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(Voix off) 120 secondes: l'invité de la rédaction
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(Journaliste) On revient sur le détournement d'un Boeing de la compagnie Ethiopian Airlines
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hier matin sur l'aéroport de Genève.
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A l'issue de la crise, on a appris que c'étaient des avions de chasse des armées italiennes et françaises
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qui avaient escorté l'appareil,
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les forces aériennes suisses n'étant disponibles qu'à partir de 8h du matin.
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Alors, on aurait dû en parler avec le chef de l'état major d'engagement des forces aériennes
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mais il n'a pas pu nous rejoindre.
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(Invité) Non, ouais, parce que c'est pas encore huit heures, hein!
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(Journaliste) Oui, et c'est donc vous, Lieutenant-Colonel Karl-Heinz Inäbnit,
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qui le remplacez.
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(Invité) Oui, le divisionnaire Müller, ça c'est le chef de l'état major d'engagement des forces aériennes,
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c'est un bon ami, il vous salue bien, hein.
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(Journaliste) Merci.
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(Invité) J'ai mangé avec lui hier soir à six heures et il 'a tout expliqué comment ça fonctionne,
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alors je peux maintenant répondre à vos questions.
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(Journaliste) Très bien. Donc vous confirmez:
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les forces aériennes commencent à travailler à 8h du matin?
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(Invité) Non! Le début du travail, ça c'est à 7h et quart, hein.
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Il faut d'abord allumer le computer, ça, ça prend 2, jusque 3 minutes, hein, avec Windows ninety five,
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Ensuite on regarde si on a reçu des emails,
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par exemple des emails de déclaration de guerre ou comme ça.
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Et puis après, il faut sortir les avions du garage, faire pschitt pschitt sur les vitres
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et après un petit café, et après, c'est prêt.
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(Journaliste) Le porte-parole des forces aériennes a également confirmé hier à la Tribune de Genève
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que les chasseurs suisses ne pouvaient voler qu'à partir de 8h,
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mais seulement jusqu'à midi --
(Invité) Oui.
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(Journaliste) -- puis à nouveau entre 13h30 et 17h, soit en gros, pendant les heures de bureau, quoi?
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(Invité) Ouais, parce que à midi, il y a la pause --
(Journaliste) Oui
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(Invité) -- pour le lunch.
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Et puis à 17h30, hé bien, c'est clair, il faut faire pschitt pschitt sur les vitres
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et puis ranger les avions dans le garage pour la nuit,
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pour pas qu'il y a des jeunes qui vient arracher les rétroviseurs ou crever les pneus, hein.
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(Journaliste) Hé bien, si on fait le total, mon colonel, ça fait une disponibilité de 7 heures et demie sur 24.
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(Invité) Oui.
(Journaliste) Le ciel du pays n'est donc pas protégé
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pendant les 2/3 de la journée.
(Invité) Ah, non, non: il est protégé tout le temps
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mais c'est clair, on outsource la protection pendant la nuit, ça c'est clair,
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et pendant la pause, aussi.
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(Journaliste) Alors, à l'heure où le peuple suisse souhaite lutter contre l'immigration de masse,
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c'est assez piquant, cette histoire, quand même,
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parce que... on peut pas imaginer beaucoup plus massif comme immigration
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que celle effectuée par les avions de chasse étrangers
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(Invité) Oui
(Journaliste) qui plus est, s'ils viennent
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à abattre un avion dans l'espace aérien suisse.
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(Invité) Ouais, tout ça, c'est à cause du l'argent.
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Il faut plus des sous pour l'armée --
(Journaliste) Hm.
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(Invité) -- c'est clair, on a pas assez des sous --
(Journaliste) Voilà.
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(Invité) -- parce que, voyez, ça coûte cher d'avoir des équipages
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qui sont disponibles twenty-four / seven.
(Journaliste) Hm.
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(Invité) Et c'est aussi pour cette raison qu'il faut maintenant acheter les Gripen.
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C'est clair, il faut le Gripen.
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(Journaliste) Certains défenseurs du Gripen récupèrent en effet cette affaire
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pour dire qu'elle milite en faveur de l'achat de nouveaux avions de combat.
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(Invité) Ouais, parce que le Gripen, il est équipé d'un siège de pilote
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qui est entièrement inclinable,
(Journaliste) Hm.
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(Invité) Comme en first class.
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Et puis aussi, il y a les repose-jambes qui remontent,
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alors il peut dormir dans l'avion, voyez.
(Journaliste) Ah bon?
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(Invité) Ouais, et puis il y a aussi un réveil dans le Gripen,
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comme ça, s'il y a par exemple une détournement d'avion
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(Journaliste) Ah oui.
(Invité) Ou une guerre,
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alors le pilote, il peut se réveiller pour aller dans le ciel.
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(Journaliste) Ah oui?
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(Invité) Et puis il y a aussi dans le Gripen un petit plateau qui se lève
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pour mettre le lunch.
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(Journaliste) Ah, donc il n'a pas besoin d'aller le prendre ailleurs.
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il peut le prendre dans le cockpit?
(Invité) Non, il peut prendre le lunch dans le cockpit.
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Il y a une flight attendent qui vient à côté, qui tend le lunch.
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Le pilote prend le lunch --
(Journaliste) Du boeuf ou du poulet...
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(Invité) -- et il peut manger --
(Journaliste) Ouais.
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(Invité) -- chicken or beef.
(Journaliste) D'accord.
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Le Gripen a également un autre avantage, il est mieux habilité à voler de nuit, hein, que les Tiger?
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(Invité) Oui, parce que le Gripen, il a des phares et des catadioptres --
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(Journaliste) Ah...
(Invité) Derrière.
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Comme ça, s'il y a un autre avion qui est derrière le Gripen --
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(Journaliste) Il le voit?
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(Invité) -- il le voit.
(Journaliste) Oui.
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(Invité) Oui.
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Alors c'est clair, maintenant,
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si vous voulez lutter contre l'immigration de masse des pilotes français ou italiens,
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il faut, le 18 mai, par cohérence --
(Journaliste). Hm: voter pour --
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(Invité) Voter Oui au Gripen. On a besoin de Gripen.
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(Journaliste). Voilà, ben je crois
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que votre message est bien passé.
(Invité) Le Gripen est indispensable --
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(Journaliste) "The Gripen is great."
(Invité) -- for our safety.
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(Journaliste) Très bien.
(Invité) The Gripen is great.
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(Journaliste) Lieutenant-colonel Inhbnit, je vous remercie
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d'être venu nous expliquer le fonctionnement de la protection de l'espace aérien suisse
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et je vous souhaite une bonne journée.
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(Invité) Ah: prévu, dans 5 minutes, c'est de nouveau, le ciel il est à nous, ah ah!
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(Journaliste) Ah ah. Oui
.(Invité) Je me réjouis.
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(Voix off) 120 secondes: l'invité de la rédaction.
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