♪ [musique] ♪ - [Alex] Dans vidéos précédentes, nous avons souligné que le prix est un signal enveloppé dans une incitation, et que les prix émergeant des marchés libres coordonnent les actions individuelles, d'une telle manière que le résultat sera comme s’il avait été créé par une main invisible bienveillante. Nous avons montré comment les contrôles de prix peuvent entraver le prix. Ce que nous voulons montrer maintenant est que même dans le cas de marché libre, le prix n’est parfois pas correct. En particulier, lorsque nous avons des externalités, des coûts et des avantages externes que je définirai plus en détails dans seulement quelques minutes, alors le prix n'est pas correct. Par conséquent, ce que nous voulons faire dans cette vidéo est de montrer à la fois les causes et les conséquences des coûts et des avantages externes. Et maintenant, au travail. Commençons avec la montée des bactéries super-résistantes. Ces bactéries sont maintenant résistantes à nos antibiotiques. Avant la découverte des antibiotiques, une simple coupure, une ecchymose ou une égratignure pouvait être mortelle à cause de l'infection. Les gens qui étaient plus gravement blessés, comme par exemple, dans une bataille mourraient pour la plupart non pas du fait de leurs blessures de guerre, mais en raison de l'infection survenant après et à cause de la blessure. Au XXe siècle avec le miracle des antibiotiques, beaucoup, beaucoup moins de personnes sont mortes de ces infections. Mais ce miracle arrive maintenant à sa fin, puisque nos antibiotiques ne sont plus aussi efficaces qu'ils l'étaient autrefois. Quelle en est la raison ? Une partie du problème est qu'aucun antibiotique n'est efficace à 100 %. Les bactéries, comme les gens, sont diverses. Elles ont des faiblesses et des points forts différents. Les bactéries qui ne sont pas tuées par un antibiotique et qui possèdent certaines caractéristiques, deviennent plus résistantes à cet antibiotique. Ces bactéries se propagent, survivent et deviennent plus dominantes. Ce processus évolutif a donc conduit à la résistance. Nous cependant, ne sommes pas tout à fait innocents dans ce processus. La résistance a été aidée par la surutilisation des antibiotiques. Alors pourquoi les antibiotiques ont-ils été surutilisés ? La raison fondamentale est que les utilisateurs reçoivent tous les avantages des antibiotiques sans en supporter tous les coûts d'utilisation. Chaque utilisation d'un antibiotique crée une légère augmentation de la résistance bactérienne, au moins dans un sens probabiliste. Mais les bactéries ne restent pas dans un seul endroit ou un seul corps, elles se propagent dans l'environnement et, en fait dans le monde entier. Donc, une augmentation des coûts, cette augmentation de la résistance bactérienne est un coût supporté par tous et pas seulement par l'utilisateur de l'antibiotique. Nous pouvons penser aux antibiotiques comme à la création d'un peu de pollution, qui pollue l'environnement avec des bactéries plus résistantes et plus robustes. Ceci est vrai lorsque quelqu'un, par exemple, utilise un antibiotique pour combattre un virus, alors que l'antibiotique n'agit que dans le cas d'une infection bactérienne. Voilà un coût. C'est un coût parce que l'utilisation de l'antibiotique génère alors une plus grande résistance, et que cette résistance se propage dans le monde entier. Les agriculteurs qui utilisent des antibiotiques non pas pour combattre la maladie de leur élevage, mais pour aider à une croissance plus rapide du bétail, créent également plus de résistance bactérienne. Mais cette résistance est quelque chose qu'ils n'incluent pas dans leur calcul des coûts. Ils ne prêtent pas attention à ces coûts qui sont supportés par d'autres personnes. Lorsque les utilisateurs des antibiotiques ignorent le coût externe de leurs choix, nous obtenons une surutilisation. Puisque certains coûts sont ignorés par les preneurs de décision, nous obtenons une surutilisation des antibiotiques. Bon, eh bien, avec ceci comme introduction, nous allons définir certains termes. Coût privé : C'est le coût payé par le consommateur ou le producteur. Coûts externes : c'est un coût payé par les tiers, par d'autres personnes que le consommateur ou le producteur. C'est un coût payé par les autres que ceux qui achètent ou vendent sur ce marché particulier. Le coût social est le coût pour tous. Le coût lorsque nous prenons en compte les consommateurs, les producteurs et les tiers. En d'autres termes, c'est le coût privé plus le coût externe. Externalités : cela est tout simplement un autre mot pour le coût externe ou les avantages externes. Nous parlerons davantage des avantages externes dans un cours futur. En d'autres termes, les externalités sont juste un autre mot pour le coût ou les avantages qui retombent sur les tiers. Dans le cas de coûts ou d'avantages externes importants, un marché ne maximisera pas le surplus social. Maintenant, rappelez-vous ce que nous avons montré précédemment, le marché maximise le surplus du consommateur ainsi que celui du producteur. Cela est toujours vrai pour un marché libre. Cependant, ce que nous venons d'apprendre est qu'un coût externe est un coût qui retombe sur les tiers, et pas sur les consommateurs ou les producteurs. Ainsi, le surplus social est un surplus du consommateur ainsi que celui surplus du producteur, plus le surplus du tiers. Ce qui, finalement, est vraiment ce dont nous nous soucions. Nous nous soucions non seulement des consommateurs et des producteurs, mais de tous, y compris des tiers. Par conséquent, nous voulons maximiser le surplus social. Cependant, quand il y a des coûts externes ou des avantages significatifs, le marché ne maximisera pas le surplus social. Il maximisera le surplus du consommateur ainsi que celui du producteur. Mais cela n'est pas tout. Lorsque les coûts et les avantages pour les tiers ne sont pas pris en compte, nous ne maximiserons pas le surplus social. En fait, nous pouvons dire de façon un peu plus précise, et nous le ferons ensuite avec un graphique d'offre et de demande. Bon, voici notre graphique standard avec la quantité d'antibiotiques sur l'axe horizontal et les prix et les coûts sur l'axe vertical. Comme d'habitude, l'équilibre se trouve là où la demande croise l'offre, où la quantité demandée est égale à la quantité offerte. Maintenant, le point clé dans ce cas, est que la courbe d'offre est basée sur le coût privé, essentiellement le coût de production de l'antibiotique. Mais il y a un autre coût. Chaque fois qu'un antibiotique est produit et consommé, il y a un coût dû à la résistance bactérienne. Un coût supporté par nous tous, les tiers. Il y a un coût externe et qui n'est pas pris en compte par les fournisseurs. Donc, ce coût externe n'entre pas dans le prix. Néanmoins, ce dont nous nous soucions vraiment est le coût social de l'utilisation des antibiotiques, non seulement le coût de production mais également celui de son utilisation effective, y compris le coût externe. Ainsi, l'équilibre de marché, la quantité de marché, se trouve là où les courbes de demande et d'offre du marché se croisent. Mais l'équilibre véritable et efficace, l'équilibre où nous aimerions être, est là où la courbe de demande croise la courbe de coût social. Ainsi, la quantité efficace est inférieure à la quantité de marché, et par conséquent nous avons une surutilisation. Le marché ne prend pas en compte tous les coûts de l'utilisation des antibiotiques, nous obtenons donc une surutilisation par rapport à l'équilibre efficace. Maintenant, nous pouvons réellement montrer ce concept d'une autre manière. Observons la valeur de l'unité marginale, la valeur de l'unité, l'unité du marché, la dernière unité que le marché produit. Quelle est la valeur privée, quelle est la valeur de cette unité ? Eh bien, elle est donnée par la hauteur de la courbe de demande. Maintenant, quel est le coût de cette unité marginale, de cette dernière unité consommée ? Eh bien, le coût privé est donné par la courbe d'offre privée, mais le coût social est donné par la courbe beaucoup plus élevée du coût social. Donc, notez que pour cette dernière unité, le coût est très supérieur à la valeur. Telle est la situation dans laquelle nous avons une surutilisation. Nous ne voulons pas vraiment produire cette dernière unité parce que le coût est supérieur à la valeur. En effet, si nous ne voulons pas produire cette unité, nous ne produirons pas toute unité dont le coût social est supérieur à sa valeur. Donc, en d'autres termes, cette zone à droite ici est une perte sèche. Ce sont les unités dont le coût social est supérieur à la valeur privée, par conséquent, celles-ci sont les unités que nous ne voulons pas produire. Ceci est la perte sèche et cela est la surutilisation de l'antibiotique. Quelles conclusions pouvons-nous en tirer ? Quand il y a des coûts externes, la production devrait être réduite pour maximiser le surplus social. Une autre façon d’envisager cette question est de déterminer le niveau efficace de production. Savoir qui supporte le coût est hors de propos. Le fait que ces coûts sont supportés par des tiers est hors de propos, nous voulons prendre en compte tous les coûts et pas seulement celui des offreurs. Le problème est, que lorsque d'autres personnes assument une partie du coût de production, le prix est trop faible. Les coûts ne sont pas tous reflétés dans le prix. En conséquence, le prix envoie le mauvais signal. Il offre trop d'incitation à la production. Parce que le prix est trop faible, les utilisateurs d'antibiotiques en achètent et nous obtenons une surutilisation. La solution ou une solution à ce problème est dans ce qu'on appelle une taxe Pigou. Une taxe sur un bien avec des coûts externes. Examinons la façon dont cela fonctionne. L'idée de de la taxe Pigou qui provient de l'économiste Arthur Pigou, le premier qui en a parlé, est assez simple. L'équilibre de de marché est ici en bas. L'équilibre efficace est ici. Le problème est que les offreurs ne prennent pas en compte tous les coûts de leur production. Ils ne tiennent pas compte de ces coûts externes. Alors, que pourrions-nous faire pour que ces offreurs prennent en compte tous les coûts de leur production ? Eh bien, une des façons est de les taxer, une taxe Pigou est égale au coût externe, qui fait que le coût privé plus la taxe, le coût total privé, est égal au coût social. Rappelons comment nous pouvons analyser une taxe. Rappelez-vous que l'une des façons d'analyser une taxe est de déplacer vers le haut la courbe d'offre par le montant de la taxe. Donc, si nous imposons aux offreurs une taxe égale au coût externe, la courbe d'offre se déplacera vers le haut jusqu'à ce que le montant du coût privé plus la taxe soit égal au coût social. Dans ce cas, aurons maintenant l'équilibre efficace qui sera le même que l'équilibre de marché. Le marché internalisera l'externalité. Tous les coûts, les coûts privés plus la taxe qui sont égaux au coût externe seront reflétés dans le prix, et étant donné que tous les coûts sont reflétés dans le prix, les consommateurs achèteront la quantité efficace de produit. Ceci est donc une façon de traiter un problème de coût externe. Dans les prochains cours, nous parlerons des avantages externes et nous illustrerons également d'autres façons de manipuler les externalités. - Si vous désirez vous tester sur ce sujet, cliquez sur « Practice questions ». Si vous vous sentez prêt à passer à un autre sujet, cliquez sur « Next video ». ♪ [musique] ♪