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Comment sauver nos enfants de la radicalisation | Nadia Remadna | TEDxAvignon

  • 0:13 - 0:14
    (Reportage)
  • 0:14 - 0:17
    Journaliste : Chaque nouvel
    attentat ravive sa douleur.
  • 0:17 - 0:20
    Aziza a perdu son fils
    l'année dernière, il avait 22 ans.
  • 0:20 - 0:23
    Aziza : Moi, mon fils
    ne faisait pas la prière,
  • 0:23 - 0:26
    c'était un jeune ordinaire,
    il aimait la musique, les filles.
  • 0:26 - 0:29
    J : Samy venait de trouver un poste
    de gardien d'immeuble à Sevran.
  • 0:29 - 0:33
    C'est justement sur son lieu de travail
    qu'il s'est radicalisé en quatre mois,
  • 0:33 - 0:35
    auprès d'un collègue.
  • 0:35 - 0:39
    A : Il n'a pas voulu assister au mariage
    de sa sœur car il y avait de la mixité.
  • 0:39 - 0:43
    Il ne voulait plus regarder
    dans les yeux sa chef de site,
  • 0:43 - 0:45
    ni lui serrer la main.
  • 0:45 - 0:47
    J : Samy annonce ensuite à sa famille
  • 0:47 - 0:49
    qu'il part faire
    le pèlerinage à la Mecque,
  • 0:49 - 0:51
    c'est en fait en Syrie qu'il se rend.
  • 0:51 - 0:54
    Un an plus tard, il meurt
    dans un accident de voiture.
  • 0:54 - 0:59
    A : Je sais qu'il s'est marié, je sais
    que j'ai une petite-fille là-bas.
  • 1:00 - 1:01
    Et quand il est décédé,
  • 1:01 - 1:06
    on m'a juste envoyé
    un certificat de décès de Daech.
  • 1:06 - 1:10
    J : Aziza décide alors de s'investir,
    elle rejoint la Brigade des mères,
  • 1:10 - 1:12
    une association de parents inquiets
  • 1:12 - 1:14
    de la montée de la radicalisation
    dans les quartiers.
  • 1:14 - 1:17
    A : Notre but, c'est de faire
    de la prévention
  • 1:17 - 1:19
    pour empêcher les jeunes de partir.
  • 1:19 - 1:23
    Si on en sauve un,
    c'est déjà une victoire.
  • 1:23 - 1:25
    J : Déçue par l'impuissance de l'État,
  • 1:25 - 1:30
    Aziza lutte contre le phénomène
    qui lui a volé son fils.
  • 1:30 - 1:32
    (Applaudissements)
  • 1:32 - 1:36
    Bonjour, je me présente, Nadia Remadna.
  • 1:36 - 1:38
    Je vais vous dire pourquoi
    j'ai créé cette association
  • 1:38 - 1:40
    qui s'appelle la Brigade des mères.
  • 1:40 - 1:44
    J'ai plusieurs constats, mais bon,
    je vais [en partager] avec vous deux.
  • 1:44 - 1:48
    Il y a quelques années, je suis rentrée
    de vacances, je venais d'Algérie,
  • 1:48 - 1:51
    et dans l'avion, j'ai fait
    la connaissance d'une maman
  • 1:51 - 1:53
    qui habite pas loin
    de ma ville, de Sevran.
  • 1:53 - 1:57
    On parle un petit peu
    du terrorisme en Algérie
  • 1:57 - 2:01
    -- oui, on a vécu neuf ans
    de terrorisme en Algérie --
  • 2:01 - 2:05
    et ce qui m'avait choquée
    quand on est arrivé à l'aéroport,
  • 2:05 - 2:12
    cette maman, à Roissy, sort un foulard,
    se voile la tête et sort une grande robe.
  • 2:12 - 2:15
    Je lui pose la question :
    « Mais qu'est-ce que vous faites ? »
  • 2:15 - 2:19
    Elle me dit : « Je ne peux pas rentrer
    dans mon quartier comme ça. »
  • 2:19 - 2:23
    Je lui dis : « Mais on vient d'Algérie,
    un pays qui a eu 9 ans de guerre civile,
  • 2:23 - 2:25
    on est en France et vous vous voilez. »
  • 2:25 - 2:27
    J'étais choquée. Premier constat.
  • 2:28 - 2:29
    Deuxième constat :
  • 2:29 - 2:33
    un jour mon fils rentre en courant,
    sonne à la porte et me dit :
  • 2:33 - 2:36
    « Maman, s'il te plaît,
    tu peux retirer le sapin de Noël ?
  • 2:36 - 2:39
    Parce que tous mes copains
    sont en train de me dire
  • 2:39 - 2:44
    que ta maman c'est une mécréante
    et que le père Noël n'existe pas. »
  • 2:44 - 2:46
    Mon fils avait huit ans à l'époque.
  • 2:46 - 2:48
    Je descends voir les jeunes,
    savoir où était le problème.
  • 2:48 - 2:51
    C'était le sapin de Noël qui dérangeait ?
  • 2:51 - 2:53
    C'était les guirlandes ?
    Les boules de Noël ?
  • 2:53 - 2:55
    Qu'est-ce qui dérangeait ?
  • 2:55 - 2:58
    « Non, quand on est un bon
    musulman, on doit dire la vérité.
  • 2:58 - 3:02
    Vous êtes en tain de mentir à vos enfants,
    vous êtes en train de fêter Noël. »
  • 3:02 - 3:03
    Deuxième constat.
  • 3:03 - 3:07
    Et malheureusement, après, en 2005,
    on a eu les émeutes des banlieues.
  • 3:08 - 3:11
    Et oui, les émeutes
    des banlieues, en 2005.
  • 3:12 - 3:15
    Alors, qu'est-ce qu'on nous a proposé ?
    L'État a fait appel à qui ?
  • 3:15 - 3:18
    Non pas aux éducateurs,
    ni aux professionnels sociaux,
  • 3:18 - 3:19
    ni aux médiateurs.
  • 3:19 - 3:22
    Ils ont fait appel à qui ?
    Aux grands frères.
  • 3:22 - 3:27
    Alors, moi, j'étais une femme seule
    avec quatre enfants. Déjà, j'étais exclue.
  • 3:27 - 3:30
    J'avais l'impression qu'on m'avait
    retiré l'autorité parentale.
  • 3:30 - 3:35
    Chaque fois qu'il y avait un problème :
    « Allez voir les grands frères. »
  • 3:35 - 3:37
    Moi, je suis travailleuse sociale.
  • 3:38 - 3:41
    Je me suis dit :
    « Il faut faire quelque chose. »
  • 3:41 - 3:45
    Alors, je trouve un poste
    comme médiatrice scolaire
  • 3:45 - 3:48
    dans un collège en ZEP
    dans la ville de Sevran.
  • 3:48 - 3:51
    Mon premier jour, j'attends le principal,
  • 3:51 - 3:56
    et dans le couloir, j'aperçois
    une personne qui s'adresse à un élève
  • 3:56 - 3:57
    et qui lui pose cette question :
  • 3:57 - 4:00
    « Comment ça se fait qu'hier
    je ne t'ai pas vu à la mosquée ? »
  • 4:00 - 4:02
    Je regarde sans intervenir
  • 4:02 - 4:05
    parce que c'était
    mon premier jour de travail.
  • 4:05 - 4:08
    Le principal me reçoit :
    « Bonjour - bonjour »,
  • 4:08 - 4:11
    et ce jeune homme
    qui avait dit à cet élève :
  • 4:11 - 4:14
    « Comment se fait-il
    que je ne vous ai pas vu à la mosquée ? »
  • 4:14 - 4:17
    est rentré dans le bureau,
    s'est assis à côté de moi,
  • 4:17 - 4:20
    je pensais que c'était
    un élève de troisième,
  • 4:20 - 4:22
    donc je l'interpelle, je lui dis :
  • 4:22 - 4:25
    « Vous vous rendez compte,
    on est dans l'Éducation nationale,
  • 4:25 - 4:27
    on est dans un pays laïque,
  • 4:27 - 4:29
    comment cela se fait-il
    que vous dites à un enfant :
  • 4:29 - 4:31
    "Je ne t'ai pas vu à la mosquée ?" »
  • 4:31 - 4:36
    Le principal me dit :
    « Écoutez, madame Remadna,
  • 4:36 - 4:40
    heureusement que j'ai ce genre
    de personnel dans mon établissement.
  • 4:40 - 4:43
    Je ne l'aurais pas dans mon établissement,
  • 4:43 - 4:47
    vous vous rendez compte,
    le collège serait à feu et à sang. »
  • 4:47 - 4:50
    Du coup, je décide de faire
    la Brigade des mères.
  • 4:51 - 4:53
    En fin de compte,
    pourquoi cette association ?
  • 4:53 - 4:56
    Car en tant que travailleur social,
    il y avait trop de barrières.
  • 4:56 - 4:59
    On nous forme justement
    avec barrière, barrière :
  • 4:59 - 5:03
    ne pas dire, ne pas faire, remplir
    des documents administratifs.
  • 5:03 - 5:07
    Il fallait que je retire tout ce qui
    m'empêchait de voir ce qui se passait.
  • 5:07 - 5:13
    Je me suis souvent posé la question
    en tant que femme et en tant que mère :
  • 5:13 - 5:15
    « Est-ce que ce sont nous, les mères,
  • 5:15 - 5:18
    qui avons mal transmis
    l'éducation à nos enfants ?
  • 5:18 - 5:19
    Qu'est-ce qui s'est passé ? »
  • 5:19 - 5:24
    Je fais cette association,
    et en faisant la Brigade des mères -
  • 5:25 - 5:29
    bien sûr, j'avais deux casquettes,
    j'étais travailleuse sociale
  • 5:29 - 5:31
    et j'étais présidente de l'association
    la Brigade des mères.
  • 5:31 - 5:35
    Ça m'a permis justement
    de faire un bon travail sur le terrain.
  • 5:35 - 5:38
    Vu qu'on nous avait retiré
    l'autorité parentale,
  • 5:38 - 5:42
    [la priorité,] c'était de nous rapproprier
    l'autorité parentale
  • 5:42 - 5:46
    et ramener la République
    dans les cœurs des quartiers.
  • 5:46 - 5:49
    C'est ça, la Brigade des mères,
    c'était ça mon but.
  • 5:49 - 5:51
    C'était que toutes les mères,
    que tous les parents,
  • 5:51 - 5:53
    se rapproprient
    ce qu'on leur avait retiré.
  • 5:53 - 5:57
    L'autorité parentale, on l'avait
    donnée aux grands frères.
  • 5:57 - 6:01
    Ensuite, on a deux grands projets :
  • 6:01 - 6:05
    « L'école des mères et de la République »
    et « Les ponts de la connaissance ».
  • 6:05 - 6:07
    La première, c'est en quatre modules.
  • 6:07 - 6:09
    Alors, on a la philo.
  • 6:09 - 6:12
    Pourquoi la philo ?
    Parce que ça permet la critique.
  • 6:12 - 6:16
    Parce que c'est ça, le problème aussi,
    c'est dur de dire les choses.
  • 6:16 - 6:19
    Alors, moi, j'ose dire les choses.
    Ce n'est pas facile, mais je le fais.
  • 6:19 - 6:21
    Et « Les ponts de la connaissance ».
  • 6:21 - 6:24
    Car pour moi, c'est plus facile
    de faire des ponts que des murs.
  • 6:24 - 6:27
    Car je me suis rendu compte
    dans mon constat de deux choses :
  • 6:27 - 6:29
    il y avait des préjugés des deux côtés.
  • 6:29 - 6:31
    On nous a toujours dit :
  • 6:31 - 6:33
    « Ceux-là sont les méchants,
    ceux-là sont les racistes. »
  • 6:33 - 6:36
    Et de l'autre côté, on leur a dit :
    « Ce sont les voyous. »
  • 6:36 - 6:38
    Du coup, il y avait des préjugés,
  • 6:38 - 6:40
    et c'est pour ça
    qu'avec la Brigades des mères,
  • 6:40 - 6:43
    on a été au culot,
    on a été de l'autre côté.
  • 6:43 - 6:47
    On a pris le RER et on a été
    chercher les gens de Paris.
  • 6:47 - 6:50
    On leur a dit : « Les Parisiens,
    effectivement,
  • 6:50 - 6:53
    la radicalisation ne concerne pas
    que les banlieusards. »
  • 6:53 - 6:57
    C'est faux, ça touche tout le monde
    et nous sommes tous concernés
  • 6:57 - 7:01
    quel que soit notre statut social,
    quelle que soit notre religion ou pas.
  • 7:01 - 7:03
    Nous sommes tous concernés
    par le phénomène
  • 7:03 - 7:06
    qui malheureusement,
    aujourd'hui, occupe nos quartiers.
  • 7:06 - 7:09
    Aujourd'hui, je peux vous dire
    que dans les quartiers,
  • 7:09 - 7:13
    nous sommes - moi, je dit souvent,
    ça n'engage que moi ce que je dis,
  • 7:13 - 7:15
    je dis que les quartiers sont islamisés,
  • 7:16 - 7:21
    et c'est pour ça que nous les mères,
    nous les femmes, on se bat pour...
  • 7:21 - 7:24
    pas pour la liberté,
    on se bat pour rester libres.
  • 7:24 - 7:26
    Parce qu'en 2016, en France,
  • 7:26 - 7:28
    vous vous rendez compte,
    on est censé être libre.
  • 7:28 - 7:30
    Et aujourd'hui on recule.
  • 7:30 - 7:34
    Le but de la Brigade des mères,
    c'est de se rapproprier les quartiers,
  • 7:34 - 7:36
    réoccuper l'espace public,
  • 7:36 - 7:38
    et surtout, récupérer
    ce qui nous appartient de plus cher,
  • 7:38 - 7:40
    ce sont nos enfants.
  • 7:40 - 7:44
    Et c'est pour ça que ces deux projets,
    on essaye de les mettre en place,
  • 7:44 - 7:47
    parce que je vous dis la vérité,
    ce n'est pas facile,
  • 7:47 - 7:49
    il faut les moyens, etc.
  • 7:49 - 7:51
    On a des bénévoles
    mais ce n'est pas évident,
  • 7:51 - 7:54
    surtout, particulièrement,
    là d'où je viens, du 93,
  • 7:54 - 7:56
    c'est très, très dur.
  • 7:56 - 7:58
    Et aujourd'hui, moi, j'y crois.
  • 7:58 - 8:02
    Pourquoi j'y crois ? Parce que
    je me dis qu'une maman -
  • 8:02 - 8:06
    quelle est la maman d'entre vous
    ou le parent --- même les papas --
  • 8:06 - 8:10
    qui n'a pas envoyé un texto à son fils
    en lui disant : « T'es où, t'es où ? »
  • 8:10 - 8:14
    La réponse c'est quoi : « T'inquiète,
    t'inquiète, t'inquiète. » (Rires)
  • 8:14 - 8:17
    Une fois, mon fils m'a dit :
    « Maman, en un mois,
  • 8:17 - 8:20
    tu m'as envoyé 150
    'T'es où, t'es où, t'es où ?' »
  • 8:20 - 8:24
    Et lui, il a répondu 150 fois
    « T'inquiète, t'inquiète, t'inquiète. »
  • 8:24 - 8:28
    Imaginez quand vous avez quatre
    enfants, il y en a des « T'es où ? »
  • 8:28 - 8:30
    (Rires)
  • 8:30 - 8:33
    Et rien que pour ça, on s'est dit,
  • 8:33 - 8:38
    on peut être d’accord ou pas
    sur beaucoup de choses,
  • 8:38 - 8:41
    mais qu'est-ce qui nous rassemble
    à la Brigade des mères ?
  • 8:41 - 8:43
    A la Brigade des mères, on a de tout.
  • 8:43 - 8:47
    On a des athées, des musulmans,
    des juifs, on a de tout.
  • 8:47 - 8:52
    Vous savez ce qui nous rassemble ?
    L'amour de nos enfants.
  • 8:52 - 8:56
    Et rien que pour ça, on est obligé
    de se battre tous ensemble.
  • 8:56 - 9:00
    Ce que nous avez vu dans le reportage
    où on nous a montré Aziza...
  • 9:00 - 9:04
    Malheureusement, on a de plus en plus
    de mamans qui viennent nous voir,
  • 9:04 - 9:05
    parce qu'elles ont peur.
  • 9:05 - 9:07
    Et vous savez, je dis souvent :
  • 9:07 - 9:10
    quand vous avez un enfant
    en échec scolaire,
  • 9:10 - 9:12
    vous allez voir un prof qui va vous aider.
  • 9:12 - 9:16
    Quand vous êtes victime de vol ou autre,
    vous allez au commissariat.
  • 9:16 - 9:19
    Mais quand vous avez un enfant
    de 14 -15 ans qui se radicalise,
  • 9:19 - 9:21
    vous allez voir qui ?
    C'est ça, le problème.
  • 9:21 - 9:23
    Le but de cette association,
  • 9:23 - 9:26
    c'est de donner un espace
    pour pouvoir alerter.
  • 9:26 - 9:29
    Et si on ne fait rien aujourd'hui,
    dans quelques années, on va le regretter.
  • 9:29 - 9:33
    Parce que vous savez, j'avais discuté
    avec deux ou trois personnes hier
  • 9:33 - 9:36
    ils me disent : « A Avignon,
    ce n'est pas encore comme ça. »
  • 9:36 - 9:38
    Chez nous, il y a 10 ans,
    c'était comme ça,
  • 9:38 - 9:41
    alors si vous ne faites rien,
    ça va devenir comme chez nous.
  • 9:41 - 9:44
    C'est maintenant qu'il faut
    se réveiller, et tous ensemble.
  • 9:44 - 9:46
    Je ne sais pas s'il y a
    des politiques parmi nous,
  • 9:46 - 9:50
    mais j'aimerais dire qu'il ne faut pas
    craindre de nommer les choses,
  • 9:50 - 9:52
    car aujourd'hui, il y a un problème,
  • 9:52 - 9:55
    et il faut qu'on se batte ensemble
    et pas les uns contre les autres.
  • 9:55 - 9:58
    Cette association me tient à cœur.
  • 9:58 - 10:01
    Pourquoi ? Parce que mon devoir
    en tant que citoyenne française,
  • 10:01 - 10:04
    je pense que je dois l'accomplir.
  • 10:04 - 10:07
    Car souvent, les jeunes me disent :
    « Qu'est-ce que vous faites pour nous ? »
  • 10:07 - 10:12
    Et c'est vrai que ce qu'on fait,
    on doit le faire pour nos enfants.
  • 10:12 - 10:14
    Moi, j'ai vécu le terrorisme en Algérie,
  • 10:14 - 10:17
    et je peux vous dire,
    j'ai peur pour la France,
  • 10:17 - 10:21
    j'ai peur pour mes enfants,
    j'ai peur pour tout le monde.
  • 10:21 - 10:25
    Alors vous pouvez
    rejoindre la Brigade des mères,
  • 10:25 - 10:27
    vous pouvez venir vous battre avec nous,
  • 10:27 - 10:30
    vous pouvez venir voir
    la réalité du terrain,
  • 10:30 - 10:33
    et puis faut arrêter de dire :
    « Non, il ne faut pas stigmatiser,
  • 10:33 - 10:35
    c'est une minorité. »
  • 10:35 - 10:37
    Je peux vous dire
    que c'est une réalité.
  • 10:37 - 10:41
    Ensemble, je suis sûre qu'on peut arriver
    à sauver nos enfants et sauver la France.
  • 10:41 - 10:42
    Merci.
  • 10:42 - 10:44
    (Applaudissements)
Title:
Comment sauver nos enfants de la radicalisation | Nadia Remadna | TEDxAvignon
Description:

Cette présentation a été faite lors d'un événement TEDx local, produit indépendamment des conférences TED.

Elles agissent souvent dans l’urgence auprès des jeunes, des femmes et des familles pour lutter contre l’obscurantisme et l’ignorance. Avec des méthodes humaines et simples, la Brigade des mères déconstruit les préjugés et lutte contre la victimisation et la discrimination. Son but ? Nous donner les clés pour ouvrir les ghettos géographiques et psychologiques. Dans cette conférence, Nadia Remadna, présidente de cette association, nous invite à faire front tous ensemble pour lutter contre le fléau du terrorisme.

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Video Language:
French
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
10:51

French subtitles

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