Au moment des premières révélations concernant Verizon et l'espionnage des téléphones portables, une des justifications avancées était – le Président l'a dit – : « Ne vous en faites pas, il s'agit uniquement de métadonnées. Personne n'écoute vos conversations ». Je pense que c'est extrêmement.... Je ne trouve pas le mot... -- Fourbe. -- Oui, c'est ça. Parce que les métadonnées sont synonyme de surveillance. Et c'est facile à comprendre. Imaginez que vous louiez les services d'un détective privé pour espionner quelqu’un. Ce détective cacherait un micro dans le foyer, dans la voiture et dans le bureau de cette personne et vous obtiendriez le compte-rendu de ses conversations. Voilà ce que sont les données. Si vous demandez au même détective privé de surveiller quelqu'un, vous auriez un compte-rendu différent : où il est allé, à qui il a parlé, ce qu'il a acheté, ce qu'il a lu. Tout cela sont les métadonnées. Quand le Président dit : « Ne vous en faites pas, il s'agit uniquement de métadonnées », j'entends : « Ne vous en faites pas, vous êtes simplement sous surveillance 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 ».