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J'adore mon métier d'officier de police, mais nous avons besoin de réformes

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    Je suis officier de police
    depuis très, très longtemps.
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    Et vous voyez ces notes dans ma main
    car je suis également un pasteur noir.
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    (Rires)
  • 0:11 - 0:13
    Et si vous connaissez un peu
    les pasteurs noirs,
  • 0:13 - 0:17
    n'en parlons pas maintenant,
    il nous faudrait vingt minutes de plus.
  • 0:17 - 0:18
    (Rires)
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    J'en ai donc besoin pour faire
    avancer mon idée.
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    Je suis officier de police
    depuis très longtemps,
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    avant la technologie,
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    avant les pagers.
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    (Rires)
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    Riez si vous voulez,
    mais je dis la vérité.
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    Je date d'avant la Guerre
    contre notre prochain,
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    la guerre contre la drogue.
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    Je date d'avant tout ça.
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    Je suis si vieux,
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    j'ai traversé tant d'aléas,
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    j'ai traversé de bons
    et de mauvais moments,
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    et pourtant je continue d'adorer
    mon métier d'officier de police.
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    J'adore être un officier de police car
    ça a toujours été une vocation pour moi
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    et jamais un travail.
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    Et même en considérant ça,
  • 0:55 - 0:59
    ma conviction personnelle est que
    les forces de l'ordre sont en crise.
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    C'est une crise invisible,
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    et c'est le cas déjà
    depuis plusieurs années.
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    Bien que nous disions,
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    « Tu sais quoi ?
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    Nous ne pouvons pas régler ce problème
    en procédant à des arrestations. »
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    Nous, forces de l'ordre, disons :
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    « Oui, c'est illégal de profiler. »
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    Vous savez quoi ?
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    Dans la police, nous sommes même d'accord
    pour adopter ce raisonnement
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    et devenir une police plus communautaire.
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    Et pendant tout ce temps, pourtant,
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    nous continuons dans la même direction,
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    la même direction qui est contraire
    à ce que l'on a admis.
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    Et c'est cette raison qui m'a poussé,
    il y a plusieurs années.
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    Car j'étais fatigué du racisme,
    j'étais fatigué de la discrimination,
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    j'étais fatigué des « -ismes » et
    des schismes.
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    J'étais si fatigué.
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    J'étais fatigué du cercle vicieux,
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    et j'étais fatigué au sein même
    de mon agence bien-aimée
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    dans le département
    que j'aime toujours aujourd'hui.
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    Donc ma femme et moi-même,
    nous nous sommes assis
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    et avons décidé et défini une date
    à laquelle nous partirions en retraite.
  • 1:58 - 2:01
    Nous prendrions notre retraite
    et je partirais au coucher du soleil,
  • 2:01 - 2:05
    serais peut-être pasteur à plein temps,
    j'aimerais ma femme pour longtemps.
  • 2:05 - 2:07
    (Rires)
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    Mais nous avions décidé que
    je prendrais ma retraite.
  • 2:10 - 2:12
    Mais il y a eu cette force supérieure
    à moi-même.
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    Il y avait un amour pour la ville
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    que j'adorais, dans laquelle j'ai grandi,
    où j'ai été éduqué —
  • 2:19 - 2:22
    une ville qui a replongé mon cœur
    dans le système.
  • 2:23 - 2:25
    Nous n'avons donc pas pris notre retraite.
  • 2:25 - 2:27
    Nous n'avons pas pris notre retraite
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    et donc par la suite,
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    pendant les — je dirais, 18, 19
    prochains mois,
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    j'ai eu cette envie de mettre en place
    une police radicale.
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    Et donc, au cours des 19 mois suivants,
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    j'ai changé, j'ai dépassé mon rôle
    de sergent de la section antidrogue —
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    prêt à être en retraite
    en tant que sergent —
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    et suis allé étape par étape,
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    jusqu'à ce que je me retrouve
    chef de district,
  • 2:51 - 2:54
    chef du pire district de Baltimore.
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    On l'appelle le District de l'Est,
  • 2:56 - 2:58
    le district le plus violent,
  • 2:58 - 3:00
    le district le plus pauvre —
  • 3:00 - 3:03
    46% de chômage dans ce district.
  • 3:04 - 3:06
    Le taux national à cette période,
  • 3:06 - 3:09
    le taux national, les taux de SIDA
    et de tuberculose,
  • 3:09 - 3:12
    ce district était dans le top 10
  • 3:12 - 3:14
    des codes postaux pour des villes
    à travers le pays,
  • 3:14 - 3:17
    ou simplement les codes postaux
    à travers le pays.
  • 3:17 - 3:20
    Le top 10 — je ne parle pas du pays,
    je ne parle pas de la ville —
  • 3:20 - 3:21
    ce petit quartier.
  • 3:21 - 3:23
    Et j'ai dit, vous savez quoi ?
  • 3:23 - 3:25
    Nous devons faire
    quelque chose de différent.
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    Nous devons radicalement
    penser différemment.
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    Nous devons sortir des sentiers battus.
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    Afin d'apporter le changement
    que je souhaitais désespérément
  • 3:32 - 3:35
    et que je ressentais désespérément
    dans mon cœur,
  • 3:35 - 3:37
    je devais commencer à écouter
    cet esprit intérieur.
  • 3:37 - 3:40
    Je devais commencer à écouter
    cet homme à l'intérieur
  • 3:40 - 3:43
    qui allait à l'encontre de tout
    ce que j'avais appris.
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    Mais nous avons continué à le faire.
  • 3:44 - 3:47
    Nous avons continué car nous écoutions
    cet esprit intérieur,
  • 3:47 - 3:48
    car j'ai réalisé ceci :
  • 3:48 - 3:52
    si je voulais voir
    une vraie réforme policière
  • 3:52 - 3:56
    pour les communautés
    sur lesquelles j'avais autorité,
  • 3:57 - 3:59
    nous devions changer
    nos pensées néfastes.
  • 4:01 - 4:02
    Nous devions changer.
  • 4:02 - 4:05
    Et donc nous avons commencé à penser
    de manière holistique
  • 4:05 - 4:06
    et non paramilitairement.
  • 4:07 - 4:08
    Nous avons donc pensé différemment.
  • 4:09 - 4:10
    Et nous avons commencé à réaliser
  • 4:10 - 4:13
    que ça ne pouvait pas
    et ne devait pas être
  • 4:13 - 4:14
    nous contre eux.
  • 4:14 - 4:16
    J'ai donc décidé d'aller
    à cette intersection
  • 4:16 - 4:19
    où je pouvais rencontrer toutes
    les classes sociales, toutes les races,
  • 4:19 - 4:21
    toutes les croyances,
    toutes les couleurs ;
  • 4:21 - 4:25
    où je pouvais rencontrer entreprises
    et organisations religieuses,
  • 4:25 - 4:25
    éditeurs, médecins,
  • 4:25 - 4:26
    tous ces gens
  • 4:26 - 4:29
    qui constituaient les communautés
    sur lesquelles j'avais autorité.
  • 4:29 - 4:32
    Je les ai donc rencontrées
    et commencé à les écouter.
  • 4:32 - 4:33
    Imaginez, la police a un problème.
  • 4:33 - 4:36
    En plus, nous voulons apporter
    des choses dans la communauté
  • 4:36 - 4:39
    et arriver avec ces stratégies
    et plans extravagants,
  • 4:39 - 4:41
    mais nous ne leur parlons jamais de ça.
  • 4:41 - 4:44
    On les a poussés dans la communauté
    et avons dit « Prenez ça. »
  • 4:44 - 4:47
    Nous disions que nous nous
    débarrasserons de ces pensées néfastes,
  • 4:47 - 4:48
    nous avons parlé à nos communautés.
  • 4:48 - 4:50
    « C'est votre table communautaire.
  • 4:50 - 4:53
    Nous prendrons une chaise.
    Nous voulons vous écouter.
  • 4:53 - 4:55
    Qu'est-ce qui va marcher
    dans votre communauté ? »
  • 4:55 - 4:57
    Puis des choses géniales sont arrivées.
  • 4:57 - 4:58
    Écoutez plutôt ceci :
  • 4:58 - 5:03
    Je devais trouver un moyen de faire
    changer 130 flics qui étaient sous tutelle
  • 5:03 - 5:05
    d'une position d'occupants des communautés
  • 5:05 - 5:07
    à une position de partenaires.
  • 5:07 - 5:09
    Je devais trouver un moyen de faire ça.
  • 5:09 - 5:11
    En effet voici quelque chose de fou :
  • 5:11 - 5:15
    dans les forces de l'ordre, nous avons
    évolué vers quelque chose d'incroyable.
  • 5:15 - 5:17
    Nous sommes devenus
    de formidables protecteurs.
  • 5:17 - 5:19
    Nous savons comment vous protéger.
  • 5:19 - 5:23
    Mais nous avons beaucoup,
    beaucoup trop travaillé ce bras.
  • 5:23 - 5:26
    Si j'étais un département de police
  • 5:26 - 5:28
    et que je représentais
    un département de police,
  • 5:28 - 5:31
    vous verriez cet incroyable
    et joli bras de 58 cm.
  • 5:31 - 5:34
    (Rires)
  • 5:34 - 5:36
    C'est joli, n'est-ce pas ?
    Il est bien taillé.
  • 5:36 - 5:39
    Non, il y a de la graisse.
    Hum il est beau.
  • 5:39 - 5:40
    Il est vraiment beau !
  • 5:40 - 5:42
    (Rires)
  • 5:42 - 5:44
    C'est un super bras — protection !
  • 5:44 - 5:47
    C'est ce qu'on est,
    mais nous l'avons exercé tellement de fois
  • 5:47 - 5:49
    que ça a mené à des abus.
  • 5:50 - 5:54
    Ca a mené à de la froideur
    et de l'inhumanité et nous a déshumanisés.
  • 5:55 - 5:56
    Et nous avons oublié que
  • 5:56 - 5:58
    le mantra à travers tout le pays
  • 5:58 - 6:00
    est de protéger et servir.
  • 6:00 - 6:02
    Vous connaissez tous ça ?
    Protéger et servir.
  • 6:02 - 6:03
    (Rires)
  • 6:03 - 6:04
    Donc vous regardez l'autre bras,
  • 6:05 - 6:07
    et vous le regardez et... le voici.
  • 6:07 - 6:08
    (Rires)
  • 6:08 - 6:10
    Vous voyez, il est plutôt faible.
  • 6:11 - 6:12
    Il parait malade.
  • 6:13 - 6:15
    Il dépérit et est en train de mourir
  • 6:16 - 6:19
    puisque nous avons beaucoup trop investi
    dans notre bras protecteur.
  • 6:19 - 6:22
    Mais nous avons oublié de traiter
    nos communautés
  • 6:22 - 6:24
    comme s'ils étaient nos clients ;
  • 6:24 - 6:27
    nos fils et filles, nos frères et soeurs,
  • 6:27 - 6:28
    nos mères et pères.
  • 6:29 - 6:31
    Et d'une certaine manière, en chemin,
  • 6:31 - 6:32
    nous nous sommes déséquilibrés.
  • 6:33 - 6:35
    Et comme nous sommes très fiers
    de notre métier,
  • 6:35 - 6:39
    c'est très dur pour nous de se regarder
    dans le miroir et voir nos erreurs.
  • 6:39 - 6:41
    Ca l'est encore plus de changer.
  • 6:42 - 6:45
    Et donc, comme j'essaye de me dépêcher
    et de réussir ce pari,
  • 6:45 - 6:46
    je dois vous dire :
  • 6:46 - 6:49
    il ne s'agit pas uniquement
    des forces de l'ordre.
  • 6:49 - 6:51
    Car chacun d'entre nous fait partie
    d'une communauté.
  • 6:52 - 6:54
    Tout le monde fait partie
    d'une communauté.
  • 6:54 - 6:56
    Et en tant que communautés —
    est-ce que je peux le dire —
  • 6:56 - 7:00
    nous avons mis beaucoup trop de
    responsabilité sur les forces de l'ordre.
  • 7:00 - 7:01
    Beaucoup trop.
  • 7:01 - 7:06
    (Applaudissements)
  • 7:07 - 7:09
    Et puis nous avons l'audace
    et le toupet d'être fâchés
  • 7:09 - 7:12
    contre les forces de l'ordre
    lorsque nous intervenons.
  • 7:12 - 7:14
    Il n'y a aucune raison au monde
  • 7:15 - 7:18
    pour laquelle, en tant que communauté,
    nous devrions appeler la police
  • 7:18 - 7:21
    car des enfants jouent
    avec un ballon dans la rue.
  • 7:22 - 7:25
    Nulle part sur Terre
    on devrait appeler la police
  • 7:25 - 7:27
    parce que la musique de
    mon voisin est trop forte,
  • 7:27 - 7:30
    parce que son chien est venu
    dans mon jardin faire pipi ;
  • 7:30 - 7:32
    il n'y a aucune raison
    d'appeler la police.
  • 7:32 - 7:35
    Mais nous avons tellement renoncé
    à nos responsabilités.
  • 7:35 - 7:38
    Ecoutez, lorsque j'étais enfant
    gradissant à Baltimore —
  • 7:38 - 7:40
    nous jouions aux durs
    dans la rue —
  • 7:40 - 7:43
    Je n'ai jamais vu la police
    venir et nous interrompre.
  • 7:43 - 7:45
    Savez-vous qui venait ? Les aînés.
  • 7:45 - 7:47
    C'étaient les figures parentales
    dans la communauté.
  • 7:47 - 7:50
    Ils étaient nos gardiens,
    c'était la mentalité de village.
  • 7:50 - 7:54
    Ils sont venus et ont dit « Arrêtez ça ! »
    et « Faites ça » et « Arrêtez ça ».
  • 7:54 - 7:57
    Nous avions des mentors
    dans toutes les communautés.
  • 7:58 - 8:00
    Ca dépend de nous tous, nous tous.
  • 8:00 - 8:02
    Et lorsque je parle de communauté,
  • 8:02 - 8:05
    je parle de tout ce qui compose
    une communauté, y compris —
  • 8:05 - 8:08
    écoutez, comme je suis un pasteur,
    je suis très dur avec les églises,
  • 8:08 - 8:11
    puisque je crois que les églises trop
    souvent deviennent ADA,
  • 8:11 - 8:12
    Absent Dans l'Action.
  • 8:12 - 8:14
    Je pense qu'elles ne sont plus
    depuis 10, 20 ans
  • 8:14 - 8:16
    des églises communautaires,
  • 8:16 - 8:19
    vous sortez de chez vous, tournez au coin
    de la rue, et vous êtes dans l'église.
  • 8:19 - 8:23
    Elles ne sont plus ça
    et sont devenues des églises de banlieue.
  • 8:23 - 8:27
    Vous avez donc maintenant des églises qui
    sont devenues déconnectées par défaut
  • 8:27 - 8:29
    de la communauté dans lesquelles
    elles sont implantées.
  • 8:30 - 8:33
    Et elles ne se préoccupent pas tellement
    de ces communautés.
  • 8:33 - 8:36
    Je pourrais continuer
    mais j'ai vraiment besoin de résumer ceci.
  • 8:36 - 8:38
    La communauté et la police :
  • 8:39 - 8:43
    nous avons tous perdu ce précieux cadeau,
    à savoir l'égalité relationnelle.
  • 8:43 - 8:45
    Nous l'avons perdu mutuellement.
  • 8:45 - 8:48
    Ce n'est pas la faute
    de quelqu'un d'autre —
  • 8:48 - 8:49
    Tout est de notre faute.
  • 8:49 - 8:51
    Nous en prenons tous la responsabilité.
  • 8:51 - 8:55
    Mais je dois vous dire : il n'est pas
    trop tard pour construire nos villes
  • 8:55 - 8:57
    et notre pays pour le rendre
    grand à nouveau.
  • 8:57 - 8:58
    Ca n'est jamais trop tard.
  • 8:58 - 8:59
    Ca n'est jamais trop tard.
  • 8:59 - 9:01
    Vous voyez, après trois ans
  • 9:01 - 9:04
    de carrière à la tête de ce district,
  • 9:04 - 9:05
    trois ans pendant lesquels,
  • 9:05 - 9:08
    après avoir mis les pasteurs dans
    la voiture avec la police
  • 9:08 - 9:10
    car je savais ceci —
    c'est un petit secret —
  • 9:10 - 9:11
    Je savais ceci :
  • 9:11 - 9:14
    c'était difficile de rester
    un méchant officier de police
  • 9:14 - 9:17
    pendant que vous vous baladez
    avec un membre de l'église.
  • 9:17 - 9:18
    (Rires)
  • 9:18 - 9:24
    (Applaudissements)
  • 9:26 - 9:28
    Vous pourriez sortir
    ou rentrer dans la voiture,
  • 9:28 - 9:30
    regarder à droite, et dire:
  • 9:30 - 9:34
    « Mon père, pardonnez-moi, j'ai pêché, »
    toute la journée -- vous ne pouvez pas !
  • 9:34 - 9:36
    Donc nous avons imaginé
    d'incroyables initiatives,
  • 9:36 - 9:39
    des engagements pour notre communauté
    et la police pour redonner confiance.
  • 9:39 - 9:41
    On a commencé avec la jeunesse
  • 9:41 - 9:44
    ceux que l'on considère être
    de l'autre coté de la barrière.
  • 9:44 - 9:46
    On savait que nous avions
    un problème économique
  • 9:46 - 9:48
    on a commencé
    à créer des emplois.
  • 9:48 - 9:50
    On savait qu'il y avait une maladie
    dans notre communauté
  • 9:50 - 9:52
    ils n'avaient pas accès
    aux bons soins médiaux,
  • 9:52 - 9:54
    on devait faire un partenariat.
  • 9:54 - 9:56
    On a traité ce problème
    et fait un partenariat
  • 9:56 - 9:58
    avec quiconque voulant un partenariat
  • 9:58 - 10:00
    et parlant de ce dont nous avions
    besoin holistiquement,
  • 10:00 - 10:02
    en ne mentionnant jamais le crime.
  • 10:02 - 10:03
    Puisqu'au bout du compte,
  • 10:03 - 10:06
    si nous nous occupions des besoins
    des personnes,
  • 10:06 - 10:08
    si nous allions directement à la source,
  • 10:08 - 10:09
    le crime s'occuperait de lui-même.
  • 10:11 - 10:12
    Il s'occuperait de lui-même.
  • 10:12 - 10:17
    (Applaudissements)
  • 10:18 - 10:22
    Donc après 3 ans de travail,
  • 10:23 - 10:24
    nous avons regardé en arrière
  • 10:24 - 10:28
    et avons découvert que nous étions
    à un niveau historique vieux de 40 ans :
  • 10:28 - 10:30
    le nombre de crimes,
    le nombre d'homicides —
  • 10:30 - 10:33
    tout avait baissé
    jusqu'au niveau des années 70.
  • 10:33 - 10:34
    Et ça pourrait
    encore diminuer,
  • 10:34 - 10:37
    mais le problème est que nous calculons
    ses données depuis 1970.
  • 10:37 - 10:41
    Un niveau de crime tellement faible,
    j'ai d'autres commandants qui m'appelent
  • 10:41 - 10:42
    « Eh Mel, qu'est-ce que tu fais, mec ?
  • 10:42 - 10:45
    Qu'est-ce que tu fais ?
    On veut la même chose ! »
  • 10:45 - 10:46
    (Rires)
  • 10:46 - 10:47
    Et donc nous leur avons donné.
  • 10:48 - 10:49
    Et peu de temps après,
  • 10:49 - 10:52
    la ville est revenue au niveau de crime
    d'il y a 30 ans.
  • 10:52 - 10:56
    Pour la première fois, en 30 ans,
    nous avons fait passer, à Baltimore,
  • 10:56 - 10:59
    le nombre de crime sous la barre des 200 —
    197 pour être précis.
  • 10:59 - 11:00
    Et nous l'avons fêté,
  • 11:00 - 11:03
    car nous avions appris à devenir
    de grands serviteurs,
  • 11:03 - 11:05
    devenir de grands serviteurs avant tout.
  • 11:05 - 11:08
    Mais je dois vous dire une chose :
    ces dernières années,
  • 11:09 - 11:10
    tout autant que nous avions appris
  • 11:11 - 11:14
    à devenir de grands
    officiers de police proactifs
  • 11:14 - 11:18
    et de grands officiers de police dans
    le relationnel plutôt que la réactivité,
  • 11:18 - 11:20
    ces dernières années m'ont déçu.
  • 11:21 - 11:22
    Elles ont brisé mon coeur.
  • 11:23 - 11:24
    L'augmentation fait encore mal.
  • 11:26 - 11:27
    Elle fait encore mal au coeur,
  • 11:27 - 11:30
    car je pense sincèrement que ça n'aurait
    jamais dû arriver.
  • 11:31 - 11:33
    Je pense que ça n'aurait jamais dû arriver
  • 11:33 - 11:36
    si nous avions été autorisés à continuer
    ce que nous avions commencé,
  • 11:36 - 11:37
    servir notre communauté,
  • 11:38 - 11:40
    les traiter comme des êtres humains,
    les traiter avec respect,
  • 11:40 - 11:42
    les aimer, d'abord.
  • 11:43 - 11:45
    Si nous avions continué ainsi,
  • 11:45 - 11:47
    ça ne se serait jamais passé.
  • 11:47 - 11:50
    En quelque sorte, nous sommes revenus
    aux vieilles méthodes.
  • 11:50 - 11:51
    Mais je suis encore excité !
  • 11:52 - 11:56
    Je suis encore excité, car maintenant
    nous avons un commissaire de police
  • 11:56 - 11:59
    qui non seulement
    évoque la police communautaire,
  • 12:00 - 12:02
    mais qui la comprend tout à fait,
  • 12:02 - 12:04
    et plus important encore, il l'approuve.
  • 12:04 - 12:06
    Donc je suis très excité maintenant.
  • 12:06 - 12:09
    Ecoutez, je suis excité au sujet
    de Baltimore aujourd'hui,
  • 12:09 - 12:13
    car, comme beaucoup de villes, je pense
    qu'elle pourrait renaitre de ces cendres.
  • 12:14 - 12:17
    Je pense — je pense sincèrement —
  • 12:17 - 12:18
    (Applaudissements)
  • 12:18 - 12:20
    que nous serons grands de nouveau.
  • 12:21 - 12:21
    Je pense,
  • 12:21 - 12:25
    alors que nous continuons
    de nous serrer dans les bras, de dire :
  • 12:25 - 12:26
    « Nous sommes ici ensemble, »
  • 12:26 - 12:28
    puisque ce n'est pas juste un passage :
  • 12:28 - 12:32
    une fois que l'on se rencontre, on prend
    le même chemin pour les mêmes buts,
  • 12:32 - 12:34
    et cette ville sera belle de nouveau.
  • 12:34 - 12:35
    Ce pays sera beau à nouveau.
  • 12:35 - 12:38
    Car nous avons tous le même but :
    nous voulons tous la paix.
  • 12:38 - 12:40
    Nous voulons tous le respect pour chacun.
  • 12:40 - 12:42
    Nous voulons tous l'amour.
  • 12:42 - 12:44
    Et je crois que nous sommes
    de retour sur cette route,
  • 12:44 - 12:46
    Et j'en suis tellement excité.
  • 12:46 - 12:49
    Je vous remercie de m'avoir accordé
    quelques minutes de votre temps.
  • 12:49 - 12:50
    Que Dieu vous bénisse tous.
  • 12:50 - 12:51
    (Applaudissements)
  • 12:51 - 12:52
    Que Dieu vous bénisse.
  • 12:52 - 12:54
    (Applaudissements)
Title:
J'adore mon métier d'officier de police, mais nous avons besoin de réformes
Speaker:
Melvin Russell
Description:

Nous avons tellement investi dans l'aspect protecteur des départements de police que nous avons oublié ce que signifiait que de servir nos communautés, indique l'officier de police Lt. Colonel de Baltimore Melvin Rusell. Cela a conduit à la froideur et à l'insensibilité, et a déshumanisé les forces de police. Après avoir endossé le rôle de chef de district dans l'un des quartier les plus difficiles de Baltimore, Russell a mis en place une série de réformes dont l'objectif est de regagner la confiance de la communauté et de faire baisser le taux de crimes violents. « Les forces de l'ordre sont en crise », dit-il. « Mais il n'est pas trop tard pour nous tous pour construire nos villes et notre pays et les rendre merveilleux à nouveau »

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
13:07

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