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Comment les ordinateurs traduisent-ils le langage humain ? - Ioannis Papachimonas

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    Comment se fait-il
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    que tant de races intergalactiques
    dans les films et les séries
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    parlent parfaitement l'anglais ?
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    La réponse courte est que personne
    ne veut voir l'équipage d'un vaisseau
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    passer des années
    à compiler un dictionnaire alien.
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    Mais pour la cohérence
    de la chose,
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    les créateurs de Star Trek et
    d'autres mondes de science-fiction
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    ont introduit le concept
    d'un traducteur universel,
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    un appareil portatif qui peut traduire
    instantanément n'importe quelle langue.
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    Peut-on créer un traducteur universel
    dans la vraie vie ?
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    Il existe déjà de nombreux programmes
    qui prétendent pourvoir faire cela,
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    en prenant un mot, une phrase,
    ou un livre entier dans une langue
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    et le traduire dans quasiment
    n'importe quelle autre langue,
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    que ce soit l'anglais moderne ou
    l'ancien sanskrit.
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    Et si pour traduire, il suffisait
    de chercher des mots dans un dictionnaire,
  • 0:56 - 1:00
    ces programmes seraient partout.
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    La réalité est, cependant,
    un peu plus compliquée.
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    Un programme de traduction
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    basé sur des règles utilise
    une base de données lexicale,
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    qui inclut tous les mots
    trouvés dans un dictionnaire
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    et toutes les formes grammaticales
    qu'elles peuvent contenir,
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    et un jeu de règles
    permettant de reconnaître
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    les bases des éléments linguistiques
    de la langue source.
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    Pour un phrase apparemment simple
    comme « les enfants mangent les muffins »,
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    le programme analyse la syntaxe,
    ou la structure grammaticale,
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    en identifiant « les enfants » comme sujet
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    et le reste de la phrase comme prédicat
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    consistant du verbe « mangent »
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    et du complément d'objet direct
    « les muffins ».
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    Il doit ensuite reconnaître
    la morphologie anglaise,
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    ou la séparation de la langue dans
    ses plus petites unités ayant un sens,
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    comme le mot « muffin »
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    et le suffixe « s »,
    utilisé pour indiquer le pluriel.
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    De plus, il a besoin
    de comprendre la sémantique,
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    ce que les différentes parties de
    la phrase veulent dire.
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    Pour traduire
    cette phrase correctement,
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    le programme devra consulter un jeu
    de règles et de vocabulaires différents
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    pour chaque élément de la langue cible.
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    Mais c'est là que ça devient compliqué.
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    La syntaxe de certaines langues
    permet aux mots d'être désordonnés,
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    alors que dans d'autres,
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    cela pourrait conduire
    au « muffin mange l'enfant ».
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    La morphologie pose aussi un problème.
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    En slovène, on distingue entre
    deux ans et plus
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    en utilisant d'un double suffixe
    absent dans la plupart des autres langues,
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    lorsqu'en russe le manque d'articles
    définis vous fera demander
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    si les enfants mangeaient
    un type particulier de muffins,
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    ou juste des muffins en général.
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    Finalement, même quand la sémantique
    est techniquement correcte,
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    le programme peut manquer
    les points plus complexes,
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    comme si les enfants
    ont « mangé » les muffins,
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    ou s'ils les ont « dévorés ».
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    L'autre méthode est
    une machine de traduction statistique,
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    qui analyse une base de données de livres,
    d'articles et de documents
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    qui ont déjà été traduits par des humains.
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    En trouvant des correspondances
    entre la source et le texte traduit
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    qui ont peu de chance
    de se produire par accident,
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    le programme peut identifier des
    expressions et des schémas correspondants,
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    et les utiliser pour
    des traductions futures.
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    Cependant, la qualité
    de ce type de traduction
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    dépend de la taille
    de la base de données initiale
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    et de la disponibilité d’échantillons
    pour certaines langues
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    ou styles d'écriture.
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    La difficulté que les ordinateurs ont
    avec les exceptions, les irrégularités
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    et les nuances du sens qui semblent
    être instinctives pour les humains
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    a amené certains chercheurs à penser
    que notre compréhension du langage
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    est un produit propre à la structure
    biologique de notre cerveau.
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    En fait, un des traducteurs universels
    fictifs les plus connus,
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    le poisson Babel
    du « Guide du voyageur galactique »,
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    n'est pas du tout une machine,
    mais une petite créature
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    qui traduit les ondes cérébrales
    et les signaux nerveux de races sensibles
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    grâce à une forme de télépathie.
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    Pour l'instant, apprendre
    une langue à l'ancienne
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    vous donnera de meilleurs résultats que
    n'importe quel logiciel existant.
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    Mais ce n'est pas facile,
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    et le simple nombre
    de langues dans le monde,
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    en plus des interactions croissantes
    de personnes qui les parlent,
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    vont seulement continuer à stimuler des
    avancées dans la traduction automatique.
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    Peut-être que lorsque nous rencontrerons
    des formes de vie intergalactiques,
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    nous serons capables de communiquer
    avec eux à travers un petit dispositif,
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    ou peut-être que nous devrons quand même
    compiler ce petit dictionnaire après tout.
Title:
Comment les ordinateurs traduisent-ils le langage humain ? - Ioannis Papachimonas
Speaker:
Ioannis Papachimonas
Description:

Voir la leçon complète à http://ed.ted.com/lessons/how-computers-translate-human-language-ioannis-papachimonas

Un traducteur universel peut-il exister dans la vraie vie ? Il existe déjà de nombreux programmes qui proclament pouvoir prendre n'importe quel mot, phrase, ou livre dans une langue et le traduire dans quasiment n'importe quelle autre langue. La réalité est cependant plus complexe que cela. Ionnis Papachimonas nous montre comment ces machines fonctionnent, et nous explique pourquoi elles se mélangent souvent les pinceaux.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TED-Ed
Duration:
04:45

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