- Dans les prochaines vidéos, nous approfondirons
les prix plafond ainsi que les prix
plancher. Ils sont importants pour deux
raisons. Premièrement, les États dans le
monde, imposent et ont imposé souvent
des prix plafond et des prix plancher.
Nous voulons par conséquent
en comprendre leurs effets.
Deuxièmement, dans la dernière section nous avons
expliqué comment un prix est un signal enveloppé dans une
incitation. Dans cette section, nous
expliquerons ce qui se passe lorsque ce signal,
ce prix, ne peut pas faire son travail. Lorsque
le prix n'est pas autorisé à augmenter ou
à diminuer. Que se passe-t-il lorsque
le signal n'est pas envoyé ?
Que se passe-t-il lorsque
l'incitation est retirée ?
Un prix plafond est un prix maximal autorisé
par la loi. Ainsi, par exemple, si le prix
plafond de l'essence est de 2,50 dollars, il est
illégal d'acheter ou de vendre de l'essence en
dessus de ce prix. Il est appelé prix plafond parce
que vous ne pouvez pas aller au-dessus du plafond.
Ainsi, un plafond est un prix maximal.
Il a cinq effets importants. Il va
créer des pénuries, des réductions de la qualité
des produits, des queues inutiles et d'autres
coûts de recherche, une perte de gains
à l'échange ou une perte sèche
et une mauvaise
allocation des ressources.
Nous allons étudier chacun d'eux. Commençons
par les pénuries. Nous pouvons facilement
montrer que les prix plafond créent des pénuries en
utilisant notre graphique standard de demande et d’offre.
Nous allons utiliser le prix de l'essence comme
exemple parce que les États ont souvent
imposé un prix
maximal de l'essence.
Nous savons, maintenant que
l'équilibre de marché sera trouvé là
où la quantité demandée est égale à la
quantité offerte. Mais supposons que l'État
impose un prix maximal qui est inférieur
à l'équilibre de marché. Ceci est donc un
prix contrôlé, un prix maximal
au-delà duquel il est
illégal d'acheter ou
de vendre ce bien.
Ce que nous voulons faire maintenant, est tout simplement
de lire sur le graphique ce qui se passe. Ainsi, au
prix contrôlé, nous pouvons lire que la quantité
demandée indiquée par la courbe de demande
est ici. Au prix contrôlé, la quantité
offerte est indiquée ici par la
courbe d'offre. Notez qu'au
prix contrôlé, la quantité
demandée dépasse la quantité
offerte : c’est donc la pénurie.
Si la quantité demandée dépasse la quantité
offerte, les acheteurs normalement
veulent ce bien plus que ce qu'ils sont en mesure
d'en obtenir au prix actuel. Ordinairement,
les acheteurs seraient en concurrence pour
renchérir sur le prix qui augmenterait jusqu’au
prix de marché et nous
obtiendrons l'équilibre habituel.
Dans ce cas, cependant, il est illégal
d'augmenter les prix. Par conséquent, la
quantité demandée dépasse la quantité
offerte et nous obtenons une pénurie qui
ne disparaitra pas. La pénurie est définie
simplement comme le montant pour lequel la quantité
demandée dépasse la quantité
offerte au prix contrôlé.
Donnons quelques exemples. Lorsque les
marchandises sont en pénurie, lorsque la quantité
demandée dépasse la quantité offerte, les
vendeurs ont plus de clients que de marchandises.
Habituellement, les vendeurs sont en concurrence pour obtenir
des clients, mais lorsque les marchandises sont en pénurie,
les vendeurs ont plus de clients qu'ils n'en
ont besoin. En conséquence, nous avons
des pénuries, les vendeurs peuvent réduire la
qualité, réduire leurs coûts et vendre encore
tout ce qu'ils veulent
vendre au prix contrôlé.
En conséquence, le contrôle des prix réduit la qualité.
Nous l'avons vu dans les années 70, les livres
ont été imprimés sur du papier de qualité inférieure, les poutres
de bois de deux-par-quatre ont été réduites à des dimensions
d’un et cinq huitièmes par trois et cinq huitièmes.
Les automobiles ont reçu moins de couches de
peinture. Pour toute l'économie américaine la qualité
a commencé à diminuer. Voici un autre exemple, le
« grand débat de la boule de pain azyme ».
En 1972 le dirigeant syndical, George Meany
s'est plaint que sa soupe préférée, Mrs.
Adler n'avait plus que 3 au lieu des 4
boules habituelles de pain azyme. C'était si grave que le président de
la Wage and Price Commission - Commission des prix et des salaires,
fit acheter à son personnel un tas de boîtes de
soupe Mrs. Adler, pour compter combien de
de boules de pain azyme étaient dans chaque boite
de soupe. Il déclara qu’il y en avait bien quatre.
Peu importe qui avait raison, la leçon
est cependant tout à fait correcte.
Le contrôle des prix
réduit la qualité.
Lorsque la quantité demandée dépasse la
quantité offerte, quand il y a un surplus
d'acheteurs, les vendeurs ont moins
d'incitation à offrir un bon service.
Une autre façon de réduire la qualité est de réduire
le service. Et en effet, les stations d'essence offrant un service
complet ont disparu en 1973. Les propriétaires
fermaient tout simplement quand ils voulaient
prendre une pause.
Plus généralement, il y a une raison pour laquelle
les baristas chez Starbucks sont aimables,
c’est parce qu'ils veulent plus de clients.
Les clients sont rentables, mais lorsque vous
ne pouvez pas augmenter le prix, quand il y a une
pénurie, quand un vendeur a plus de clients
que nécessaire, cela ne paie pas d'entretenir de
bonnes relations avec la clientèle. En effet, cela pourrait
même être payant d'être désagréable pour éconduire
certains d'entre eux afin de ne pas avoir à les servir.
Ceci est une autre raison pour laquelle les employés au DMV (Department of
motor vehicules - Service des cartes grises) sont en moyenne probablement un peu
peu moins aimables avec nous que ceux des magasins
qui ont besoin de notre service, ou ceux du magasin
qui souhaitent que nous y entrions. C'est la
raison pour laquelle dans les pays communistes
comme l'ex-Union soviétique, les employés dans les
magasins étaient beaucoup plus désagréables que
ceux de McDonald, parce McDonald
a une incitation à obtenir plus
de clients. Ils veulent créer une expérience
agréable. Ils veulent rendre facile
l'achat de marchandises du magasin. Mais quand
il y a des pénuries, quand il y a plus de clients
que vous n'en avez besoin, cela
ne paye plus d'être aimable.
Bien, les prix plafond, rappelons-nous
les cinq effets importants.
Pénuries et réductions
de la qualité du produit.
Voilà ce que nous avons couvert aujourd’hui. Nous couvrirons
ensuite les queues inutiles et d’autres coûts
de recherche, une perte de gains et d'échange
et une mauvaise allocation des ressources.
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