(French translation by Samuel Scherber) Le test d'agglutination est un moyen simple pour détecter et mesurer dans un échantillon clinique des anticorps reconaissant un antigène d'intérêt spécifique. On vous montrera dans cette animation les principes et les limitations potentielles de cet essai. Le réactif principal utilisé dans l'essai est une solution de perles minuscules insolubles qui sont généralement composées de latex. Autrement, les cellules bactériennes ou de levure tuées peuvent être utilisées comme des particules d'agglutinations pour mesurer les anticorps contre un agent pathogène microbien. Toutefois, dans cet exemple, des billes de latex seront utilisées; elles ont été préparées de telle sorte qu'elles sont totalement recouvertes par l'antigène d'intérêt et sont suffisamment concentrées pour produire une suspension laiteuse visible. Afin de mesurer les anticorps reconnaissant l'antigène, les particules sont ajoutées dans les puits d'une plaque microtitre de 96 échantillons. Puis, des sérums prélevés de patients différents sont ajoutés dans les puits de la première colonne. On effectue avec le sérum des dilutions de deux dans les rangs de façon consécutive, puis dans les dernières colonnes, on ajoute de sérum négatif connu et de sérum positif, qui tous les deux servent comme groupes de témoin. Lorsque la plaque est laissé en incubation à température ambiante, les puits contenant le sérum témoin négatif demeurera inchangés. Par contre, les puits contenant le sérum témoin positif ont développé un bouton visible à l'oeil nu au fond des puits et la solution dans ces puits a changé, d'apparence laiteuse à apparence claire. Qu'est-ce qui explique la différence en apparence entre les puits positifs et les puits négatifs, qui restent inchangés? Pour comprendre ce qui se passe, permettons de jeter un coup d'oeil au niveau microscopique dans les puits avec réactions négatives et positives pour voir ce qui se passe dans chaque cas. Lorsqu'il n'y a pas d'anticorps dans le puits contenant les perles, ces dernières restent en suspension, donnant une apparence laiteuse au puit. Cependant, lorsqu'il y a d'anticorps spécifiques présents, ils commencent à se lier à et à réticuler avec les billes. Cela provoque l'agglutination des billes et la formation des agrégats importants qui se coulent au fond des puits à fond rond. Cela rend la suspension claire au lieu de laiteuse, car les agrégats se coulent, s'agrégant en forme de pastille ou de bouton au fond du puits. Ainsi, vous verrez au bas d'un puits qui en contient assez des anticorps spécifiques un bouton pour précipiter les perles. Mais lorsque la concentration d'anticorps est trop diluée, le bouton n'apparaît plus. Le titre d'anticorps de patient est définie par la dernière dilution de sérum qui produit un bouton. Mais comment expliquer l'absence d'un bouton dans les puits les plus concentrés du sérum, avec le titre le plus élevé, comme montré par la flèche orange? Imaginez un puits qui contient beaucoup plus de molécules d'anticorps dedans que des perles. Dans ce cas, les billes seront complètement recouvertes d'anticorps et il n'y aura pas de possibilité de réticulation ou des précipitations. Ce phénomène, qui s'appelle 'prozone,' se produit parfois dans les patients atteints de la syphilis. Le test de dépistage standard pour la syphilis est un test d'agglutination dans laquelle du sérum pur est ajouté aux billes recouvertes avec l'antigène cardiolipine. Au cas de la syphilis secondaire, les titres d'anticorps sont parfois si élevées que le test présente un prozone et est donc faussement contrôlé négatif. Alors, comment surmonter ce problème potentiel et faire le diagnostic laboratoire correct? Aviez-vous pensé de diluer le sérum, puis faire un nouveau test? En diluant l'anticorps dans cette situation, les quantités d'anticorps et l'antigène seront assez équivalentes l'un à l'autre. Les conditions de réticulation sont alors atteintes. Maintenant, lorsque la réticulation se produit, un précipité se forme et un bouton se développe au fond d'un puits, indiquant un contrôle positif.