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Qu'est-ce qui nous rend malade ? Allons voir en amont.

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    En tant que médecin,
    depuis plus de 10 ans,
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    j'ai soigné des vétérans sans domicile,
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    des familles de la classe ouvrière.
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    J'ai soigné des gens qui vivent
    et travaillent dans des conditions
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    qui peuvent être difficiles,
    voire pénibles,
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    et ce travail m'a amené à croire
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    que nous devons avoir un regard
    complètement différent
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    sur les soins de santé.
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    Il nous faut simplement
    un système de santé
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    qui fasse plus que se contenter
    d'observer les symptômes,
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    qui amènent les gens dans les cliniques
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    mais qui soit en fait capable d'observer
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    et d'améliorer la santé là
    où elle commence.
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    Et là où la santé commence,
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    ce n'est pas entre les quatre murs
    d'un cabinet de médecin
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    mais plutôt là où l'on vit,
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    où l'on travaille,
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    où l'on mange, dort, apprend et joue,
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    là où l'on passe la majeure
    partie de notre vie.
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    Alors à quoi ressemble cette
    approche différente des soins de santé,
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    une approche qui peut améliorer
    la santé là où elle commence ?
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    Pour l'illustrer ,
    je vais vous parler de Veronica.
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    Veronica était la 17e
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    de mes 26 patients quotidiens
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    dans cette clinique de South Central,
    à Los Angeles.
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    Elle est arrivée à notre clinique
    avec un mal de tête chronique.
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    Ce mal de tête durait depuis
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    plusieurs années,
    et cet épisode particulier
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    était très, très troublant.
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    En fait, trois semaines avant
    sa première visite chez nous,
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    elle était allée aux urgences
    à Los Angeles.
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    Les médecins des urgences lui ont dit :
  • 1:18 - 1:20
    « On a fait des tests, Veronica.
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    Les résultats sont normaux,
    alors voici des antalgiques
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    et un suivi avec un médecin de ville,
  • 1:25 - 1:27
    mais si la douleur persiste
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    ou empire, revenez nous voir. »
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    Veronica a suivi
    ces instructions élémentaires
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    et elle est revenue.
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    Elle est revenue non pas une,
    mais deux autres fois.
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    Pendant les trois semaines
    avant notre rencontre,
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    Veronica est allée aux urgences
    trois fois.
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    Elle a fait des aller-retours
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    dans les hôpitaux et les cliniques,
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    tout comme elle l'avait fait
    dans les dernières années,
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    en essayant de chercher un soulagement,
    mais sans résultat.
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    Veronica est venue à notre clinique
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    et malgré toutes ces rencontres
    avec des professionnels de santé,
  • 1:54 - 1:57
    elle était toujours malade.
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    Dans notre clinique, toutefois,
    on a essayé une approche différente.
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    Ça a commencé avec
    notre assistante médicale,
  • 2:04 - 2:06
    qui avait un diplôme de niveau bac,
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    mais qui connaissait la communauté.
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    L'assistante médicale a posé
    les questions de routine.
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    Elle a demandé :
    « De quoi souffrez-vous en priorité ? »
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    « D'un mal de tête. »
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    « On va prendre vos signes vitaux,
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    mesurer votre tension
    et votre rythme cardiaque »,
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    mais on va aussi poser des
    questions tout aussi vitales
  • 2:20 - 2:22
    à Veronica et à beaucoup d'autres patients
  • 2:22 - 2:24
    comme elle à South Los Angeles.
  • 2:24 - 2:26
    « Veronica, pouvez-vous me parler
    de l'endroit où vous vivez ?
  • 2:26 - 2:28
    Et surtout, de l'état de votre logement ?
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    Y a-t-il des moisissures, des fuites d'eau ?
  • 2:30 - 2:33
    Y a-t-il des cafards chez vous ? »
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    Il s'est avéré que Veronica a répondu
    oui pour les cafards,
  • 2:35 - 2:37
    les fuites d'eau et les moisissures.
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    J'ai eu le dossier en main,
    je l'ai regardé,
  • 2:40 - 2:42
    j'ai ouvert la porte
  • 2:42 - 2:44
    et je suis entré dans la pièce.
  • 2:44 - 2:45
    Il faut comprendre que Veronica,
  • 2:45 - 2:48
    comme beaucoup de patients
    que j'ai eu le privilège de soigner,
  • 2:48 - 2:50
    est une personne digne,
    de belle prestance,
  • 2:50 - 2:52
    une personnalité plus grande
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    que nature, mais elle était là,
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    pliée en deux de douleur
    sur ma table d'examen.
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    Sa tête, qui visiblement élançait,
    reposait dans ses mains.
  • 3:01 - 3:02
    Elle a relevé la tête,
  • 3:02 - 3:05
    et j'ai vu son visage,
    je lui ai dit bonjour,
  • 3:05 - 3:07
    et j'ai tout de suite remarqué
  • 3:07 - 3:08
    quelque chose sur l'arrête de son nez,
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    un pli dans sa peau.
  • 3:10 - 3:14
    En médecine, on appelle
    ce pli 'le salut allergique'.
  • 3:14 - 3:17
    On le voit généralement chez les enfants
    qui ont des allergies chroniques.
  • 3:17 - 3:19
    Il apparaît quand on frotte son nez
    de haut en bas de façon chronique
  • 3:19 - 3:22
    pour essayer de se débarrasser
    des symptômes de l'allergie.
  • 3:22 - 3:24
    Et voilà Veronica, une femme adulte,
  • 3:24 - 3:26
    avec le même signe révélateur d'allergie.
  • 3:26 - 3:29
    Quelques minutes après
    avoir questionné Veronica,
  • 3:29 - 3:30
    après l'avoir examinée et écoutée,
  • 3:31 - 3:32
    j'ai dit : « Veronica, je crois
    savoir ce que vous avez.
  • 3:34 - 3:36
    Je crois que vous souffrez
    d'allergies chroniques,
  • 3:36 - 3:38
    de migraines, de maux de tête
    et de congestion des sinus,
  • 3:38 - 3:42
    et je crois que tout ça est lié
    à l'endroit où vous vivez. »
  • 3:42 - 3:44
    Elle a semblé un peu soulagée
  • 3:44 - 3:46
    parce que pour la première fois,
    elle recevait un diagnostic.
  • 3:46 - 3:48
    Mais j'ai dit : « Veronica, parlons
    maintenant de votre traitement.
  • 3:48 - 3:51
    Nous allons commander
    des médicaments pour vos symptômes,
  • 3:51 - 3:55
    mais je vais aussi vous envoyer
    voir un spécialiste, si ça vous va. »
  • 3:55 - 3:57
    Or, les spécialistes sont
    un peu difficiles à trouver
  • 3:57 - 3:59
    dans South Central, Los Angeles,
  • 3:59 - 4:02
    alors elle m'a jeté un regard
    qui voulait dire : « Vraiment ? »
  • 4:02 - 4:04
    J'ai dit : « Veronica, en fait,
    le spécialiste dont je parle
  • 4:04 - 4:07
    est quelqu'un que j'appelle
    un agent sanitaire de communauté,
  • 4:07 - 4:08
    quelqu'un qui, si vous êtes d'accord,
  • 4:08 - 4:09
    va se rendre chez vous
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    et essayer de comprendre
    ce qui se passe
  • 4:11 - 4:12
    avec ces fuites d'eau et ces moisissures,
  • 4:12 - 4:14
    essayer de vous aider à gérer
    ce qui dans votre logement, d'après moi,
  • 4:14 - 4:16
    cause vos symptômes,
  • 4:16 - 4:18
    et si nécessaire, ce spécialiste
    pourra vous diriger
  • 4:18 - 4:20
    vers un autre spécialiste,
  • 4:20 - 4:21
    qu'on appelle un avocat de
    défense de causes d'intérêt public,
  • 4:21 - 4:23
    parce que peut-être que le propriétaire
  • 4:23 - 4:26
    ne fait pas les réparations nécessaires. »
  • 4:26 - 4:28
    Veronica est revenue quelques
    mois plus tard.
  • 4:28 - 4:31
    Elle avait donné son accord pour
    tous ces plans de traitement.
  • 4:31 - 4:34
    Elle nous a dit que ses symptômes
    s'étaient améliorés de 90 %.
  • 4:34 - 4:36
    Elle passait plus de temps au travail
  • 4:36 - 4:38
    et avec sa famille, et moins de temps
  • 4:38 - 4:42
    à faire la navette entre les
    salles d'urgence de Los Angeles.
  • 4:42 - 4:44
    Veronica allait remarquablement mieux.
  • 4:44 - 4:46
    Ses fils, dont l'un souffrait d'asthme,
  • 4:46 - 4:48
    n'étaient plus aussi malade qu'avant.
  • 4:48 - 4:50
    Elle allait mieux, et ce n'était
    pas un hasard.
  • 4:50 - 4:54
    Le logement de Veronica
    allait mieux lui aussi.
  • 4:54 - 4:56
    Qu'est-ce qui, dans cette
    nouvelle approche
  • 4:56 - 5:00
    que nous avons essayée,
    a mené à de meilleurs soins,
  • 5:00 - 5:03
    à moins de visites dans les salles
    d'urgence et à une meilleure santé ?
  • 5:03 - 5:05
    Simplement, ça a commencé
    avec cette question :
  • 5:05 - 5:08
    « Veronica, où vivez-vous ? »
  • 5:08 - 5:11
    Mais surtout, nous avons mis en place
  • 5:11 - 5:13
    un système nous permettant
    de poser systématiquement
  • 5:13 - 5:15
    à Veronica et à des centaines
    de personnes comme elle
  • 5:15 - 5:17
    des questions sur les
    conditions qui importent
  • 5:17 - 5:19
    dans sa communauté,
    sur où la santé,
  • 5:19 - 5:22
    et malheureusement
    parfois la maladie,
  • 5:22 - 5:24
    commence dans des endroits
    comme South L.A.
  • 5:24 - 5:26
    Dans cette communauté,
    les logements insalubres
  • 5:26 - 5:28
    et l'insécurité alimentaire sont
    les principales conditions
  • 5:28 - 5:29
    que notre clinique doit
    prendre en considération,
  • 5:29 - 5:31
    mais dans d'autres communautés,
  • 5:31 - 5:33
    ça peut être des problèmes
    de transport, d'obésité,
  • 5:33 - 5:37
    l'accès aux parcs,
    la violence par les armes.
  • 5:37 - 5:39
    L'important, c'est qu'on a
    mis en place
  • 5:39 - 5:40
    un système qui fonctionne,
  • 5:40 - 5:43
    et c'est une approche que j'appelle
    l'approche en amont.
  • 5:43 - 5:44
    C'est un terme que beaucoup
    d'entre vous connaissez.
  • 5:44 - 5:46
    Ça vient d'une histoire très répandue
  • 5:46 - 5:49
    dans le milieu de la santé publique.
  • 5:49 - 5:51
    C'est la parabole des trois amis.
  • 5:51 - 5:53
    Imaginez que vous êtes
    l'un de ces trois amis,
  • 5:53 - 5:55
    qui arrivent près d'une rivière.
  • 5:55 - 5:58
    C'est une belle scène, mais elle est
    gâchée par les pleurs d'un enfant,
  • 5:58 - 6:01
    plusieurs enfants, plutôt, dans l'eau
    et qui ont besoin d'être secourus.
  • 6:01 - 6:03
    Alors vous faites ce que, on
    l'espère, tout le monde ferait.
  • 6:03 - 6:05
    Vous sautez dans l'eau avec vos amis.
  • 6:05 - 6:07
    Le premier ami dit :
    « Je vais secourir
  • 6:07 - 6:08
    ceux sur le point de se noyer,
  • 6:08 - 6:10
    ceux qui risquent le plus
    de tomber dans la chute. »
  • 6:10 - 6:12
    Le deuxième ami dit :
    « Je vais bâtir un radeau.
  • 6:12 - 6:14
    Je vais m'assurer qu'il y en a moins
  • 6:14 - 6:15
    qui se rapprochent de la chute.
  • 6:15 - 6:17
    Amenons plus de gens en sécurité
  • 6:17 - 6:18
    en construisant ce radeau,
  • 6:18 - 6:20
    en attachant ces branches ensemble. »
  • 6:20 - 6:23
    Avec le temps, ils ont du succès,
    mais pas autant qu'ils l'auraient voulu.
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    Trop de gens passent encore devant eux,
    et ils se rendent compte
  • 6:25 - 6:28
    que leur troisième amie
    n'est nulle part.
  • 6:28 - 6:29
    Finalement, ils la voient.
  • 6:29 - 6:31
    Elle est dans l'eau.
    Elle s'éloigne d'eux en nageant
  • 6:31 - 6:34
    à contre-courant,
    tout en sauvant des enfants,
  • 6:34 - 6:37
    et ils lui crient : « Où vas-tu ?
    Il y a des enfants à sauver ici. »
  • 6:37 - 6:38
    Et elle leur répond :
  • 6:38 - 6:40
    « Je m'en vais trouver qui ou quoi
  • 6:40 - 6:43
    fait tomber ces enfants à l'eau. »
  • 6:43 - 6:48
    Dans les soins de santé, on a
    ce premier ami : on a le spécialiste,
  • 6:48 - 6:50
    le chirurgien traumatologue,
    l'infirmière des soins intensifs,
  • 6:50 - 6:51
    les médecins urgentistes.
  • 6:51 - 6:54
    On a ces gens qui sont des sauveurs,
  • 6:54 - 6:57
    ceux que vous voulez voir
    lorsque ça va vraiment mal.
  • 6:57 - 6:59
    On sait aussi qu'on a le deuxième ami,
  • 6:59 - 7:01
    celui qui construit un radeau.
  • 7:01 - 7:03
    Ce sont les médecins de famille,
  • 7:03 - 7:05
    les gens dans l'équipe
    de soins qui sont là
  • 7:05 - 7:08
    pour s'occuper de vos maux chroniques,
    de votre diabète, votre hypertension.
  • 7:08 - 7:10
    Ils sont là pour faire votre
    examen annuel,
  • 7:10 - 7:11
    pour s'assurer que vos vaccins sont à jour,
  • 7:11 - 7:13
    mais aussi pour s'assurer que vous avez
  • 7:13 - 7:17
    un radeau qui va vous sauver du danger.
  • 7:17 - 7:18
    Mais même s'il est vital
    et vraiment nécessaire,
  • 7:18 - 7:20
    ce qui nous manque,
    c'est ce troisième ami.
  • 7:20 - 7:22
    On n'a pas assez de ce personnel en amont.
  • 7:22 - 7:24
    C'est un professionnel de santé
  • 7:24 - 7:26
    qui sait que la santé commence
  • 7:26 - 7:28
    là où nous vivons, travaillons et jouons,
  • 7:28 - 7:32
    mais qui, au-delà de ce savoir, est
    capable de mobiliser les ressources
  • 7:32 - 7:35
    pour créer un système,
    dans les cliniques et les hôpitaux,
  • 7:35 - 7:38
    qui amorce vraiment une approche
    qui relie les gens
  • 7:38 - 7:40
    aux ressources dont ils ont besoin
  • 7:40 - 7:43
    en dehors des quatre murs de la clinique.
  • 7:43 - 7:45
    Maintenant, peut-être vous
    posez-vous une question très évidente
  • 7:45 - 7:47
    que beaucoup de collègues
    en médecine se posent :
  • 7:47 - 7:50
    « Des médecins et des infirmières
    qui pensent au transport et au logement ?
  • 7:50 - 7:53
    Ne devrait-on pas seulement
    donner des traitements et des pilules
  • 7:53 - 7:54
    et se concentrer sur la tâche à faire ? »
  • 7:54 - 7:57
    Assurément, sauver
    les gens au bord de l'eau
  • 7:57 - 8:00
    est un travail assez important.
  • 8:00 - 8:02
    Qui a le temps ?
  • 8:02 - 8:05
    Toutefois, j'ajouterais que si
    la science nous guidait,
  • 8:05 - 8:07
    on découvrirait que l'approche en amont
    est absolument nécessaire.
  • 8:07 - 8:09
    Les scientifiques savent maintenant
  • 8:09 - 8:11
    que les milieux de vie et de travail
  • 8:11 - 8:13
    où l'on évolue
  • 8:13 - 8:15
    ont plus du double d'impact
    sur notre santé
  • 8:15 - 8:18
    que notre code génétique,
  • 8:18 - 8:19
    et nos conditions de vie et de travail,
  • 8:19 - 8:20
    la structure de notre environnement,
  • 8:20 - 8:24
    la cohésion de notre tissu social
  • 8:24 - 8:26
    et son impact sur
    nos comportements,
  • 8:26 - 8:28
    tout ça a plus de cinq fois plus d'impact
  • 8:28 - 8:29
    sur notre santé
  • 8:29 - 8:31
    que toutes les pilules et les traitements
  • 8:31 - 8:33
    donnés par les médecins
    et les hôpitaux combinés .
  • 8:33 - 8:36
    Ensemble, les conditions de vie et de travail
  • 8:36 - 8:40
    sont responsables de 60 %
    des décès évitables.
  • 8:40 - 8:42
    Laissez-moi vous en
    donner un exemple.
  • 8:42 - 8:45
    Imaginons une compagnie, une
    jeune entreprise de technologie,
  • 8:45 - 8:47
    qui vient et vous dit :
    « On a un grand produit.
  • 8:47 - 8:49
    Il va diminuer votre risque de
    mourir de maladies du coeur. »
  • 8:49 - 8:51
    Maintenant, vous allez
    probablement investir
  • 8:51 - 8:54
    si ce produit est un médicament
    ou un appareil,
  • 8:54 - 8:57
    mais si ce produit était un parc ?
  • 8:57 - 8:59
    Une étude au Royaume-Uni,
  • 8:59 - 9:01
    une étude décisive qui
    a examiné les données
  • 9:01 - 9:04
    de plus de 40 millions de résidents
  • 9:04 - 9:06
    du Royaume-Uni et a considéré
    plusieurs variables,
  • 9:06 - 9:09
    examiné beaucoup de facteurs,
    et découvert que
  • 9:09 - 9:13
    lorsqu'on essaie de diminuer
    le risque de maladies du coeur,
  • 9:13 - 9:16
    l'accès aux espaces verts
    a une grande influence.
  • 9:16 - 9:18
    Plus près vous êtes
    des espaces verts,
  • 9:18 - 9:19
    des parcs et des arbres,
  • 9:19 - 9:20
    moins vous avez de chance
    d'avoir une maladie du coeur,
  • 9:20 - 9:23
    et c'est vrai pour les riches
    comme pour les pauvres.
  • 9:23 - 9:26
    Cette étude montre ce que
    mes amis en santé publique
  • 9:26 - 9:27
    disent souvent ces jours-ci :
  • 9:27 - 9:29
    votre code postal importe plus
  • 9:29 - 9:31
    que votre code génétique.
  • 9:31 - 9:32
    On découvre aussi
    que notre code postal,
  • 9:32 - 9:35
    en fait, façonne notre code génétique.
  • 9:35 - 9:38
    La science de l'épigénétique
    étudie ces mécanismes moléculaires,
  • 9:38 - 9:41
    cette façon complexe dont est
    construit notre ADN,
  • 9:41 - 9:42
    ces gènes qui se mettent
    en marche ou pas
  • 9:42 - 9:45
    selon l'environnement
    auquel nous sommes exposés,
  • 9:45 - 9:47
    l'endroit où nous vivons
    et où nous travaillons.
  • 9:47 - 9:49
    Il est évident que ces facteurs,
  • 9:49 - 9:51
    ces problèmes en amont,
    ont de l'importance.
  • 9:51 - 9:53
    Ils affectent notre santé,
  • 9:53 - 9:56
    et nos professionnels de la santé
    devraient donc s'en occuper.
  • 9:56 - 9:57
    Et Veronica m'a peut-être posé
  • 9:57 - 9:58
    la question la plus intéressante
  • 9:58 - 10:00
    qu'on m'ait posée
    depuis longtemps.
  • 10:00 - 10:02
    Lors de la visite de suivi, elle a dit :
  • 10:02 - 10:04
    « Pourquoi aucun de mes médecins
  • 10:04 - 10:07
    ne s'est-il jamais interrogé
    sur mon logement?
  • 10:07 - 10:09
    Pendant ces visites dans
    les salles d'urgence,
  • 10:09 - 10:11
    j'ai eu deux tomodensitogrammes,
  • 10:11 - 10:13
    on a placé une aiguille
    dans le bas de mon dos,
  • 10:13 - 10:14
    pour recueillir du liquide
    céphalo-rachidien
  • 10:14 - 10:16
    J'ai eu presque une douzaine
    de tests sanguins.
  • 10:16 - 10:18
    J'ai visité toutes sortes de
    professionnels des soins de santé,
  • 10:18 - 10:23
    et personne ne m'a questionnée
    sur mon logement. »
  • 10:23 - 10:25
    Honnêtement, dans les soins de santé,
  • 10:25 - 10:26
    on traite souvent les symptômes
    sans jamais s'attaquer
  • 10:26 - 10:29
    aux conditions qui rendent
    malade en premier lieu.
  • 10:29 - 10:31
    Et il y a plusieurs raisons pour ça,
    voici les trois plus importantes :
  • 10:31 - 10:36
    premièrement, on ne paie pas pour ça.
  • 10:36 - 10:37
    En santé, on paie souvent pour
    la quantité plutôt que pour la qualité.
  • 10:39 - 10:41
    D'habitude, on paie les médecins
    et les hôpitaux
  • 10:41 - 10:43
    pour la quantité de services qu'ils offrent,
  • 10:43 - 10:46
    mais pas nécessairement
    selon votre degré de santé.
  • 10:46 - 10:49
    Cela mène à un deuxième
    phénomène, que j'appelle
  • 10:49 - 10:50
    l'approche « ne rien demander,
    ne rien révéler »
  • 10:50 - 10:52
    pour les problèmes en amont en santé.
  • 10:52 - 10:54
    On ne demande pas où
    vous vivez et travaillez,
  • 10:54 - 10:55
    parce qu'en cas de problème,
  • 10:55 - 10:58
    on ne sait pas quoi vous dire.
  • 10:58 - 11:01
    Ce n'est pas que les médecins ignorent
    ces problèmes importants.
  • 11:01 - 11:03
    Dans un récent sondage
    effectué aux États-Unis
  • 11:03 - 11:05
    auprès de plus de 1000 médecins,
  • 11:05 - 11:07
    80 % d'entre eux ont dit savoir
  • 11:07 - 11:08
    que les problèmes en amont
    de leurs patients
  • 11:08 - 11:10
    sont aussi importants que
    leurs problèmes de santé,
  • 11:10 - 11:12
    que leurs problèmes médicaux,
  • 11:12 - 11:14
    et malgré cette connaissance
    largement répandue
  • 11:14 - 11:16
    de l'importance des problèmes en amont,
  • 11:16 - 11:19
    seulement un médecin
    sur cinq a dit avoir
  • 11:19 - 11:21
    assez confiance pour s'attaquer
    à ces problèmes,
  • 11:21 - 11:23
    pour améliorer la santé là
    où elle commence.
  • 11:23 - 11:25
    Il y a cet écart entre reconnaître
    l'importance
  • 11:25 - 11:27
    des conditions de vie et
    de travail des patients
  • 11:27 - 11:30
    et la capacité de faire quelque chose
    pour y remédier
  • 11:30 - 11:32
    dans le système où on travaille.
  • 11:32 - 11:34
    C'est un gros problème en ce moment,
  • 11:34 - 11:36
    et il nous mène à la prochaine question :
  • 11:36 - 11:38
    de qui est-ce la responsabilité ?
  • 11:38 - 11:40
    Cela m'amène au troisième point,
  • 11:40 - 11:43
    cette réponse à l'intéressante
    question de Veronica.
  • 11:43 - 11:44
    Ce problème est dû en partie au fait
  • 11:44 - 11:48
    qu'il n'y a pas suffisamment
    de gens en amont
  • 11:48 - 11:50
    dans le système de santé.
  • 11:50 - 11:52
    Il n'y a pas assez de ce troisième ami,
  • 11:52 - 11:54
    cette personne qui veut trouver
  • 11:54 - 11:57
    qui ou quoi jette les enfants à l'eau.
  • 11:57 - 11:59
    Or, il y a beaucoup
    de gens en amont
  • 11:59 - 12:01
    et j'ai eu le privilège
    d'en rencontrer plusieurs
  • 12:01 - 12:04
    à Los Angeles et ailleurs au pays
  • 12:04 - 12:05
    et à travers le monde,
  • 12:05 - 12:08
    et c'est important de noter que ces gens
  • 12:08 - 12:10
    sont parfois des médecins,
    mais pas nécessairement.
  • 12:10 - 12:13
    Ça peut être des infirmières,
    d'autres cliniciens,
  • 12:13 - 12:15
    des gestionnaires de soins,
    des travailleurs sociaux.
  • 12:15 - 12:16
    Les diplômes précis qu'ont les gens
  • 12:16 - 12:18
    en amont n'est pas tellement important.
  • 12:18 - 12:20
    Le plus important, c'est
    qu'ils semblent tous
  • 12:20 - 12:24
    partager la même capacité
    de mettre en oeuvre
  • 12:24 - 12:26
    une méthode qui transforme leur aide,
  • 12:26 - 12:29
    transforme leur pratique de la médecine.
  • 12:29 - 12:30
    Cette méthode est assez simple.
  • 12:30 - 12:33
    C'est un, deux et trois.
  • 12:33 - 12:34
    En premier, ils s'assoient
    et se parlent :
  • 12:34 - 12:36
    Identifions les problèmes cliniques
  • 12:36 - 12:38
    d'un certain groupe de patients.
  • 12:38 - 12:39
    Disons, par exemple,
  • 12:39 - 12:41
    essayons d'aider des enfants qui
  • 12:41 - 12:43
    font des aller-retour à l'hôpital
  • 12:43 - 12:45
    avec de l'asthme.
  • 12:45 - 12:48
    Après avoir identifié le problème,
    ils passent à la deuxième étape,
  • 12:48 - 12:50
    et disent : Identifions la cause
    du problème.
  • 12:50 - 12:54
    Or, en analyse des causes profondes
    du problème, en soins de santé,
  • 12:54 - 12:56
    on dit habituellement :
    « Regardons vos gènes,
  • 12:56 - 12:58
    regardons votre comportement.
  • 12:58 - 13:00
    Peut-être que vous ne
    mangez pas assez santé.
  • 13:00 - 13:01
    Mangez mieux. »
  • 13:01 - 13:03
    C'est une approche assez simpliste
  • 13:03 - 13:04
    de l'analyse des causes du problème.
  • 13:04 - 13:06
    Mais ça ne fonctionne pas vraiment
  • 13:06 - 13:08
    lorsque qu'on se limite
    à cette vision du monde.
  • 13:08 - 13:10
    L'analyse des causes mise
    de l'avant par l'intervenant
  • 13:10 - 13:12
    en amont dit :
    « Regardons les conditions
  • 13:12 - 13:16
    de logements et de travail
    dans votre vie. »
  • 13:16 - 13:18
    Peut-être, pour les enfants
    avec de l'asthme,
  • 13:18 - 13:19
    c'est ce qui se passe à la maison,
  • 13:19 - 13:22
    ou peut-être vivent-ils près d'une
    autoroute où l'air est très pollué
  • 13:22 - 13:24
    et cela provoque leur asthme.
  • 13:24 - 13:27
    Peut-être devrait-on mobiliser
    nos ressources pour régler ce problème
  • 13:27 - 13:29
    parce que le troisième
    élément de la méthode,
  • 13:29 - 13:32
    est cet élément décisif du
    travail des gens en amont.
  • 13:32 - 13:34
    Ils mobilisent les ressources pour
    trouver une solution,
  • 13:34 - 13:36
    à l'intérieur du système des cliniques,
  • 13:36 - 13:38
    et ensuite en impliquant
    les gens en santé publique
  • 13:38 - 13:39
    d'autres secteurs, des avocats,
  • 13:39 - 13:41
    quiconque est prêt à y mettre les efforts.
  • 13:41 - 13:43
    Essayons de trouver une solution sensée
  • 13:43 - 13:46
    pour prendre ces patients
    avec des problèmes cliniques
  • 13:46 - 13:48
    et s'attaquer à la cause de
    leurs problèmes, ensemble,
  • 13:48 - 13:51
    en les reliant aux ressources
    dont ils ont besoin.
  • 13:51 - 13:53
    C'est clair pour moi
    qu'il y a tellement de cas
  • 13:53 - 13:55
    d'intervenants en amont qui font
    des choses remarquables.
  • 13:55 - 13:58
    Le problème est qu'il n'y a
    pas assez de ces gens.
  • 13:58 - 14:00
    Selon certaines estimations,
    on a besoin de l'un d'eux
  • 14:00 - 14:03
    pour chaque 20 à 30 cliniciens
    dans le système de santé.
  • 14:03 - 14:05
    Aux États-Unis, par exemple,
    ça veut dire
  • 14:05 - 14:07
    qu'on a besoin de 25 000
    intervenants en amont
  • 14:07 - 14:09
    d'ici 2020.
  • 14:12 - 14:14
    Mais on en a seulement
    quelques milliers en tout,
  • 14:14 - 14:17
    et c'est pourquoi, il y a quelques années,
    mes collègues et moi
  • 14:17 - 14:19
    avons dit : on a besoin de former
  • 14:19 - 14:21
    plus d'intervenants en amont.
  • 14:21 - 14:22
    On a donc décidé de créer
    une organisation
  • 14:22 - 14:25
    appelée Health Begins,
  • 14:25 - 14:26
    et Health Begins fait simplement cela :
  • 14:26 - 14:27
    On forme ces intervenants.
  • 14:27 - 14:29
    Il y a plusieurs mesures
    qui font notre succès,
  • 14:29 - 14:31
    mais ce qui nous intéresse le plus
  • 14:31 - 14:33
    est de nous assurer qu'on change
  • 14:33 - 14:34
    le sens de la confiance,
    ce « ne demandez rien,
  • 14:34 - 14:36
    ne révélez rien»
    chez les cliniciens.
  • 14:36 - 14:38
    On essaie de s'assurer
    que les cliniciens,
  • 14:38 - 14:40
    et donc les systèmes où
    ils travaillent,
  • 14:40 - 14:43
    ont la capacité, la confiance
  • 14:43 - 14:45
    pour s'attaquer au problème des conditions
  • 14:45 - 14:48
    de logement et de travail
    dans lesquelles nous vivons.
  • 14:48 - 14:50
    On a vu presque tripler
  • 14:50 - 14:52
    le niveau de confiance dans notre travail.
  • 14:52 - 14:53
    C'est remarquable,
  • 14:53 - 14:55
    mais je vais vous dire quelle est
  • 14:55 - 14:57
    la partie la plus intéressante du
  • 14:57 - 15:01
    travail avec les intervenant en amont.
  • 15:01 - 15:03
    Le plus intéressant,
    c'est que chaque jour,
  • 15:03 - 15:07
    chaque semaine, j'entends des histoires
    comme celle de Veronica.
  • 15:07 - 15:10
    Il y a des histoires
    comme celle de Veronica,
  • 15:10 - 15:12
    et d'autres très semblables à la sienne,
  • 15:12 - 15:13
    des gens qui viennent
    dans le système de santé
  • 15:13 - 15:15
    et ont un aperçu de
    comment on se sent
  • 15:15 - 15:17
    quand on fait partie
    d'un système qui fonctionne,
  • 15:17 - 15:20
    un système de santé qui arrête
    de vous renvoyer ici et là
  • 15:20 - 15:22
    mais qui améliore
    vraiment votre santé,
  • 15:22 - 15:23
    entend qui vous êtes
  • 15:23 - 15:25
    s'occupe de votre milieu de vie,
  • 15:25 - 15:29
    que vous soyez riche, pauvre
    ou de la classe moyenne.
  • 15:29 - 15:31
    Ces histoires sont fascinantes
    parce que
  • 15:31 - 15:33
    non seulement elles nous
    rappellent qu'on est très près
  • 15:33 - 15:36
    d'avoir le système de santé
    qu'on souhaite,
  • 15:36 - 15:38
    mais aussi qu'on peut tous faire
    quelque chose pour y arriver.
  • 15:38 - 15:40
    Médecins et infirmières
    peuvent mieux s'informer
  • 15:40 - 15:42
    sur le milieu de vie des patients,
  • 15:42 - 15:45
    pas seulement parce que ça crée
    un meilleur contact avec le patient
  • 15:45 - 15:48
    mais, vraiment, parce que ça représente
    un meilleur niveau de soins.
  • 15:48 - 15:50
    Les systèmes de santé et ceux qui paient
  • 15:50 - 15:53
    peuvent commencer à interpeller
    les agences de santé publique
  • 15:53 - 15:54
    et les ministères et à leur dire :
  • 15:54 - 15:56
    « Regardons ensemble nos données.
  • 15:56 - 15:59
    Voyons si on peut y découvrir
    des modèles sur la vie de nos patients
  • 15:59 - 16:02
    et si on peut identifier
    une cause en amont et ainsi
  • 16:02 - 16:04
    de façon tout aussi importante,
    aligner les ressources
  • 16:04 - 16:07
    pour pouvoir s'y attaquer.
  • 16:07 - 16:08
    Les écoles de médecine, d'infirmières,
  • 16:08 - 16:10
    tous les programmes d'enseignement
    professionnel en santé
  • 16:10 - 16:14
    peuvent aider à former la prochaine
    génération d'intervenants en amont.
  • 16:14 - 16:16
    On peut aussi s'assurer que ces écoles
  • 16:16 - 16:19
    certifient le pilier de l'approche
    en amont
  • 16:19 - 16:21
    qu'est la communauté
    des travailleurs de la santé.
  • 16:21 - 16:23
    On a besoin de bien plus
    de ces gens dans le système
  • 16:23 - 16:25
    si on veut qu'il soit vraiment efficace,
  • 16:25 - 16:27
    et passer d'un système
    de soins de maladie
  • 16:27 - 16:28
    à un système de soins de santé.
  • 16:28 - 16:30
    Et le dernier point, mais non le moindre :
  • 16:30 - 16:33
    que fait-on?
    Que fait-on comme patients?
  • 16:33 - 16:35
    On peut commencer par simplement
    aller voir notre médecin,
  • 16:35 - 16:37
    notre infirmière, notre clinique,
    et demander :
  • 16:37 - 16:38
    Y a-t-il quelque chose là où je vis
  • 16:40 - 16:41
    et où je travaille auquel je devrais
    porter attention?
  • 16:41 - 16:44
    Y a-t-il des dangers pour ma santé
    que je ne connais pas,
  • 16:44 - 16:46
    et surtout, s'il y en a qui apparaissent,
  • 16:46 - 16:48
    si je viens vous voir et vous dis :
  • 16:48 - 16:50
    « Je pense qu'il y a un problème
    avec mon appartement
  • 16:50 - 16:53
    ou mon lieu de travail,
  • 16:53 - 16:55
    ou que je n'ai pas accès aux transports,
  • 16:55 - 16:56
    ou que le parc est beaucoup trop loin,
  • 16:56 - 16:58
    alors désolé, docteur,
    je ne peux pas
  • 16:58 - 17:00
    suivre votre conseil
    et aller jogger.
  • 17:00 - 17:02
    Si ces problèmes existent,
  • 17:02 - 17:05
    docteur, êtes-vous prêt à les entendre?
  • 17:05 - 17:07
    Et que peut-on faire ensemble
  • 17:07 - 17:09
    pour améliorer ma santé à la source ? »
  • 17:09 - 17:12
    Si nous pouvons faire ce travail,
  • 17:12 - 17:13
    médecins et système de santé,
  • 17:13 - 17:15
    payeurs, tous ensemble,
  • 17:15 - 17:18
    on va comprendre quelque chose
    sur notre santé.
  • 17:18 - 17:21
    La santé n'est pas qu'une responsabilité
    personnelle ou une expérience.
  • 17:21 - 17:25
    La santé est un bien commun.
  • 17:25 - 17:27
    Elle vient de notre investissement personnel
  • 17:27 - 17:29
    à savoir que nos vies comptent,
  • 17:29 - 17:31
    que le contexte dans lequel
    on vit et travaille,
  • 17:31 - 17:33
    mange et dort est important,
  • 17:33 - 17:34
    et que ce qu'on fait
    pour nous-mêmes,
  • 17:34 - 17:36
    on devrait aussi le faire pour ceux
  • 17:36 - 17:38
    dont les conditions de vie et de travail
  • 17:38 - 17:41
    peuvent être difficiles, sinon pénibles.
  • 17:41 - 17:44
    On peut tous s'assurer qu'on améliore
  • 17:44 - 17:46
    la distribution des ressources en amont,
  • 17:46 - 17:48
    mais en même temps travailler ensemble
  • 17:48 - 17:51
    et montrer qu'on peut déplacer
  • 17:51 - 17:53
    le système de santé en amont.
  • 17:53 - 17:56
    On peut améliorer la santé là
    où elle commence.
  • 17:56 - 17:58
    Merci.
  • 17:58 - 18:00
    (Applaudissements)
Title:
Qu'est-ce qui nous rend malade ? Allons voir en amont.
Speaker:
Rishi Manchanda
Description:

Rishi Manchanda a travaillé comme médecin dans South Central Los Angeles pendant dix ans. Il en est venu à réaliser que son travail ne consistait pas uniquement à traiter les symptômes des patients, mais aussi à comprendre ce qui les rend malade, les raisons en amont, comme une mauvaise alimentation, un emploi stressant ou le manque d'air frais. Il s'agit d'un vibrant appel aux médecins pour qu'ils portent attention à la vie qu'ont leurs patients en dehors de la salle d'examen.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
18:13

French subtitles

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