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Hello everybody, I'm pleased to be here today to spend some time with you
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to speak about something very interesting
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Bon, normalement il devait y avoir une vidéo en anglais
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mais rassurez-vous je ne vais pas parler en anglais
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parce que comme vous le voyez je suis très mauvais en anglais.
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Et pendant longtemps j'ai pensé que cette très grosse faiblesse
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allait m'empêcher de mettre en œuvre un de mes rêves les plus chers :
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changer le monde.
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C'est un beau projet, changer le monde ! D'ailleurs j'ai une question.
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qui ici parmi vous a eu envie un jour de changer le monde ?
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Ou de faire simplement évoluer un petit peu la société.
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Si c'est le cas vous levez la main.
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Génial ! Je vois que nous sommes nombreux
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et nous sommes à TEDx c'est normal.
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Alors je vais vous raconter comment moi aussi
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j'ai essayé un petit peu de changer le monde à mon niveau.
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Depuis que je suis tout petit j'ai toujours voulu faire de la politique,
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pour avoir un impact sur la société
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Et donc mon bac en poche,
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j'envisage de « candidater » à Sciences Po.
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Mais à Sciences Po, il y a une note éliminatoire, en anglais
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et avec un minimum de 7
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que j'étais absolument sûr de ne pas pouvoir avoir
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je pouvais faire une croix sur Sciences Po
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et donc peut-être mon envie de faire de la politique.
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Et pourtant 20 ans plus tard, je ne regrette absolument rien
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Je me suis donc inscrit par hasard dans une fac d'informatique, à Paris 8.
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Alors Paris 8 comme ça, ça sonne bien
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mais 8 c'est pas le 8ème arrondissement de Paris.
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Si je vous dis Paris 8 c'est à Saint Denis dans le 9-3,
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tout d'un coup c'est beaucoup moins sexy,
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on se dit comment changer le monde à partir de là ?
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Et pourtant c'est là, à Paris 8 que j'ai rencontré pour la première fois
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des gens qui ont changé le cours de ma vie et qui m'ont expliqué
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qu'on pouvait avoir un impact sur la société à travers l'informatique.
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Mais Paris 8 c'est une fac pauvre.
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Par pauvre, j'entends peu de moyens, donc très peu d'ordinateurs disponibles.
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Alors plutôt que de venir le matin pour essayer de réserver une machine
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et je vous assure avec des amis on a essayé
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mais c'était vraiment trop tôt pour nous
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qu'est ce qu'on fait ? On décide d'y passer des nuits
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pour travailler sur nos projets et aussi pour ceux des autres.
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Je me souviens très bien de la première soirée, c'était un jeudi de novembre.
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Alors je suis désolé,
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c'était un soir de Beaulojais nouveau que l'aventure a commencé pour nous.
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Alors imaginez, une dizaine d'informaticiens, de geeks,
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autour d'une table dans une salle,
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chacun travaillant sur ses projets mais également sur ceux des autres.
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Dès que l'un de nous trouvait une chose intéressante, il la partageait.
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Ça pouvait être par exemple une jolie façon par exemple de corriger un bug,
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une erreur de programmation ou de rajouter une fonctionnalité.
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Donc nous étions dans une réelle dynamique de partage.
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Mais Paris 8 c'est une fac un peu particulière,
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il n'y a pas que les étudiants qui passaient leur nuit.
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Il y avait aussi des enseignants, des chargés de cours.
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Alors je sais bien que dans l'imaginaire du grand public,
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le geek, il est scotché sur son ordinateur toute la journée
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ou dans notre cas toute la nuit.
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Et pourtant, non, je vous assure
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de temps en temps nous faisions des pauses
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et notamment avec un enseignant dont je me souviendrais toujours
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Son nom : Marc Detienne.
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Il a radicalement changé ma vie et nos vies, celle de mes amis.
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C'est le premier qui nous a expliqué
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que les pratiques que nous avions à Paris 8 n'étaient pas du tout naturelles
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Les logiciels que nous téléchargions à l'époque, c'était il y a 20 ans,
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c'était des logiciels libres d'utilisation,
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mais ce n'était pas du tout un processus naturel.
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Nous avions également le code source du logiciel,
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c'est à dire la recette de cuisine,
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nous pouvions donc étudier son fonctionnement,
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éventuellement rajouter des fonctionnalités ou corriger des erreurs.
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Mais cette pratique n'était pas dominante, à l'époque
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et d'ailleurs aujourd'hui encore la pratique dominante de l'informatique
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c'est plutôt le logiciel propriétaire, ou également appelé privateur.
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C'est-à-dire des logiciels dont on ne connaît pas le mode de fonctionnement,
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dont on n'a pas la recette de cuisine, et que seul l'éditeur peut contrôler.
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Nous, nos logiciels étaient et sont encore aujourd'hui des logiciels libres.
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C'est lui aussi qui nous a expliqué que
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parmi les gens qui dédiaient leur vie aux logiciels libres,
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il y avait un informaticien américain, nommé Richard Stallman,
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qui concevait des logiciels libres,
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et qui avait créé aussi une fondation dédiée à leur promotion.
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Et un jour, Stallman va à Paris 8.
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Alors imaginez pour nous étudiants en informatique, Stallman c'est une icône.
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L'un des meilleurs développeurs de logiciels libres dans le monde,
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l'un de ceux qui développaient les logiciels que nous utilisions à l'époque.
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Je pourrais peut-être dire en gros que c'était un peu le Zinedine Zidane ou le Mozart du Logiciel Libre,
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à Paris 8, à Saint Denis.
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Donc qu'est-ce qu'on fait, bien sûr on va voir sa conférence.
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Il y a plein de monde.
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On s'attend à ce que Stallman nous parle de technique, mais en fait pas du tout.
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Il nous parle de société, de partage, de coopération.
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Il nous parle très peu d'informatique.
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Ou plutôt il nous explique comment le Logiciel Libre
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peut avoir un impact sur la société.
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Pour lui le Logiciel Libre
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c'est l'incarnation informatique de notre devise républicaine
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« Liberté, Egalité, Fraternité »
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Liberté parce qu'on a le droit d'utiliser le logiciel,
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on a le droit d'étudier son fonctionnement,
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on a le droit de le modifier,
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et on a le droit de le redistribuer.
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Egalité parce que tout le monde a le même droit, quelque soit son statut.
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Et fraternité parce que le libre favorise le partage et la coopération.
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Accordons-nous juste une petite pause pour expliquer
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l'importance de l'informatique aujourd'hui.
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Vous serez d'accord avec moi
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que les ordinateurs sont omniprésents dans notre quotidien:
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réseaux sociaux, services bancaires, services publics...
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il est donc essentiel que nous gardions le contrôle sur nos outils.
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Le Logiciel Libre n'est pas simplement
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une alternative technique au logiciel propriétaire.
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C'est avant tout un socle pour nos libertés.
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Et c'est une philosophie basée sur le partage et l'ouverture.
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Tout à l'heure on a parlé d'Internet.
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Logiciel Libre et Internet se sont développés de concert, en harmonie.
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L'architecture logicielle d'Internet, c'est des logiciels libres.
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Et Internet a favorisé le développement du Logiciel Libre.
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Si vous pensez dans la salle n'avoir jamais utilisé de logiciels libres,
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sachez qu'à chaque fois que vous vous baladez sur Internet,
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des logiciels libres accompagnent votre voyage.
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Sans logiciels libres, il n'y aurait pas d'Internet,
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tel que nous le connaissons.
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Et Internet qui est un outil avant tout de contact
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et de mise en relation de milliards d'êtres humains
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a favorisé les pratiques de partage.
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Et la première est celle du Logiciel Libre.
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Mais d'autres ont suivis.
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Pouvions-nous ne serait-ce imaginer qu'il y a dix ans,
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que la principale encyclopédie en ligne Wikipédia,
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serait une encyclopédie libre d'accès et libre de modifications.
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Revenons à Stallman et à sa conférence.
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Pour nous et après les nuits passées avec Marc Detienne,
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c'est une sorte de révélation.
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La révélation d'un enjeu fondamental de société
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dans lequel il faudrait s'investir,
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et qui nous tendait les bras.
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Le fait de se rendre compte qu'à notre niveau d'informaticien,
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ne serait-ce qu'en utilisant et en diffusant des logiciels libres
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on pouvait avoir un impact sur la société.
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A la fin des années, je crois que c'est 96, à la fin de nos études
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avec quelques amis, on se posait la question de ce qu'on va faire.
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On se dit :
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« Bien écoutez naturellement on a appris l'informatique à base de logiciels libres,
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qu'est-ce qu'on va faire, on va faire du Logiciel Libre ».
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Et on se dit qu'on va le faire connaître en France.
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Un peu comme ce que fait Stallman aux États-Unis.
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Donc on crée une association,
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dont l'objectif est tout simple, celle de promouvoir le Logiciel Libre.
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Alors on se lance dans l'aventure comme ça,
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sans feuille de route pré-établie, sans business model.
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On invite des gens à nous rejoindre,
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on crée un site Internet
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rappelez-vous c'était quand même il y a une quinzaine d'années,
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pour faire connaître nos activités,
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et pendant des années on va mener des actions,
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visant à promouvoir et défendre le Logiciel Libre,
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qui va petit à petit changer un peu la société et nous changer aussi.
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Nous changer parce qu'on va apprendre des tas de choses nouvelles
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on va devoir sortir de notre zone de confort,
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... (excusez-moi, je suis … oui, complètement, … ah oui, excusez-moi).
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Donc on va apprendre des tas de choses nouvelles,
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on va devoir sortir de notre zone de confort.
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Ensemble, on va apprendre à défendre un projet, une cause.
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Alors par exemple, on a parlé d'Hadopi,
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ben, on a appris à étudier des projets de loi.
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Pour nous à priori informaticiens, on étudie du code, du code informatique,
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mais finalement un projet de loi, c'est un code écrit dans un langage différent,
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qu'on peut étudier, qu'on peut déchiffrer,
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qu'on peut éventuellement corriger, proposer des améliorations,
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ce qu'on appelle des "patchs" dans notre langage d'informaticien.
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Évidemment, il faut aller voir aussi des politiques pour défendre notre cause,
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donc on est allé les voir.
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On a appris à parler leur langage
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et on peut espérer que peut-être au fur et à mesure des années,
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ils ont appris à parler notre langage.
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Nous avons étudié, agi sur ces projets de lois,
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parce que ces projets de lois ont un impact sur la société,
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alors pour nous c'était essentiel de pouvoir agir sur ces projets.
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Et fondamentalement, au delà de toutes ces activités,
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pourquoi cette cause du Logiciel Libre me fait-elle vibrer ?
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Pourquoi je viens vous en parler aujourd'hui ?
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Parce que fondamentalement et par essence,
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c'est une cause que l'on ne peut pas mener seul.
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Il y a plein de causes qu'on peut mener seul,
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que des gens exceptionnels peuvent mener seuls.
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La cause du Logiciel Libre, on la mène ensemble.
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Les logiciels libres sont écrits par des gens ensemble,
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nous à notre niveau
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on essaye de faire connaître les logiciels libres ensemble.
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Au fur et à mesure des années, on a mûri, on s'est developpé,
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on a obtenu des résultats, des amendements votés dans des projets de lois,
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la participation au rejet d'une directive européenne sur les brevets logiciels,
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mais plus que ça,
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on a construit une micro-société associative
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dans laquelle les gens peuvent agir.
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Seul et avec même la plus grande volonté du monde,
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on n'aurait pas eu les mêmes résultats.
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Si chacun dans notre coin on avait agi, on n'aurait pas eu le même impact.
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Mais ensemble on a pu maîtriser à la fois les processus législatifs,
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les documents de communication, la présence, la visibilité.
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En 96 nous étions 5
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5 informaticiens, 5 geeks.
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Aujourd'hui nous sommes des milliers, plus de 5 000
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et la plupart ne sont pas informaticiens.
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La plupart c'est des gens du grand public
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qui utilisent quelques logiciels libres
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mais qui ont compris l'importance du logiciel libre.
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Notre action est aujourd'hui reconnue par la presse, relayée par la presse,
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reconnue par les pouvoirs publics.
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On a réussi, simplement parce que on a réussi
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à construire, à réunir des énergies.
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Ce qu'on a construit avant tout c'est un cadre,
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dans lequel les gens qui ont envie de créer et de partager
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peuvent se sentir bien et peuvent venir apporter leur pierre à l'édifice.
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Dans cette aventure aussi personnellement, j'ai appris beaucoup,
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j'ai beaucoup évolué.
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Un exemple, j'ai appris qu'il fallait faire confiance aux gens.
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Déléguer des objectifs mais pas une façon de faire,
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demander un document de communication, mais pas une façon de le réaliser.
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C'est fondamental quand on travaille ensemble d'apprendre à être tolérant.
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d'accepter que les gens sont différents.
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Il faut laisser la place à l'initiative,
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pour permettre aux gens de s'investir et de s'améliorer.
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Quand vous travaillez ensemble,
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avoir confiance dans la capacité des autres est fondamental
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et valoriser aussi leur travail.
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Parmi les gens qui constituent aujourd'hui l'association,
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il y a à la fois des jeunes, des retraités,
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des juristes, des traducteurs, des graphistes,
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et il y a même des gens qui comme une de mes collègues
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dans un cadre bienveillant et dans un cadre où leur action est valorisée.
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viennent de Sciences-Po.
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Voyez, tout le monde se retrouve dans ce combat.
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Aujourd'hui, on pense souvent que ce qui motive les gens,
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ce qui va leur permettre de vraiment les faire avancer,
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c'est l'argent.
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C'est un défaut de conception de notre société actuelle de considérer
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que la meilleure façon de valoriser les gens c'est de leur donner plus d'argent.
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Alors bien sûr, les gens ont besoin d'argent pour vivre.
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Mais ce qu'ils ont avant tout besoin pour être motivés, pour être valorisés,
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c'est de savoir qu'ils peuvent être utiles à quelque chose.
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Qu'ils peuvent participer à un projet plus global.
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Et ça aujourd'hui, c'est peut-être le plus extraordinaire
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dans l'aventure que j'ai vécue à travers ce monde associatif,
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c'est qu'à la fois à travers le Logiciel libre
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on contribue à changer un petit peu la société,
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mais on permet aussi à des gens à travers l'association,
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on permet à chaque personne, chaque adhérent, chaque bénévole
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ou même chaque personne simplement qui veut participer,
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de pouvoir apporter sa pierre à l'édifice,
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sa petite contribution qui s'intègre dans un tout plus global.
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Les personnes peuvent exprimer leurs talents, leurs envies,
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dans un cadre bienveillant
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Dans le cadre associatif, ce qui est fondamental,
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c'est qu'il n'y a aucune obligation.
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Les gens viennent là parce qu'ils ont envie de contribuer.
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L'idée que je veux faire passer par là, sans trop déborder,
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pour reprendre les propos d'Eben Moglen,
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qui est une autre figure importante du Logiciel Libre,
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c'est que le Logiciel Libre c'est juste une aventure humaine.
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L'homme qui joue rencontre l'homme qui fabrique.
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C'est un jeu parce qu'effectivement on s'amuse, c'est fun
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mais on fabrique aussi quelque chose.
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A travers le Logiciel Libre, on a un impact sur la société,
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et à travers le Logiciel Libre on permet à des gens d'exprimer leur créativité.
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Et quand on donne un cadre aux gens pour exprimer leur créativité, ils le font.
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Il me reste même pas 30 secondes pour vous faire passer un dernier message.
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Si je voulais résumer mon parcours en quelques mots, je dirais :
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« J'ai participé à créer une communauté,
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j'ai appris à travailler avec cette communauté,
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nous avons mené des actions, des combats
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et tout ça parce que j'ai trouvé, il y a quelques années,
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la cause qui m'anime.
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Celle qui me fait lever le matin, de façon enthousiaste,
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celle qui permet à ma femme et mes enfants de supporter mes
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longues heures derrière un clavier ou d'absence.
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Ce que les japonais appellent leur ikigaï, leur raison d'être.
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Ma raison d'être est simple,
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avoir un impact sur la société,
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être utile aux autres, agir avec les autres.
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A travers le Logiciel Libre, j'ai le sentiment d'enrichir la société,
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et j'agis avec les autres et pour les autres.
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Et ce que je veux vous souhaiter à tous aujourd'hui, à chacun d'entre vous,
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c'est de trouver si ce n'est déjà fait, votre ikigaï.
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Je vous remercie.