L'idée des Droits de l'Homme est que chacun de nous, - peu importe qui nous sommes, et où nous sommes nés, - a droit aux mêmes droits et libertés fondamentales. Les Droits de l'Homme sont innés, et ne peuvent pas être accordés ou révoqués. Ils sont inaliénables et universels. Cela peut sembler assez simple, mais ça devient incroyablement compliqué dès que quelqu'un essaie de mettre l'idée en pratique. Quels sont les Droits de l'Homme fondamentaux ? Qui les choisit ? Qui les applique et comment ? L'histoire derrière le concept des Droits de l'Homme est longue. A travers les siècles, les sociétés et les cultures, nous avons lutté pour définir la justice et les droits. Une des affirmations récentes sur les Droits de l'Homme est apparue en 1944 avec la création de l'ONU. Le traité qui a établi l'ONU a pour objectif de réaffirmer les droits fondamentaux. Avec le même esprit, en 1948, l'Assemblée Générale des Nations-Unies a adopté la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Ce document, rédigé par une organisation internationale, présidée par Eleanor Roosevelt, définit la base pour le droit international des Droits de l'Homme. La déclaration est basée sur le principe que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Elle énumère 30 articles reconnaissant, entre autres choses, le principe de la non-discrimination et le droit à la vie et à la liberté. C'est les libertés négatives, comme la liberté face à la torture ou l'esclavage. ainsi que les libertés positives telles que la liberté de circulation et de résidence. Elle englobe des droits fondamentaux civils et politiques, comme la liberté d'expression, de religion ou de réunion pacifique, ainsi que des droits sociaux, économiques et culturels, tels que le droit à l'éducation et le droit de librement choisir son métier et d'être payé et traité équitablement. La déclaration ne prend pas parti quant aux droits qui sont plus importants, insistant sur leur universalité, indivisibilité et interdépendance. Sur les dernières décennies, les Droits de l'Homme ont grandi, élargissant notre compréhension de ce que les Droits de l'Homme sont, et de la manière de mieux les protéger. Si ces principes sont si bien développés, alors pourquoi les Droits de l'Homme sont maltraités et ignorés maintes et maintes fois, partout dans le monde ? Le problème en général est qu'il n'est pas du tout facile de faire respecter ces droits ou de punir les transgresseurs. La DUDH elle-même, en dépit d'être haute autorité et respectée, est une déclaration, pas une loi. Ainsi quand un pays individuel la viole, les mécanismes pour traiter ces violations sont faibles. Par exemple, les principaux organismes au sein de l'ONU en charge de la protection des droits humains surveillent principalement les violations, mais ils ne peuvent pas forcer les États à, disons, changer une politique ou indemniser une victime. Ainsi certains disent qu'il est naïf de considérer les Droits de l'Homme comme donnés dans un monde où l’État prévaut. Les critiques questionnent aussi l'universalité des Droits de l'Homme et soulignent que leur développement a été fortement guidé par un petit nombre des nations majoritairement occidentales au détriment de l'inclusivité. Le résultat ? Une tendance générale en faveur des libertés politiques individuelles contre les droits socio-politiques, et des particuliers sur les droits collectifs. Certains défendent ces lois universelles et mettent en avant le rôle positif qu'elles ont sur les normes internationales et l'aide aux activistes. Ils soulignent également le pouvoir de certains Droits de l'Homme. Par exemple, la Convention européenne des Droits de l'Homme a établi un tribunal où les 47 pays membres et leurs citoyens peuvent porter plainte. Le tribunal rend des décisions exécutoires auxquelles chaque État doit se conformer. Les Droits de l'Homme évoluent comme nos définitions de ce que les Droits de l'Homme devraient être. Par exemple à quel point est important le droit à la démocratie? Et comme nos vies sont de plus en plus numériques, devrait-il y avoir un droit à Internet ? Un droit à la vie privée numérique ? Que pensez-vous ?