Gréve générale de Winnipeg, 1919
Manifestation communiste
Berlin, 1929
Il y a toujours eu des think tanks
de droite, bien sûr,
mais le phénoméne a réellement
pris de l'ampleur au début des années 70.
Il s'inscrivait dans une vaste réaction
au militantisme des années 60,
qui a terrifié les élites,
parce qu'il démocratisait la société
‒ et naturellement
ils méprisent tous la démocratie.
L'exemple le plus explicite de la pensée
de l'lnternationale libérale
est une importante étude
de la Commission trilatérale,
qui regroupe des internationalistes libéraux
de l'Europe, des É.-U. et du Japon.
Trois géants.
Parue en 1974, elle s'intitulait
« La crise de la démocratie »
L'étude concluait que les pays
se démocratisaient trop,
qu'il y avait
« un surcroît de démocratie ».
Des gens normalement apathiques
devenaient actifs et revendicateurs.
Ils qualifiaient ces mouvements
de « groupes d'intérêts spéciaux »,
comme les femmes, les jeunes,
les vieux, les travailleurs, etc.
Bref, le pays entier !
Seul le secteur corporatif
n'est pas désigné ainsi,
parce qu'étant sensé diriger
le monde et le pays,
il représente « l'intérêt national ».
Mais le reste de la population
devenait beaucoup trop actif.
À travers le mouvement étudiant,
le féminisme, l'écologisme, etc.,
cette période a eu un effet fortement
civilisateur sur les sociétés.
Et tous ces changements
instillaient la peur.
Aussi, il y a eu une forte réaction.
La Commission trilatérale a appelé
à tempérer les ardeurs démocratiques
« il y a trop de pressions sur l'État,
on ne peut satisfaire tout le monde;
« les institutions d'endoctrinement
de la jeunesse »
‒ ils peuvent être francs
parce qu'ils discutent entre eux ‒
« ces institutions doivent serrer la vis;
« la presse est hors de contrôle »
‒ ce qui est une farce ‒
« l'État devrait peut-être intervenir. »
Mais, d'une certaine maniére,
ces propos exprimés
par l'Internationale libérale
traduisaient le sentiment général
en Europe, aux É.-U. et au Japon,
où on parlait
de la « période des troubles ».
La popularité des mouvements
sociaux posait probléme.
Et il y a eu une forte réaction
sur plusieurs fronts,
dont la montée en puissance
des think tanks de droite,
pour tenter de ramener vers la droite
la teneur de la discussion,
à tout le moins dans le grand public.
Et ce, au même moment
où les lobbies d'affaires
tentaient de contrôler
et d'encadrer toute législation.
Je suis président de
la Fondation pour l'éducation économique
située juste au nord de New York.
Fondée en 1946, elle fut la premiére
organisation au monde
de tendance libérale classique,
en faveur d'un libre marché.
Depuis, d'autres ont vu le jour.
Notre mandat est de présenter au public
les idées et les idéaux
d'une société libérale et décentralisée,
régie par les régles de la propriété privée
et limitant les pouvoirs de l'État.
Ce que je soutenais aujourd'hui,
ce n'est pas que le capitalisme industriel
ne produit pas de pollution,
mais plutôt que la pollution causée
par le capitalisme industriel
‒ peu importe si on la juge grave ou non ‒
doit être comparée à celle du passé;
la gravité de la situation actuelle
doit être comparée
à celle de l'époque préindustrielle.
Et selon nos standards actuels,
les conditions de vie à cette époque
étaient extrêmement
insalubres et dangereuses,
vu les nombreux polluants naturels
auxquels nos ancêtres étaient confrontés
quotidiennement
et, ce, au péril de leur vie.
Et le capitalisme a éliminé
plusieurs de ces dangers
et a réussi à contenir
la plupart des autres.
Alors mon propos n'était pas de dire
qu'il n'y a pas de pollution aujourd'hui
mais que la pollution actuelle
devrait être comparée à celle d'antan
quand on compare le bilan du capitalisme
à celui du non-capitalisme.
Comment l'aide sociale
nuit aux enfants
Le terme néolibéralisme
est plutôt étrange.
D'abord,
ça n'a rien de libéral,
on l'a déjà dit,
et ça n'a rien de neuf.
Ce sont des politiques néolibérales
ou comparables
qui ont créé le Tiers-Monde.
Si on remonte au 18e siécle,
la Chine et l'Inde, surtout,
étaient les pivots de l'économie mondiale.
Puis ça a changé.
L'écart entre riches et pauvres
était moins grand qu'aujourd'hui.
L'Europe se développa :
d'abord l'Angleterre,
puis les É.-U., l'Allemagne, etc.
Ils se développérent en violant
outrageusement les dogmes néolibéraux :
États forts, interventions directes
dans l'économie, etc.
L'Inde et la Chine
s'en trouvérent dévastées.
Idem pour ce qu'on a appelé
le Tiers-Monde.
Comment ?
En imposant par la force
les dogmes du marché.
C'est un fait bien connu :
prenons un historien économique sérieux,
tel Paul Bairoch,
il souligne que les pays riches se sont
développés par le protectionnisme
et l'intervention étatique.
Il n'appelle pas ça « néolibéralisme »,
mais cette « libéralisation forcée »
a créé le Tiers-Monde.
Et on l'avait déjà compris au 18e siécle.
Prenons Adam Smith,
que tous vénérent mais nul ne lit.
Si on prend la peine de le lire,
il s'avére plutôt intelligent.
Son expression « main invisible »
est célébre.
Mais le contexte dont elle est issue
est fort méconnu.
Il l'utilise une seule fois dans son livre,
c'est facile à trouver.
En fait, c'est une critique du dit
« néolibéralisme ».
Comme il s'intéressait à l'Angleterre,
il a dit :
« Supposons que les marchands
et manufacturiers,
« qui possédent et dirigent la nation,
« investissent à l'étranger
tout en important de l'étranger,
« parce que c'est profitable.
« Ça serait profitable pour eux,
mais néfaste pour l'Angleterre.
« Toutefois, pour différentes raisons,
par nationalisme, par insécurité, etc.,
« chacun préférera s'en abstenir.
« Donc, la nation sera sauvée
par une main invisible »
des ravages de ce l'on nomme
aujourd'hui néolibéralisme.
L'intuition était bonne,
mais l'argument erroné.
David Ricardo, l'autre grand économiste,
abondait dans le même sens.
Prenons son exemple classique
du Portugal et de l'Angleterre :
Il a dit : « Si les capitalistes anglais
investissaient au Portugal
« tant dans le vin que dans le textile »,
ses exemples originaux,
« ils pourraient en profiter »
‒ ce qui saperait sa théorie
des avantages comparatifs ‒
« mais au détriment du peuple anglais.
« Néanmoins ils s'y refuseront. »
Il évoque diverses raisons :
psychologiques, patriotiques, etc.
Mais l'intuition est bonne.
On l'avait compris au 18e siécle
et en général les faits concordent.
La libéralisation forcée
fut extrêmement néfaste.
Et les pays riches eux-mêmes
la refuseraient.
Ils appellent au libre-échange.
Mais que signifie ce terme ?
D'abord, des pays comme les É.-U.
ou, dans une moindre mesure, l'Europe
ne peuvent logiquement participer
à des accords de libre-échange :
ils refusent les marchés chez eux.
Alors, comment peuvent-ils
signer de tels accords ?
Prenons l'économie américaine,
qui est au coeur de l'économie
d'aprés-guerre,
elle repose en grande partie
sur la dynamique du secteur public.
Prenez l'endroit
où nous sommes assis, le MIT.
Qu'est-ce que le MIT ?
C'est peut-être le meilleur
institut technique au monde,
mais c'est aussi un canal
par lequel les fonds publics transitent
avant d'aboutir dans les poches
d'entreprises privées.
C'est ici que des technologies
comme Internet ou l'ordinateur
ou encore d'autres technologies de pointe
ont été développées,
surtout avec des deniers publics,
l'État assumant tous les risques.
Cela a été fait sous couvert militaire,
ce qui est adéquat pour la branche
électronique de l'industrie high-tech,
pendant des décennies !
L'ordinateur et Internet
sont demeurés dans le secteur public
pendant environ 30 ans
avant d'être cédés au privé.
Et c'est vrai pour presque tout le reste.
Prenez l'aviation civile,
qui s'exporte beaucoup,
c'est presque une branche
de l'armée de l'air.
C'est pourquoi l'Europe, les É.-U.,
le Japon et d'autres pays
sont si intéressés à développer
des avions militaires :
il y a des retombées immédiates
dans l'aviation civile qui, elle,
génére des profits colossaux
dans l'industrie touristique, etc.
Ou prenez seulement le commerce :
il repose sur des conteneurs.
D'où viennent-ils ?
De l'US Navy !
Il est frappant de constater
à quel point chaque élément
du programme néolibéral
est spécifiquement conçu
pour affaiblir la démocratie.
On en parle peu.
On ne regarde que les effets économiques.
Mais songez-y... Prenez par exemple
la mondialisation financiére.
Pour Keynes, le plus grand succés
du systéme de Bretton Woods,
le systéme d'aprés-guerre,
fut la régulation des marchés financiers.
Et pour cause.
Car cela donne assez d'espace
à l'État pour mettre en place
les programmes soutenus
par sa population.
Si les capitaux peuvent
circuler librement,
alors on peut attaquer
librement les devises.
Cela crée ce que certains
économistes nomment
« un parlement virtuel d'investisseurs
et de prêteurs qui peut »
‒je cite la documentation technique ‒
« voter à tout moment sur les politiques
du gouvernement ».
S'ils jugent les politiques irrationnelles
ils peuvent voter contre
en retirant leurs capitaux
ou en attaquant les devises, etc.
Les politiques jugées irrationnelles
sont celles dont bénéficie le peuple
mais qui n'accroissent pas les profits
ou l'accés aux marchés, etc.
Et, donc, les gouvernements
font simultanément face
aux suffrages du peuple
et du parlement virtuel.
Habituellement,
c'est le parlement virtuel qui l'emporte,
surtout dans les pays pauvres.
Dans les pays riches, c'est plus nuancé.
D'abord ils n'ont pas pleinement adopté
le programme néolibéral,
pas autant que l'Amérique du Sud, disons,
mais malgré tout,
les effets sont prévisibles.
Et c'est pareil pour d'autres
éléments du programme néolibéral.
Prenez la privatisation,
une véritable obsession.
Par définition,
la privatisation sape la démocratie,
elle sort une chose du domaine public
pour la placer entre les mains
de tyrannies privées non-imputables
qui sont créées et soutenues par l'État :
les corporations.
Guinée équatoriale, 2006
Conférence de Bretton Woods,
Hôtel Mount Washington, 1944
« L'humanisme militaire »,
c'est une belle expression
utilisée pour masquer la coercition,
la conquête et l'oppression.
Certes, le terme est nouveau,
mais si on étudie l'histoire,
les conquêtes, l'impérialisme,
l'oppression et la violence
sont presque toujours présentés
en termes humanistes.
Ainsi, la France se voyait investie
d'une mission civilisatrice
alors que son ministre de la Guerre
appelait au génocide en Algérie.
Les Britanniques,
pleins de générosité,
apportaient la civilisation
aux Indes barbares
quand, en fait,
ils les conquéraient,
créant le plus vaste empire
de narcotrafic au monde
pour percer les marchés chinois,
tout en parlant de libre-échange.
lci, ça s'appelle
« l'exception américaine ».
Nous sommes tellement
plus nobles que les autres.
Le hic, c'est que tous les autres
systémes de pouvoir
proclament la même chose.
Quand les Japonais conquéraient
la Manchourie, au nord de la Chine,
les documents que nous avons
‒ parce qu'ils ont été conquis ‒
regorgent de rhétorique humaniste
relatant comment ils allaient créer
un paradis terrestre
et comment le Japon,
si bienveillant,
se donnait sans compter
pour le bien du peuple.
D'ailleurs, récemment,
il y avait un article intéressant
dans le Globe and Mail,
écrit par un immigrant russe.
Jadis soldat en Afghanistan,
il vit maintenant au Canada.
Il comparait la description de l'invasion
de l'Afghanistan par l'URSS
à celle des invasions de l'lrak
et de l'Afghanistan par les États-Unis
et à celle des troupes canadiennes
en Afghanistan.
C'est presque la même !
C'était un soldat et il raconte
qu'ils y croyaient tous,
qu'ils pensaient venir en aide
aux pauvres Afghans.
Harcelés par des terroristes
soutenus par la CIA,
ils se sacrifiaient pour
procurer des soins médicaux,
donner des droits aux femmes, etc.
Mais ils ne pouvaient y parvenir
à cause de la folie terroriste islamiste
‒ ce qui est vrai en bonne partie.
C'est un peu la façon dont le Canada
décrit aujourd'hui
sa mission en Afghanistan.
Idem pour la mission en Irak, etc.
Ce sont presque des universaux culturels.
Bien sûr, maintenant,
c'est de « l'humanisme militaire ».
Le néolibéralisme est sensé
être pure science économique.
Mais dés qu'on l'étudie de prés,
on réalise qu'il n'est qu'un coup de force
des multinationales et des quelques États
qui veillent aux intérêts de celles-ci.
Alors, si vous voulez,
c'est comme du néocolonialisme,
mais en des termes différents.
Et ça traverse l'histoire.
Si des archives d'Attila le Hun
nous étaient parvenues,
on découvrirait probablement
qu'il se drapait de vertu.
Ripped & srt:
Tokadime
DIE EINKESSELUNG
Die Demokratie
in den Fängen des Neoliberalismus
1 . EINLEITUNG
In den 30er Jahren
galten Regime als totalitär,
wenn es Regime
mit nur einer Partei waren,
in denen die Partei den Auftrag hatte,
alle Aktivitäten innerhalb
der Gesellschaft zu kontrollieren.
Egal, ob es um Politik, Wirtschaft,
Gesellschaft oder Kultur ging,
der Staat lenkte alles.
Als bedauerliche Beispiele hierfür
kennen wir den Faschismus,
den Nazismus und den Stalinismus
als totalitäre Regime
mit einer allmächtigen Partei.
Heute leben wir in einer Demokratie,
jedoch stellen wir fest,
dass es statt einer Einheitspartei
ein Einheitsdenken gibt
und dass die Vertreter
dieses Denkens meinen,
dass es nur eine Lösung,
nämlich die, die der Markt uns vorgibt,
in Bezug auf alle
gesellschaftlichen Aktivitäten gibt.
Das heisst, ganz gleich,
um welche Bereiche es geht,
Politik, Wirtschaft,
Gesellschaft, Kultur oder Sport,
der Markt soll alles bestimmen.
Wir sehen ja, wie der Markt heutzutage
in alle gesellschaftlichen
Räume eindringt,
vergleichbar mit einer Flüssigkeit,
die überall hingelangt.
Daher können wir heute
von „globalitären" Regimen sprechen,
denn es gibt dieses Bestreben,
unseren verschiedenen Problemen mit
einer Art Einheitslösung zu begegnen.
Ich habe „La pensée unique" geschrieben,
im Jahre 1995,
als der Mehrheit unserer Mitbürger
noch nicht richtig bewusst war,
dass wir schlussendlich
in eine Ideologie abgeglitten
und nun in ihr versunken waren.
Diese Ideologie würden wir heute
als neoliberal bezeichnen.
Der Neoliberalismus
ist zwar ein ökonomisches Konzept
oder eine Reihe
von ökonomischen Prinzipien,
aber eigentlich ist er ein ideologisches
Joch, das wir nicht wahrnehmen.
Das war es, was ich zunächst
aufzuzeigen versucht habe,
indem ich beschrieb,
worum es letztlich geht:
Der Neoliberalismus
vertritt eine Reihe von Prinzipien,
vor allem das
der unsichtbaren Hand des Marktes,
die fast alles regelt, ohne dass
Staat und Bürger sich einmischen.
Der Markt soll sich entfalten.
Zu den Prinzipien
gehört auch Deregulierung.
Alles ist zu reguliert,
der Staat ist zu präsent,
es geht um weniger Staat.
Ausserdem wird das Kapital
über die Arbeit gestellt.
Das Kapital ist immer zu bevorzugen.
Und es soll privatisiert werden,
da der Einflussbereich
des Staates minimal
und der des Privaten maximal sein soll.
Der Freihandel soll gefördert werden,
denn Handel heisst Entwicklung.
Beides wurde im Prinzip gleichgesetzt.
Kurz gesagt:
Ich habe versucht aufzuzeigen,
dass diese Prinzipien nicht neu sind.
Sie wurden seit 1944 entwickelt,
seit der Konferenz von Bretton Woods,
die den IWF und die Weltbank
ins Leben rief.
Sie bestimmen die Arbeit des IWF
seit den 60er und 70er Jahren,
also die „Strukturanpassung"
in den Ländern des Südens,
in manchen Ländern bekannt
als „Washington Consensus".
Dabei geht es um die Senkung
der Staatsausgaben um jeden Preis,
die Vermeidung
von Haushaltsdefiziten und Inflation,
die Reduzierung der Zahl der Beamten
sowie der Ausgaben für Gesundheit
und Bildung auf ein Minimum.
Der Staat soll
derartige Ausgaben nicht tätigen.
Viele Länder des Südens
haben darunter natürlich sehr gelitten.
Das habe ich dargelegt. Und wenn
man das alles zusammennimmt,
dann handelt es sich um eine Ideologie.
Damals stand Frankreich
kurz vor den Präsidentschaftswahlen,
die im Mai darauf stattfanden.
Ich schrieb, dass wir es heute
mit dieser Ideologie zu tun haben,
mit diesem Einheitsdenken,
das an eine Einheitspartei erinnert.
„Privatisierung von Links"
Kurz nach dem Fall
des Eisernen Vorhangs erlebt der Westen
bei den meisten linken Parteien
eine Neuorientierung nach rechts,
angefangen bei der britischen
Labour Party über die deutsche SPD,
bis hin zum Parti Québécois,
die alle eine „Reform", einen „Umbau"
oder eine „Modernisierung"
des Staates anstreben,
was sich unverändert
in der Umsetzung
einer neoliberalen Politik äussert.
In Frankreich privatisiert
Lionel Jospins sozialistische Regierung
von 1997 bis 2002
zirka zehn grosse staatliche Unternehmen.
Das entspricht der Anzahl
der Privatisierungen
durch rechte Regierungen
vor oder nach diesem Zeitraum.
Wie aber ist es
der neoliberalen Ideologie gelungen,
bis in sogenannte „sozialistische"
Parteien vorzudringen?
Und woher kommt sie überhaupt?
2. DIE URSPRÜNGE
Generalstreik in Winnipeg, 1919
Der Neoliberalismus
entstand in einem speziellen
intellektuellen
und institutionellen Umfeld.
Von 1914 bis 1945 erlebt
der Kapitalismus
eine beispiellose Krise.
Es war eine materielle Krise.
In den 20er Jahren erstarkt der
Kapitalismus im Zuge des Wiederaufbaus.
Dann führt die Grosse Depression
zu Entlassungen, Firmenpleiten
und politischem Chaos.
Das liberale Credo wird abgelöst
von Forderungen nach
Wirtschaftsplanung, Dirigismus
und einem Misstrauen
gegenüber dem Laissez-faire.
Überall gab es Rufe
nach mehr staatlicher Intervention
zur Lenkung der Wirtschaft.
Dem folgen konkrete Massnahmen,
in den „Diktaturen" gleichermassen
wie in demokratischen Staaten.
Da gab es
den sowjetischen Fünfjahresplan
oder den New Deal in den USA
unter der
National Recovery Administration
und ähnlichen Strukturen.
In Deutschland war es
das Reichswirtschaftsministerium,
in Italien
das Ministerium der Korporationen,
in Frankreich das Ministerium
für nationale Wirtschaft,
ein mit dem Front Populaire
aufgekommenes Novum.
Kommunistische Demonstration,
Berlin, 1929
Wichtig für das neoliberale Netzwerk
in Frankreich
war die Gründung des Verlages
„Les éditions de la Librairie
de Médicis" im Jahr 1937.
Dieser Verlag wurde von
Marie-Thérése Génin gegründet,
was in dieser Männerdomäne
ungewöhnlich war.
Sie war verbunden mit dem führenden
Arbeitgebervertreter Marcel Bourgeois.
Er bewegte sie
zur Gründung eines Verlages,
der Texte von Intellektuellen
für Intellektuelle veröffentlichte.
Dort erschien „La cité libre"
von Walter Lippmann
als Vorbote des Lippmann-Kolloquiums,
aber auch Texte
von Hayek, Rueff oder Ludwig von Mises.
Zwischen 1937 und 1940
waren es über 40 Texte,
darunter die Protokolle
des Lippmann-Kolloquiums
im Internationalen Institut
für geistige Zusammenarbeit.
An seine Stelle trat später die UNESCO.
Der Rahmen
war also ziemlich offiziell.
Es gab 26 Teilnehmer,
deren wichtige Rolle
rückblickend deutlich wird:
Friedrich Hayek gewann später
den Wirtschaftsnobelpreis,
Robert Marjolin ist einer der
Architekten des vereinten Europas.
Anwesend waren auch die Begründer
der Sozialen Marktwirtschaft,
Alexander Rüstow und Wilhelm Röpke,
de Gaulles Finanzberater Jacques Rueff
sowie Stefan Possony, der Urheber
von Reagans „Star-Wars-Programm".
Damals waren diese Leute
natürlich weniger bekannt.
Das Kolloquium dauerte vier Tage,
und dabei ging es
um den möglichen Beitrag des
Liberalismus zur Krise der 30er Jahre,
um Möglichkeiten für seine Erneuerung
und um eine weltweite Opposition
gegen Planwirtschaft und Sozialismus.
Bereits auf dem
Walter-Lippmann-Kolloquium trifft sich
die Vorhut des bevorstehenden Kampfes
der Neoliberalen.
Unter den erbittertsten Gegnern
des Kollektivismus
heben sich Friedrich von Hayek
und Ludwig von Mises besonders hervor.
Hayek und von Mises vertreten eine
spezielle Strömung des Neoliberalismus,
die Österreichische Schule.
Der von ihnen vertretene Liberalismus
gibt dem Staat nur minimale Befugnisse.
Den Ausdruck „Minimalstaat"
griffen ihre Anhänger häufig auf.
lhre Konzepte
wichen etwas voneinander ab.
Die Liberalen vertuschen oft
ihre verschiedenen Ansichten.
Aber es gab auch Gemeinsamkeiten:
Beide sahen die Wirtschaftslehre
nur als Teil ihres Schaffens an.
Für von Mises war sie Teil
der Lehre vom menschlichen Handeln.
Und Hayek kam bald
von der reinen Ökonomie
zur Psychologie, zur Hirnforschung,
zur Politik und zur Rechtslehre.
Die Wirtschaftslehre
war ihre Ursprungsdisziplin,
aber sie umfasst
nicht alle Humanwissenschaften.
Dann hatten beide ein besonderes
Verständnis von Ökonomie.
Die Österreichische Schule
ist sehr unsachlich:
Es gibt weder Statistiken
noch Zahlenangaben,
sondern lediglich Axiome.
Man geht von
„idealtypischen" Situationen aus
und betrachtet,
wie ein rationales Individuum
zwischen bestimmten Dingen wählt,
zwischen Arbeit oder Freizeit,
schlafen oder sich bereichern,
anhand von Bildern à la Robinson Crusoe
auf der einsamen Insel.
Die dritte, für das Verständnis
dieser Bewegung wichtige Gemeinsamkeit
ist das Verständnis von geistiger Arbeit
und deren Rolle im Sozialismus.
Hayeks und von Mises Denken
war elitär und aristokratisch:
„Die grosse Mehrheit denkt nicht nach."
Diesen Satz findet man in
von Mises Buch „Die Gemeinwirtschaft".
Nur ein paar Intellektuelle
denken für alle anderen.
Die Intellektuellen
müssen also in Ruhe denken,
um ein Gegengewicht
zum Sozialismus zu bilden,
den andere Intellektuelle
erfunden haben.
Er wurde dem Volk von diesen
Intellektuellen in den Kopf gesetzt.
Die Intellektuellen
spielen also bei sozialen,
politischen und wirtschaftlichen
Umbrüchen eine grosse Rolle.
Aus diesem Grund entstand auch
die Mont-Pélerin-Gesellschaft.
Der Krieg setzt dem Kampf
der Neoliberalen vorläufig ein Ende.
Das Internationale Forschungszentrum
zur Erneuerung des Liberalismus (CIRL),
das nach dem Lippmann-Kolloquium
gegründet wurde,
löst sich
nach nur einjährigem Bestehen auf.
Doch direkt nach Kriegsende
führt von Hayek sein Werk fort.
Er lädt mehrere Befürworter
einer Umgestaltung des Liberalismus
zu einem für die neoliberale Bewegung
zukunftsweisenden Treffen ein.
Das Treffen von Mont Pélerin fand ...
... vom 1. bis 10. April 1947 statt,
im Hôtel du Parc
nahe Vevey in der Schweiz.
Das Treffen hatte
die ausdrückliche Zielsetzung,
liberale Intellektuelle
aus Europa und Amerika zu vereinen
und eine internationale Organisation
zur Liberalismusförderung zu gründen.
Hayek nahm bereits
zwei Jahre zuvor Kontakt
zu den Teilnehmern
des Lippmann-Kolloquiums
und zu einigen Briten
und Amerikanern auf.
Diesen Kreis lädt er dann
nach Mont Pélerin ein,
dem namensgebenden Ort
für die Gesellschaft.
Beim ersten Treffen
waren es 39 Teilnehmer,
darunter wieder
wichtige Persönlichkeiten:
die drei späteren Nobelpreisträger
Milton Friedman,
George Stigler und Maurice Allais.
Es kamen Autoren politischer
oder philosophischer Essays,
Karl Popper und Bertrand de Jouvenel,
und Leute mit politischem Einfluss
in ihrem Land,
etwa die Deutschen
Wilhelm Röpke und Walter Eucken,
die für die Soziale Marktwirtschaft
von Bedeutung waren.
Es wurde dann über relativ
allgemeine Themen diskutiert,
wie Christentum und Liberalismus,
die Wettbewerbsordnung,
die mögliche Gründung
eines europäischen Wirtschaftsverbandes.
Dies dauerte mehrere Tage.
Hayek wollte eine flexible Struktur,
die nur hinzu gewählte
Mitglieder aufnimmt,
ohne Büro und mit einer
in Illinois hinterlegten Satzung
mit zweijährlichen Treffen
an wechselnden Orten.
Diese abstrakte Struktur
sprach jene Intellektuellen an,
die den Liberalismus als eine vorrangig
an sie gerichtete Doktrin ansahen.
3. IM HERZEN
DES NEOLIBERALEN NETZWERKS
DlE THINKTANKS
Die Mont-Pélerin-Gesellschaft
ist kein Thinktank,
sondern eine Art Akademie für Liberale.
Dennoch gibt es eine Art Arbeitsteilung
zwischen dieser Gesellschaft,
die nur die renommiertesten
Liberalen aufnimmt,
und den nationalen Aktivitäten
ihrer Mitglieder,
wie zum Beispiel die Gründung
von Verbänden oder Thinktanks.
So gibt es in Frankreich seit den 60ern
den Verband für wirtschaftliche Freiheit
und sozialen Fortschritt als
französische Sparte von Mont Pélerin.
Dessen Mitglieder kommen aus der Politik
und aus Arbeitgeberkreisen.
Dadurch werden
auch Gruppen einbezogen,
die nicht im intellektuellen Milieu
angesiedelt sind.
Ein anderes Model sind Thinktanks,
die Mont Pélerin oft hervorbrachte.
Da wären
das Institute of Economic Affairs,
das 1955 in England gegründet wurde,
oder die 1973 in den USA
gegründete Heritage Foundation,
die den Republikanern nahesteht.
Und diese Thinktanks
beschäftigen eine Reihe von Leuten,
die Mitteilungen schreiben oder
ganze Gesetzesentwürfe verfassen lassen,
die sie dann an Politiker
und Journalisten weitergeben,
um zur Bildung einer liberalen
öffentlichen Meinung beizutragen.
Heute gibt es
Hunderte solcher Thinktanks,
die man nur noch
schwer überblicken kann.
Einige von ihnen,
wie die Atlas Foundation,
sollen Thinktanks an sich fördern,
indem sie „Handbücher" für den
Aufbau eines Thinktanks verteilen.
Das nimmt verschiedene Formen an.
Manche Gruppen
bilden sich um einen Autor,
wie das Hayek Center.
Beim Ludwig von Mises Institute
dreht sich alles um dessen Werk.
Andere Gruppen beschäftigen sich
mit bestimmten Themen
wie Umwelt, Aussenpolitik
und dergleichen.
Das Mass an Qualität und Macht dieser
Thinktanks ist unterschiedlich gross.
Ein starker Thinktank
vereint in sich Intellektuelle,
Unternehmer und hat eine Verankerung
in den konservativen Parteien.
Ein solcher Thinktank
wäre das Center for Policy Studies
von Keith Joseph,
das Margaret Thatcher förderte
und sie dabei unterstützte,
die Konservative Partei
in den 70er Jahren umzugestalten.
Diese Organisation arbeitet
an der Nahtstelle der drei Milieus.
Ein rein intellektueller Thinktank,
der sich allgemein
mit Liberalismus befasst,
hat meist nur wenig Einfluss
auf politische Debatten.
Nationaler Industriellenverband
Von Mises und Hayek
waren auch deshalb erfolgreich,
weil sie den führenden
Arbeitgebervertretern sehr nahestanden.
Von Mises war in den USA verbunden mit
der Foundation for Economic Education
und dadurch mit Arbeitgebern.
Hayek liess sich in Chicago
von amerikanischen Unternehmern
finanzieren,
die eine auf Amerika bezogene Version
von „Der Weg zur Knechtschaft" wollten.
Diese Intellektuellen
bekamen mehr Macht,
als sie sich mit einflussreichen
Leuten zusammenschlossen.
Hayeks Werk
mag etwas Utopisches beinhalten,
aber es ist die Utopie der Mächtigen,
nicht die der Benachteiligten.
Finanziert durch Konzerne
und grosse Privatvermögen,
profitieren
die neoliberalen Thinktanks sehr oft
vom Status
gemeinnütziger Organisationen.
Die grosszügigen Spender haben somit
Anspruch auf Steuerminderungen.
Dennoch schreibt das Gesetz vor,
dass gemeinnützige Organisationen
nicht politisch tätig sein dürfen.
1989 wurde Greenpeace der Status
einer gemeinnützigen Organisation
von der Kanadischen Regierung
aberkannt.
Die kanadische Steueraufsicht befand,
dass diese NGO nicht immer
im öffentlichen Interesse handele.
Sie trage dazu bei,
„Menschen durch die Forderung
nach Abschaffung umweltschädlicher
Industrien in Armut zu stürzen."
Jedoch wurde bisher
bei keinem liberalen Thinktank
mit gemeinnützigem Status
derartig eingegriffen.
Bei ihrer Jahreserklärung
vor der Kanadischen Regierung
bekunden diese „unparteiischen"
Forschungsinstitute feierlich,
„weder die öffentliche Meinung
beeinflussen noch die Änderung
eines Gesetzes oder einer
politischen Linie bewirken zu wollen."
Es gab immer
rechtsgerichtete Thinktanks,
aber das Phänomen nahm erst in den
frühen 70ern bedeutende Ausmasse an.
Das war Teil
einer sehr breiten Reaktion ...
... auf den Aktivismus der 60er,
der die Eliten in Angst versetzt hatte.
Denn er demokratisierte die Gesellschaft,
und das missfiel ihnen natürlich.
Der deutlichste Ausdruck
von liberalen
internationalistischen Ansichten
war eine Studie
der Trilateralen Kommission,
die liberale Internationalisten
aus Europa, den USA und Japan vereint.
Drei starke Regionen.
Sie erschien 1974
und hiess „Die Krise der Demokratie".
Darin hiess es, dass die Länder
zu demokratisch werden.
Das nannte man
„ein Übermass an Demokratie".
Menschen, die eigentlich
passiv und apathisch waren,
wurden aktiv und stellten Forderungen.
Das waren
„besondere Interessengruppen",
wie Frauen, junge Leute, alte Leute,
Bauern, Arbeiter,
also das ganze Land.
Nur eine Gruppe wurde nicht dazugezählt:
die Privatwirtschaft.
Sie lenkte ja die Welt und das Land,
war also von „nationalem Interesse".
Aber der Rest der Bevölkerung
wurde einfach zu aktiv,
in der Studentenbewegung,
in der Frauenbewegung,
in Umweltfragen.
Diese Zeit ...
... hatte eine sehr zivilisatorische
Wirkung auf die Gesellschaft.
Sie veränderte viel
und das war beängstigend.
Es gab heftige Gegenreaktionen.
Die Trilaterale Kommission rief
zu einer Mässigung in der Demokratie auf:
Der Druck sei zu gross,
der Staat könne nicht allem nachkommen.
Die „Institutionen
zur Indoktrinierung der Jugend..."
Untereinander konnten sie ja offen sein.
Diese Institutionen also
sollten härter durchgreifen.
Die Presse sei ausser Kontrolle,
was Unsinn ist,
und vielleicht müsse
der Staat eingreifen.
Dies spiegelte das allgemeine Befinden
der liberalen Internationalisten
in der Welt,
also in Europa, den USA und Japan wider.
Deshalb sprach man auch
von der „Zeit der Unruhen".
Die wachsende Teilhabe an Demokratie
und Aktivismus war für sie ein Ärgernis.
Das rief an vielen Fronten
starke Reaktionen hervor.
Eine davon war die Erstarkung
von rechtsgerichteten Thinktanks,
die versuchten, den Tenor der Diskussion
zumindest innerhalb der breiten Masse
nach rechts zu verschieben.
Zugleich verstärkten die Unternehmen
ihre Lobbyarbeit,
um ihren Einfluss
auf die Gesetzgebung sicherzustellen.
„Wie kann der Markt
die Wahlmöglichkeiten
und die Freiheit des Einzelnen stärken?
Studentisches Seminar
des Fraser Institutes
zum Thema Politik
im öffentlichen Sektor,
in Kooperation mit dem
Wirtschaftsinstitut Montreal,
am Samstag, den 10.2.2001,
gefördert von den Spendern
des Fraser Institutes in Quebec."
Überlässt man das Monopol
auf die Ausübung von Druck
einer Kraft,
die wir Regierung nennen,
gibt es immer die Tendenz
zu einer unwissenden oder aber
missbräuchlichen Nutzung dieser Macht.
Und Macht neigt immer dazu,
weiter zu wachsen.
Deshalb möchte das Fraser Institute
untersuchen und untermauern,
wo die Grenzen
der Regierung liegen sollen
und wo die der privaten
Unternehmen liegen sollen,
also des freiwilligen
Austauschs zwischen Individuen.
Und genau das ist ...
... die Trennlinie
zwischen Zwang und Freiwilligkeit,
um die es in meinem
heutigen Vortrag gehen wird.
Sie werden auch andere Redner hören,
die an dem heutigen Seminar teilnehmen.
„Dinner-Konferenz der Foundation
for Economic Education in New York.
In seiner Präsentation
„Gesundet durch den Kapitalismus"
erklärt der Liberalismus-Experte,
wie unser gestiegener Lebensstandard
uns den „Luxus" gestattet,
zum Beispiel über Umweltfragen
nachzudenken."
Ich bin der Präsident der Foundation
for Economic Education in New York,
die 1946 gegründet wurde.
Damals war sie
die einzige marktorientierte,
klassisch-liberale
Organisation der Welt.
Seit dieser Zeit
sind andere hinzugekommen.
Aber uns gibt es seit 1946,
und unser Ziel ist die Heranführung
der Menschen an die Ideen
und Ideale einer liberalen,
dezentralisierten Gesellschaft,
die vom Privateigentum
und weniger vom Staat gesteuert wird.
Mir ging es gar nicht darum,
zu bestreiten,
dass der industrielle Kapitalismus
zu Umweltverschmutzung geführt hat.
Mir ging es darum,
dass diese Verschmutzung,
ganz gleich, als wie gravierend
man sie einschätzen mag,
in ein Verhältnis gesetzt werden muss
zu den Lebensumständen
in der Vergangenheit,
vor der Industrialisierung.
Gemessen an heutigen Standards
war das Lebensumfeld damals
extrem schmutzig,
ungesund und gefährlich.
Und zwar aufgrund von
natürlichen Schadstoffen,
mit denen es unsere Vorfahren
täglich zu tun hatten.
Viele von ihnen
sind durch sie umgekommen.
Das kapitalistische System
hat viele dieser Gefahren eliminiert
und die Konsequenzen
fast aller anderen Gefahren reduziert.
Ich sage nicht, dass es
keine Umweltverschmutzung gibt,
sondern dass wir den heutigen Zustand
mit dem damaligen vergleichen sollten,
wenn es darum geht,
ob man für den Kapitalismus ...
... oder gegen ihn ist.
Das Seminar wird nicht von der Regierung
sondern aus privater Hand finanziert.
Es ist ermutigend,
wenn Leute bereit sind,
in ihre Überzeugungen zu investieren.
Ich finde,
es gibt zu viele Leistungen,
wie die Arbeitslosenversicherung,
Gesundheit, Bildung,
die einem Monopol unterliegen,
nämlich dem der Regierung
als einzigem Anbieter dieser Leistungen.
Warum soll es da
keinen Wettbewerb geben?
Wir könnten bei der Bereitstellung
dieser Leistungen Wettbewerb zulassen.
Unsere Fürsorge
für die Armen könnte sich
dann in Beihilfen
zu diesen Leistungen äussern.
Es geht um die Abkopplung
der Produktion, die privat
und wettbewerbsorientiert sein soll,
von der Finanzierung,
die in Teilen staatlich sein könnte.
Ich spreche ungern von „Märkten",
denn Märkte existieren nicht
ohne den Staat.
Jeder Markt braucht Regeln.
Jeder Markt braucht
ein gewisses Mass an Zwang.
Ich spreche auch ungern
von Freiheit als einem Wert in sich.
Viele Menschen wollen keine Freiheit.
Ich hätte gern die Freiheit,
meine Machthaber selbst auszuwählen.
Was ich ...
... in meinen Vorträgen
zu erörtern versuche, ist,
wie wir ...
... eine Staatsform erlangen können,
in der wir die Art unserer Vertreter,
die Art der Zwänge selbst wählen können.
Wir alle müssen uns Zwängen fügen,
auch die überzeugtesten Libertäre.
4. KURZE ANTHOLOGIE
DES LIBERALISMUS
LIBERALISMUS
UND PUBLIC-CHOICE-THEORIE
Le Québécois Libre,
Leitartikel
„Was sollen die Libertäre tun?"
Der Libertarismus ging hervor
aus der klassischen
liberalen Philosophie.
Er betont die Freiheit des Individuums.
Ökonomisch gesehen
geht es um einen freien Markt,
politisch gesehen um einen Minimalstaat
mit minimalen Zwängen,
einer minimaler Regulierung,
der dem Individuum Raum gibt,
um sich zu entfalten
und freiwillige Beziehungen
zu anderen zu unterhalten.
Gesellschaftlich gesehen
ist dies das Gegenteil der Philosophien,
die eine soziale, religiöse oder
kulturelle Ordnung durchsetzen wollen.
Wenn sich freie Individuen
innerhalb eines Rahmens bewegen,
in dem Eigentum
und Individuum geschützt sind,
wird jeder Beziehungen auf
freiwilliger Basis unterhalten können.
Das erzeugt Harmonie
und keine Anarchie,
keinen „Raubtierkapitalismus",
in dem jeder gegen jeden kämpft.
Im Gegenteil,
man lässt den Menschen Raum
für freiwillige, friedliche Beziehungen
zu anderen Individuen.
Le Québécois Libre,
Leitartikel
Neoliberal, anarchistisch oder libertär?"
Der Libertarismus
ging hervor aus dem Liberalismus,
einer Philosophie, die sich im 17.
und 18. Jahrhundert entwickelt hat.
Er war eine Reaktion auf
die autoritären Monarchien von damals.
Der Liberalismus besagte:
Gegenüber dem Monarchen
braucht das Individuum mehr Freiheiten.
Daraus entwickelte sich
über die Jahrhunderte
der heutige Liberalismus,
der einen freien Markt propagiert.
Aber die Libertäre des 20. Jahrhunderts
heben sich etwas von den Liberalen ab,
da „liberal"
heute anders definiert wird.
In den USA ist ein Liberaler heute ...
... ein Sozialdemokrat oder ein Linker.
In Europa bedeutet „liberal" gemäss
der französischen Tradition „liberal".
Das ist etwas verwirrend.
Die Amerikaner als klassische Liberale
nannten sich seit den 20er
oder 30er Jahren „Libertäre",
in Abgrenzung zu den „liberals".
Auch die libertäre Philosophie
ist schlüssiger und radikaler
als der klassische Liberalismus,
nämlich in ihrer Forderung
nach einem Rückzug des Staates,
der nach Auffassung mancher Libertäre
komplett abgeschafft werden soll.
Dann würden sogar Armee,
Polizei und Justiz privatisiert.
Le Québécois Libre,
Leitartikel
„Umverteilung von Reichtum
ist unmoralisch."
In der heutigen Gesellschaft,
in der die Staatsausgaben
einem Anteil von 45 bis 55 Prozent
vom Bruttoinlandsprodukt entsprechen,
kontrolliert der Staat
das Gesundheits- und Bildungswesen
sowie verschiedene andere Bereiche.
Er subventioniert fast jeden.
Ein Grossteil der Bevölkerung ...
... lebt nur von der Umverteilung
von Reichtum.
Sie produzieren nichts, was auf
dem freien Markt nachgefragt wird,
sondern erhalten nur Geld vom Staat,
das dieser
von den Steuerzahlern einzieht.
Es gibt also sehr viele Leute ...
... die auf Kosten anderer leben.
Aus libertärer Sicht kann man
die Gesellschaft aufteilen in jene,
die produzieren und jene,
die auf Kosten anderer leben
und letztlich Parasiten sind.
Das klingt hart, trifft aber zu.
Man kann nicht für Eigenverantwortung
sein und so etwas vertreten.
Alle, die von anderen abhängig leben,
sind wirklich unverantwortlich.
Sie bringen nichts Nützliches hervor
und profitieren von staatlichen Zwängen,
also der Umverteilung des Reichtums
von einer Gruppe an eine andere.
Wenn man also Freiheit
und Verantwortung fördern will,
kann man diese Abhängigkeit grosser
Bevölkerungsteile nicht hinnehmen.
Die Public-Choice-Theorie besagt,
dass die Politik der Regierung
nicht vom Interesse
der Gemeinschaft bestimmt wird,
sondern von Einzelinteressen
verschiedener Gesellschaftsgruppen.
1986 gewinnt James M. Buchanan,
der geistige Vater dieser Theorie,
die die Ineffizienz des Staates beklagt
und eine Begrenzung der
Staatsausgaben predigt,
den Wirtschaftsnobelpreis.
Die Regierungen ...
Entgegen der Auffassung,
die hier bei uns verbreitet wird,
leben wir in Quebec
in einer etatistischen Kultur.
Wir sind so durchdrungen davon,
dass wir es gar nicht merken.
Aber es ist eine etatistische Kultur,
die ganz naiv ...
... davon ausgeht, dass der Staat
das Gemeingut maximiert.
Mit anderen Worten ...
Das ist eine Auffassung ...
Wie soll ich sagen? Das ist eine
komplette Verklärung des Staates.
Das hat mit der Realität nichts zu tun.
Wieso glauben wir,
dass unsere Regierungen,
so demokratisch,
wie sie zum Glück sind,
das Gemeingut maximieren?
Das tun sie nicht.
Regierungen gehorchen den Spielregeln,
die für sie gelten.
Und welche sind das?
Es ist der Wahlvorgang.
Das ist ja das Gute daran.
Was heisst das?
Das heisst zunächst ...
... dass wir oft das erleben werden,
was „Diktatur der Mehrheit" heisst.
Da die Politik in erster Linie
auf Mehrheiten angewiesen ist,
wird eine neu gewählte Regierung
zuerst die Mehrheit begünstigen.
Wenn diese Mehrheit
aber kleine und mittlere Einkommen hat,
dann heisst das, dass die Politik
den Reichtum zugunsten
dieser Mehrheit umverteilen wird.
Sie will ihn weder maximieren
noch das Wachstum ankurbeln.
Effizienz ist einer Regierung
kein grosses Anliegen.
Ihr erstes Ziel
ist die Umverteilung des Reichtums
an ihre Wähler, also an die Mehrheit.
Deshalb gibt es
umfassende Sozialsysteme.
Deshalb gibt es ...
... diese Vorliebe der Mehrheit,
wohlgemerkt der Mehrheit,
für staatliche Monopole
auf Gesundheit und Bildung.
Es ist weder Mitgefühl
noch das Anliegen,
den Reichtum zu verteilen,
was diesen Standpunkt bedingt.
Die Mehrheit lässt sich Dinge
von einer Minderheit bezahlen,
die ein etwas höheres Einkommen hat.
Darum geht es.
Es ist also ein grosser Schwindel
zu behaupten,
dass Mitgefühl der Grund ...
... für ein staatliches Gesundheits-
und Bildungswesen sei.
Die zweite Dimension ist die,
dass die Leute, also die Mehrheit,
eher unpolitisch sind.
In der Ökonomie
nennen wir das „rationale Ignoranz".
Es wäre doch dumm von uns ...
... uns viel Wissen
über Politik anzueignen,
über deren Auswirkungen auf uns,
abgesehen von ein paar Sonderfällen.
Wieso? Weil wir in der Vielzahl
der Wähler sowieso untergehen.
Ob wir informiert sind oder nicht,
ob wir klug wählen oder nicht,
ist am Ende egal.
Also werden alle
möglichst wenig unternehmen,
um Politik zu verstehen
und sich über sie zu informieren.
Viele kennen ja nicht mal
den Namen ihres Abgeordneten.
Sie wären nicht in der Lage zu erklären,
welchen Sinn
eine politische Massnahme für sie hat.
Es wäre, wie gesagt, mühsam,
sich zu informieren,
wenn der Einfluss, den man hätte,
eigentlich gleich null ist.
Also sind die Leute
apathisch, unpolitisch
und nehmen nicht an der Politik teil,
weil es sich nicht lohnt.
Das wiederum ebnet den Weg
für strategisch eingesetzte Gruppen,
also Interessengruppen.
Deshalb sind die so dominant.
Organisationen wie
der kanadische Gewerkschaftsbund
oder der Bund der Industrie
sind schon da.
Sie betreiben Politik,
Propaganda und Lobby-Arbeit.
Es kostet sie fast nichts,
weil sie bereits organisiert sind.
Das bedeutet,
dass politische Entscheidungen
von strategisch eingesetzten,
organisierten Gruppen bestimmt werden.
„Alle grossen Regierungen dieser Welt,
von damals wie von heute,
waren nichts als Diebesbanden,
deren Ziel die Plünderung,
Eroberung und Versklavung
ihrer Mitmenschen war.
lhre Gesetze, wie sie sie nennen,
sind lediglich Abmachungen,
die sie für nötig befanden,
um ihre Organisation zu erhalten
und um andere Menschen
gemeinschaftlich auszurauben,
sie zu versklaven
und um allen den verabredeten Teil
der Beute zu sichern.
Aus all diesen Gesetzen
ergeben sich nicht mehr Verpflichtungen
als aus Abmachungen, die Ganoven,
Banditen und Piraten schliessen."
Lysander Spooner
in: „Natural Law;
or the Science of Justice", 1882
Wenn wir die objektiven Fakten
betrachten, ist der Staat ...
... eine Zwangsinstitution. Er kann
Dinge nur durch Zwang durchsetzen.
Zum Beispiel ...
... besitzt unser Staat
das Monopol Hydro Québec.
Wenn ich mich entscheide,
Strom zu produzieren und zu verkaufen,
ausserhalb des Monopols,
dann bekomme ich dafür
nicht nur ein paar auf die Finger,
sondern ich muss ins Gefängnis,
wenn ich darauf bestehe,
etwas zu tun, das der Staat verbietet.
Der Staat greift mich also physisch an,
wenn ich etwas anbiete,
das der Staat, also dessen Vertreter,
zum Monopol erklärt hat.
Wenn der Staat
mir 50 Prozent meines Gehalts stiehlt ...
Es tut mir leid, aber niemand
hat mich gefragt, also ist es Diebstahl.
Da kann man noch so oft sagen,
dass wir Leute gewählt haben,
die das für uns entscheiden.
Die Demokratie
ist eine „friedliche" Form
von staatlichem Banditentum.
Ich habe nicht für die Wegnahme meines
Gehaltes gestimmt, andere wollen das.
Weil sie auf Staatskosten leben.
Der Staat nimmt mir etwas weg
und gibt es ihnen.
Demokratie ist also
keine richtige Freiheit.
Ich bin kein Anti-Demokrat,
der einen autoritären Staat will.
Wer etwas gegen Demokratie sagt,
gilt immer als Befürworter
eines autoritären Staates.
Aber ich bin für einen Staat,
der absolut nicht autoritär ist,
insoweit als er ...
... sein Handeln nicht
mit Demokratie rechtfertigt.
Individuelle und demokratische
Freiheit sind nicht dasselbe.
Wenn man Leute
demokratisch dazu ermächtigt,
uns Dinge wegzunehmen
oder aufzuzwingen,
ist das gegen die individuelle Freiheit.
Wenn man individuelle Freiheit will,
ist man nicht für mehr Demokratie,
sprich für eine
noch weitergehende Umverteilung
von gestohlenen Ressourcen.
Wir sind für einen
drastischen Rückzug des Staates,
damit die Individuen frei sind.
Sie sollen nicht entscheiden,
welchen Fuchs sie
in den Hühnerstall schicken,
sondern darüber,
was mit ihrem Eigentum passiert.
Die Anreize
in der Sozialpolitik sind falsch,
für die Armen und die Allgemeinheit.
Ich meine, bei uns gibt es
eine öffentliche Sozialwirtschaft
parallel zur
kapitalistischen Marktwirtschaft.
Die eine ist produktiv, die andere fusst
auf dem Modell der früheren UdSSR.
Sie schafft Anreize, die allen schaden.
Wir belohnen die Leute dafür,
dass sie nicht arbeiten.
Wir belohnen sie
für instabile Familienverhältnisse.
Durch Beihilfen
für alleinerziehende Mütter
fördern wir Geburten
ausserhalb der Familie.
Und wir belohnen die Armut,
so muss man es sagen.
Armut folgt denselben Regeln
wie alles andere auch:
Subventionen begünstigen die Armut,
denn die Leute finden Gefallen an ihr.
Das wurde in Ontario und in den USA
in den letzten fünf Jahren deutlich.
Dort hat man
den Zugang zu Beihilfen und staatlichen
Leistungen wirklich begrenzt.
Und die Zahl der Armen hat sich
innerhalb weniger Jahre halbiert!
Es gab kein Geld mehr,
die Bedingungen wurden geändert,
man zwang die Leute zu arbeiten,
wie auch immer.
Das heisst ...
... es gibt Mittel zur Förderung
der Wiedereingliederung der Leute
in die produktive Wirtschaft.
Anstatt sie in Sozialwohnungen
zu stecken, in Gettos,
in denen alle arm sind.
Gäbe man ihnen
Coupons oder Gutscheine,
mit denen sie Zugang zu Eigentum haben,
anstatt Arbeitslosigkeit
zu subventionieren ...
Auch die Arbeitslosenversicherung
subventioniert die Arbeitslosigkeit.
Wer nicht arbeitslos ist,
bekommt nichts.
Man könnte stattdessen
Sparfonds einrichten,
durch die sich die Menschen absichern,
steuerfrei, im Falle einer
Arbeitslosigkeit sogar bezuschusst.
Jeder würde also versuchen,
eine Arbeitslosigkeit zu vermeiden,
denn es ist das eigene Ersparte.
Jeder würde also
von seiner Sparsamkeit profitieren.
Vieles wäre denkbar.
Doch unsere Sozialpolitik
fördert die Entstehung einer Industrie
der Armut, der Abhängigkeit,
die dem Beamtenapparat,
der sie umgibt, zugute kommt.
Sie erzeugt
in der Gesellschaft Abhängigkeit,
aber auch politischen Zuspruch.
Allerdings ohne Langzeiteffekt.
Die Sozialpolitik
hat nirgends die Armut reduziert.
Das ist der Schluss, zu dem wir
in dieserAngelegenheit kommen.
„Wie die Sozialhilfe Kindern schadet"
Wir stellen fest ...
... dass Wachstum ...
In der Geschichte aller Länder
war das Wachstum der wirtschaftlichen
Erträge das Einzige,
was den Armen hilft.
Das ist eindeutig belegt.
Die einzige Variable,
durch die Armut reduziert wird,
und zwar in verschiedenen Ländern,
ist wachsender Wohlstand.
Die Sozialpolitik ist nutzlos.
Wessen Anliegen es also ist,
den Armen
und Unterprivilegierten zu helfen,
muss das Wachstum fördern.
Daraus folgt, dass alle,
die gegen den Freihandel sind,
im Namen der armen Länder
und im Namen der Armen in den Ländern,
unrecht haben,
sie schätzen das falsch ein.
Die Fakten sagen etwas anderes.
Die beste Hilfe ist der Freihandel,
da er die Einkommen steigen lässt.
Statistisch gesehen steigt das Einkommen
der Armen mit dem aller anderen.
Damit das passiert,
muss man die Wirtschaft öffnen.
Und ganz abgesehen ...
... von der Unterstützung der Armen
durch sinnvolle Massnahmen,
sehe ich ...
... keinen Grund
für die Umverteilung des Reichtums.
Die Regierungen verteilen jedoch
sehr viel Reichtum um,
zugunsten der Mittelschicht,
weil sie die entscheidende Kraft ist.
Doch die moralische Grundlage fehlt.
Die einzige soziale Gerechtigkeit
ist der Schutz der Eigentumsrechte.
Aus libertärer Sicht
gibt es kein Allgemeingut.
Es wurde erfunden, um staatliches
Eingreifen zu rechtfertigen.
Die Logik ist, dass es immer äussere
Faktoren gibt, wie etwa Verschmutzung.
Wir können nicht produzieren,
ohne dass Rauch entsteht,
ohne dass es Rückstände gibt,
die in den Fluss geleitet werden.
Der Grund dafür ist,
dass es etwa für Wasser
kein Eigentumsrecht gibt.
Flüsse sind öffentlich,
das heisst ...
... der Grund, wieso die Industrie
im 19. Jahrhundert ...
... die Flüsse verunreinigen durfte,
was sie noch bis vor Kurzem tat,
ist der, dass der Fluss
staatlicher Kontrolle unterlag.
Er war also eine staatliche Ressource.
Und der Staat erlaubte den Unternehmen,
ihn zu verschmutzen.
Hätte man den Fluss aber privatisiert
und hätte jeder der Eigentümer
befragt werden müssen,
ob er dem Unternehmen
das Einleiten von Rückständen erlaubt,
dann wäre das sicher nicht passiert.
Oder es wäre passiert, wenn die Firma
den wahren Preis dafür bezahlt hätte,
also wenn sie für die Erlaubnis
des Eigentümers hätte zahlen müssen.
Die Ressourcenverteilung
wäre ganz anderes gewesen.
Man hätte sich stärker bemüht,
andere Lösungen zu finden.
Die Unternehmen hätten
in „saubere" Technologien investiert
oder sich auf bestimmte Orte
zur Entsorgung geeinigt,
etwa bei jemandem, der die
Verschmutzung gegen Bezahlung zulässt.
Die Prioritäten bei der Produktion
wären anders angeordnet.
„Allgemeingut" ist also etwas,
das nur existiert, weil der Staat ...
... die Produktion verzerrt,
indem er die Umwelt verstaatlicht.
5. KRITIK
Liberalismus
stand einmal für Fortschritt.
Aber der klassische Liberalismus,
den Adam Smith vertrat,
der Begründer der Politischen Ökonomie,
hat wenig mit dem gemein,
was derzeit als „Liberalismus"
in dem Wort „Neoliberalismus" kursiert.
Das hat wenig miteinander zu tun.
Der war historisch gesehen
ein Fortschritt,
da er sich gegen
den königlichen Absolutismus wendete
und dem Individuum Rechte zusprach.
Zu diesen Rechten gehörte,
im Liberalismus von Locke und Smith,
das Recht auf privates Eigentum.
Das war ein Fortschritt.
Es ist nicht abwegig,
dass der Anarchismus
aus dem Liberalismus hervorging.
Der frühe Liberalismus
hatte etwas Radikales.
Angesichts
der „liberalen" Denker von heute
würde sich Adam Smith
im Grab umdrehen,
da er nicht wiedererkennen würde,
was heute als seine Theorie kursiert.
Nehmen wir das Privateigentum:
Wenn es aus Interaktionen resultiert,
deren Akteure
transnationale Konzerne sind,
dann ist das im Rahmen des
klassischen Liberalismus nicht denkbar.
Da wäre es ausgeschlossen,
dass private Tyrannen
wie GM oder Bombardier Rechte haben,
seien es Eigentumsrechte oder
über dem Menschen stehende Rechte.
Doch die Frage
der Eigentumsrechte ist schwierig.
Eine einfache Antwort gibt es da nicht.
Allerdings wären,
selbst im Rahmen des Liberalismus,
die aktuellen Praktiken der Akteure,
also der grossen Konzerne,
deren Rechte, im klassischen
Liberalismus nicht denkbar.
Wir müssen die Eigentumsrechte prüfen.
Ich folge dem klassischen Anarchismus:
Das Privateigentum an Produktionsmitteln
scheint mir unsinnig.
Aber das, was Proudhon „Eigentum"
nennt, ist sinnvoll und gesund.
Doch die heutige Liberalismus-
oder Neoliberalismus-Doktrin ist absurd.
Nehmen wir einmal an,
in unserer Welt könnte sich jemand
mit den Mitteln, durch die man sich
üblicherweise Eigentum verschafft ...
Nehmen wir an, ich würde mir
mit legalen Mitteln etwas aneignen,
was für das Leben
aller Menschen unabdingbar ist.
Sie könnten sterben
oder sich mir verkaufen.
Der Neoliberalismus sieht so etwas
als richtig an, aber es ist falsch.
Die Antwort ist nicht so einfach,
wie die Welt es uns weismachen will.
Die Frage bleibt schwierig.
Ich sage:
Produktionsmittel
sollten nicht privat sein,
aber Eigentumsrechte an Dingen,
die wir nutzen, sind gut.
Der Begriff
des „Neoliberalismus" ist seltsam.
Zunächst ist er nicht liberal.
In keiner Weise.
Und er ist auch nicht neu.
Die neoliberale Politik
im weitesten Sinne
hat die Dritte Welt geschaffen.
Blickt man zurück ins 18. Jahrhundert,
da waren die Zentren der Weltwirtschaft
vor allem Indien und China.
Das ist jetzt anders.
Die Kluft zwischen Arm und Reich
war bei Weitem nicht so gross wie heute.
Europa entwickelte sich,
zuerst England, dann die USA,
Deutschland, Italien ...
Und das geschah durch massive Verstösse
gegen neoliberale Prinzipien.
Starke Staaten,
direkte Eingriffe in die Wirtschaft usw.
Das war verheerend
für Indien und später China.
Genauso ergeht es
der heutigen Dritten Welt. Wieso?
Weil ihr die Marktprinzipien
aufgezwungen werden.
Das ist weithin bekannt.
Ein ernst zu nehmender
Wirtschaftshistoriker wie Paul Bairoch
legt dar, dass Protektionismus
und staatliche Intervention
die reichen Nationen entstehen liessen.
Er nennt das erzwungene Liberalisierung,
nicht Neoliberalismus.
Durch sie entstand die Dritte Welt.
Das erkannte man im 18. Jahrhundert.
Nehmen wir Adam Smith,
den alle verehren, aber keiner liest.
Wenn man ihn liest ...
Er war ja ein intelligenter Mann.
Jeder kennt die „unsichtbare Hand",
aber nur wenige kennen
den Ursprung des Begriffs.
Er verwendet ihn ein Mal
in „Der Wohlstand der Nationen".
Und es ist eine Kritik
an besagtem „Neoliberalismus".
Er bezog sich dabei
auf England und schrieb:
„Nehmen wir an,
dass Händler und Produzenten,
die das Land und die Politik steuern,
im Ausland investieren und
aus dem Ausland importieren wollen.
Dann ist das einträglich für sie,
aber schädlich für England."
Und aus mehreren Gründen,
sei es ihre Verbundenheit zu England,
Sicherheit oder was auch immer,
würden alle das verwerfen.
Daher würde,
wie durch eine unsichtbare Hand,
England von den Verwüstungen
des Neoliberalismus verschont bleiben.
Die Vorahnung stimmte,
die Argumente nicht.
David Ricardo,
ein anderer führender Ökonom,
sagte im Prinzip dasselbe.
Er erkannte ...
Nehmen wir das Standardbeispiel
Portugal und England.
Er sagte,
wenn britische Kapitalisten
in Portugal in Wein
und Textilien investieren wollten,
könnten sie profitieren,
aber, und das untergrub seine Theorie
vom komparativen Vorteil,
zum Schaden des englische Volkes.
Sie würden es also nicht tun.
Er nennt psychologische
und andere Gründe dafür,
Heimatliebe und dergleichen.
Doch die Erkenntnis stimmt.
Das erkannte man im 18. Jahrhundert,
und es hat sich bewahrheitet:
Die erzwungene Liberalisierung
war enorm schädlich.
Alle reichen Länder
würden sie für sich ablehnen.
Der Freihandel
ist ein sehr schönes Konzept.
Er kam im 18. Jahrhundert auf
und hat sich sicher verdient gemacht,
denn es ist logisch zu sagen:
Ihr müsst besser
und billiger produzieren
und mit anderen Handel treiben.
Anstatt Wein in England herzustellen,
kauft ihn in Portugal.
Dafür kaufen
die Portugiesen eure Wollstoffe.
Das war Ricardos Originalbeispiel.
Aber die grossen Theoretiker
des 18. Jahrhunderts
hätten sich nie träumen lassen,
dass das Kapital dahin fliesst,
wohin es will,
und dass eine Firma
aus Amerika oder England
in China investieren könnte,
um das repressive System
in China auszunutzen,
das Gewerkschaften ablehnt,
weshalb die Löhne dort
extrem niedrig sind.
Die Umweltkosten werden „ausgelagert",
und der Planet zahlt dafür, denn
Verschmutzung kostet die Firma weniger.
Anstelle eines
komparativen Kostenvorteils,
ich produziere Wein billiger als ihr,
ihr produziert Stoff billiger als ich,
gibt es einen absoluten Kostenvorteil.
Mein Kapital fliesst dahin,
wo es die besten Aussichten
auf Gewinn vorfindet.
Und das verzerrt den Handel
und bringt
die transnationalen Konzerne dazu,
die grösstmögliche Freiheit
für sich selbst zu fordern.
Aber es steht ausser Frage,
dass Arbeit umherwandern kann,
abgesehen
von den „modernen Nomaden",
also hoch qualifizierten Fachkräften,
die Dienstleistungsabkommen unterliegen.
Sie hätten das Recht,
sich niederzulassen, wo sie wollen.
Aber für die meisten Menschen
trifft das nicht zu.
Am 17. Dezember 1992 unterzeichnete
der US-Präsident H. W. Bush
das nordamerikanische
Freihandelsabkommen (NAFTA)
mit Kanada und Mexiko.
14 Jahre später,
am 26. Oktober 2006,
verkündete sein Sohn, George W. Bush,
den „Secure Fence Act".
Dieses Gesetz sieht den Bau
eines 4,5 m hohen und 1200 km langen,
doppelten Sicherheitszaunes
entlang der mexikanischen Grenze vor.
Dieser ist zudem mit modernster
Überwachungstechnik ausgestattet:
Wachtürme, Kameras,
Bodensensoren, Drohnen usw.
Beim komparativen Vorteil
geht es um Spezialisierung.
Diese Theorie besagt,
dass sich die Nationen
entsprechend ihrer komparativen Vorteile
spezialisieren müssen.
Diese Theorie ist starr.
Man ordnet Figuren in einer Box an,
ohne zu fragen, warum die Box diese
Form hat und ob sie sich verändern wird.
Es ist eine Theorie für den Augenblick.
Warum funktioniert sie nicht?
Weil der Welthandel
kein neutraler Handel ist,
bei dem nette Eingeborene
mit den netten Eroberern
Geschäfte machen.
Das war und ist niemals der Fall.
Erst mal töten die Eroberer alle,
und dann kommt der Handel
als zweite Phase der Befriedung.
Im internationalen Handel
als Matrix der Wirtschaft ...
Das ist auch so ein Vorurteil.
Handel findet nicht in Dörfern,
dann in Städten, Regionen, Nationen
und schliesslich
zwischen den Nationen statt.
Es ist umgekehrt.
Der internationale Handel
folgt dem Militär, er folgt dem Raubzug,
und dann kommt ein Prozess,
die Befriedung nach innen.
DER WOHLSTAND DER NATIONEN
Adam Smiths Theorie
ist aussergewöhnlich.
Sie geht davon aus,
dass die Menschen schlecht sind.
Sie ist scharfsinnig.
Und bezieht diese Annahme ein:
Die Menschen sind egoistisch, gierig,
gemein, denken nur an sich,
mögen die Gemeinschaft nicht,
sie sind unsolidarisch,
unsozial, eigennützig.
Sorgen wir also dafür,
dass diese schlechten Eigenschaften
sich zum Vorteil
der Gemeinschaft auswirken.
Lassen wir alles laufen,
und aus ihrem Egoismus
wird allgemeines Glück erwachsen.
Das ist die Theorie
der „unsichtbaren Hand".
Bei jedem Eingreifen,
bei jedem Versuch,
diesen Antagonismus
der Egoismen aufzuheben,
wird alles noch schlimmer.
Eine bekannte These der Reaktionäre
ist die vom gegenteiligen Effekt.
Hirschmann hat das toll beschrieben.
Die rechte Reaktion
warf den Linken immer vor,
Gutes zu wollen,
aber Schlechtes zu bewirken.
Ihr wollt den Armen helfen,
aber die Armut wird zunehmen.
Am prägnantesten fand ich
ein Bild im Economist
nach dem Treffen von Seattle.
Es zeigte hungernde Menschen
aus der Dritten Welt,
schwarze Kinder, und da stand:
„Die Opfer des Scheitern von Seattle"
Das ist widerwärtig,
schlimmer als die Benetton-Werbung.
Die Botschaft war:
Ihr wolltet die WTO aufhalten
und wozu hat das geführt?
Zu Armut, Unglück und Hunger.
Wo doch dieses System
die Armut und den Hunger erzeugt.
Aber die „unsichtbare Hand",
das bedeutet Laissez-faire.
Ihr könnt nichts tun.
Der Mensch ist böse.
Nur die Bosheit eines anderen
kann ihn stoppen.
Das gleicht sich aus.
Man muss sie nur machen lassen.
Seit 1776 studieren die Ökonomen
die „unsichtbare Hand".
Sie untersuchen das Problem
also schon seit einer ganzen Weile.
Damit das funktioniert,
müssten die Menschen autonom sein.
Ohne Beziehungen,
ohne die Gemeinschaft.
Ihre Rationalität müsste
von der aller anderen losgelöst sein.
Ein absoluter Individualismus,
das ist die erste Bedingung.
Die zweite ist umfassende Information.
Man müsste Jahrhunderte
im Voraus wissen, was passieren wird.
Die zweite Bedingung.
Nein, das war die dritte.
Also, umfassende Information.
Und drittens
dürfte es keine Unsicherheit geben,
wie einen Sturm, einen Zufall,
derAbsturz der Ariane beim 25. Flug
und nicht beim dritten.
Die Welt müsste frei von Risiken sein,
eine Folge umfassender Information.
Unter diesen Bedingungen ...
... könnte das Ganze funktionieren,
aber sicher wäre es nicht.
Denn Folgendes muss man wissen:
Die grössten liberalen Ökonomen,
die Mathematiker unter ihnen,
die Renommiertesten,
die Nobelpreisträger
beweisen es seit etwa 25 Jahren.
Die Lehre von der „unsichtbaren Hand"
ist nicht haltbar.
Sie ist Blödsinn, erwiesenermassen.
Viele hatten es ja seit Langem geahnt.
Keynes zum Beispiel.
Die Idee eines Gleichgewichts
in der Wirtschaft war für ihn abwegig.
Er sagte das Gegenteil:
Wirtschaft ist chaotisch.
Auch die Hardliner unter den Ökonomen,
die angesehensten Liberalen
mit dem höchsten Prestige,
der unerbittlichsten Wissenschaft,
allen voran der Nobelpreisträger
Gérard Debreu, sagen seit 25 Jahren:
Das funktioniert nicht.
Es führt zu keinem Gleichgewicht,
es ist nicht effizient.
Der Markt ist nicht im Gleichgewicht,
also Angebot und Nachfrage
bedeuten nichts,
und er ist nicht effizient,
also Laissez-faire ist das Schlimmste.
Das Schlimmste, was man tun kann.
Danke, ihr lieben Liberalen!
Gut, dass ihr das auch mal sagt.
Wer heute von der „unsichtbaren Hand",
Marktgleichgewicht und Ähnlichem redet,
ist entweder ein Betrüger,
und davon gibt es viele,
einer, der seine Augen verschliesst,
das kommt auch vor,
ein Lump nach Sartre,
der wissend schweigt,
oder er ist inkompetent,
das gibt es auch.
Angeblich wollen alle Freihandel.
Aber was heisst das eigentlich?
Zunächst können Länder wie die USA
oder auch die Länder Westeuropas
keine Freihandelsabkommen schliessen,
aus einem einfachen Grund:
Sie akzeptieren den Markt
zu Hause nicht.
Da kann man
keine Freihandelsabkommen schliessen.
Nehmen wir die US-Wirtschaft als Zentrum
der Weltwirtschaft seit dem Krieg.
Sie basiert zu grossen Teilen auf
dem dynamischen öffentlichen Sektor.
Nehmen wir diesen Ort hier, das MIT.
Was ist das MIT?
Eines der grössten
technischen Institute der Welt,
aber es ist auch ein Kanal,
durch den staatliche Mittel
in die Taschen
privater Konzerne fliessen.
Hier wurden Technologien
wie das Internet,
Computer und andere
Spitzentechnologien entwickelt,
wobei grösstenteils der Staat
die Kosten und das Risiko trägt.
Das geschah
unter dem Deckmantel des Pentagons,
was sich für die elektronikbasierte
Hightech-Industrie anbietet.
Das ging über Jahrzehnte.
Computer und das Internet
blieben 30 Jahre lang im Staatssektor,
bevor sie der Privatwirtschaft
übergeben wurden.
Das gilt für fast alles um uns herum.
Denken wir nur an die zivile Luftfahrt,
die viel exportiert wird.
Sie ist fast ein Ableger der Air Force.
Deshalb interessieren sich Europäer,
Amerikaner, Japaner und andere
so sehr für die Entwicklung
von Militärflugzeugen:
wegen der Spin-Off-Effekte
auf die zivile Luftfahrt,
die Wachstum
in der Tourismusbranche generiert.
Oder nehmen wir einfach den Handel.
Dafür braucht man Container.
Wo kommen die her?
Von der US-Navy.
Bei Adam Smith, David Ricardo,
Karl Marx, John Stuart Mill,
bei Malthus mehr oder weniger ...
Bei allen klassischen Ökonomen
gab es eine soziale Komponente.
Sie waren eher Sozialphilosophen
als reine Ökonomen im heutigen Sinne.
Aber die Neoklassiker seit Auguste
und Léon Walras, Vater und Sohn,
begründeten seit Mitte des
19. Jahrhunderts eine Wirtschaftslehre,
die sich als
wissenschaftlich bezeichnet.
Sie klammerte moralische
oder philosophische Überlegungen aus
und befreite sich von allem,
was die Klassiker bis Marx umtrieb,
nämlich folgende Fragestellungen:
Wer verdient Geld?
Warum verdient er Geld?
Darf er so viel Geld verdienen?
Ist das gerecht?
Ist es gut für die Gemeinschaft?
Da gab es eine ethische Dimension.
Doch diese verschwand
mit dem neoklassischen Denken.
Das hat dem neoliberalen Denken
den Weg geebnet.
Das neoliberale Denken verlieh
dem neoklassischen Denken eine Art ...
... wissenschaftlichen Status.
Bei uns ist es wie in der Physik:
Wir stellen fest,
das Geld fliesst von A nach B.
Wir zählen, beobachten, klassifizieren,
aber wir hüten uns vor einem Urteil.
Denn die Physik als Mutter
aller Wissenschaft urteilt nicht.
Der Vorteil der Ökonomie ist,
dass sie neutral zu sein scheint,
ein neutraler Diskurs,
der weder Gut noch Böse kennt,
sondern der
einfach wissenschaftlich ist
und uns ganz normal vorkommt.
Druck auf die Löhne ist nötig,
damit es keine Inflation gibt.
Es darf keine Inflation geben.
Auch wenn dafür die Ungleichheit wächst,
auch wenn Menschen verelenden,
die Kluft zwischen Nord und Süd wächst,
eine Kaste von Reichen
das Geschehen bestimmt,
wenn Staatsgewalt
und Sozialsysteme sich auflösen.
Ungeachtet all dessen
gibt es nur eine Wahrheit:
Sie können doch keine Inflation wollen!
In der Geschichte sehen wir aber,
dass die seltenen Momente
des „gebändigten" Kapitals,
etwa die 30er Jahre,
eher inflationäre Phasen waren,
in denen die Löhne stiegen,
so dass die Kredite für Hausbau
und dergleichen durch die Inflation
schnell abgetragen werden konnten.
Heute regieren die Reichen.
Man könnte fragen: „Wollt ihr,
dass die Reichen die Welt regieren?"
Aber man fragt:
„Sie sind doch gegen Inflation?"
Zur Durchsetzung ihrer Ideologie
entwickelten die Neoliberalen
im Laufe der Jahre eine bedrohliche
Strategie zur Gedankenmanipulation.
Diese beruht zu grossen Teilen auf
den Aktivitäten eines globalen Netzwerks
für Propaganda, Willenslenkung
und Indoktrinierung,
das sich in vielerlei Gestalt
auf allen Tribünen Gehör verschafft.
Die zum Grossteil in Thinktanks
erdachte neoliberale Propaganda
wird daher über
viele Kanäle vermittelt.
Die Bildung ist zu einem
der wichtigsten Kanäle geworden.
6. PROPAGANDA UND INDOKTRINIERUNG
6. PROPAGANDA UND INDOKTRINIERUNG
BILDUNG
Als die Idee von nationaler Bildung
im 18. Jahrhundert aufkam,
unter anderem im Zuge der Französischen
Revolution, entstand der Gedanke,
dass ein öffentlicher demokratischer
Raum informierte Menschen voraussetzt,
die dazu befähigt wurden,
nachzudenken, zu diskutieren,
an politischen Debatten teilzunehmen.
Es gab zwei wichtige Institutionen,
die gewährleisten sollten,
dass die Leute zu „Bürgern" wurden:
Das war zum einen die Bildung,
zu deren Aufgaben es zählte,
Bürger auszubilden,
sie vorzubereiten.
Und es waren die Medien.
Dazu kommen wir noch.
Der Auftrag der Bildung,
auch wenn der nicht immer erfüllt
oder korrekt erfüllt wurde,
war die Ausbildung der Bürger,
ihre Befähigung,
an politischen Debatten teilzunehmen
und jenseits ihrer eigenen Interessen
über Politik nachzudenken.
Darum ging es.
Um eine Sicht auf Politik,
auf Wirtschaft und Gesellschaft,
die uneigennützig war,
um die Fähigkeit, vom Interesse
der Allgemeinheit auszugehen.
Das wollte Bildung.
Doch im Zuge des „neoliberalen" Wandels
in den letzten 30 Jahren
erkannten die grossen Institutionen,
dass es wichtig ist,
sich der Bildung zu ermächtigen.
Nun kann man fragen: Dringen sie
wirklich ins Bildungswesen ein?
Wer genau hinsieht, stellt fest:
Es stimmt.
Von der Grundschule bis zur Universität.
Natürlich hängt das vom Land ab
und von der Geschichte
des jeweiligen Systems.
Doch wir beobachten
einen massiven Vorstoss der Konzerne,
der privaten Industrie
in das Bildungswesen.
Warum tun sie das?
Die Antwort ist recht einfach.
Der Bildungsmarkt ist sehr einträglich.
Es ist reizvoll,
diesen Raum sozialer und
wirtschaftlicher Aktivität einzunehmen.
Damit erobert man
die Köpfe der Kinder.
Es ist brutal:
Bildung heisst Köpfe erobern.
Das ist etwas ...
... sehr Schwerwiegendes,
wenn man Kinder für sich vereinnahmt.
Das erfordert einen guten Grund,
und ich weiss nicht,
ob wir einen benennen können.
Die Wirtschaft möchte also
die Kinder für sich vereinnahmen.
Sie will die Lerninhalte verändern.
Dann liegt das Augenmerk nicht mehr
auf Staatsbürgerlichkeit
und dem Allgemeinwohl,
sondern auf den Interessen
der privaten Unternehmen,
die das Bildungswesen erobern.
Man begreift die Welt durch Kultur,
Wissen, aus der Aussensicht anders,
als durch die Frage,
was einem ein Unternehmen gibt.
Und um Letzteres geht es immer.
Also, Eroberung des Marktes,
der Köpfe der Kinder,
Vorbereitung der Arbeitskräfte.
So verliert Bildung zusehends
ihre anderen Zielsetzungen,
Vorbereitung auf das bürgerliche Leben,
Weltoffenheit,
Freude am Verstehen,
am Lernen um des Lernens willen.
Es geht nur
um den Dienst auf dem Markt,
um die Vorbereitung der Subjekte
auf wirtschaftliche Funktionen.
Bildung als Auftakt
für ein Leben in der Wirtschaft,
für das Arbeitsleben.
Das ist beunruhigend.
Diese Entwicklung können wir
seit etwa 20 Jahren beobachten.
Aber im Zuge derAusbreitung dieses
Phänomens regt sich auch Widerstand.
Zum Glück.
Channel One ist
ein amerikanisches Unternehmen.
Es ist an der Börse notiert.
Diese Leute gehen an Schulen,
denen es natürlich an Geld mangelt,
und sagen: „Ihr bekommt von uns
Fernseher und Videorekorder,
wenn ihr 20 Minuten pro Tag
von uns produzierte
pädagogische Sendungen zeigt."
Zum Beispiel Nachrichten für Kinder.
Das Publikum hat dabei
natürlich keine freie Wahl.
Dann gibt es also diese Sendungen.
Und natürlich kommt darin
auch Werbung vor.
Diese wenigen Minuten
ermöglichen den Werbetreibenden,
sich in einem
sehr privilegierten Kontext
an dieses Publikum zu wenden.
In den USA ist das verbreitet,
hier in Kanada hat die Firma Athéna
versucht, das zu etablieren.
Sie arbeiten seit einigen Jahren daran,
allerdings haben
die Schulbehörden das abgelehnt.
Wir haben hier andere
öffentliche Haushalte als die USA.
Aber das ist ein erneuter Angriff
auf das Bildungswesen.
Die Formen, die das annimmt,
sind wie gesagt überall verschieden.
Die Firma Mobil liefert Beiträge
über Energie und Umweltschutz,
die Firma NutraSweet über Ernährung.
Dabei sollen Kinder
etwas über Ernährung lernen.
GM erklärt die Vorzüge des NAFTA.
Zum Thema Wald- und Umweltschutz
sehen wir Beiträge von Firmen,
die die Wälder abholzen lassen.
Dieses Modell erstreckt sich
von der Grundschule bis zur Universität.
Am Ende gibt es dann,
das ist natürlich etwas übertrieben,
Institute für Ökologie,
die für Umweltverschmutzung sind.
Das ist das Beunruhigende.
Der Sinnverlust von geistigen,
von menschlichen Aktivitäten,
zu dem das führt.
Je mehr wir glauben,
effizient zu sein ...
Also finanziell effizient, denn es geht
um die Vermehrung von Geld.
Je effizienter wir also dabei sind,
umso mehr Sinn geht verloren.
Wo ist der Sinn,
wenn man sagt, dass General Motors,
nur als Beispiel, effizient ist,
weil der Konzern 23 oder 24 Milliarden
Dollar Reingewinn gemacht hat,
in den letzten zehn Jahren,
es aber zugleich
300 000 Entlassungen gab?
Ist das sinnvoll?
GM ist angeblich effizient,
aber was bedeutet das?
Die US-Wirtschaft
gilt als sehr effizient.
Das ist sie in finanzieller Hinsicht,
in Bezug auf Kapitalerträge
und dergleichen.
Aber in den USA lebten noch nie so viele
Menschen unterhalb derArmutsgrenze,
also unter der amerikanischen.
Noch nie hatten so viele
keine Gesundheitsversorgung.
40% derAmerikaner haben praktisch
keinen Zugang zum Gesundheitswesen.
Nie zuvor war das Bildungsniveau
in den USA so niedrig.
50% der Amerikaner wissen nicht,
wo sie England auf einer Karte finden.
Das ist verrückt,
wenn pro Haushalt mindestens
50 Fernsehkanäle empfangen werden.
Das belegt
im Prinzip diesen Sinnverlust.
Wirtschaftlich werden wir
immer effizienter,
aber ökologisch,
gesellschaftlich, politisch
und menschlich gesehen
verlieren wir immer mehr an Werten
und an Lebensqualität.
Das ist der Sinnverlust.
Wir müssen uns komplett
vom ökonomischen Diskurs lösen,
um wieder Sinn zu stiften.
Das Problem muss neu formuliert werden.
Von Grund auf. Dafür müssen wir
zurückgehen zu Aristoteles.
Der sagte bereits:
Verwechselt nicht Wirtschaft,
also Oikonomia, die Regeln
der Hauswirtschaft und der Gemeinschaft,
mit der Chrematistik,
der Kunst des Gelderwerbs.
Da sind wir wieder bei der Bildung.
In welchem Masse
wird heute noch Aristoteles gelehrt?
Wer kennt ihn?
Wer liest ihn?
Ich könnte auch Victor Hugo nehmen,
Jean-Paul Sartre ...
... Archimedes und so weiter.
Heutzutage ...
... gilt unsere Wirtschaft
als wissensbasiert,
aber noch nie waren wir
so schlecht gebildet.
Doch wir haben
auch noch nie so viel Wert
auf so genannte
Bildungseinrichtungen gelegt.
Der Widerspruch und die Unsinnigkeit
liegen in folgendem Umstand:
Fast überall, vor allem in den USA,
werden Bildungseinrichtungen
in Reproduktionsstätten
für Systemdiener umgewandelt.
Oder anderes gesagt,
für denkende Zweibeiner,
denen nur daran gelegen sein soll,
dass der freie,
selbstregulierende Markt erhalten bleibt
sowie die Mechanismen
der Geldvermehrung.
Das nennt man „Beschäftigungsfähigkeit".
Wir bilden „Beschäftigungsfähige" aus.
Das heisst, wir reformieren
unser gesamtes Bildungssystem,
um Menschen auszubilden,
die auf dem Arbeitsmarkt unterkommen.
Das ist schrecklich.
Wäre Victor Hugo
heute beschäftigungsfähig?
Wäre es Sokrates?
Wären Paul Verlaine oder Rimbaud
beschäftigungsfähig?
Nein! Keiner von ihnen.
Aber was wäre die Menschheit
ohne Sokrates, Aristoteles,
ohne Rimbaud, Verlaine und Hugo?
Was wären wir ohne sie?
Wir wären Tiere.
Unter dem Vorwand,
dass der Markt sie nicht will,
bilden wir heute keine Poeten,
keine Literaten,
keinen reinen Mathematiker,
keine theoretischen Physiker mehr aus.
Wir stellen bereit,
was die Industrie, die Finanzwelt will,
um ihr System aufrechtzuerhalten.
Wer ist beschäftigungsfähig?
Die Menschen an den Universitäten,
an denen ich lehre.
Also auf höchstem Niveau,
Master-Studenten und Doktoranden.
Die nenne ich Technokraten.
Also Menschen, die ...
Analytische Technokraten
auf dem Gebiet des Problem Solving.
Man redet ihnen ein,
sie seien intelligent.
Problem Solving ist nicht intelligent,
aber Problemformulierung ist es.
Intelligent ist jemand,
der das Problem formuliert,
der es in Worte fasst
und es in einen Kontext setzt,
der eine Frage aufwirft.
Das ist Intelligenz.
Sich mit einem bekannten Problem
zu befassen,
um eine Lösung dafür zu finden,
ist nicht intelligent.
Das wird nur behauptet.
Analytische Technokraten
können analysieren und kalkulieren,
und das verwechseln sie mit Nachdenken.
Sie treffen gewissenlose Entscheidungen,
entlassen 60 000 Leute am Tag,
verdoppeln ihr Gehalt um eine Million
und sagen, sie leiden.
Wegen der schweren Entscheidungen.
Das sind Unmenschen.
Wer dabei kein schlechtes Gewissen hat
und das auch sagt,
sagt eigentlich:
„Ich bin ein Unmensch."
Wieso lassen wir zu, dass Unmenschen
über menschliche Wesen entscheiden?
Er hat kein schlechtes Gewissen,
also hat er kein Gewissen. Ein Unmensch.
Das sind die Technokraten ganz oben.
Die auf mittlerer Ebene nenne ich
die „produzierenden Techniker".
Diese Techniker bedienen Maschinen.
Sie sind Maschinenbediener.
Vom Computer
bis zur digitalen Anlage,
die Plastik-, Eisen-
oder Aluminiumteile ausspuckt.
Diese Menschen sorgen dafür,
dass diese
Produktionsmaschinerie nie ausfällt.
Alles, was sie kennen müssen,
ist die Funktionsweise der Maschine,
die sie beaufsichtigen.
Das ist alles.
Ansonsten müssen sie lediglich
verstehen können,
was die Maschine benötigt.
Das heisst, es sind nicht einmal sie,
die die Maschine beherrschen oder ...
... die der Maschine menschlich,
verstandesmässig überlegen sind,
sondern die Maschine sagt:
„Wenn du intelligent bist,
dann entnimm den defekten Chip,
wechsle die Karte."
Ist er zu langsam, taugt er nichts.
Auf der unteren Ebene
bilden wir gar nicht mehr aus.
45% derArbeitskräfte
der multinationalen Konzerne,
vor allem der amerikanischen,
sind totale Analphabeten.
Die Konzerne
wollen daran nichts ändern.
Sie wollen nicht, dass diese Menschen
die geringste Bildung haben,
denn sonst würden sie Fragen stellen.
Wenn sie Zeitungen,
Finanzanalysen lesen könnten,
würden sie Fragen stellen,
sich organisieren, nachdenken.
Um Gottes willen!
Wir haben heute in Nordamerika,
vor allem in den USA,
Grund- und Gesamtschulabsolventen ...
Und diese Zahlen
sind wirklich erschütternd:
25% hier in Quebec,
und in den USA sind es wahrscheinlich
genauso viele, wenn nicht mehr,
die trotz Abschluss Analphabeten sind,
also kaum lesen und schreiben können.
Sie waren lange genug da
und bekamen ein Zeugnis.
Durch Anwesenheit und Alter.
Das kommt dem System zupass.
Denn wenn man Bedienpersonal hat,
das quasi hirnlos ist
und nicht nachdenken kann ...
Um denken zu lernen,
muss man lesen.
Um das Denken zu erlernen,
muss ich Hugo lesen, Gedichte ...
... Philosophen, Schriftsteller.
Dadurch lernt man Denken.
Um zu denken, muss ich Wörter im Kopf
haben und mit ihnen umgehen können.
Wenn das fehlt,
kann ich nicht denken.
Aber ich kann ein wunderbarer
Vervielfältiger des Systems sein,
der nicht nachdenkt
und der das System verteidigt.
Es gibt Arbeiter, die sagen ...
Das habe ich erlebt,
in schlimmen Situationen,
wie Firmenschliessungen mit Entlassungen.
Wenn ich die Arbeiter
nach ihrer Meinung frage,
höre ich oft:
„Das ist das Gesetz des Marktes.
Wir müssen wettbewerbsfähiger
als die Japaner sein..."
Sie werden zu Anwälten eines Systems,
das sie zermalmt.
Vorhin haben wir besprochen,
wie Netzwerke Ideen verbreiten.
Bei der Bildung ist es ähnlich.
Da gibt es ideologische Begründungen
von Theoretikern,
nach denen sich das Bildungswesen
in einer Weise verändern soll,
die ich gleich beschreibe.
Dann gibt es die grossen
transnationalen Konzerne,
die das gleiche anstreben.
Sie bewegen die Akteure,
Regierungen, Professoren dazu,
nach ihren Idealen zu handeln.
Und es gibt die Interessengruppen,
die Thinktanks, die dasselbe tun.
Bei der Bildung kommt
das alles zusammen.
Der einflussreichste Bildungstheoretiker
der letzten 50 Jahre
war kein Pädagoge, sondern ein Ökonom.
Der wichtigste Bildungstheoretiker
war wahrscheinlich Gary Becker.
Er lehrt an der Universität
von Chicago.
Er entwickelte
die Theorie vom Humankapital,
nach welcher der Mensch
und sein Wissen ein Kapital darstellen,
in das man investiert,
um es wirtschaftlich rentabel zu machen.
In der Theorie vom Humankapital
lassen sich mathematische
Grundsätze aus der Ökonomie
auf Bildung als Kapital anwenden,
ein Kapital,
das man in Zahlen erfassen kann.
Das war die einflussreichste
Theorie der letzten 50 Jahre,
und zwar dort, wo Entscheidungsträger
beeinflusst werden.
Orte, an denen Regierungen,
Bildungsminister
und sonstige Schlüsselfiguren
beeinflusst werden.
Der zweite Theoretiker, der die heute
bestehenden Mechanismen begründete,
ist Milton Friedmann,
der Vater des Monetarismus.
Er war für die Einführung
von Bildungsgutscheinen.
Dadurch sollten Marktmechanismen
ins Bildungswesen einfliessen,
wie Wettbewerb unter den Schulen.
Diese zwei Theorien,
die an pädagogischen Instituten
sicher nie diskutiert werden,
sind die führenden Bildungsansätze
der letzten Jahre.
Und diese dringen dann zum IWF,
zur OECD, zur Weltbank vor.
Die beurteilen nationale Bildungssysteme
von dieser Warte aus
und geben
entsprechende Empfehlungen.
Thinktanks und grosse Mediengruppen
stehen oft
in einem privilegierten Verhältnis:
die Propaganda der Ersteren
gelangt daher
ganz unbeschwert in die Medien.
Vor allem durch
diesen medialen Übertragungsweg
wurde die neoliberale Ideologie
zu einer Selbstverständlichkeit.
7. PROPAGANDA UND INDOKTRINIERUNG
7. PROPAGANDA UND INDOKTRINIERUNG
DIE MEDIEN
Hitler gilt als Erfinder
der Propaganda.
Man liest oft, dass er ihre Wichtigkeit
im Zweiten Weltkrieg verstanden habe.
Und es ist richtig,
dass Hitler ihre Bedeutung
für die Gesellschaft verstand.
Aber er erfand sie nicht.
Er lernte von uns,
den westlichen Demokratien,
vor allem von den Engländern
und von den Amerikanern.
Seit dem Aufkommen
der modernen Gesellschaften
herrschen zwei Ansätze vor:
der von der partizipativen Demokratie,
in der informierte Menschen diskutieren,
handeln und Entscheidungen
beeinflussen können,
und der Ansatz, dass ein Teil
der Menschen abgedrängt werden muss.
Sie dürfen sich nicht um Dinge kümmern,
die sie betreffen.
Diese Sicht auf die Gesellschaft
und die Wirtschaft
gibt es auch in unserer Kultur.
Besonders sichtbar war dies
im Ersten Weltkrieg in den USA.
Die damalige Regierung wurde gewählt,
weil sie einen Kriegseintritt ablehnte.
Doch nach der Wahl
kam es aus Gründen,
die in der Innenpolitik und
in der Rolle der Industriellen lagen,
zu der Entscheidung,
doch in den Krieg einzutreten.
Das Problem war nun, dass ein grosser
Teil der Bevölkerung dagegen war.
Also wurde eine Kommission einberufen,
der ein Journalist namens Creel vorsass,
die Creel-Kommission.
Diese Kommission wird die Techniken
der modernen Propaganda entwickeln,
Techniken zur Beeinflussung
der öffentlichen Meinung.
Die Creel-Kommission
erfüllte ihre Mission erfolgreich
und stimmte
die Öffentlichkeit schnell um.
In ihr arbeiteten sehr bekannte Leute,
namhafte Intellektuelle,
darunter Edward Bernays,
der Begründer der Öffentlichkeitsarbeit.
Sie verliessen später die Kommission
und richteten in der Gesellschaft
Kommunikationsinstrumente ein,
die es bis heute gibt und die Teil
der Propagandamaschinerie sind.
Das politische Ziel war der Ausschluss
eines Teils der Bevölkerung,
die Bildung einer öffentlichen Meinung,
eines gesellschaftlichen Konsenses.
Sie erschufen Institutionen
wie PR-Firmen,
aber auch eine neue Konzeption
des Unternehmens, der PR im Unternehmen,
der sozialen Kommunikation, der Medien,
der Rolle der Intellektuellen,
der Rolle der Werbung
und der Information im Allgemeinen.
All das prägte sich Hitler ein,
zurecht übrigens.
Die Mechanismen,
die heute das Einheitsdenken erzeugen,
gingen aus besagter
Creel-Kommission hervor.
Und wenn man noch weiter zurückgeht,
auch aus der politischen Auffassung,
dass eine funktionierende Gesellschaft
einige Menschen ausschliessen muss.
Und das beobachten wir.
Doch wenn die erwähnten Akteure
so gross, mächtig und zahlreich sind,
entsteht auch ein Gegendiskurs.
Uns werden auch
andere Analysen präsentiert.
Es gibt alternative Medien,
Intellektuelle,
gesellschaftliche Gruppen
mit einem neuen Denken.
Es gibt beide Seiten.
Leider überwiegt aber
das Einheitsdenken.
Die Propaganda erfüllt ihren Zweck.
Durch solche Mechanismen
und Institutionen
sorgt eine Weltanschauung,
ein Vokabular, eine Denkweise dafür,
dass nur bestimmte Fragen möglich sind,
nur bestimmte Antworten und Analysen,
während andere ausgeschlossen sind.
Die herrschende Ideologie
ist eine allumfassende Ideologie,
deren offizielle Seite
das besagte Einheitsdenken ist.
Ihre inoffizielle Seite ist die Sprache,
die die Medien ...
... oder alle Verhaltensweisen,
die die Medien vorgeben.
Sie kommt uns
nicht wie eine Ideologie vor,
sondern wie etwas ganz Normales,
das man ganz selbstverständlich tut.
Ein Fernseher
ist eine Selbstverständlichkeit.
„Wie kann man Ende des 20. Jahrhunderts
keinen Fernseher haben?"
Es ist selbstverständlich,
dass wir Werbung akzeptieren.
„Sie werden doch nicht ...
... am Anfang des 21 . Jahrhunderts
die Werbung in Frage stellen!"
Alles, was ideologisch ist,
was eine Wahl darstellt,
was das System,
ohne uns zu fragen, organisiert hat,
wird uns
als selbstverständlich präsentiert,
worüber man gar nicht reden muss.
Das ist interessant.
Was das Einheitsdenken betrifft ...
Es stellt eine uniforme,
partielle und sektiererische Art dar,
Wirtschaft zu interpretieren
oder zu betreiben.
Alain Minc ersetzte „Einheitsdenken"
durch „Einheitswirklichkeit".
Von da an stellte niemand mehr in Frage,
was die liberale
oder ultraliberale Wirtschaft trieb.
Das war eben die Realität,
der man sich fügen musste.
Man sagt:
„Die Globalisierung ist eine Realität."
Natürlich ist sie das,
aber nicht zwangsläufig eine gute.
Die Ideologie sagt: „Es ist Realität,
also müssen wir diesen Weg gehen."
Das gilt auch für die Globalisierung.
Und für die Privatisierung.
Es wird gemacht,
also muss es gemacht werden.
Man musste es machen.
Man präsentiert vollendete Tatsachen,
die die Leute akzeptieren müssen,
anstatt sie vorher zu fragen.
Das ist dem zuzuordnen,
was ich über den Trugschluss des
Unvermeidbaren geschrieben habe.
Die meisten Politiker stellen
ihr Handeln und ihre Entscheidungen,
die ja richtungsweisend sind,
als etwas Unvermeidbares dar.
„Wir konnten nicht anders.
Es wurde verfügt.
Die Amerikaner machen es."
Und jeder weiss:
Das, was heute in Frankreich passiert,
passierte zehn Jahre vorher in den USA.
Also müssen wir es hier auch tun.
Renault hatte in Belgien
ein Werk geschlossen.
Sie wollten umstrukturieren ...
... und anderswo Werke eröffnen,
in denen die gleiche Arbeit
geringer entlohnt wird.
Das hatte also
mit wirtschaftlichem Kalkül zu tun.
Über diese Schliessung äusserte sich
der französische Staatschef wie folgt:
„Werkschliessungen passieren leider.
Bäume wachsen, leben und sterben.
Genau wie Pflanzen, Tiere,
Menschen und Unternehmen."
Das ist ein gutes Beispiel
für die „Naturalisierung"
des Geschehens,
also eine Depolitisierung.
Die Leute müssen
als natürlich hinnehmen,
als vom Willen der Politiker unabhängig,
was um sie herum entschieden wird.
Dadurch ...
... manipuliert man letztlich die Bürger
und bringt sie davon ab,
an ihr eigenes Votum zu glauben.
Heute ermöglicht die Funktionsweise
der Medien die Erzeugung von Wahrheit.
Natürlich ergibt sich Wahrheit
nur aus der Konfrontation ...
... aus der Überprüfung
einer gegebenen Version,
für die es verschiedene Zeugen gibt.
Wahrheitsfindung ist schwer.
Das sehen wir bei Ermittlungsrichtern,
bei Wissenschaftlern,
die Analysen durchführen,
um die Wahrheit herauszufinden.
Aber in der heutigen
Medienlandschaft genügt es,
wenn alle Medien dasselbe
über ein bestimmtes Ereignis berichten,
die Presse, das Radio, das Fernsehen,
damit etwas als Wahrheit gilt,
selbst wenn es unwahr ist.
Das war der Fall beim Golfkrieg und bei
Grossereignissen der jüngeren Geschichte.
Hier stellen wir
eine falsche Gleichung auf, nämlich:
Wiederholung ist gleich Beweis.
Vor Kurzem habe ich
noch einmal „Schöne neue Welt"
von Aldous Huxley gelesen
und einen Satz
über Hypnopädie wiedergefunden,
also diese Art von Hypnose,
die kleine Kinder überzeugen soll,
dass sie glücklich mit sich selbst sind.
Und einer der Direktoren
des Konditionierungszentrums
lässt verlauten,
dass 64 000 Wiederholungen
gleich Wahrheit sind.
Wir leben heute in Huxleys Welt.
Unterstützt durch die Propaganda
und den Bekehrungseifer,
die unaufhörlich aus den
diversen Sprachrohren
eines verflochtenen Netzwerks
zur Bewusstseinskontrolle dringen,
setzen sich die neoliberalen Reformen
allmählich im narkotisierten Bewusstsein
der westlichen Demokratien fest.
Im Namen eines notwendigen „Realismus"
verabschieden rechte wie linke Parteien
dieser Länder Massnahmen,
die den Sozialstaat
jeden Tag ein Stück mehr
zugunsten des Marktes untergraben.
Andernorts, wo die Propaganda
nicht so erfolgreich ist,
vor allem in den Entwicklungsländern,
werden andere Massnahmen angewendet.
Drastische Massnahmen.
Was verbirgt sich hinter
dem ideologischen Rauchvorhang,
hinter den schönen Konzepten
von spontaner Ordnung,
von Interessenharmonie
auf einem freiem Markt?
Was verbirgt sich hinter dem
Allheilmittel der „unsichtbaren Hand"?
Was sind die wahren Motive
der Bankiers und der Industriellen,
die den Aufbau des neoliberalen
Netzwerks finanziert haben?
8. NEOLIBERALISMUS
ODER NEOKOLONIALISMUS?
DIE DRUCKAUSÜBUNG
DURCH DlE FINANZMÄRKTE
Es ist schon frappierend zu sehen,
dass jedes Element des Neoliberalismus
entworfen wurde,
um die Demokratie zu schwächen.
Aber man bespricht
nur die wirtschaftlichen Effekte.
Denken Sie nur einmal
an die finanzielle Globalisierung.
Für Keynes war die grösste Errungenschaft
des Bretton-Woods-Systems
die finanzielle Regulierung.
Das hat seinen Grund:
Es verschafft den Regierungen Raum,
um Programme durchzuführen,
die von der Bevölkerung gewollt sind.
Wenn der Kapitalfluss
keinen Regeln unterliegt,
können Währungen
einfach so angegriffen werden.
Dann entsteht das,
was internationale Ökonomen
ein virtuelles Parlament
von Investoren und Kapitalgebern nennen,
die, ich zitiere aus der Fachliteratur,
„jederzeit über die Politik
der Regierung abstimmen können".
Halten sie die Politik für irrational,
stimmen sie durch Kapitalabzug
oder Angriffe auf die Währungen dagegen.
„Irrational" wäre die Politik für sie,
wenn sie die Menschen begünstigt
und nicht den Profit erhöht
oder den Marktzugang verbessert.
Die Regierungen haben es
mit zwei Wählerschaften zu tun:
der Bevölkerung
und dem virtuellen Parlament.
Meist gewinnt Letzteres,
vor allem in armen Ländern.
In den reichen Staaten
ist es differenzierter.
Dort wurde das neoliberale „Paket"
nicht in vollem Umfang angenommen,
wie etwa in Lateinamerika.
Da sind die Auswirkungen vorhersehbar.
Das gleiche gilt für andere Elemente
des Neoliberalismus.
Privatisierung ist
zu einem Mantra geworden.
Privatisierung
untergräbt die Demokratie.
Öffentliche Güter geraten in die Hände
von nicht haftenden, privaten Tyrannen,
die der Staat erschafft und fördert:
die Konzerne.
Früher ...
... bis in die 70er Jahre, wurden fast
alle Aktivitäten der Banken überwacht.
Alle Operationen liefen
über die französische Zentralbank,
die alles nachverfolgte.
Heute agieren die Banken im Freiverkehr.
Etwas mehr als die Hälfte
ihres Umsatzes erwirtschaften sie
durch Geschäfte,
die keiner Kontrolle unterliegen.
So, als gäbe es einen „normalen" Markt
und einen Schwarzmarkt.
Also hier ein Laden mit ausgewiesenen
Preisen und einer Kasse
und gleich daneben der Schwarzmarkt.
Laut der Banque de France,
die die Bilanzen der Banken überprüft,
werden 50% der Transaktionen
nicht bilanziert.
Sie unterliegen keiner Aufsicht
durch ein höheres Gremium,
wie einem Schatzamt
oder einer Zentralbank.
Diese Geschäfte
ausserhalb der Bilanz bewirken,
dass Staaten bedeutungslos werden.
Ungefähr ...
... 500 Milliarden US-Dollar
wandern täglich in Offshore-Fonds
und dergleichen.
Wenn der Staat einer Bank dumm kommt,
ist der Bank das egal.
Sie transferiert ihr Geld
mit einem ihrer ausländischen Partner,
einer anderen multinationalen Bank,
in einen Offshore-Fonds.
Kein Problem, das Geld ist frei.
Es gibt keine staatliche Aufsicht.
Ausserbilanzgeschäfte ...
... sind ein grosses Problem,
denn die Kontrolle der Wirtschaft
fängt beim Geld an.
Ausserbilanzgeschäfte
werden im Allgemeinen
mit relativ neuen Finanzinstrumenten,
den Derivaten, getätigt:
Futures, Forwards, Optionen, Swaps usw.
Es sind im Grunde Versicherungsverträge,
das heisst,
man versichert sich
gegen zukünftige Schwankungen,
also Zins- oder Kursschwankungen.
Du schliesst
einen Vertrag mit jemandem ab,
an den du
in sechs Monaten zahlen musst.
Der Vertrag wird in Dollar geschlossen.
Steigt der Dollar, hast du ein Problem,
denn dann musst du Dollar
mit 10% Aufschlag kaufen.
Also schliesst du eine Versicherung
über den Wert des Dollar ab.
Dabei übernimmt jemand das Risiko,
was dich etwa 3% oder 4% mehr kostet.
Egal, wie der Kurs ist ...
Der Versicherer gewinnt, wenn er fällt.
Du bist entspannt. Du bist versichert.
Das sind Derivate.
Das Interessante ist, dass dadurch
eine Risikowirtschaft entsteht.
Währungen, Kapitalflüsse
werden ja nicht mehr kontrolliert.
Das Risiko wird also unterhalten,
um oberhalb dieses Systems
ein System einzurichten,
das diese Risiken abdeckt.
Aber der Unterschied
zu Gefahren wie Autounfällen ist,
dass Autounfälle vorhersagbar sind.
Das ist das Gesetz der grossen Zahlen.
Die Risiken auf dem Finanzmarkt
sind dagegen seltene Epiphänomene.
Sie können nicht
statistisch erfasst werden.
Es sind absolute,
unvorhersehbare Risiken.
Diese Versicherungsverträge
oberhalb der normalen Wirtschaft
bilden eine zweite,
noch risikoreichere Schicht.
Manche Versicherungen versichern also
das Risiko von Versicherungsverträgen.
Dadurch entsteht eine Risikopyramide,
auf deren Basis die Leute spekulieren.
Man erzeugt ein rein spekulatives System
durch Erhaltung des Risikos.
Der heutige Kapitalismus zeichnet sich
dadurch aus, dass das finanzielle Risiko
systematisch aufrechterhalten
und systematisch vermarktet wird.
So ist das.
In den 80er Jahren
verabschieden mehrere Länder
unter dem Einfluss
von Thatcher und Reagan
Reformen zur Deregulierung
der Finanzmärkte.
Doch durch die Autorisierung
eines freien Kapitalflusses
potenzieren die Regierungen die Macht
grosser institutioneller Spekulanten:
Hedge Fonds,
Handelsbanken, Pensionsfonds,
Versicherungsgesellschaften usw.
Aus ihrer Position der Macht heraus
fungieren diese
als neue Übermittler
der neoliberalen Ideologie.
Dabei zwingen sie sogar
die aufmüpfigsten Staaten,
die Liberalisierung
ihrer Wirtschaft zu beschleunigen.
Von den hierfür eingesetzten Methoden
erweisen sich Spekulationsattacken
als besonders wirksam ...
und verheerend.
Zwar bestehen des Kaisers neue Kleider
aus komplexen Mechanismen,
die selbst
die neugierigsten Geister verschrecken.
Doch auch wenn der Kolonialismus
nun ein anderes Gesicht hat,
bleibt sein Ziel
die Anhäufung von Kapital.
Zunächst einmal
verfügt die Spekulation ...
... über mehrere Instrumente.
Ohne zu sehr ins Detail gehen zu wollen,
möchte ich einmal darlegen, was während
derAsienkrise im Jahr 1997 passierte.
Sie führte in mehreren Ländern
zum Zusammenbruch der Währungen.
Und zwar in Ländern, die als
„Tigerstaaten" eingestuft wurden,
die also eine
leistungsfähige Wirtschaft hatten.
Die Krise hatte mehrere Ursachen.
Doch meiner Meinung nach
war einer der wesentlichen Faktoren
die vorherige Deregulierung
der Devisenmärkte.
In einigen Fällen
war diese Deregulierung erzwungen
oder wurde sogar vom
Internationalen Währungsfonds gefordert.
Die Spekulanten ...
... ermächtigten sich
der Reserven der Zentralbanken,
und zwar durch folgenden Mechanismus:
Sie spekulierten gegen ...
... die nationalen Währungen,
indem sie Leerverkäufe tätigten.
Bei Leerverkäufen
wird darauf spekuliert,
dass der Preis eines Wertpapiers
sinkt und nicht steigt,
wie es gewöhnlich der Fall ist.
Ist ein Wertpapier jedoch Gegenstand
eines massiven Leerverkaufs,
führt das zu einem Absinken
der Nachfrage und somit des Preises.
Man kann also
von einer Spekulationsattacke sprechen,
da die Spekulanten selbst
den Wertverlust verursachen,
indem sie auf einen
Preisrückgang spekulieren.
Nehmen wir an, ich möchte
koreanische Won leerverkaufen.
Dafür verkaufe ich
riesige Summen koreanischer Won,
die irgendwann fällig werden.
Die Verträge laufen
über drei oder sechs Monate.
Am Fälligkeitstag muss ich also
eine riesige Summe koreanischer Won
oder thailändischer Baht liefern.
Aber ich besitze sie nicht.
Ich kann verkaufen, so viel ich will.
Ich kann Won im Wert
von Milliarden von Dollar verkaufen.
Und wer kauft diese Won?
Die koreanische Zentralbank.
Diese ist durch Abkommen
mit dem IWF dazu verpflichtet,
ihre Währung zu stabilisieren.
Praktisch ist Folgendes passiert:
Als der Wert
der koreanischen Währung fiel,
liefen einige Monate später
die Verträge über die Leerverkäufe aus,
und in diesem Moment ...
... erfolgte eine Beschlagnahme
der Reserven dieser Zentralbank.
Die Währung ist ja nichts mehr wert.
Die Spekulanten mussten die Won
lediglich auf dem Spotmarkt aufkaufen,
um ihren vertraglichen Verpflichtungen
nachkommen zu können.
Die Zentralbank kauft nun ihre Währung
zurück, was nicht rentabel ist.
Dafür werden
ihre Reserven beschlagnahmt
und wandern in die Taschen
von grossen westlichen Banken.
Das ist der Mechanismus.
Nun wurden die Reserven geplündert.
Korea muss nun zum Internationalen
Währungsfonds gehen und sagen:
„Unsere Reserven wurden geplündert.
Wir müssen..."
Das Geld ist ja noch nicht
unterwegs zu den Gläubigern.
„Wir müssen es
an die Gläubiger zurückzahlen."
Was nun?
Wenn der Internationale Währungsfonds
einen Kredit
von 56 Millionen Dollar gewährt,
dann sind dabei
mehrere Länder involviert.
Es waren 24 Länder.
Da ging es ja
um astronomische Summen.
Also Staatsgelder aus Amerika,
Kanada ...
Die grossen westlichen Staaten.
Wenn aber
der amerikanische, der kanadische
oder ein anderer westlicher Staat
einen Kredit von 56 Milliarden vergibt,
steigt dessen Schuldenniveau.
Das heisst, sie müssen ...
... mit ihren Schulden
an den Börsen verhandeln.
Es ist ein Markt der Schulden.
Und wer kontrolliert diesen Markt ...
... der westlichen Staatsschulden?
Diese Bank hier, also die Spekulanten.
Hier schliesst sich der Kreis.
Man greift Korea an,
kommt dem Land zu Hilfe,
beschlagnahmt seine Staatsreserven,
leiht im Geld ...
... aus den öffentlichen Kassen
der westlichen Staaten.
Und um den Schuldenstand
der westlichen Länder anzuheben,
ist eine Absicherung durch diese Banken
aus dem privaten Sektor nötig,
die ja die Zeichner
für diese Staatsschulden sind.
Am Ende verschulden sich also alle,
ausser die Spekulanten,
die ja die Gläubiger von Korea sind,
aber auch die
der westlichen Regierungen,
die Korea in Form von Hilfsprogrammen
des IWF unterstützt haben.
Was passiert also?
Die koreanische Wirtschaft
ist dem Bankrott geweiht.
Die Vermögenswerte der Banken
und die Hightech-lndustrie
werden billig verkauft.
Und gegenwärtig beobachten wir,
dass der gesamte
industrielle Reichtum dieses Landes
an amerikanische Investoren übergeht.
Letztlich werden diese Vermögenswerte
praktisch übernommen,
und das zu absolut
lächerlichen Beträgen.
Nehmen wir das Beispiel ...
... einer der führenden
koreanischen Banken,
die auf Empfehlung des IWF
umstrukturiert wurde.
Infolge dieses Vorgangs,
denn dafür gab es Bedingungen.
Diese Bank, die Korea First Bank,
wurde für 450 Millionen Dollar verkauft,
und zwar an kalifornische
und texanische Investoren.
Aber eine der Bedingungen
für den Verkauf war,
dass die koreanische Regierung
für die uneinbringlichen
Forderungen dieser Bank
in Form von Subventionen aufkommt,
die 35 Mal höher
als der Kaufpreis waren.
Das heisst, etwa 15 Milliarden Dollar.
Diese Investoren
kommen also nach Korea
und erobern praktisch über Nacht
den gesamten koreanischen Finanzmarkt,
die Handelsbanken.
Und sie verwalten die Schulden
grosser koreanischer Konzerne
wie Hyundai oder Daewoo.
Sie sind also in der Lage, eine Spaltung
dieser Unternehmen anzuordnen.
Ein Teil von Daewoo
wurde an General Motors verkauft.
Andere koreanische Unternehmen
werden verkauft.
Durch einen Mechanismus, der mit der
Manipulation der Finanzmärkte beginnt,
ermächtigt man sich
der Wirtschaft eines ganzen Landes.
„Koreanische Unternehmen fürchten
wegen Bankenkrise um ihre Kredite
Eine Million Menschen arbeitslos
Die 'Bettler beim IWF'
Die schwerste soziale Krise
in Südkorea seit Kriegsbeginn:
seit März über
eine Million Arbeitslose"
Die von den Finanzmärkten
durchgeführte Kampagne
zur Liberalisierung der Wirtschaft
wäre nicht so erfolgreich gewesen
ohne die wertvolle Unterstützung
der Institutionen von Bretton Woods,
die ebenfalls wichtige Transporteure
der neoliberalen Ideologie sind:
der Internatonale Währungsfonds (IWF),
die Weltbank (WB)
und die Welthandelsorganisation
(WTO, ehemals GATT).
Der IWF und die Weltbank wurden 1944
zur Gewährleistung
der Stabilität der Wechselkurse
und zur Unterstützung
des Wiederaufbaus
in den durch den Zweiten Weltkrieg
zerstörten Ländern gegründet.
Mit der Zeit jedoch
veränderten die USA und Europa
in beachtlichem Masse den Auftrag
der Schwesterorganisationen
mit Sitz in Washington.
Kurz nach der einseitigen
Entscheidung der USA im Jahr 1971 ,
dem internationalen Währungssystem
ein Ende zu setzen,
wurde dem IWF und der Weltbank
eine völlig neue Mission zuteil:
die Durchsetzung der Liberalisierung der
Wirtschaft in den Entwicklungsländern
mittels einer „Konditionalität",
nach der die Kreditvergabe
an die Umsetzung einer Reihe von
neoliberalen Massnahmen gebunden ist.
Manche bezeichneten
diese Wirtschaftsreformen
als „Schocktherapie",
während sie andere ironisch
den „Washington Consensus" nannten.
9. NEOLlBERALISMUS
ODER NEOKOLONIALISMUS?
9. NEOLIBERALISMUS
ODER NEOKOLONIALISMUS?
DIE DRUCKAUSÜBUNG DURCH
DIE INSTITUTIONEN VON BRETTON WOODS
ODER
DER WASHINGTON CONSENSUS
Washington, wo die Weltbank
und der IWF ihren Sitz haben,
begann, dem Rest der Welt,
vor allem den ärmsten Ländern,
die quasi bankrott waren,
vorzuschreiben,
wie Wirtschaft funktioniert.
Das nannte man
„Strukturanpassungsmassnahmen"
oder „Strukturanpassungsprogramme",
auferlegt vom IWF
im Zusammenhang mit den Krediten der
Weltbank für die betreffenden Länder.
ÄQUATORIALGUINEA, 2006
Eine grosse Zahl von Ländern
wurde ins Chaos gestürzt,
aufgrund eben dieser Massnahmen
des IWF und der Weltbank.
Sie sind zahlreich. Es ginge zu weit,
fundamentale Anpassungsmassnahmen,
zyklische Massnahmen
und Ähnliches zu erörtern.
lm Prinzip ...
... lässt sich das auf drei oder vier
Massnahmen zusammenfassen.
ERSTE MASSNAHME:
SENKUNG DER STAATSAUSGABEN
Die erste Massnahme für Länder,
denen Zahlungsunfähigkeit drohte,
also die absolute Misere,
war ...
... die Beseitigung oder Reduzierung
des Staatsdefizits,
also die Senkung der Staatsausgaben.
Der Staat soll weniger ausgeben.
ZWEITE MASSNAHME:
PRIVATISIERUNGEN
Wer kauft bei Privatisierungen?
Lokale Akteure gibt es ja keine.
Gäbe es genügend
lokale Mittel für den Kauf
ganzer Firmen aus der Öl-,
Phosphat- oder Eisenindustrie,
wäre das Land ja nicht so arm.
Die Öffnung der Wirtschaft dieser
verarmten Drittweltstaaten geht so weit,
dass sie ihre letzten
nationalen Wirtschaftsinteressen
an ausländische Investoren
verschleudern.
Multinationale Konzerne
kaufen die Firmen
und siedeln in diese Ländern um,
aufgrund der dortigen
Lohn- und Preisstruktur.
Für diese Konzerne
wird es zunehmend günstiger,
dort zu produzieren,
als in ihren Herkunftsländern.
Aber es geht ihnen auch
um den günstigen Erwerb
von Produktionsanlagen und -kapazitäten:
für die Produktion
und Raffination von Zucker,
für die Förderung
und Verarbeitung von Öl oder Gas,
für die Gasverflüssigung
oder die Förderung von Erz.
Es wird verschleudert, was die lokale
Wirtschaft Jahre gekostet hat.
DRITTE MASSNAHME:
WÄHRUNGSABWERTUNG
Währungsabwertung bedeutet
für die Länder, die bereits arm sind,
dass sich alle importierten Waren
plötzlich in dem Masse verteuern,
in dem der Wert der Währung sinkt.
Als der CFA-Franc plötzlich
nur noch die Hälfte wert war,
Anfang der 90er Jahre,
besass ein Drittel Afrikas oder mehr,
das diese Währung hatten,
von einem Tag auf den anderen
nur noch die Hälfte seiner Kaufkraft.
Ihr Lohn, der ihnen bisher einen
gewissen Lebensstandard sicherte,
reicht jetzt nur noch für die Hälfte.
Das ist eine
plötzliche Inflation von 100%.
Hinzu kommt,
dass Halbfertigerzeugnisse,
Fertigerzeugnisse, raffinierte Produkte,
also alles, was in dieser Region Afrikas
aus dem Ausland importiert wird,
durch die Abwertung des CFA-Francs
plötzlich doppelt so teuer ist.
Hinzu kommen auch die lokalen
Auswirkungen dieser Abwertung.
Alle Produkte und Dienstleistungen
werden um ein Vielfaches teurer.
Aber wirklich über Nacht!
Und die Zeit tut noch das Ihrige.
Denn alles, was aus importierten
Halbfertigerzeugnissen hergestellt wird,
oder was importierte Bindemittel, Leim,
Lösungsmittel oder Farbe erfordert,
wird auf längere Sicht,
nach mehreren Monaten
ebenfalls um ein Vielfaches teurer sein.
VIERTE MASSNAHME:
NEUORIENTIERUNG DER NATIONALEN
WIRTSCHAFT AUF DEN EXPORT
Wenn wir betrachten, wie sich
die Verpflichtung dieser Länder,
in denen IWF und Weltbank eingreifen,
vermehrt für den Export zu produzieren,
auswirkt,
sehen wir, dass diese Länder
zu Konkurrenten werden.
Die Kaffee produzierenden Länder
werden mehr Kaffee produzieren,
das gleiche gilt für Kakao oder Öl.
Bauxit ...
Ich weiss nicht ...
Zucker, Weizen ...
Alle Basisprodukte ...
... unterliegen einem Preisverfall
aufgrund der Überproduktion.
Die Preise fallen,
die Länder werden zu Konkurrenten,
und hinzu kommt die Inflation
durch besagte Währungsabwertung
sowie die automatische Verteuerung
aller importierten Produkte.
Wir beobachten also eine Umkehrung
der Interessen dieser Länder,
denen man angeblich helfen will.
Und zwar schon deswegen,
weil alles, was sie importieren,
immer teurer wird
und ihre Exporte
immer weniger einbringen.
Sie geraten in eine Schuldenspirale,
so dass heute, im Jahr 2002,
allein die Zinslast
der ärmsten Länder ...
Ich spreche von Ländern
wie Bangladesch, Ruanda, Burundi,
Togo und solchen Ländern,
die bereits bei minus 250% liegen.
Nur die Zinsen können da 600 Mal höher
als die Erlöse aus dem Export sein.
FÜNFTE MASSNAHME:
ANPASSUNG DER PREISE
Diese Massnahme beinhaltet Folgendes:
keine Subventionen mehr
für Grundbedürfnisse,
also für das Wohnungs-
und Gesundheitswesen,
für Öl, Reis ...
... Transport und dergleichen.
Dadurch sollen die Preise
entzerrt werden. Was bedeutet das?
Das heisst, dass sich die Preise
gemessen am Dollar weltweit angleichen.
Wenn Sie mit Dollar verreisen,
so wie ich als Kanadier,
kosten Produkte und Dienstleistungen
überall etwa gleich viel.
Sei es in Cotonou in Benin,
einem der ärmsten Länder der Welt,
in Chicago, in New York oder Paris.
Ihr Zimmer im Holiday Inn, im Sheraton,
Ihr Essen im Holiday Inn
kostet in Dollar
überall ungefähr gleich viel.
Aber in Cotonou, der Hauptstadt Benins,
einem der ärmsten Länder der Welt,
kostet eine Nacht im Sheraton,
wo ich dann schlafen würde,
so viel, wie ein Beamter in Benin
in sechs Monaten verdient.
Für ein Essen im Restaurant
dieses Hotels in Cotonou
müsste ein kleiner Beamter in Benin
eine Woche arbeiten.
SECHSTE MASSNAHME:
OFFENHEIT FÜR INVESTITIONEN
UND ANPASSUNG DER LÖHNE
Diese Massnahme lässt sich im Prinzip
auf eine einfache Formel reduzieren:
Die Löhne werden an die niedrigsten
Löhne einer Branche angenähert.
Und zwar ...
... in Übereinstimmung mit der
sogenannten Liberalisierung des Handels.
Zur Erklärung:
Durch ein Abkommen wie das NAFTA,
das Freihandelsabkommen
zwischen Mexiko, USA und Kanada,
werden die Löhne vom Niveau der USA
auf das Niveau von Mexiko sinken.
Weil Wettbewerb unter den Arbeitern
Mexikos, Kanadas und der USA herrscht.
Bei Standortverlagerungen heisst es:
Das NAFTA
schafft Arbeitsplätze in Mexiko.
Das heisst ...
... etwa sechs oder sieben Jahre
nach dem NAFTA ...
... sind die Löhne
in der Gegend um Leôn,
im Norden von Mexiko,
wo sich die US-Konzerne niederliessen ...
Wobei es in den USA Entlassungen gab.
Es wurden Arbeitsplätze abgebaut,
die im mexikanischen Vergleich
sehr gut bezahlt waren,
um in Mexiko
„Arbeitsplätze zu schaffen",
bei weitaus niedrigerer Bezahlung.
In den letzten fünf Jahren
sind die Löhne in dieser Region,
der reichsten Region Mexikos,
in der sich die
US-Konzerne ansiedelten,
dort sind die Löhne und damit
die Kaufkraft um 23% gesunken.
Das heisst, vor fünf Jahren
konnte ein Arbeiter
bei General Motors im Norden Mexikos
eine Familie mit zwei Kindern ernähren.
Heute kann dieserArbeiter
nicht einmal für sich selbst sorgen,
selbst überleben.
Und nun, kurz vor dem Gipfel,
der im Norden von Mexiko stattfindet,
wird in Monterrey eine Mauer gebaut,
damit man die Elendsviertel nicht sieht.
Eine drei Meter hohe
und kilometerlange Mauer
soll die Armut
vor den Gipfelteilnehmern verbergen.
Das steckt dahinter.
Die Löhne werden auf das niedrigste
Niveau einer Branche gesenkt.
Und da die modernen Branchen,
wie Informatik
oder Elektronik,
zunehmend auch in der
Dritten Welt betreibbar sind,
gibt es Fluggesellschaften,
wie Swissair, glaube ich,
oder Firmen aus der Stahlindustrie
und so weiter,
die alles, was mit Buchhaltung, Finanzen
und IT zu tun hat, nach Bombay verlegen.
Ein Buchhalter,
der dort die gleiche Arbeit
wie ein Buchhalter in der Schweiz oder
in Kanada macht, kostet 100 Mal weniger.
Jemand, der ein Lufftahrtprogramm
erstellt, kostet 200 Mal weniger.
Und so weiter.
Das ist die Anpassung der Löhne.
Was mich dabei stört,
ist, dass alles zusammengenommen,
die Währungsabwertung,
die Exporte, die Schulden,
Privatisierung,
Kürzung der Staatsausgaben,
was zu Entlassungen,
zu Arbeitslosigkeit führt ...
Das alles in Verbindung
mit der Preis- und Lohnanpassung
führt zur aktuellen Lage:
Die reichen Länder sind unendlich reich,
und die armen Länder sind unendlich arm.
Ich bin bestürzt darüber,
dass der IWF und die Weltbank in
Argentinien genau das wiederholen wollen,
was die argentinische Wirtschaft
zugrunde gerichtet hat.
So, als wären wir unbelehrbar.
Und das ist nicht ohne Grund so.
Es gibt ein Interesse daran,
dass diese Ideologie,
die die Welt erklärt, so lange besteht,
wie der gesamte Planet
in diesem Sinne verwertbar ist.
Beim Internationalen Währungsfonds
wird das Stimmrecht
innerhalb des Gouverneursrates ausgeübt.
Dieses Stimmrecht basiert auf ...
... der finanziellen Partizipation,
dem finanziellen Beitrag
der einzelnen Staaten.
Sie sind die Aktionäre des IWF.
So ist es auch bei der Weltbank.
Das ist nicht wie bei der UNO.
Und die Hauptaktionäre des IWF
sind natürlich die Vereinigten Staaten,
Deutschland, Japan,
Grossbritannien, Frankreich.
Aber am Ende ist das nur ein Aspekt,
denn neben
der politischen Repräsentation
in einer zwischenstaatlichen
Organisation geht es um andere Belange:
Das sind die Korridore ...
Es geht um die Zuspielung von Macht
zwischen der Wall Street und Washington,
um die Verbindungen
zwischen IWF und den Thinktanks,
der Heritage Foundation,
dem Brookings Institute.
Die Staatskasse der USA ist involviert,
die US Federal Reserve.
All das bildet
den sogenannten „Washington Consensus".
Es ist ein Machtpoker.
Im Jahr 2005 kommt Paul Wolfowitz,
einer der radikalsten Ideologen
der imperialistischen Politik
und Kriegstreiberei von Präsident Bush,
vom Verteidigungsministerium
direkt an die Spitze der Weltbank.
Diese Ernennung, die jegliche Zweifel
an den tatsächlichen Zielen
der Weltbank ausräumt,
enthüllt das wahre Gesicht
der Institutionen von Bretton Woods.
KONFERENZ VON BRETTON WOODS,
MOUNT WASHINGTON HOTEL, 1944
Nach dem Krieg
kam es natürlich zur Gründung
des IWF und der Weltbank.
Nach John Maynard Keynes,
dem Architekten dieser Institutionen,
fehlte aber noch ein dritter „Gauner",
eine dritte Organisation,
also eigentlich
die Welthandelsorganisation.
Aber das wollten die Amerikaner nicht.
Also wurde als Ausweichlösung
das GATT ins Leben gerufen,
das „General Agreement
on Tariffs and Trade".
Es wurde 1947 abgeschlossen
und hatte die Senkung
der Zölle
für Industrieerzeugnisse zum Ziel.
Das GATT erfüllte seinen Zweck,
denn in den 50 Jahren seines Bestehens
kam es immerhin
zu beachtlichen Senkungen der Zölle,
von durchschnittlich 40% bis 50%
auf 4% oder 5%.
Aber das betraf
nur die industriellen Erzeugnisse.
Dadurch wurde die Notwendigkeit gesehen,
vor allem auf Seiten
der transnationalen Finanzunternehmen,
eine Organisation ins Leben zu rufen,
die viele andere Bereiche umfasste
als nur industrielle Erzeugnisse.
Und deshalb wurde
am Ende der Uruguay-Runde,
der letzten Welthandelsrunde
im Rahmen des GATT,
die Entscheidung für die Gründung
der Welthandelsorganisation gefällt,
die am 1 . Januar 1995
in die Tat umgesetzt wurde.
Dabei wurden zahlreiche Abkommen
miterfasst, nicht nur das GATT,
sondern auch
das Landwirtschaftsabkommen,
das TRIPS-Abkommen
über geistiges Eigentum,
das Allgemeine Dienstleistungsabkommen,
das sehr umfassend ist
und elf Hauptbereiche
und 160 Unterbereiche einschliesst.
Dadurch unterliegen
sämtliche menschliche Aktivitäten ...
... den GATT-Regelungen,
von Bildung über Gesundheit,
Kultur bis hin zur Umwelt.
Dann gibt es noch
andere technische Abkommen,
die zumindest technisch erscheinen,
aber eigentlich sehr politisch sind:
das Abkommen
über technische Handelshemmnisse,
über Gesundheits- und Pflanzenschutz.
Das sind Abkommen über Normen,
die die Mitglieder, also die Staaten,
umsetzen können.
Diese Normen sind im Grunde genommen
technische Handelshemmnisse.
Das vielleicht weniger bekannte
und doch wichtigste Abkommen
ist der Beschluss
des Streitschlichtungsverfahrens,
das ein sehr mächtiges
rechtliches Instrument
der WTO darstellt.
Damit kann sie Streitigkeiten
zwischen Mitgliedern beilegen
und Recht sprechen.
Wer urteilt also?
Das weiss man nicht genau.
Es sind von Listen ausgewählte Experten.
Die Länder können Personen
für diese Listen vorschlagen.
Meistens sind es Privatpersonen,
Wirtschaftsanwälte oder manchmal
auch ehemalige Geschäftsführer.
Aber ihre Namen sind unbekannt.
Sie treffen sich im Geheimen,
meist zu dritt.
Sie entscheiden recht schnell.
Es kann Widerspruch eingelegt werden,
aber die Bedingungen sind dieselben:
Es ist ein neues Gremium,
und es wird im Geheimen entschieden.
Über dieses Streitschlichtungsgremium
muss man wissen,
dass es zugleich ...
... gesetzgebende, rechtsprechende
und ausführende Gewalt ist,
denn es spricht Urteile aus
und stellt eine Rechtsprechung auf.
Es stellt sich über alle Gesetze,
welche die Rechtsprechungen
der einzelnen Länder beschlossen haben,
aber auch über Internationales Recht,
das in 50 Jahren
mühsam erarbeitet wurde.
Die Menschenrechte,
multilaterale Umweltabkommen,
die grundlegenden Arbeitsnormen
der Internationalen Arbeitsorganisation.
All das ist hinfällig.
Die WTO fällt Entscheidungen,
die besagen:
„Der Handel steht über allem.
Von euren Umweltabkommen
wollen wir nichts hören."
Und die WTO hat die ausführende Gewalt,
denn sie kann Sanktionen anordnen.
Ist ein Land nicht einverstanden
mit dem Urteil, heisst es: „Gut!
Dann ändert ihr eure Gesetze eben nicht,
sondern ihr zahlt.
Jedes Jahr.
Und zwar in Form von Zöllen,
die euer Gegner im
Streitschlichtungsverfahren festlegt."
Wenn die USA entscheiden,
in Europa Zölle anzuordnen,
für Frankreich,
auf Stopfleber, Senf und Roquefort,
dann ist das ihr gutes Recht.
Das wird teuer,
und nur wenige Länder können
diese jährlichen Einschnitte verkraften.
Bei der WTO werden mehrere
Verhandlungen gleichzeitig geführt.
Ein Land,
das keinen Botschafter in Genf hat
oder sich einen
mit anderen Ländern teilt,
was bei den afrikanischen Staaten
oder den Kleinststaaten der Fall ist ...
... dann ist es diesem Land unmöglich,
die Verhandlungen zu verfolgen.
Das heisst, der Süden ...
... ist nicht umfassend informiert.
Ein Botschafter
aus dem Süden sagte einmal:
„Die WTO ist wie ein Multiplex-Kino.
Man muss sich
für einen Film entscheiden."
Also wählen sie das aus, was ihnen
für ihr Land wichtig erscheint.
Wer entscheidet also wirklich?
Man spricht von einem Konsens.
In der WTO wurde noch nie abgestimmt.
Ein Botschafter der USA sagte mal,
eine Abstimmung wäre
ein schlechter Präzedenzfall.
So viel zum Thema Demokratie.
In Wahrheit
hat die Vierer-Gruppe das Sagen:
Kanada, die USA,
die Europäische Union und Japan.
Sie treffen sich ständig,
haben sehr viel Personal bei der WTO
und finden ihren eigenen Konsens.
Dann kommen sie
in die Plenarsitzung und sagen:
„lhr seid doch einverstanden, oder?"
Es ist sehr schwer
für die Länder des Südens,
Nein zu sagen.
Das erfordert viel Mut und Überzeugung.
Denn die Druckmittel gegen sie
sind vorhanden.
Da darf man sich nichts vormachen:
Wenn Sie vom IWF abhängig sind
oder wenn Sie Probleme
mit den USA haben,
dann dürfen Sie nicht allzu sehr
aus der Reihe tanzen.
Gewiss sind die Finanzmärkte
und die Institutionen von Bretton Woods
zu den privilegierten Instrumenten
des neoliberalen
Eroberungsfeldzuges geworden.
Aber es gibt noch immer Länder,
die sich hartnäckig weigern,
sich diesem erzwungenen
Markt hinzugeben.
Und genau dann wirft der Kolonialismus
seine neuen Kleider ab
und präsentiert sich
in seiner alten Kriegsmontur.
Angefangen beim
auseinanderbrechen Jugoslawien
über den Darfur-Konflikt
bis hin zum Afghanistankrieg:
Die Konflikte aus der Zeit
nach dem Kalten Krieg
werden von
ganz anderen Interessen bestimmt,
als es uns die westliche Propaganda
unter der Überschrift eines „neuen
militärischen Humanismus" darlegt.
Die Kontrolle von Ressourcen,
aber auch von Geldflüssen
und von geostrategischen Räumen,
sowie das Diktat des IWF,
der Weltbank und der WTO
festigen die Herrschaft
der grossen Konzerne
und der Grossanleger
über den gesamten Planeten.
Zudem haben die von den Eroberern
eingesetzten Kolonialregierungen
die Dogmen der neoliberalen Ideologie
zügig umgesetzt.
Die Einkesselung ist vollführt.
10. NEOLIBERALISMUS
ODER NEOKOLONIALISMUS?
10. NEOLIBERALISMUS
ODER NEOKOLONIALISMUS?
DIE DRUCKAUSÜBUNG
DURCH DEN MILITÄRISCHEN HUMANISMUS
ODER
„KRIEG IST FRIEDEN"
Das Abkommen von Dayton wurde 1995
auf einer US-Militärbasis unterzeichnet.
Wenn man
die Texte des Abkommens durchsieht,
taucht da die Verfassung
von Bosnien-Herzegowina
im Anhang des Dayton-Abkommens auf.
Sie wurde von amerikanischen Beratern
und Rechtsanwälten geschrieben.
Die versammelten sich und verfassten
ein so wichtiges Dokument,
und zwar ohne
eine Verfassungsgebende Versammlung
der Bürger in Bosnien-Herzegowina.
Und in dieser Verfassung,
die von den Vereinigten Staaten
aufgesetzt wurde,
gibt es diesen Artikel:
Die Zentralbank von Bosnien-Herzegowina
fungiert nicht als Zentralbank,
sondern als Ausgabestelle,
Currency Board genannt,
also eigentlich eine Kolonialbank,
die keine Möglichkeit
zur Geldschöpfung hat.
Das heisst, sie ist ihren externen
Gläubigern völlig ausgeliefert.
Das ist das Modell,
das es zur Zeit in Argentinien gibt.
Zudem besagt diese in Dayton entstandene
Verfassung von Bosnien-Herzegowina,
dass der Internationale Währungsfonds
den Präsidenten der Zentralbank
von Bosnien-Herzegowina ernennt.
Dieser darf ...
... kein Bürger Bosnien-Herzegowinas
oder eines Nachbarlandes sein.
Mit anderen Worten:
Man sieht, dass diese Verfassung,
die einfach angefertigt wurde
und die keine bürgerliche Grundlage
in Bosnien-Herzegowina hat,
eine Kolonialregierung einrichtet.
So nennen wir das natürlich nicht.
Es ist die Internationale Gemeinschaft.
Aber letzten Endes sieht man,
dass alle ...
... dass alle Verwaltungsstrukturen
von Ausländern beherrscht werden.
Ausländer bestimmen über die Etats,
eine Währungspolitik
gibt es erst gar nicht.
Und trotzdem wird
das Abkommen von Dayton heute
von der sogenannten
Internationalen Gemeinschaft
als Antwort auf die Probleme
verschiedener Länder präsentiert.
Sie wollen sogar
dasselbe Modell für die Verwaltung,
eine Kolonialverwaltung,
in Ländern wie Mazedonien
oder Jugoslawien einsetzen.
Eigentlich sprechen wir über ein Mosaik,
ein Mosaik von Protektoraten.
„Militärischer Humanismus"
ist ein schöner Begriff,
der Nötigung, Eroberung
und Unterdrückung verschleiern soll.
Aber das einzig Neue ist der Begriff.
Wenn man in die Geschichte blickt,
dann wurden Eroberungen, Imperialismus,
Unterdrückung und Gewalt
fast immer
in humanistische Worte gefasst.
Die Franzosen verwirklichten
eine „zivilisatorische Mission",
während ihr Kriegsminister
zum Völkermord in Algerien aufrief.
Die Briten brachten den Barbaren
in Indien selbstlos die Zivilisation,
wobei sie dann das weltweit
grösste Drogenimperium schufen,
um auf chinesische Märkte vorzustossen,
während sie von Freihandel redeten.
In den USA heisst das
„American exceptionalism".
Wir sind so edelmütig,
keiner ist wie wir.
Jedes andere mächtige System
behauptet dasselbe von sich.
Aus der Zeit, als die Japaner
die Mandschurei in Nordchina eroberten,
gibt es Dokumente,
denn sie wurden ja erobert,
die nur so
vor humanistischer Rhetorik strotzen.
Sie würden ein Paradies auf Erden
erschaffen und Japan sei so selbstlos ...
... sich für das Wohl
anderer Menschen aufzugeben.
Es gab da vor Kurzem einen interessanten
Artikel in The Globe and Mail,
von einem russischen Emigranten,
der Soldat in Afghanistan war.
Er lebt heute in Kanada und verglich ...
... die Beschreibung
der russischen Invasion in Afghanistan
mit jener der US-Invasion
im Irak und in Afghanistan,
am Beispiel kanadischer Truppen
in Afghanistan: nahezu dasselbe.
Er war selbst Soldat,
und alle glaubten daran,
dass sie den armen Menschen
in Afghanistan helfen würden,
dass sie, bedrängt von den
vom ClA ausgebildeten Terroristen,
sich für medizinische
Versorgung einsetzten,
für Frauenrechte und so weiter.
Und sie schafften es nicht
wegen der enthemmten Terroristen,
was ja zum Teil auch stimmt.
Aber das ist etwa die Art,
wie Kanada seine Mission
in Afghanistan beschreibt,
wie die Irak-Mission beschrieben wird.
Das ist beinahe universell.
Jetzt heisst es
„militärischer Humanismus".
Der Neoliberalismus
soll reine Wirtschaft sein,
aber wenn man genau hinsieht,
wird klar, dass es ein Machtspiel
der multinationalen Konzerne
und einiger Staaten ist,
die sich für deren Interessen einsetzen.
Eigentlich ist es Neokolonialismus,
es heisst lediglich anders.
Das zieht sich durch die Geschichte.
Hätten wir Dokumente
von Attila, dem Hunnen,
wären sie wahrscheinlich
voll von tugendhafter Rhetorik.
BABELFISCH TRANSLATIONS
Untertitel: Melanie Molnàr
Ripped & srt:
Tokadime
Encirclement
Neo-Liberalism Ensnares Democracy
Producer, director, editor
Photography
Sound
Music
In order of appearance
In the ’30s,
the term “totalitarian regime”
was applied to single-party regimes
where the party’s mandate
was to rule over the totality
of a society’s activities -
political, economic, social, cultural.
The state looked after everything.
Unfortunately, we had examples
particularly in Fascism, Nazism …
and Stalinism: totalitarian societies
run by an omnicompetent party.
Today, we live in a democracy,
of course, but we notice that …
single parties have given way
to a single mindset,
and the proponents
of such unilateral thinking
reckon that there is
but one solution -
the one imposed by the market -
to cover all society’s activities.
Whatever the activity -
economic, social, cultural, athletic -
the market is mandated
to regulate it.
We see how the market penetrates
all society’s interstices,
like a liquid, that leaves nothing
and spares nothing.
This is why we can now talk
about “globalitarian” regimes:
because there’s a will to impose
a kind of unique solution
to the plurality of our problems.
I wrote “La Pensée Unique” …
in 1995,
when most of our citizens …
hadn’t yet become totally aware
that we had fallen into an ideology
in which we were now immersed.
Today, we’d call this ideology
“neo-liberal”.
Neo-liberalism
is an economic technique,
a certain set
of economic principles,
but in reality, imperceptibly, it’s
also a veritable ideological yoke.
This is what I was trying
to point out, primarily,
by saying what it
ultimately consists in:
Neo-Liberalism consists in
a certain number of principles,
notably that
the market’s invisible hand
is there to settle problems. People
and States need not get involved,
let the market work.
Establishing principles
like deregulation.
Everything’s over-regulated,
the State’s been too involved.
We need less government.
Capital must prevail over labour.
We must always favour capital.
And we must privatize.
The State’s perimeter must be small,
the private sector’s expansive.
Free trade must be promoted
because commerce is development.
We made this kind of equivalency.
I was trying to show how
these principles weren’t recent,
but had been developed since ’44,
since the Bretton-Woods conference,
which initiated the IMF
and the World Bank.
It arose from all the work the IMF
had done since the ’60s and ’70s
geared towards southern countries,
called “structural adjustment”,
or, in some countries,
“the Washington Consensus”,
namely that State budgets
must necessarily be reduced,
no public deficit, no inflation,
bureaucracies must be reduced,
all public services like health …
and education
must be reduced to a minimum.
The State isn’t to make
that kind of expenditure, etc.
Many southern countries
suffered greatly, of course.
These were basically my points,
and when we add up these elements,
we’re faced with an ideology.
And at the time, France was on
the eve of a presidential election,
which took place
a few months later in May.
So, I was saying that
ultimately, in reality,
we were being proposed this almost
single-party kind of pensée unique.
Leftist Privatization
Shortly after the Iron Curtain fell,
we witnessed in the West
a reframing rightwards by the
vast majority of left-wing parties.
From the British Labour Party to
Germany’s SPD via the Parti Québécois,
they all got into a State “reform”,
“reengineering” or “modernization”
that invariably meant
adopting neo-liberal politics.
From 1997 to 2002 in France,
Lionel Jospin’s socialist government
proceeded to privatize about
10 major national corporations -
the same number as the right-wing
governments before and afterwards.
How has neo-liberalism found its way
into so-called “socialist” parties?
And where is it coming from?
origins
Winnipeg General Strike, 1919
Neo-liberalism appeared …
under particular intellectual
and institutional configurations.
Generally speaking,
from 1914 to 1945,
capitalism went through
an unprecedented crisis.
The crisis was a material one.
In the ’20s,
capitalism had boomed
after Reconstruction,
but the Depression in the ’30s
led to unemployment,
bankruptcy, political disorder.
And intellectually,
the liberal credo yielded
to the claims of economic planning,
interventionism, and
general wariness of laissez-faire.
There was widespread demand
for reinforced State intervention,
state-controlled economies.
This turned into concrete projects,
both in “dictatorships”
and in democracies.
We think of the Soviet 5-year plan
and also the New Deal in the U.S.,
under the National Recovery
Administration (NRA)
and other such structures.
In Nazi Germany, it was
the Reich economics ministry.
In Fascist Italy, it was
the corporations ministry.
Even in France, a national
economy ministry was established -
a totally new thing,
under the rising Front Populaire.
Communist Demonstration
Berlin, 1929
Important to establishing
a neo-liberal network in France
was building a publishing house.
It was called Les Éditions
de la Librairie de Médicis,
founded in 1937.
It was created by a woman,
Marie-Thérése Génin,
which was rare
in this fairly masculine field.
She was connected to a leader
in French business associations,
Marcel Bourgeois,
who encouraged her to establish
a vehicle for intellectual texts
for a public of intellectuals.
Éditions de Médicis published
Walter Lippmann’s La Cité Libre,
the precursor of
the Walter Lippmann colloquium,
as well as texts by Hayek,
Rueff, Ludwig von Mises.
About 40 works
between 1937 and 1940.
They published the proceedings
of the Lippmann colloquium
at the Institut International
de Coopération Intellectuel,
now defunct,
but the forerunner of UNESCO.
This happened
in a fairly official context.
There were 26 participants, whose
significance is now acknowledged:
Friedrich Hayek, future
Nobel Prize winner for economics,
Robert Marjolin, a pillar
of European construction,
the founders of Germany’s
“social market economy”,
Alexander Rüstow and Wilhelm Röpke,
de Gaulle’s financial advisor,
Jacques Rueff,
the mastermind of Ronald Reagan’s
Star Wars, Stefan Possony.
That’s all hindsight. At the time,
they were less famous.
The colloquium lasted 4 days,
during which were discussed
the eventual responsibilities
of liberalism in the Depression,
as well as the means
of renewing liberalism
and building worldwide opposition
to interventionism and socialism.
The Walter Lippmann Colloquium
hosted the avant-garde
of the neo-liberal battle
in preparation.
Among the most ferocious opponents
of collectivism,
Friedrich von Hayek and
Ludwig von Mises stood out.
Hayek and Mises represented
a particular trend in neo-liberalism,
the Austrian School.
They advocated a radical liberalism
that grants the State minimal power.
The minimal State is an expression
used by their disciples.
These two had slightly different
economic ideas.
Liberals often gloss over
their divergent views.
But they also had
certain points in common.
The first is that economic science
was just a fraction of their work.
Mises considered it a branch of the
more general science of human action.
Hayek soon left pure economics
to pursue psychology.
He studied the brain,
political orders, law, etc.
For them, economics …
was their original field, but it
didn’t cover all of the humanities.
Secondly, their conception
of economics was fairly particular.
Austrian School economics
were far from concrete:
no statistics,
no mathematical data, etc.
Everything stemmed from axiomatics.
There were “typical” ideal situations
where one observes
how a rational person acts
in negotiating choices
between work and leisure,
sleeping and getting rich, etc.,
supported by metaphors like
Robinson Crusoe on his desert island.
The third thing they had in common,
significant to neo-liberal history,
is a concept of intellectual work
and its role in socialism.
The thinking of Hayek and Mises
was very elitist and aristocratic:
basically, that the mass
of humanity doesn’t think.
Mises book, Socialism, says,
“The masses do not think.”
Only a few intellectuals think,
and do so on society’s behalf.
So they thought,
intellectuals must think,
and progressively oppose socialism,
which other intellectuals invented
and spread to the masses.
Socialism wasn’t spontaneous.
It was propagated by intellectuals.
Hayek and Mises put the intellectual
at the centre of social change,
and political and economic change.
This led to them founding groups
like the Mont Pelerin Society.
War imposed a hiatus on the
neo-liberals’ militant activities.
The CIRL, a French research centre
for the renewal of liberalism
arising from the Lippmann Colloquium,
disappeared after only a year.
As soon as the war ended,
Hayek took up the torch again.
He invited proponents
of liberal reestablishment
to a meeting that would be decisive
to the future of neo-liberalism.
The Mont Pelerin meeting
took place …
from April 1 to 10, 1947,
in the Hôtel du Parc,
near Vevey, Switzerland.
It was explicitly meant
to bring together
liberal European and
American intellectuals,
and to found an international
organization for liberal ideas.
Hayek had started making contacts
2 years earlier
with Colloquium participants
and the British and Americans.
He invited this circle
to Mont Pelerin,
whence the society’s name.
There were 39 participants
at the first meeting.
Again, there were some major figures:
3 future Nobel winners,
Milton Friedman, George Stigler,
Maurice Allais.
People known for their political
or philosophical essays,
Karl Popper, Bertrand de Jouvenel.
And those with direct political
influence in their country -
the Germans, Wilhelm Röpke
and Walter Eucken,
associated with Germany’s
“social market economy”.
Discussions revolved around
relatively general subjects
like Christianity and liberalism,
the competitive order,
the possibilities of founding
a European economic federation.
It lasted several days.
Hayek thought they needed
a flexible structure
with invited members only,
no offices,
statutes deposited in Illinois,
that would meet biannually
in different countries -
a fairly nebulous structure for
confirmed intellectuals who thought
liberalism was a doctrine primarily
for intellectuals themselves.
at the core
of the neo-liberal network
The Mont Pelerin Society
is not a think tank.
It’s a kind of liberal academy.
Nevertheless, a kind of
division of labour came about
between the Society, which recruited
only the most renowned liberals,
and its members’ national activities,
which could include setting up
associations or think tanks.
This took diverse forms.
In France, they created
the association for economic freedom
and social progress in the ’60s,
the French section of Mont Pelerin,
the members of which were recruited
from business or politics.
This broadened recruitment
into milieux other than
intellectual circles.
The other, think-tank model has been
perennial in Mont Pelerin’s history.
The most famous are Britain’s 1955
Institute of Economic Affairs,
or the Heritage Foundation from 1973,
linked to the U.S. Republican party.
These think tanks
have appointed employees,
people paid to write notes,
produce legislative proposals
that are all laid out
and distributed to politicians
and to journalists with the aim
of creating liberal public opinion.
There are now hundreds of think tanks
that form a veritable cluster
which is fairly disorienting,
to the point where think tanks
like the Atlas Foundation
now have the role
of promoting think tanks
by distributing kits and instructions
on how to form one’s own.
They take very different forms.
Groups focused on an author -
the Hayek Center,
the Mises Institute -
that revolve around
a particular person’s work.
Groups can have a subject
of particular concern -
the environment,
foreign politics, etc.
The quality and power of these
think tanks are very different.
A think tank’s strength comes from
whether it can connect intellectuals,
some businessmen, and a general
trend within conservative parties.
There are think tanks
like the Center for Policy Studies
of Keith Joseph,
which promoted Thatcher
and let her garner …
support to revolutionize
the Conservative Party in the ’70s.
That’s an organization
at the junction of 3 milieux.
A purely intellectual think tank
with general thoughts on liberalism
would have little influence
on political debate.
A whole part of the career
of Mises, Hayek, etc.
can be explained by the affinities
they had with business lobby leaders.
Mises was associated with the U.S.
Foundation for Economic Education,
and thus with business associations.
Hayek got to Chicago
financed by tycoons who wanted him
to write another “Road to Serfdom”,
but on America, not just England.
These intellectuals got more power
by teaming up with
or befriending powerful people.
Hayek’s work may reveal
a utopian quality,
but it’s the Utopia of the strongest,
not the most underprivileged.
Financed by corporations
and vast private fortunes,
neo-liberal think tanks often enjoy
charitable organization status.
Their generous donors thereby
have the right to tax exemptions.
However, the law says
charitable organizations
cannot engage in political acts.
In 1989, Greenpeace was stripped
of its charitable status
by the Canadian government.
The Canada Revenue Agency
concluded that this NGO
did not always act
in the public’s interest.
It contributed, for example,
“to propelling people into poverty
by demanding the closure
of polluting industries.”
On the other hand, no neo-liberal
think tank with charitable status
has ever been interfered with.
During their annual declaration
to the Canadian government,
these “non-partisan” research
institutes solemnly state
that they “do not try
to influence public opinion
or obtain the modification
of a law or policy”.
How can the market promote
individual choice and freedom?
Student seminar,
The Fraser Institute on public policy,
organized jointly with
l’Institut Économique de Montréal …
Saturday, February 10, 2001 ,
sponsored by Fraser Institute
supporters throughout Québec”
When one grants coercive power,
the monopoly on coercive power,
to an agency,
one we call the government,
there will always be a tendency …
to use it, either ignorantly,
or to abuse this power.
And power has a tendency to grow.
What the Fraser Institute tries
to research and emphasize is,
what the proper limits
of government are,
and what are the limits
of private enterprise,
or of voluntary exchanges
between individuals?
Therein lies the nexus, the division,
between coercion and free will
that will inform my discussion …
my lecture today. And you’ll be
seeing lectures by others who came
to participate today.
SPECIAL LUNCHEON PRESENTATION
… from the Foundation for
Economic Education in New York.
In his presentation,
’Cleaned by Capitalism’,
this expert on liberty will discuss
how our rising standard of living
has allowed us the ‘luxury’
of worrying about such things
as global environmental issues.”
This seminar’s not government funded.
It’s financed by private sponsorship.
It’s encouraging to see people put
their money where their beliefs are.
I think there are
far too many services
like unemployment insurance,
health, education,
that fall under a monopoly,
that of the government, which is
the sole producer of these services.
Why not open it up
and have competition?
We could have competition
in the production of services,
and perhaps address
our concern for the poor
by giving them grants
so they can buy these services.
So, divide …
Separate production, which I’d like
to see private and competitive,
from funding, which could be
partly governmental.
I don’t like talking about markets.
They don’t exist without governments.
Every market needs rules.
Every market needs
a certain level of coercion.
And I don’t like talking about
freedom as a value in itself.
Many people don’t want freedom.
l’d like the freedom
to choose my masters.
What I try to …
discuss in my lectures is,
how can we …
have a system of government
that permits us the choice
of what kind of representatives
and restrictions we’ll choose.
We must all live under restrictions,
even the fiercest libertarians.
brief liberal anthology
libertarianism
and the theory of public choice
Le Québécois Libre
Editorial
What must libertarians do?”
Libertarianism is the descendent
of classic liberal philosophy.
It puts the accent
on individual freedom
and its repercussions. Economically,
it’s the free market. Politically,
it’s the minimal State
and the least coercion possible.
The least regulation …
It gives individuals as much
leeway as possible to act
and have willing relationships
with others.
Socially speaking as well, it’s …
the polar opposite of philosophies
that impose some social, religious …
or cultural order. The idea is,
if we are free in a context where
person and property are protected,
everyone will be able to have
voluntary relationships,
which will lead to harmony.
Libertarianism isn’t anarchy,
with individuals fighting,
“wild capitalism”, “wild competition”.
It’s not that at all.
It’s giving people enough space for
peaceful, voluntary relationships.
Neo-liberal, anarchist
or libertarian?
Libertarianism is the descendent
of classic liberalism,
a philosophy that was developed
in the 17th and 18th century
in reaction to the authoritarian
monarchies of the period.
Liberalism said,
to match sovereign power,
individuals must have more freedom.
This developed in subsequent
centuries to give us …
our current philosophy,
which embraces the free market …
But 20th-century libertarians
stand apart from liberals. The
definition of “liberal” has changed.
In the U.S. a liberal
is ultimately the reverse:
a social democrat or a leftist.
Europe keeps the French tradition,
where liberal means liberal.
But there’s a lot of confusion.
The Americans, the classic liberals,
started calling themselves
“libertarians” in the ’20s and ’30s
to stand apart from leftist liberals.
And libertarian philosophy
is more coherent and radical
than classic liberalism,
calling for State reduction,
either to its simplest form,
or certain libertarians even favour
eliminating the State altogether,
privatizing even defence,
security and justice.
Redistributing wealth is immoral
Today, in a society
where the State spends …
State expenditures represent
about 45% to 50% of the GDP.
The State controls such sectors
as education, health.
It controls a lot
and regulates other things.
It subsidizes almost everyone.
Much of the population …
lives only off
the redistribution of money.
They don’t produce goods demanded
by others on the free market.
They just receive State money
confiscated from other taxpayers.
This means there are many people …
who live at the expense of others.
From a libertarian standpoint,
society can be divided in two,
those who produce and those who live
as the producers’ dependents
and are a kind of parasite.
It’s a strong word,
but it’s appropriate.
You can’t favour individual
responsibility and defend that stance.
All who live dependently on others
are really irresponsible.
They don’t do anything required
and they live …
on State coercion, which transfers
wealth from one group to the other.
If we want to promote
freedom and responsibility,
we cannot accept the dependency
of much of the population.
The theory of public choice says
the adoption of government policies
is not motivated
by collective interests
but by the particular interests
of various social groups.
In 1986, James M. Buchanan,
originator of this theory,
who denounces State inefficiency and
advocates limited public spending,
won the “Nobel prize” for economics.
Contrary to the perception
being peddled here,
we in Québec live in a State culture.
People don’t realize
because we’re so inured
to this viewpoint,
that we naturally accept it,
but it’s actually a State culture
that naively perceives …
the State as the instrument
to maximize the common good.
As though the inspiration …
But that view or vision
of the State is perfectly …
angelic. It has nothing
to do with real governments.
Why do we believe our governments,
democratic as they are -
which is an advantage -
will maximize the common good?
They won’t.
Governments obey
the game rules that rule them.
What game rules?
The electoral process.
That’s the virtue of it.
What does this herald?
Primarily that …
we will often witness …
majority dictatorship.
Since the primary, if not sole,
rule in politics is the majority,
a government that can win elections
will first privilege the majority.
The majority’s incomes are weak
relative to the average.
So the sole object
of policies will be …
to redistribute wealth in its favour,
not to maximize wealth
or enhance growth.
Efficiency isn’t a major issue
for a government.
Its priority is redistributing wealth
to the majority that elects it.
That explains
universal social programs.
That explains …
the majority’s predilections
with regard to …
the public health
and education monopolies.
It’s not compassion,
nor a concern …
for sharing wealth
that inspires this position.
The majority wants services paid
by a slightly more affluent minority.
That’s the sense of it.
So, it’s a gigantic lie to say
that compassion inspires …
public health and education
monopolies. That’s not the reality.
The second dimension is that people,
i.e., the majority,
is rather apolitical.
In economics, it’s what we call
“rational ignorance”.
It would be stupid for each of us
to acquire lots of information
on politics,
to get informed on the impact on us
of more than just a few policies.
Because we can’t do anything.
We’re one voter out of X million.
So, informed or not,
whether we vote wisely or badly,
the result’s the same.
So, everyone must aim to minimize
the effort of understanding politics
and political information,
which they do.
People often can’t name their MP.
And they’d be incapable …
of explaining a policy.
To them, this is normal
because, again,
it would cost a lot to get informed,
whereas their potential
influence is nil.
So, people are apathetic, apolitical.
They don’t participate in politics
because it’s not worth it.
This opens the way for intervention
by strategically placed groups.
Interest groups.
That explains their dominance.
Organizations like the CSN or the
Canadian Manufacturers’ Association
are already prepared to do politics,
propaganda and lobbying,
at minimal cost because
they’re already organized.
So that means political decisions
will be dominated
by strategically placed people,
organized groups.
All the world’s great governments -
today’s and yesterday’s -
have merely been gangs of thieves,
come together to pillage, conquer
and enslave their fellow men.
And their laws, as they call them,
represent only those agreements
they deemed it necessary to enter
in order to keep their organization
and act together in plundering
and enslaving others,
and securing to each
his agreed share of the spoils.
These laws impose no more real
obligation than do the deals
that brigands, bandits and pirates
find it necessary to enter into
with each other.”
- Natural Law, or the Science
of Justice, 1882 (paraphrased)
lf we look objectively at the facts,
the State is a coercive institution.
The State can only operate
by forcibly imposing things.
For example,
when the State has
a monopoly like Hydro-Québec,
if I decide to produce
and sell electricity
and I’m outside the monopoly,
ultimately,
they won’t just slap my wrists for
breaking the rules. I’ll go to jail
if I persist in doing something
the State prohibits by regulation.
The State will physically assault me
if I offer a service
that the statesmen
have decided to monopolize.
All the State does
when it steals half our salary -
sorry, but no one asked
my opinion about it,
so half my salary’s stolen …
It could be said that,
democratically, we elected people
who decided that for us,
but democracy is
the “peaceful” organization
of the State’s thievery.
I didn’t vote to have half my salary
lifted, but many are interested -
because they live
at the expense of the State -
in having the State take half
and giving it to them.
So, democracy isn’t true freedom.
I’m not anti-democratic in the sense
of being for an authoritarian State,
When you speak against democracy,
you’re always seen as favouring
an authoritarian State.
On the contrary, I’m for a State
that’s absolutely non-authoritarian,
to the point where
it doesn’t even justify its actions
on the basis of democracy.
Individual freedom does not equal
democratic freedom.
Democratically giving people
the power to take and impose things,
contradicts individual freedom.
A true defence of individual freedom
doesn’t favour more democracy,
more ways of divvying up
resources that have been
stolen from others.
We’re for reducing the State’s role
so individuals are altogether free,
not to decide
which fox they’ll vote in
to raid the hen house, but to decide
what to do with their property.
The incentives incorporated
into social policies are harmful,
both to the poor,
and to the general population.
What I mean by that is,
we have a public social economy
in parallel with
the capitalist market economy.
One is productive. The other is
based on the former-USSR model
and comprises incentives that
hurt everyone. We reward people …
for not working.
We compensate them
for not having stable families.
Welfare for single mothers …
is a way of multiplying births
outside the family.
And we reward poverty.
It’s as radical as that.
Poverty obeys the standard rules:
subsidies make it more prevalent,
because people start liking it.
This has been clear in Ontario
and the U.S. over the past 5 years,
where they really imposed
limits to people’s access
to welfare payments,
and the population of poor people
fell by half in a few years!
Because there was no more money,
conditions changed,
work was imposed on them,
whatever the methods were.
So, there are ways
to foster people’s reinsertion
into the productive economy.
Instead of piling them
into social housing, ghettos,
where everyone’s poor,
if they were given vouchers or stamps
that gave them access to property,
instead of subsidizing unemployment,
as with unemployment insurance.
People are subsidized
to be unemployed.
Otherwise, no subsidy.
We could create
unemployment savings funds,
so people could accumulate a hedge,
sheltered from tax,
even subsidized,
in case they lose their job.
Everyone would then be careful
not to lose their job because
they’d be eating into their own fund,
the beneficiary of their own savings.
Lots of ideas. But our social
policies are really built
to create an industry of poverty,
an industry of dependence,
that benefits all the bureaucrats
who gravitate around it
and encourage dependence
in the population,
as well as political support,
with no long-term effect
across the country.
Social policies
haven’t diminished poverty.
That’s the final diagnosis
of the matter.
We observe …
that growth …
Historically and from
country to country,
the growth of economies’ revenues
is the only means
to help the poor.
We have rigorous data about this.
The only variable that affects …
that reduces poverty
in various countries
is the growth of wealth.
Social policies count for nothing!
So, whoever is concerned
about helping the poor
or underprivileged
must also privilege growth.
Consequently, all those
who oppose free trade
on behalf of poor countries,
or of the poor within countries,
are wrong.
Their observations are mistaken.
The facts contradict their options.
The best help is to open trade
so everyone’s income goes up.
Statistically, the income of the poor
increases as fast as anyone’s
when revenues go up. To achieve this,
the economy must be opened up.
Beyond that,
beyond helping the poor
with measures that might help,
I don’t see any …
basis for redistributing wealth.
The government
redistributes a lot of wealth
in favour of the middle class,
because it’s the decisive majority.
But not on any moral basis.
The only social justice, if I may,
is the respect for property rights.
Libertarians believe
public goods don’t exist.
The notion’s a fallacy
to justify State intervention.
The logic is, there are always
external factors, like pollution.
We cannot produce without making
smoke, which falls on our neighbour,
or residues that will have to …
go into the river.
But the reason this happens is
there’s no property right
over water, for example.
Rivers are public.
Hence,
during the entire 19th century,
companies were allowed
to pollute rivers,
and until very recently
this was done because the State
controlled the river. It was
a public State-controlled resource
and the State let private companies
pollute the river.
But if the river had been privatized
and each of its owners
had had to be consulted
for permission for the company
to put effluents into the river,
we can be quite sure
things would’ve been different.
Or it might’ve happened,
if the company had paid
the true price for polluting,
i.e., paid the owners
for polluting their resource.
Resource allocation
would’ve been very different.
There would’ve been emphasis
on alternative solutions.
Companies would’ve invested more
in technological solutions,
or arranged to pollute
in very targeted places
owned by someone who would accept
pollution in exchange for payment.
Production priorities would’ve been
reorganized differently.
So, “public goods” exist
only because the State
distorts production
by nationalizing certain assets,
or the environment itself.
Historically, liberalism
represented a progression.
But classic liberalism
as championed by Adam Smith,
founder of political economics,
has very little to do
with what’s presently circulating as
the “liberalism” in neo-liberalism.
It has almost nothing to do
with classic liberalism.
So, historically liberalism was
a progression, in that it was …
a way of contesting
absolute monarchies,
and giving individuals rights.
Among these rights,
in the liberalism of Locke and Smith,
were private property rights.
That’s a progression.
But it’s not absurd
to think that even anarchism …
is a child of liberalism. Early
liberalism was somewhat radical,
and today’s “liberal” thinkers would
make Adam Smith roll in his grave,
because he wouldn’t recognize much
in what’s now passing for liberalism.
Take the case of private property.
lf it stems from interactions driven
by transnational corporations,
at the core and in the framework
of classic liberalism,
this is unthinkable.
It’s a fallacy to think
that private tyrannies like GM
or Bombardier can have rights,
either property rights or rights
that transcend human beings.
On the other hand, the question
of property rights is a hard one.
It’s important to ask.
There’s no simple answer.
Nevertheless, I’m sure that,
even in the context of liberalism,
one cannot place current practices,
agents such as transnationals,
and their accepted rights,
within a classically liberal model.
Property rights must be reconsidered.
My opinions about it
are those of classic anarchism:
private ownership of means
of production seems aberrant.
But what Proudhon calls “possession”
has a place.
Ownership rights are healthy.
But the current, ersatz “liberal”
or “neo-liberal” doctrine is absurd.
Let’s suppose that, in our world,
someone can appropriate,
by the means one normally acquires
property rights over anything …
Suppose someone like me
appropriates by accepted legal means
elements that are essential
to everyone’s life.
People like you could die
or sell out to me.
Current neo-liberalism would
recognize such a society as just.
It’s clearly aberrant. Such questions
can’t be answered as simplistically
as our world would have it. But it’s
a tough question. I choose to think
production means can’t be private but
ownership of things we use is good.
Free trade
is a very beautiful concept,
and, as it was imagined
in the 18th century,
it certainly had merits,
because it’s very logical to say
you must produce better
and more cheaply,
and trade with others
who’ll do the same.
Instead of making wine in England,
buy it from Portugal.
The Portuguese
will buy your woollens.
That’s Riccardo’s original example.
But the great 18th-century
theoreticians never imagined
that capital itself would be free
to go where it wanted,
and an American or British company
could go invest in China,
take advantage
of repression in China,
which rejects unions
and so has extremely low wages,
could “externalize”
all the environmental costs,
make society and the whole planet pay
because it pollutes but it’s cheaper.
So, instead of having
a “comparative” advantage -
I make wine cheaper than you,
you make woollens cheaper than me -
it becomes an absolute advantage
because …
my capital is free
to roam wherever it finds
the best conditions for profit.
This is what warps trade practices,
and makes the transnationals
naturally want
the greatest possible freedom
for themselves.
But there’s no question
of labour circulating,
except for our “contemporary nomads”-
highly qualified personnel,
covered under service agreements,
since they have the right
to circulate freely
and set up where they want,
whereas the common mortal does not.
December 17, 1992.
U.S. president, George H. W. Bush,
signed the North American
Free Trade Agreement (NAFTA)
with Canada and Mexico.
Fourteen years later,
on October 26, 2006,
his son, George W. Bush
promulgated the Secure Fence Act.
This law authorizes
the construction of a double wall,
4.5 meters high and 1,200 km long,
along the Mexican border.
It is also outfitted with
the latest surveillance technology:
watchtowers, cameras,
ground sensors, drones, etc.
The theory of comparative advantage
posits international specialization.
It says nations must specialize
according to comparative advantages.
It’s a purely static theory.
Pawns are shifted around a box
without questioning the box’s form,
or whether the box evolves
with the pawn configuration.
The theory’s purely immediate.
So, why doesn’t it work?
Because international trade
isn’t just neutral exchange,
where the nice Natives trade
with the charming conquistadors.
It doesn’t work like that
and it never did.
The conquistadors kill everyone.
Then trade comes in
as Phase Two of pacification.
But in international trade,
which is the matrix of business …
That’s another preconceived notion.
Trade’s not intra-village, then city,
region, nation. Then international.
It never worked that way.
Quite the contrary.
International business
follows the military,
it follows predation. Then comes
an inward pacification process.
The “invisible hand” theory
is quite extraordinary.
First, it wagers that men are bad.
It’s quite lucid. It says,
we’ll work with that.
People are self-centred, greedy,
mean and self-interested.
They dislike collectives.
They’re unsupportive,
anti-social, narcissistic.
Let’s say this kind of flaw
turns into …
an advantage
for the collective and society.
Let them go. Public happiness will
arise from their egoistic antagonism.
That’s the invisible hand.
The idea is that
every time one intervenes,
tries to order this ego antagonism,
the system gets disrupted and worse.
One great reactionary thesis
is the argument of perverse effect.
Hirschmann said it. It’s great.
The reactionary rightists
have always accused leftists
of causing evil by doing good.
You want to do good, help the poor,
you’ll create a lot of poverty.
The Economist published an amazing
picture after the Seattle summit.
It showed starving Third-World people,
African children, labelled,
Victims of the Seattle failure.
That is vile!
Worse than the Benetton ads.
The message was, you played
around at hindering the WTO.
To what end? You created
poor, unhappy, starving people.
Whereas this system creates
the poor, starving, unhappy.
The invisible hand says, let it be.
You can’t fix it. Man is unkind, bad.
Only wickedness can stop wickedness.
Put two bad guys together,
it balances out. Laissez-faire.
Economists have been studying
the invisible hand since 1776.
So they’ve been studying
this problem for quite a while.
For it to work, men have
to be separate. Autonomous.
No relationships, no collectives.
Only their own rationality,
separate from others’, individual.
Absolute individualism.
The second condition
is perfect information.
Omniscience about future events
for centuries to come …
Second condition.
Now, what’s the third …
Perfect information …
and thirdly,
no uncertainty, like a storm,
chance, Ariane breaking down
on the 25th flight and not the 3rd.
The world must be hazard-free,
which is corollary to saying
perfect foresight is necessary.
Under these conditions,
the invisible hand might work,
but it’s not even sure,
for it’s important to know
that liberal economists -
the greatest, most mathematical,
most prestigious, Nobel winners -
have shown for about 25 years,
that the invisible hand theorem
doesn’t work. It’s bullshit.
They’ve shown it.
Many suspected as much.
Keynes suspected it for a long time
because he thought
the idea of equilibrium
was inapplicable to economy,
It was more disequilibrium -
economy was fundamentally chaotic.
But the pure, hard, mean, liberal,
most prestigious economists,
draped in the prestige
of the most hard-nose science,
starting with Nobel winner,
Gérard Debreu, 25 years ago,
have said it doesn’t work. Markets
don’t mean equilibrium or efficiency.
Markets don’t mean equilibrium, so
supply-and-demand means nothing.
And they’re not efficient, so
laissez-faire is the worst solution.
Thank you, liberal gentlemen. Kind of
you to say so. We thought as much.
So anyone who says “invisible hand”,
“supply and demand”, “equilibrium” …
is either a crook (not uncommon),
or hides his eyes (also happens),
someone who’s wilfully blind,
or Sartre’s “bastard” -
who knows but stays silent,
or an incompetent. They exist too.
Adam Smith, David Riccardo,
Karl Marx, John Stuart Mill,
Malthus, more or less -
all the classic figures
in the creation of economics
incorporated social thought.
They were social philosophers
more than “pure” economists.
But the neo-classics - Auguste
and Léon Walras, father and son,
mid- to late-19th century,
inaugurated a kind of economics
that calls itself scientific.
In doing so, it dispenses with
all moral or philosophical thought.
So it evacuates all the concerns
the classics had until Karl Marx,
which were the following:
Who makes money and why?
Has he the right to make so much?
Is this fair? Unfair?
Is it good for the community or bad?
Economics had an ethical dimension.
And this was evacuated
with neo-classical thought.
This neo-classicism opened the way
for neo-liberal thought.
Neo-liberalism then added
to neo-classicism’s kind of …
scientific decree (We are a science,
so we imitate physics.):
We notice money goes
from here to there.
We count, observe, classify.
But we refrain from casting judgment,
because physics, the mother
of all sciences, does not judge.”
Economics’ strength is that it
comes as obvious, neutral truth -
a neutral discourse
that speaks neither good nor evil,
that is scientific,
with all the neutrality of science,
that comes across as normal.
Putting pressure on wages
to cut inflation is obviously normal.
Obviously we can’t have inflation.
No matter if this generated
phenomenal inequality,
led certain peoples into destitution,
created disparities
between north and south,
created a caste of rich people
taking up the foreground,
eradicating State power,
breaking social security.
Despite all this,
there is but one obvious truth:
You can’t be pro-inflation!?
But if we look at truth and history,
we see that those rare times
when capital was muzzled,
as in the glorious ’30s,
were inflationary periods
when wages could increase,
because people who borrowed
for houses, etc., due to inflation,
managed to pay off debt quickly.
Now, it’s an economy of the rich.
One could ask,
“You want the rich to run the world?”
instead of,
“Surely, you’re against inflation?”
To impose their ideology,
neo-liberals have, over the years,
developed a relentless strategy,
thought encirclement.
This strategy rests in large part
on the actions of a global network
of propaganda, intoxication
and indoctrination
that can make its polymorphous voice
heard in all forums.
Largely conceived in think tanks,
neo-liberal propaganda subsequently
branched out in many ways.
Education became
one of the most important branches.
propaganda and indoctrination
propaganda and indoctrination
education
The idea of national education
arose in the 18th century.
In the wake of the French Revolution
and European nation-states,
there arose the idea …
that a public democratic space
implied people who were informed,
and who were skilled
at thinking, discussing,
participating in political discourse.
There were 2 institutions for this
to ensure that people could become
“citizens”, as they said at the time:
Education, one important function
of which was to train citizens,
prepare citizens.
And then, the media.
We’ll discuss that later.
As for education,
one of its mandates - not that it was
implemented or realized very well -
but a mandate of education
was to train citizens,
empower people to take part
in political debate
and reflect on political questions
beyond their own interests.
That was the main thing.
Not to think about politics,
or economic and social debates,
from a self-serving standpoint,
but from the standpoint of the
public good and collective interests.
Education cultivated this.
But in the so-called “neo-liberal”
changes of the past 30 years,
the dominant institutions realized
education was an important issue,
and important to appropriate.
Is what I’m saying right?
Are they penetrating education?
Anyone who looks knows it is.
From primary school to university,
it varies according to country.
It’s different in the U.S.,
Canada, Québec, France.
It depends on the history
of how each system developed.
But we see massive penetration
on the part of private industry
into the education system. Why?
The answers are quite simple.
Education’s a very profitable market.
It’s interesting to appropriate this
piece of social and economic activity
because it’s profitable. And it lets
children’s minds be appropriated.
It’s as blunt as that.
Educating is seizing minds.
Being able to take hold of children’s
minds is extremely crucial, serious.
It requires a strong justification
and I’m not sure we can give it one.
When companies infiltrate education,
they’re aiming for children’s minds,
and to transform the subjects taught.
That’s when training deviates from
citizenship and sense of common good
towards the interests of the
businesses appropriating education.
Seeing the world through culture,
knowledge, outside of oneself,
is different than from the viewpoint
of what a company gives us.
The latter element’s always there.
Appropriation of a market,
of children’s minds,
and preparation for labour.
From this perspective,
education will increasingly
lose its other functions -
preparation for civic life,
openness to the world,
the pure pleasure of understanding
and knowledge for its own sake -
to orient towards
market enslavement,
the preparation of subjects
taught for economic functions.
Education will become
a prelude to mercantile life,
and to employment.
That’s also very troubling.
We’ve seen transformations like this
for about 20 years.
With some resistance.
As this phenomenon arises,
so does resistance to it, luckily.
Channel One is an American company,
now listed on the stock market.
It launched a project
where they go into
underfunded schools and say,
Since you have no supplies,
we’ll furnish you with TV’s, VCR’s
in exchange for which,
you’ll screen for 20 minutes a day
our educational videos.” -
current issues shows for children.
Their interest in this
is the captive clientele.
Throughout the X minutes of
proposed programming, there are ads.
They add a few minutes of publicity
that allows advertisers to address,
in an extremely privileged context,
this captive clientele.
This is strong in the U.S.
Here, it has been tried.
The company in Canada
was called Athena.
It made sustained efforts
for a few years.
By and large,
the school boards refused.
Our public-service funding is not
in the same state as the U.S.’s,
but it’s another assault
being conducted against education.
It takes many forms,
according to country and region.
Mobil has shows on energy. Learn
environmental protection from them.
And nutrition from NutraSweet,
which has a kid’s show on nutrition.
You’ll learn the virtues
of NAFTA with GM,
and about protecting
forests and the environment
from the companies
responsible for deforestation.
This model has repercussions
from primary school to university,
which means, ultimately,
we could have - I’m half joking -
university ecology departments
where pollution will be justified.
That’s the troubling thing.
The loss of meaning in certain
intellectual and human activities …
that this implies.
The more efficient we think
we are economically …
Financially is more precise,
since finance is multiplying money.
The more efficiently we make money,
the less sense it makes.
Does it makes sense to say
that GM, for example, is efficient
because it made $23- or 24-billion
net profit in the last decade,
when it created 300,000 unemployed!
Does that make sense?
We say GM is efficient,
but what is this efficiency?
We say the American economy
is more efficient.
It is, in financial indicators,
yield over capital investment, etc.
But the U.S. has never had so many
people living under the poverty line,
the American poverty line,
or so many people
without access to health care -
40% of the American population has
practically no access to health care.
The U.S. has never had
such a low level of education.
50% of Americans
can’t locate England on a map.
Today, this is aberrant,
when there are at least
50 TV channels per household.
There’s a picture of what
I’m calling lack of meaning.
Materially, economically,
financially, we’re more efficient.
But ecologically, socially,
politically, humanly,
we are steadily losing
our values and quality of life.
Senselessness.
To discuss this, we must eschew
the dominant economic discourse.
To start to make sense of this,
the problem must be reformulated …
from scratch. To do this,
we must go back to Aristotle.
He said, “Do not confuse
the economic -
oikos nomia, the norms
of running home and community,
with chrematistic, krema atos,
the accumulation of money.”
That brings us to education.
In education today,
to what degree is Aristotle taught?
Who knows Aristotle? Who reads him?
I could say the same
of Victor Hugo, Jean-Paul Sartre,
Archimedes, etc.
So, today,
we say we’re in
a knowledge-based economy,
but we’ve never educated
or taught so little.
Yet we’ve never put so much emphasis
on so-called training
and educational institutions.
Now for the paradox and nonsensical.
They’re in the fact that
just about everywhere,
particularly in North America,
schools are being turned into
the system’s servant factories.
In other words, thinking bipeds
must be concerned only about fuelling
this free, self-regulating market
and the mechanics
of production and finance.
We call this “employability”,
training the employable,
reforming education,
from grade school to university -
training people to find their place
in the labour market.
That’s horrible.
Would a Victor Hugo
be employable today?
Would a Socrates be employable?
Would a Paul Verlaine
or a Rimbaud be employable?
No! So, there would be none.
But what would humanity be
without Socrates, Aristotle,
Rimbaud, Verlaine, Hugo?
What would we be without them?
We’d be animals.
Now, on the pretence that they’re
unemployable and unwanted,
we no longer train poets, literary
people, pure mathematicians,
or theoretical physicists.
We only train what industry,
financial enterprise, wants
to fuel the money-making machine.
Who is employable?
The people I see in universities
where I teach, around the world.
In other words, at the highest level
- Master’s, Ph.D. -
they’re what I call “technocrats”,
analytical technocrats,
trained to analyze problems.
We tell them they’re smart
because they do problem-solving.
Problem-solving is not intelligence.
Problem-formulation is.
The person who formulates
the problem is the smart one.
He articulates it, puts it in terms
of links and combinations
that call for a question.
He’s the smart one. The one who
relies on a pre-formulated problem
in order to find the right solution
isn’t intelligent.
Despite what they say.
Analytical technocrats
master techniques
of analysis and calculation,
and confuse thinking
with analyzing and calculating.
They make decisions with no qualms,
like laying off 60,000 in a day,
doubling their salary by a million,
and saying “I’m suffering.”
I make hard decisions.
These are non-humans!
Someone who openly makes
decisions without soul-searching
is saying, “I’m not a human being.”
By what right do we let him make
decisions that affect human beings?
He says, “No soul-searching,
no soul. I’m not human.”
These are highly trained technocrats.
At the intermediate level …
are the producer technicians.
These technicians serve machines,
from the computer
to the digital machine
that cranks out parts
in plastic, steel, aluminum.
These people are there
so the automated mechanics
of production never break down.
The only knowledge required of them
is the logic of the machinery
they’re overseeing. That’s all.
What’s more, they’re merely required
to understand the machine’s demands.
They don’t even dominate the machine,
or possess a kind of …
human superiority, additional soul,
knowledge or sense of the machine.
Instead, the machine says,
if you’re smart enough,
find the bad chip, change the card.
And if he can’t, he’s no good.
And on the lower levels,
what do we train? We don’t.
45% of the labour of multi-nationals,
American in particular,
are completely illiterate.
The multi-nationals
don’t want to change that.
They don’t want these illiterates
to be the least bit trained,
because otherwise
they’ll start asking questions.
lf they read papers and reports,
they’ll start asking questions,
unionizing, thinking.
So, no way.
Today, particularly in North America
and even more in the States,
there are primary
and high school graduates …
in fairly staggering proportions -
up to 25% here in Québec,
and if we looked at U.S. figures,
they’d be the same, if not more -
who graduated, yet are illiterate,
who basically can’t read or write.
They graduated by seniority.
By attendance and age.
This suits the system fine.
Because when your low-level workers
are lobotomized bipeds,
who haven’t even been taught to think
because this would require reading …
lf I want to learn to think,
I must read Victor Hugo, poems …
I must read philosophers.
Writers teach me to think.
I can’t think without putting words
and their permutations into my head.
lf I don’t have this, I cannot think.
But I can become an excellent
reproducer of the system,
who doesn’t think
and who defends the system.
There are now workers who say -
and this has happened to me
in serious situations where
there are closures, layoffs, etc.
and I ask the workers,
“What do you think?”
They often tell me,
“It’s the law of the market.
Competition. We must be more
competitive than the Japanese…”
They defend the very system
that’s crushing them.
We began by examining the networks
by which ideas circulate.
Education’s the same. We find …
ideological justifications, theorists,
people who conceived education,
advocating its transformation
in a way I’ll describe.
There are also
powerful transnational institutions
that entertain the same discourse
and compel agents, governments
and teachers to adopt practices
that conform to these ideals.
Finally, lobby groups, think tanks,
try to accomplish the same thing.
Education is striking.
It has all three.
The most influential education
theorist of the last 50 years
was an economist, not a pedagogue.
The top educational theorist
was probably Gary Becker.
He teaches at
the University of Chicago.
He developed
the theory of human capital.
The idea is …
humans and knowledge
are capital that requires investment
and evaluation from
the standpoint of profitability.
This theory of human capital
allows mathematical economic tools
to be applied to education,
henceforth viewed as a certain order
of capital that can be quantified.
This has been the most influential
theory of the last 50 years,
especially where it counts, in places
where decision-makers are influenced.
Places where States,
education ministers
and education policy-makers
are influenced.
The second theorist who established
the mechanisms that are in play now
is Milton Friedman, the father
of monetary economics,
who proposed a system
of education vouchers,
the idea again being
to inject market mechanisms
into education,
and to make schools compete.
These 2 education theories, never
discussed in education faculties,
are the most influential
recent educational thinking.
These theories circulate to the IMF,
the OECD, the World Bank.
National education systems are
analyzed from their point of view.
Recommendations
are made accordingly.
Think tanks and major media groups
often enjoy privileged connections.
Propaganda naturally circulates
from one group to the other.
Also, it is largely due
to this media transmission
that neo-liberal ideology
attains the status of accepted fact.
propaganda and indoctrination
propaganda and indoctrination
the media
It has traditionally been said
that Hitler invented propaganda.
Journals, etc., describe how Hitler
understood its role in World War II.
It’s true, he understood
it’s societal importance.
But he didn’t invent it.
He learned from us,
the Western democracies,
in particular the English,
and the Americans.
Overall, since the advent
of modern societies,
two trends prevail.
The first calls for participative
democracy with aware people,
who can talk, act
and influence decisions.
The other vision of the world says
some people must be pushed aside.
They must not get involved
in the issues that concern them.
This vision of society,
the world and the economy
also exists in our culture.
It strongly manifested itself
during World War I in the U.S.,
when the government was elected
on a promise
of abstaining from war.
Shortly thereafter, for reasons
pertaining to internal affairs
and the role of the industrialists,
the government decided
to enter into the conflict.
The serious problem it then faced was
confronting an opposed population.
They formed a commission named after
the journalist who presided over it,
Mr Creel.
It was the Creel Commission.
This commission largely invented
modern propaganda techniques,
techniques for shaping
and preparing public opinion.
The Creel Commission magnificently
fulfilled its mandate,
reversing public opinion
in a few months.
The commission engaged very famous
people, renowned intellectuals
and Edward Burnays, founder of
the modern public-relations industry.
These people later
left the commission
and established communication tools
within our societies
that are still present and are among
the propaganda mechanisms.
One very important political aim
is to exclude part of the population,
to shape public opinion
and build consensus within society.
The institutions they invented -
public relations firms -
plus the modern concept of the role
of companies and of P.R. within them,
social communication, media,
the role of the intellectual,
the role of publicity and information
in our society …
This was all set up, and was
the lesson Hitler rightly remembered.
Whence the mechanisms that
led to today’s one-track thinking?
They’re the descendents of what
I’m describing - the Creel Commission
and, further back in time,
of the conception of politics
that says society must exclude
part of its population to function.
We find this too.
But if the agents I’m describing
are very powerful, strong, numerous,
a counter-discourse arises, as do
sites where other analyses blossom,
alternative media, intellectuals,
social and community groups,
where new thought percolates.
There’s a dual phenomenon.
Unfortunately,
pensée unique predominates.
Propaganda is working.
Through such mechanisms
and institutions,
a world vision, a vocabulary, a way
of thinking and conceiving the world
ensure that certain questions
may be asked,
certain answers given,
certain analyses made,
while others are excluded.
Currently, dominant ideology,
which I call ambient ideology,
has its official face,
the pensée unique we spoke of,
and its unofficial face, which is …
this ensemble of behaviours
prescribed by the media overall.
This ideology never appears
as an ideology.
It’s presented as entirely natural,
something we should obviously do.
Owning a TV must be obvious.
“How can one not own a TV
in the late 20th century?”
Accepting the advertising system
is obvious.
Surely, you won’t,
in early 2K, call the advertising
system into question!”
All that is ideological,
all that is choice,
which the system has organized
without consulting us,
is presented to us as self-evident,
given and above discussion.
Interesting. Indeed,
concerning pensée unique,
which is a uniform,
partial and sectarian way
of interpreting and
conducting economy,
Alain Minc said, “Thought
is not unique, reality is.”
From that point on,
forget calling into question
what the liberal or ultra-liberal
economy was doing.
It was given as reality.
Reality had to be followed.
For example,
“Internationalization is a reality.”
Of course it is,
but not necessarily a good one.
The ideology says it’s a reality,
it’s valid, we must go with it.
Globalization, same thing.
Privatization, same thing.
It’s being done, so it must be done.
It had to be done, etc.
They present as faits accomplis,
things people must be made to accept,
instead of asking whether they agree.
Naturally, this pertains to
what I was saying in my book
on the sophism of the ineluctable:
most politicians cover up
their actions, their choices,
because these choices and decisions
are being billed as inevitable.
We couldn’t do otherwise.
It was decreed.
The Americans are doing this.
Everyone knows what happens in France
happened 10 years earlier in the U.S.
It had to be done in France.
Renault closed a factory in Belgium
in order to restructure …
and create factories elsewhere to do
the same work, with cheaper labour.
That was the result
of an economic calculation.
About this closure, the head of the
French state declared the following:
Alas, factory closures are life.
Trees are born, live and die, as do
plants, animals, men and companies.”
That is a good example
of naturalizing
what’s happening,
which is depoliticization.
People are obliged
to accept as natural,
as independent
of the will of politicians,
certain decisions
that are in fact contingent.
That’s how they manipulate citizens
and dissuade them from believing
in their own vote, ultimately.
Today, the functioning
of the media
fosters the creation of truth.
The truth can only appear
as the confrontation,
the verification of a given version
confirmed by a number of witnesses.
We know truth is hard to establish.
We see it with investigating judges,
with analytical scientists
trying to discover truth.
But today,
the way the media functions,
it’s enough that,
in coverage of an event,
all the media - press, radio, TV -
say the same thing
for this to be established as truth,
even if it’s false.
We saw it during the Gulf War,
and recent mega-events.
Consequently, in establishing
this kind of false equation,
repetition equals proof.
I was recently rereading …
Brave New World by Aldous Huxley,
and I found a phrase
about hypnopaedia,
the aural hypnosis they subject
infants to when they’re born
to persuade them to be happy
to be what they are,
and one of the directors of the
Conditioning Centre, as it’s called,
says, “64,000 repetitions
make one truth.”
We’re now in Huxley’s world.
Sustained by incessant
propaganda and proselytizing
that pass repeatedly through
the multiple relays
of a sprawling network
of mind control,
neo-liberal reforms
gradually impose themselves
in the anaesthetized consciences
of Western democracies.
In these countries, in the name
of a necessary “realism”,
all parties, both right and left,
adopt measures
that sap the social State more
every day, to market’s benefit.
But elsewhere, where propaganda
doesn’t enjoy the same success,
especially in developing countries,
other solutions are imperative.
Drastic solutions.
For behind the ideological
smokescreen,
behind the beautiful concepts
of spontaneous order
and harmonized interests
in a free market,
beyond the panacea
of the invisible hand,
what’s really hidden?
What were the true motivations
of the bankers and industrialists
who financed the establishment
of the neo-liberal network?
neo-liberalism or neo-colonialism?
strong-arm tactics
of the financial markets
Before,
nearly all of banks’ operations
until the ’70s were monitored.
All these operations passed
via the French central bank
which kept track.
Now the problem is,
banks transact over the counter.
They’ve taken out just over
half of their business figures -
OTC transactions
outside market control.
It’s as though there were
the normal market,
and a black market.
A grocery with posted prices
and a proper cash register.
Then, a mysterious black market.
In its reports,
the Bank of France says,
when it checks bank reports,
about half of bank transactions
are unreported,
beyond the control
of a superior authority,
like a public treasury
or a central bank.
These unreported activities mean that
governments count for nothing.
There must be …
$500 billion minimum
circulating every day
in off-shore funds, etc.
If a government hassles a bank,
it doesn’t care. It just stocks up
with one of its foreign counterparts,
another multi-national bank,
an off-shore fund or elsewhere.
No problem. Money’s mobile now.
Beyond the control
of any public authority.
OTC transactions
are a very serious problem.
To control the economy,
you must control money.
Over-the-counter operations
are generally effectuated
with relatively new financial
instruments, derivative products:
It’s basically insurance contracts.
In other words,
you get insured
against future fluctuations
in interest rates and currency.
You sign a contract
with someone to pay in 6 months.
The contract is in dollars.
If the dollar rises,
you’re in trouble. In 6 months,
you’ll have to buy dollars at a 10%
premium. So you take out insurance
on the value of the dollar.
A guy takes on the risk. You pay him
3% or 4% extra at the onset.
Whatever the dollar’s rise or fall -
the guy wins if it falls -
you don’t move. You have insurance.
That’s derivative products.
The interesting thing is
it creates a risk economy.
Currency’s no longer controlled,
capital flux isn’t monitored, etc.
So, it’s an economy
where risk is maintained
in order to create
on top of this system,
an insurance system
where risk is covered.
But the difference between this
and risks like car accidents
is that accidents are predictable.
It’s the law of probability.
Whereas the risks
in the financial markets …
are rare epiphenomena that
can’t be statistically quantified.
Absolute risks,
absolutely unforeseeable.
So these insurance contracts
that crown the normal economy
create a 2nd layer
that’s even riskier.
So, sometimes people take out
insurance on their insurance.
It’s Escheresque.
You create a risk pyramid.
And people speculate on that.
You create a purely speculative
economy by sustaining risk.
A trait of contemporary capitalism
is this economy where financial risk
is systematically maintained,
and systematically marketed.
In the 1980s, under the sway
of Thatcher and Reagan,
a number of countries adopted reforms
to deregulate financial markets.
By allowing capital to flow freely,
governments considerably increased
the power
of major institutional speculators:
hedge funds, commercial banks,
pension funds, insurance companies …
Now in a position of strength,
these entities would act as a new
purveyor of neo-liberal ideology,
going so far as to compel
the most recalcitrant States
to accelerate the liberalization
of their economy.
Among the methods used to do this,
speculative attacks proved to be
particularly effective …
and devastating.
Certainly, the emperor’s new clothes
are woven of complex mechanisms
that readily deflect
the most curious minds.
But if colonialism has changed
its look, its goal remains the same:
the concentration of capital.
Speculation …
has several instruments.
Without going into technical details,
I’d like to show what happened
in the Asian Financial Crisis of ’97,
which led to a currency collapse
in several countries,
countries that had been categorized
as “Asian tigers”,
with a successful economy, etc.
There were various factors
in this crisis,
but I think one of
the fundamental elements
was the prior deregulation
of the exchange market.
In certain cases,
this deregulation was imposed,
if not indeed recommended by
the International Monetary Fund.
Now, speculators
got their hands on the reserves
of the central banks
through the following mechanism:
they speculated against
national currencies
by selling short.
Short selling is speculating on
a transferable security’s decrease
rather than on its increase,
as is traditionally the case.
If a security is the object
of massive short selling,
it leads to a collapse in demand
and thus of the security’s price.
This constitutes speculative attack
for, in wagering massively
on a decrease in value,
the speculators themselves
bring about the decrease.
Say I want to short sell
the Korean won.
I start selling huge quantities
of Korean won,
deliverable at some future date.
The contracts are 3 or 6 months.
When the contract comes to term,
I must deliver huge quantities
of Korean won or Thai baht.
But I don’t have them.
I can sell as much as I want,
I can sell billions of dollars’ worth
of Korean won.
Who buys up the Korean won?
The central bank of Korea,
which is obliged through accords
with the International Monetary Fund
to stabilize its currency.
Technically, what happened was,
when the Korean currency fell,
a few months later,
the short-selling contracts
came to term
and that’s when …
there was an appropriation
of the central bank reserves,
because the won was worthless
and speculators had only to buy
Korean won on the spot market,
and then fulfill the terms
of their contracts.
So the central bank’s buying back
its own money - not too profitable.
And in exchange,
its reserves are confiscated
and go into the pockets
of the major Western banks.
That’s the mechanism.
Now the reserves have been sacked,
and this means Korea must now
go to the IMF and say,
Our reserves have been sacked.
We can’t function without them.
We must reimburse…” (The money
hasn’t even gone to creditors yet.)
We must reimburse our creditors
(the speculators).
What’s going on?
When the IMF grants a loan
in the order of $56 billion,
there’s participation
by a number of countries.
There were 24 countries,
because astronomical sums are needed.
The American and Canadian treasuries,
the main Western governments.
For the American
or Canadian treasury
or another Western country
to help give
a $56-billion loan,
they have to raise
their own debt level,
which means they must start selling
and negotiating their debt
on the stock markets.
So, it’s the debt market.
And who controls the debt market
for sovereign Western debt?
The same speculating banks.
There’s a vicious circle here.
Attack Korea, come to its rescue,
confiscate its reserves,
lend it money …
from the public funds
of various Western governments,
and increasing the debt
of these Western countries
requires backing from
these private-sector banks,
the underwriters of national debts.
In the end, everyone goes into debt
except the speculators,
who are creditors of both Korea
and the Western governments
who came to Korea’s rescue
through the intermediary
of the IMF program.
So, what happens?
The Korean economy
is doomed to bankruptcy.
Its bank shares and high-tech
industry are sold at a discount.
What’s in the process of happening
is the transfer of
all this country’s industrial wealth
to American foreign investors,
to the point where …
its shares are practically taken over
for an absolute pittance.
I’ll give you an example
of one of the primary Korean banks
that was restructured
on the recommendation of the IMF,
following this operation,
because it had conditions.
This bank, Korea First Bank,
was sold for $450 million.
It was sold to Californian and
Texan investors for $450 million.
But a condition of sale was
that the Korean government
finance the bad debts of this bank
with grants,
subsidies that were
35 times the purchase price.
Something in the order
of over $15 billion.
These American investors
arrive in Korea,
and overnight they gain control over
the whole local financial apparatus,
the commercial banks,
and they hold the debt
of major Korean companies
like Hyundai, Daewoo, etc.
And they’re in a position to dictate
the break-up of these companies!
Part of Daewoo
has now been sold to GM.
Other Korean companies will be sold.
So, through a mechanism
that was initially based on
manipulating financial markets,
they take possession
of an entire economy.
Korean companies see
credit dried up by bank crisis.
A million people
affected by unemployment
The IMF’s ‘beggars’”
The most serious social crisis
South Korea has faced
since the war began.
Early March, the number
of unemployed surpasses a million”
The economic liberalization campaign
led by the financial markets
wouldn’t have enjoyed
the same success
without the precious collaboration
of the Bretton Woods institutions,
which constitute another major
vehicle of neo-liberal ideology:
the International Monetary Fund
(IMF),
the World Bank
and the World Trade Organization
(WTO, formerly GATT).
The IMF and World Bank
were established in 1944
to ensure the stability of exchange
rates and support the reconstruction
of countries devastated
by World War II.
Over time, however, the U.S. and
Europe have considerably altered
the mandate of the twin institutions,
based in Washington.
Indeed, shortly after the U.S.’s
unilateral decision in 1971
to put an end to
the International Monetary System,
the IMF and World Bank were invested
with an entirely new mandate:
to impose economic liberalization
upon developing countries,
by fixing as a “conditionality”
to granting any loan
the adoption of a series
of neo-liberal measures.
Some have described this set of
economic reforms as “shock therapy”,
while others ironically call it
“the Washington Consensus”.
neo-liberalism or neo-colonialism?
neo-liberalism or neo-colonialism?
strong-arm tactics
of the Bretton Woods institutions
or
the Washington Consensus
Washington, where the World Bank
and IMF are headquartered,
started dictating
to the rest of the world,
especially the poorest,
almost-bankrupt countries,
how to apply sound economic science.
It was called
“structural adjustment measures”.
or “the structural adjustment plan”,
dictated by the IMF,
and bolstered with World Bank loans
to the countries concerned.
Equatorial Guinea, 2006
Many dozens of countries
were thrown into chaos
precisely because of the measures
of the IMF and the World Bank,
of which there are many.
It would take too long to outline
fundamental adjustment measures
vs. short-term cyclical adjustments
but overall,
let’s say the 3 or 4 most important
measures can be summed up.
first measure:
reduce State expenditures
The first measure imposed
on countries approaching default,
i.e., poverty-stricken,
was governmental non-deficit
or deficit reduction:
the reduction of State expenditures.
Shrink the government,
shrink its expenditures.
second measure:
privatization
In privatization, who will buy?
There are no local operators.
If there were enough
local money to buy
entire oil, phosphate
or steel companies,
the country wouldn’t be so poor.
The extraversion of these Third-World
impoverished economies gets so bad,
they sell off their last
national economic interests
to foreign interests.
So, multi-nationals start buying
and relocating to these countries,
due to low wages and dollarization.
It gets cheaper for multi-nationals
to produce there than at home.
But these multi-nationals
can also acquire, dirt cheap,
installations and
production capacities,
like sugar production and refining,
oil or gas production
and pre-refining,
gas liquefaction
or mineral transport, etc.
at low prices, which cost these
national economies years and years.
third measure:
currency devaluation
Devaluing local currency
means, all of a sudden,
for already-poor countries,
anything imported becomes
proportionally more expensive
than the level of devaluation.
When the CFA franc
was suddenly devalued by half
in the early ’90s,
well, suddenly about
a third of Africa or more
that was using the CFA franc,
found itself with half its
purchasing power overnight.
So, your wage, that lets you live
at a certain level,
only gives you half of that.
That’s an immediate 100% inflation.
Add to that manufactured or
semi-manufactured products,
refined products and
everything you’d expect Africa,
West and Central French Africa,
to import.
Suddenly with the franc cut in half,
these things are twice as expensive.
Combine that with the effects
of local devaluation,
and products and services
suddenly cost you 4, 5, 6 times more,
from one day to the next!
Add time, and see what happens.
Local products
made from imported
semi-raw materials,
or that need imported binders,
glues, solvents, paint, etc.,
over a longer wavelength,
1 , 2, 3, 6 months later, they become
2, 3, 4 times more expensive.
fourth measure: reorient
the national economy around export
If we measure the effects
of making the poorest countries,
where the IMF and
World Bank intervene,
boost the production
of exportable products,
we make them compete
with the same products.
Coffee-producing countries
all start producing more coffee.
Cocoa, petroleum, same thing.
Bauxite …
Whatever it is … Sugar, wheat …
All the base products
suffer falling prices
due to over-production.
Not only do their prices fall,
and countries made to compete,
but added to this is the inflation
effect from currency devaluation
and the automatic increase
in anything the country imports.
We witness a kind of reversal
of the countries’ interests -
even as we pretend to defend them -
caused by this initial phenomenon.
All their imports
are increasingly expensive,
while all their exports
bring in less.
They enter a spiral of indebtedness
that means that now, in 2002,
servicing the debt
of most of the poorest countries -
I’m talking about countries like
Bangladesh, Ruanda, Burundi, Togo -
countries like that,
that are already minus 250th …
Their debt servicing alone can be
up to 600 x their export revenues.
fifth measure:
“getting the prices right”
Getting the prices right
goes like this:
no subsidies for basic necessities,
so no more subsidized housing,
no more subsidies
for health, oil, rice …
transportation …
No more subsidies,
in the name of the right price.
What does this mean?
In terms of dollars, all prices
become equivalent world wide.
If you travel with dollars,
as I, a Canadian citizen, do,
wherever you go, products
and services cost the same.
Whether in Cotonou, Benin,
one of the poorest countries,
or Chicago, New York, Paris,
your Holiday Inn or Sheraton room,
your Holiday Inn meal
cost about the same in dollars
throughout the world. Fine.
But in Cotonou, capital of Benin,
one of the world’s poorest countries,
one night at the Sheraton,
where I sleep when I go there,
equals six months’ salary
of a Benin public servant.
One meal in the restaurant
of this Cotonou hotel
is a week’s work
for a minor Benin official.
sixth measure: liberalization
of investment and reverse wage parity
Next comes reverse wage parity.
This consists in …
a succinct formula
that slides all wages
down to the lowest, by sector,
and does so in concert with
the “movement” to liberalize trade.
I’ll explain.
NAFTA is announced: the Mexico,
U.S., Canada free trade zone.
Wages naturally slide from the
American level to the Mexican level.
That’s what happens when Mexican,
Canadian and American labour compete.
Relocation to Mexico means NAFTA
has created employment in Mexico.
But in net terms,
6 or 7 years after NAFTA,
wages in the whole region of Leone,
northern Mexico,
where the American
multi-nationals moved in -
while they shut down
proportionately in the U.S. …
There has been
an elimination of jobs
that were high-paying,
compared to Mexico,
to “create” jobs in Mexico
that are infinitely lower-paid.
So, for the past 5 years,
the average wage in the most
active, richest region of Mexico,
where the American
multi-nationals relocated …
Wages dropped in net terms
of purchasing power by 23%.
Five years ago, a General Motors
worker in northern Mexico
could survive and maintain
a family of 1 or 2 kids.
Today, the same worker
can support only his own needs.
Survive alone.
On the eve of the summit
to be held in northern Mexico,
they’re building in Monterey
a wall to hide the slums.
Three meters high
and kilometers long,
so summit participants
won’t see the poverty there.
That’s reverse parity: sliding wages
from highest to lowest by sector.
And now that the most modern sectors
- like information technology,
electronics, etc. - are increasingly
saleable in the Third World,
you have entire companies -
such as Swissair I think,
and other companies,
the steel industry, whatever -
that do all their accounting,
financial and IT work in Bombay.
A Bombay accountant who does the
same work as a Swiss or Canadian one
costs 100 times less.
A programmer who writes an aviation
program is 200 times cheaper.
And so on.
That’s reverse wage parity.
What bothers me is that
when we combine these measures -
devaluation, export, debt servicing,
privatization,
shrinking public budgets,
forced public lay-offs
making more unemployed …
Combine all these
with the prices and wages,
and we come to the situation
we’re in today:
rich countries are infinitely richer
and poor countries infinitely poorer.
And I’m alarmed to see
the World Bank and the IMF
trying to repeat in Argentina exactly
what massacred the Argentine economy.
It’s like we never learn.
Why not? There’s a reason.
It’s in their interest that this
ideology that explains the world,
continue to survive,
as long as the planet,
in its entirety,
is exploitable this way.
At the International Monetary Fund,
the right to vote is exercised
within the board of directors.
Now, it’s a right based on …
financial participation,
or the financial contribution
of each State.
In fact, it’s the IMF shareholders.
Same for the World Bank.
It’s not like the U.N.
The main shareholders
of the IMF are, of course,
the U.S., Germany, Japan,
Great Britain, France, etc.
But ultimately, that’s just
one aspect, because …
under the political representation
in an intergovernmental organization,
there are other issues.
It’s the backroom.
It’s influence-peddling between
Wall Street, on one hand,
and Washington. It’s the connections
between the IMF and the think tanks:
the Heritage Foundation,
the Brookings Institute.
The American treasury’s involved.
The U.S. Federal Reserve.
This all forms what’s been called
“the Washington Consensus”.
It’s a power game.
In 2005, Paul Wolfowitz,
one of the most radical ideologues
of imperialist politics
and President Bush’s warmonger,
passed directly
from the U.S. Defense Department
to being head of the World Bank.
This appointment put an end
to any ambiguity about
the World Bank’s real goals
and revealed the true face
of the Bretton Woods institutions.
Bretton Woods conference,
Mount Washington Hotel, 1944
After the war,
naturally there was the creation
of the IMF and the World Bank.
In the mind of John Maynard Keynes,
the architect of these institutions,
a third thing was needed.
A third organization,
the International Trade Organization.
This didn’t work.
The Americans didn’t want it.
So, as a fallback position,
GATT was created.
It was created in ’47
and was supposed to take care of
lowering customs duties
on industrial products.
GATT worked fairly well
because during
its 50 years of existence,
there were major reductions
in duties,
which went from
an average of 40% to 50%
down to 4% or 5%.
But that covered only
industrial goods. Products.
So, the need was felt,
primarily by transnational
financial companies
to create an organization
that would cover many more domains
than just industrial products.
That’s why,
at the end of the Uruguay Round,
the final GATT negotiation cycle,
the decision was made to create
the World Trade Organization,
which became a reality
on January 1, 1995,
and covers a multitude of agreements.
Not just the perennial GATT
but the agricultural accord,
the TRIPS accord
on intellectual property,
the general accord on the service
trade, a huge thing that covers
11 main areas and 160 sub-areas,
so that all human activities
are found there,
covered by GATT regulations:
education, health, culture,
environment.
There are other technical agreements
that may seem technical,
but that are extremely political:
the accords on
technical trade barriers,
on sanitary and
phytosanitary measures.
These are accords on standards
that various members, i.e., States,
can put in place
and which declare that certain norms
are technical barriers to trade.
Perhaps lesser known,
but the most important of all
is the Dispute Settlement
Understanding,
which is the very powerful
judicial branch
of the World Trade Organization,
which enables it to settle
disputes among members
and exercise jurisprudence.
So, who judges?
We don’t really know.
Experts are chosen from lists.
Countries may recommend someone
for these lists.
They’re generally private citizens.
Business lawyers or sometimes
former business executives.
But they’re unidentified.
They meet in secret,
generally in three’s.
They decide fairly quickly.
There’s also an appeals process,
but appeals have the same conditions:
a new panel,
and it’s done in secret.
What’s important to know about the
DSB, the Dispute Settlement Body,
is that it’s at once
the legislator, the jurist
and the executive,
because it renders verdicts
and establishes jurisprudence.
It places itself above all the laws
that have been passed
by the countries’
individual legislatures,
but also above international law,
established laboriously over 50 years.
Human rights,
multi-lateral conventions
on the environment,
the basic labour conventions of the
International Labour Organization.
All this is forgotten and verdicts
are rendered at the DSB
that say, “Business trumps all,
and we don’t want to hear about
your environmental conventions.”
And it’s executive because
it has the power to impose sanctions.
When a country disagrees
with its verdict, it’s told, “Fine.
Don’t make your legislation conform
to our verdict, but you’ll pay.
You’ll pay annually,
through customs duties that your
adversary in this settlement process
will determine.”
So when the U.S. decides
to impose duties on Europe,
for France,
on foie gras, mustard
and roquefort,
it’s perfectly within its rights.
And it’s expensive. And few countries
can afford this annual leaching.
At the WTO, various negotiations
go on at the same time.
A country with no ambassador
in Geneva,
or that shares one
with other countries,
as is the case with the Africans
and with many small micro-States …
It’s impossible for them
to follow negotiations.
So, the South doesn’t know
what’s going on in all areas,
and they say so openly.
One Southern ambassador
said, “The WTO
is like a multiplex theatre.
You must pick a film,
you can’t see them all.”
So they pick only what seems
important to their country.
So who really makes the decisions?
They say it’s by consensus.
There’s never been a vote.
And the American ambassador said
a vote would be a very bad precedent.
So much for democracy.
In reality, it’s the Quad.
The Quad is 4 countries -
Canada, the U.S.,
the European Union and Japan -
that meet all the time
and have numerous staff
at the WTO,
and that come to their own consensus
and come back
before the plenary assembly
and say, “Well, you agree,
don’t you?”
And it’s very hard for
Southern countries to say no.
It takes courage
and they must be certain,
because pressure tactics
against them exist.
And don’t delude yourself.
If you’re dependent on the IMF
or have problems with the U.S.,
you know you can’t step out of line.
Certainly, the financial markets
and the Bretton Woods institutions
have become privileged instruments
of the neo-liberal conquest.
But some countries
still obstinately refuse
to join this forced march.
That’s when colonialism
sheds its new suit
and comes forth
in its old warrior gear.
From the break-up of Yugoslavia
to the war in Afghanistan via Darfur,
post-Cold War conflicts
hinge on very different issues
than the ones Western propaganda
presents as new “military humanism”.
Control over resources,
financial flux and geostrategic space -
like the dictates of the IMF,
the World Bank and the WTO -
ensure the domination of mega-
corporations and giant capitalists
over the entire planet.
Also, the colonial governments
that the conquerors have installed
have soon moved to adopt
the dogma of neo-liberal ideology.
And the encirclement is complete.
neo-liberalism or neo-colonialism?
neo-liberalism or neo-colonialism?
strong-arm tactics
of military humanism
or
war is peace
The Dayton Accords were signed in ’95
on an American military base.
And if we consult
the text of these accords,
we see the Constitution
of Bosnia-Herzegovina appended
to the Dayton accords.
This constitution was written by
American consultants and lawyers,
who got together and wrote
a fundamental document
without so much
as a constituent assembly
of Bosnia-Herzegovina citizens.
And we can read
in this constitution
prepared by the United States,
Article X:
The central bank
of Bosnia-Herzegovina
shall not function as a central bank.
It must function as a currency board.
In other words, a colonial bank,
with no chance
of creating money.
Meaning, it’s completely trapped
by its external creditors.
Well, that’s the model that
currently exists in Argentina.
Moreover, in the Bosnia-Herzegovina
Constitution, written in Dayton,
we read that
the IMF will nominate the president
of Bosnia-Herzegovina’s central bank,
and this person …
may not be a citizen
of either Bosnia-Herzegovina
or a neighbouring country.
In other words,
we see that this constitution,
which is totally fabricated
and has no citizen base
within Bosnia-Herzegovina,
is installing a colonial government.
We don’t call it that. We say
it’s the international community …
But ultimately we see that
all the administrative structures
are dominated by foreigners.
Budgets are dominated by foreigners.
Monetary policy is non-existent.
Nevertheless, the Dayton Accords
are now being presented by the
so-called international community
as the answer to the problems
of various countries.
They’d like to establish
the same management model -
colonial administration -
in countries like
Macedonia and Yugoslavia.
Indeed, they talk about a mosaic.
A mosaic of protectorates.
Adaptation: Kathleen Fleming
Anrà Médiatextes, Montréal
srt & ripped by Tokadime
EL CERCAMIENTO
LA DEMOCRACIA PRESA
DEL NEOLIBERALISMO
Producciôn, realizaciôn, montaje
Fotografía
Sonido
Mûsica
Por orden de apariciôn
INTRODUCCIÓN
Se llamaban “regímenes
totalitarios” en los años 30
a los regímenes de partido ûnico
cuya vocaciôn era
regular la totalidad
de las actividades de una sociedad,
ya fueran políticas, econômicas,
sociales o culturales.
El estado se encargaba de todo.
Desafortunadamente, hemos visto
ejemplos de ello en el fascismo,
el nazismo y el estalinismo:
sociedades totalitarias
dirigidas por un partido omnipotente.
En la actualidad
vivimos en una democracia,
pero, por un lado, constatamos
que dônde había un partido ûnico,
ahora hay un pensamiento ûnico,
y que los defensores
de este pensamiento
consideran
que sôlo existe una soluciôn,
la que aporta el mercado,
para cubrir todas las actividades
de nuestra sociedad.
Sea cual sea la actividad,
política, econômica, social,
cultural, incluso deportiva,
el mercado
està capacitado para regularla.
Vemos cômo el mercado
està penetrando
en todos los intersticios
de la sociedad, cual un líquido
que nada olvida,
que nada perdona.
Por eso hoy podemos hablar
de regímenes “globalitarios”,
porque existe
esa voluntad de imponer
una soluciôn ûnica
a la pluralidad de nuestros problemas.
Escribí “El pensamiento ûnico”
en 1995,
en una época en que la mayoría
de nuestros conciudadanos
aûn no eran del todo conscientes
de que habíamos caído
en la ideología
en la que estàbamos inmersos.
A esa ideología,
la llamaríamos hoy “neoliberal”.
El neoliberalismo
es una técnica econômica,
o unos principios econômicos,
pero, imperceptiblemente,
es una cortapisa ideolôgica.
Lo que intentaba destacar
era eso precisamente,
planteando en qué consiste
al fin y al cabo,
enumerando ciertos principios.
En particular
que la “mano invisible” del mercado
soluciona problemas...
No hace falta que intervenga
el estado o los ciudadanos...
Establecer ciertos principios
como la desregulaciôn.
Todo ha sido demasiado regulado,
el estado està demasiado presente.
Hace falta menos estado.
El capital prevale sobre el trabajo,
uno se decanta siempre
por el capital.
Hay que privatizar
para que el perímetro del estado
sea el menor posible,
y el del sector privado
el mayor posible.
Hay que favorecer el librecambio
porque el comercio es desarrollo.
Se hacía este tipo de equivalencias.
Yo procuraba demostrar
que estos principios
no aparecieron de repente,
se elaboraron en 1944
en la conferencia de Bretton Woods
que dio lugar al FMI y al Banco Mundial
con el trabajo llevado a cabo
por el FMI desde los años 60 y 70
dirigido a los países del Sur.
El denominado “ajuste estructural”,
o lo que algunos llaman
el “Consenso de Washington”.
Cabía reducir
el presupuesto de los estados,
impedir el déficit pûblico,
la inflaciôn,
minimizar el nûmero de funcionarios,
al igual que los servicios pûblicos
de sanidad o de educaciôn...
El estado no podía
realizar esos gastos.
Muchos países del Sur
sufrieron por ello.
Eso es lo que yo explicaba:
al sumar todos esos elementos,
nos enfrentamos a una ideología.
En Francia, estàbamos en vísperas
de la elecciôn presidencial
que tuvo lugar
unos meses después, en mayo.
Yyo decía que hoy por hoy,
en realidad,
esa ideología,
ese “pensamiento ûnico”,
casi un partido ûnico,
era lo propuesto.
Privatizaciones de la izquierda
Tras la caída del telôn de acero,
se presencia en Occidente
una reenmarcaciôn hacia la derecha
de la mayoría
de los partidos de izquierdas.
Desde el Partido Laborista britànico
hasta el Partido
Social-demôcrata alemàn (SPD)
pasando por el Partido Quebequense,
todos se comprometen a “reformar”,
reingeniar o “modernizar”
el estado,
lo cual siempre se traduce con
la adopciôn de políticas neoliberales.
Por ejemplo en Francia
desde 1997 hasta 2002
el gobierno socialista
de Lionel Jospin
procede a la privatizaciôn de
una decena de empresas nacionales,
cifra similar a las privatizaciones
hechas por los gobiernos de derechas
que lo precedieron o sucedieron.
Pero ¿cômo logrô imponerse
la ideología neoliberal
en el seno de los partidos
llamados “socialistas”?
Y ante todo, ¿de dônde viene?
ORÍGENES
HUELGA GENERAL
DE WINNIPEG, 1919
Cuando aparece el neoliberalismo,
la configuraciôn intelectual
e institucional es peculiar.
Desde 1914 hasta 1945,
el capitalismo
sufre una crisis inaudita.
Fue una crisis material.
En los años 20
el capitalismo reemprende
su desarrollo tras la reconstrucciôn,
pero la Gran Depresiôn de los años 30
lleva al desempleo,
a la quiebra y al desorden político.
En un plan intelectual,
el credo liberal
cede el paso a reivindicaciones
de planificaciôn econômica,
intervencionismo y desconfianza
en el “laissez faire”.
Todos piden un refuerzo
de la intervenciôn estatal,
una economía dirigida.
Eso se traduce en acciones
concretas en países “dictatoriales”
y en las democracias.
Me refiero
al plan quinquenal soviético
y al “New Deal” de EE.UU.,
con la National Recovery
Administration (NRA)
u otras estructuras de ese tipo.
En la Alemania nazi, es
el Ministerio de la Economía Imperial,
en la Italia fascista,
el Ministerio de las Corporaciones...
Incluso en Francia se instaura
un Ministerio de la Economía Nacional,
una gran novedad,
con el auge del Front Populaire.
MANIFESTACIÓN COMUNISTA,
BERLÍN, 1929
Un aspecto del establecimiento
de una red neoliberal en Francia
fue la constituciôn de una editorial,
Les Éditions
de la Librairie de Médicis,
fundada en 1937.
La creô una mujer,
Marie-Thérése Génin,
cosa poco frecuente
en este universo tan masculino.
Estaba relacionada con un dirigente
del sindicato patronal francés,
Marcel Bourgeois,
que la empujô a crear una editorial
que difundiera textos de intelectuales
destinados a lectores intelectuales.
Las Éditions de Médicis publicaron
“La Cité Libre” de Walter Lippmann
que pretextô la organizaciôn
del Coloquio Lippmann,
al igual que algunos textos de Hayek,
Rueff, Ludwig von Mises.
Cerca de 40 textos
entre 1937 y 1940.
En esta editora se publicaron
las actas del Coloquio Lippmann
del Instituto Internacional
de Cooperaciôn Intelectual,
que ya no existe, pero que es
el predecesor de la UNESCO.
Ocurriô en un marco
relativamente oficial.
Este coloquio
reunía a 26 participantes
de gran importancia,
visto retrospectivamente:
Friedrich Hayek,
futuro Premio Nobel de economía,
Robert Marjolin, uno de los pilares
de la construcciôn europea,
los fundadores de la “economía
social de mercado” alemana,
Alexander Rüstow y Wilhelm Röpke,
el consejero financiero
de De Gaulle, Rueff
y Stefan Possony, inspirador de
la Guerra de las Estrellas de Reagan.
Retrospectivamente porque
en aquella época no se les conocía.
El coloquio durô 4 días,
durante los cuales se debatieron
las responsabilidades
del liberalismo en la Gran Depresiôn,
los medios
de renovaciôn del liberalismo
y la construcciôn de una oposiciôn
internacional al socialismo.
En el Coloquio Walter Lippmann
ya se descubre la vanguardia
de la batalla neoliberal
en gestaciôn.
Entre los màs férreos oponentes
al colectivismo,
destacan Friedrich von Hayek
y Ludwig von Mises.
Hayek y Mises representan una
de las tendencias del neoliberalismo,
la de la escuela austriaca.
Son partidarios
de un liberalismo radical
que otorga al estado
un poder mínimo.
El estado mínimo es un lema
que retoman sus discípulos.
Ambos tienen
ideas econômicas diferentes.
Los liberales a menudo hacen glosas
sobre sus divergencias
pero tienen varios puntos en comûn.
Primero, que la ciencia econômica
es sôlo parte de su obra.
Mises considera que es sôlo un campo
de la ciencia de la acciôn humana.
Hayek se desmarcô ràpido
de la economía pura
para interesarse por la psicología,
estudiar el cerebro,
los ôrdenes políticos, el derecho...
Para ellos, la economía
es una disciplina de origen,
pero no cubre la totalidad
de las ciencias humanas.
Luego, sus concepciones econômicas
eran las de la escuela austriaca,
una economía no-positiva:
no se basa en estadísticas,
en datos cifrados,
sino en unos axiomas.
Se toman en consideraciôn
situaciones ideales “típicas”
en las que se observa
cômo reaccionan las personas
ante las decisiones que deben tomar
entre el trabajo y el ocio,
dormir o enriquecerse,
con metàforas del tipo “Robinson
Crusoe en su isla desierta”.
La tercera similitud importante para
entender el movimiento neoliberal,
es el concepto de trabajo intelectual
y su papel en el socialismo.
Hayek y Mises tienen un pensamiento
muy elitista y aristocràtico,
dicen que la mayoría
de la humanidad no piensa.
Mises escribe en “El Socialismo”:
“La gran mayoría no piensa.”
Piensa una minoría de intelectuales
por el resto de la sociedad.
Consideran
que los intelectuales deben pensar
para luego progresivamente
contrarrestar el socialismo
que inventaron otros intelectuales
y difundieron a las masas.
Las masas no son socialistas,
las convencieron otros intelectuales.
Por eso ponen a los intelectuales
en el centro de los cambios sociales,
políticos y econômicos.
Eso les llevô a crear organizaciones
como la sociedad del Mont Pélerin.
La guerra suspende las actividades
militantes de los neoliberales.
El centro internacional de estudios
para la renovaciôn del liberalismo CIRL
establecido por el Coloquio Lippmann
desaparece tras un año de existencia.
En cuanto terminô la guerra,
von Hayek tomô el relevo.
Convocô a varios partidarios
de la refundaciôn del liberalismo
en una reuniôn decisiva para el futuro
del movimiento neoliberal.
La reuniôn del Mont Pélerin
tuvo lugar
del 1 al 10 de abril de 1947
en el Hôtel du Parc,
situado cerca de Vevey, en Suiza.
Su objetivo explícito
era reunir a intelectuales liberales,
europeos y americanos,
y crear una organizaciôn internacional
para promover las ideas liberales.
Hayek empezô a contactar
dos años antes
con algunos participantes
del Coloquio Lippmann
y con los círculos
britànicos y americanos.
Les invitô a todos al Mont Pélerin,
de ahí el nombre de la sociedad.
Había 39 participantes
en la primera reuniôn.
Ahí también destacaron
personalidades importantes:
tres futuros Nobel de economía,
Milton Friedman,
George Stigler, Maurice Allais...
Personalidades conocidas por
sus ensayos políticos o filosôficos,
Karl Popper, Bertrand de Jouvenel,
y personas con influencia directa
en sus países,
los alemanes Wilhelm Röpke
y Walter Eucken,
ligados a la “economía
social de mercado” alemana.
Los debates se centraron
en temas relativamente generales
como “Cristianismo y liberalismo”,
“El orden competitivo”,
Las posibilidades de levantar
una federaciôn econômica europea.
Durô varios días.
Hayek ideaba una estructura flexible
de captaciôn de miembros,
sin oficinas,
con estatutos en el Illinois,
reuniones bianuales
en distintos países.
Una estructura bastante inmaterial
para intelectuales
que piensan que el liberalismo es
una doctrina de y para intelectuales.
EN EL MEOLLO NEOLIBERAL
LOS THINK TANKS
La sociedad del Mont Pélerin
no es un think tank,
sino un tipo de academia
para liberales.
Así se instaurô
una forma de divisiôn del trabajo
entre esa organizaciôn que recluta
sôlo a los liberales màs famosos,
famosos por sus obras,
y segûn las actividades nacionales
de los miembros,
que incluyen estructuras asociativas
o del tipo think tanks.
Revisten formas distintas.
En Francia se creô
la Asociaciôn por la Libertad Econômica
y el Progreso Social en los años 60,
la secciôn francesa del Mont Pélerin,
a la que se unieron miembros
reclutados en círculos patronales
y políticos,
abarcando así un reclutamiento amplio
de distintos àmbitos,
no sôlo el intelectual.
Otro modelo, los think-tanks como
siempre los hubo en el Mont Pélerin.
Los màs famosos son
el Institute of Economic Affairs
que aparece en 1955
en Gran Bretaña
o el Heritage Foundation
estadounidense de 1973
ligado al partido republicano.
Esos think tanks
tienen asalariados,
pagados para redactar apuntes,
proyectos de leyes
que luego distribuyen
a políticos y periodistas,
con la idea de concurrir a la creaciôn
de una opiniôn pûblica liberal.
Hoy en día
hay cientos de think tanks
que forman una nebulosa
en la que es difícil orientarse
hasta el punto de que algunos,
como el Atlas Foundation,
tienen el papel de promover
el modelo think tanks
incluso de distribuir instrucciones
para crear un think tank propio.
Toman formas muy distintas.
Algunos grupos
se centran en un autor,
el Hayek Center,
el Von Mises Institute,
y se basan en la obra
de una personalidad.
También hay grupos concentrados
entorno a un tema en particular:
el medio ambiente,
la política exterior, etc.
La calidad y la potencia
de estos think tanks
son muy variadas.
Su fuerza
es su manera de conectar
a intelectuales y empresarios,
ademàs de ser una tendencia
de los partidos conservadores.
Podemos referirnos a think tanks
como el Center for Policy Studies
de Keith Joseph
que promoviô a Thatcher
y le permitiô adquirir una base
para revolucionar
el partido conservador en los años 70.
Es una organizaciôn que se vio
en un cruce entre tres àmbitos.
Un think tank
estrictamente intelectual
con una visiôn general
del liberalismo
tiene poca influencia
en los debates políticos.
Una fracciôn de las carreras
de von Mises, Hayek,
se explica en parte
por sus afinidades
con dirigentes
del sindicalismo patronal.
Mises siempre ha sido asociado
a la Foundation for Economic
Education y al sindicalismo patronal.
Hayek al llegar a Chicago
recibiô financiaciôn
de empresarios americanos
que querían que redactara
un “Camino de servidumbre”
referente a América
y no sôlo a Inglaterra.
Estos intelectuales
tenían mucho poder
por haberse codeado
o trabado amistad con gente influyente.
Se puede ver una caràcter utôpico
en la obra de Hayek,
pero del lado de los poderosos,
no de los necesitados.
Financiados por corporaciones
y grandes fortunas privadas,
los think tanks neoliberales
a menudo gozan de un estatus
de organismo benéfico.
Por lo que sus generosos donantes
tienen derecho a desgravaciôn fiscal.
Sin embargo, segûn la ley,
los organismos benéficos
no pueden dedicarse
a acciones políticas.
En 1989
Greenpeace vio como el gobierno
canadiense le retiraba
su estatus de organismo benéfico.
La Agencia tributaria
canadiense concluyô
que la ONG no siempre actuaba
por el interés pûblico
que contribuía por ejemplo
a “aumentar la pobreza
reclamando el cierre
de industrias contaminantes.”
En cambio
ningûn think tank neoliberal
que goce del estatus
de organismo benéfico
ha sido nunca molestado.
En su declaraciôn anual
al gobierno canadiense
estos institutos de investigaciôn
“no partidarios” afirman solemnemente
que “no intentan influir
en la opiniôn pûblica
u obtener la modificaciôn
de una ley o de una política.”
Siempre han existido think tanks
de derechas,
pero emergieron poderosamente
a principios de los años 70.
Ocurriô en el marco
de una amplia reacciôn
a la militancia de los años 60
que aterrorizaba a las élites
porque era democratizadora,
y ellas despreciaban la democracia.
En realidad el ejemplo màs explícito
del pensamiento
de la Internacional Liberal
fue un estudio muy importante
de la Comisiôn Trilateral
que reuniô a internacionalistas
liberales europeos,
estadounidenses y japoneses,
tres gigantes,
en 1974 y que se titulô
“La crisis de la democracia”.
Trataba de la excesiva
democratizaciôn de los países,
del “exceso de democracia”.
La gente generalmente apàtica
empezaba a ser activa y demandante.
Eran “grupos de intereses especiales”
como las mujeres, los jôvenes,
los ancianos, los trabajadores, etc.
Todo el mundo.
A un sector corporativo sôlo
no se le designaba así,
porque se suponía que dirigía
al mundo y al país,
por lo tanto era
de interés “nacional”.
Pero el resto de la poblaciôn
era demasiado activa.
En parte el movimiento estudiantil,
feminista, ecologista, etc.
Esta época
tuvo un efecto altamente civilizador
en las sociedades.
Esos cambios generaron miedo
de modo que la reacciôn
fue tremenda.
La Comisiôn Trilateral
pidiô que se moderara
el entusiasmo democràtico,
tanta presiôn no permitía al estado
satisfacer las demandas.
Las instituciones
de adoctrinamiento de la juventud,
que son bastante francas
porque conversan entre ellas,
deben ser màs directas y estrictas.
La prensa està fuera de control,
lo cual suena irônico,
y tal vez debiera
intervenir el estado.
De alguna manera
lo que expresaba
la Internacional Liberal
traducía el sentimiento general
de Europa, EE.UU. y Japôn.
Se hablaba
de una “época de confusiôn”.
Confundía mucho
la popularidad
de los movimientos sociales.
Y hubo una reacciôn fuerte
en varios frentes.
De ahí el desarrollo
de los think tanks de derechas
que alcanzô mucha fuerza
e intentô dejarle a la derecha
la problemàtica,
al menos ante la opiniôn pûblica.
Al mismo tiempo, se incrementaban
los lobbies de negocios
que intentaban controlar
y delimitar las legislaciones.
¿Cômo puede el mercado promover
elecciôn y libertad individuales?
Seminario de estudiantes del Instituto
Fraser sobre políticas pûblicas
con la participaciôn
del Instituto Econômico de Montreal...
Sàbado 10 de febrero de 2001,
con el apoyo de los donantes
del Instituto Fraser en Québec.”
Cuando uno concede
el poder coercitivo,
el monopolio
sobre el poder coercitivo,
a una agencia
a la que llamamos gobierno,
siempre habrà la tendencia
a hacer un uso o bien ignorante
o bien de abuso de poder.
Y el poder tenderà a crecer.
El Instituto Fraser procura
investigar y subrayar
cuàles deberían ser
los propios límites del gobierno
y los límites de la empresa privada
o de los intercambios voluntarios
entre individuos.
Éste es el nexo, la divisiôn,
entre coerciôn y voluntariedad
de que tratarà mi conferencia de hoy.
También veréis las conferencias
de las personas
invitadas a participar hoy.
ESPECIAL:
CENA-PRESENTACIÓN
...de la Foundation for Economic
Education en Nueva York.
En su presentaciôn,
‘Saneado por el Capitalismo’,
este experto en libertad explicarà
cômo el alza de nuestro nivel de vida
nos ha ofrecido el ‘lujo’
de preocuparnos por cuestiones
como los planteamientos
medioambientales planetarios.”
Soy presidente de la Fundación
por la educación económica
sita al norte de Nueva York
y fundada en 1946.
Fue la primera organizaciôn mundial
de tendencia liberal clàsica
en favor del mercado libre.
Desde entonces, otras han emergido.
Desde 1946 nuestro objetivo primero
es presentar al pûblico
las ideas y los ideales
de una sociedad liberal
y descentralizada
regida por las reglas de la propiedad
privada y de un gobierno limitado.
Lo que quiero subrayar hoy no es
que el capitalismo industrial
no produzca poluciôn,
sino que la contaminaciôn causada
por el capitalismo industrial
ya sea o no considerada aguda,
sea comparada...
La severidad de la situaciôn actual
debería ser comparada
con la de la época preindustrial.
Segûn los estàndares actuales,
las condiciones en aquella época
eran extraordinariamente
sucias, insalubres y peligrosas
por culpa
de los contaminantes naturales
a los que se confrontaban
nuestros antepasados a diario
poniendo sus vidas en peligro.
El sistema capitalista
ha eliminado
gran parte de dichos peligros
y ha logrado contener
sus repercusiones.
No trato de decir
que la poluciôn no exista hoy en día,
sino que la contaminaciôn actual
debería ser contrastada
con la que hemos tenido,
apreciar el balance
del capitalismo versus el...
no-capitalismo.
Este seminario no està financiado
por el gobierno,
sino por donativos privados.
Es alentador ver que hay gente
dispuesta a invertir dinero
en sus convicciones.
Opino que existen
demasiados servicios
como el subsidio de desempleo,
la salud, la educaciôn,
bajo la custodia
de un monopolio, el gobierno,
el ûnico productor
de tales servicios.
¿Por qué no abrirlos
a la libre competencia?
Se podría ejercer la competiciôn
en la producciôn de los servicios
y nuestra preocupaciôn
por los pobres se podría traducir
en subvenciones que les permitieran
comprar esos servicios.
Digamos dividir...
Separar la producciôn que quisiera
que fuera privada y competitiva,
de la financiaciôn, que podría ser
en parte gubernamental.
No me gusta hablar de mercados
porque no creo que existan
sin los gobiernos.
Todo mercado necesita reglas
de cierto nivel de coerciôn.
Tampoco me gusta hablar de libertad
sino de un valor en sí.
Hay mucha gente
que rechaza la libertad.
Lo que digo es que quiero
poder escoger a mis amos.
Y lo que intento...
plantear en mis conferencias
es cômo se podría...
alcanzar un sistema de gobierno
que nos permita escoger
al tipo de representantes,
al tipo de coerciôn.
Todos debemos vivir bajo coerciôn,
incluso los màs fieros libertarianos.
PEQUEÑO FLORILEGIO LIBERAL
LIBERTARIANISMO YTEORÍA
DE LAS ELECCIONES PÚBLICAS
¿Qué deben hacer los libertarianos?
El libertarianismo es el descendiente
de la filosofía clàsica liberal
que hace hincapié
en la libertad individual
y sus repercusiones econômicas,
el mercado libre,
repercusiones políticas,
el estado mínimo,
una coerciôn
y una regulaciôn mínimas...
Vamos, de cuànto margen puede haber
para que la gente haga lo que quiera
y se relacione voluntariamente
con otros individuos.
En el plano social...
està en las antípodas
de las filosofías de imposiciôn
de un orden social,
religioso o cultural.
La idea es
que si los individuos son libres
en un marco protector de los derechos
de propiedad e individuales,
cada uno debe poder relacionarse
voluntariamente con terceros,
lo cual lleva a cierta armonía,
y no a la anarquía,
a la lucha entre individuos,
el capitalismo salvaje
o la “competencia salvaje”.
Al contrario, se trata
de permitir que los individuos
se relacionen
pacífica y voluntariamente.
¿Neoliberal,
libertario o libertariano?
El libertarianismo es el descendiente
del liberalismo clàsico,
una filosofía elaborada
en los siglos XVII y XVIII
que se oponía, obviamente,
a las monarquías
autoritarias de aquel entonces.
El liberalismo decía:
En contra del poder soberano deben
crecer las libertades individuales.
Se desarrollô durante
los siglos siguientes
hasta lo que conocemos hoy,
es decir, una filosofía
que enfatiza el libre mercado.
Los libertarianos del siglo XX
se desmarcan de los liberales.
La definiciôn del término “liberal”
ha cambiado.
En EE.UU. un liberal
es màs bien lo contrario:
es un socialdemôcrata
o un izquierdista.
En Europa se mantiene la tradiciôn
francesa del término “liberal”.
Pero había confusiôn.
Los liberales clàsicos estadounidenses
empezaron a llamarse
libertarians en los años 20 y 30
para distinguirse de los liberals.
La filosofía libertariana
es màs coherente y radical
que el liberalismo clàsico,
porque quiere reducir el estado
a su màs simple expresiôn
incluso algunos libertarianos
estàn a favor
de la eliminaciôn total del estado,
de la privatizaciôn de los servicios
de defensa, seguridad y justicia.
Redistribuir la riqueza es inmoral.
Hoy en día, en una sociedad
en la que el estado gasta
entre el 45 y el 50 por ciento
de su PIB
controla sectores
como la educaciôn o la sanidad,
regula cosas que no controla,
subvenciona a todo el mundo...
Gran parte de la poblaciôn
sôlo vive
de la redistribuciôn del dinero.
Esa gente no està produciendo
bienes en un mercado libre,
està recibiendo un dinero del estado
que éste confiscô
a los contribuyentes.
Eso significa que un montôn de gente
està viviendo a expensas
de otros individuos.
Podríamos dividir la sociedad en dos
desde un punto de vista libertariano:
los que producen
y los que viven de los productores,
como una especie de paràsitos.
Aunque la palabra suene mal,
es así.
Querer màs responsabilidad individual
y defender esto es contradictorio.
Todos los que viven a expensas
de los demàs son unos irresponsables.
No hacen nada
que requiera la demanda
y viven gracias
a la coerciôn estatal.
El estado transfiere
riquezas de un grupo a otro.
Si queremos promover
la libertad y la responsabilidad,
no podemos aceptar tal dependencia
de gran parte de la poblaciôn.
La teoría de las elecciones pûblicas
enuncia que la adopciôn
de políticas gubernamentales
no està motivada
por el interés colectivo,
sino por los intereses particulares
de varios grupos sociales.
En 1986, James M. Buchanan,
el padre de esta teoría
que denuncia la ineficacia del estado
y defiende una limitaciôn
de los gastos pûblicos,
gana el Premio Nobel de economía.
Los gobiernos,
al contrario de la percepciôn
aquí divulgada...
En Québec vivimos
en una cultura intervencionista.
No nos damos cuenta
porque nos han convencido de ello
y nos parece natural,
pero en realidad es
una cultura intervencionista
que percibe ingenuamente al estado
como el instrumento
que maximiza el bien comûn.
Como si la inspiraciôn...
Pero es sôlo un punto de vista...
Una visiôn
angelical del estado.
No tiene nada que ver
con los gobiernos reales.
¿Por qué creemos que nuestros
gobiernos, democràticos,
y eso es una ventaja,
van a maximizar el bien comûn?
No hacen nada semejante.
Los gobiernos obedecen
las reglas del juego que les rigen.
¿Cuàles son esas reglas?
Es el proceso electoral.
Ésa es su virtud.
¿Qué anuncia esto?
Pues primero
que a menudo asistimos
a la dictadura de la mayoría.
Puesto que la primera regla del juego
político, aunque no la ûnica,
es la mayoría,
un gobierno
que supo ganar las elecciones
privilegiarà primero a la mayoría.
Pero la mayoría crea ingresos
relativamente débiles.
Significa que los políticos
se centraràn exclusivamente
en redistribuir la riqueza
en favor de esa mayoría
y no en maximizar la riqueza
o aumentar el crecimiento.
La eficacia no es una consideraciôn
importante para un gobierno.
Su prioridad es
redistribuir la riqueza
a su electorado, a la mayoría.
Así se explican
los regímenes universales,
esa especie de predilecciôn
que la mayoría ostenta
hacia los monopolios pûblicos
de la salud
o de la educaciôn,
porque no se trata de compasiôn
o de preocupaciôn
por compartir la riqueza
lo que inspira tal posicionamiento,
sino la mayoría que quiere cobrar
servicios pagados por una minoría
con mayores ingresos.
Eso es lo que significa.
Así que es una mentira enorme
afirmar que la compasiôn
inspirô la salud socializada
y los monopolios pûblicos
de la educaciôn.
Otra cosa es que la gente,
es decir la mayoría,
es màs bien apolítica.
En economía existe lo que
llamamos la “ignorancia racional”.
Sería una tontería
para cada uno de nosotros
adquirir mucha informaciôn
acerca de las políticas,
informarnos
sobre sus impactos en nosotros.
Porque no cambia nada,
somos un votante entre x millones.
Por consiguiente,
estar o no al tanto, votar bien o mal
el resultado serà el mismo.
Cada uno debe pensar
que debe minimizar su esfuerzo
por comprender las políticas,
por informarse,
y eso concuerda con los hechos.
La gente no suele conocer
el nombre de sus diputados,
sería incapaz de designar,
de explicar
el sentido de una política.
Es normal,
saldría muy caro informarse
mientras su peso en la realizaciôn
de una política es nulo.
Por eso la gente
es apàtica, apolítica,
no participa de la vida política
porque no merece la pena.
Sin embargo eso abre las puertas
a la intervenciôn de grupos
posicionados estratégicamente,
grupos de interés,
y es lo que explica su dominaciôn.
Un organismo, pongamos
el secretariado de la CSN
o la Asociaciôn de Manufactureros
Canadienses, que ya existen,
estàn preparados para propagar
y promocionar sus intereses
a un coste mínimo,
porque ya estàn establecidos.
Eso significa
que las decisiones políticas
van a ser dominadas
por los estrategas,
los grupos organizados.
Todos los grandes gobiernos
del mundo, los de hoy y los de ayer,
no han sido màs
que unas pandillas de ladrones,
asociados con el fin
de saquear, conquistar
y reducir a sus hermanos
a la esclavitud.
Y sus leyes, como las llaman,
sôlo representan los acuerdos
que han estimado necesario pactar
para mantener su organizaciôn
y actuar al unísono
para desvalijar a los demàs,
reducirlos a la esclavitud, asegurarle
a cada uno su parte acordada de botín.
Esas leyes no imponen màs deberes
que los creados por los acuerdos
que los granujas,
los bandidos y los piratas
juzgan ûtiles de firmar entre ellos.”
Lysander Spooner, “Derecho natural;
o la ciencia de la justicia”, 1882
Si miramos los hechos objetivamente,
el estado es
una instituciôn coercitiva,
no puede operar
si no es imponiendo por la fuerza.
Por ejemplo,
el estado detiene un monopolio
como Hydro-Québec.
Si yo decidiera producir
y vender electricidad
desde fuera de ese monopolio,
al final,
no sôlo me daràn unos cachetes
por incumplir las leyes,
me encarcelaràn.
Si persisto en hacer algo prohibido
por la reglamentaciôn del estado,
el estado me violentarà físicamente
si quiero ofrecer un servicio
que él, que los hombres políticos
prefieren monopolizar.
Lo que hace el estado al robarnos
la mitad de nuestro salario...
A mí nadie
me ha pedido la opiniôn,
por eso digo que me roban
la mitad del salario.
Aunque digamos
que democràticamente
hemos elegido a unas personas
que deciden por nosotros
yo mantengo
que la democracia
es la organizaciôn “pacífica”
del banditismo del estado.
No voté para que me robaran
la mitad del salario,
pero eso le interesa
a la gente que vive
a expensas del estado
que me quita ingresos
para dàrselo a ellos.
La verdadera libertad
no es la democracia.
Yo no soy anti-demôcrata
porque prefiera un estado autoritario.
Cuando uno critica
la democracia, se le supone
a favor de un estado autoritario.
Al contrario,
yo estoy a favor de un estado
sin ninguna autoridad,
hasta tal punto
que no deba ni justificarse
en base a la democracia.
La libertad individual
no es la libertad democràtica.
Cuando democràticamente
cedemos el poder de imponernos,
contradecimos la libertad individual.
Si somos coherentes en la defensa
de la libertad individual
no estamos a favor de màs democracia,
es decir, de màs vías
para repartir los recursos ajenos,
robados a terceros.
Al contrario, estamos a favor
de la reducciôn del papel del estado
para que los individuos
tengan la libertad
ya no de decidir
qué zorro entrarà en el gallinero
sino de decidir qué hace
con sus propiedades.
Punto y barra.
Los incentivos incorporados
en las políticas sociales
son nefastos
para los pobres y para la poblaciôn.
Me refiero
a que nosotros tenemos
una economía social pûblica
paralela a la economía
de mercado capitalista.
La ûltima es productiva y la otra
se basa en el modelo de la URSS
y comprende incentivos
nefastos para todos.
Se recompensa a los desempleados,
a los que no tienen
familias estables...
La ayuda a las madres solteras
es una manera de multiplicar
nacimientos fuera del nûcleo familiar.
Y se recompensa a los pobres.
Es así de radical.
La pobreza obedece
a las mismas reglas que lo demàs:
cuanto màs se subvenciona, màs hay
porque la gente se acomoda a ella.
Lo comprobamos
con experimentos en Ontario
y en EE.UU. desde hace 5 años,
en los que se impusieron unos límites
al acceso
a los subsidios de bienestar social,
lo cual redujo a la mitad
la poblaciôn pobre
en pocos años,
porque no había dinero,
cambiaron las condiciones,
se imponía el trabajo
y otras modalidades.
Total...
Pues eso...
Existen métodos
para animar la reinserciôn
a la economía productiva.
En vez de amontonarlos
en viviendas sociales, en guetos,
donde todos son pobres,
si les diéramos cupones
que les permitieran
acceder a la propiedad
en vez de subvencionar el paro
con el seguro de desempleo...
Se les subvenciona
para que sean parados.
Si no eres un parado,
no cobras subvenciôn.
Se podrían crear fondos
de inversiôn de desempleo
en los que todo el mundo
acumulara protecciones
de refugio fiscal,
incluso subvencionadas,
en el caso de perder su empleo,
así cada uno se preocuparía
por no estar en el paro
porque tendría
que tirar del fondo que le pertenece,
cada uno sería beneficiario
de sus propios ahorros.
Mil ideas. Pero nuestro régimen
de políticas sociales se basa
una vez màs en crear una industria
de la pobreza y de la dependencia
que aprovecha a todos los burôcratas,
funcionarios que gravitan alrededor
y que suscitan dependencia,
y apoyo político...
Sin efectos a largo plazo.
Las políticas sociales
no han disminuido la pobreza.
Ése es el diagnôstico final
en este tema.
La ayuda social
es nefasta para los niños.
Se observa que el crecimiento
es histôrica y geogràficamente...
El crecimiento de ingresos
de las economías es el ûnico modo
de ayudar a los pobres.
Tenemos datos rigurosos sobre ello.
La ûnica variable
que afecta y disminuye la pobreza
en uno o varios países
es el crecimiento de las riquezas.
Las políticas sociales
no sirven de nada.
Quien quiera preocuparse
de la asistencia a los pobres
o a los desfavorecidos
debe privilegiar el crecimiento.
Por consiguiente,
quienes se oponen al librecambio
en nombre de los países pobres
y de los pobres en los países,
se equivocan,
cometen un error de observaciôn.
Los hechos contradicen
sus opciones.
La mejor manera de asistirlos
es abrir el mercado
para que crezcan los ingresos.
El ingreso de los pobres crece
tan ràpido como el de los demàs
cuando aumentan los ingresos.
Para que crezcan los ingresos
debe abrirse la economía.
Màs allà de esto,
màs allà de la asistencia a los pobres,
existen varias medidas...
No entiendo los fundamentos
de la redistribuciôn de la riqueza.
Los gobiernos redistribuyen
mucha riqueza
a favor de la clase media
por ser la mayoría
que determina las elecciones.
Pero no tiene fundamentos morales.
La ûnica justicia social,
si puedo expresarlo así,
es el respeto
de los derechos de propiedad.
Desde un punto de vista libertariano
los bienes pûblicos no existen.
Es un invento que justifica
la intervenciôn del estado.
La lôgica es
que siempre hay externalidades,
pongamos como ejemplo
la contaminaciôn.
No se produce sin generar humos,
que recaen en el vecino,
o sin residuos que acabaràn
en los ríos...
Pero ¿por qué se produce esto?
Pues porque no existen
derechos de propiedad,
por ejemplo en el agua.
Los ríos son pûblicos.
A lo largo del siglo XIX
se les permitía a las empresas
contaminar los ríos
y ha ocurrido hasta hace muy poco
porque el estado controlaba el río,
que era un recurso pûblico.
El estado permitía
a las empresas privadas
contaminar los ríos.
Pero digo
que de haber sido privatizado el río
y de haber solicitado
a cada propietario
su permiso para que una compañía
tirase sus residuos al río,
seguramente las cosas
serían diferentes.
Tal vez si la compañía
pagara el precio de la poluciôn,
si les pagara a los propietarios
por contaminar sus recursos,
la alocaciôn por los recursos
sería muy distinta.
Lo màs probable es
que enfatizara
otras soluciones:
màs inversiôn en soluciones
tecnolôgicas anti-contaminaciôn,
pactos que permitieran contaminar
determinados lugares
pertenecientes a personas dispuestas
a aceptar la poluciôn por dinero.
Las prioridades de producciôn
se organizarían de otra manera.
Hablamos de “bienes pûblicos”
que existen sôlo
porque el estado
distorsiona la producciôn
nacionalizando bienes,
hasta el medioambiente.
CRÍTICAS
Histôricamente el liberalismo
representa un avance.
Pero el liberalismo clàsico
que defendía Adam Smith,
fundador de la economía política,
tiene bien poco que ver
con lo que circula bajo la expresiôn
“liberalismo” en “neoliberalismo”.
No tiene casi nada que ver
con el liberalismo clàsico.
Histôricamente
el liberalismo fue un avance
porque fue una contestaciôn
al absolutismo real,
y una devoluciôn
de sus derechos al pueblo.
En nombre de dichos derechos,
en el liberalismo de Locke y Smith,
se reconociô el derecho a la propiedad
privada, lo cual fue un avance.
Pero no es absurdo pensar
que incluso el anarquismo
es fruto del liberalismo.
El liberalismo tenía un contenido
radical en su formulaciôn.
Los intelectuales actuales
que se dicen liberales
le pondrían los pelos de punta
a Adam Smith,
porque no vería ninguna semejanza
con lo que él defendía.
Tomemos el caso
de la propiedad privada.
Si resulta de interacciones
en cuyo seno
hay corporativas transnacionales,
enmarcadas en el liberalismo clàsico,
resulta impensable.
Es imposible pensar
que unas tiranías privadas como
General Motors o Bombardier
puedan tener derechos,
de propiedad u otros, que transciendan
a los derechos humanos.
Quiero clarificar que la cuestiôn
relativa a los derechos
de propiedad es difícil.
Es importante plantearla.
Las respuestas no son sencillas.
Sin embargo estoy convencido de que
incluso en el marco del liberalismo
no caben las pràcticas actuales
con actores como las transnacionales,
y los derechos que se les reconocen,
en el modelo del liberalismo clàsico.
Debemos reflexionar
sobre los derechos de propiedad.
Mis opiniones son
las del anarquismo clàsico:
la propiedad privada de los medios
de producciôn me parece aberrante.
Pero quiero reconocer
lo que Proudhon llamaba “posesiôn”.
Es sano tener
derechos de posesiôn.
Pero la doctrina
que circula fraudulentamente
bajo el nombre “liberal”
o “neoliberal” es absurda.
Supongamos que en el mundo actual
alguien pueda apropiarse
de las cosas
por los medios corrientes.
Supongamos que yo lograse apropiarme
por medios considerados legales
de elementos esenciales
para tu vida, la suya, la vida ajena.
Aquella gente podría
o bien morir o bien venderse a mí.
Tal sociedad sería considerada
justa por el neoliberalismo.
Es absurdo, aberrante.
No podemos contestar a tal dilema
en los términos simplistas
con los que estamos
invitados a hacerlo.
El planteamiento es difícil.
No creo que podamos poseer
los medios de producciôn privadamente,
en cambio sí los derechos de posesiôn,
las cosas que utilizamos.
El término “neoliberalismo”
es bastante curioso.
Primero, no tiene nada de liberal
y, como ya lo hemos dicho,
no es nada novedoso.
Son las políticas neoliberales
o semejantes
las que crearon el Tercer Mundo.
Si nos remontàramos al siglo XVIII
los principales actores econômicos
mundiales eran la China y la India.
Luego cambiaron.
La distancia entre ricos y pobres
no era tan grande como hoy.
Europa creciô y se desarrollô,
primero Inglaterra,
luego EE.UU., Alemania, etc.
Se desarrollaron violando con ultraje
los principios neoliberales:
Estados fuertes, intervenciones
directas en la economía, etc.
La India y la China
fueron devastadas.
Lo mismo ocurriô
con los países en vías de desarrollo.
¿Cômo? Por la imposiciôn violenta
de los principios de mercado.
Es un hecho conocido.
Los historiadores econômicos
serios como Paul Bairoch
subrayan que el proteccionismo
e intervencionismo estatales
desarrollaron a los países ricos.
No lo llama “neoliberalismo”,
sino “liberalizaciôn forzada”
que creô el Tercer Mundo.
Ya se entendiô en el siglo XVIII.
Adam Smith, por ejemplo, venerado
por todos, pero leído por nadie.
Si lo leemos, veremos
que era una persona inteligente.
Acuñô la famosa “mano invisible”,
pero la gente no sabe
en qué contexto naciô.
Él usa la expresiôn una vez
en “La riqueza de las naciones”.
Es una crítica de lo que llamamos
el “neoliberalismo”.
Se interesô por Inglaterra.
Dijo: “Supongamos
que los mercaderes
y manufactureros
que dirigen la naciôn
decidieran invertir
en el extranjero e importar,
porque es màs rentable.
Sería màs rentable para ellos,
pero nefasto para Inglaterra.
Sin embargo, por varios motivos,
ya sea por nacionalismo,
o por inseguridad,
individualmente,
preferiràn no hacerlo.
Entonces la naciôn serà salvada
por una ‘mano invisible’
de los estragos
de lo que llamamos ‘neoliberalismo’.”
Su intuiciôn era buena,
aunque no el argumento.
David Ricardo, otro gran economista,
decía màs o menos lo mismo.
Si tomamos su ejemplo
sobre Portugal e Inglaterra,
decía: “Si los capitalistas britànicos
decidieran invertir en Portugal
en vino y paño,
sus ejemplos originales,
podrían sacarle provecho,
aunque socava su teoría
de la ventaja comparativa,
pero perjudicaría al pueblo inglés.
Sin embargo, no querràn hacerlo.”
Evoca varias razones
psicolôgicas, patriôticas, etc.
Pero la intuiciôn era buena.
Ya se entendiô en el siglo XVIII
y los hechos concordaron bastante.
La “liberalizaciôn forzada”
ha sido extremadamente nefasta.
Los países ricos mismos
la rechazaban.
El librecambio
es un concepto muy bonito,
tal y como se ideô en el siglo XVIII
seguramente tenía méritos.
Es lôgico decir “debéis producir
lo que mejor producís
y al menor coste
e intercambiarlo con terceros
que haràn lo mismo.
En vez de intentar producir
en Inglaterra, cômprenlo en Portugal.
Los portugueses compraràn
vuestros tejidos de lana.”
Ése era el ejemplo original
de Ricardo.
Pero los grandes teôricos
del siglo XVIII
jamàs habrían imaginado
que el capital tendría
libertad de circular,
y que una compañía
americana o inglesa
podría invertir en la China,
beneficiarse
de la represiôn en la China
que rechaza los sindicatos
y por consiguiente
ofrece salarios muy bajos,
que “externaliza”
todos los costes medioambientales,
hace pagar a la sociedad
y al planeta en general
porque contamina,
pero es màs barato.
En vez de obtener
una ventaja “comparativa”,
produciendo el vino màs barato
y otros el paño màs barato,
se convierte
en una ventaja “absoluta”,
porque el capital
es libre de dirigirse
donde halle las mejores
condiciones de beneficios.
Eso es lo que tuerce el comercio
y provoca
que las transnacionales
quieran gozar
de la mayor libertad posible.
Pero no se contempla
que el trabajo circule,
a excepciôn de
los “nômadas contemporàneos”,
un personal altamente cualificado,
afectado por los acuerdos
sobre el servicio,
porque tienen derecho a circular
libremente e instalarse donde quieran,
al contrario
del comûn de los mortales.
El 17 de diciembre 1992, el presidente
de EE.UU. George H. W. Bush,
firma con Canadà y México
el Tratado de Libre Comercio
de América del Norte (TLCAN o NAFTA).
14 años después,
el 26 de octubre de 2006,
su hijo, George W. Bush promulga
la ley del “Muro de Seguridad”.
Esta ley autoriza la edificaciôn
en la frontera mexicana
de una doble pared de 4,5 m. de altura
a lo largo de 1.200 km.
Ademàs, està dotada
de la ûltima tecnología en vigilancia:
miradores, càmaras,
sensores terrestres, drones, etc.
La teoría de la ventaja comparativa
habla de especializaciôn internacional
y dice que las naciones
deben especializarse
segûn sus ventajas.
Es una teoría puramente estàtica.
Imaginemos una caja
en la que colocamos fichas,
pero sin plantearnos
la forma de la caja ni su evoluciôn,
si la forma de la caja
puede cambiar...
Es una teoría de la inmediatez.
¿Por qué no funciona?
Porque el comercio internacional
no es un intercambio neutro
en el que los buenos indígenas
comercian con
los buenos conquistadores.
No ha ocurrido ni ocurre nunca así.
Los conquistadores llegan
y los matan a todos.
Luego, comercian
en una segunda etapa de pacificaciôn.
Pero en el comercio internacional,
la matriz del comercio...
El comercio no es
como nos han sugerido
un intercambio
en el pueblo, la ciudad, la regiôn,
el país, y por fin
los países que intercambian.
Nunca ha ocurrido así.
Todo lo contrario.
Empieza con el comercio internacional
que sigue a los militares,
la predaciôn,
y luego ocurre un fenômeno
de pacificaciôn hacia el interior.
La teoría de la “mano invisible”
es increíble.
Primero se apuesta
por que los hombres son malos.
Es relativamente lûcido.
Es decir:
Vamos a apañarnos con ello.
Los hombres son
egoístas, codiciosos,
màs bien malvados
y les disgusta lo colectivo.
No son solidarios,
son anti-sociales y narcisistas.
Hagamos que este defecto
se convierta en una ventaja
para la colectividad y la sociedad.
Que sigan así,
de su antagonismo egoísta
nacerà la fortuna pûblica.
Ésa es la idea
de la “mano invisible”.
Y cada vez que se interviene,
que se intenta poner orden
en este antagonismo de los egoísmos,
perturbamos el sistema
y empeoramos las cosas.
Porque una
de las grandes tesis reaccionarias
es la tesis del efecto perverso.
Hirschmann lo dijo y es genial:
Los derechistas, reaccionarios,
siempre acusaron a los izquierdistas de
hacer el mal queriendo hacer el bien.
Queréis ayudar a los pobres,
vais a crear aûn màs pobres.
La imagen màs extraordinaria
es la que vi en The Economist
después de la reuniôn de Seattle
que muestra a gente
hambrienta, del Tercer Mundo,
diciendo: “He aquí las víctimas
del fracaso de Seattle”.
Es inmundo,
peor que los anuncios de Benetton.
Se basa en la idea de decir:
“Os divertía prohibir la OMC.
¿Qué pasa? Habéis creado pobres,
desgraciados y hambrientos.”
Cuando es el sistema
el que los crea, por supuesto.
Y la “mano invisible” es decir:
“Que siga así”.
No hay remedio,
el hombre es malo.
Lo que puede detener la maldad
de un hombre es la maldad de otro.
Poned a dos malos juntos
y ya se equilibraràn.
Los economistas han estudiado
la “mano invisible” desde 1776,
ya empieza a hacer bastante tiempo.
Para que funcione, los hombres
deben estar separados, ser autônomos,
no relacionarse,
que no haya colectividad,
tener solamente
su propia racionalidad
separada de la de los demàs,
individual.
Debe ser un individualismo absoluto.
La segunda condiciôn es
que la informaciôn sea perfecta.
Saber todo lo que va a ocurrir
en los siglos venideros...
Segunda condiciôn...
A ver, ¿cuàl era la tercera?
lnformaciôn perfecta...
Y en tercer lugar,
que no hayan incertidumbres,
pongamos una tormenta, el azar,
que Ariane se pegara
una hostia en el vuelo 25
en vez del tercero...
El mundo debería no tener sorpresas,
lo cual es correlativo
a la informaciôn perfecta necesaria.
En estas condiciones,
podría funcionar la “mano invisible”,
pero tampoco es seguro
porque hay que saber,
y es muy importante,
que los economistas liberales
màs grandes, matemàticos,
los màs prestigiosos,
los Premios Nobel,
han demostrado desde hace 25 años
que el teorema
de la “mano invisible” ino funciona!
Que es una chorrada.
Muchos ya lo habían presentido.
Keynes presintiô
ya que la nociôn de equilibrio
no se adaptaba a la economía.
Al revés. La economía
era fundamentalmente caôtica.
Pero los economistas puros y duros,
los malos, los liberales,
los màs prestigiosos,
coronados con el prestigio
de la ciencia màs dura
han dicho, como el Premio Nobel
Gérard Debreu, hace 25 años,
que un mercado no lleva
al equilibrio y que no es eficaz.
Acuérdense bien:
Un mercado no lleva al equilibrio,
así que la ley de la oferta
y la demanda no significa nada.
Luego, un mercado no es eficaz.
Sin controlar el mercado,
tendremos la peor soluciôn.
Si se deja,
tendremos la peor soluciôn.
iGracias, señores liberales
por habérnoslo dicho!
Nos lo olíamos, pero se agradece
que lo digan ustedes.
Quien habla de la “mano invisible”,
del equilibrio y de la eficacia
o bien es un estafador,
suele ocurrir,
o bien se tapa los ojos,
eso también,
esos a los que Sartre llamaba
“cabrones”, que saben y callan,
o bien es un incompetente,
que también pasa.
Defienden el libre comercio.
Pero ¿qué significa?
Primero, un país como los EE.UU.,
o en menor medida como la UE,
no puede participar en acuerdos
de libre comercio, lôgicamente:
no acepta mercados en su casa.
De esta manera, ¿cômo puede
participar en esos acuerdos?
Pongamos
la economía estadounidense
en el centro de la economía
después de la Primera Guerra Mundial.
Se basa en gran parte
en la dinàmica del sector pûblico.
Ahora pongamos el sitio
en el que estamos, el MIT.
¿Qué es? Quizà el mayor
instituto tecnolôgico,
pero también un canal
por el que los fondos pûblicos
van a parar en los bolsillos
de empresas privadas.
Aquí se desarrollaron
tecnologías como internet,
el ordenador u otros aspectos
de la alta tecnología
en su mayoría a expensas del estado,
asumiendo riesgos.
Y bajo el cobijo del pentàgono,
lo cual es adecuado
para el aspecto electrônico
de la industria high-tech
y durante decenios.
Los ordenadores e internet
han permanecido en el sector pûblico
durante treinta años
antes de cederlos al sector privado.
Y pasa lo mismo
con pràcticamente todo lo demàs.
Tomemos la aviaciôn civil
que se exporta tanto.
Es casi un sector
de la fuerza aérea.
Por eso Europa, Estados Unidos,
Japôn y otros países
estàn tan interesados
en desarrollar aviones militares:
por las repercusiones inmediatas
en la aviaciôn civil
que genera beneficios colosales
en la industria turística, etc.
Tomemos el comercio:
se basa en contenedores.
¿De dônde vienen?
De la Marina estadounidense.
Los clàsicos, Adam Smith,
David Ricardo, Karl Marx,
John Stuart Mill,
Malthus, màs o menos,
estos clàsicos de la creaciôn
del pensamiento econômico
integraban un pensamiento social.
Eran màs filôsofos sociales
que economistas puros.
Pero los neoclàsicos,
Auguste y Léon Walras, padre e hijo,
a mediados y finales del siglo XIX,
inauguran una especie de pensamiento
de la ciencia econômica.
Al decirse científico, se elimina
el pensamiento moral o filosôfico.
Se exime de la preocupaciôn que tenían
los clàsicos hasta Karl Marx,
la preocupaciôn siguiente:
¿Quién se enriquece?
¿Por qué lo hace?
¿Tiene derecho a hacer tanto dinero?
¿Es o no justo?
¿Es bueno o no para la comunidad?
Había una dimensiôn ética
en el pensamiento econômico.
Esa dimensiôn ética se ha suprimido
con el pensamiento neoclàsico
que ha abierto las puertas
al pensamiento neoliberal
que ha añadido
al pensamiento neoclàsico
el aspecto científico:
Somos una ciencia,
por lo tanto imitamos a la física,
constatamos
que el dinero se traslada,
contamos, observamos, clasificamos,
pero no nos permitiremos
emitir una opiniôn
porque la física es una ciencia,
la madre de las ciencias y no juzga.”
La fuerza de la economía es que cae
como una evidencia, una neutralidad.
Es un discurso neutro,
que no habla del bien o el mal,
que es científico,
con la neutralidad de la ciencia,
por lo que se ve como algo normal.
Obviamente, es normal ajustar
los salarios para evitar la inflaciôn.
Obviamente, no queremos inflaciôn.
Tanto da que por poca inflaciôn
hayan aumentado las desigualdades,
que varios países
hayan caído en la miseria,
que las desigualdades
entre Norte y Sur hayan crecido,
que una casta de rentistas
ocupen la primera posiciôn,
que desaparezca
el poder de los estados,
que arruine a la seguridad social...
Tanto da.
Existe una verdad evidente:
¡No me diga que està
a favor de la inflaciôn!
Si miramos
la realidad y la historia,
vemos que los raros momentos
en que el capital ha sido amordazado,
durante los Treinta Gloriosos,
eran épocas inflacionistas en las que
los salarios podían aumentar
porque se daban préstamos...
Y gracias a la inflaciôn podían
enjugar la deuda ràpidamente.
Ahora estamos
en una economía de rentistas.
Podríamos preguntar: “¿Queremos
que los rentistas dirijan el mundo?”
Preferimos decir: “¡Cômo va a estar
a favor de la inflaciôn!”
Para imponer su ideología,
los neoliberales han elaborado
a lo largo de los años
una peligrosa estrategia
de cerco del pensamiento.
Esta estrategia se basa en gran parte
en la acciôn de una red planetaria
de propaganda,
de intoxicaciôn y de adoctrinamiento
que sabe hacer escuchar
su voz polimorfa en todos los foros.
Ampliamente concebida
en los think tanks,
la propaganda neoliberal usa luego
varias correas de transmisiôn.
La educaciôn se ha convertido en una
de las correas màs importantes.
PROPAGANDA
YADOCTRINAMIENTO
PROPAGANDA
YADOCTRINAMIENTO
LA EDUCACIÓN
La idea de educaciôn pûblica
apareciô en el siglo XVIII.
Con el advenimiento de la Revoluciôn
Francesa y de los estados naciones,
surgiô la idea
de que un espacio democràtico
pûblico debía informar
de lo que sucedía en el mundo
y habilitar a la gente a pensar,
conversar y participar
en los planteamientos políticos.
Existían dos instituciones
fundamentales para ello,
para asegurar que la gente
se convirtiera en “ciudadana”:
la educaciôn,
cuya funciôn, en parte,
era formar a los ciudadanos,
prepararlos,
y por otro lado, los medios
de comunicaciôn, que veremos luego.
En cuanto a la educaciôn,
una de sus misiones
aunque no siempre
se haya realizado adecuadamente,
la de formar a los ciudadanos,
habilitarlos a participar
en los debates políticos
pudiendo pensar
en los planteamientos políticos
màs allà
de sus intereses particulares.
Eso era importante.
No tanto pensar en la política,
o intervenir en los debates
econômicos o sociales,
desde un punto de vista egoísta,
sino desde el punto de vista
del bien comûn, del interés colectivo.
La educaciôn cultivaba esto.
Pero con el inadecuadamente llamado
“neoliberalismo” en 30 años,
hemos comprobado
que las instituciones dominantes
se han dado cuenta de que era
importante apropiarse de la educaciôn.
¿Es verdad eso que digo?
¿De verdad penetran
en el mundo de la educaciôn?
Quien tenga interés en ello
lo comprobarà.
Del parvulario a la Universidad,
varía segûn los países,
es diferente en EE.UU.,
Canadà, Québec o en Francia,
dependiendo de la historia
de sus sistemas y de su evoluciôn,
notamos una penetraciôn masiva
de las corporaciones,
del mundo de la industria privada
en el sistema educativo.
¿Por qué?
Pues la respuesta es sencilla.
Primero, la educaciôn
es un mercado muy rentable.
Es provechoso controlar
esa vertiente de la actividad
social y econômica.
Ademàs, permite apropiarse
del cerebro de los niños.
Es brutal, pero educar es
apropiarse de los cerebros.
Es crucial, muy grave,
apoderarse
del cerebro de los niños.
Requiere de una justificaciôn fuerte,
y no estoy seguro
de que sea posible.
Cuando las empresas
se infiltran en la educaciôn,
su objetivo es apoderarse de
las mentes, transformar a los alumnos.
Entonces la educaciôn
se desvía de la ciudadanía,
del bien comûn,
hacia los intereses
de las empresas privadas
que se apoderan de la educaciôn.
No es lo mismo pensar el mundo
desde el punto de vista de la cultura
que pensarlo desde el punto de vista
de lo que ofrece tal empresa.
Este elemento siempre està presente.
Apropiaciôn de un mercado,
del cerebro de los niños,
y preparaciôn de la mano de obra.
La educaciôn, cada vez màs,
en la perspectiva que describo
va a perder sus demàs funciones
de preparaciôn para la vida cívica,
de apertura al mundo,
de puro placer
del entendimiento y del saber
para orientarse hacia
el avasallamiento al mercado,
la preparaciôn de los sujetos
educados para funciones econômicas.
La educaciôn se convertirà
en el preludio de la vida mercantil,
del empleo.
Eso también es inquietante.
Son transformaciones que notamos
desde hace unos veinte años.
Hay ciertas resistencias.
Paralelamente a este fenômeno
existen resistencias, por suerte.
Channel One es
una compañía estadounidense,
que cotiza en bolsa
y que lanzô este proyecto
de acercarse a las escuelas
de bajo presupuesto
y ofrecerles material,
televisores, vídeos...
a cambio de unos 20 minutos
al día dedicados
a transmitir programas pedagôgicos
elaborados por ellos,
que explican la actualidad.
El interés es dirigirse
a unos espectadores forzosos
durante x minutos de programaciôn,
adivinamos con publicidad.
Se añaden
unos minutos de publicidad
que les permiten a los anunciantes
dirigirse en un contexto privilegiado
a esos espectadores forzosos.
Funciona muy bien en EE.UU.
Se ha intentado implantar
en Canadà
por la empresa Athena.
Se han esforzado mucho
durante unos años.
Pero la poblaciôn y las comisiones
escolares lo rechazaron.
Nuestro estado de financiaciôn de
servicio pûblico no es el de EE.UU.,
pero representa
otro asalto a la educaciôn.
Toma formas distintas
segûn los países.
Mobil hace programas
sobre la energía.
Se aprende a proteger
el medioambiente con Mobil.
O la buena nutriciôn
con NutraSweet
que tiene un programa
de enseñanza para los niños.
Se sabrà acerca de las virtudes
del NAFTA con GM,
o acerca de la protecciôn
de los bosques y del medioambiente
con compañías responsables
de la deforestaciôn.
Este modelo afecta
desde el parvulario
hasta la Universidad.
Podríamos llegar a tener,
lo digo medio en broma,
departamentos de ecología
donde se justifique la contaminaciôn.
Resulta increíble
la pérdida de sentido
de algunas actividades intelectuales
que eso conlleva.
Cuanto màs pensamos en ser
econômicamente eficaces,
o, mejor dicho, financieramente...
Confundimos economía
con multiplicaciôn del dinero.
Cuanto màs pensamos en ser eficaces
multiplicando el dinero,
màs se pierde el sentido.
¿Tiene sentido decir
que General Motors (GM)
es eficaz
porque ha logrado 24 mil millones
de dôlares de beneficio neto
en la ûltima década?
¡Al mismo tiempo ha desempleado
a 300.000 personas!
¿Eso tiene sentido?
Decimos GM es eficiente,
pero ¿qué significa?
Decimos que la economía americana
es màs eficiente.
Lo es como indicador financiero,
de rendimiento
sobre el capital invertido, etc.
Jamàs en EE.UU. ha habido tanta gente
viviendo bajo el umbral de la pobreza,
el umbral de la pobreza americano.
Jamàs ha habido tanta gente
sin acceso a la sanidad.
El 40% de la poblaciôn americana
casi no tiene acceso a curas de salud.
Jamàs EE.UU. ha tenido
un nivel de educaciôn tan bajo.
El 50% de los estadounidenses
no sabe situar
Inglaterra en los mapas.
Hoy en día, es una aberraciôn,
cuando se tienen, al menos
50 canales de televisiôn por hogar...
Esto es lo que llamo
la “avería de sentido”.
Debemos ser màs eficientes
material, econômica y financieramente,
pero ecolôgica, social,
política y humanamente,
estamos perdiendo
valores y calidad de vida.
Es un sinsentido.
No se sabe tratar porque se debe salir
del debate econômico dominante,
para empezar
a reformular el problema.
Desde cero.
Y eso nos lleva a Aristôteles.
Aristôteles dijo: “Cuidado,
no confundàis lo econômico,
oikos nomia, las normas
de conducta de la comunidad,
con la crematística, krema atos,
la acumulaciôn del dinero.”
Eso nos lleva a la cuestiôn
de la educaciôn.
En educaciôn, ¿hasta qué punto
se enseña a Aristôteles?
¿Quién lo conoce?
¿Quién lo lee?
Podría decir lo mismo
de Victor Hugo, Jean-Paul Sartre,
Arquímedes, etc.
Hoy en día
aunque digamos que vivimos
en la economía del saber,
jamàs habíamos enseñado
y educado tan poco.
Al mismo tiempo,
jamàs habíamos enfatizado tanto
en las instituciones supuestamente
de formaciôn y de educaciôn.
Voy a explicar dônde està la paradoja.
Està en el hecho
de que en casi todo el mundo,
sobre todo en América del Norte,
transformamos
la instituciôn de la educaciôn
en la de reproducciôn
de vasallos del sistema.
En otras palabras,
en bípedos pensantes
que no deben preocuparse
por nada màs
que por mantener el mercado
libre y autorregulado
y la dinàmica
de producciôn y finanzas.
Eso se llama “empleabilidad”,
formar a empleables,
reformar la educaciôn, desde
el parvulario hasta la Universidad
para formar a gente que se haga
un hueco en el mercado laboral.
¡Es horrible!
¿ Victor Hugo sería empleable
hoy en día?
¿Lo sería Sôcrates?
¿Paul Verlaine o Rimbaud
serían empleables?
¡No! Ya no habría.
Pero ¿qué sería la humanidad
sin Sôcrates, sin Aristôteles,
sin Rimbaud, sin Verlaine,
sin Victor Hugo?
¿Qué sería la humanidad sin ellos?
Seríamos unos animales.
Con el pretexto de no ser empleables,
de que el mercado no los quiere,
no se forma màs a poetas,
literatos, matemàticos puros,
físicos teôricos.
Sôlo se forma a los que
la industria financiera necesita
para alimentar la màquina
de multiplicar el dinero.
¿Quiénes son los empleables?
Los que veo en las universidades
en las que enseño.
Al nivel màs alto,
màsteres, doctorados,
estàn los que llamo
los “tecnôcratas”,
tecnôcratas analizadores,
formados para analizar problemas:
problem solving.
Se les hace creer que son inteligentes
porque hacen problem solving.
Pero eso no es la inteligencia.
Lo es la formulaciôn de los problemas.
La persona inteligente es
la que enuncia un problema,
que articula en términos
de relaciones y de combinaciones
y plantea una cuestiôn.
En cambio el que contempla
un problema previamente enunciado
para hallar la ecuaciôn solucionadora
no es inteligente.
Y pretenden que lo creamos.
Los tecnôcratas analizadores
dominan las técnicas
de anàlisis y de càlculos
y confunden pensar y reflexionar
con analizar y calcular.
Toman decisiones sin miramientos:
licenciar 60.000 personas en un día,
duplicarse el sueldo
y ademàs decir que sufren,
que toman decisiones difíciles.
¡Esto no es humano!
El que decide sin reparos
y ademàs lo dice,
està diciendo:
“No soy un ser humano.”
¿Con qué derecho toma decisiones
que repercuten en las personas?
Dice: “No tengo escrûpulos, soy
un desalmado. No soy un ser humano.”
He aquí los tecnôcratas
que formamos al nivel màs alto.
En el nivel intermedio,
estàn los “técnicos productores”.
Estos estàn al servicio
de las màquinas.
Desde el ordenador
hasta el aparato numérico
que despacha piezas de plàstico,
de acero o de aluminio.
La funciôn de esa gente es controlar
que la mecànica de producciôn
no sufra averías.
El ûnico conocimiento que requiere
es la lôgica de la maquinaria
que deben vigilar.
Nada màs.
Es màs, se les pide
ser capaces de entender
qué quiere la màquina.
Ya no son ellos
los que dominan a la màquina,
los que tienen
esa superioridad humana,
ese saber o esa lôgica
en relaciôn a la màquina,
sino todo lo contrario,
la màquina dicta
los cambios que deben aportar
o lo que deben realizar.
Y si el técnico no es
suficientemente ràpido, es malo.
A un nivel inferior,
¿a quién se forma? A nadie.
El 45% de la mano de obra
de las multinacionales,
principalmente estadounidenses,
es totalmente analfabeta.
Las multinacionales
no quieren que eso cambie.
No quieren que se forme
a esos analfabetos,
porque empezarían
a ponerlo todo en cuestiôn.
Si se pusieran a leer los periôdicos,
a analizar, harían preguntas,
se sindicarían, reflexionarían.
No conviene.
En Norteamérica principalmente,
y en EE.UU. sobre todo,
hay diplomados
de primaria y secundaria...
en una proporciôn alucinante,
del orden de 25% en Québec,
y en EE.UU. debemos llegar
a la misma proporciôn si no mayor,
que son graduados y analfabetos,
que casi no saben leer,
pero que tienen un diploma.
Y lo han obtenido por antigüedad.
Por su presencia y su edad.
Esto conviene al sistema
porque cuando hay operarios,
unos bípedos casi descerebrados,
que no saben pensar porque
primero deben aprender a leer...
Si quiero aprender a pensar,
debo leer a Victor Hugo, poemas,
obras filosôficas.
Leer a autores
es lo que enseña a pensar.
No puedo pensar si no tengo palabras
en la mente, y si no las combino.
Sin eso, no puedo pensar.
Me puedo convertir en un excelente
reproductor del sistema,
que no piensa
y que defiende el sistema.
Se puede oír a los obreros decir,
lo he experimentado
en situaciones serias
de cierre de empresa, despidos...
Les pregunto a los obreros
lo que les parece.
A menudo me dicen:
“Es la ley del mercado.
La competencia. Debemos ser
màs competitivos que los japoneses.”
Se vuelven defensores del sistema
que los està moliendo.
Empezamos examinando las redes
por las que circulan las ideas.
Ocurre lo mismo con la educaciôn.
Se buscan justificaciones
ideolôgicas de pensadores,
de los que concibieron
el mundo de la educaciôn
y que aspiran a su transformaciôn.
Por otro lado, existen
transnacionales potentes
que vehiculan el mismo
discurso incitando a actores,
gobiernos y profesores a adoptar
pràcticas conforme a sus ideales.
Y hay grupos de presiôn,
los think tanks,
que se esfuerzan en hacer lo mismo.
Es impactante en el caso de
la educaciôn porque reûne a los tres.
El pensador de la educaciôn
màs influyente en los ûltimos 50 años
no era un pedagogo,
sino un economista.
Yo diría
que el màs importante
fue probablemente Gary Becker.
Ahora es profesor
en la Universidad de Chicago.
Desarrollô la teoría
del capital humano.
Su idea es que el ser humano,
y sus conocimientos,
constituye un capital
en el que cabe invertir,
y que se evalûa en base
a su rentabilidad econômica.
La teoría del capital humano
que permite aplicar herramientas
matemàticas de la economía
a la educaciôn
que ya se aprecia como un capital
computable,
como los demàs capitales,
esa teoría ha sido la màs influyente
en los ûltimos 50 años,
donde era relevante,
donde se influye a los que deciden,
a los estados,
a los ministros de Educaciôn,
a los que toman decisiones
sobre temas de educaciôn.
El segundo teôrico que estableciô
los mecanismos que se imponen ahora
fue Milton Friedman,
el padre de la economía monetaria,
que propuso un sistema
de bonos para la educaciôn.
La idea es que los mecanismos
del mercado penetren en la educaciôn,
y establecer una competencia
entre escuelas.
Estas dos teorías,
de las que nunca se habla
en las facultades,
son los pensamientos
sobre educaciôn màs influyentes.
Son las que circulan en el FMI,
en la OCDE y en el Banco Mundial.
Analizamos los sistemas de educaciôn
nacionales a partir de estas teorías.
Se haràn recomendaciones acordes
con estas herramientas.
Los think tanks
y los grandes grupos mediàticos
suelen mantener
relaciones privilegiadas.
La propaganda circula naturalmente
entre los primeros y los ûltimos.
De modo que, gracias a esta correa
de transmisiôn mediàtica,
la ideología neoliberal alcanza
el estatus de evidencia.
PROPAGANDA
YADOCTRINAMIENTO
PROPAGANDA
YADOCTRINAMIENTO
LOS MEDIOS DE COMUNICACIÓN
Histôricamente se dice
que Hitler inventô la propaganda.
Durante la Segunda Guerra Mundial
Hitler entendiô su papel,
el papel de la propaganda
en la sociedad,
sin embargo no la inventô,
sino que la aprendiô de nosotros,
de las democracias occidentales,
y en particular de los ingleses
y de los estadounidenses.
Desde el advenimiento
de las sociedades modernas,
prevalecen dos tendencias.
La primera pide una democracia
participativa de gente informada
y capaz de examinarla,
actuar e influir en las decisiones.
Y la segunda margina
a una parte de la poblaciôn,
que no debe meterse
en cuestiones que le atañen.
Esta visiôn de la sociedad,
del mundo y de la economía
también existe en nuestra cultura.
La vimos tomar cuerpo
en la Primera Guerra Mundial
en EE.UU.
Entonces, el gobierno
había sido elegido
por su promesa
de no entrar en la guerra.
Poco después de su elecciôn,
por razones de política interna
y por motivos industriales,
el gobierno decidiô
participar en aquel conflicto.
Debían enfrentarse
a una poblaciôn opuesta a la guerra.
Se creô una comisiôn, bautizada
como el periodista que la presidía,
el señor Creel.
Esta comisiôn inventô
las técnicas
modernas de propaganda,
amoldamiento y preparaciôn
de la opiniôn pûblica.
La comisiôn Creel llevô
exitosamente a cabo su mandato
y en pocos meses
revirtiô la opiniôn pûblica.
Trabajô en ella gente muy famosa,
intelectuales célebres,
y Edward Burnays, fundador de
la industria de relaciones pûblicas.
Cuando esa gente saliô
de la comisiôn,
colocaron herramientas
de comunicaciôn en las sociedades
que siguen en pie y forman parte
de los mecanismos de propaganda.
El objetivo político
es muy importante.
Excluye parte de la sociedad
y moldea la opiniôn pûblica
fabricando consensos
dentro de la sociedad.
Esas instituciones inventadas,
he hablado de la relaciones pûblicas,
pero también està el concepto moderno
del papel de la empresas,
de las relaciones pûblicas
dentro de las empresas,
de la comunicaciôn social,
de los medios de comunicaciôn,
del papel de los intelectuales,
de la publicidad,
del papel de la informaciôn en general
en nuestras sociedades.
Todo esto se estableciô,
y fue la lecciôn que Hitler aprendiô.
¿Cômo se implantaron los mecanismos
que lograron este pensamiento ûnico?
Son los descendientes
de la Comisiôn Creel,
si remontamos màs en el tiempo,
de la concepciôn política
que dice que para que funcione
una sociedad
se debe excluir
a parte de su poblaciôn.
También hay esto.
Pero si los actores que describo
son muy potentes y numerosos
también se manifiesta
un contradiscurso,
hay lugares en los que se proponen
otros anàlisis,
existen medios alternativos,
hay intelectuales,
grupos sociales y comunitarios
que preparan un nuevo pensamiento.
Tenemos este fenômeno dual.
Desgraciadamente,
el pensamiento ûnico predomina
y la propaganda
que cumple su papel.
A través de mecanismos
e instituciones como estas
de una visiôn del mundo,
un vocabulario y una manera de pensar
se asegura
que se planteen ciertas cuestiones,
que se aporten ciertas respuestas,
que se realicen ciertos anàlisis
y se excluyan otros.
La ideología que domina actualmente,
la “ideología ambiente”,
tiene su cara oficial,
que es el “pensamiento ûnico”,
y su cara oficiosa,
que es el lenguaje,
las conductas prescritas
por los medios de comunicaciôn.
Esta ideología nunca aparece
como una ideología.
Se presenta como algo natural,
algo que es obvio hacer.
Es obvio tener un televisor.
¿Cômo no se tiene un televisor
a finales del siglo XX?”
Es obvio que aceptemos
el sistema publicitario.
¡No me diga
que en los años 2000 y pico
usted cuestiona
el sistema publicitario!”
Todo lo ideolôgico,
que releva de una elecciôn
que el sistema organizô
sin consultarnos,
nos es presentado
como tantas evidencias lôgicas,
que ni siquiera
debemos discutir.
Es interesante.
Respecto al “pensamiento ûnico”,
una manera uniforme,
parcial y sectaria
de interpretar
las conductas econômicas,
Alain Minc dijo: “No es el pensamiento
sino la realidad la que es ûnica.”
De modo que se prohibía dudar
de lo que hacía la economía
liberal o ultraliberal.
Era una realidad.
Cabía ir en el sentido de la realidad.
Por ejemplo, de la globalizaciôn
se dirà que es una realidad.
Por supuesto lo es,
pero no es necesariamente buena.
La ideología dice que es una realidad,
por consiguiente es vàlida
por lo que debemos seguirla.
Lo mismo con la globalizaciôn.
Y con la privatizaciôn.
Como se hace, debemos seguir
haciéndolo y debimos hacerlo.
Se presenta
como un hecho consumado
lo que la gente debe aceptar,
en lugar de pedirles opiniôn.
Concuerda
con lo que explicaba en mi libro
acerca del
“sofismo de lo ineluctable”:
la mayoría de los políticos
encubren sus actos,
sus elecciones,
porque se trata de decisiones,
bajo la ineluctabilidad.
No tuvimos màs remedio.
Estaba escrito.
Los estadounidenses lo hacen así,
todos sabemos que en Francia
ocurre lo que pasaba
10 años antes en EE.UU.
por consiguiente,
tocaba hacerlo en Francia.
La sociedad Renault
cerrô una empresa en Bélgica
para reestructurar
y crear fuera otras empresas
que hacían lo mismo
pero con un personal màs barato.
Resultô de un càlculo econômico.
Acerca del cierre de la empresa,
el jefe del estado francés
declarô lo que sigue:
El cierre de las empresas
desgraciadamente también es la vida.
Los àrboles nacen, viven y mueren,
las plantas, los animales, los hombres
y las empresas también.”
Un buen ejemplo de naturalizaciôn
de lo que està ocurriendo,
una despolitizaciôn.
Estamos obligados
a aceptar como algo natural,
algo independiente
de la voluntad de los políticos,
ciertas decisiones
que dependen de ellos.
Así se manipula al ciudadano
y se le disuade de creer
en su propio voto, si me apura.
El funcionamiento
de los medios de comunicaciôn
permite la creaciôn de la verdad.
La verdad sôlo puede aparecer
a partir de la confrontaciôn,
digamos de la verificaciôn
de una versiôn dada
con la confirmaciôn
de varios testigos.
Es difícil establecer la verdad.
Se ve con los jueces de instrucciôn,
con los científicos que analizan
e intentan descubrir la verdad...
Pero en el funcionamiento
de los medios de comunicaciôn,
basta con que
acerca de un evento
todos los medios digan lo mismo,
prensa, radio, televisiôn,
para que esa informaciôn se convierta
en verdad, aunque sea mentira.
Lo vimos durante la guerra del Golfo
y otros grandes eventos recientes.
Se trata de establecer
esta especie de falsa ecuaciôn
de que la repeticiôn equivale
a la demostraciôn.
Últimamente he releído
Un mundo feliz
de Aldous Huxley,
y he encontrado
esa frase sobre la “hypnopaedia”,
esa hipnosis oral a la que se somete
a los recién nacidos
para persuadirlos de que sean
felices por ser lo que son,
y uno de los directores
del Centro de Acondicionamiento,
como lo llamaba, dice:
64.000 repeticiones
valen por una verdad.
Estamos en el mundo de Huxley.
Sustentadas por una propaganda
y un proselitismo constantes
que toman una y otra vez
los mûltiples relevos
de una red tentacular
de control de la mente,
las reformas neoliberales
se imponen poco a poco
en las conciencias anestesiadas
de las democracias occidentales.
En estos países, en nombre
de un “realismo” necesario,
todos los partidos,
tanto de derechas como de izquierdas,
adoptan medidas
que minan un poco màs cada día
el estado social
en beneficio del mercado.
Pero en otras partes, ahí donde
la propaganda no tiene tanto éxito,
sobre todo en los países
en vías de desarrollo,
se imponen otras soluciones.
Soluciones dràsticas,
ya que tras la pantalla
de humo ideolôgico,
tras esos bellos conceptos
de orden espontàneo
y de armonía de los intereses
en el mercado libre,
màs allà de la panacea
de la “mano invisible”
¿qué se esconde en realidad?
¿Cuàles eran los verdaderos motivos
de bancos e industriales
que financiaron el establecimiento
de la red neoliberal?
¿NEOLlBERALISMO
O NEOCOLONIALISMO?
LA FUERZA DE IMPOSICIÓN
DE LOS MERCADOS FINANCIEROS
Es impactante ver
cômo cada elemento
del programa neoliberal
ha sido específicamente diseñado
para socavar la democracia.
Se habla poco de ello,
sôlo de los efectos econômicos.
Pero piénsenlo.
Tomemos la globalizaciôn financiera.
Para Keynes,
el mayor logro
del sistema de Bretton Woods
fue la instituciôn
de los mercados financieros.
Hay un motivo para ello:
dar un margen de maniobra al estado
para llevar a cabo los programas
que la poblaciôn defiende.
Si los capitales
pueden circular libremente,
se puede atacar
libremente a las divisas.
Eso crea lo que algunos
economistas llaman
parlamento virtual
de inversores y de prestamistas
que, cito:
puedan votar en todo momento
políticas gubernamentales.
Si juzgan que las políticas son
irracionales, pueden votar en contra
retirando su capital
o atacando a las divisas, etc.
Las políticas juzgadas irracionales
son las destinadas al pueblo
pero no incrementan los beneficios
o el acceso a los mercados, etc.
Así los gobiernos se enfrentan
al sufragio del pueblo
y al del parlamento virtual.
Suele ganar el parlamento virtual,
sobre todo en los países pobres.
En los países ricos
està màs matizado.
Primero, no han adoptado del todo
el programa neoliberal
no tanto como Sudamérica
por ejemplo,
sin embargo,
los efectos son previsibles.
Y pasa lo mismo con otros elementos
del programa neoliberal.
Fijémonos en la privatizaciôn,
una verdadera obsesiôn.
Por definiciôn,
la privatizaciôn mina la democracia,
retira algo del dominio pûblico
para entregarlo
a unas tiranías privadas
creadas y defendidas por el estado,
las corporaciones.
Antaño...
la casi totalidad de las operaciones
bancarias, hasta los años 70,
se sometían a un seguimiento
porque todas las operaciones pasaban
por el Banco Central Francés
que las registraba.
Ahora los bancos hacen
transacciones como quieren.
Han sacado un poco màs de la mitad
de su volumen de negocios
con transacciones sin factura,
fuera del control del mercado.
Como si tuviéramos el mercado normal
y un mercado negro.
Una tienda con sus precios
en exposiciôn,
su caja registradora,
y por otro lado,
un mercado negro opaco.
El Banco de Francia dice,
porque controla
el balance de los bancos,
que la mitad de las transacciones
bancarias no estàn registradas,
es decir, fuera del control
de una autoridad superior,
ya sea el Tesoro
o un banco central.
Esas actividades no-registradas
significan que los gobiernos
no cuentan para nada.
Hay màs o menos...
No sé, digamos un mínimo
de 500 mil millones de dôlares
que circulan a diario
en fondos offshore, etc.
Si un banco es molestado
por un estado, no le importarà,
enseguida le proveerà
un banco foràneo,
otra multinacional,
en otro offshore o lo que sea.
No tendrà problemas.
El dinero es môvil,
està fuera del control
de la autoridad pûblica.
Las transacciones sin factura
son uno de los mayores problemas,
porque para controlar la economía
primero se debe controlar el dinero.
Las operaciones sin factura
se realizan por lo general
gracias a instrumentos financieros
relativamente nuevos,
los productos derivados:
futures, forwards,
options, swaps, etc.
Bàsicamente son contratos de seguros.
Es decir, que te aseguras
contra futuras fluctuaciones,
de tasas de interés o de divisas.
Firmas un contrato
con alguien
que debes pagar en seis meses,
y lo haces en dôlares.
¿ Vale?
Si sube el dôlar, estàs mal,
porque en seis meses
tendràs que comprar dôlares
un 10% màs caros que hoy.
Por eso contratas un seguro
sobre el valor del dôlar.
Un tipo se arriesga por ti,
te hace pagar
un 3 ô 4 por ciento,
en caso de subida o bajada del dôlar,
en cuyo caso sale ganando él,
pero tu situaciôn no cambia,
por eso tienes un seguro.
Esto es un producto derivado.
Lo interesante es que se ha creado
una economía del riesgo.
Las divisas no se regulan,
el flujo del capital tampoco...
Es una economía
que sustenta el riesgo
para crear justo por encima
un sistema de contrato de seguros
que permite cubrir riesgos.
Pero la diferencia con los riesgos
del tipo accidente de coche
es que los ûltimos son previsibles,
es la ley de la probabilidad,
en cambio los riesgos
de los mercados financieros
son unos epifenômenos raros
y no son cuantificables
con estadísticas.
Son riesgos absolutos,
imprevisibles totalmente.
Estos seguros
que coronan la economía normal
crean otra capa aûn màs arriesgada.
A veces pasa que la gente asegura
sus contratos de seguros.
Imagínate hasta dônde se puede llegar.
Se crea una piràmide de riesgo.
Y la gente especula.
Se crea una economía de especulaciôn
pura que sustenta el riesgo.
Una de las características
del capitalismo contemporàneo
es que es una economía
en la que el riesgo financiero
se sustenta y se mercantiliza
sistemàticamente.
¿Sí? Ahí lo tienes.
En los años 80, bajo la batuta
de Thatcher y Reagan,
varios países adoptan reformas
para una desregulaciôn
de los mercados financieros.
Al permitir la libre movilidad
de los capitales,
los estados aumentan
considerablemente
la potencia de los grandes
especuladores institucionales:
hedge funds (fondos especulativos),
bancos comerciales, aseguradoras, etc.
Ahora, en posiciôn
de fuerza, actuaràn
como una correa de transmisiôn màs
de la ideología neoliberal,
pudiendo obligar a los estados
màs recalcitrantes
a acelerar la apertura
de sus economías.
Entre los métodos usados
para realizarlo,
los ataques especulativos demuestran
ser eficientes y devastadores.
El nuevo traje del emperador està
tejido de mecanismos complejos
dispuestos a desanimar
a las mentes màs curiosas.
Pero si el colonialismo
ha cambiado de rostro,
su objetivo perdura:
la concentraciôn del capital.
La especulaciôn
tiene varios instrumentos.
Sin entrar en detalles técnicos,
me gustaría ilustrar lo que ocurriô
durante la crisis asiàtica de 1997,
que llevô al colapso
de las divisas de varios países
que calificàbamos
de “tigres asiàticos”,
con una economía
competente, etc.
Ha habido varios factores
en esta crisis,
pero creo
que un elemento fundamental
ha sido la desregulaciôn previa
del mercado de divisas.
Esa desregulaciôn se impuso
incluso recomendada
por el Fondo Monetario Internacional.
Los especuladores
se han apropiado de las reservas
de los bancos centrales
por el mecanismo siguiente:
han especulado
contra las divisas nacionales
a través del short selling
(“venta corta”).
El short selling consiste en especular
sobre la bajada de un bien mueble
en vez de hacerlo sobre su subida
como siempre se ha hecho.
El short selling masivo
de un bien mueble,
conlleva el colapso de la demanda,
por consiguiente el de su precio.
Se puede hablar
de ataque especulativo
porque al apostar masivamente
por la bajada de un valor,
los especuladores
causan ellos mismos el descenso.
Pongamos que quiera hacer
el short selling del won coreano.
Empiezo a vender
cantidades enormes de wones,
que puedo librar en el futuro,
son contratos de 3 ô 6 meses.
Cuando venza el plazo,
deberé entregar cuantías enormes
de wones coreanos
o de bahts tailandeses.
Pero no los poseo.
Puedo vender cuantos quiera.
Puedo vender wones coreanos
por millones de dôlares.
¿Quién me comprarà wones coreanos?
El Banco Central de Corea,
que debe,
segûn los acuerdos con el FMI,
estabilizar su moneda.
Técnicamente lo que ocurriô
es que cuando la moneda
coreana se derrumbô,
pocos meses después,
venciô el plazo
de los contratos de short selling
y en ese momento
se apropiaron las reservas
del Banco Central
porque la moneda nacional
ya no valía nada
y los especuladores sôlo tenían
que comprar wones coreanos
en el mercado contado,
y después rembolsar
y cumplir
los términos de sus contratos.
El Banco Central està comprando
su moneda, lo cual no es muy rentable.
A cambio, sus reservas se confiscan
y van a parar
a los bolsillos de los grandes
bancos occidentales.
Ése es el mecanismo.
Ahora las reservas estàn minadas,
y eso significa que ahora Corea
debe presentarse ante el FMI
y explicar que no tiene reservas,
no puede funcionar sin reservas,
que deben rembolsar...
En realidad el dinero
aûn no se ha desbloqueado
y se debe rembolsar a los acreedores,
unos especuladores.
¿Qué ocurre entonces?
Cuando el FMI
concede un préstamo
de 56 mil millones de dôlares,
participan varios países,
en este caso 24 países,
porque requiere un gasto astronômico.
Intervienen los Tesoros
estadounidense y canadiense
y los principales
gobiernos occidentales.
Para que el Tesoro
estadounidense o canadiense
o el de otro país occidental
emita un préstamo
de 56 mil millones
deberà aumentar su nivel de deuda,
lo cual significa empezar a vender
y a negociar su deuda
en las plazas bursàtiles.
Es el mercado de la deuda.
Y ¿quién controla
el mercado de la deuda?
La deuda soberana
de los países occidentales...
Pues los bancos que especulan.
Se trata de un círculo vicioso.
Se ataca a Corea,
se le ayuda,
se confiscan sus reservas,
se le presta dinero
desde los fondos pûblicos
de varios gobiernos occidentales,
para aumentar la deuda
de los países occidentales
se precisa el aval
de los sectores bancarios privados,
que son los suscriptores
de las deudas nacionales.
Total, se endeuda todo el mundo,
a parte de los especuladores,
que son los acreedores de Corea,
pero también
de los gobiernos occidentales
que socorren a Corea
por mediaciôn del programa del FMI.
¿Qué ocurre entonces?
La economía coreana
està condenada a la bancarrota.
Sus activos bancarios
y su industria de alta tecnología
se venden a precio de saldo.
Y lo que està ocurriendo
es que se transfiere
la riqueza industrial de un país
a inversores extranjeros,
estadounidenses,
hasta tal punto que sus activos
se venden por un valor irrisorio.
Le daré un ejemplo
de uno de los principales
bancos coreanos
que fue reestructurado
por recomendaciôn del FMI,
tras esta operaciôn.
Existían ciertas condiciones.
Ese banco se vendiô
por 450 mil millones de dôlares,
Corea First Bank,
a unos inversores
de California y de Texas.
Pero una de las condiciones
de dicha venta
era que el gobierno coreano
financiara las deudas del banco
por concesiones,
subvenciones 35 veces superiores
al precio de compra.
Unos 15 mil millones de dôlares.
Esos inversores estadounidenses
llegan a Corea,
y de la noche a la mañana
controlan todo el aparato financiero,
los bancos comerciales
y las deudas
de las grandes sociedades coreanas
como Hyundai,
Daewoo, etc.
Y estàn capacitados para ordenar
la fractura de esas sociedades.
Sabemos que parte de Daewoo
ha sido vendida a GM,
que otras sociedades coreanas
se venderàn.
Vía un mecanismo
que se basaba desde el principio
en la manipulaciôn
de los mercados financieros,
se toma posesiôn
de una economía en su conjunto.
Los créditos de empresas coreanas
extinguidos por la crisis bancaria.
Un millôn de personas
afectadas por el desempleo.”
Los vagabundos del FMI.
La crisis social màs grave
a la que se enfrenta Corea del Sur
desde el inicio de la guerra...”
La campaña
de liberalizaciôn de la economía
llevada a cabo
por los mercados financieros
no habría tenido tanto éxito
sin la preciada colaboraciôn
de las instituciones de Bretton Woods
que a la vez son
importantes correas de transmisiôn
de la ideología neoliberal:
El Fondo Monetario
lnternacional (FMI),
el Banco Mundial (BM)
la Organizaciôn Mundial del Comercio
(OMC, antiguamente GATT).
El FMI y la BM
se establecieron en 1944
para asegurar
la estabilidad de los cambios
y sostener la reconstrucciôn
de los países devastados
por la Segunda Guerra Mundial.
Con el tiempo, EE.UU. y Europa
han alterado considerablemente
el mandato de estas instituciones
gemelas, con sede en Washington.
Poco después de la decisiôn
unilateral de EE.UU., en 1971,
de poner fin al Sistema
Monetario Internacional,
el FMI y el BM recibieron
una misiôn nueva:
imponer a los países
en vías de desarrollo
la liberalizaciôn de su economía,
fijando como “condicionalidad”
para la concesiôn de préstamos
la adopciôn de una serie
de medidas neoliberales.
Algunos llamaron a estas reformas
econômicas “terapia de shock”,
y otros, irônicamente,
el “Consenso de Washington”.
¿NEOLIBERALISMO
O NEOCOLONIALISMO?
¿NEOLIBERALISMO
O NEOCOLONIALISMO?
LA FUERZA DE IMPOSICIÓN
DE LAS INSTITUCIONES
DE BRETTON WOODS
O
EL CONSENSO DE WASHINGTON
Washington,
sede del Banco Mundial y del FMI,
empezô a dictar ôrdenes al mundo,
sobre todo a los países pobres,
al borde de la bancarrota,
sobre cômo aplicar
la buena ciencia econômica.
Se llamô
“medidas de ajuste estructural”
o “planes de ajuste estructural”
dictados por el FMI
con créditos del Banco Mundial
destinados a varios países.
Guinea Ecuatorial, 2006
Hubo decenas de países
hundidos en el caos
por culpa de las medidas
del FMI y del BM.
Son muchas esas medidas,
sería muy largo diferenciar
las de ajuste
de los fundamentales
de las de ciclos de plazos cortos...
Bàsicamente,
se pueden resumir
en 3 ô 4 medidas importantes.
PRIMERA MEDIDA: REDUCCIÓN
DE LOS GASTOS DEL ESTADO
La primera medida para los países
en vías de cesaciôn de pagos,
es decir de miseria absoluta,
fue el no-déficit gubernamental
o la reducciôn del déficit pûblico,
de los gastos del estado.
Reducir el estado y sus gastos.
SEGUNDA MEDIDA:
PRIVATIZACIONES
Se privatiza, ¿quién compra?
No hay operadores locales.
De haber suficiente dinero local
para comprar compañías petroleras,
de fosfato o de hierro,
el país no estaría en tal miseria.
Se acaba agravando
la extraversiôn
de los países del Tercer Mundo
haciendo que malvendan
los ûltimos intereses
econômicos nacionales
a intereses extranjeros.
Las multinacionales compran,
ademàs de deslocalizar en esos países,
se explica por la verdad
de los precios y de los salarios...
En esos países
es màs barato producir
para las multinacionales.
Pero ademàs esas multinacionales
consiguen adquirir por casi nada
unas instalaciones
y unas capacidades de producciôn,
como la producciôn
y el refinamiento del azûcar,
de petrôleo o de gas,
de licuefacciôn del gas,
transporte de minerales,
por un precio bajísimo, y que
representa años de economía nacional.
TERCERA MEDIDA:
DEVALUACIÓN DE LA MONEDA
Devaluar la moneda local
significa para los países pobres
que todo lo que se importa
se vuelve proporcionalmente màs caro
que el nivel de devaluaciôn
de la moneda.
Cuando el franco CFA
se devaluô a la mitad,
a principios de los 90,
de repente,
una tercera parte
de Àfrica o màs
que usaba el franco CFA
como moneda,
se encontrô con una moneda con
un poder adquisitivo dos veces menor.
El salario que permitía
vivir con tal nivel de vida
ya sôlo permite la mitad de éste.
Eso se traduce
en una inflaciôn inmediata
del 100%.
Eso y el hecho de que los productos
semi-manufacturados, manufacturados
o refinados, que Àfrica,
Àfrica Occidental
y Central importan
son con la devaluaciôn,
dos veces màs caros.
Combínelo con los efectos
de la devaluaciôn local de la moneda
y obtendrà productos y servicios
que resultan 4, 5, 6 veces màs caros,
ide la noche a la mañana!
Con el tiempo se agravan los efectos
porque los productos locales
hechos a partir
de semi-productos importados,
requieren importaciôn de argamasa,
pegamento, disolventes, pintura, etc.,
en una onda duradera,
1 , 2, 3, 6 meses màs tarde,
son 2, 3, 4 veces màs caros.
CUARTA MEDIDA:
REORIENTACIÓN DE LA ECONOMÍA
NACIONAL HACIA LA EXPORTACIÓN
Si se miden los efectos que resultan
de la intervenciôn del FMI y del BM
acentuando la producciôn
de productos exportables
se crea una competencia entre ellos,
sobre los mismos productos,
por ejemplo,
los países productores de café
se ponen a producir
cada vez màs café.
Con el cacao y el petrôleo
pasa lo mismo.
La bauxita...
Lo que sea: azûcar, trigo...
Todos los productos bàsicos
ven sus precios caer
por culpa del exceso de producciôn.
No sôlo caen los precios,
ademàs, los países compiten
y hay inflaciôn debido
a la devaluaciôn de la moneda
y el aumento de lo que importa
la economía nacional.
Se asiste a una inversiôn
del interés de esos países
mientras se pretende
actuar por su interés
debido a este primer fenômeno:
todo lo que importan
les cuesta màs caro
y lo que exportan les beneficia
cada vez menos.
Entran en una espiral
de endeudamiento
que hace que hoy en día, en 2002,
el servicio de la deuda de la mayoría
de los países màs pobres,
me refiero a países como Bangladesh,
Ruanda, Burundi, Togo,
países que no salen de la miseria,
sôlo el servicio de la deuda
puede representar 600 veces
sus ingresos por exportaciones.
QUINTA MEDIDA:
LA VERDAD DE LOS PRECIOS
La verdad de los precios
se convierte en esto:
fuera subvenciones para necesidades
bàsicas o de dignidad del ciudadano,
fuera subvenciones
de vivienda, de sanidad,
para el aceite, el arroz...
el transporte...
No se dan subvenciones y se decreta
la verdad de los precios.
¿Qué significa esto?
Que en relaciôn al dôlar,
los precios son
equivalentes mundialmente.
Si se viaja en dôlares como yo,
soy canadiense y viajo con dôlares,
donde sea, los productos y servicios
cuestan màs o menos lo mismo.
Ya sea en Cotonû, Benín, uno
de los países màs pobres del mundo,
Chicago, Nueva York, París,
la habitaciôn en el Holiday Inn
o en el Sheraton,
la comida en el Holiday Inn
costarà màs o menos lo mismo
en dôlares por todo el mundo.
Pero en Cotonû, en Benín,
uno de los países màs pobres,
una noche en el Sheraton,
que es donde me hospedo,
representa 6 meses de sueldo
para un funcionario beninés.
Una comida en su restaurante
es una semana de trabajo
de un funcionario beninés.
SEXTA MEDIDA:
LIBERALIZACIÓN
DE LAS INVERSIONES
YVERDAD DE LOS SALARIOS
Después de la verdad de los precios,
la de los salarios.
Consiste en una fôrmula lapidaria:
que los salarios se acerquen
a los salarios
màs bajos por sector
acompañando el movimiento
de liberalizaciôn del comercio,
supuestamente.
Me explico.
Cuando se decreta el NAFTA,
zona de librecambio
entre México, EE.UU y Canadà,
los salarios naturalmente pasan
del nivel estadounidense al mexicano.
Compiten los trabajadores mexicanos
con los canadienses y estadounidenses.
Deslocalizando en México
se pretende que el NAFTA
cree empleo allí.
En términos netos,
6 ô 7 años
después de la creaciôn del NAFTA,
los salarios en la regiôn de Leôn,
en el Norte, donde se instalaron
las multinacionales americanas
que también han cerrado
proporcionalmente en EE.UU...
Ha habido supresiones de empleos
pagados muy caros
en comparaciôn con México,
para “crear” empleos en México
pagados infinitamente peor.
En los ûltimos 5 años,
el nivel medio de los salarios
en esa regiôn màs activa de México
en la que deslocalizaron
las multinacionales americanas,
los salarios han bajado
en términos netos un 23%.
Hace 5 años,
un obrero de GM
instalado en el norte de México
podía sobrevivir
con una familia de uno o dos hijos.
Ahora, el mismo obrero sôlo puede
cubrir sus propias necesidades.
Sobrevivir solo.
En vísperas de la cumbre
que se darà en el norte de México,
se està construyendo
en Monterrey una pared
que esconda las chabolas.
Una pared de 3 metros de altura
y de no sé cuàntos kilômetros
para que los participantes
no vean la pobreza que hay.
Ésa es la verdad de los salarios:
ajustar los salarios desde los màs
elevados a los màs bajos por sector.
Como los sectores màs modernos
como la informàtica, la electrônica,
son cada vez màs explotables
en el Tercer Mundo,
tenemos compañías aéreas
como Swissair,
y otras empresas siderûrgicas,
por ejemplo,
que hacen sus explotaciones contables,
financieras e informàticas
en Bombay, por ejemplo.
En Bombay, un auditor
que hace el mismo trabajo
que otro en Suiza o en Canadà
cuesta 100 veces menos.
Un informàtico que crea un programa
cuesta 200 veces menos.
Etcétera.
Ésa es la verdad de los salarios.
Pero lo molesto es que
todas esas medidas combinadas,
devaluaciôn, exportaciôn, deuda,
privatizaciôn,
reducciôn del presupuesto del estado
obligado a licenciar
y producir màs desempleo...
Todo esto combinado con la verdad
de precios y salarios
nos lleva a la situaciôn
en la que nos encontramos:
los países ricos son
infinitamente màs ricos
y los países pobres,
infinitamente màs pobres.
Y veo con ojos aterrados
al Banco Mundial y al FMI
procurar hacer
otra vez en Argentina
lo que precisamente masacrô
la economía argentina.
Como si no se aprendiera
ninguna lecciôn de la historia.
¿Por qué no se aprende?
Existe una razôn.
Porque interesa que la ideología
que explica el mundo
siga viviendo mientras el planeta
se pueda explotar en este sentido.
En el FMI,
el derecho al voto se ejerce
en el consejo directivo.
Ahora es un derecho al voto
en base a la participaciôn financiera
o la contribuciôn financiera
de cada uno de los estados.
Son los accionarios del FMI.
Lo mismo en el Banco Mundial.
No es como en la ONU.
Los principales accionarios del FMI
son EE.UU., Alemania, Japôn,
Gran Bretaña, Francia, etc.
Pero, al fin y al cabo,
ése sôlo es un aspecto,
bajo esta representaciôn política
en el seno de una organizaciôn
intergubernamental,
existen otras metas,
el tràfico de influencia
que existe entre Wall Street
y Washington,
las relaciones entre el FMI
y los think tanks,
la Heritage Foundation,
el Brookings Institute.
También està implicado el Tesoro
americano, la U.S. Federal Reserve.
Etcétera.
Todo esto conforma lo que se llamô
el “Consenso de Washington”.
Es un juego de poderes.
En 2005, Paul Wolfowitz,
uno de los ideôlogos màs radicales
de la política imperialista
y belicista del presidente Bush,
pasa directamente del Ministerio
de Defensa americano
a la direcciôn del Banco Mundial.
Este nombramiento pone fin a
la ambigüedad de los objetivos del BM,
destapa el verdadero rostro
de las instituciones de Bretton Woods.
Conferencia de Bretton Woods,
Hotel Mount Washington, 1944
Tras la guerra,
se crearon
el FMI y el Banco Mundial.
En la mente de John Maynard Keynes,
el arquitecto de ambas instituciones,
se precisaba de un mediador,
una tercera organizaciôn
que habría sido la Organizaciôn
lnternacional del Comercio.
No cuajô. Los americanos
no quisieron saber nada.
A modo de posiciôn de repliegue,
se creô el GATT, Acuerdos Generales
sobre Aranceles y Comercio,
en 1947
que debía encargarse
de bajar los aranceles
sobre algunos productos industriales.
El GATT funcionô bastante bien
porque en el transcurso
de sus 50 años de existencia,
se realizaron
notables reducciones
en sus derechos,
que pasaron de una media
del 40 ô 50 por ciento
al 4 ô 5 por ciento.
Pero sôlo atañía a los bienes
industriales, a los productos.
Se empezô a sentir la necesidad,
principalmente por parte de compañías
transnacionales financieras,
de crear una organizaciôn
que cubriera muchos màs campos
que estrictamente
los productos industriales.
Por eso, al final
de la Ronda Uruguay,
ûltimo ciclo
de las negociaciones del GATT,
se decidiô crear
la Organizaciôn Mundial del Comercio,
que se hace realidad
el 1 de enero de 1995,
y cubre una multitud de acuerdos,
no sôlo el GATT que aûn persiste
sino el acuerdo sobre la agricultura,
el acuerdo sobre la propiedad
intelectual, el TRIPS,
el acuerdo general sobre el comercio
de servicios que es inmenso
y cubre 11 àreas y 160 subàreas,
de modo que todas las actividades
humanas estàn incluidas,
cubiertas por las reglas del GATT:
educaciôn, sanidad,
cultura y medioambiente.
Y también hay acuerdos
a primera vista técnicos,
pero en realidad
extremadamente políticos:
el acuerdo sobre los obstàculos
técnicos del comercio,
sobre las medidas
sanitarias y fitosanitarias...
Son acuerdos sobre las normas
que los distintos miembros,
es decir los estados,
pueden establecer
y que declaran que algunas normas
son obstàculos técnicos del comercio.
También menos conocido,
pero el màs importante de todos,
es el acuerdo
sobre el Arreglo de Disputas,
un arma jurídica muy potente
de la Organizaciôn
Mundial del Comercio,
que le permite zanjar disputas
entre los miembros
y hacer jurisprudencia.
¿Quién juzga?
No se sabe bien
porque se escogen
los expertos en unas listas.
Los países pueden
recomendar a alguien,
suelen ser ciudadanos privados,
abogados del comercio
o a veces antiguos ejecutivos.
No se saben sus nombres.
Se reûnen en secreto,
por lo general son tres,
deciden ràpidamente,
tienen la posibilidad de apelar,
pero se desarrolla en las mismas
condiciones: un panel nuevo,
que decide en secreto.
Es importante entender
con este Organismo
de Arreglo de Disputas
que es legislador,
jurista y ejecutivo,
porque decide
y establece jurisprudencia.
Està por encima de las leyes
que han pasado
las legislaturas
individuales de los países,
pero también por encima
del derecho internacional
que laboriosamente se ha establecido
desde hace 50 años:
los derechos humanos,
los convenios multilaterales
sobre el medioambiente,
los convenios bàsicos de trabajo
de la Organizaciôn
lnternacional del Trabajo.
Se olvida todo esto
y se toman decisiones en la OMC
que dice:
“El comercio ante todo,
no queremos oír hablar
de los convenios medioambientales.”
Luego, es ejecutivo porque tiene
la posibilidad de imponer sanciones.
Y cuando un país està en desacuerdo
con su juicio, se le dice: “Bien.
No pone su legislaciôn en conformidad
con lo que hemos decidido,
pero deberà pagar,
y eso cada año
por la vía de aranceles
que sus adversarios
en este proceso
de arreglo de disputas
decidiràn.”
De modo
que cuando Estados Unidos decide
imponer aranceles en Europa,
para Francia sobre el foie gras,
la mostaza y el roquefort,
està en su derecho.
Y esto cuesta caro.
Y pocos países
pueden sustentar
esta punciôn anual.
En la OMC
existen varias
negociaciones simultàneas.
Un país que no tiene
embajador en Ginebra,
o que comparte embajador
con otros países,
como ocurre con los africanos
y muchos microestados...
Estàn ante la imposibilidad
de seguir las negociaciones.
El Sur
no sabe qué ocurre
en todos los campos
y lo dice abiertamente.
Un embajador del Sur dijo:
La OMC es como un cine multiplex.
Debes escoger la película que quieres
ver porque no puedes verlas todas.”
Escogen lo que les parece
importante para sus países.
¿Quién toma las decisiones?
Se dice que es el Consenso.
Pero nunca ha habido voto en la OMC.
El embajador de EE.UU. dijo
que el voto sería
un precedente muy malo.
Imagínense qué papel
tiene la democracia.
En realidad, es el “Quad”,
los 4 países,
Canadà, Estados Unidos,
la Uniôn Europea y Japôn,
los que se ven constantemente
y tienen un personal numeroso
en la OMC,
llegan a su propio consenso
y vuelven ante la asamblea plenaria
y dicen: “Bueno.
Estàn de acuerdo, ¿verdad?”
Y es muy difícil
oponerse para los países del Sur.
Hay que tener mucho valor
y estar muy seguro,
porque existen
medios de presiôn contra ellos.
Y hablando claro,
si dependen del FMI
o tienen problemas
con Estados Unidos,
saben que no pueden
pasarse de la raya.
Los mercados financieros y
las instituciones de Bretton Woods
son los instrumentos predilectos
de la conquista neoliberal.
Pero algunos países
siguen negàndose
a ser partícipes
de esta marcha forzada.
Entonces es cuando el colonialismo
se quita su ropaje
y se presenta bajo
sus antiguos oropeles guerreros.
Desde la fractura de Yugoslavia
hasta la guerra en Afganistàn
pasando por Darfur,
los conflictos de la posguerra fría
se articulan entorno
a unos retos muy distintos
de los que nos presenta
la propaganda occidental
bajo la apariencia de un nuevo
“humanismo militar”.
El control de los recursos,
pero también de los flujos financieros
y de los espacios geoestratégicos
como los dictados del FMI,
del BM o de la OMC,
aseguran la dominaciôn
de las mega-corporaciones
y de los magnates capitalistas
sobre el conjunto del planeta.
De modo que los gobiernos coloniales
instalados por los conquistadores
se han apresurado a adoptar
los dogmas de la ideología neoliberal.
Así se completa el cerco.
¿NEOLIBERALISMO
O NEOCOLONIALISMO?
¿NEOLIBERALISMO
O NEOCOLONIALISMO?
LA FUERZA DE IMPOSICIÓN
DEL HUMANISMO MILITAR
O
LA GUERRA ES LA PAZ
Los acuerdos de Dayton
se firmaron en 1995
en una base militar americana.
Si consultamos el texto
de esos acuerdos
vemos que la constituciôn
de Bosnia-Herzegovina
aparece en el apéndice
de los acuerdos de Dayton.
Redactaron esa constituciôn
unos juristas
y abogados americanos,
que se reunieron y redactaron
un documento fundamental
sin por ello crear
una asamblea constitutiva
de los ciudadanos
de Bosnia-Herzegovina.
Se puede leer en esta constituciôn
confeccionada por Estados Unidos:
Se podrà leer que Artículo tal:
El Banco Central
de Bosnia-Herzegovina
no podrà funcionar
como un banco central
sino como un organismo de emisiôn,
currency board,
es decir un banco colonial
sin posibilidad
de acuñar moneda.”
Significa que està totalmente
atrapado por sus acreedores externos.
Es el modelo que existe en Argentina.
Màs aûn,
en esa constituciôn
redactada en Dayton,
se puede leer
que el FMI nombrarà
al presidente del Banco Central
de Bosnia-Herzegovina,
y que éste no podrà ser
ciudadano de Bosnia-Herzegovina
o de un país colindante.
En otras palabras,
se ve bien que esta constituciôn,
totalmente fabricada
y que no tiene fundamentos ciudadanos
en Bosnia-Herzegovina,
instala un gobierno colonial.
Se le llama de otra manera,
se habla
de la “comunidad internacional”,
pero se ve primero
que las estructuras administrativas
son dominadas por extranjeros,
al igual que los presupuestos
y que la política monetaria
es inexistente.
Sin embargo, esos acuerdos de Dayton
son presentados por la llamada
“comunidad internacional”
como la respuesta
a los problemas de varios países.
También se quería
establecer el mismo modelo
de gestiôn colonial
en países
como Macedonia y Yugoslavia.
De hecho se habla de un “mosaico”,
un mosaico de protectorados.
El “humanismo militar”
es una expresiôn bonita,
pero sirve
para disfrazar la coerciôn,
la conquista y la opresiôn.
Lo ûnico nuevo es el término.
Si nos fijamos en la historia,
en la historia de las conquistas,
del imperialismo,
de la opresiôn y de la violencia,
siempre se ha presentado
en términos humanísticos.
Así, Francia se veía inmersa
en una misiôn civilizadora,
mientras su ministro de la guerra
llamaba al genocidio en Argelia.
Los britànicos, muy generosos,
llamaban a la civilizaciôn
en las Indias bàrbaras,
mientras creaban el imperio
màs amplio del narcotràfico mundial,
para penetrar en el mercado chino
mientras hablaban de librecambio.
En EE.UU. hablamos
de la “excepciôn americana”.
Somos muy nobles,
mucho màs que los demàs.
El problema es que todos los demàs
sistemas de poderes
proclaman lo mismo.
Cuando los japoneses conquistaban
Manchuria, en el norte de China,
los documentos que tenemos,
porque los conquistaron,
estàn repletos de retôrica humanista
relatando cômo iban a crear
un paraíso terrestre
y cômo Japôn generosamente
se esmeraba
por el bien del pueblo.
De hecho, leí hace poco
un artículo interesante
en el Globe and Mail
escrito por un inmigrante ruso.
Había sido soldado en Afganistàn,
y ahora vive en Canadà.
Comparaba la descripciôn
de la invasiôn
de Afganistàn por la URSS
con la invasiôn americana
de Irak y de Afganistàn
y de las tropas canadienses
en Afganistàn.
Es casi lo mismo. Era un soldado
y contaba que todos creían en ello,
pensaban que estaban ayudando
a los pobres afganos
socavados por los terroristas
que sustentaba la ClA
y se sacrificaban
para proporcionar ayuda médica,
por el derecho de las mujeres,
pero no lo conseguían por culpa
de la locura terrorista islàmica,
lo cual es cierto en parte.
Es un poco la manera
que tiene Canadà
de describir hoy en día
su misiôn en Afganistàn.
Lo mismo en Irak, etc.
Son pràcticamente
universos culturales.
Por supuesto, ahora se modera
en “humanismo militar”.
Se supone que el neoliberalismo
es economía pura,
pero si lo miramos de cerca,
nos damos cuenta de que es un golpe
de las multinacionales
y de algunos estados
que velan por sus intereses.
Es neocolonialismo,
pero expresado de otro modo.
Y se repite
a lo largo de la historia.
Si tuviéramos archivos
sobre Atila el Huno
seguramente descubriríamos
que se amparaba en la virtud.
Traducciôn:
Diane Bardinet
Ripped & srt:
Tokadime
L'ACCERCHIAMENTO
LA DEMOCRAZIA INTRAPPOLATA DAL NEOLIBERISMO
Produzione, realizzazione, installazione
Fotografia
Suono
Musica
In ordine di apparizione
INTRODUZIONE
Negli anni '30 si chiamavano "Regimi totalitari"
regimi del partito unico
la cui vocazione era
regolare la totalità delle attività di un'azienda,
Se politici, economici, sociali o culturali.
Lo stato fu incaricato di tutto.
Purtroppo, abbiamo visto esempi di questo, nel fascismo,
Nazismo e stalinismo:
società totalitaria, guidati da un onnipotente partito.
Oggi viviamo in una democrazia,
ma, da una parte, costatiamo
che dove c'era un partito unico, c'è ora un unico pensiero,
e che questo pensiero sostenitori
Essi credono che c'è solo una soluzione,
il mercato, che fornisce
per coprire tutte le attività della nostra società.
Qualunque sia l'attività,
politico, economico, sociale, culturale, sport anche,
il mercato è in grado di regolarlo.
Vediamo come il mercato è penetrante
in tutti gli interstizi della società, che un liquido
niente perdere, niente da perdonare.
Ecco perché oggi possiamo parlare di regimi "globalitarios",
perché è lì che imporrà
una soluzione unica per la pluralità dei nostri problemi.
Ho scritto "El pensamiento ûnico"
nel 1995,
in un momento quando la maggior parte dei nostri concittadini
erano ancora non del tutto consapevoli
che era caduto
l'ideologia in cui siamo stati coinvolti.
Questa ideologia, lo chiameremmo oggi "neo-liberale".
Il neoliberismo è una tecnica economica,
o alcuni principi economici,
ma, impercettibilmente,
È un essere ideologica.
Cosa cercava di sottolineare che è stato proprio
considerando ciò che è alla fine e tutti,
L'enumerazione di alcuni principi.
In particolare, che la "mano invisibile" del mercato
Risolve problemi...
Non è necessario intervenire per lo stato o i cittadini...
Stabilire alcuni principi come la deregolamentazione.
Tutto è stato regolato troppo, lo stato è troppo presente.
Hai bisogno di meno stato.
Capitale sostituisce il lavoro,
sempre uno opta per la capitale.
Noi dobbiamo privatizzare
quindi il perimetro dello stato è il più piccolo,
e il più grande settore privato possibile.
Noi dobbiamo incoraggiare il libero scambio
perché il commercio è lo sviluppo.
Questo tipo di equivalenza è stata fatta.
Ho cercato di dimostrare
che questi principi non appare all'improvviso,
sono stati sviluppati nel 1944
alla conferenza di Bretton Woods che ha dato origine alla FMI e Banca mondiale
con il lavoro svolto dal FMI dal anni ' 60 e ' 70
per i paesi del sud.
Il cosiddetto "aggiustamento strutturale",
o quello che alcuni chiamano "consenso di Washington".
Potrebbe ridurre il bilancio degli Stati,
prevenire il deficit pubblico, inflazione,
ridurre al minimo il numero di personale,
come la salute pubblica o servizi educativi...
Lo stato non potrebbe fare quelle spese.
Molti paesi del sud ha sofferto per esso.
Questo è ciò che spiegato: sommando tutti questi elementi,
Ci troviamo di fronte un'ideologia.
In Francia, eravamo alla vigilia delle elezioni presidenziali
che ha avuto luogo pochi mesi più tardi, in maggio.
Previsto che detto oggi, infatti,
tale ideologia, quel "pensiero unico",
quasi un singolo, è stato proposto.
Privatizzazione della sinistra
Dopo la caduta della cortina di ferro, si presenza in Occidente
un reenmarcacion a destra
maggior parte dei partiti di sinistra.
Dal Regno Unito partito di lavoro
al Partido sociale-democratico tedesco (SPD)
passando dalla parte del Quebec,
tutti sono impegnati a "riforma",
reingeniar o "modernizzare" dello stato,
che si traduce sempre con l'adozione di politiche neoliberali.
Ad esempio in Francia, dal 1997 al 2002
il governo socialista di Lionel Jospin
l'ordine del giorno reca la privatizzazione delle imprese nazionali, dieci,
Figura simile a privatizzazioni fatte dai governi a destra
hanno preceduto o seguito.
Ma come successo imposto ideologia neo-liberale
in seno al chiamato partiti "Socialisti"?
E soprattutto, da dove viene?
ORIGINI
SCIOPERO GENERALE DI WINNIPEG 1919
Quando è neo-liberalismo,
le impostazioni di intellettuale e istituzionale è peculiare.
Dal 1914 al 1945,
il capitalismo sta soffrendo una crisi senza precedenti.
Era una crisi materiale.
Nel 1920
capitalismo continua il suo sviluppo dopo la ricostruzione,
ma la grande depressione degli anni trenta
Esso conduce alla disoccupazione, fallimento e sconvolgimenti politici.
Un piano intellettuale, il credo liberale
Dà le richieste di modo di pianificazione economica,
interventismo e sfiducia nei confronti del "laissez faire".
Tutti vogliono un rinforzo dell'intervento dello stato,
un'economia di comando.
Che si traduce in azioni concrete nei paesi "dittatoriale"
e nelle democrazie.
Mi riferisco al piano quinquennale sovietico
e il 'New Deal' per noi.UU.,
con la gestione nazionale di recupero (NRA)
o altre strutture di questo tipo.
Nella Germania nazista, è il Ministero dell'economia imperiale,
in Italia, il Ministero delle corporazioni fascista...
Anche in Francia, che istituisce un Ministero dell'economia nazionale,
una grande novità, con l'aumento del Front Populaire.
MANIFESTAZIONE COMUNISTA, BERLINO, 1929
Uno degli aspetti della creazione di una rete liberale in Francia
è stata la costituzione di una casa editrice,
Les Editions della Librairie de Médicis,
È stata fondata nel 1937.
Creo una donna, Marie-Thérèse Genin,
raro in questo universo come cosa maschile.
Si riferiva alla leader dei datori di lavoro francesi dell'Unione,
Marcel Bourgeois,
rispetto la empujo per creare un editore che diffondere testi di intellettuali
destinato a lettori intellettuali.
il Éditions de Médicis pubblicato "La Cité Libre" da Walter Lippmann
l'organizzazione del pretesto di colloquio Lippmann,
come alcuni testi Rueff, Hayek, Ludwig von Mises.
Circa 40 testi tra il 1937 e il 1940.
In questo editor sono stati pubblicati gli atti dei colloquio Lippmann
l'Istituto internazionale dell'intellettuale di cooperazione,
che esso non esiste più, ma è il predecessore dell'UNESCO.
Si è verificato in un quadro relativamente ufficiale.
Questo simposio ha riunito 26 partecipanti
di grande importanza, visto in retrospettiva:
Friedrich Hayek, futuro premio Nobel in economia,
Robert Marjolin, uno dei pilastri della costruzione europea,
i fondatori del "economia sociale di mercato" tedesco,
Alexander Rüstow e Wilhelm Röpke,
il consulente finanziario di De Gaulle, Rueff
e Stefan Possony, ispirando il Guerra della stella di Reagan.
In retrospettiva perché a quel tempo non sapevo li.
I colloquio dura 4 giorni, durante i quali hanno discusso
le responsabilità del liberalismo nella grande depressione,
i mezzi di rinnovamento del liberalismo
e la costruzione dell'opposizione internazionale al socialismo.
L'avanguardia è già scoperto al colloquio Walter Lippmann
battaglia neoliberista in gestazione.
Tra gli avversari ferrosi più al collettivismo,
includono Friedrich von Hayek e Ludwig von Mises.
Hayek e Mises rappresentano una delle tendenze del neoliberismo,
della scuola austriaca.
Sono a favore di un liberalismo radicale
che dà lo stato una potenza minima.
Lo stato minimo è uno slogan che i suoi discepoli sono modellati.
Entrambi hanno idee economiche diverse.
I liberali spesso dissimula le loro differenze
ma hanno diversi punti in comune.
In primo luogo, che la scienza economica è solo una parte del suo lavoro.
Mises ritiene che sia solo un campo della scienza dell'azione umana.
Hayek è desmarco veloce di economia pura
interessato a psicologia, studiando il cervello,
gli ordini politici, legge...
Per loro, l'economia è una disciplina di fonte,
ma non copre la totalità delle scienze umane.
Poi, loro concezioni economiche
Essi sono stati quelli della scuola austriaca,
un'economia non positivo:
Non si basa su statistiche, in dati criptati,
ma in alcuni assiomi.
Si tenga conto delle situazioni ideali 'tipici'
che dimostra come le persone reagiscono
le decisioni da prendere tra lavoro e tempo libero,
dormire o arricchirsi,
con metafore del tipo "Robinson Crusoe sulla sua isola deserta".
La somiglianza terza importante capire il movimento neo-liberale,
È il concetto di lavoro intellettuale e il suo ruolo nel socialismo.
Hayek e Mises hanno pensato molto elitaria e aristocratica,
dicono che la maggior parte dell'umanità non pensa.
Mises ha scritto in "Socialismo": "la maggior parte non credo".
Credo che una minoranza di intellettuali dal resto della società.
Essi credono che gli intellettuali dovrebbero pensare
poi progressivamente per contrastare il socialismo
hanno inventato altri intellettuali e successivamente diffondere alle masse.
Le masse non sono socialisti, altri intellettuali li convinse.
Perché laici intellettuali al centro del cambiamento sociale,
politico ed economico.
Che hai portato a creare organizzazioni come la società di le Mont Pelerin.
Guerra sospesa l'attività militante dei neo-liberali.
Il centro internazionale di studi per il rinnovamento del liberalismo CIRL
istituito dal colloquio Lippmann scompare dopo un anno di esistenza.
Alla fine della guerra, von Hayek ha preso il testimone.
Convoco diversi sostenitori della ri-Fondazione del liberalismo
in un incontro cruciale per il futuro del movimento neo-liberale.
Svolto l'incontro di le Mont Pelerin
1 al 10 aprile 1947
presso l'Hotel du Parc, situato vicino a Vevey, in Svizzera.
Il suo scopo esplicito
Era di riunire intellettuali liberali, europei e americani,
e creare un'organizzazione internazionale per promuovere le idee liberali.
Hayek iniziò a contattare due anni prima
con alcuni partecipanti del colloquio Lippmann
e con i circoli di inglesi e americani.
Hanno invitato tutti a le Mont Pelerin,
Da qui il nome dell'azienda.
Ci sono stati 39 partecipanti alla prima riunione.
Esistevano anche personalità importanti:
tre futuri Nobel in economia,
Milton Friedman, George Stigler, Maurice Allais...
Personalità conosciute per i loro saggi politici o filosofici,
Karl Popper, Bertrand de Jouvenel,
e le persone con influenza diretta nei loro paesi,
i tedeschi Wilhelm Röpke e Walter Eucken,
legata alla "economia di mercato sociale" tedesco.
Le discussioni focalizzato su argomenti generali relativamente
come "Cristianesimo e liberalismo", "L'ordine competitivo",
La possibilità di elevare una Federazione economica europea.
Duri parecchi giorni.
Hayek ha ideato una struttura flessibile
reclutamento dei membri,
senza uffici, con gli statuti dell'Illinois,
bi-annuale incontri nei diversi paesi.
Una struttura abbastanza immateriale per intellettuali
che pensi che il liberalismo è una dottrina e di intellettuali.
NEL CUORE DELLA NEO-LIBERALE
IL THINK TANK
La società di le Mont Pelerin non è un think tank,
ma un tipo di Accademia per i liberali.
Così si instauro una forma di divisione del lavoro
tra quell'organizzazione che recluta solo liberali sono più famosi,
famosa per le sue opere,
Secondo l'attività nazionale dei membri,
strutture associative — tra cui
o tipo di riflessione.
Sono di diverse forme.
In Francia hanno creato
l'associazione per la libertà economica e progresso sociale negli anni sessanta,
la sezione francese di le Mont Pelerin,
che hanno aderito reclutati nei cerchi del datore di lavoro
e politici,
così che coprono un ampio reclutamento
delle diverse aree, non solo intellettuale.
Un altro modello, la riflessione come sempre c'era il Mont Pelerin.
I più famosi sono l'Istituto degli affari economici
apparendo nel 1955 in Gran Bretagna
o l'American Heritage Foundation dal 1973
legata al partito repubblicano.
Queste riflessione sono stipendiati,
pagato per scrivere note, bollette
che ha poi distribuito a politici e giornalisti,
con l'idea della creazione di un'opinione pubblica liberale a partecipare.
Oggi ci sono centinaia di gruppi di riflessione
che forma una nebulosa che è difficile da navigare
al punto che alcuni, come la Fondazione di Atlante,
Essi hanno il ruolo di promuovere i modello di riflessione
distribuire anche le istruzioni per creare un proprio Think-Tank.
Essi prendono forme molto diverse.
Alcuni gruppi si concentrano su un autore,
il centro di Hayek, il Von Mises Institute,
e sono basati sul lavoro di una personalità.
Ci sono anche gruppi focalizzati ambiente ad un argomento in particolare:
ambiente, politica estera, ecc.
La qualità e la potenza di queste riflessione
Essi sono molto varie.
Sua forza
È il tuo modo di intellettuali e imprenditori,
Oltre ad essere una tendenza dei partiti conservatori.
Possiamo parlare di think tank come il centro per gli studi di politica
Keith Joseph
che promossa a Thatcher e ti ha permesso di acquisire una base
a rivoluzionare il partito conservatore nel 1970.
È un'organizzazione che era un incrocio tra tre aree.
Un think-tank strettamente intellettuale
con una visione generale del liberalismo
Ha scarsa influenza nei dibattiti politici.
Una frazione delle carriere di von Mises, Hayek,
in parte spiegata dalla loro affinità
capi del sindacalismo del datore di lavoro.
Mises è sempre stata associata
la Fondazione per l'educazione economica e datore di lavoro sindacati.
Hayek arrivando a Chicago
ha ricevuto un finanziamento da imprenditori americani
Egli voleva che ha redatto un "road to Serfdom"
fare riferimento all'America e non solo in Inghilterra.
Questi intellettuali avevano molto potere
per avere termini di primo-nome o stretto amicizia con persone influenti.
Si può vedere un carattere nelle opere di Hayek utopica,
ma sul lato il potente, non di quelli nel bisogno.
Finanziato dalla società e grandi fortune private,
Think Tank neoliberista
essi spesso godono di uno status di organizzazione caritatevole.
Così i suoi generosi donatori hanno diritto a sgravi fiscali.
Tuttavia, secondo la legge, organismi favorevoli
essi non possono impegnarsi in azioni politiche.
Nel 1989
Greenpeace ha visto come il governo canadese ritirò lei
status di organizzazione caritatevole.
L'Agenzia delle entrate canadese ha concluso
le ONG non sempre agito nell'interesse pubblico
che ha contribuito ad esempio alla "povertà in aumento
chiamando la chiusura delle industrie inquinanti".
In qualsiasi cambiamento Think Tank neo-liberale
avendo lo status di organizzazione caritatevole
Non ha mai disturbato.
Nella sua dichiarazione annuale al governo canadese
Questi istituti di ricerca "apartitica" dichiarano solennemente
che "non cercare di influenzare l'opinione pubblica
u ottenere la modifica di una legge o di politica".
Ci sono sempre stati di riflessione sulla destra,
ma sono emerse potentemente
all'inizio degli anni settanta.
Si è verificato nell'ambito di una vasta reazione
la militanza degli anni sessanta
Egli terrorizzò il élite
perché esso era democratizzare e hanno disprezzato la democrazia.
In realtà l'esempio più esplicito
il pensiero dell'Internazionale liberale
Era uno studio molto importante della Commissione Trilaterale
quell'incontro a internazionalisti del partito europeo dei liberali,
Americani e giapponesi,
tre giganti,
nel 1974 e che è il titolo "Crisi della democrazia".
Era l'eccessiva democratizzazione dei paesi,
"eccesso di democrazia".
Persone di solito apatica
Egli cominciò a essere attivo ed esigente.
Essi erano i "gruppi di interesse speciale"
come donne, giovani, anziani, lavoratori, ecc.
Ogni parte del mondo.
Singolo settore aziendale non è stato indicato lui così,
perché è stato supposto che correva per il mondo e paese,
così è stato di interesse "nazionale".
Ma il resto della popolazione era troppo attivo.
In parte lo studente, femminista, il movimento ambientalista, ecc.
Stavolta
Aveva un effetto altamente civilizzatrice sulla società.
Questi cambiamenti generano paura
la reazione è stata così tremenda.
La Commissione Trilaterale
ha chiesto di essere moderato entusiasmo democratico,
tale pressione non è consentito alle richieste dello stato.
Le istituzioni di indottrinamento della gioventù,
sono abbastanza giusti perché i due conversano tra di loro,
dovrebbero essere più diretta e rigorosa.
La stampa è fuori controllo, che suona ironico,
e tale tempo dovrebbe parlare dello stato.
In qualche modo
esprimendo l'Internazionale liberale
traducendo la sensazione generale in Europa, Stati Uniti.UU. e in Giappone.
Si è parlato di una "età di confusione".
Che mescolato molto
la popolarità dei movimenti sociali.
E ci fu una reazione forte su più fronti.
Da qui lo sviluppo di pensare serbatoi sulla destra
hanno raggiunto tanta forza
e tentare di farvi giusto
il problema, almeno prima dell'opinione pubblica.
Allo stesso tempo, aumentata attività di lobby
che egli aveva cercato di controllare e definire le leggi.
Come può il mercato, promuovere la libertà e la scelta individuale?
Seminario dell'Istituto Fraser sulla politica pubblica studenti
con la partecipazione dell'istituto economico di Montreal...
Sabato 10 febbraio 2001,
con il sostegno dei donatori del Fraser Institute di Quebec".
Quando uno dà il potere coercitivo,
il monopolio del potere coercitivo,
un'agenzia che chiamiamo governo,
Ci sarà sempre la tendenza
utilizzare sia ignorante
o di abuso di potere.
E possibile tendono a crescere.
L'Istituto del Fraser cerca di indagare e sottolineare
Quali dovrebbero essere i limiti del governo
e i limiti dell'impresa privata
o gli scambi tra individui di volontariato.
Questo è il nexus, la divisione,
tra coercizione e volontariato
di trattare la mia lezione oggi.
Si vedrà anche conferenze persone
invitati a partecipare oggi.
SPECIALE: CENA-PRESENTACION
... .of la Fondazione per l'educazione economica a New York.
Nella sua presentazione, 'Sano per il capitalismo',
Questo esperto rilasciato ha spiegato come l'aumento del nostro tenore di vita
Egli ci ha dato il 'lusso' di preoccuparsi di problemi
come i planetari approcci ambientali."
Io sono il Presidente della Fondazione per l'educazione economica
Situato a nord della città di New York e fondata nel 1946.
Era la prima organizzazione globale
tendenza liberale classica di libero mercato.
Da allora, gli altri sono emersi.
Dal 1946, il nostro primo obiettivo è quello di presentare al pubblico
le idee e gli ideali
una società liberale e decentralizzata
disciplinata dalle regole della proprietà privata e un governo limitato.
Quello che voglio sottolineare oggi non è
Propaganda naturalmente scorre tra il primo e l'ultimo.
Quindi, grazie a questa cintura dei mezzi di trasmissione,
l'ideologia neoliberista raggiunge lo status di prova.
PROPAGANDA YADOCTRINAMIENTO
PROPAGANDA YADOCTRINAMIENTO
MEDIA
Storicamente si è detto che Hitler ha inventato la propaganda.
Durante la seconda guerra mondiale
Hitler capito il suo ruolo,
il ruolo della propaganda nella società,
Tuttavia non l'invenzione, ma hanno imparato da noi,
le democrazie occidentali e in particolare dell'inglese
e gli americani.
L'avvento delle società moderne,
le due tendenze sono prevalenti.
Il primo si chiama per una democrazia partecipativa di persone informate
e ' in grado di esaminarlo, di agire e di influenzare le decisioni.
E la seconda parte della popolazione, emarginarla
che non deve entrare in questioni che li riguardano.
Questa visione della società, del mondo e l'economia
Esiste anche nella nostra cultura.
Abbiamo visto prendere forma
nella prima guerra mondiale negli Stati Uniti.UU.
Poi, il governo era stato eletto
per la sua promessa di non entrare in guerra.
Poco dopo la sua elezione, per ragioni di politica interna
e per ragioni industriali,
il governo ha deciso di partecipare a quel conflitto.
Essi dovettero affrontare
una popolazione si oppone alla guerra.
Ha creato una Commissione, conosciuta come il giornalista che ha presieduto
Signor Creel.
Questa invenzione Commissione
moderne tecniche di propaganda,
stampaggio e preparazione dell'opinione pubblica.
La Commissione Creel, portato con successo il suo mandato
e in pochi mesi invertito l'opinione pubblica.
Lavorarci su personaggi molto famosi, famosi intellettuali,
ed Edward Burnays, fondatore del settore delle pubbliche relazioni.
Quando queste persone sono venute fuori dalla Commissione,
hanno messo gli strumenti di comunicazione nelle società
sono ancora in piedi e fanno parte dei meccanismi della propaganda.
L'obiettivo politico è molto importante.
Esclude la parte dell'opinione pubblica società e muffa
consenso di produzione all'interno della società.
Queste istituzioni inventate, hanno parlato delle relazioni pubbliche,
ma è anche il concetto moderno del ruolo delle imprese,
all'interno delle aziende pubbliche relazioni,
comunicazione sociale, media,
il ruolo degli intellettuali, della pubblicità,
il ruolo dell'informazione nella nostra società in generale.
Tutto questo nasce ed era la lezione che ha imparato a Hitler.
Com'erano i meccanismi che riuscito questo pensiero unico?
Essi sono i discendenti di rastrelliera Comisiôn,
Se andare più indietro nel tempo,
la concezione politica
Si dice che per una società
È necessario escludere una parte della sua popolazione.
C'è anche questo.
Ma se gli attori che descrivo sono numerosi e molto potenti
Inoltre si manifesta un contro-discorso,
Ci sono luoghi in cui ha proposto varie altre analisi
Ci sono mezzi alternativi, intellettuali,
gruppi sociali e comunità che stanno preparando un nuovo pensiero.
Abbiamo questo fenomeno duale.
Purtroppo, domina il pensiero unico
e la propaganda che svolge il suo ruolo.
Attraverso queste istituzioni e meccanismi
una visione del mondo, un vocabolario e un modo di pensare
assicura che determinate questioni, sollevate
portare alcune risposte,
alcuni test sono effettuati e gli altri sono esclusi.
L'ideologia che domina oggi, 'ideologia ambientale',
Ha la faccia ufficiale, che è l'unico"pensiero",
e la sua faccia non ufficiale,
È la lingua,
condotta prescritta mediante comunicazione.
Questa ideologia non appare mai come un'ideologia.
Si presenta come qualcosa di naturale,
cosa che è ovvia da fare.
È ovvio avere una TV.
Come si fa non una TV
alla fine del XX secolo?"
È ovvio che noi accettiamo il sistema di pubblicità.
Non dico che negli anni 2000 e picco!
si contesta il sistema di pubblicità!"
Tutti gli ideologico, che solleva un'elezione
il sistema organizzato senza consultarci,
ci viene presentato come tante prove logiche,
che non dovremmo nemmeno discutere.
È interessante.
Per quanto riguarda il "pensiero unico",
modo uniforme, parziale e settario
interpretare il comportamento economico,
Alain Minc ha detto: "È non pensare, ma la realtà che è unica".
Così che vieta il dubbio
Che cosa ha fatto l'economia liberale o ultra-liberale.
Era una realtà.
Potrebbe andare nel senso della realtà.
Ad esempio, della globalizzazione vi dirà che è una realtà.
Certo che lo è, ma non è necessariamente buono.
Ideologia dice che è una realtà, quindi è valido
così dobbiamo seguirla.
Lo stesso con la globalizzazione.
E con la privatizzazione.
Così com'è, dobbiamo continuare a farlo, e dovremmo farlo.
Si presenta come un fatto compiuto
quello che la gente deve accettare, piuttosto che chiedere il parere.
Concorda con quanto spiegato nel mio libro
circa il "sofismo dell'ineluttabile":
maggior parte dei politici
essi nascondono i loro atti, le loro scelte,
perché si tratta di decisioni,
sotto l'inevitabilità.
Abbiamo avuto senza più rimedio.
È stato scritto.
Americani fanno così,
Sappiamo tutti che in Francia
avviene ciò che è accaduto 10 anni prima negli Stati Uniti.UU.
Ha giocato nella conseguenza, farlo in Francia.
Renault Society Hill una società belga
ristrutturare
e creare altre aziende che fanno la stessa cosa
ma con un personale più economico.
Luogo di un calcolo economico.
Per la chiusura dell'azienda, il capo dello stato francese
declaro ciò che segue:
Anche le chiusure è la vita purtroppo.
Gli alberi sono nati, vivere e morire,
piante, animali, uomini e imprese anche."
Un buon esempio di naturalizzazione di ciò che sta accadendo,
una spoliticizzazione.
Siamo obbligati ad accettare come qualcosa di naturale,
qualcosa di indipendente della volontà dei politici,
talune decisioni che dipendono da essi.
Quindi manipola il cittadino
e lui è solo credendo nella propria votazione, dissuade se ho apura.
Il funzionamento dei media
Consente la creazione della verità.
L'unica verità può apparire
dal confronto,
Diciamo che una verifica della versione specificata
con la conferma di diversi testimoni.
È difficile stabilire la verità.
Può essere visto con i giudici co inquirenti,
con gli scienziati che analizzati
e cercano di scoprire la verità...
Ma nel funzionamento dei media,
solo che su un evento
tutti dicono la stessa cosa,
Stampa, radio, TV,
per rendere tale informazione davvero, anche se sta mentendo.
Abbiamo visto durante la guerra del Golfo
e altri eventi recenti.
È per questo tipo di equazione falsa
tale ripetizione è equivalente allo spettacolo.
Ho recentemente ho riletto un nuovo mondo coraggioso
Aldous Huxley,
e ho trovato quella frase sulla "hypnopaedia",
Questa ipnosi orale è sottoposto a quella per i neonati
per convincerli che sono felici per essere ciò che sono,
e uno dei direttori del centro,
come egli la chiamava, si dice:
64.000 ripetizioni valgono per una verità.
Siamo nel mondo di Huxley.
Sostenuta dalla propaganda costante e un proselitismo
che si prende di nuovo il relè molti
una rete tentacolare di controllo di mente,
le riforme neoliberiste sono gradualmente imposto
nella coscienza anestetizzata delle democrazie occidentali.
In questi paesi, in nome di "realismo" necessario,
tutte le partite, sia di destra che di sinistra
essi adottano misure che minano un poco più ogni giorno
lo stato sociale a beneficio del mercato.
Ma altrove, là dove la propaganda non è successo,
soprattutto nei paesi in via di sviluppo,
altre soluzioni sono imposti.
Soluzioni drastiche,
Poiché dopo la cortina fumogena ideologica,
Dopo quelli belli concetti di ordine spontaneo
e l'armonia degli interessi del libero mercato,
oltre la panacea della "mano invisibile"
Cosa si nasconde in realtà?
Erano le vere ragioni per banche ed industriali
Chi finanziato l'istituzione della rete neo-liberale?
NEOLlBERALISMO o neo-colonialismo?
LA FORZA DELL'ISTITUZIONE DEI MERCATI FINANZIARI
È scioccante vedere
come ogni elemento dell'agenda neoliberale
Esso è stato progettato specificamente per minare la democrazia.
Egli parla poco, solo gli effetti economici.
Ma pensaci.
Prendere la globalizzazione finanziaria.
Per Keynes,
il più grande successo del sistema di Bretton Woods
Era l'istituzione dei mercati finanziari.
C'è una ragione per questo:
dare margine allo stato di svolgere i programmi
che difende la popolazione.
Se il capitale può circolare liberamente,
Si può attaccare liberamente la moneta.
Che crea quello che alcuni economisti chiamata
Parlamento virtuale
investitori e finanziatori che, cito:
Essi possono votare alle politiche di governo ogni volta.
Se si giudica che le politiche sono irrazionali, essi possono votare contro
togliendo loro capitale o attaccando la valuta, ecc.
Generali giudicati irrazionali sono quelli finalizzati al village
ma non aumentano i benefici o l'accesso ai mercati, ecc.
Così faccia i governi
O Cerco
A democracia
nas malhas do neoliberalismo
Produção, realização, montagem
Fotografia
Som
Mûsica
Por ordem de aparição
1 . Introdução
Nos anos 30,
chamàvamos regimes totalitàrios
aos regimes de partido ûnico,
em que o objectivo do partido
era o de controlar a totalidade
das actividades de uma sociedade,
tanto de ordem política, econômica,
social ou cultural.
O estado ocupava-se de tudo.
Infelizmente, tivemos exemplos,
sobretudo no caso do fascismo,
nazismo e estalinismo, sociedades
totalitàrias dirigidas por um partido.
Hoje em dia vivemos em democracia,
evidentemente, mas podemos constatar
que o partido ûnico foi substituído
pelo pensamento ûnico
e que os detentores desse pensamento
acreditam numa solução ûnica,
a solução imposta pelo mercado, para
todas as actividades da sociedade,
tanto de ordem política, econômica,
social, cultural como desportiva,
competindo ao mercado
regular essas actividades.
O mercado tem penetrado em todos
os interstícios da nossa sociedade,
tal como um líquido
que nada poupa.
É por isso que podemos falar
de regimes totalitàrios hoje em dia,
pois existe uma vontade de impor
uma solução ûnica
à pluralidade dos nossos problemas.
Escrevi “La Pensée Unique”
numa altura,
em 1995,
em que a maior parte dos nossos
concidadãos não se tinha apercebido
de que estàvamos imersos
numa nova ideologia.
Esta ideologia a que agora
chamamos “neoliberal”.
O neoliberalismo
é uma técnica econômica,
um certo nûmero
de princípios econômicos,
mas também, sem que nos apercebamos
disso, um autêntico jugo ideolôgico.
E aquilo que eu queria realçar
era precisamente isso,
explicando aquilo em que consiste.
Consiste em enumerar
um certo nûmero de princípios,
nomeadamente que o mercado,
a mão invisível do mercado,
regula
a maioria dos problemas.
O estado e os cidadãos escusam de
se envolver, basta o mercado actuar.
Estabelece princípios,
tal como a desregulação.
É preciso desregular,
o estado estava demasiado presente.
É preciso menos estado
e que seja o capital
a prevalecer sobre o trabalho.
É preciso sempre favorecer o capital
e privatizar,
minimizando o raio de acção do estado
e maximizando o da iniciativa privada.
Urge favorecer as livres trocas, pois
o comércio significa desenvolvimento
- fazia-se uma equação deste tipo -
e eu queria mostrar que aqueles
princípios não surgiam do nada,
jà tinham sido elaborados em 1944,
apôs a Conferência de Bretton Woods,
que deu início ao FMI
e ao Banco Mundial.
Foi esse o trabalho levado a cabo
pelo FMI nos anos 60 e 70
em relação aos países do sul,
o chamado “ajustamento estrutural”,
a que certos países
chamam “o Consenso de Washington”,
ou seja, que é preciso a todo o custo
reduzir o orçamento de estado,
evitando o défice pûblico
e a inflação,
é preciso reduzir os funcionàrios
pûblicos, tanto na saûde
como na educação, pois o estado
não deve incorrer nestas despesas.
Muitos países do sul sofreram
imenso com isso, evidentemente.
Era isso que eu tentava explicar.
Ao juntarmos todos estes elementos,
estamos perante uma ideologia.
Na altura, em França, estàvamos em
vésperas de eleições presidenciais,
que tiveram lugar uns meses depois,
em Maio.
Tal como eu estava a dizer,
foi esta ideologia praticamente de
partido ûnico que nos propuseram.
Privatizações de esquerda
Pouco apôs a queda da Cortina
de Ferro, assiste-se no ocidente
a uma viragem à direita da grande.
maioria dos partidos de esquerda.
Do Partido Trabalhista britânico
ao SPD alemão
e ao Parti Québécois,
todos se aplicam numa “reforma”,
“reengenharia”
ou “modernização” do estado
que se traduz invariavelmente pela
adopção de políticas neoliberais.
Em França, entre 1997 e 2002
o governo socialista de Lionel Jospin
procede à privatização de cerca de dez
grandes empresas nacionais,
nûmero equivalente às dos governos
de direita anteriores e posteriores.
Mas como é que a ideologia neoliberal
se impôs até nos partidos “socialistas”?
E onde surgiu?
2. as origens
Greve geral em Winnipeg, 1919
Ao surgir o neoliberalismo,
impera uma configuração intelectual
e institucional muito particular.
Pode-se dizer
que, entre 191 4 e 1945,
o capitalismo atravessou
uma crise sem precedentes.
Tratou-se de uma crise
no plano material.
No anos 20,
o capitalismo tinha
recrudescido devido à reconstrução,
mas a Depressão dos anos 30 traz
desemprego, falências e distûrbios
e, no plano intelectual,
o credo liberal cede às exigências
de planeamento econômico,
dirigismo e desconfiança
em relação ao “laissez-faire”.
Houve uma exigência generalizada
do reforço da intervenção estatal
e da criação
de uma economia dirigida,
o que se traduz em medidas concretas
nos países de estrutura “ditatorial”
e nos países democràticos.
Vem à ideia o plano soviético,
a planificação quinquenal,
mas também o New Deal,
nos Estados Unidos,
sob a égide da National Industry
Recovery Administration
ou de estruturas semelhantes.
Na Alemanha nazi, foi
o Ministério da Economia do Reich,
na Itàlia fascista,
o Ministério das Corporações.
E até em França se instaurou
um Ministério da Economia nacional,
pela primeira vez,
com a ascensão da Frente Popular.
Manifestação comunista
Berlim 1929
Um aspecto importante da instituição
duma rede neoliberal em França
foi a criação de uma editora.
Tratava-se de Les Éditions
de la Librairie de Médicis,
fundada em 1937.
Foi uma editora fundada
por uma mulher, Marie-Thérése Génin,
o que não era habitual num
universo habitualmente masculino.
Ela estava ligada a um dirigente
de uma associação patronal,
Marcel Bourgeois,
que a incentiva a criar uma editora
que divulgue textos de intelectuais
destinados a um pûblico intelectual.
E é publicada “La Cité Libre” [“The
Good Society”], de Walter Lippmann,
que serviu de pretexto à organização
do Colôquio Lippmann,
mas publicarà também Hayek,
Rueff e Ludwig von Mises,
quase quarenta textos,
entre 1937 e 1940.
É esta editora que irà publicar as
actas do Colôquio Lippmann,
realizado no Instituto Internacional
de Cooperação Intelectual,
um organismo jà desaparecido
mas que està na origem da UNESCO.
Ou seja, tudo se passou
num quadro relativamente oficial.
O Colôquio
contou com 26 participantes
e, olhando para tràs, apercebemo-nos
da importância dos participantes,
entre os quais estava Friedrich
Hayek, futuro Nobel da Economia,
Robert Marjolin, um dos pilares
da construção europeia,
os fundadores da “economia
social de mercado” na Alemanha,
Alexander Rüstow e Wilhelm Röpke,
o conselheiro financeiro
do General de Gaulle, Jacques Rueff,
e o proponente da Guerra das Estrelas
de Reagan, Stefan Possony.
Se bem que, na época,
todos eles fossem menos conhecidos.
O colôquio durou quatro dias,
durante os quais houve debates
acerca da responsabilidade do
neoliberalismo na crise dos anos 30,
tendo sido igualmente debatidos
os meios de renovar o neoliberalismo
e de criar uma oposição internacional
ao intervencionismo e ao socialismo.
O Colôquio Walter Lippmann
constituiu a vanguarda
do combate neoliberal em preparação.
Entre os mais ferozes
opositores do colectivismo,
destacaram-se Friedrich von Hayek
e Ludwig von Mises.
Hayek e von Mises representavam
uma tendência do neoliberalismo,
a chamada “escola austríaca”.
Trata-se dum liberalismo radical.
que dà ao estado um poder mínimo.
“O estado minimalista” é a expressão
usada pelos seus partidàrios.
Eles tinham teorias econômicas
ligeiramente diferentes,.
Os liberais costumam
acentuar as divergências,
mas havia certos pontos em comum.
Em primeiro lugar, a economia
era apenas uma parte da sua obra.
Von Mises considerava-a um ramo
da ciência da acção humana.
Hayek abandonou cedo as
preocupações puramente econômicas
para se interessar pela psicologia,
e investigou o cérebro,
interessou-se pela política,
pelo direito...
Para eles,
a economia é a disciplina de origem,
mas não abarca as ciências humanas.
E ambos tinham uma concepção
especial das ciências econômicas,
a da escola austríaca, a de uma
economia não totalmente concreta.
Nada de estatísticas
nem de dados matemàticos,
tudo se desenvolve
a partir de um axioma.
Consideram-se
situações ideias “típicas”
ou vê-se
como um indivíduo racional reagiria
perante a negociação de escolhas
entre o trabalho e o lazer,
entre dormir e enriquecer,
com metàforas
do género Robinson Crusoé.
O terceiro ponto em comum, necessàrio
para compreender o neoliberalismo,
é o conceito do trabalho intelectual
e do seu papel face ao socialismo.
Hayek e von Mises tinham um
pensamento elitista e aristocràtico.
Para eles, o grosso da humanidade
não pensa.
Em “Le Socialisme”, Mises afirma:
“O grosso da humanidade não pensa.”
Sô pensa uma minoria de intelectuais,
e fà-lo pelo resto da sociedade.
A ideia dele era que os intelectuais
pudessem pensar,
e vão-se opor ao socialismo,
inventado por outros intelectuais
e difundido pelo povo,
jà que o povo não é socialista.
lsso foi uma ideia que os
intelectuais lhe meteram na cabeça.
Ou seja, colocam os intelectuais no
fulcro das transformações sociais,
políticas e econômicas.
E isto deu origem a organizações
como a Sociedade do Monte Peregrino.
A guerra põe temporariamente termo
à militância dos neoliberais.
O Centro Internacional de Estudos
para a Renovação do Liberalismo,
criado apôs o Colôquio Lippmann,
desaparece apôs um ano de existência.
Mas mal termina a guerra,
von Hayek envida novos esforços.
Convoca diversos proponentes
do restabelecimento do neoliberalismo
para uma reunião determinante
para o futuro do movimento.
A reunião do Monte Peregrino
teve lugar
de 1 a 10 de Abril de 1947,
no Hôtel du Parc,
perto de Vevey, na Suíça,
com o objectivo explícito
de reunir os intelectuais liberais
europeus e americanos
e de fundar uma organização para
a promoção das ideias liberais.
Hayek tinha começado a estabelecer
contactos dois anos antes
com os participantes no Colôquio
Lippmann, britânicos e americanos,
e convida-os para uma reunião
em Monte Peregrino,
que virà a dar o nome à sociedade.
Houve 39 participantes
nessa primeira reunião.
Tal como no Colôquio Lippmann,
algumas personalidades importantes.
Três futuros prémios Nobel
da economia,
Milton Friedman, George Stigler
e Maurice Allais.
Outros eram conhecidos pelos seus
ensaios políticos ou filosôficos,
nomeadamente Karl Popper
e Bertrand de Jouvenel,
e outros ainda exerciam influência
sobre a política do seu país,
tal como os alemães Wilhelm Röpke
e Walter Eucken,
ligados à chamada “economia
social de mercado”, na Alemanha.
Debatiam-se temas
relativamente gerais,
do género cristianismo e liberalismo,
a concorrência,
a possibilidade de criar uma
federação econômica europeia,
ao longo de vàrios dias.
Para Hayek, era necessàrio
haver uma estrutura flexível
em que os membros
estavam là apenas por convite,
sem sede, com estatutos no Illinois,
que se reunia de dois em dois anos
em países diferentes.
Era uma estrutura bastante imaterial,
que ia de encontro aos intelectuais
que encaravam o liberalismo
como uma doutrina para intelectuais.
3. No seio da rede neoliberal
Os “think tanks”
A Sociedade do Monte Peregrino
não é um “think tank”,
é uma espécie de academia
para os liberais.
Instaurou-se
uma divisão de trabalho
entre esta organização, que recruta
apenas os liberais mais conceituados,
e as actividades nacionais
dos membros,
que podem incluir a organização
de associações, de “think tanks”.
lsso pode tomar formas diferentes.
Em França, por exemplo,
surgiu a Associação para a Liberdade
Econômica e o Progresso Social,
nos anos 60, que é a secção
francesa do Monte Peregrino,
à qual se juntaram
membros recrutados
entre o patronato e a política,
o que vai abranger outros meios
para além do dos intelectuais.
O modelo de criação de
“think tanks” sempre existiu
na histôria do Monte Peregrino.
Entre os mais conhecidos, contam-se
o Institute of Economic Affairs,
surgido em 1955 na Grã-Bretanha,
ou a Heritage Foundation,
criada em 1973 nos EUA
e ligada ao Partido Republicano.
Estes “think tanks” contratam
um certo nûmero de membros,
pagos para redigir documentos,
projectos-lei jà quase prontos
para distribuir
a políticos e jornalistas,
com o objectivo de criar
uma opinião pûblica liberal.
Actualmente, hà centenas
desses “think tanks”,
que constituem um emaranhado
donde é difícil a pessoa orientar-se,
a ponto de alguns,
tal como a Atlas Foundation,
terem como objectivo
promover os “think tanks”
e ensinar a formar um “think tank”.
Tomam vàrias formas.
Certos grupos congregam-se à volta
de um autor, como o Hayek Center
ou o Mises Institute,
que giram à volta da obra
de um autor específico,
mas outros concentram-se
numa ûnica questão,
tal como o meio ambiente
ou a política estrangeira.
Estamos perante “think tanks” com
uma qualidade e influência variàveis,
e aquilo que os fortalece
é conseguir captar os intelectuais,
uma parte do patronato e uma
tendência nos partidos conservadores.
Se pensarmos
no Center for Policy Studies,
de Keith Joseph,
que promoveu Margaret Thatcher
e lhe permitiu obter apoio
para revolucionar os Conservadores
nos anos 70,
trata-se de uma organização
na junção de três frentes.
Um “think tank” sô de intelectuais
interessados no liberalismo
pouca influência concreta
exerceria nos debates políticos.
Uma parte da carreira
de von Mises e Hayek
explica-se pelas afinidades com os
dirigentes das associações patronais.
Von Mises, nos EUA, estava associado
à Foundation for Economic Education
e, através disso,
às associações patronais.
Ao chegar a Chicago,
Hayek é financiado
por empresàrios americanos para
escrever “O Caminho para a Servidão”,
mas sobre a América,
não sô sobre a Inglaterra.
De certo modo, esses intelectuais
adquiriram mais poder
ao associarem-se
a indivíduos poderosos.
A obra de Hayek
pode ter um caràcter utôpico,
mas é a utopia dos mais fortes,
não dos mais desfavorecidos.
Financiados pelos consôrcios e
pelas grandes fortunas particulares,
os “think tanks” neoliberais
costumam gozar
do estatuto
de organizações de beneficência.
Assim, os generosos doadores
têm direito a isenções fiscais.
No entanto, segundo a lei,
as organizações de beneficência
não podem dedicar-se
a actividades políticas.
Em 1989,
foi retirado ao Greenpeace esse estatuto
por ordem do governo canadiano.
O fisco canadiano
concluiu que a ONG
nem sempre agia
no interesse do pûblico,
contribuindo para
“mergulhar as pessoas na pobreza,”
“ao reclamar o encerramento
de indûstrias poluentes.”
No entanto,
nenhum “think tank” neoliberal
gozando do estatuto de organização
de beneficência foi importunado.
Ao entregarem a sua declaração anual
ao governo canadiano,
estes institutos de pesquisa
“apartidàrios” afirmam solenemente
“não tentar influenciar
a opinião pûblica”
“nem tentar obter a alteração
de leis ou políticas.”
Sempre houve “think tanks”
de direita, evidentemente,
mas surgiram em força
no início dos anos 1970.
Fizeram parte duma reacção
ao activismo dos anos 1960,
que pôs em pânico
as elites de todos os quadrantes.
Tratava-se
da democratização da sociedade,
e todos eles
desprezam a democracia, claro.
A formulação mais explícita das
ideias do internacionalismo liberal
foi um estudo muito importante
da Comissão Trilateral,
os internacionalistas liberais
na Europa,
EUA e Japão,
três grandes países.
É de 197 4, penso eu. Intitulava-se
“A Crise da Democracia”
e era sobre o facto de os países
estarem excessivamente democràticos.
Segundo eles,
havia um “excesso de democracia”.
As pessoas que normalmente
se mostravam passivas e apàticas
estavam a mobilizar-se
e a exigir os seus direitos.
Chamavam-lhes
“os interesses especiais”.
As mulheres e os jovens, os velhos e agricultores
e trabalhadores...
O país em peso.
Sô hà um grupo que não se encaixa
nestes “interesses especiais”,
o empresarial, porque a esse compete-lhe
dirigir o mundo e o país,
portanto não são um “interesse
especial”, mas sim “nacional”.
Mas a população em geral
estava demasiado mobilizada.
Por um lado eram os estudantes,
a defesa dos direitos das mulheres,
preocupações ambientais...
Foi um período com um forte
efeito civilizador na sociedade.
Mudou muita coisa,
e isso causou grandes receios.
E houve uma enorme
reacção a isso.
A Comissão Trilateral pediu
mais moderação na democracia.
“O estado està a ser pressionado
para satisfazer as exigências.”
Apelavam às “instituições para
a indoutrinação da juventude”,
eram muito francos - estavam
a falar uns com os outros...
“As instituições de indoutrinação da juventude
deverão ser bastante mais severas.”
“A imprensa està descontrolada.”
O que é ridículo,
mas “talvez o estado tenha
de intervir para restringir a imprensa”.
Eram as opiniões do quadrante
internacionalista liberal
na Europa, EUA e Japão,
era a opinião reinante.
Daí aquele tempo ser conhecido
por “o período conturbado”.
Inquietava assistir à maior
democratização e ao activismo,
e houve uma grande reacção
em vàrias frentes.
Uma delas foi o aumento
de “think tanks” de direita,
que alcançaram
grande poder e proeminência,
para tentar virar o espectro
da discussão para a direita.
E, simultaneamente, disparou
o lobbying por parte das empresas
para garantir o controlo
sobre a legislação.
“Como é que o mercado pode promover
a escolha e a liberdade individual?”
Seminàrio no Instituto Fraser
sobre políticas pûblicas.
Organização conjunta com o
Instituto Econômico de Montreal.
Sàbado, 10 de Fevereiro de 2001 .
Com o patrocínio
do Instituto Fraser do Québec.
Quando concedemos poder coercivo,
o monopôlio do poder coercivo,
a uma agência
a que chamamos “governo”,
este tende a utilizà-lo
de forma ignorante
ou a recorrer ao abuso de poder,
tendo esse poder
tendência para aumentar.
O que o Instituto Fraser
tenta investigar e realçar é isto:
quais deveriam ser
os limites do governo
e os limites das empresas privadas
ou das trocas voluntàrias
entre indivíduos?
É essa divisão
entre a coerção e a livre-vontade
sobre a qual me irei pronunciar
neste seminàrio.
Irão também assistir a seminàrios
de outros participantes
que vieram aqui hoje.
APRESETAÇAO.
... da Foundation for Economic Education, em Nova
lorque.
Na sua apresentação,
“Saneado pelo Capitalismo”,
este especialista sobre liberdade vai explicar
como a subida do nível de vida
nos permitiu o “luxo”
de novas preocupações,
tais como as questões
ambientais globais.
Sou o presidente da Foundation
for Economic Education,
situada a norte de Nova lorque.
Foi fundada em 1946.
Na altura, era a ûnica organização
liberal proponente do livre mercado.
Entretanto jà surgiram outras,
mas nôs existimos desde 1946
e temos por objectivo apresentar
as ideias e os ideais
de uma sociedade liberal,
descentralizada,
governada basicamente pelas leis da propriedade
privada e da limitação do estado.
A questão, hoje, não era o facto
de não haver poluição industrial,
mas sim de a poluição
causada pela indûstria capitalista,
independentemente da gravidade
que lhe atribuímos,
essa poluição
deveria ser comparada...
a gravidade do problema actual
deve comparar-se à vida antigamente,
na era pré-industrial.
E, pelos padrões actuais,
a vida era altamente
insalubre e perigosa,
devido aos poluentes naturais
com que os nossos antepassados
pré-industriais lidavam no dia-a-dia.
E que mataram
muitos dos nossos antepassados.
O sistema de mercado,
o capitalismo,
eliminou muitos destes perigos
e mitigou as consequências
de quase todos os outros.
Ou seja, o que eu quis dizer
não foi que não existe poluição,
mas que a poluição actual
devia ser comparada à do passado,
ao contrapormos
estas grandes tendências,
capitalismo
e não-capitalismo.
Este seminàrio não é financiado
pelo governo,
mas por privados
e é bom ver que hà quem
patrocine aquilo que defende.
Na minha opinião,
hà demasiados serviços,
nomeadamente a protecção ao desemprego, a
saûde e a educação,
que constituem um monopôlio,
um monopôlio do governo,
o ûnico prestador destes serviços.
Porque não abrir as portas
à concorrência?
Poderíamos ter concorrência
na produção dos serviços,
e a nossa preocupação com os pobres
traduzir-se-ia em subsídios
para adquirirem estes serviços.
Separar a produção, que eu gostaria
de ver privatizada e concorrencial,
do financiamento, que poderia
ser, em parte, governamental.
Não gosto de falar sô de mercado,
pois ele não existe sem os estados.
Todos os mercados
precisam de regras,
todos eles precisam
de um certo nível de regulação,
nem gosto de falar de liberdade
como um valor isolado.
Existe muita gente
que não quer liberdade.
Eu gostaria de ter a liberdade
de escolher quem manda em mim
e aquilo que tento...
discutir nas minhas palestras
é como poderemos
ter um sistema de governo
que nos permita escolher
que tipo de representante
e de restrições iremos escolher,
pois todos temos de viver sob certas
restrições, até os mais libertàrios.
4. breve antologia liberal
o libertarianismo
e a teoria da escolha pûblica
“Le Québécois Libre, Editorial
“O que Devem Fazer os Libertàrios?”
O libertarianismo é o descendente
da filosofia liberal clàssica,
que dà primazia
à liberdade individual
e às suas consequências a nível
econômico, político e de mercado.
Um estatismo mínimo
e o mínimo possível de coerção,
o mínimo de regulação,
deixando os indivíduos
livres para agir
e para estabelecer relações
voluntàrias com outros indivíduos.
No plano social,
opõe-se às filosofias que impõem uma
ordem social, religiosa ou cultural.
Teoricamente,
se os indivíduos são livres, dentro da
protecção dos direitos de propriedade,
podendo estabelecer relações
com terceiros,
isso leva à harmonia.
Não é a anarquia do capitalismo
selvagem, da concorrência selvagem,
de maneira nenhuma.
É permitir as relações pacíficas
e voluntàrias entre indivíduos.
“Neoliberal, Libertàrio ou Anarquista?”
O libertarianismo descende
do liberalismo clàssico,
uma filosofia com base
no século XVII e XVIII
e que constituiu uma reacção
às monarquias autoritàrias da época.
O liberalismo argumentava:
“Face ao poder do soberano, hà que
aumentar a liberdade dos indivíduos.”
lsso desenvolveu-se
nos séculos seguintes
e actualmente é uma filosofia
assente no livre mercado,
sô que os libertàrios,
no século XIX,
demarcam-se dos liberais, pois
a palavra liberal mudou de sentido.
Nos EUA, hoje em dia,
um liberal é precisamente o inverso,
é um social-democrata
ou alguém de esquerda,
mas a Europa mantém a tradição
francesa, liberal ainda é liberal,
mas devido à confusão, os
liberais clàssicos americanos
começaram a designar-se
“libertàrios”, nos anos 20 ou 30,
para se distinguirem dos “liberais”,
e a filosofia libertariana
é mais coerente e radical
do que o liberalismo clàssico,
no sentido da redução do estado
à sua expressão mais simples.
Certos libertàrios são até a favor
da eliminação total do estado,
preconizam até a privatização
da defesa, segurança e justiça.
“Redistribuir a Riqueza é lmoral.”
Hoje em dia, numa sociedade
em que o estado gasta...
... as despesas do estado
representam 45 a 55% do PIB.
O estado controla certos sectores,
como a educação e a saûde,
controla imensa coisa,
regula muito do que não controla,
subsidia quase toda a gente.
Hà uma grande parte da população
que vive apenas
da redistribuição do dinheiro.
São pessoas que não produzem bens
que outros queiram comprar,
mas que se limitam a receber dinheiro
confiscado a outros contribuintes.
Ou seja, hà imensa gente
que vive pura e simplesmente
à custa dos outros.
Podemos dividir a sociedade em dois,
duma perspectiva libertarianista.
Os que produzem e os que vivem
dos produtores, os parasitas.
A expressão pode ser dura,
mas é o que se passa.
Sendo pela responsabilidade
individual, não podemos aceitar isso.
Quem vive à custa dos outros
é absolutamente irresponsàvel.
Não produz nada que interesse
e vive graças à coerção do estado,
que transfere a riqueza.
Se quisermos promover
a liberdade e a responsabilidade,
não podemos aceitar esta dependência
de grande parte da população.
A teoria da escolha pûblica diz que
a adopção de políticas governamentais
não é motivada
pelo interesse colectivo,
mas sim pelos interesses particulares
dos diferentes grupos sociais.
Em 1986, James M. Buchanan,
o iniciador desta teoria
que denuncia a ineficàcia do estado
e preconiza a limitação da despesa,
recebeu o “prémio Nobel”
da Economia.
Ao contràrio
do que se pensa aqui,
no Québec existe uma cultura
estatista de que não nos apercebemos,
pois estamos de tal modo
imbuídos nela
que a consideramos natural,
mas de facto é uma cultura estatista,
que encara o estado,
ingenuamente,
como o instrumento
para maximizar o bem comum.
Ou seja,
como se a inspiração...
Mas essa visão é puramente...
É uma visão perfeitamente angélica
do estado, desligada da realidade.
Porque acreditamos que os governos
democràticos, jà de si uma vantagem,
maximizariam o bem comum?
Não fazem nada disso.
Obedecem às regras do jogo
pelo qual se regem.
E quais são?
É o processo eleitoral.
É essa a sua virtude.
O que implicarà isso?
Em primeiro lugar,
iremos assistir frequentemente
à chamada ditadura da maioria.
Como a grande regra do jogo político
é a maioria,
um governo que ganha as eleições
vai privilegiar a maioria.
Os rendimentos da maioria são
baixos, relativamente à média,
portanto os políticos
terão como ûnico objectivo
redistribuir a riqueza,
favorecendo essa maioria.
O objectivo não é o de maximizar
a riqueza nem o crescimento,
ser eficaz,
isso não interessa ao governo.
Em primeiro lugar, quer redistribuir
a riqueza à maioria que o elegeu.
É assim que podemos explicar
os programas sociais universais,
a predilecção que a maioria
tem pelo monopôlio pûblico
da saûde
e da educação.
Não se trata de compaixão
nem a preocupação
de partilhar a riqueza
que inspira essa tomada de posição.
A maioria quer fazer-se pagar
pela minoria mais abastada.
Do que se trata é disso.
É pura mentira afirmar
que é a compaixão que inspira isso,
a saûde socializada e a educação
pûblica, mas não é nada disso.
Em segundo lugar,
as pessoas, ou seja, a maioria,
costumam ser apolíticas.
Existe aquilo a que os economistas
chamam “ignorância racional”.
Seria um disparate
todos nôs obtermos muita informação
acerca das políticas seguidas,
informarmo-nos acerca do impacto
de todas essas políticas.
Porque não podemos alterar nada.
Somos um eleitor entre milhões
e, informados ou não,
votando bem ou mal,
não alteramos o resultado.
Devemos tentar minimizar o esforço
para perceber as políticas,
o que de facto acontece.
As pessoas nem costumam saber
o nome do seu prôprio deputado
e seriam incapaz de designar,
de explicar as consequências
dessas políticas,
pois isso seria moroso,
e a contribuição para a realização
desse objectivo seria zero.
As pessoas são apàticas,
não-politizadas
não-participativas,
porque não vale a pena.
Mas isso abre o caminho a grupos
estrategicamente colocados,
os grupos de interesses,
o que explica o seu domínio,
pois uma organização como a CSN
ou a Associação Industrial Canadiana
pode dedicar-se à actividade política
e à propaganda,
à promoção dos seus interesses,
pois têm jà um sistema montado,
portanto as decisões políticas
vão ser dominadas
por pessoas em lugares estratégicos,
os grupos organizados.
“Todos os grandes governos do mundo,
presentes e passados,
não passaram de grupos de ladrões,
associados com o objectivo de pilhar, conquistar
e reduzir os seus compatriotas
à escravatura.
As suas leis, como eles lhes chamam,
não representam senão os acordos
que consideraram necessàrios
para manter a sua organização
e agir concertadamente para
despojar e escravizar os outros
e para garantir a cada um
a sua parte dos despojos.
Essas leis não constituem obrigações,
tal como acontece
com os acordos celebrados
entre malfeitores, bandidos e piratas.”
Lysander Spooner (“Lei Natural;
ou A Ciência da Justiça”, 1882)
Encarando os factos objectivamente,
o estado é uma instituição coerciva.
Sô pode operar
impondo as coisas à força.
Por exemplo,
quando o estado tem um monopôlio,
como a Hydro-Québec,
se eu decidir produzir
e vender electricidade,
colocando-me
à margem desse monopôlio,
não se limitam a dar-me
umas palmadinhas,
prendem-me
se eu insistir em fazer uma coisa
que o estado me impede de fazer.
O estado agride-me fisicamente
se eu quiser oferecer um serviço
que o estado prefere monopolizar,
que os estadistas decidiram monopolizar.
Aquilo que o estado faz quando
nos rouba metade do ordenado...
Peço desculpa,
mas pediram-me a minha opinião.
Roubam-me metade do ordenado.
Podemos dizer que elegemos
democraticamente quem decide,
sô que a democracia
é a organização “pacífica”
do banditismo do estado.
Eu não votei para me roubarem,
mas muita gente tem interesse nisso,
pois essa gente - como eu dizia
hà pouco - vive à custa do estado
e da metade que o estado me tira
para a dar a essas pessoas.
A verdadeira liberdade
não é a democracia.
Não sou anti-democrata no sentido
de querer um estado autoritàrio.
Pensa-se que quem afirma isto
é a favor dum estado autoritàrio,
mas eu defendo um estado
tudo menos autoritàrio,
a ponto de nem justificar as suas
acções com base na democracia.
Liberdade individual e democràtica
são coisas diferentes.
Ao darmos democraticamente o poder
para nos imporem condições,
isso contradiz a liberdade individual.
Defendendo a liberdade individual,
não queremos mais democracia,
mais maneiras de partilharmos
os recursos
que foram roubados aos outros.
Defendemos a diminuição dràstica
do estado para aumentar a liberdade
não de decidir
em que raposa vamos votar,
quem vai assaltar o galinheiro, mas
o que fazer com o que lhe pertence.
Os incentivos incorporados
nas políticas sociais são nefastos,
tanto para os pobres
como para a população em geral.
Vivemos numa
economia social pûblica,
paralelamente à economia
capitalista, a economia de mercado,
esta produtiva, a outra baseada
no modelo da ex-URSS,
que contém incentivos nefastos,
recompensando as pessoas
por não trabalharem,
por não terem uma família estàvel.
Ajudar as mães solteiras
é uma maneira de incentivar
os filhos fora do casamento.
E recompensa-se a pobreza.
É tão radical como isso.
A pobreza obedece às mesmas regras:
quanto mais se subsidia, mais hà,
pois aumenta o gosto pela pobreza.
Veja-se o que aconteceu no Ontàrio
e nos EUA nos ûltimos cinco anos.
Foram impostos limites
de acesso aos subsídios
de bem-estar social,
e a população de pobres e dependentes
diminuiu para metade em poucos anos,
pois jà não havia dinheiro,
as condições tinham mudado.
Eram obrigados a trabalhar,
ossem quais fossem os métodos,
portanto hà maneiras
de reinserir as pessoas
na economia produtiva,
em vez de as colocar
em bairros sociais ou em ghettos,
onde todos são pobres.
Se lhes déssemos vales que lhes
permitissem aceder à propriedade,
em vez de subsidiarmos
o desemprego,
que é o que acontece,
subsidiamos essas pessoas
para que fiquem no desemprego.
Quem não està desempregado
não recebe subsídio.
Podíamos criar fundos
de poupança para o desemprego,
em que as pessoas
acumulassem protecções,
ao abrigo do fisco,
até mesmo subvencionados,
caso caíssem no desemprego.
Todos teriam o cuidado
de não ficar desempregados,
pois iriam comprometer esse fundo,
portanto cada um beneficiaria
da poupança do seu prôprio fundo.
Vàrias boas ideias,
mas as nossas políticas sociais
visam criar uma indûstria
da pobreza e da dependência,
com a qual lucram os burocratas
e os funcionàrios envolvidos
e que suscita a dependência
por parte da população,
e o apoio político,
sem qualquer efeito a longo prazo
a nível do país.
As políticas sociais
não diminuíram a pobreza,
é esse o diagnôstico final.
“Como o Apoio Social
Prejudica as Crianças”
Verificamos que o aumento,
ao longo da histôria
e nos diversos países,
das receitas da economia
são o ûnico meio
de ajudar os pobres.
Temos dados rigorosos
sobre esta matéria.
A ûnica variàvel que afecta,
que diminui a pobreza
nos diversos países
é o aumento da riqueza.
As políticas sociais
não servem para nada!
Quem quiser
ajudar os pobres
ou os menos favorecidos
deve privilegiar o crescimento,
portanto, todos os que se opuserem
à livre troca,
em nome dos países pobres
ou dos pobres de cada país,
estão enganados.
Os factos contradizem essas opções.
A melhor ajuda é abrir o comércio,
para aumentar os rendimentos.
Estatisticamente, o rendimento
dos pobre aumenta ao mesmo ritmo,
ao aumentarem as receitas, portanto
hà que abrir a economia ao exterior.
Para além disso,
para além das medidas susceptíveis
de ajudar os pobres,
não vejo qualquer fundamento
para a redistribuição da riqueza.
Os governos redistribuem
muita riqueza
em favor da classe média, pois é ela
a maioria que determina as escolhas,
mas isso não tem fundamento moral.
A ûnica justiça social,
se é que posso dizê-lo,
é o respeito
pelo direito à propriedade.
Da perspectiva do libertarianismo,
os bens pûblicos não existem.
É uma invenção para justificar
a intervenção do estado.
De acordo com essa lôgica, hà sempre
factores externos, como a poluição.
Não podemos produzir sem fazer
fumo, que vai cair no vizinho,
ou sem provocar resíduos,
que vão parar ao rio,
mas isso acontece
por não haver direitos de propriedade
sobre a àgua.
Os rios são pûblicos.
Durante todo o século XIX,
as empresas estavam autorizadas
a poluir os rios,
e isso fazia-se até hà pouco tempo,
pois o estado controlava o rio,
que era um recurso pûblico, estatal,
e o estado permitia às empresas
privadas poluir os rios.
Mas se o rio tivesse sido privatizado
e cada um dos proprietàrios tivesse sido consultado
para saber se permitiria a uma firma
escoar assim os seus resíduos,
podemos ter a certeza que as coisas
teriam corrido doutra maneira.
Poderia ter acontecido
a firma ter pago
o verdadeiro preço dessa poluição,
ter pago aos proprietàrios
para poluir o rio.
A alocação dos recursos
teria sido muito diferente.
Ter-se-ia certamente
dado preferência
a soluções alternativas
para esses problemas.
As firmas teriam investido
em tecnologia para evitar a poluição
ou teriam acordado
poluir locais específicos,
na propriedade de alguém
que fosse pago por isso.
Teria havido outra reorganização
das prioridades de produção.
Os bens pûblicos existem apenas
porque o estado
distorce a produção,
nacionalizando certos bens
ou nacionalizando o meio ambiente.
5. críticas
Historicamente, o liberalismo
representou um progresso,
mas o liberalismo clàssico,
defendido porAdam Smith,
o fundador da economia política,
e esse liberalismo pouca relação tem
com o actual “liberalismo”
da palavra “neoliberalismo”.
Pouco tem a ver
com o liberalismo clàssico.
Historicamente, o liberalismo
representou um progresso,
pois foi uma forma de contestar
o absolutismo real
e de conceder direitos ao indivíduo.
Entre eles, no liberalismo clàssico
de Locke e Adam Smith,
reconhecia-se o direitoà propriedade
privada, o que era um progresso,
mas não é absurdo pensar
que até o anarquismo
descende do liberalismo.
O liberalismo primitivo era radical,
e o pensadores “liberais” de hoje
poriam os cabelos em pé a A. Smith,
pois pouco ele reconheceria
no “liberalismo” actual.
Tomemos como exemplo
a propriedade privada.
Se resulta de interacções com origem
em consôrcios transnacionais,
no centro e no quadro
do liberalismo clàssico,
torna-se impensàvel.
É errado pensar
que tiranias privadas,
como a GM ou a Bombardier,
possam ter direitos,
quer direitos de propriedade
quer direitos superiores
que transcendem o ser humano.
Por outro lado, a questão dos
direitos de propriedade é bicuda.
É importante colocà-la,
mas a resposta não é simples.
Mas estou certo que, mesmo no
quadro do liberalismo, não podemos colocar
as pràticas correntes e os agentes que são, os
conglomerados transnacionais,
e os direitos que lhes são reconhecidos
no âmbito do liberalismo clàssico.
Terà de haver uma reflexão
sobre os direitos de propriedade.
A minha opinião coincide
com a do anarquismo clàssico.
A propriedade privada dos meios
de produção parece-me uma aberração.
Mas Proudhon tem razão
no que toca à chamada “posse”.
É salutar
existirem direitos de propriedade,
mas o pseudoliberalismo
ou “neoliberalismo” actual é absurdo.
lmaginemos que hoje em dia
alguém pudesse apropriar-se
pelos meios habituais
de aquisição de propriedade...
lmaginemos que eu me apropriava,
pelos meios legais,
de elementos essenciais
à vida de toda a gente.
Ou as pessoas morriam
ou se vendiam a mim.
Essa sociedade seria considerada
justa pelo actual neoliberalismo.
É absurdo.
Não podemos
responder nos termos simplistas
que o mundo actual propõe,
mas a questão é complicada.
Não podemos privatizar
os meios de produção,
mas deve haver direito de posse
daquilo que utilizamos.
O termo neoliberalismo
é muito curioso.
Para jà, não é liberal,
tal como jà vimos, nem novo.
Foram as políticas neoliberais
que criaram o Terceiro Mundo.
Se recuarmos ao século XVIII,
os centros da economia mundial
eram a China e a Índia.
E isso mudou.
A diferença entre ricos e pobres
não era grande, nada que se pareça
com o que existe hoje.
A Europa cresceu e desenvolveu-se.
Primeiro Inglaterra, depois os EUA,
Alemanha, Itàlia e por aí fora.
Desenvolveram-se,
violando aquilo a que agora chamamos princípios
neoliberais.
Estados fortes
e intervenção directa na economia.
A Índia, e mais tarde a China,
foram aniquiladas.
E o mesmo se passou com aquilo
a que agora chamamos Terceiro Mundo.
Como? Através da imposição
orçada de princípios de mercado.
lsto é do conhecimento geral.
Se lermos historiadores da economia,
tal como Paul Bairoch,
ele afirma que o proteccionismo
e a intervenção do estado
criaram as sociedades
ricas e desenvolvidas.
Não lhe chama neoliberalismo,
mas sim liberalização forçada,
que deu origem ao Terceiro Mundo.
E isto jà se sabia no século XVIII.
Se pensarmos em Adam Smith,
que todos veneram
mas ninguém lê,
se lermos Adam Smith,
vemos que ele era inteligente.
Toda a gente jà ouviu a expressão
“mão invisível”.
Pouca gente presta atenção
à sua origem.
Ele usa-a em “A Riqueza das Nações”,
portanto é fàcil de encontrar.
É uma crítica àquilo
a que chamamos “neoliberalismo”.
Ele chamou a atenção
- interessava-lhe Inglaterra.
“Em Inglaterra, suponhamos
que comerciantes e produtores,
que são os donos do país
e decidem as políticas a tomar,
suponhamos que decidissem investir
no estrangeiro e fazer importações,
por ser mais lucrativo.”
Seria lucrativo para eles,
mas prejudicial para Inglaterra.
Por vàrios motivos,
por apego à sua terra,
pela segurança,
fosse pelo que fosse,
decidiriam não o fazer.
Como que movidos
por uma mão invisível,
Inglaterra serà salva da desgraça
do chamado “neoliberalismo”.
A intuição estava certa,
os argumentos estavam errados.
David Ricardo, o outro economista
famoso, disse quase o mesmo.
Peguemos no exemplo dele.
Portugal e Inglaterra,
o exemplo clàssico.
Se os capitalistas britânicos
decidissem investir em Portugal,
tanto no vinho como nos têxteis,
segundo o exemplo dele,
poderiam ter lucro
- e isso deitaria por terra a teoria
dele da vantagem comparativa -
mas o povo de Inglaterra
ficaria prejudicado.
No entanto, ele afirma
que eles não o fariam.
Adianta vàrios motivos psicolôgicos,
por gostarem da pàtria ou assim,
mas a intuição dele estava certa.
No século XVIII, as pessoas compreendiam
isso e tudo correu como se esperava.
A liberalização forçada
tem sido extremamente prejudicial,
e os países ricos e poderosos
nunca a aceitariam para si prôprios.
O comércio livre
é um bom conceito
e, tal como foi imaginado
no séc. XVIII,
tinha os seus méritos,
pois é lôgico dizer que é preciso
produzir melhor e mais barato
e trocar com outros
que façam o mesmo.
Em vez de produzir vinho
em Inglaterra, compra-se em Portugal.
Os portugueses
comprarão os lanifícios.
Foi este o exemplo
dado por Ricardo.
Mas os grandes teôricos
do séc. XVIII nunca imaginaram
que o capital viesse a poder
deslocar-se para onde quisesse
e que uma firma americana ou
britânica pudesse investir na China,
aproveitando a repressão na China,
que proíbe os sindicatos,
mantendo os ordenados muito baixos
e “externalizando”
os custos ambientais,
fazendo a sociedade e a Terra pagar,
porque polui mas é mais barato.
Em vez de ter
uma “vantagem comparativa”,
eu produzo vinho mais barato,
eles produzem lanifícios baratos,
essa vantagem torna-se absoluta,
pois o meu capital pode deslocar-se
para onde houver condições
que lhe permitam mais lucros,
e é isto que falseia o comércio
e que faz com que as transnacionais
queiram a maior liberdade possível
para si prôprias,
sô que a mão-de-obra não circula,
a não ser no caso
dos “nômadas contemporâneos”,
pessoal altamente habilitado
e abrangido por certos acordos.
Esses teriam o direito de circular
e de se radicarem onde quiserem,
enquanto que o comum dos mortais
não pode fazer isso.
1 7 de Dezembro de 1992. O presidente
dos EUA, George H. W. Bush,
assinou com o Canadà e o México
o Acordo Norte-Americano
do Comércio Livre (NAFTA).
1 4 anos mais tarde,
a 26 de Outubro de 2006,
o seu filho, G. W. Bush, promulgou
a lei do “Muro de Segurança”.
Esta lei autoriza a construção,
na fronteira mexicana,
de um muro duplo com 4,5 m de altura
e 1 200 km de comprimento.
Està equipado com as mais recentes
tecnologias em matéria de vigilância:
torres, câmaras, sensores terrestres, aviões
telecomandados, etc.
Ateoria das vantagens comparativas
é a da especialização internacional
e diz que as nações
devem especializar-se
segundo as suas vantagens
comparativas.
É puramente estàtica.
lmaginemos peões numa caixa, mas
não questionamos a forma da caixa.
Irà evoluir
com a configuração dos peões?
É uma teoria puramente do momento.
E porque é que não funciona?
Porque o comércio internacional
não é uma troca desinteressada,
em que os indígenas simpàticos
trocam com os bons conquistadores.
As coisas nunca se passam assim.
Os conquistadores chegam
e matam toda a gente
e, depois, vem o comércio
numa segunda fase de pacificação.
Mas no comércio internacional,
que é a matriz do comércio...
lsso é outra ideia pré-concebida.
A troca não começa na aldeia,
depois na vila, na região, no país,
depois são as nações...
lsso nunca se passou assim,
antes pelo contràrio.
O comércio internacional
segue os militares, os predadores.
Depois, hà um fenômeno de
pacificação em direcção ao interior.
A teoria da “mão invisível”
é extraordinària.
Parte do princípio
que as pessoas são màs,
portanto é bastante lûcida,
pois baseia-se nesse pressuposto.
As pessoas são egoístas, gananciosas,
màs e sô pensam em si.
Não gostam do colectivo.
Não são solidàrias, são anti-sociais
e sô pensam em si.
Transformemos este defeito
numa vantagem para a colectividade
e a sociedade.
Deixemo-los continuar assim,
e disso nascerà a felicidade pûblica.
É esta a ideia da mão invisível.
Sempre que se intervém,
que se tenta pôr ordem neste
antagonismo de egoísmos,
perturba-se o sistema, que piora.
Uma grande tese revolucionària é a
do efeito perverso,
de Hirschmann.
Quem é de direita, os reaccionàrios,
sempre acusaram os esquerdistas
de fazer mal, querendo fazer o bem.
Querendo ajudar os pobres,
criam-se mais pobres.
A imagem mais extraordinària
foi a do “The Economist”,
apôs a cimeira de Seattle,
que mostrou a fome no Terceiro Mundo,
as crianças negras, afirmando:
“Eis as vítimas
do falhanço de Seattle”.
Uma vergonha!
Pior que os anûncios da Benetton,
A ideia era “andaram a brincar,
a reprimir a OMT.”
“Criaram gente pobre,
infeliz e com fome.”
Enquanto que este sistema cria
gente pobre, infeliz e com fome.
A mão invisível diz “laissez faire”.
Não hà nada a fazer.
O homem é mau.
Sô a maldade
pode acabar com a maldade.
Dois maus juntos equilibram-se.
Basta deixar andar, “laissez faire”.
Os economistas estudam
a mão invisível desde 1776,
portanto jà estudam
este problema hà algum tempo.
Para isso funcionar, as pessoas
deveriam estar sozinhas, autônomas,
não ter relações, não haver um
colectivo, apenas a racionalidade,
separada da dos outros, individual.
O individualismo absoluto.
É a primeira condição.
A segunda condição seria haver
uma informação perfeita.
Teríamos de saber tudo o que se
vai produzir nos séculos seguintes.
Seria essa a segunda condição.
Bolas, esqueci-me da terceira!
Pois, informação perfeita
e, terceira condição,
não haver incertezas, uma tempestade
que provoca uma avaria no Ariane
no 25º voo e não no 3º.
Não poderia haver acasos,
portanto seriam precisas informações
perfeitas acerca do futuro.
Assim, a mão invisível talvez
funcionasse, mas não é certo.
O que é importante saber
é que os grandes economistas liberais
e os matemàticos mais prestigiados,
os prémios Nobel
demonstraram hà 25 anos
que o teorema da mão invisível
não funciona.
É treta!
Muita gente suspeitava disso.
Keynes desconfiava hà muito tempo,
pois achava que o equilíbrio
não podia aplicar-se à economia.
Estava-se perante o desequilíbrio,
a economia era caôtica.
Mas os economistas puros e duros,
os liberais mais prestigiados,
envoltos no prestígio da ciência,
tal como Gérard Debreu,
prémio Nobel, afirmaram hà 25 anos:
O mercado não conduz ao equilíbrio
nem é eficaz.
Convém fixar estas duas coisas.
O mercado não conduz ao equilíbrio,
a oferta e a procura não funcionam,
e os mercados não são eficazes,
portanto, o “laissez faire”
é a pior solução.
Mas agradeço aos liberais
por nos terem dito isso!
Quem falar em mão “invisível”,
“oferta e procura” e “equilíbrio”
ou é um escroque,
o que acontece frequentemente,
ou não quer ver,
que também acontece,
é aquilo a que Sartre chamava
um “sacana”, sabe mas cala-se,
ou é incompetente,
que também os hà.
Supostamente,
apoiam o comércio livre.
mas o que significa isso?
Para jà, um país como os EUA,
e o mesmo se aplica à Europa,
não pode participar
em acordos de comércio livre
meramente por uma questão de lôgica.
Não aceitam mercados no seu país.
Quem não aceita isso não pode
participar nesses acordos.
A economia norte-americana,
que é o fulcro da economia
apôs a Segunda Guerra,
baseia-se significativamente
num sector estatal dinâmico.
Consideremos este Instituto,
o MlT.
O que é o MIT?
Talvez seja o instituto técnico
mais importante do mundo,
mas é também um meio
para canalizar fundos pûblicos
para empresas privadas.
Desenvolveu-se aqui a internet,
computadores,
outros aspectos da alta tecnologia,
geralmente à custa do eràrio pûblico,
que assumia os riscos.
Fez-se isso
sob a égide do Pentàgono,
uma boa fachada para desenvolver
a electrônica em alta tecnologia.
E isso arrastou-se durante décadas.
Os computadores e a internet
estavam no sector pûblico hà 30 anos,
antes de serem passados
para as mãos das empresas privadas.
E o mesmo se pode dizer
de quase tudo o que vemos.
A aviação comercial, por exemplo.
Pesa muito nas exportações.
É quase uma subsidiària
da Força Aérea.
É por isso que a Europa, os EUA,
o Japão e outros países
estão tão interessados
em desenvolver aviões militares,
pois isso repercute-se logo
na aviação comercial,
criando imenso turismo
e por aí adiante.
Basta pensarmos no comércio.
Tudo se baseia em contentores.
Qual é a sua origem?
A marinha dos EUA.
Adam Smith, David Ricardo,
Karl Marx, John Stuart Mill
e até Malthus,
todos os clàssicos
da criação do pensamento econômico
incorporaram o pensamento social.
Eram filôsofos sociais,
mais do que “puros” economistas.
Mas os neoclàssicos, a partir de
Auguste e Léon Walras, pai e filho,
entre meados e fins do século XIX,
deram origem à chamada
economia “científica”
que dispensa todo e qualquer
pensamento moral ou filosôfico,
portanto elimina as preocupações
dos clàssicos até surgir Karl Marx,
que eram as seguintes:
Quem faz dinheiro e porquê?
Terà o direito de fazer tanto?
lsso serà justo?
Serà injusto?
Serà bom ou mau
para a comunidade?
A economia
tinha uma dimensão ética
que foi eliminada
pelo pensamento neoclàssico.
O neoclassicismo abriu o caminho
ao pensamento neoliberal.
Depois, o neoliberalismo acrescentou
uma dimensão científica.
Somos uma ciência,
portanto imitamos a física.
“Vemos que o dinheiro
vai daqui para ali.”
“Contamos,
observamos, classificamos.”
“Mas não julgamos,”
“pois a física, a mãe de todas
as ciências, não julga.”
A força da economia é o facto de ser
uma verdade evidente, neutra.
Um discurso neutro
que não diz bem nem mal,
que é científico, com toda
a neutralidade da ciência
e que se apresenta como normal.
É evidente que é normal restringir
os ordenados para evitar a inflação,
é evidente
que não pode haver inflação.
Mesmo que isso tenha aumentado
drasticamente as desigualdades
e conduzido muita gente à miséria,
que tenha aumentado a desigualdade
entre norte e sul,
criado uma casta de ricos que estão
a passar para primeiro plano,
erradicado o poder dos estados,
minado a segurança social.
Apesar de tudo isto,
sô pode haver uma verdade evidente:
“É contra a inflação, claro?”
Analisando a verdade e a histôria,
vemos que os raros momentos
em que o capital esteve amordaçado,
tal como nos gloriosos anos 30,
foram períodos inflacionistas, em
que os ordenados podiam aumentar,
pois quem pedia
um empréstimo para uma casa,
graças à inflação,
saldava a dívida mais rapidamente.
Agora estamos na economia inversa,
a dos ricos.
Podemos perguntar “Querem que sejam
os ricos a governar o mundo?”
Mas preferimos dizer
“É contra a inflação, claro?”
Para impor a sua ideologia,
os neoliberais elaboraram,
ao longo dos anos,
uma estratégia implacàvel
de cerco ao pensamento.
Esta estratégia resulta da acção de
uma rede planetària de propaganda,
intoxicação e indoutrinação,
que sabe fazer ouvir a sua voz
polimorfa em todas as tribunas.
Em grande parte
concebida nos “think tanks”,
a propaganda neoliberal utiliza
vàrias correias de transmissão.
Uma das mais importantes
foi a educação.
6. propaganda e indoutrinação
6. propaganda e indoutrinação
educação
A ideia de educação nacional
surgiu no século XVIII.
Apôs a Revolução Francesa e a
criação dos estados-nação na Europa,
surgiu a ideia
de que um espaço pûblico democràtico
pressupõe pessoas informadas
acerca do que se passa no mundo
e capazes de reflectir, discutir e
tomar parte nas discussões políticas.
Havia duas instituições para isso,
capazes de garantir que os indivíduos
se tornavam “cidadãos”.
Era a educação, que tinha como
uma das funções formar os cidadãos,
preparà-los.
Por outro lado, os “media”.
Falaremos disso mais tarde.
Quanto à educação,
uma das suas missões,
não que tenha sido bem realizada,
era a de formar os cidadãos,
habilità-los a tomar parte
nos debates políticos
e a pensar nas questões políticas
para là dos seus prôprios interesses.
lsso era o mais importante.
Não o facto de reflectir sobre política
nem de intervir em debates
econômicos, sociais e políticos
da minha perspectiva egoísta,
mas duma perspectiva do bem comum,
do interesse colectivo.
A educação visava isso.
Nas transformações ligadas ao
“neoliberalismo” dos ûltimos 30 anos,
as instituições dominantes
viram que era importante
apropriarem-se da educação.
lsto serà verdade?
Estarão a infiltrar-se
no mundo da educação?
Basta querer
para perceber que isso é verdade.
Do primeiro ciclo à universidade,
dependendo do país.
É diferente nos EUA, no Canadà
inglês, no Québec e em França,
depende da histôria
dos diversos sistemas,
mas nota-se uma infiltração
das empresas,
da indûstria privada na educação.
Porquê?
É simples.
A educação é um mercado
altamente rentàvel,
logo torna-se interessante
apropriarem-se desta actividade
social e econômica.
E isso permite-lhes apropriarem-se
do cérebro das crianças.
É tão bàsico como isso.
Educar é apropriar-se do cérebro.
E isso é extremamente grave,
requer uma justificação vàlida,
e não me parece
que ela exista.
Mas quando as empresas
se infiltram na educação,
visam apropriar-se
do cérebro das crianças,
tentam transformà-las,
deixando a educação
de ter como fim a cidadania,
o bem comum,
desviando-se para os interesses
dos interesses privados,
que se apropriaram dela.
Não é o mesmo encarar o mundo
do ponto de vista da cultura,
do saber, da exteriorização ou do ponto
de vista desta ou daquela empresa,
mas este segundo elemento
està sempre presente.
A apropriação de um mercado,
do cérebro das crianças
e a preparação da mão-de-obra,
é neste sentido que se caminha,
perdendo-se as outras funções
de preparação para a vida cívica,
a abertura para o mundo,
para o puro prazer da compreensão,
para o conhecimento desinteressado,
passando a escravizar-se ao mercado,
preparando os indivíduos
para as funções econômicas.
A educação passarà a ser
o prelûdio da vida mercantil,
do emprego,
o que é perturbador.
De hà vinte anos para cà
que se tem passado isto.
Tem havido uma certa resistência,
convém dizer.
Este fenômeno anda par a par com
uma certa resistência, felizmente.
O Channel One
é uma companhia americana,
actualmente cotada na bolsa
e que lançou um projecto
em que vão a escolas
sem dinheiro e dizem:
“Vamos fornecer material,
televisões e vídeos,
e, em troca,
passam vinte minutos por dia
dos nossos programas educativos.”
São programas que explicam
as notícias às crianças.
O interesse é ter
uma clientela cativa.
Durante “x” minutos por dia,
propõem programas
e, como se pode imaginar,
transmitem publicidade.
Hà uns minutos
de publicidade dirigida,
num contexto
extremamente privilegiado,
a esta clientela cativa.
lsto està em força nos EUA.
Aqui também jà tentaram implantar.
A companhia canadiana era a Athéna.
Tentaram durante vàrios anos, mas
os conselhos directivos recusaram.
Hà que dizer que o nosso
financiamento dos serviços pûblicos
não é o mesmo que nos EUA,
mas isso representa
mais um ataque à educação.
E toma vàrias formas,
dependendo dos países e as regiões.
A Mobil tem programas
sobre energia.
Aprende-se a proteger o ambiente
com a Mobil
e nutrição com a Nutra Sweet.
Não estou a inventar, a Nutra Sweet
tem um programa para crianças.
E aprendem-se as virtudes
do NAFTA com a GM,
e a protecção da floresta com firmas
esponsàveis pela desflorestação.
Esse modelo repercute-se
da primària à universidade
de tal modo que,
um pouco na brincadeira,
poderà haver departamentos
de ecologia das universidades
que justifiquem a poluição.
É isso que é perturbador.
É a perda de sentido de certas
actividades intelectuais e humanas
que isso implica.
Quanto mais acreditamos
na nossa eficàcia econômica,
ou melhor, financeira, jà que se
trata da multiplicação de dinheiro,
menos sentido fazem as coisas.
Farà sentido dizer
que a General Motors, por exemplo,
é eficiente
por ter 24 biliões de dôlares
de lucro na ûltima década,
mas lançando para o desemprego
trezentos mil trabalhadores?
lsso farà sentido?
Por um lado fala-se em eficiência,
mas o que se quer dizer com isso?
Diz-se que a economia americana
é mais eficiente.
Sê-lo-à em indicadores financeiros
e de capital investido,
mas nunca houve tantos americanos
a viver abaixo do limiar da pobreza,
em termos americanos,
nem tanta gente
sem acesso a cuidados de saûde.
40% da população praticamente
não tem acesso à saûde.
Nunca os EUA tiveram um nível
de educação tão baixo.
50% dos americanos não conseguem
localizar Inglaterra num mapa.
É uma aberração, quando cada família
tem 50 canais de televisão em casa.
É a isto que eu chamo
“falta de sentido”.
Tornamo-nos cada vez
mais eficazes a nível material,
econômico e financeiro,
mas a nível ecolôgico, social,
político e humano
perdemos valores e qualidade de vida.
É isto que não faz sentido.
Para falar disso,
sô saindo completamente
do discurso econômico dominante.
Para que as coisas façam sentido,
é preciso voltar à estaca zero,
partir de Aristôteles, que jà dizia:
“Atenção, não confundam a economia,
que vem de “oikos” nomia,
a casa e o governo da casa
e da comunidade,
com a crematística, “khrem atos”,
a acumulação de dinheiro.
E isso leva-nos
à questão da educação.
Hoje em dia, até que ponto
se ensina Aristôteles?
Quem o conhece, quem o lê?
E quem diz Aristôteles
diz Vítor Hugo, Sartre
Arquimedes.
Paradoxalmente, diz-se
que estamos na economia do saber
e do conhecimento,
mas nunca educàmos
nem ensinàmos tão pouco.
No entanto, também nunca
demos tanta importância
às instituições
de “formação e educação”.
Vou elucidar a questão do paradoxo,
da falta de sentido.
Em todo o mundo, sobretudo
na América do Norte,
estamos a transformar
instituições de educação
em instituições de reprodução
de “servidores” do sistema,
uma espécie de bípedes pensantes
sem mais preocupações
senão a de manter este mercado
livre e auto-regulado
e de manter este sistema de
produção e multiplicação do dinheiro.
É a chamada “empregabilidade”,
formar para o mercado de trabalho.
É reformar a educação do primeiro
ciclo até a universidade
para formar pessoas com emprego
no mercado de trabalho.
E isso é horrível!
Actualmente, Vítor Hugo
encontraria emprego?
Sôcrates encontraria emprego?
Um Paul Verlaine ou um Rimbaud
encontrariam emprego?
Não! Portanto, não existiriam.
Mas o que seria da humanidade
sem Sôcrates, Aristôteles, Rimbaud,
Verlaine ou Vítor Hugo?
Seríamos animais!
Com o pretexto de não ter empregabilidade,
de não ter aceitação no mercado,
jà não se formam poetas,
gente da literatura,
matemàticos puros,
físicos teôricos.
Sô formamos aquilo
que a indûstria e a finança querem
para alimentar a màquina
de multiplicar dinheiro.
E quem são estas pessoas
com possibilidade de se empregarem?
São aqueles que vejo
nas universidades do mundo inteiro,
ao mais alto nível,
segundo ou terceiro ciclo,
aquilo a que chamo os “tecnocratas”,
formados para analisar problemas,
e dizemos-lhes que são inteligentes
porque resolvem problemas,
enquanto que a inteligência
não é nada disso.
A inteligência
é a formulação da problemas.
Inteligente é quem os formula,
quem os enuncia,
quem os articula de forma
a colocar uma questão.
O que se debruça sobre um problema
para procurar a solução,
não é esse que é inteligente,
mas é isso que nos fazem crer.
Os tecnocratas dominam
as técnicas de anàlise e càlculo
e confundem pensar e reflectir
com analisar e calcular.
Tomam decisões
sem consultar a alma, tal como
despedir 60 000 pessoas num dia,
duplicar o seu ordenado de um milhão
e ainda dizerem que isso lhes custa.
“Tomo decisões difíceis.”
São não-humanos!
Tomar decisões
sem consultar a alma
é como dizer
“Não sou um ser humano.”
Porque os deixamos tomar decisões
que afectam seres humanos
jà que eles dizem que não têm alma,
que não são humanos?
São estes os tecnocratas
que formamos ao mais alto nível.
No nível intermédio,
estão os “técnicos produtores”.
São eles que operam as màquinas,
desde o computador à màquina
que debita peças de plàstico,
aço ou alumínio.
Existem para que a mecanização
da produção nunca falhe.
E o ûnico conhecimento
que se lhes exige
é a lôgica das màquinas
ao seu cuidado.
Pede-se-lhes simplesmente que
compreendam o que a màquina quer.
Nem são eles que dominam a màquina
ou que têm uma superioridade humana,
por terem alma ou conhecimentos.
É a màquina que diz “Se fores
inteligente, muda o chip ou a carta.”
Se não fizer isso depressa,
não presta.
E, a um nível inferior, quem é
que formamos? Jà nem sequer formamos.
45% da mão-de-obra
das multinacionais americanas
é composta por analfabetos.
E as multinacionais
não querem alterar isso.
Não querem minimamente
que essas pessoas tenham formação,
porque deixando de ser analfabetas
começam a fazer perguntas,
a ler os jornais, sindicalizam-se,
põem-se a pensar.
Tudo menos isso!
Actualmente, sobretudo nos EUA,
hà pessoas com o ensino secundàrio
que são praticamente,
numa proporção alucinante,
que no Québec atinge os 25%
e que nos EUA deve atingir
nûmeros semelhantes,
hà pessoas com o ensino secundàrio
que são analfabetas.
Mal sabem ler e escrever,
mas têm o canudo.
E obtiveram-no pura e simplesmente
indo às aulas e ficando mais velhos.
E isso agrada ao sistema.
Existem, na base,
bípedes quase descerebrados,
a quem nem sequer
ensinaram a pensar,
porque para pensar
é preciso ler.
Tenho que ler Vítor Hugo,
poemas, filôsofos
e é assim que aprendo a pensar.
Não consigo aprender
sem saber manipular as palavras.
Sem isso não consigo pensar.
Posso tornar-me um excelente
reprodutor do sistema,
não pensando
e defendendo o sistema.
Hà operàrios que dizem
- e isso jà me aconteceu em
situações graves de despedimentos -
quando lhes pergunto
“E qual é a vossa opinião?”
“É a lei do mercado,
a competitividade.”
“Temos de ser mais competitivos
que os japoneses, senão...”
Defendem o sistema
que està a trucidà-los.
Jà vimos que hà redes
por onde as ideias circulam.
No caso da educação,
é um pouco a mesma coisa.
Vamos procurar justificações
ideolôgicas, teôricos,
pessoas que reflectiram
sobre a educação
para a transformarem
no sentido que vou descrever.
Por outro lado, existem instituições
transnacionais importantes
onde se veicula o mesmo discurso
e se incita os agentes, os governos,
os professores a adoptar as pràticas
conformes a estes ideais.
E os grupos de pressão,
os “think tanks”, fazem o mesmo.
O caso da educação é emblemàtico,
pois cruzam-se os três.
O teôrico da educação mais influente
dos ûltimos cinquenta anos
não foi nenhum pedagogo,
mas sim um economista.
Provavelmente, o teôrico mais
importante foi Gary Becker.
Ainda dà aulas na Universidade
de Chicago e a teoria dele
explica-se em cinco minutos.
É a teoria do capital humano.
O ser humano e aquilo que ele sabe
constituem um capital
no qual é preciso investir
e que é preciso avaliar do ponto
de vista de rentabilidade econômica.
Essa teoria do capital humano,
que permite aplicar as ferramentas
matemàticas da economia à educação,
que passa a ser um capital,
diferente mas contabilizàvel,
esta teoria foi a mais influente
dos ûltimos cinquenta anos.
E exerceu a sua influência nos
locais determinantes, de decisão,
onde se influencia os estados
e os ministros da Educação,
onde se influencia quem vai
tomar decisões sobre educação.
O segundo a ditar os mecanismos
que se querem impor agora
foi Milton Friedman,
o pai da economia monetarista ,
que propôs um sistema de vales,
cupões de educação,
em que a ideia era infiltrar os
mecanismos do mercado na educação
e promover
a concorrência entre as escolas.
Estas duas teorias da educação,
nunca debatidas nas faculdades,
são provavelmente as mais influentes
dos ûltimos anos.
São elas que circulam no FMI,
na OCDE e no Banco Mundial,
servindo para analisar
os sistemas educativos
e fazendo recomendações
com base nisso.
Os “think tanks”
e os grandes grupos mediàticos
têm frequentemente
relações privilegiadas;
a propaganda circula naturalmente
dos primeiros para os segundos.
Além disso, é graças a esta
correia de transmissão mediàtica
que a ideologia neoliberal atinge
o seu estatuto de dado adquirido.
7. propaganda e indoutrinação
7. propaganda e indoutrinação
os “media”
Diz-se que foi Hitler
quem inventou a propaganda
e nos jornais
costuma-se ler que Hitler,
durante a Segunda Guerra, percebeu
a importância da propaganda,
da propaganda na sociedade.
No entanto, ele não inventou isso.
Aprendeu connosco,
e refiro-me
às democracias ocidentais.
Aprendeu sobretudo
com os ingleses e os americanos.
Desde o surgimento
das sociedades modernas,
prevalecem duas tendências.
“É necessàrio haver
uma democracia participativa, { em que as pessoas
saibam discutir
o que se passa,
agir e influenciar
as decisões tomadas.”
A outra perspectiva do mundo
afirma que uma parte da população
é dispensàvel.
Hà que impedi-la de lidar
com o que lhe diz respeito.
Esta visão da sociedade,
do mundo e da economia
também existe na nossa cultura.
Manifestou-se fortemente
na Primeira Guerra, nos EUA.
Nessa altura,
o governo tinha sido eleito com base
na promessa de não entrar na guerra.
Pouco depois de ganhar,
por razões de política interna
e devido ao papel
dos industriais nos EUA,
o governo decidiu
participar no conflito.
E viu-se a braços com uma população
oposta à entrada na guerra.
Para resolver o problema,
criaram uma comissão
que tinha o nome do jornalista
que a presidia, Mr Creel,
a Comissão Creel. A comissão dedicou-se a
inventar
as técnicas modernas da propaganda,
de formação da opinião,
de preparação da opinião pûblica.
Na Comissão Creel, que cumpriu
exemplarmente a sua tarefa
- alterou a opinião pûblica
em poucos meses -
trabalharam pessoas célebres
e conhecidas, intelectuais de renome
e também Edward Bernays, o fundador
da indûstria moderna das relações pûblicas.
Ao abandonarem a Comissão,
criaram modos de comunicação
no interior das sociedades
que ainda hoje existem e que fazem
parte dos mecanismos da propaganda.
Tinham um objectivo político
extremamente importante,
o de excluir uma parte da população,
de formar a opinião pûblica
e de criar um consenso na sociedade.
As instituições que eles inventaram
- e jà falei das empresas
de relações pûblicas,
mas hà que mencionar também
o papel das relações pûblicas
dentro das empresas,
da comunicação social, dos “media”,
do papel dos intelectuais,
do papel da publicidade
e da informação na sociedade -
Hitler lembrou-se desta lição,
e com razão.
Como surgiram os mecanismos
que permitiram o actual pensamento ûnico?
São os descendentes
daquilo que descrevi, da Comissão Creel
e, antes ainda,
duma concepção de política
segundo a qual,
para a sociedade funcionar,
deve excluir uma parte da população.
E é isso que acontece.
Mas apesar de esses agentes
serem muito poderosos,
fortes e numerosos, manifesta-se
também um contra-discurso.
Na nossa sociedade, existem locais
onde se propõem outras anàlises,
hà meios de comunicação alternativos,
hà intelectuais,
hà grupos sociais e grupos
comunitàrios com novas ideias,
ou seja, estamos
perante um fenômeno duplo.
Infelizmente, o pensamento
ûnico existe e é o dominante,
a propaganda existe
e tem o papel que tem.
É através destes mecanismos
e instituições
que se cria uma visão do mundo,
um vocabulàrio
e uma maneira de encarar o mundo
que garantem que certas questões
possam ser colocadas,
enquanto que outras são excluídas.
A actual ideologia dominante,
a que eu chamo ideologia “ambiental”,
cuja face oficial
é o tal pensamento ûnico,
e cuja face oficiosa
é a linguagem dos “media”
ou da conduta prescrita por eles,
essa ideologia
nunca surge como ideologia.
É apresentada
como qualquer coisa de natural,
qualquer coisa de evidente.
É evidente ter-se uma televisão.
“Não ter televisão no século XX,
ou no fim do século XX?”
É evidente aceitar a publicidade.
“Não me diga que,
jà depois do ano 2000,”
“vai pôr em causa
a indûstria publicitària?”
Tudo aquilo que é ideolôgico,
que depende de uma escolha,
organizado pelo sistema,
que não nos pediu a opinião,
nos é apresentado
como sendo evidente,
como sendo coisas
que nem vale a pena discutir,
o que é muito interessante. Jà agora,
a propôsito do pensamento ûnico,
que é uma maneira uniforme,
parcial e sectària de interpretar
a economia, ou de a praticar,
Alain Minc dizia “Não é o pensamento
que é ûnico, é a realidade.”
A partir desse momento,
jà nem vale a pena pôr em causa
as actividades da economia liberal
ou ultraliberal. lsso era um dado
tão adquirido como a realidade,
portanto era preciso seguir a realidade.
Quanto à mundialização, dizem-nos
“É a realidade”.
Evidentemente, mas não é
necessariamente uma boa realidade.
Ou a ideologia diz
“É a realidade, portanto é vàlida,”
“é necessàrio
caminhar nesse sentido.”
A globalização, o mesmo.
As privatizações, o mesmo.
Como se faz, deve-se continuar,
era preciso fazer.
Apresenta-se como dados
adquiridos aquilo que se quer
que as pessoas aceitem,
em vez de perguntar se concordam ou não.
lsto vai de encontro
ao que digo no meu livro
acerca do sofismo do inelutàvel.
A maioria dos políticos encobre
os seus actos, as suas escolhas,
pois são escolhas e decisões,
sob o manto do inelutàvel.
“Não podíamos fazer outra coisa.”
Os americanos fazem isto.
Toda a gente sabe
que o se faz em França
se fez dez anos antes nos EUA,
portanto tinha de se fazer em França.
A Renault
fechou uma fàbrica na Bélgica
para reestruturar e criar as mesmas
fàbricas noutros locais,
mas com gente a ganhar menos.
Era a consequência
de um estudo econômico.
Ao encerrar-se a fàbrica,
o chefe de estado francês declarou:
“Infelizmente, as fàbricas encerram.
É a vida.
As àrvores nascem, vivem e morrem,
as plantas, os animais, as pessoas
e as empresas também.”
É um bom exemplo
de naturalização da situação,
é uma despolitização.
Assim, as pessoas são obrigadas
a aceitar como sendo natural,
como sendo independente
da vontade dos políticos,
certas decisões que, de facto,
estão dependentes disso.
Assim, é possível
manipular os cidadãos
e, em ûltima anàlise,
dissuadi-los de acreditar no voto.
Actualmente, o funcionamento dos
“media” permite a criação da verdade.
Como é evidente, a verdade
sô consegue surgir do confronto,
da verificação
de uma determinada versão,
confirmada por um certo nûmero
de testemunhas.
Bem sabemos até que ponto
é difícil estabelecer a verdade.
Hà os juízes de instrução,
a polícia científica que analisa,
que tenta descobrir a verdade.
Mas actualmente,
no funcionamento dos “media”,
basta que, a propôsito
de um acontecimento,
todos os meios de comunicação
afirmem o mesmo,
que a imprensa, ràdio e televisão
digam o mesmo,
para que essa coisa
se torne verdade, mesmo sendo falsa.
Vimos isso na Guerra do Golfo
e em importantes
acontecimentos recentes.
Ao estabelecer essa equação,
que é falsa, evidentemente,
a repetição serve de prova.
Reli hà pouco tempo
“Admiràvel Mundo Novo”,
de Aldous Huxley,
e encontrei uma frase
a propôsito da hipnopedia,
a hipnose pela escuta a que sujeitavam
os bebés à nascença
para os convencerem
a contentarem-se com aquilo que são, ,
e um dos directores
do Centro de Condicionamento,
é assim que se chama o centro,
diz esta frase:
“64 000 repetições fazem a verdade.”
E nôs estamos
nesse mundo de Huxley.
Apoiadas por uma propaganda
e um proselitismo incessantes,
que transmitem continuamente
através das mûltiplas vias
de uma rede tentacular
de controlo do espírito,
as reformas neoliberais
impõem-se gradualmente
às consciências anestesiadas
das democracias ocidentais.
Nestes países, em nome
dum “realismo” necessàrio,
todos os partidos, de esquerda
e direita, adoptam medidas
que minam diariamente o estado
social em benefício do mercado.
No entanto, nos locais aonde
a propaganda não chega,
sobretudo nos países
em vias de desenvolvimento,
impõem-se outras soluções.
Soluções dràsticas.
Pois sob a cortina de fumo
ideolôgica,
por detràs dos grandes conceitos
de ordem espontânea
e de harmonia de interesses
num mercado livre,
para là da panaceia
da “mão invisível”,
o que se esconde na realidade?
Quais eram as verdadeiras motivações
dos banqueiros e dos industriais
que financiaram o estabelecimento
da rede neoliberal?
8. neoliberalismo ou neocolonialismo?
a capacidade de imposição
dos mercados financeiros
É impressionante ver
como todos os elementos
da conjuntura neoliberal
estão concebidos especificamente
para minar a democracia.
lsso raramente é discutido,
fala-se sô dos efeitos econômicos,
mas basta pensar. Tomemos como exemplo
a globalização financeira.
Para Keynes, a grande conquista
de Bretton Woods,
do sistema do pôs-guerra,
foi a regulação financeira.
E hà um motivo para isso.
Permite aos governos
adoptar programas
que têm o apoio da população.
Não havendo limites
à circulação do capital,
é possível atacar as divisas,
criando aquilo a que os economistas
chamam “parlamento virtual”,
com investidores e financiadores
que podem criar
“um referendo passo a passo”
em termos
de políticas governamentais.
Se considerarem
essas políticas irracionais,
podem votar contra, retirando o capital
ou atacando as divisas.
As políticas irracionais são aquelas
que beneficiam as pessoas,
mas não aumentam o lucro
nem melhoram o acesso ao mercado,
daí os governos enfrentarem
“dois constituintes”:
a sua prôpria população
e o parlamento virtual.
E o parlamento virtual costuma
ganhar, sobretudo nos países pobres.
Nos ricos, jà não é bem assim.
Não aceitaram o neoliberalismo
tão completamente
como na América Latina,
mas, mesmo assim,
os efeitos são previsíveis.
E o mesmo se aplica a outros
elementos do programa neoliberal.
As privatizações, por exemplo,
que se tornaram uma mantra.
As privatizações
prejudicam a democracia,
retiram bens ao eràrio pûblico
e colocam-nos nas mãos de tiranos
privados que não prestam contas,
criados e sustentados pelo estado,
e é isso que são as grandes empresas.
Antigamente, quase todas
as operações bancàrias,
até aos anos 70,
eram controladas.
Todas passavam
pelo banco central francês,
que as monitorizava.
Agora, o problema é que os bancos
fazem transacções sem controlo,
Mais de metade
dessas transacções
saem do âmbito
do controlo do mercado.
É como se tivéssemos
um mercado normal
e, mesmo ao lado,
um mercado negro.
Numa mercearia,
os preços estão afixados,
no fim pagamos na caixa.
Ao lado, no mercado negro,
não sabemos o que se passa.
Nos seus balanços,
o Banco de França afirma,
ao controlar
o balanço dos bancos,
que metade das transacções
são feitas à margem do balanço,
ou seja, totalmente fora do controlo
de uma autoridade superior,
seja do Tesouro
ou de um banco central.
Essas actividades
reduzem o estado a zero.
Deve haver
uns quinhentos biliões de dôlares
a circular diariamente em offshores
ou coisas do género.
É evidente que se um estado
puser problemas a um banco,
ele està-se nas tintas,
aprovisiona-se num banco estrangeiro,
outro banco multinacional,
num fundo offshore,
portanto deixa de ter problemas.
Agora, o dinheiro anda à solta,
està fora do controlo pûblico.
As transacções não-contabilizadas
são um dos problemas mais graves,
pois para controlar a economia,
é preciso controlar o dinheiro.
As operações não-contabilizadas
efectuam-se geralmente
graças a instrumentos financeiros
relativamente recentes, os derivados:
futuros, “forwards”, opções,
“swaps”, etc.
Basicamente,
são apôlices de seguro.
A pessoa segura-se
contra futuras flutuações,
flutuações das taxas de juro
ou flutuações das divisas.
Faz-se um contrato
em que a pessoa se compromete
a pagar dentro de seis meses,
sendo o contrato em dôlares.
Se o dôlar subir, é uma chatice,
porque daí a seis meses é preciso
comprar dôlares por mais 10%.
Portanto, o que hà a fazer?
Faz-se um seguro,
um seguro em relação
ao valor do dôlar.
Alguém assume esse risco,
cobra uns 3% ou 4%,
o aumento ou a descida do dôlar, - se baixar,
ele ganha uma data de dinheiro -
o investidor não se mexe:
fez um seguro.
Os derivados são isto.
O que é interessante é que se criou
uma economia do risco,
pois as divisas e o fluxo de capitais
jà não são controlados.
Trata-se de uma economia
onde se cultiva o risco
de modo a criar um sistema paralelo
de seguros para cobrir esse risco.
A diferença em relação
ao seguro automôvel
é que esse é totalmente previsível,
pois aí funciona
a lei das probabilidades,
enquanto que os riscos
dos mercados financeiros
são epifenômenos, raros, não se podem
quantificar estatisticamente,
portanto são riscos absolutos,
imprevisíveis.
Estes seguros
que cobrem a economia normal
criam uma segunda camada
mais arriscada ainda,
portanto existem seguros
para cobrir estes mesmos seguros.
Cria-se uma pirâmide de risco
e especula-se sobre isso.
Cria-se uma economia puramente
especulativa, baseada no risco.
Uma das características
do capitalismo contemporâneo
é o facto de a economia
incentivar sistematicamente o risco,
comercializando-o sistematicamente.
Na década de 1980,
sob a égide de Thatcher e Reagan,
vàrios países adoptam reformas
com o objectivo de desregular
os mercados financeiros.
Autorizando
a circulação livre do capital,
os estados vão aumentar
consideravelmente
o poder dos grandes
especuladores institucionais:
“hedge funds”, bancos comerciais,
fundos de pensões, companhias de seguros, etc.
Jà numa posição de força,
estes agirão como uma nova
correia de transmissão
da ideologia neoliberal,
levando mesmo os estados
mais recalcitrantes
a acelerar a liberalização
da sua economia.
Entre os métodos utilizados,
os ataques especulativos
revelaram-se altamente eficazes...
e devastadores.
As novas vestes do imperador são
tecidas de mecanismos complexos,
prôprios para repelir
os espíritos mais curiosos.
Mas apesar de o colonialismo
mudar de rosto,
o seu objectivo mantém-se:
a concentração do capital.
Para jà,
a especulação
tem vàrios instrumentos
e, sem entrar
em pormenores técnicos,
gostaria de explicar o que se passou
na crise asiàtica de 97,
que levou ao colapso
das divisas de vàrios países,
nomeadamente
dos chamados “tigres asiàticos”,
com uma economia saudàvel.
Houve diversos factores
nessa crise,
mas um dos elementos fundamentais
foi a desregulação prévia
do mercado de divisas.
Nalguns casos,
esta desregulação foi imposta
ou até recomendada pelo FMI.
Os especuladores
apropriaram-se das reservas
dos bancos centrais
pelo seguinte mecanismo:
especularam contra
as divisas nacionais
através do chamado
“short selling” [vendas curtas].
O “short selling”
consiste em especular sobre a queda
de um valor mobiliàrio e não sobre a subida,
tal como costuma acontecer.
Se um valor mobiliàrio for alvo
de um “short selling” maciço,
isso levarà a um colapso da procura
e, consequentemente, do preço.
Pode falar-se
de ataque especulativo,
pois apostando maciçamente
na queda de um valor,
são os prôprios especuladores
a provocar essa queda.
Digamos que eu quero fazer
“short selling” do won coreano.
Começo a vender quantidades
enormes de wons coreanos,
associados a uma data futura,
com contratos de três ou seis meses,
ou seja, ao terminar o contrato,
terei de entregar grandes quantidades
de wons coreanos
ou de bahts tailandeses.
Mas não os possuo.
Posso vender a quantidade que quiser.
Vendo biliões de dôlares
de wons coreanos.
E quem é que os compra?
O banco central da Coreia,
que tem acordos com o FMI
para estabilizar a sua moeda.
Mas, tecnicamente,
aquilo que se passou
foi que, com a descida
da moeda coreana,
alguns meses mais tarde,
os contratos
de “short selling” venceram
e aí hà uma apropriação
das reservas deste banco central,
pois a moeda nacional
jà não vale nada
e basta aos especuladores
voltar a comprar wons
no mercado “spot” [à vista],
e serem reembolsados
segundo os seus contratos.
O banco central vai comprar
a sua prôpria moeda,
o que não é muito rentàvel,
e, em troca,
são-lhe confiscadas as reservas,
que vão parar ao bolso
dos grandes bancos ocidentais.
O mecanismo é este.
As reservas foram apropriadas,
portanto a Coreia
tem de pedir ao FMI:
“Não conseguimos
funcionar sem reservas.”
“Temos de reembolsar.”
Mas esse dinheiro ainda nem foi
encaminhado para os credores.
“Temos de reembolsar os credores”,
que são os especuladores.
O que se passa?
Quando o FMI atribui um empréstimo
de 56 biliões de dôlares,
existe a participação
de vàrios países, aliàs 24,
pois isso requer somas colossais.
É o tesouro americano e canadiano,
os principais governos ocidentais.
Mas para que o tesouro
americano ou canadiano
ou doutro país ocidental
faça um empréstimo
na ordem dos 56 biliões,
terão de aumentar
o seu patamar de dívida,
portanto terão de começar a vender,
a negociar a dívida na bolsa,
portanto estamos perante
o mercado da dívida,
e quem controla o mercado da dívida
soberana dos países ocidentais?
Os bancos que especularam.
Hà aqui um ciclo vicioso.
Ataca-se a Coreia, salva-se,
confisca-se-lhe as reservas,
empresta-se-lhe dinheiro dos fundos
pûblicos dos governos ocidentais
e, para aumentar o endividamento
dos países ocidentais,
é preciso o aval
dos bancos privados,
os “underwriters” [subscritores]
da dívida desses países,
portanto todos se endividam,
excepto os especuladores,
bem entendido,
que são os credores da Coreia
e dos governos ocidentais
que socorreram a Coreia,
através do intermédio
do programa do FMI.
Então, o que se passa?
A economia coreana
està vaticinada à bancarrota.
Os activos bancàrios
e a indûstria de alta tecnologia
são vendidos ao desbarato
e aquilo que se vai passar
é a transferência
de toda a riqueza industrial
para investidores americanos,
de tal modo
que os activos são comprados
por uma quantia irrisôria.
Posso dar o exemplo de um
dos principais bancos coreanos,
que foi reestruturado com base
nas recomendações do FMI
apôs esta operação,
pois foram impostas
certas condições.
Este banco foi vendido
por 450 milhões de dôlares,
o Korea First Bank,
a investidores
da Califôrnia e do Texas,
mas uma das condições de venda
foi que o governo coreano
financiasse as dívidas incobràveis
através de subsídios
que valiam 35 vezes mais
do que o valor da compra,
ou seja, de mais de quinze
biliões de dôlares.
Esses investidores americanos
chegaram à Coreia
e, de repente, obtiveram o controlo
do aparelho financeiro local
e dos bancos comerciais,
ao mesmo tempo que possuem
as dívidas das grandes empresas,
tal como a Hyundai ou a Daewoo,
e estão numa posição
em que podem ditar
o desmantelamento
destas sociedades.
Sabemos entretanto
que a Daewoo foi vendida à GM,
ou pelo menos uma parte,
e que outras firmas coreanas vão ser vendidas.
Através de um mecanismo
que tinha por base a manipulação
dos mercados financeiros
toma-se posse
de uma economia no seu todo.
“As empresas coreanas vêem o crédito
restringido pela crise bancària.”
“O desemprego atinge
um milhão de pessoas.”
Os “pedintes do FMI”
Teve início
a mais grave crise social
enfrentada pela Coreia do Sul
desde a guerra:
no princípio de Março, o nûmero
de desempregados atingiu um milhão.
A campanha
de liberalização da economia levada a cabo
pelos mercados financeiros
não teria tido o mesmo sucesso
sem a preciosa colaboração
das instituições de Bretton Woods,
que também constituíram
importantes correias de transmissão
da ideologia neoliberal:
o Fundo Monetàrio Internacional
(FMI),
o Banco Mundial (BM)
e a Organização Mundial do Comércio
(OMC, antigo GATT).
O FMI e o Banco Mundial
foram criados em 1944
para garantir a estabilidade
das taxas de câmbio
e apoiar a reconstrução dos países
destruídos pela Segunda Guerra.
No entanto, com o passar do tempo,
os EUA e a Europa
alteraram consideravelmente
o mandato das duas instituições
sediadas em Washington.
Com efeito, pouco apôs a decisão
unilateral dos EUA, em 1971 ,
de pôr fim
ao Sistema Monetàrio Internacional,
o FMI e o BM viram-se investidos
de uma nova missão:
impor aos países em desenvolvimento
a liberalização da sua economia,
fixando como “condicionalidade”
à concessão de qualquer empréstimo
a adopção de uma série
de medidas neoliberais. Houve quem descrevesse
este
conjunto de reformas econômicas
como uma “terapia de choque”,
e, ironicamente, também é designado
por “consenso de Washington”.
9. neoliberalismo ou neocolonialismo?
9. neoliberalismo ou neocolonialismo?
a capacidade de imposição
das instituições de Bretton Woods
ou
o Consenso de Washington
Washington,
sede do Banco Mundial e do FMI,
começa a ditar ao resto do mundo,
sobretudo aos países mais pobres,
quase em bancarrota,
como aplicar
a boa ciência econômica.
São as chamadas
“medidas de ajustamento estrutural”
ou plano de ajustamento estrutural,
ditado pelo FMI
e secundado
por empréstimos do Banco Mundial
aos diferentes países envolvidos.
Guiné Equatorial, 2006
Houve dezenas e dezenas de países
que mergulharam no caos
devido às medidas
do FMI e do Banco Mundial.
Muitas destas medidas,
e são demasiadas para enumerar,
desde as fundamentais
às de curto prazo,
mas essas medidas podem resumir-se
a três ou quatro mais importantes.
primeira medida:
redução das despesas do estado
A primeira medida imposta aos países
em vias de não conseguirem pagar,
ou seja, na miséria absoluta,
foi a redução
do défice governamental,
isto é, a redução
das despesas do estado.
Reduzir o estado,
reduzir as despesas do estado.
segunda medida: privatizações
Privatizações.
Quem é que vai comprar?
Operadores locais, não hà.
Se houvesse dinheiro local para
comprar companhias petrolíferas,
de fosfatos ou de ferro,
o país não estaria na miséria.
Agrava-se de tal modo o estado
destas economias do Terceiro Mundo,
ou dos países mais desfavorecidos,
que eles vendem os seus ûltimos
interesses econômicos, nacionais,
a interesses estrangeiros.
As multinacionais
põem-se a comprar,
para além de deslocalizarem,
pois nesses países,
como é evidente,
a mão-de-obra é barata
e os preços são baixos.
Para as multinacionais, é mais
barato produzir nesses países
do que no seu país de origem
e, ainda por cima, conseguem
comprar por uma ninharia instalações
e unidades de produção,
como de tratamento de açûcar
ou de pré-refinação de petrôleo e gàs
ou de liquefacção de gàs
ou transporte de minério, por uma ninharia.
E que custou anos e anos
à economia nacional desses países.
terceira medida:
desvalorização da moeda
A desvalorização da moeda local
significa que, de repente,
para os países que jà são pobres,
tudo o que é importado
se torna subitamente mais caro
do que a desvalorização.
Quando o franco CFA foi desvalorizado
repentinamente para metade,
no início dos anos 90,
se não me falha a memôria,
de repente,
mais de um terço de Àfrica
que tinha o franco CFA
como moeda
fica com metade do poder de compra,
dum dia para o outro.
Um ordenado que permitia
um certo nível de vida
jà sô permite
metade desse nível de vida.
Estamos perante uma inflação.
imediata de 100%.
Juntando a isso o facto
de os produtos semi-manufacturados,
os produtos manufacturados
e tudo o que Àfrica importa,
no exemplo de Àfrica,
e refiro-me à Àfrica da região CFA,
com a desvalorização para metade
do franco CFA, esses produtos
passam a custar o dobro.
Aliando isso aos efeitos da desvalorização
local da moeda, deparamos com produtos
cinco ou seis vezes mais caros.
E isto literalmente
de um dia para o outro.
Com o tempo, vê-se o que acontece,
pois os produtos locais feitos
a partir de produtos importados
ou que precisam de colas,
diluentes, pintura,
qualquer que seja o produto
importado, com o tempo, dois, três
ou seis meses mais tarde, fica duas,
três ou quatro vezes mais caro.
quarta medida: reorientação da
economia nacional para a exportação
Se medirmos os efeitos
de obrigar os países mais pobres,
em que houve intervenção
do FMI e do Banco Mundial,
a aumentar a produção
dos produtos exportàveis,
vemos que os fazemos concorrer entre
si em relação aos mesmos produtos.
Os países produtores de café vão
produzir de repente muito mais café.
Com o cacau e o petrôleo
passa-se o mesmo.
Em relação à bauxite não sei,
mas também não interessa.
O açûcar, o trigo,
todos os produtos de base
vêem os preços baixar em flecha,
como é evidente,
devido à superprodução.
Além de os preços baixarem
e da concorrência entre os países,
junta-se a isso
o efeito da inflação,
através da desvalorização da moeda
e do aumento automàtico dos preços
de tudo o que é importado.
Assiste-se a uma espécie de inversão
dos interesses desses países,
apesar de afirmarmos
agir no seu interesse.
Tudo aquilo que importam
lhes sai mais caro
e aquilo que exportam traz-lhes
cada vez menos rendimentos,
portanto entram numa espiral
de sobre-endividamento
que faz com que neste momento,
em 2002,
o pagamento da dívida
da maioria dos países mais pobres,
e refiro-me ao Bangladesh
e ao Ruanda, ao Burundi e ao Togo,
países como esses
que estão jà no mínimo dos mínimos,
sô o pagamento da dívida
pode atingir 600 vezes
as receitas das exportações.
quinta medida: os preços verdadeiros
O preço verdadeiro
obtém-se assim:
nada de subsídios para os produtos
de primeira necessidade,
portanto nada de subsídios
à habitação,
à saûde, ao ôleo, ao arroz,
aos transportes...
Não se subsidia mais nada e
passa a vigorar o preço verdadeiro.
Que é que isso quer dizer?
Em termos de dôlares,
todos os preços ficam iguais
no mundo inteiro.
Ou seja, quem viaja com dôlares,
tal como eu, pois sou canadiano,
os preços são quase iguais
em toda a parte do mundo.
Quer se và a Cotonou, no Benim,
um dos países mais pobres do mundo,
ou a Chicago, Nova lorque ou Paris,
o quarto no Holiday Inn
ou no Sheraton,
a refeição no Holiday Inn
custa o mesmo em dôlares.
Sô que em Cotonou, no Benim,
um dos países mais pobres do mundo,
uma noite no Sheraton,
onde costumo ficar quando là vou,
custa seis meses de ordenado
a um funcionàrio pûblico do Benim.
Uma refeição neste hotel
equivale a uma semana de trabalho
de um funcionàrio menor.
sexta medida:
liberalização do investimento
e salàrios verdadeiros
Apôs os preços verdadeiros,
os salàrios verdadeiros.
lsso consiste, lapidarmente,
em baixar todos os salàrios
para os mais baixos de cada sector
de parceria com o movimento
de “liberalização” do comércio.
Passo a explicar-me.
Com o NAFTA,
México, EUA e Canadà passam a ser uma zona de
comércio livre
e os salàrios deslizam do nível
americano para o mexicano.
É o que acontece ao pôr em
concorrência trabalhadores mexicanos
e norte-americanos e canadianos.
Deslocalizando para o México,
finge-se que o NAFTA
criou empregos no México.
Em termos concretos,
seis ou sete anos depois do NAFTA,
os salàrios na zona de Leone
e do norte do México,
onde se instalaram
as multinacionais americanas,
que encerraram nos EUA,
e é isso que é preciso compreender...
É que deixou de haver empregos
com salàrios elevados,
comparativamente com o México,
para “criar” empregos no México,
mas muitíssimo mais mal pagos.
Nos ûltimos cinco anos,
o nível dos salàrios nesta região,
a mais activa e rica do México,
para onde as multinacionais
americanas se deslocalizaram,
baixou, em termos de
poder de compra, 23%.
Ou seja, hà cinco anos
um funcionàrio da GM no México
conseguia sustentar
uma família com um filho ou dois.
Hoje em dia, esse mesmo operàrio sô
consegue sustentar-se a si prôprio.
Na véspera da cimeira que
vai ter lugar no norte do México,
està a construir-se em Monterey
um muro para esconder
os bairros da lata.
Um muro de três metros de altura
e quilômetros de comprimento,
para que os participantes na cimeira
não vejam a pobreza que existe.
A paridade salarial
é precisamente isto.
É fazer os salàrios descer até ao
nível mais baixo de cada sector
e como os sectores mais modernos,
a informàtica e electrônica,
estão cada vez mais disponíveis
no Terceiro Mundo,
temos companhias aéreas,
penso que a Swissair fazia isso,
siderurgias e outras companhias,
a mandar fazer a contabilidade e
a informàtica em Bombaim, na Índia.
Là, um contabilista que faz o mesmo
trabalho que na Suíça ou no Canadà
custa cem vezes menos.
Um informàtico que faz os mesmos
programas de computador para aviões
custa duzentas vezes menos. E por aí fora.
lsto é que é a “paridade salarial”.
Mas o que me aborrece
é que estas medidas em conjunto
- desvalorização, exportação,
pagamento da dívida,
privatizações
e redução do défice de estado,
que é obrigado a despedir,
logo a criar desempregados -
estas medidas em conjunto
com a paridade de preços e salàrios
provocam a situação actual
em que os países ricos
estão infinitamente mais ricos
e os países pobres
estão infinitamente mais pobres.
Fico alarmado quando vejo
o Banco Mundial e o FMI
tentarem repetir na Argentina
precisamente aquilo que dizimou
a economia argentina.
É como se não se tivesse
aprendido nada com a histôria.
Porque é que não se aprende?
Existe uma explicação.
Porque hà interesse em que
esta ideologia que explica o mundo
sobreviva enquanto se puder
explorar o mundo desta maneira.
No FMI,
o direito de voto exerce-se
no seio do directôrio executivo.
Trata-se de um direito de voto
baseado na participação financeira
ou na contribuição financeira
de cada um dos estados.
Na realidade,
são os accionistas do FMI
e o mesmo se passa
com o Banco Mundial.
Não é como nas Nações Unidas.
Os principais accionistas do FMI
são os EUA, como é evidente,
Alemanha, Japão,
Grã-Bretanha, França, etc.,
mas isso é apenas um aspecto,
pois sob essa representação política
no seio de uma organização
intergovernamental
hà outras questões.
Os bastidores, o tràfico
de influências entre Wall Street
e Washington,
as ligações entre o FMI
e os “think tanks”,
a Heritage Foundation,
o Brookings Institute,
o tesouro americano,
que também està implicado,
a Reserva Federal americana,
aquilo a que se chama
o “Consenso de Washington”.
É um jogo de poder.
Em 2005, Paul Wolfowitz,
um dos ideôlogos mais radicais
da política imperialista
e o braço bélico do Presidente Bush, passa
directamente
do Ministério da Defesa americano
para a direcção do Banco Mundial. Esta nomeação,
que põe fim a toda e qualquer ambiguidade
acerca dos verdadeiros objectivos
do Banco Mundial, revela o verdadeiro rosto
das instituições de Bretton Woods.
Conferência de Bretton Woods,
Hotel Mount Washington, 1944
Apôs a guerra,
deu-se naturalmente a criação
do FMI e do Banco Mundial
e, no espírito de John M. Keynes,
o arquitecto das duas instituições,
fazia falta uma terceira organização,
que seria a organização
internacional do comércio.
Não chegou a existir,
os americanos não quiseram,
mas em sua substituição
criou-se o GATT,
General Agreement
on Tariffs and Trade,
criado em 1947
e que deveria tentar fazer baixar
os direitos alfandegàrios
dos produtos industriais.
O GATT até funcionou bem,
pois durante os seus cinquenta anos
de existência
houve reduções importantes
dos direitos, que passaram dos
40%-50%
a 4%-5%.
Mas isso apenas se aplicava
aos bens industriais, aos produtos,
portanto sentiu-se necessidade,
sobretudo por parte das companhias
financeiras transnacionais,
de criar uma organização
que abarcasse outros domínios
e não simplesmente
os produtos industriais.
Foi por isso
que na Ronda do Uruguai,
o ûltimo ciclo
de negociações do GATT,
se decidiu criar
a Organização Mundial do Comércio,
que se torna realidade
a 1 de Janeiro de 1995
e que abarca
uma multiplicidade de acordos.
Não sô o GATT,
que ainda vigora,
mas o acordo sobre a agricultura,
sobre a propriedade intelectual,
o TRlPPS, o acordo geral sobre
o comércio e serviços,
uma coisa enorme que abarca
11 grandes domínios e 160 subdomínios,
cobrindo todas as outras
actividades humanas,
incluindo a educação, a saûde,
a cultura e o ambiente.
E hà ainda outros acordos técnicos,
que até parecem ser técnicos,
mas são extremamente políticos,
o acordo sobre as barreiras
técnicas ao comércio
e sobre as medidas sanitàrias
e fitossanitàrias,
que são acordos sobre as normas
que os diferentes membros,
ou seja, os estados,
podem activar
e que declaram que certas normas
são, na verdade,
barreiras técnicas ao comércio.
Talvez o menos conhecido,
mas mais importante de todos,
seja o Entendimento sobre
a Resolução de Litígios,
o braço jurídico poderosíssimo
da OMC, que lhe permite
resolver conflitos entre membros
e fazer jurisprudência.
Então, quem são os juízes?
Não se sabe bem,
pois hà especialistas
que são escolhidos por listas
e os países podem recomendar
quem quiserem para as listas.
Geralmente são cidadãos,
advogados,
ou antigos gestores,
mas não se sabe quem são.
Reûnem em segredo,
geralmente a três.
Tomam decisões rapidamente.
Existe a possibilidade
de recorrer da decisão,
mas as condições
são as mesmas.
Constitui-se um novo painel,
que decide em segredo.
O que é importante compreender
acerca do ERL,
o Entendimento
sobre a Resolução de Litígios,
é que é simultaneamente
é que é simultaneamente
legislador, jurista e executivo,
pois delibera
e estabelece uma jurisprudência.
Coloca-se acima de todas as leis
promulgadas pelas legislaturas
promulgadas pelas legislaturas
dos diversos países,
mas também acima
do direito internacional,
penosamente estabelecido
ao longo de cinquenta anos.
Os direitos do homem,
as convenções multilaterais
sobre o ambiente,
as convenções da Organização
Internacional do Trabalho,
esquece-se tudo isso
e tomam-se decisões na OMC.
“O comércio tem primazia
sobre tudo.”
“Não queremos ouvir falar
em convenções sobre o ambiente.”
E é executivo porque tem o poder
de impor sanções.
E quando um país
não concorda com o veredicto, dizem:
“Muito bem, não adeqûe
a legislação às nossas resoluções,”
“mas tem de pagar,
e paga todos os anos.”
“Paga através
dos direitos alfandegàrios,”
“a decidir pelo seu adversàrio
neste litígio”.
Portanto, quando os EUA
decidem impor direitos à Europa,
no caso de França sobre o “foie
gras”, a mostarda e o Roquefort,
estão no seu direito.
lsso sai caro,
e poucos países podem dar-se
ao luxo dessa extorsão anual.
Na OMC, existem diferentes
negociações em simultâneo.
Um país que não tenha
um embaixador em Genebra
ou que partilhe o embaixador
com outros países,
que é o caso dos africanos
e de muitos micro-estados,
vê-se na impossibilidade
de seguir as negociações.
O Sul não sabe o que se passa
em todos os domínios.
E di-lo abertamente.
Houve um embaixador do Sul
que disse:
“A OMC é como
um cinema com vàrias salas.”
“É preciso escolher o filme,
porque não podemos vê-los todos.”
Portanto, escolhem o que lhes parece
mais importante para o seu país
e quanto ao resto...
Portanto, quem é que toma as decisões?
Diz-se que é por consenso.
Na OMC, nunca houve nenhuma votação.
E o embaixador dos EUA disse
Eque o voto seria um mau precedente,
portanto jà estamos a ver
o que pensa da democracia.
Mas na realidade é o Quad,
os quatro países,
Canadà, Estados Unidos,
União Europeia e Japão, que se encontram amiûde,
com grande nûmero
de funcionàrios na OMC,
e que chegam, eles sim,
a um consenso,
para depois declararem à Assembleia Geral:
“Estão de acordo, não é verdade?”
Para os países do Sul,
é muito difícil dizer que não.
É preciso ter muita coragem
e muitas certezas,
pois existem
meios de pressão sobre eles,
e não vale a pena iludirmo-nos.
Quem està dependente do FMI
ou tem problemas com os EUA,
sabe que é melhor
não pisar muito o risco.
Na verdade, os mercados financeiros
e as instituições de Bretton Woods
tornaram-se
os instrumentos privilegiados
da conquista neoliberal.
Mas continua a haver países
que se recusam obstinadamente
a entrar nesta marcha forçada.
É nessas alturas que o colonialismo
deixa as suas vestes novas
e se apresenta com o velho
fardamento de combate.
Desde o desmembramento
da Jugoslàvia
à guerra no Afeganistão,
passando pelo Darfur,
os conflitos apôs a Guerra Fria
articulam-se à volta
de questões muito diferentes
das que nos apresenta
a propaganda ocidental,
sob a capa de um novo
“humanismo militar”.
O controlo dos recursos,
mas também do fluxo financeiro
e dos espaços geoestratégicos,
tal como os ditames do FMI,
do Banco Mundial ou da OMC,
garantem o domínio
das grandes empresas
e dos grandes detentores de capital
sobre todo o planeta.
Além disso, os governos coloniais
instalados pelos conquistadores
apressaram-se a adoptar os dogmas
da ideologia neoliberal.
E assim se termina o cerco.
10. neoliberalismo
ou neocolonialismo?
10. neoliberalismo
ou neocolonialismo?
A capacidade de imposição
do humanismo militar
ou
“a guerra é a paz”
Os Acordos de Dayton
foram assinados em 1995
numa base militar americana.
Se consultarmos
o texto desses acordos,
vemos que a Constituição
da Bôsnia-Herzegovina
aparece em apêndice
aos Acordos.
Foi redigida por consultores
e advogados americanos,
que se reuniram e redigiram
um documento fundamental
sem ter havido
uma assembleia constituinte
dos cidadãos da Bôsnia-Herzegovina.
Nessa constituição
redigida pelos EUA
lê-se o seguinte:
“Artigo x: o banco central
da Bôsnia-Herzegovina
não poderà funcionar
como banco central,
deverà funcionar como comité
monetàrio, ‘currency board’”.
Ou seja, um banco colonial
sem possibilidade
de emissão monetària,
ou seja, totalmente nas mãos
dos seus credores externos.
É o modelo que existe actualmente
na Argentina, por exemplo.
Mais ainda, na constituição
da Bôsnia-Herzegovina,
redigida em Dayton,
afirma-se que o FMI nomearà
o presidente do banco central
da Bôsnia-Herzegovina
e que este não poderà ser um cidadão
da Bôsnia-Herzegovina nem de nenhum país
vizinho.
Por outras palavras,
vemos que esta constituição,
que é totalmente fabricada
e sem qualquer intervenção
dos cidadãos da Bôsnia-Herzegovina,
instala um governo colonial.
Chama-se-lhe outra coisa,
“comunidade internacional”,
mas vemos que todas
as estruturas administrativas
ficam sob o domínio estrangeiro.
Os orçamentos
estão na mão de estrangeiros
e a política monetària é inexistente,
mas os Acordos de Dayton
são apresentados pela dita
comunidade internacional
como sendo a resposta
aos problemas de diferentes países.
Também queríamos ter instalado
o mesmo modelo de gestão,
de gestão colonial,
na Macedônia ou na Jugoslàvia.
Aliàs, até se fala em mosaico,
num mosaico de protectorados.
Humanismo militar
é uma expressão simpàtica,
utilizada para disfarçar coacção,
conquista e opressão.
A ûnica coisa nova
é a expressão em si.
Se recuarmos na histôria,
a histôria da conquista,
do imperialismo,
da opressão e da violência
é quase sempre apresentada
em termos humanistas.
Os franceses estavam a levar
a cabo uma missão civilizadora,
apesar de o Ministro da Guerra afirmar: “Temos de
exterminar todos os argelinos.”
Os britânicos levaram abnegadamente
a civilização aos bàrbaros na Índia,
ao conquistarem-na e criarem o maior
império mundial de narcotràfico, tentando
infiltrar-se no mercado chinês,
ao mesmo tempo que falavam em comércio livre.
Nos EUA, chama-se
“excepcionalismo” americano.
Somos tão nobres,
ninguém consegue ser como nôs.
O problema é que todos os sistemas
de poder disseram o mesmo.
Quando os japoneses conquistaram
a Manchûria, no norte da China,
os documentos de que dispomos,
pois eles foram conquistados,
transbordam de retôrica humanista
acerca do modo como vão criar
um paraíso na terra
e como o Japão é altruísta,
sô actua para bem dos outros.
Aliàs, hà um artigo interessante
publicado pelo “Globe and Mail”
hà umas semanas, escrito
por um imigrante russo,
um soldado russo que combateu no
Afeganistão e agora vive no Canadà.
E ele comparava o modo
como a invasão russa do Afeganistão
tinha sido descrita
com a descrição da invasão americana
do Iraque e do Afeganistão. Falava das tropas
canadianas no Afeganistão.
Quase igual. Ele tinha sido soldado e dizia
que todos acreditavam naquilo.
“Estamos a tentar ajudar
o povo do Afeganistão.
Somos impedidos pelos terroristas
apoiados pela CIA.
Estamos a sacrificar-nos,
a levar-lhes ajuda médica,
a conceder direitos às mulheres.
Tudo por causa dos tarados
dos terroristas islâmicos.”
Por acaso, muita coisa
até era verdade.
Mas é quase igual
à descrição que o Canadà faz
da sua missão no Afeganistão,
no Iraque e por aí fora.
São questões culturais
quase universais.
Agora, chamam-lhe
humanismo militar.
Supostamente, o neoliberalismo
é economia pura,
mas, mal se olha com atenção,
é sô um jogo de poder
das multinacionais
e de alguns estados
que estão a defender
os seus interesses.
Digamos que é uma espécie
de neocolonialismo, mas noutros termos.
E isto tem acontecido
ao longo da histôria.
Se tivéssemos registos
do tempo de Àtila,
provavelmente transbordariam
desta nobre retôrica.
Tradução
lsabel Fajardo
Ripped & srt:
Tokadime