Je pense que prochainement il sera difficile pour nous de trouver un conflit qui ne serait pas noir ou blanc, ni facile de choisir un camp. Ouais, j'avais espéré quelque chose comme ça. J'avais espéré qu'il y aurait une chance de couper quelques têtes, ouais. Vous savez, je ne suis pas en discorde avec la religion de l'Islam. Le problème avec ISIS est qu'ils... Ce ne sont pas des gens. Les choses qu'ils sont en train de faire sont atroces. Mon nom est Patrick Maxwell En décembre je suis allé à Sulaymaniyah, Kurdistan, pour rejoindre les Peshmerga kurdes et combattre ISIS. C'est très clair, il y a une bande de pillards qui violent femmes et enfants et les vendent en esclavage sexuel, contre un peuple qui a défendu ses terres depuis des années. C'est aussi une chance d'avoir une histoire que personne ne pourrait avoir, je suppose. Et vivre une aventure en même temps. Quand je suis enrôlé, je suis là pour servir mon pays, protéger mon pays. Obéir aux ordres des officiers qui me désignent. En tant que citoyen privé, je vais avoir une promesse d'aventure, et ça ne regarde que moi. Je l'ai compris rien qu'en utilisant Google et Facebook, honnêtement. J'ai parlé à quelques personnes qui m'ont mis en contact avec un lieutenant Peshmerga. Je porte mon vieil uniforme de Marine juste parce que c'était ce que j'avais. Mon gilet blindé par dessus, une paire de bottes, des poches pour chargeurs, j'ai acheté un ticket d'avion pour Sulemaniyah, et je me suis envolé. Quand j'ai attérri, il était probablement 3 ou 4h du matin, très sombre évidemment. Ils m'ont emmené vers une base voisine et nous sommes restés là un moment. Des combattants Peshmerga pour 6 semaines. Ils sont un chouette tas de types. Uniformes et armes pas assortis, des trucs de ce genre. Manger des galettes et du riz, 2 ou 3 repas par jour. C'était différent, très différent d'une base militaire américaine. Je dormais par terre dans un container à côté d'eux. Porter le même AK-47 qu'ils portent. (Inaudible) Voici les toilettes. Ce que nous avons vu était plus une guerre des tranchées. Nous avons une tranchée, ils ont une tranchée. Quelque part entre 100 et 1000 mètres de là et tout le monde montre le drapeau, et on se regarde juste les uns les autres; parfois on se tire dessus. L'attitude locale envers nous était bonne. Ils étaient très hospitaliers. Ils sont très courtois Ils étaient très excités d'avoir quelques occidentaux ici. J'avais une casquette de baseball. J'ai gardé le drapeau du texas dessus. C'était cool parce qu'ils me demandaient tout le temps "T'es américains ! D'où est-ce que tu viens?" Je montrais alors le drapeau, disait: "Texas". Toutes les têtes s'illuminaient. Ils disaient: "Oh, George Bush Texas" Parce que tout le monde connait George Bush et l'adore ici. Plutôt marrant. J'ai parlé aux conseillers des Forces Spéciales que j'ai rencontré ici et ils nous ont fait savoir qu'officieusement c'est plutôt cool ce que nous faisons. Mais les mots officiels du consulat étaient que, vous savez, forcément nous devrions pas être ici et ils voulaient qu'on rentre. Je pense qu'après notre expérience, les Peshmerga ont mis le pied à terre, et ont dit: "Nous ne voulons plus que d'occidentaux viennent ici parce que franchement, nous préférions avoir, vous savez, des armes et un entrainement plutôt que des volontaires occidentaux. (chant) Quand je repense à ça, c'était une chouette expérience, c'était toujours une bonne histoire. S'il y a une chance de retirer tous les politiques hors de la situation, j'irai droit sur la ligne de front, avec mon arme dans les mains, et prendre part à tout ça à plus grande échelle. Mais, ouais, j'y retournerais demain.