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Se guérir | Jérémy Demay | TEDxHECMontréal

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    Bonjour.
  • 0:12 - 0:14
    Mon nom est Jérémy Demay.
  • 0:15 - 0:18
    J'ai 34 ans et j'ai une vie
    absolument fabuleuse.
  • 0:19 - 0:22
    Je fais un métier qui me passionne.
  • 0:22 - 0:24
    En fait, plusieurs métiers
    qui me passionnent.
  • 0:24 - 0:26
    je gagne très bien ma vie.
  • 0:26 - 0:29
    J'ai une relation avec ma copine
    qui est de plus en saine
  • 0:29 - 0:32
    au fur et à mesure des mois et des années.
  • 0:32 - 0:34
    J'ai une maison que je qualifie
    de havre de paix.
  • 0:34 - 0:36
    J'ai des relations amicales
    de plus en plus authentiques
  • 0:36 - 0:40
    au fur et à mesure que je grandis.
    Je prends plus de 2 mois de congés par an.
  • 0:40 - 0:43
    J'ai une vie que je qualifie
    d'absolument fabuleuse.
  • 0:43 - 0:45
    Puis, pourquoi
    je vous dis ça aujourd'hui ?
  • 0:45 - 0:47
    Parce que ça n'a pas
    toujours était le cas.
  • 0:48 - 0:50
    Quand j'avais huit ans,
    mon père est décédé.
  • 0:50 - 0:53
    Comme je vous vois
    en ce moment, aujourd'hui,
  • 0:53 - 0:56
    mon père montait à cheval,
    son cœur s'est arrêté, il est mort.
  • 0:56 - 1:00
    Mais, ce qui est beau là-dedans, c'est
    qu'il est mort en faisant sa passion.
  • 1:00 - 1:01
    Ça, c'est beau.
  • 1:01 - 1:04
    Ça, c'est comme ci Donald Trump
    mourrait en tweetant une insulte.
  • 1:04 - 1:05
    Ça serait beau.
  • 1:05 - 1:06
    (Rires)
  • 1:08 - 1:10
    Ça serait magnifique.
  • 1:10 - 1:11
    (Rires)
  • 1:12 - 1:15
    J'ai grandi dans une famille
    extrêmement aimante,
  • 1:15 - 1:19
    et vers 19 - 20 ans, j'ai compris
    que je voulais devenir humoriste.
  • 1:19 - 1:21
    Je suis arrivé ici à Montréal
    à l'âge de 22 ans.
  • 1:21 - 1:23
    Et pour plein de raisons,
  • 1:23 - 1:27
    ça a été extrêmement difficile
    de m'intégrer à ce milieu de l'humour.
  • 1:27 - 1:31
    Ça a été difficile de percer,
    d'apprendre à faire mon métier
  • 1:31 - 1:33
    -- il y a beaucoup de gens
    qui m'ont tourné le dos --
  • 1:33 - 1:37
    et longtemps j'ai douté,
    longtemps j'ai pleuré,
  • 1:37 - 1:39
    j'ai voulu tout abandonner.
  • 1:39 - 1:44
    Et un jour, en 2009, j'ai fait
    ce qu'on appelle une dépression.
  • 1:44 - 1:47
    Et une des définitions de la dépression,
    c'est ne pas accepter ce qui est.
  • 1:47 - 1:50
    Et j'avais beaucoup de mal
    à accepter ce qui était.
  • 1:50 - 1:54
    Ma santé n'était vraiment
    pas du tout bonne.
  • 1:54 - 1:57
    Ma relation avec ma copine
    était absolument malsaine.
  • 1:57 - 1:59
    J'étais loin de ma famille et de mes amis.
  • 1:59 - 2:02
    J'avais une carrière au point mort
    qui n'allait absolument nulle part.
  • 2:02 - 2:04
    J'avais du mal à obtenir un visa.
  • 2:04 - 2:07
    Et par dessus tout, j'avais
    cette douleur inexprimée
  • 2:07 - 2:11
    d'un père que j'avais vu mourir
    plusieurs années auparavant.
  • 2:11 - 2:15
    Et quand tu fais une dépression,
    en général, selon moi, tu as deux choix :
  • 2:15 - 2:17
    soit tu commences à prendre
    des antidépresseurs
  • 2:17 - 2:20
    et tu tombes dans une espèce
    de cercle vicieux chimique
  • 2:20 - 2:22
    qui cache juste le problème finalement.
  • 2:22 - 2:26
    C'est un peu comme quand tu demandes
    un enfant : « Va ranger ta chambre »,
  • 2:26 - 2:29
    et au lieu de la ranger,
    il met tout sous son lit,
  • 2:29 - 2:30
    et il dit : « J'ai rangé. »
  • 2:30 - 2:33
    « Non, tu as couvert le problème,
    tu ne l'as pas résolu. »
  • 2:33 - 2:35
    C'est comme ça
    que je vois les antidépresseurs.
  • 2:35 - 2:39
    Et d'ailleurs, je me suis renseigné
    auprès de plusieurs spécialistes,
  • 2:39 - 2:43
    qui m'ont dit que seuls 10 % des gens
    ont vraiment besoin d'antidépresseurs.
  • 2:43 - 2:46
    Les autres 90 %, donc les gens
    dans mon cas à moi,
  • 2:46 - 2:48
    peuvent s'en sortir sans.
  • 2:48 - 2:51
    Oui, ça va être beaucoup plus long,
    beaucoup plus périlleux,
  • 2:51 - 2:52
    mais il y a une façon de le faire.
  • 2:52 - 2:55
    Et ça a été mon choix
    quand j'ai eu ma dépression.
  • 2:55 - 2:58
    Et quand je vous dis une dépression,
    des fois ma copine rentrait,
  • 2:58 - 3:02
    elle me retrouvait habillé dans son lit,
    mes chaussures aux pieds.
  • 3:02 - 3:05
    Quand tu n'as même pas le courage
    d'enlever tes chaussures, t'es mal.
  • 3:05 - 3:09
    Ou alors, tu as une trop grosse bedaine.
    Mais ça, c'est un autre problème.
  • 3:09 - 3:10
    (Rires)
  • 3:10 - 3:13
    J'ai décidé de renaître.
  • 3:13 - 3:17
    J'ai demandé à la vie, j'ai dit :
    « Donne-moi tout ce que tu peux.
  • 3:17 - 3:20
    Montre-moi tout ce que je peux faire
    pour aller mieux. »
  • 3:20 - 3:22
    Et j'ai tout essayé :
  • 3:22 - 3:25
    j'ai lu des dizaines de livres,
    j'ai suivi des thérapies,
  • 3:25 - 3:27
    j'ai regardé des conférences,
    j'ai fait de l'homéopathie,
  • 3:27 - 3:29
    de l'acupuncture, de l'hypnothérapie.
  • 3:29 - 3:35
    J'ai fait tout ce que je pouvais faire,
    tout ce qu'on me donnait, j'y allais.
  • 3:35 - 3:36
    Et plus je faisais ça,
  • 3:36 - 3:40
    plus je découvrais différents outils,
    plus ma vie s'améliorait.
  • 3:40 - 3:43
    Plus je changeais intérieurement,
    plus ma vie extérieure devenait facile.
  • 3:43 - 3:46
    Et j'ai continué à faire ça
    pendant plusieurs années.
  • 3:46 - 3:50
    Et il n'y a pas longtemps,
    l’organisation TED m'a contacté,
  • 3:50 - 3:53
    et m'a dit : « Viens parler,
    juste à peu près 15 minutes. »
  • 3:53 - 3:55
    Je me suis dit : « Il faut
    que je parle d'une chose. »
  • 3:55 - 3:59
    C'est quoi la chose la plus importante
    selon moi, qui m'a aidé le plus ?
  • 3:59 - 4:02
    Et la réponse se trouve dans la question :
    « C'est quoi, le bonheur ? »
  • 4:02 - 4:05
    C'est cette question
    que tout le monde se pose
  • 4:05 - 4:09
    surtout depuis les dernières années,
    c'est presque devenu un classique.
  • 4:09 - 4:12
    Et chaque personne
    a sa définition du bonheur.
  • 4:12 - 4:15
    Et je vais vous dire
    ma définition du bonheur,
  • 4:15 - 4:18
    c'est être bien avec soi,
    c'est être en paix, c'est être au calme.
  • 4:18 - 4:22
    C'est ce que je pense être le bonheur.
    C'est un état de calme constant.
  • 4:22 - 4:26
    La question, c'est comment on y arrive ?
    C'est une très bonne question, merci.
  • 4:26 - 4:27
    (Rires)
  • 4:27 - 4:29
    Chaque être humain ressemble à ça.
  • 4:29 - 4:31
    Merci pour mes talents de graphiste.
  • 4:31 - 4:32
    (Rires)
  • 4:32 - 4:34
    Chaque être humain
    selon moi ressemble à ça.
  • 4:34 - 4:36
    C'est quoi, les croix ?
  • 4:36 - 4:40
    C'est des programmations
    qu'on a prises dans notre vie,
  • 4:40 - 4:41
    souvent entre 0 et 7 ans.
  • 4:41 - 4:43
    Toutes ces choses-là sont ancrées en nous,
  • 4:43 - 4:46
    sont enracinées en nous
    depuis qu'on est tout petit,
  • 4:46 - 4:48
    des choses qu'on a vécues.
  • 4:48 - 4:51
    C'est peut-être des choses prises
    de nos parents, des traumatismes,
  • 4:51 - 4:56
    des peurs, des deuils, des hontes,
    des abandons, un père qui t'a battu,
  • 4:57 - 4:58
    une mère qui t'a violé.
  • 4:58 - 5:00
    Peu importe ce que c'est,
    on a tous un vécu,
  • 5:00 - 5:02
    et on a tous des choses ancrées en nous
  • 5:02 - 5:04
    qui sont arrivées, comme j'ai dit,
    entre 0 et 7 ans,
  • 5:04 - 5:07
    Ce qui fait que, quand on grandit
  • 5:07 - 5:09
    et qu'il arrive différentes
    sortes de situations,
  • 5:09 - 5:13
    on ne réagit pas en fonction la situation,
    on réagit en fonction de notre passé,
  • 5:13 - 5:15
    de nos programmations mentales.
  • 5:15 - 5:19
    Et donc, l'idée du bonheur,
    d'être en paix,
  • 5:19 - 5:22
    c'est d'arriver éventuellement à ça,
    de tendre vers ça.
  • 5:22 - 5:27
    Un fait la gueule et un sourit
    parce qu'il est beaucoup plus heureux.
  • 5:27 - 5:30
    Et la question, c'est :
    comment arriver là ?
  • 5:30 - 5:31
    C'est une très bonne question,
  • 5:31 - 5:35
    car, moi, ce que je pense, dans la vie -
    j'ai lu un jour une phrase merveilleuse,
  • 5:35 - 5:38
    c'est dans la vie,
    on n'attire pas ce qu'on veut,
  • 5:38 - 5:40
    dans la vie, on attire ce qu'on est.
  • 5:40 - 5:42
    Et je le répète car c'est important.
  • 5:42 - 5:45
    On n'attire pas ce qu'on veut,
    on attire ce qu'on est.
  • 5:45 - 5:46
    Vous savez, souvent,
  • 5:46 - 5:49
    on est comme une espèce
    de boule d’énergie,
  • 5:49 - 5:52
    on vit tous de l’énergie, et celle-ci
    est composée de deux choses :
  • 5:52 - 5:56
    ce qu'on pense, le conscient,
    et ce qu'on ressent, l’inconscient,
  • 5:56 - 5:59
    donc les programmations
    qu'on s'est mises dans notre corps.
  • 5:59 - 6:01
    Et souvent, c'est l'inconscient qui gagne.
  • 6:01 - 6:03
    Si dans la vie, tu te dis :
    « Je veux de l'argent »
  • 6:03 - 6:05
    -- « Demandez, vous recevrez » --
  • 6:05 - 6:07
    « Moi, je veux devenir millionnaire. »
  • 6:07 - 6:11
    C'est ce que tu penses consciemment.
    Mais inconsciemment, ce que tu dis,
  • 6:11 - 6:13
    c'est : « L'argent a séparé mes parents.
  • 6:13 - 6:15
    L'argent fait qu'il y a des pays
    qui sont en guerre.
  • 6:15 - 6:17
    L'argent fait que des politiciens
    deviennent véreux
  • 6:17 - 6:19
    et font tout pour absolument en gagner. »
  • 6:19 - 6:22
    Donc, une mauvaise image,
    inconsciemment,
  • 6:22 - 6:25
    fait que votre énergie vibre
    entre ces deux choses-là.
  • 6:25 - 6:28
    Et souvent, c'est l’inconscient
    qui prend le dessus sur le conscient.
  • 6:28 - 6:30
    Donc toute votre vie,
    vous allez avoir du mal,
  • 6:30 - 6:32
    surtout dans la pénurie,
  • 6:32 - 6:36
    vous n'allez jamais être capable
    de vous en sortir,
  • 6:36 - 6:40
    tout simplement, parce que vous avez
    une programmation en vous semblable à ça.
  • 6:40 - 6:44
    Donc la question : c'est comment tendre
    des croix à plus de croix ?
  • 6:44 - 6:47
    Comment tendre d'une vie agitée,
    d'une vie souffrante,
  • 6:47 - 6:49
    à une vie plus simple, plus libre ?
  • 6:49 - 6:52
    J'ai découvert quatre moyens,
    il en existe d'autres,
  • 6:52 - 6:55
    mais c'est les moyens
    que personnellement j'ai expérimentés.
  • 6:55 - 6:57
    Le premier qui m'a
    beaucoup aidé, c'est le yoga.
  • 6:57 - 7:00
    Je ne sais pas s'il y en a qui en font.
    Est-ce qu'il y en a ? Oui.
  • 7:00 - 7:02
    La définition du yoga,
  • 7:02 - 7:05
    c'est unir le corps et l'esprit
    pour qu'ils ne fassent plus qu'un.
  • 7:05 - 7:07
    Moi, j'ai essayé le yoga.
  • 7:07 - 7:10
    Ma définition à moi, c'est imposer
    à ton corps des positions improbables,
  • 7:10 - 7:14
    que ton esprit n'a pas du tout
    envie de faire dans la vie. (Rires)
  • 7:14 - 7:16
    Il y a des positions,
    c'est n'importe quoi.
  • 7:16 - 7:18
    Des fois, je fais des positons,
  • 7:18 - 7:21
    même mon chat, il me regarde :
    « Même-moi, je ne ferais pas ça.
  • 7:21 - 7:23
    Non, non, non », et il se lèche le cul.
  • 7:23 - 7:24
    (Rires)
  • 7:24 - 7:27
    J'ai essayé le yoga et c'est
    absolument merveilleux,
  • 7:27 - 7:30
    je vous le recommande. Ça nous permet
    d'être présent dans ce qu'on fait
  • 7:30 - 7:32
    et de ressentir notre corps.
  • 7:32 - 7:34
    D'ailleurs, s'il y en a
    qui se mettent au yoga,
  • 7:34 - 7:36
    j'en fais le soir avant de me coucher,
  • 7:36 - 7:39
    tu dors beaucoup plus
    sereinement et calmement.
  • 7:39 - 7:43
    Deuxième outil qui m'a beaucoup aidé
    à déraciner mes programmations,
  • 7:43 - 7:45
    c'est la méditation.
  • 7:45 - 7:48
    Levez la main les gens qui méditent.
    Je sais qu'il y a toujours quelqu'un.
  • 7:48 - 7:50
    Ok, donc six personnes. Parfait.
  • 7:50 - 7:52
    Levez la main les gens qui se lavent.
  • 7:52 - 7:54
    (Rires)
  • 7:54 - 7:56
    T'as pas levé la main.
  • 7:56 - 7:57
    (Rires)
  • 7:58 - 7:59
    Tout le monde se lave.
  • 7:59 - 8:02
    La question que je vous pose,
    c'est pourquoi ? Vous me direz :
  • 8:02 - 8:04
    « Pour enlever les saletés
    de mon corps. »
  • 8:04 - 8:07
    Et aussi pour te relaxer,
    parce que l'eau chaude, ça détend.
  • 8:07 - 8:10
    C'est exactement pour ça qu'on médite.
  • 8:11 - 8:15
    Il y a pas longtemps, je suis allé
    dans un centre de méditation
  • 8:15 - 8:17
    à Montebello, qui s'appelle Vipassana,
  • 8:17 - 8:20
    où ils nous enseignent
    une sorte de méditation,
  • 8:20 - 8:22
    qui fait que : un,
    on enlève les impuretés
  • 8:22 - 8:25
    les programmations de notre corps,
    vraiment, en méditant, littéralement,
  • 8:25 - 8:28
    et deux, on apprend
    à maîtriser son esprit.
  • 8:28 - 8:30
    Parce que c'est ça
    le plus gros mal du 21e siècle.
  • 8:30 - 8:32
    Et je cite une phrase,
    je ne sais plus de qui,
  • 8:32 - 8:35
    qui disait que le plus gros
    mal de ce siècle,
  • 8:35 - 8:39
    c'est que les gens ne sont pas capables
    de rester seuls avec eux-mêmes
  • 8:39 - 8:40
    à ne rien faire.
  • 8:41 - 8:43
    « Tu es capable
    de rester seul à ne rien faire ?
  • 8:43 - 8:44
    - Je suis chez moi, tout seul.
  • 8:44 - 8:47
    - Qu'est-ce tu fais ?
    - Ben, je lis, je regarde une série,
  • 8:47 - 8:50
    j'appelle mes amis,
    j'écoute de la musique.
  • 8:50 - 8:52
    - Essaye de t’asseoir
    5 minutes, 10 minutes,
  • 8:52 - 8:54
    ferme les yeux, reste avec toi. »
  • 8:54 - 8:56
    La majorité n'en est pas capable.
  • 8:56 - 8:58
    Après 5 minutes, ton esprit va te dire :
  • 8:58 - 9:01
    « Fais autre chose.
    Envoie un email, regarde une série... »
  • 9:01 - 9:05
    On a toujours l'impression de faire
    les choses pour remplir notre vie.
  • 9:05 - 9:09
    Et apprendre à devenir maître
    de son esprit, elle est là, la clé.
  • 9:09 - 9:13
    Parce que la plupart des gens
    sont esclaves de leur esprit.
  • 9:13 - 9:15
    On subit ce que notre esprit
    nous dit de faire,
  • 9:15 - 9:17
    alors que ça devrait être l'inverse.
  • 9:17 - 9:20
    La méditation a été
    quelque chose pour moi -
  • 9:20 - 9:23
    et d'ailleurs, je pratique
    régulièrement cette méditation,
  • 9:23 - 9:25
    elle me calme, elle m’apaise.
  • 9:25 - 9:27
    Ils ont demandé à un maître
    qui s'appelle Bouddha
  • 9:27 - 9:29
    - que vous connaissez -
  • 9:29 - 9:32
    « Qu'est-ce que la méditation
    t'as apporté ? »
  • 9:32 - 9:35
    Il a dit : « Rien, par contre,
    ça m'a enlevé le stress,
  • 9:35 - 9:38
    ça m'a enlevé la peur de mourir,
    ça m'a enlevé l'anxiété,
  • 9:38 - 9:40
    ça m'a enlevé la peur du futur. »
  • 9:40 - 9:43
    C'est toutes des choses
    [dont] on a tous un peu peur,
  • 9:43 - 9:45
    par lesquelles on est tous concernés.
  • 9:45 - 9:47
    Je vous recommande
    vivement la méditation.
  • 9:47 - 9:50
    Le 3e outil qui m'a aidé,
    c'est la communication non-violente,
  • 9:50 - 9:53
    C'est un outil qui m'aide
    en ce moment dans ma vie.
  • 9:53 - 9:55
    Il y a un livre extraordinaire là-dessus :
  • 9:55 - 9:58
    « La communication non-violente »
    de Marshall Rosenberg, que je recommande,
  • 9:58 - 10:01
    et en gros, pour vulgariser
    son enseignement,
  • 10:01 - 10:05
    c'est qu'il nous apprend à nous connecter
    à nous, à nos propres émotions.
  • 10:05 - 10:07
    Vous voyez, moi, j'ai grandi
    avec une famille aimante,
  • 10:07 - 10:10
    mais qui n'avait jamais appris
    à exprimer ses émotions.
  • 10:10 - 10:13
    Donc, on ne s'est jamais
    vraiment dit les choses.
  • 10:13 - 10:16
    Et depuis peu de temps, j'apprends
    à communiquer avec mes émotions.
  • 10:16 - 10:20
    Il y avait cinq émotions
    dans ma tête au départ.
  • 10:20 - 10:23
    Il y avait la tristesse,
    la colère, la joie, etc.
  • 10:23 - 10:26
    Il y a plus de 80 émotions dans la vie.
  • 10:26 - 10:28
    Et en voyant ça, j'ai appris
    à connecter avec moi.
  • 10:28 - 10:31
    Et ce que nous apprend Marshall Rosenberg,
  • 10:31 - 10:35
    c'est que derrière chaque émotion
    se cache un besoin non satisfait.
  • 10:35 - 10:38
    Derrière chaque émotion,
    il y a un besoin non satisfait.
  • 10:38 - 10:42
    Dernièrement, une amie est venue me voir
    et m'a dit : « Je suis jalouse
  • 10:42 - 10:45
    car je vois mon copain
    qui n'arrête pas de parler à des filles.
  • 10:45 - 10:46
    Ça me rend jalouse. »
  • 10:46 - 10:49
    Derrière chaque émotion
    il y a un besoin,
  • 10:49 - 10:51
    je me suis dit :
    « Je vais trouver son besoin. »
  • 10:51 - 10:53
    « Est-ce que tu voudrais être rassurée ?
  • 10:53 - 10:57
    Est-ce que si ton copain te disait :
    "Mon amour, t'es la seule que j'aime,
  • 10:57 - 11:02
    je ne coucherai pas avec d'autres filles.
    Je t'aime", te sentirais-tu mieux ? »
  • 11:02 - 11:03
    Elle m'a dit : « Oui. »
  • 11:03 - 11:06
    Derrière sa jalousie,
    elle voulait être rassurée.
  • 11:06 - 11:08
    A partir du moment
    où le besoin est satisfait,
  • 11:08 - 11:10
    l'émotion négative disparaît.
  • 11:10 - 11:11
    C'est aussi simple que ça.
  • 11:11 - 11:14
    Donc, je vous encourage
    à connecter avec vous-mêmes,
  • 11:14 - 11:16
    et surtout, à lire ce livre.
  • 11:16 - 11:18
    Quatrième outil, et sûrement
    l'outil qui m'a le pus aidé
  • 11:18 - 11:21
    durant les dernières années,
    c'est l'hypnose.
  • 11:21 - 11:25
    Quand je parle d'hypnose, les gens font :
    « L'hypnose, comme Messmer ?
  • 11:25 - 11:29
    "A trois tu deviens un cochon d'Inde
    et tu chantes du Eminem en hébreu." »
  • 11:29 - 11:33
    Non, ce n'est pas ça. (Rires)
    Ça, c'est le côté spectacle.
  • 11:33 - 11:37
    Vous pouvez vous renseigner
    sur l’hypnose, c'est scientifique.
  • 11:37 - 11:41
    Beaucoup de médecins disent
    que ça a aidé des milliers des gens.
  • 11:41 - 11:44
    Je veux dire, il y a des femmes
    qui accouchent sous hypnose.
  • 11:44 - 11:48
    Mon oncle qui a fumé pendant 20 ans
    deux paquets de cigarettes par jour
  • 11:48 - 11:51
    a arrêté de fumer grâce à l'hypnose.
  • 11:51 - 11:53
    L'hypnose, pour vulgariser un peu,
  • 11:53 - 11:56
    c'est comme si notre corps,
    notre cerveau, notre inconscient
  • 11:56 - 12:01
    était comme un disque dur d'ordinateur
    et l'hypnose un antivirus.
  • 12:01 - 12:05
    Car j'imagine que vous le savez déjà,
    le corps a des pouvoirs d’autoguérison.
  • 12:05 - 12:07
    Quand vous vous coupez,
    très vite, ça cicatrise.
  • 12:07 - 12:09
    Pareil par rapport à ces blessures-là.
  • 12:09 - 12:13
    Le corps a des pouvoirs d’auto-guérir ça,
    et ça prend des moyens comme l'hypnose.
  • 12:13 - 12:16
    Et selon moi, l'hypnose
    est un des moyens les plus forts,
  • 12:16 - 12:19
    et surtout, les plus rapides
    pour déterrer tout ça.
  • 12:21 - 12:24
    Globalement, c'est ça que je veux
    encourager les gens à faire.
  • 12:24 - 12:25
    C'est à se guérir.
  • 12:26 - 12:29
    Je me suis rendu compte
    que plus je me guérissais à l'intérieur,
  • 12:29 - 12:32
    plus j'enlevais chaque croix
    et plus ma vie devenait simple.
  • 12:32 - 12:35
    C'est comme ça que je vois les choses.
  • 12:35 - 12:37
    Moi, j'ai longtemps forcé dans la vie.
  • 12:37 - 12:40
    Je pensais qu'il fallait forcer
    pour avoir plus d'argent,
  • 12:40 - 12:43
    pour avoir plus de célébrité dans mon cas,
    plus de fans Facebook,
  • 12:43 - 12:46
    pour courir après les projets,
    après les gens.
  • 12:46 - 12:48
    Et puis le jour où j'ai compris
    qu'on attire ce qu'on est,
  • 12:48 - 12:53
    j'ai réalisé que plus je vais me nettoyer,
    plus les choses vont arriver librement.
  • 12:53 - 12:56
    Et dans ma vie, je l’expérimente,
    je n'ai plus à forcer. Je ne force plus.
  • 12:56 - 13:00
    Je vous disais que ma vie est fabuleuse,
    c'est le cas, mais elle est simple.
  • 13:00 - 13:02
    Avant, je voulais courir un sprint,
  • 13:02 - 13:05
    aujourd'hui je suis sur place
    et les choses arrivent toutes seules,
  • 13:05 - 13:10
    simplement, parce que j'ai retiré
    une partie de ces choses-là.
  • 13:10 - 13:13
    Je pense que la vie,
    c'est un peu comme une rivière.
  • 13:13 - 13:17
    C'est bizarre comme analogie,
    mais on est tous comme une rivière,
  • 13:17 - 13:18
    et tous ces problèmes-là,
  • 13:18 - 13:21
    toutes ces programmations
    mentales-là qu'on a prises,
  • 13:21 - 13:23
    sont des rochers qui se sont mis
    au travers de la rivière.
  • 13:23 - 13:26
    Et à un moment, il y en a tellement
    que ça fait un barrage,
  • 13:26 - 13:28
    et l'eau ne peut plus passer.
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    Donc l'eau essaye de forcer
    pour passer au-dessus, à côté.
  • 13:31 - 13:34
    On veut forcer, souvent dans notre vie.
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    Mais j'ai vu qu'en enlevant ça,
  • 13:35 - 13:38
    qu'en enlevant ces blessures-là,
    ces programmations-là,
  • 13:38 - 13:41
    qu'en nous déprogrammant,
    j'enlevais les roches une à une
  • 13:41 - 13:44
    et l'eau coulait
    de plus en plus simplement.
  • 13:44 - 13:48
    C'est ça que je nous suggère
    à tous pour être heureux.
  • 13:48 - 13:52
    C'est de nous guérir pour que la vie
    puisse couler tout simplement.
  • 13:52 - 13:53
    Merci beaucoup.
  • 13:53 - 13:54
    (Applaudissements)
Title:
Se guérir | Jérémy Demay | TEDxHECMontréal
Description:

Cette présentation a été faite lors d'un événement TEDx local, produit indépendamment des conférences TED.

Avant de devenir un humoriste à succès et renommé au Québec, Jérémy Demay a traversé une période difficile à son arrivée à Montréal. Dans cette conférence Jérémy nous livre les outils qui l'ont aidé à se sortir de sa dépression et pourquoi, selon lui, il faut s'auto-guérir.

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Video Language:
French
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
14:00

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