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Ma philosophie architecturale ? Engager la communauté dans le processus

  • 0:01 - 0:03
    Si le design possède un seul pouvoir,
  • 0:03 - 0:06
    c'est le pouvoir de synthèse.
  • 0:06 - 0:07
    Plus un problème est complexe,
  • 0:07 - 0:10
    plus il a besoin de simplicité.
  • 0:10 - 0:12
    Alors, permettez-moi
    de partager trois exemples
  • 0:12 - 0:14
    dans lesquels nous
    avons essayé d'appliquer
  • 0:14 - 0:17
    le pouvoir de synthèse
    du design architectural.
  • 0:17 - 0:21
    Commençons par le défi mondial
    de l'urbanisation.
  • 0:21 - 0:25
    C'est un fait que les gens
    se déplacent vers les villes.
  • 0:25 - 0:28
    Et même si cela semble paradoxal,
    c'est une bonne nouvelle.
  • 0:28 - 0:32
    Il a été montré que les gens
    se sentent mieux dans les villes.
  • 0:32 - 0:35
    Mais il y a un probleme que j'appellerais
  • 0:35 - 0:36
    la menace TRI :
  • 0:36 - 0:40
    la taille, la rapidité
    et l'insuffisance des moyens
  • 0:40 - 0:43
    avec lesquels nous devrons
    répondre à ce phénomène
  • 0:43 - 0:45
    n'a aucun précédent dans l'histoire.
  • 0:45 - 0:47
    Pour vous donner une idée,
  • 0:47 - 0:50
    sur 3 milliards de personnes
    habitant en ville aujourd'hui,
  • 0:50 - 0:53
    1 milliard vit sous le seuil
    de pauvreté.
  • 0:53 - 0:59
    D'ici 2030, sur 5 milliards de personnes
    qui vivront dans les villes,
  • 0:59 - 1:03
    2 milliards vivront
    sous le seuil de pauvreté.
  • 1:03 - 1:07
    Ça signifie qu'il faudra construire
  • 1:10 - 1:16
    une ville d'un million d'habitants
    chaque semaine
  • 1:18 - 1:24
    avec 10 000 dollars par famille
  • 1:24 - 1:25
    pendant les 15 prochaines années.
  • 1:25 - 1:28
    Une ville d'un million d'habitants
    chaque semaine
  • 1:28 - 1:30
    avec 10 000 dollars par famille.
  • 1:30 - 1:34
    Ne pas résoudre cette équation n'empêchera
    pas les gens de venir dans les villes.
  • 1:34 - 1:36
    Ils viendront de toute façon,
  • 1:36 - 1:41
    mais ils vivront dans des bidonvilles,
    des favelas et des logements de fortune.
  • 1:41 - 1:42
    Alors, que faire ?
  • 1:42 - 1:48
    Eh bien, la réponse pourrait venir
    des favelas et des bidonvilles eux-mêmes.
  • 1:48 - 1:53
    Un indice se trouve peut-être
    dans cette question posée il y a dix ans.
  • 1:53 - 1:57
    On nous a demandé de loger 100 familles
  • 1:57 - 1:59
    qui occupaient illégalement
  • 1:59 - 2:04
    un demi-hectare dans le centre ville
    d'Iquique, dans le nord du Chili,
  • 2:04 - 2:07
    utilisant 10 000 dollars
    de subvention,
  • 2:07 - 2:10
    avec lesquels nous avions dû
    acheter les terrains,
  • 2:10 - 2:12
    fournir l'infrastructure,
  • 2:12 - 2:15
    et construire les maisons qui,
    dans le meilleur des cas,
  • 2:15 - 2:19
    feraient environ 40 mètres carrés.
  • 2:19 - 2:21
    Et, au fait, disaient-ils,
  • 2:21 - 2:23
    le coût des terrains,
  • 2:23 - 2:25
    comme c'est au centre ville,
  • 2:25 - 2:27
    est trois fois plus élevé
  • 2:27 - 2:30
    que le coût normal d'un habitat social.
  • 2:30 - 2:32
    À cause de la difficulté de la question,
  • 2:32 - 2:35
    nous avons décidé d'inclure les familles
  • 2:35 - 2:39
    dans le processus menant à comprendre
    ces contraintes,
  • 2:39 - 2:41
    et nous avons mis en route
    un projet de groupe dans lequel
  • 2:41 - 2:45
    nous avons testé ce qui était
    disponible sur le marché.
  • 2:45 - 2:47
    Avec des maisons individuelles,
  • 2:47 - 2:49
    30 familles pouvaient être logées.
  • 2:49 - 2:53
    Avec des maisons mitoyennes,
    60 familles.
  • 2:53 - 2:57
    La seule façon de loger
    les 100 familles
  • 2:57 - 2:59
    c'était de construire en hauteur,
  • 2:59 - 3:01
    mais ils nous ont menacés
  • 3:01 - 3:03
    de faire la grève de la faim
  • 3:03 - 3:07
    si nous osions seulement proposer
    une telle solution,
  • 3:07 - 3:11
    car ils ne pourraient pas agrandir
    leurs appartements minuscules.
  • 3:11 - 3:14
    Alors la conclusion avec les familles -
  • 3:14 - 3:16
    et c'est important,
    ce n'est pas la nôtre -
  • 3:16 - 3:18
    était qu'on avait un problème.
  • 3:18 - 3:20
    Il fallait que nous innovions.
  • 3:20 - 3:23
    Alors, qu'avons-nous fait ?
  • 3:24 - 3:33
    Une famille de classe moyenne vit
    relativement bien dans environ 80 m²,
  • 3:33 - 3:35
    mais quand il n'y a pas d'argent,
  • 3:35 - 3:36
    ce que le marché fait,
  • 3:36 - 3:43
    c'est réduire la taille
    de la maison à 40 m².
  • 3:43 - 3:45
    Ce que nous avons dit,
  • 3:45 - 3:47
    et si,
  • 3:49 - 3:55
    au lieu de voir les 40 m²
    comme une petite maison,
  • 3:56 - 4:01
    nous les considérions
    comme la moitié d'une grande ?
  • 4:01 - 4:03
    Quand on reformule le problème
  • 4:03 - 4:07
    comme la moitié d'une grande maison
    au lieu d'une petite,
  • 4:07 - 4:11
    la question principale est :
    quelle moitié fait-on ?
  • 4:11 - 4:14
    Et nous avons pensé que nous devions
    faire avec l'argent de l’État
  • 4:14 - 4:18
    la moitié que les familles ne pourront
    pas faire individuellement.
  • 4:19 - 4:21
    Nous avons identifié
    5 conditions de conception
  • 4:21 - 4:24
    qui appartenaient à la moitié « dure »,
  • 4:24 - 4:27
    et nous sommes retournés vers les familles
    pour faire 2 choses :
  • 4:27 - 4:31
    unir les forces et répartir les tâches.
  • 4:31 - 4:34
    Notre concept était quelque chose
  • 4:34 - 4:36
    entre un immeuble et une maison.
  • 4:36 - 4:38
    En tant qu'immeuble, il rentabiliserait
  • 4:38 - 4:41
    le terrain coûteux et bien situé,
  • 4:41 - 4:45
    et en tant que maison,
    il serait extensible.
  • 4:45 - 4:48
    Si, au cours du processus
    de non-expulsion
  • 4:48 - 4:50
    vers la périphérie,
    tout en ayant une maison,
  • 4:50 - 4:53
    les familles gardaient
    leur réseau social et leur travail,
  • 4:53 - 4:57
    nous savions que cette extension
    commencerait tout de suite.
  • 4:57 - 5:02
    Donc, nous sommes passés
    de ce logement social initial
  • 5:02 - 5:06
    à une unité pour la classe moyenne
    finie par les familles elles-mêmes
  • 5:06 - 5:09
    en quelques semaines.
  • 5:09 - 5:10
    Ce fut notre premier projet
  • 5:10 - 5:13
    à Iquique, il y a 10 ans.
  • 5:13 - 5:16
    Ceci est notre dernier projet au Chili.
  • 5:16 - 5:18
    Les modèles sont différents
  • 5:18 - 5:19
    mais le principe est le même :
  • 5:19 - 5:21
    vous fournissez le cadre,
  • 5:21 - 5:25
    et à partir de là, les familles
    prennent le relai.
  • 5:26 - 5:33
    Le but est d'essayer de comprendre
    et de répondre à la menace du TRI :
  • 5:33 - 5:36
    taille , rapidité et
    insuffisance de moyens,
  • 5:36 - 5:39
    en utilisant la capacité des gens
    à construire.
  • 5:39 - 5:43
    On ne résoudra pas l'équation
    du million de personnes par semaine
  • 5:43 - 5:46
    à moins d'utiliser l'aptitude
    des gens à construire.
  • 5:47 - 5:50
    Donc, avec le bon plan,
  • 5:50 - 5:53
    les bidonvilles et les favelas
    ne sont peut-être pas le problème
  • 5:53 - 5:57
    mais bien la seule solution possible.
  • 5:57 - 6:00
    Le deuxième cas montre
    comment la conception peut contribuer
  • 6:00 - 6:02
    au développement durable.
  • 6:02 - 6:04
    En 2012, nous avons participé
    au concours
  • 6:04 - 6:07
    pour le Angelini Innovation Center,
  • 6:07 - 6:09
    et le but était de construire
  • 6:09 - 6:13
    l'environnement adéquat
    pour la création du savoir.
  • 6:13 - 6:16
    Il paraît évident que pour un tel sujet,
  • 6:16 - 6:17
    la création de savoir,
  • 6:17 - 6:20
    l'interaction entre les gens,
    le contact face-à-face,
  • 6:20 - 6:22
    c'est important, et nous étions d'accord.
  • 6:22 - 6:26
    Mais pour nous, la question
    de l'environnement adéquat
  • 6:26 - 6:28
    était une question littérale.
  • 6:28 - 6:30
    Nous voulions un espace de travail
  • 6:30 - 6:33
    avec une bonne luminosité,
    une bonne température,
  • 6:33 - 6:34
    une bonne atmosphère.
  • 6:34 - 6:37
    Donc nous nous sommes demandés :
  • 6:37 - 6:39
    l'immeuble de bureau traditionnel
  • 6:39 - 6:41
    nous aide-t-il en ce sens ?
  • 6:41 - 6:45
    En fait, à quoi ressemble
    un tel bâtiment, typiquement ?
  • 6:45 - 6:47
    C'est une collection d'étages,
  • 6:47 - 6:49
    empilés les uns sur les autres,
  • 6:49 - 6:52
    avec un noyau au centre
  • 6:52 - 6:57
    avec des ascenseurs, des escaliers,
    des tuyaux, des câbles, et tout ça,
  • 6:57 - 7:01
    et puis une peau en verre à l'extérieur
  • 7:01 - 7:05
    qui, avec l'exposition directe
    aux radiations émises par le soleil,
  • 7:05 - 7:10
    crée un énorme effet de serre
    à l'intérieur.
  • 7:10 - 7:13
    En plus de cela, imaginons quelqu'un
    travaillant au septième étage,
  • 7:13 - 7:16
    qui passe tous les jours
    par le troisième étage,
  • 7:16 - 7:19
    mais n'a aucune idée
    de ce sur quoi travaille
  • 7:19 - 7:21
    le type du troisième.
  • 7:21 - 7:24
    Alors, nous avons pensé que peut-être
    nous devions retourner cette peau
  • 7:24 - 7:26
    comme un gant.
  • 7:26 - 7:28
    Ce que nous avons fait, c'est
  • 7:28 - 7:32
    d'avoir un atrium ouvert,
  • 7:32 - 7:34
    un noyau creux,
  • 7:34 - 7:36
    la même collection d'étages,
  • 7:36 - 7:40
    mais avec les murs
    et la masse en périphérie,
  • 7:40 - 7:44
    de sorte que
    lorsque le soleil tape,
  • 7:44 - 7:49
    il n'a pas d'impact direct
    sur les vitres, mais sur le mur.
  • 7:50 - 7:53
    Quand vous avez un atrium ouvert
    à l'intérieur,
  • 7:53 - 7:57
    vous pouvez voir, de l'intérieur
    du bâtiment, ce que les autres font,
  • 7:57 - 8:00
    et vous avez un meilleur
    contrôle de la luminosité,
  • 8:00 - 8:03
    et quand vous placez la masse
  • 8:03 - 8:04
    et les murs en périphérie,
  • 8:04 - 8:08
    vous empêchez la radiation
    solaire directe.
  • 8:08 - 8:10
    Vous pouvez aussi ouvrir ces fenêtres
  • 8:10 - 8:13
    pour avoir une ventilation croisée.
  • 8:13 - 8:16
    Nous avons simplement créé
    ces ouvertures
  • 8:16 - 8:18
    à une telle échelle
    qu'elles pourraient
  • 8:18 - 8:20
    fonctionner comme
    des cours surélevées,
  • 8:20 - 8:21
    des espaces en plein air
  • 8:21 - 8:25
    sur toute la hauteur du bâtiment.
  • 8:25 - 8:27
    Rien de ceci n'est sorcier.
  • 8:27 - 8:30
    On n'a pas besoin
    de programmation sophistiquée.
  • 8:30 - 8:33
    Ce n'est pas une question de technologie.
  • 8:33 - 8:37
    C'est juste du bon sens
    primaire et archaïque,
  • 8:37 - 8:39
    et en utilisant ce bon sens,
  • 8:39 - 8:42
    on est passé de 120 kilowatts
  • 8:42 - 8:44
    par mètre carré par an,
  • 8:44 - 8:46
    ce qui est la consommation
    d'énergie typique
  • 8:46 - 8:48
    pour rafraîchir une tour en verre,
  • 8:48 - 8:53
    à 40 kilowatts par mètre carré par an.
  • 8:53 - 8:55
    Donc avec la bonne conception,
  • 8:55 - 8:57
    le développement durable
    n'est rien d'autre,
  • 8:57 - 9:01
    que l'usage rigoureux du bon sens.
  • 9:01 - 9:05
    Le dernier cas que je voudrais vous faire
    partager est comment la conception
  • 9:05 - 9:07
    peut apporter des solutions
    plus complètes
  • 9:07 - 9:09
    aux catastrophes naturelles.
  • 9:09 - 9:12
    Vous savez peut-être qu'en 2010
  • 9:12 - 9:15
    le Chili a été secoué par un séisme
    et un tsunami
  • 9:16 - 9:18
    de 8,8 sur l'échelle de Richter
  • 9:18 - 9:20
    et on nous a demandé de venir travailler
  • 9:20 - 9:22
    à la reconstruction de Constitucion
  • 9:22 - 9:23
    qui se trouve au sud du pays.
  • 9:24 - 9:27
    Nous avions 100 jours, trois mois,
  • 9:27 - 9:29
    pour concevoir pratiquement tout,
  • 9:29 - 9:32
    des bâtiments publics
    aux espaces publics,
  • 9:32 - 9:34
    les rues, les transports, les logements,
  • 9:34 - 9:36
    et surtout pour protéger la ville
  • 9:36 - 9:39
    des prochains tsunamis.
  • 9:39 - 9:42
    C'était nouveau
    dans l'architecture urbaine au Chili,
  • 9:42 - 9:45
    et il y avait plusieurs alternatives
    possibles.
  • 9:45 - 9:46
    La première :
  • 9:46 - 9:49
    interdire l'installation
    près de l'épicentre.
  • 9:49 - 9:51
    30 millions de dollars
    dépensés
  • 9:51 - 9:54
    principalement en expropriation.
  • 9:54 - 9:57
    C'est exactement
    ce dont on discute actuellement au Japon.
  • 9:57 - 9:59
    Et si vous avez une population disciplinée
  • 9:59 - 10:01
    comme les Japonais,
    ça peut fonctionner,
  • 10:01 - 10:03
    mais nous savons qu'au Chili,
  • 10:03 - 10:06
    les terrains seront occupés
    illégalement de toute façon,
  • 10:06 - 10:11
    donc cette alternative était
    irréaliste et peu souhaitable.
  • 10:11 - 10:14
    Deuxième alternative :
    construire un grand mur,
  • 10:14 - 10:16
    une infrastructure lourde pour résister
  • 10:16 - 10:18
    à la puissance des vagues.
  • 10:18 - 10:20
    Cette alternative a été
    habilement défendue
  • 10:20 - 10:22
    par les grandes entreprises de BTP,
  • 10:22 - 10:25
    parce que ça signifiait 42 millions
    de dollars en contrats,
  • 10:26 - 10:28
    et était aussi politiquement préférable
  • 10:29 - 10:33
    parce qu'elle ne nécessitait
    aucune expropriation.
  • 10:32 - 10:35
    Mais le Japon a prouvé
    qu'essayer de résister
  • 10:35 - 10:38
    aux forces de la nature est inutile.
  • 10:38 - 10:41
    Donc cette alternative
    était irresponsable.
  • 10:42 - 10:44
    Comme dans le processus pour
    le logement,
  • 10:44 - 10:46
    nous devions inclure la communauté
  • 10:46 - 10:48
    pour trouver une solution,
  • 10:49 - 10:52
    et nous avons commencé un processus
    de conception collective.
  • 10:52 - 10:55
    (Vidéo en Espagnol) Haut-parleur :
    Quelle type de ville voulez-vous ?
  • 10:55 - 10:57
    Votez pour Constitución.
  • 10:57 - 10:59
    Allez au Conseil Municipal et
    exprimez vos opinions.
  • 10:59 - 11:01
    Participez !
  • 11:01 - 11:03
    Pêcheur : Je suis un pêcheur.
  • 11:03 - 11:05
    25 pêcheurs travaillent pour moi.
  • 11:05 - 11:07
    Où je dois les emmener ? dans la forêt ?
  • 11:07 - 11:10
    Un homme : pourquoi ne peut-on pas
    avoir une digue en béton?
  • 11:10 - 11:12
    Bien faite, bien sûr.
  • 11:12 - 11:15
    Un autre homme :
    Je suis l'histoire de Constitución.
  • 11:15 - 11:18
    Et vous venez ici me dire que
    je ne peux pas continuer à vivre ici ?
  • 11:18 - 11:20
    Toute ma famille a vécu ici,
  • 11:20 - 11:22
    j'y ai élevé mes enfants,
  • 11:22 - 11:24
    et mes enfants y élèveront
    aussi les leurs.
  • 11:24 - 11:26
    Et mes petits-enfants
    et tous les autres le feront.
  • 11:26 - 11:29
    Mais pourquoi m'imposez-vous cela ?
  • 11:29 - 11:30
    Vous ! Vous m'imposez cela !
  • 11:31 - 11:33
    Je ne peux pas construire
    dans une zone dangereuse.
  • 11:33 - 11:34
    Il le dit lui-même.
  • 11:34 - 11:36
    Un autre homme : Non, non, non, Nieves...
  • 11:39 - 11:41
    Je ne sais pas si vous avez pu
  • 11:41 - 11:44
    lire les sous-titres, mais vous voyez
  • 11:44 - 11:45
    d'après le langage corporel,
  • 11:45 - 11:46
    que la conception de groupe
  • 11:46 - 11:49
    n'est pas une chose hippie
    romantique,
  • 11:49 - 11:52
    allons-tous-rêver-ensemble
    du-futur-de-la-ville.
  • 11:52 - 11:54
    Ce genre de choses.
  • 11:54 - 11:58
    C'est en fait — (Applaudissements)
  • 11:58 - 12:00
    Ce n'est pas seulement essayer
    de trouver la bonne réponse
  • 12:00 - 12:03
    avec les familles.
  • 12:03 - 12:06
    C'est surtout essayer
    d'identifier avec précision
  • 12:06 - 12:08
    quelle est la bonne question.
  • 12:08 - 12:10
    Il n'y a rien de pire que de bien répondre
  • 12:10 - 12:12
    à la mauvaise question.
  • 12:12 - 12:15
    Donc il était assez clair
    après ce processus
  • 12:15 - 12:19
    qu'ici, soit on se dégonflait
  • 12:19 - 12:21
    et on partait
    car c'était trop tendu,
  • 12:21 - 12:24
    soit on allait plus loin
    et on leur demandait,
  • 12:24 - 12:25
    quoi d'autre vous dérange ?
  • 12:25 - 12:27
    Quels autres problèmes vous avez
  • 12:27 - 12:29
    dont nous devrions nous occuper
  • 12:29 - 12:33
    maintenant que la ville doit être
    entièrement repensée ?
  • 12:34 - 12:36
    Et ce qu'ils ont dit, c'était :
  • 12:36 - 12:38
    pour protéger la ville contre
    les futurs tsunamis,
  • 12:39 - 12:43
    merci beaucoup, mais quand sera
    le prochain, dans 20 ans ?
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    Alors que chaque année,
    nous avons des problèmes
  • 12:46 - 12:48
    d'inondation à cause de la pluie.
  • 12:48 - 12:50
    En plus, nous sommes au milieu
  • 12:50 - 12:52
    de la région forestière du pays,
  • 12:52 - 12:55
    et notre espace public est nul.
  • 12:55 - 12:59
    Il est pauvre et rare.
  • 12:59 - 13:01
    Et l'origine de la ville, notre identité,
  • 13:01 - 13:04
    n'est pas vraiment connectée
    aux immeubles détruits,
  • 13:04 - 13:06
    elle est connectée à la rivière,
  • 13:06 - 13:09
    mais la rivière n'est pas accessible
    au public,
  • 13:09 - 13:12
    parce que ses rives
    sont des propriétés privées.
  • 13:12 - 13:16
    Donc nous avons pensé produire
    une troisième alternative,
  • 13:18 - 13:22
    et notre approche répondait
    aux menaces géographiques,
  • 13:22 - 13:25
    avec des solutions géographiques.
  • 13:25 - 13:30
    Et si, entre la ville
  • 13:32 - 13:35
    et la mer,
  • 13:37 - 13:38
    on a une forêt,
  • 13:40 - 13:42
    une forêt qui n'essaye pas
    de résister
  • 13:42 - 13:44
    aux forces de la nature,
  • 13:44 - 13:48
    mais les disperse en introduisant
    la friction ?
  • 13:48 - 13:52
    Une forêt qui puisse laminer l'eau
  • 13:52 - 13:55
    et prévenir les inondations ?
  • 13:55 - 14:00
    Cela paierait la dette historique
    de l'espace public,
  • 14:00 - 14:02
    et pourrait ensuite produire,
    enfin,
  • 14:02 - 14:05
    un accès démocratique à la rivière.
  • 14:05 - 14:08
    Donc, en conclusion
    à la conception participative,
  • 14:08 - 14:11
    l'alternative a été validée
    politiquement et socialement,
  • 14:11 - 14:14
    mais il restait la question du coût :
  • 14:14 - 14:17
    48 millions de dollars.
  • 14:17 - 14:19
    Alors, nous avons mené une enquête
  • 14:19 - 14:22
    au niveau du système
    des investissements publics,
  • 14:22 - 14:24
    et nous avons trouvé qu'il y avait
    3 ministères
  • 14:24 - 14:27
    avec 3 projets dans le même endroit
  • 14:27 - 14:30
    ignorant l'existence
    des autres projets.
  • 14:30 - 14:35
    Leur montant total :
    52 millions de dollars.
  • 14:35 - 14:38
    Donc, la puissance de synthèse
    de la conception architecturale,
  • 14:38 - 14:40
    c'est d'essayer de faire
    un usage plus efficace
  • 14:40 - 14:42
    de la ressource la plus rare
    dans les villes,
  • 14:42 - 14:46
    qui n'est pas l'argent
    mais la coordination.
  • 14:46 - 14:48
    De cette manière nous avons pu économiser
  • 14:48 - 14:51
    4 millions de dollars, et
    c'est pourquoi la forêt
  • 14:51 - 14:55
    est aujourd'hui en chantier.
  • 14:55 - 14:58
    (Applaudissements)
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    Donc que ce soit
    la force de l'auto-construction,
  • 15:01 - 15:04
    la force du bon sens,
  • 15:04 - 15:07
    ou la force de la nature,
    toutes ces forces
  • 15:07 - 15:11
    doivent être traduites en forme.
  • 15:11 - 15:14
    Et ce que cette forme modèle et dessine
  • 15:14 - 15:18
    n'est pas le ciment, les briques
    ou le bois.
  • 15:18 - 15:20
    C'est la vie elle-même.
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    La puissance de synthèse
    de la conception architecturale,
  • 15:22 - 15:25
    c'est juste une tentative de mettre
  • 15:25 - 15:28
    au plus profond de l'architecture
  • 15:28 - 15:30
    la force de la vie.
  • 15:30 - 15:33
    Merci beaucoup.
  • 15:33 - 15:37
    (Applaudissements)
Title:
Ma philosophie architecturale ? Engager la communauté dans le processus
Speaker:
Alejandro Aravena
Description:

Quand on lui a demandé de construire des maisons pour 100 familles au Chili il y a 10 ans, Alejandro Aravena a puisé son inspiration dans la sagesse des bidonvilles et des favelas. Au lieu de construire un grand immeuble avec de petits appartements, il a construit des demi-maisons flexibles pour que les familles puissent les agrandir. C'était un problème complexe, avec une solution simple - qu'il a trouvée en travaillant avec les familles elles-mêmes. Avec un tableau noir et ses beaux dessins, il nous fait découvrir trois projets dans lesquels ses idées ingénieuses ont permis d'obtenir de beaux plans ayant de grands avantages.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
15:49

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