors pourquoi se focaliser sur ce secteur? -
10:41 - 10:43Eh bien parce qu'il y a beaucoup en jeu.
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10:43 - 10:47En 2011, les exportations de ressources naturelles
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10:47 - 10:51ont dépassé les flux d'aide d'un facteur 19,
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10:51 - 10:55en Afrique, Asie et Amérique Latine. 19 !
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10:55 - 10:59Ça représente un sacré paquets
d'écoles, d'universités, -
10:59 - 11:01d'hôpitaux, de startups, dont beaucoup
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11:01 - 11:03ne se sont pas matérialisés et ne le seront jamais
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11:03 - 11:07parce qu'une partie de cet argent
a tout simplement été volée. -
11:07 - 11:10À présent retournons
aux compagnies pétrolières et minières, -
11:10 - 11:13revenons à Dan Etete et
à son contrat à 1 milliard de dollars. -
11:13 - 11:16Et pardonnez-moi, mais je vais vous lire la suite
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11:16 - 11:18parce que c'est vraiment
un sujet brûlant, et nos avocats -
11:18 - 11:20l'ont revu dans le détail
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11:20 - 11:24et veulent que je m'exprime correctement.
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11:24 - 11:28A première vue, l'accord semble être honnête.
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11:28 - 11:30Les filiales de Shell et Eni
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11:30 - 11:33ont payé le gouvernement nigérian
pour la concession. -
11:33 - 11:35Le gouvernement nigérian a transféré
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11:35 - 11:38précisément le même montant, au dollar près,
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11:38 - 11:43sur un compte assigné à une société écran
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11:43 - 11:45dont le détenteur caché était Etete.
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11:45 - 11:48Ce n'est pas une mauvaise affaire pour un homme reconnu coupable de blanchiment d'argent.
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11:48 - 11:50Mais il y a un truc.
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11:50 - 11:51Après plusieurs mois de recherche
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11:51 - 11:55et la lecture de centaines de pages
de documents juridiques, -
11:55 - 11:57nous avons trouvé la preuve qu'en fait,
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11:57 - 12:00Shell et Eni ont appris que les fonds
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12:00 - 12:03seraient transférés à cette société écran,
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12:03 - 12:07et il est franchement dur de croire
qu'ils ne savaient pas -
12:07 - 12:10à qui ils avaient à faire.
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12:10 - 12:14Ceci dit, ça ne devrait pas nécessiter autant d'effort
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12:14 - 12:16de découvrir où va l'argent de ce type de contrat.
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12:16 - 12:18Je veux dire, ce sont des biens nationaux.
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12:18 - 12:19Ils sont supposés bénéficier
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12:19 - 12:21à la population de ce pays.
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12:21 - 12:24Mais dans certains pays, citoyens et journalistes
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12:24 - 12:26essayant d'exposer ce genre d'histoires
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12:26 - 12:28ont été harcelés et arrêtés
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12:28 - 12:32et certains y ont même risqué leur vie.
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12:32 - 12:36Et pour finir, il y a ceux qui croient
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12:36 - 12:38que la corruption est inévitable.
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12:38 - 12:40C'est juste la façon dont on fait certaines affaires.
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12:40 - 12:43C'est trop complexe et difficile à changer.
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12:43 - 12:46Alors quoi ? Nous laissons faire.
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12:46 - 12:48Mais en tant que militante et enquêtrice,
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12:48 - 12:49j'ai un point de vue différent,
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12:49 - 12:51car j'ai vu ce qu'il peut se produire
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12:51 - 12:54quand une idée gagne du terrain.
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12:54 - 12:57Dans les secteurs pétrolier et minier, par exemple,
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12:57 - 12:58c'est à présent le commencement
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12:58 - 13:01d'un véritable standard de transparence
au niveau mondial -
13:01 - 13:04qui pourrait permettre d'affronter
certains de ces problèmes. -
13:04 - 13:07En 1999, quand Global Witness lança un appel
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13:07 - 13:10aux compagnies pétrolières afin qu'elles rendent
les paiements de ce ce type de contrat transparents, -
13:10 - 13:14certaines personnes ont ri face à la naïveté
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13:14 - 13:16de cette petite idée.
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13:16 - 13:19Mais des centaines de groupes de la société civile
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13:19 - 13:21de par le monde se sont rassemblés
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13:21 - 13:23pour combattre l'opacité,
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13:23 - 13:27et à présent ça devient rapidement la norme et la loi.
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13:27 - 13:292/3 de la valeur
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13:29 - 13:31des compagnies pétrolières et miniéres
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13:31 - 13:35sont à présent sous le coup
des lois sur la transparence. 2/3 ! -
13:35 - 13:36Alors le changement est en train de se produire.
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13:36 - 13:38Il y a du progrès.
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13:38 - 13:41Mais nous sommes encore très loin du compte.
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13:41 - 13:44Parce que le vrai problème,
ce n'est pas la corruption -
13:44 - 13:46ici ou là-bas, n'est-ce pas?
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13:46 - 13:48À l'ère de la mondialisation, la corruption
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13:48 - 13:50est un business globalisé,
-
13:50 - 13:52qui nécessite des solutions à l'échelle globale,
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13:52 - 13:56supportées et poussées
par nous autres, citoyens du monde, -
13:56 - 13:58ici.
-
13:58 - 13:59Merci.
-
13:59 - 14:06(Applaudissements)
- Title:
- Charmian Gooch: Rencontrez les acteurs invisibles de la corruption à l'échelle mondiale
- Speaker:
- Charmian Gooch
- Description:
-
Lorsque le fils du président d'un pays désespérément pauvre commence à acheter maisons et voitures de sport sur un salaire mensuel officiel de 7000 $, Charmian Gooch insinue que la corruption n'est probablement pas bien loin. Dans une présentation qui réveille les consciences à l'aide de plusieurs exemples précis, elle explique comment les chasseurs de corruption suivent l'argent - vers certains visages étonnamment familiers.
- Video Language:
- English
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDTalks
- Duration:
- 14:27
eric vautier approved French subtitles for Meet global corruption's hidden players | ||
eric vautier edited French subtitles for Meet global corruption's hidden players | ||
eric vautier edited French subtitles for Meet global corruption's hidden players | ||
eric vautier edited French subtitles for Meet global corruption's hidden players | ||
Lena commented on French subtitles for Meet global corruption's hidden players | ||
Cecilia Torres accepted French subtitles for Meet global corruption's hidden players | ||
Cecilia Torres commented on French subtitles for Meet global corruption's hidden players | ||
Cecilia Torres edited French subtitles for Meet global corruption's hidden players |
Cecilia Torres
(8:27) À mon avis, et selon les recherches que je viens de faire, "transformational sums of money" n'est pas une locution consacrée dans la langue anglaise, et sert ici seulement pour répéter, renforcer l'idée précédente, donc, dans ce cas-ci on peut l'éliminer.
Lena
Bonjour l'équipe,
Merci Cecilia.
J'ai un petit (gros?) souci.
Je me rend compte que mes dernières retouches n'ont pas été sauvegardées. D'ailleurs j'ai eu quelques problèmes avec le logiciel qui par deux fois m'a fait défaut. Celle-ci étant la troisième.
Y a t-il quelque chose que je dois savoir?
Super pénible!!
Bref, certaines choses ont besoin d'être corrigée. Comment faire?
PS: je n'ai pas de compte Facebook. J'espère que cette boîte de dialogue est suffisante pour nos collaborations.